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MessageSujet: « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé]   « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé] EmptyMer 26 Fév - 22:03

Ca a bon goût, un bras ? Comprenez, je suis pas cannibale, j’ai pas vraiment envie de bouffer mes semblables, mais viendra bien un jour où ça devra arriver. Enfin, c’est pas vraiment la question, je parlais de mon bras, là. Si y’a plus d’nourriture, et qu’il continue à me lancer comme ça, et à être inutile, j’pourrais aussi bien le bouffer pour me donner un peu de force, que de le garder comme ça, ballant et inutile. Si j’me saigne pas dans la foulée…

Je ressassais des idées pas franchement joyeuses, ce matin là. Mais bon, c’était plus l’temps. Si j’avais une once de retard, Raulne mangerait lui-même mon foutu bras, à n’en pas douter. J’me levais, me faisais un brin de toilette – si on pouvait dire ça – avec de l’eau récupérée la veille et pas franchement fraiche mais j’avais la flemme d’aller en rechercher.

En tout cas, si cette foutue guerre, apocalypse, régression, appelez ça comme vous voulez, avait un point positif, c’était qu’on perdait pas un temps inouï en trucs superflus comme le maquillage, le rasage ou je ne sais quoi de bien emmerdant et qui m’avait toujours soulée. Enfin, de toute façon, personne irait vérifier sous mon uniforme. Pas que ça n’était jamais arrivé mais tout le monde devait être maqué ou trop con dans cette ville pour que ça n’m’intéresse. Voire les deux.

Bref. Je partais donc, pour rejoindre le lieutenant à la boutique bio… Non mais sérieux, y’avait une raison pour qu’il me donne rendez-vous aussi loin, à l’autre bout de la ville ? Il voulait quoi, être sûr que personne écouterait ? Ah bah c’est sûr qu’à perpet’, peu de gens s’y rendaient. J’étais un peu bougonne, et de mal dormir à cause de la douleur de mon bras n’arrangeait rien. Mais bon, c’était mon supérieur – même si ça m’écorchait la gueule de le reconnaître et de le penser -, et j’avais qu’à faire avec son ordre, même si ça m’emmerdait royalement d’aller si loin.

Je sais pas bien combien de temps je mettais à y aller, mais c’était pas une mauvaise idée au fond – enfin, c’était pas nouveau, marcher ou courir me calmait, et le trajet m’avait permis d’évacuer ma mauvaise nuit, ma mauvaise humeur, même si ça avait ravivé ma douleur. Au moins, j’éviterai les sautes d’humeur qui auraient pu m’échapper et me valoir des ennuis – dans une certaine mesure. Je comprenais quand même pas pourquoi cette boutique… Que pouvait-il y avoir à faire là-bas ? J’arrivais, je le saurai bientôt. La silhouette du militaire se précisait à mesure que j’avançais.

« Lieutenant. »

Je le saluais selon les règles hiérarchiques en vigueur et attendais ses instructions.

[HJ : J'ai aucune idée de comment elle se présenterait en vue de son grade - et je trouve rien de concret à ce sujet x.x - donc j'ai éludé mais considère qu'elle le fait ^^]
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MessageSujet: Re: « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé]   « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé] EmptyDim 2 Mar - 18:47

[HJ : de mémoire, vu que j'ai un cousin pilote de chasse, tu sors automatiquement officier de l'école (qui est dans le sud même si je sais plus où), c'est à dire lieutenant. Je suis plus « expert » sur l'armée de terre, voire la marine... Mais je pense que tu es lieutenant quand tu es « simple » pilote de chasse, et capitaine lorsque tu commandes un groupe de chasse, commandant pour une escadrille. Donc Marielle et Phil seraient du même grade, mais Marielle n'a aucune autorité sur Phil qui est le chef de l'unité et le « commandant » de l'opération. Si c'est pas clair, mpottes moi!]


