Il y a de fait de nombreux petits commerces à la périphérie du quartier résidentiel, en fait à la limite avec le centre ville. Ces commerces permettent l'approvisionnement en nourriture par le biais de boulangeries, de deux poissonneries et d'autant de boucheries. On a aussi une petite pizzéria familiale et quelques autres commerçants de ce genre. Leur particularité? Ils sont tous restés ouverts grâce à leur influence au conseil municipal. Ils écoulent aussi bien les rations décidées en mairie que le reste de leurs stocks.
L'endroit où venaient attendre le bus tous les jeunes qui avaient cours dans le nord de Louisville. Aujourd'hui, l'endroit est majoritairement déserté par les jeunes élèves allant en cours... Et ceux ci sont tout simplement remplacés par des jeunes venant fumer leurs derniers stocks d'herbe qui fait rire, ou pour retrouver leurs amis quand leurs parents flippés les y autorisent.
Un fleuriste, vous me direz c'est banal. Et vous auriez raison. Mais la situation d'Yvette est particulière; son activité a presque décollé avec la guerre. Beaucoup de réfugiés lui ont échangé argent ou biens en échange de gerbes de fleurs qu'ils ont posé devant l'Eglise en mémoire de leurs disparus... Et bientôt tous les habitants se mirent à faire de même! Les affaires marchent bien ici, même si l'ambiance y est plutôt morose, puisque les occasions de fleurir des réjouissances sont moindres.
Vous avez déjà vu tous ces nouveaux lotissements pour jeunes propriétaires, se construire un peu partout en France durant les dix dernières années? Celui ci en est l'illustration type, avec ses maisons identiques, le garage attenant, le règlement fixant la taille maximale de la pelouse de jardin... Tout y semble parfait, et tout l'est, quelque part. Mais c'est bien ici que les premiers pillages ont eu lieu, et cela ne semble pas s'arrêter. La suspicion règne dans le quartier, désormais.
Les rues y sont extrêmement larges, pour laisser passer véhicules et passants sans que personne n'aie à s'écarter. Il n'y a plus que l'ombre du trafic d'autrefois dans ces rues, puisque la pénurie à venir de carburant pousse les gens à remiser leur voiture au garage, et les gens sortent de chez eux à horaires fixes pour aller se ravitailler, et le plus souvent, en groupes pour se rassurer mutuellement.