Typique de la Normandie, le centre ville est assez ancien, avec ses vieilles maisons aux toits pentus et aux boiseries apparentes. Les colombages normands sont réputés pour leur aspect esthétique, c'est certain, et même si rares étaient les touristes à passer aussi loin des principaux sites de la région, ceux qui faisaient le détour n'étaient pas déçus par l'architecture des lieux.
le quartier de L'Alliance est le quartier de la ville où logent les individus des classes moyennes, principalement. Il s'agit de vieilles maisons de 1930, en briques surtout, avec un cachet qui n'a rien à voir avec le centre ville, mais non sans charme. L'endroit est aussi beaucoup plus investit par les réfugiés, en raison de toute la place qui a pu facilement y être trouvée en raison de sa forte dotation en infrastructures de toutes sortes.
Le Quartier Nord est plutôt vivant, bien que la majorité des personnes venant ici étaient surtout motivées par des impératifs professionnels. C'est en effet le secteur industrieux de Louisville, car il rassemblait toutes les infrastructures productives de la communauté, notamment une petite usine et quelques commerces. Ca n'a l'air de rien comme ça, mais le travail ici faisait vivre beaucoup de gens, dans la ville et en dehors. Aujourd'hui, plus aucune machine ne fonctionne faute de courant et de contrats, mais certains habitants pensent déjà à recycler ce matériel pour assurer la survie de la communauté en produisant de nouveaux biens. Ne reste finalement qu'à trouver de l'énergie, et de déterminer ce qu'il faut produire.
Le quartier dit résidentiel recoupe en fait une réalité socio-démographique complexe. On a aussi bien des assureurs que des armateurs, des commerçants que des jeunes cadres, le tout formant un ensemble hétéroclite dans un lotissement construit au cours des dernières années, un peu à l'américaine, sans clôtures avec de grandes pelouses et des maisons spacieuses et individuelles.
La Normandie est belle, ses côtes aussi. Du côté ouest du Cotentin là où est sise Louisville, les plages sont désertes car il n'y a qu'assez peu de villes et lieux touristiques, la majorité de l'affluence allant plutôt au nord de Caen. De cette côte délaissée par les hommes émerge un intense sentiment de quiétude et de tranquillité pour tout visiteur, la beauté du paysage désormais gâchée par les incendies et les colonnes de poussières et de fumée qu'on l'on aperçoit en direction de l'Angleterre, au nord.
Une aire péri-urbaine serait un bien grand terme pour simplement désigner les alentours immédiats de Louisville. On va parler ici, avant tout, des infrastructures qui relient la petite ville au reste du monde. Vu son passé (et d'une certaine façon son présent) industrieux, Louisville dispose de beaucoup de moyens de rejoindre l'extérieur... Du moins, en théorie. Dans la pratique, les choses sont beaucoup moins certaines.
Qu'il fait bon de se promener dans la campagne Normande ! C'était le cas auparavant. Maintenant, l'ancienne tranquilité de la nature a laissé place à un sentiment de solitude presque oppressant; où sont passés humains et animaux? C'est un peu comme si les survivants de Louisville étaient seuls au monde; il ne reste rien ni personne alentours. Et plus encore que le temps détraqué ou que les bruits de combats au loin, c'est bien cette absence de toute créature vivante qui effraie le plus nombre d'habitants...
Parce qu'il y a deux campagnes, en réalité. L'une exploitée par l'homme, l'autre plus déserte, plus libre, plus... naturelle? Ici aussi, on observe un exode massif de toute créature vivante, qu'il existe d'animaux sauvages ou des rares êtres humains qui y résidaient. Ces endroits, peu sûrs, sont peu ou pas surveillés ni traversés. Cependant, ce n'était pas comme s'il ne s'y passait rien. Deux groupes de centaines de réfugiés ont déjà traversé ces endroits déserts, abandonnant des milliers d'effets et quantité de déchets derrière eux. Et quelques morts, aussi.