Je me réveillais en sursaut, dans le noir quasi-complet du bureau que j'occupais depuis des semaines à la mairie, depuis que je l'avais réquisitionné en fait. Haletant, mon premier réflexe fut pourtant de tâter sur mon côté droit. Rien. Eléanore n'avait pas dormi ici, cette nuit. Comment cela se faisait il ? Cela faisait en fait un petit moment que nous ne nous étions pas vus, pas croisés plus de quelques minutes. Je n'avais pas encore eu vraiment l'occasion de lui avouer ma faute, encore que je ne savais très bien que ce serait une horrible idée que de le faire. Après tout, la beauté blonde m'avait déjà tiré dessus. Elle m'avait loupé, certes, mais quand elle apprendrait ce que j'avais fait. Je me laisse tomber sur le matelas couché en travers de la pièce, la tête reposant contre un amoncellement de coussins prélevés dans une ferme abandonnée. Je reprends ma respiration et je frémis ; penser à Eléanore me fait penser à Bandat, et ça non de Dieu c'est pas une bonne idée. Immédiatement, entrevoir le visage de la jolie brune et sa moue provocatrice me fait me rappeler le cauchemar qui m'a tiré du lit. Les écorchards, ces foutus pillards sur lesquels nous étions tombés avec la sniper de mon unité. Bandat avait été volontaire pour la patrouille, et pour être rapides et discrets j'avais décidé que l'on ne serait que deux, ce qui allait par ailleurs très bien à la jeune femme. Nous avions pris toute une journée pour remonter une piste trouvée par Comet. Ensuite, les bois. Et la découverte de leur campement. Ces femmes qu'ils avaient capturées et meurtries d'une manière innommable...


Et la fusillade. Rien que d'y penser, mon cœur s'emballait. J'y étais. Là, ce qu'il me fallait vraiment. L'adrénaline, la course éperdue et professionnelle de couverts en couverts pour échapper à l'ennemi. Ce qu'il s'était passé ensuite était une erreur, du moins essayais je de m'en convaincre. Peu importait au final, j'en faisais probablement toute une montagne. Ce n'était pas comme si c'était sérieux et qu'on allait finir notre vie ensemble, avec Eléanore ou Jenna, pas vrai ? En fait si. Mais pas de la manière douce et heureuse ; les chances étaient plutôt pour qu'on meure tout à fait. Bref. Je pense à autre chose. J'évacue ces maudites femelles de ma tête et je me sape. Il me faut quelques minutes. Tenue de combat complète ; je garde le béret rouge fixé sur la tête et je laisse mon casque attaché à mon ceinturon sur le côté. Je prends mon arme et je m'enfonce dans les rues de Louisville qui s'éveillent tout juste. Un rendez vous avec le seul autre officier de mon groupe. Qui n'y appartient même pas, d'ailleurs. Mais je vais la consulter, au cas où elle aurait un avis important et pour faire le point. Après tout, on a été bombardés plusieurs fois... Et depuis le temps, vu les témoignages, peut être a t'elle identifié les avions qui nous ont survolé ? Nationalité, escadrille même pour les nôtres... Autant d'informations précieuses que je pourrais obtenir. Mais aussi et surtout, j'ai besoin d'elle pour terminer d'inventorier les vivres entreposés dans la boutique en périphérie de la ville ; mes hommes se reposent ou sont de garde, donc... Quand je la vois, elle me salue. Je lui retourne négligemment.



| Beaumarchais. Ravi de voir que ça va toujours pour vous. Vous tirez une sale gueule. Mauvaise nuit ou d'autres problèmes dont je doive m'inquiéter? |
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MessageSujet: Re: « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé]   « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé] EmptyLun 10 Mar - 16:44

|HJ : c'est tout clair, merci !|

Je tirais une sale gueule, ben tiens. Surprenant, dans le climat bouleversé et sans aucun repère dans lequel nous nous trouvions depuis quelques temps. Si j’avais compté les gens qui tiraient une sale gueule dans Louisville en ce moment, nul doute qu’ils auraient supplanté et de loin ceux qui semblaient heureux… Ok je l’admettais, j’étais particulièrement grincheuse parce que mon foutu bras n’allait pas mieux, que je comprenais rien au pourquoi du comment ces attaques, depuis que les autres pilotes et moi avions été descendus, d’ailleurs, que je dormais mal, mais quand même.

J’aurai pu plaquer un sourire sur mes lèvres, mais il aurait de un sonné faux, de deux, il n’aurait pas dupé Raulne. Je soupirais, pas vraiment disposée à lui répondre. Qu’est-ce que ça pouvait lui foutre, tant que j’étais présente, efficace et concentrée ? Ce que j’étais. S’il y avait bien une chose qui se passait correctement, c’était les tâches que l’on m’assignait. J’étais sérieuse, concentrée, et toujours motivée. Parce que c’était la seule chose qui m’empêchait de sombrer dans la folie, ou de succomber au désespoir le plus total. L’ordre, même limité, amenait une certaine sensation de contrôle et de normalité, n’est-ce pas ? Pour moi du moins.

« Rien dont vous ne devez vous alarmer, non : une mauvaise nuit, comme vous dites, et des douleurs au bras qui semblent bien décidées à se loger là définitivement. »

Ca m’arrachait la gueule de le reconnaître, mais ça allait être évident assez vite, de toute façon. Si encore j’avais eu de quoi endormir la douleur… Des médocs ou de l’alcool, même combat pour moi, tant que je le ressentais plus, et que je pouvais tenir ma position convenablement.

« Et si on s’y mettait ? C’est quoi le mot d’ordre pour aujourd’hui ? »

Au vu du lieu, j’avais une vague idée de ce que l’on pourrait être amenés à faire. Y avait-il dans la boutique bio de la nourriture que nous n’avions pas prise en compte, pour nos distributions ? J’hésitais à qualifier cela de stupide et d’inconsidéré, ou de plutôt bon signe : on avait peut-être plus que nous pensions, et pour plus longtemps… A voir. Je n’allais pas le deviner de toute façon.
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MessageSujet: Re: « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé]   « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé] EmptyVen 14 Mar - 20:20

En clair, je me fichais bien de ses états d'âme et de ce qu'elle pouvait traverser dans sa foutue tête de linotte pourvu que cela n'impacte pas la survie du groupe. Cela voulait dire, bien sûr, que je ne voulais absolument pas des détails de ce qu'elle traversait si ce n'était pas immédiatement nécessaire. Il ne fallait pas confondre mon attitude avec ce qu'elle n'était pas ; une tentative d'ouverture et de décompression entre soldats. La fille ne me répond pas dans un premier temps, et je sens que son humeur ne va pas aller en s'arrangeant ; elle est peut être même en train de se dire toutes les choses qu'elle aimerait m'envoyer dans la tronche, que non ça n'allait pas, que ça n'irait peut être plus jamais, et qu'elle n'était pas faite pour ce genre de mission mais plutôt pour survoler toute cette merde. En fait, elle n'avait sûrement pas tord si jamais elle pensait ça. Elle n'était pas faite pour ça. Aucune foutue gonzesse ne le serait jamais. Comme je le disais toujours à qui voulait l'entendre, ce n'était pas une question de volonté. Les femmes avaient parfois bien plus la niaque que les hommes. Ni un problème de compétences. Bandat en était l'exemple type ; aucun homme de l'unité ne l'égalait au tir de précision. Mais là où le bât blesse, c'est au niveau de leur culture, de leur esprit social. On entraînait les gonzesses à pouponner depuis le berceau, et celles qui ne l'étaient pas ne trouvaient pas leur place auprès des hommes puisque cela les excluait ; ce comportement déviant vis à vis de la norme générale entraînait la suspicion de tout le monde. Beaumarchais n'était pas prête à vivre tout ça. Comme beaucoup de femmes militaires, elle s'était probablement engagée par frisson du danger et par désir d'émancipation. On imagine mal la merde que l'on peut bouffer par une simple signature sur un dossier en trois exemplaires.


La fille soupire. Elle est lasse, au bout du rouleau. Comme tout le monde dans ma chère unité ; c'est un fait. Elle en vient très vite à me confirmer que je ne devais pas me soucier de sa situation et qu'elle avait juste passé une sale nuit. Elle me parle aussi de son bras, mais je ne sais pas pour autant de quoi elle me parle très concrètement.



| C'est depuis votre éjection que ça vous fait mal ? Je sais que c'est brutal de auter en parachute d'un jet lancé à toute vitesse. |


Pas vraiment une tentative pour que les choses en viennent à devenir agréables et détendues, mais en tous cas pas une pique vindicative. De toute manière je ne pouvais rien faire pour elle. Nous étions à court de médicaments et il était hors de question que je partage le reste de l'alcool que j'avais « sauvé » pour une inconnue. Et une femme, en plus. Me pressant pour avancer, je lui envoie non sans ironie.


| On fouille, on voit s'il reste pas des trucs, même en dehors de la nourriture, qu'on pourrait sauver et réutiliser. Graines, eau, produits divers... Et si on a du pot, de la bouffe. |


J'entrais dans le bâtiment après avoir fracturé la porte en glissant la pointe de mon couteau dans l'interstice pour la pousser et déchirer le battant, que je dégageais à coup de pompes.


| Après vous, madame. |


Les femmes au fourneau ; elle sera bien capable de nous trouver quelque chose, non?
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MessageSujet: Re: « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé]   « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé] EmptySam 22 Mar - 10:24

Je n’étais clairement pas là pour converser, encore moins sur un sujet qui m’emmerdait royalement. Pour sur, mon bras ne lui importait pas, et c’était très bien comme ça. Qu’on tente un moment de me faire chier avec ça, et alors, peut-être, je me comporterais comme Reh, et enverrais bouler tout le monde. C’était mon problème, je le gérais comme je pouvais et voulais, et nul ne devait s’en mêler, point. Je levais le regard vers lui un court instant, alors qu’il suspectait que mon éjection pouvait avoir causé cela. Putain non, si ça avait été le cas, j’aurai été bien plus pénible, bien avant cela.

« La départementale. Une balle. »

Inutile d’en dire plus. C’était pas la mer à boire. Et j’allais pas raconter à tout le monde que mon bras me faisait souffrir, et qu’à terme, il ne serait réellement qu’un poids mort. Pourquoi je l’avais dit à Raulne ? Parce que s’il supervisait toute cette merde, savoir les handicaps de ceux amenés à travailler avec lui était nécessaire. J’irai pas chialer que j’avais mal, je le mettais juste au courant des faits, et m’arrêterai là. Et ça finirait bien par se soigner entièrement… un jour. Ou j’en mourrais, mais c’était pas comme si nous avions des chances de survies très développées. Sous peu, on y passerait tous, à commencer par les plus faibles, les plus affamés, ou ceux qui pouvaient pas supporter qu’on se retrouve dans un tel bordel. Des gens qui allaient craquer et devenir fous, ça nous pendait au nez. On avait été mis face au fait accompli – qui aurait imaginé, en même temps, des foutus bombes, partout, des attaques incompréhensibles, dans un monde que l’on devait tous considérer comme civilisé ? – et donc forcés à réagir, mais personne n’était à l’abri d’un effondrement, d’une crise de nerfs, d’une brusque prise de conscience. On était pas des robots sans âme, cœur ou je ne sais quelle connerie, juste des humains, bon à encaisser jusqu’à un certain point. Et alors, là, on verrait bien vite ceux qui seront abandonnés sur le bord de la route, quand l’égoïsme latent de tout un chacun se serait réveillé. Marche ou crève. J’avais pas lu le bouquin et c’était un peu trop tard pour ça peut-être, mais le titre était assez évocateur. Et sans aucun doute, c’est ce qui arriverait. La plupart ne s’arrêterait pas sur le bord de la route, pour sauver le péquin incapable de marcher. Ou peut-être que si, au début. J’en savais rien, j’avais pas cette appartenance à une communauté comme les Louisvillois, et leurs réactions me paraissaient clairement bizarres, par moment. Même si l’armée pouvait être une communauté… Mon bataillon n’était plus, de toute façon. Et ma confiance n’allait clairement pas aller à Raulne, Comet ou les autres. Même si Jenna l’avait, en toute relativité.

Je le suivais, et acquiesçais sans un mot. Reçu cinq sur cinq. J’étais sceptique – ça serait trop beau, que quelque chose d’utilisable nous tombe tout cuit dans le bec, non ? Mais qui ne tente rien n’a rien. Je le laissais s’acharner sur la porte, et esquissais un rictus ironique au fait qu’il me laisse passer devant – allons bon, il avait peur du noir ? Le lieu n’était pas entièrement plongé dans l’obscurité, mais avec toutes les merdes qui tombaient à l’extérieur, et l’abandon de l’endroit, on n’y voyait pas franchement bien pour autant.

« Vous avez un briquet, des allumettes, une pierre, quelque chose d’utile des fois qu’on trouve une bougie, quelque chose d’inflammable qu’on puisse utiliser pour mieux voir ? »

Si on pouvait ne pas se péter les yeux à chercher, ça serait pas plus mal. Mais bon, aurait-il de quoi créer une étincelle ? Et si oui, le partagerait-il ? Bonne question.

« Vous prenez à droite, moi à gauche ? »

On risquait pas grand chose – la boutique était vaste, mais pas assez grande pour que l’on ne puisse pas atteindre l’autre rapidement en cas de problème. Ou du moins le pensais-je : je l'avais jamais visitée en plein milieu de journée, avec la luminosité au maximum, et on était jamais à l'abri d'un imprévu.
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MessageSujet: Re: « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé]   « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé] EmptyVen 28 Mar - 12:10

Le nombre de mes hommes qui était blessé... Pas forcément de manière handicapante, mais nous avions tous gardé les séquelles de ces semaines de combats et de survie. Beaucoup étaient morts dans le bombardement de l'unité ad hoc formée à Caen après les manœuvres. Nos véhicules avaient explosé à grands coups de missiles SALH, et de bombes anti chars. Autant dire que nos simples VAB et VBCI avaient vite fini explosés ou pris feu. C'était quelque chose d'assez meurtrier, et effroyablement terrifiante, que d'être à l'intérieur d'un véhicule blindé et qu'on entend tout autour de soit les bruits de tels explosifs et le hurlement des hommes blessés, déchiquetés ou agonisants que les détonations laissaient dans les carcasses ou sur la route. Beaucoup avaient été simplement pulvérisés. C'était avant que l'on trouve Beaumarchais. Elle même avait été abattue, et d'après ce que je savais sans même avoir repéré l'ennemi. Je n'aurais pas pu lui jeter la pierre ; nous avions perdu tous nos véhicules et des dizaines d'hommes sans pouvoir répliquer, et nous non plus n'avions pu atteindre Cherbourg pour la défendre. Je l'imaginais tombée depuis longtemps du coup, cette petite ville... Surtout que nous avions pris des ennemis en plein dans la tronche. Ennemis dont Marielle elle même avait apparemment souffert, puisqu'elle me répondit laconiquement qu'elle avait pris une balle sur la départementale. Je n'étais pas au courant, mais ayant moi même été sérieusement blessé et déconnecté de ce qu'il s'était passé pendant pas mal de temps en suivant, je ne pouvais pas tout savoir, je n'aurais pas l'indécence de le prétendre.


| Ah, vous aussi. J'ai pris une balle qui m'a démoli la clavicule, et une autre qui m'a cassé une côte au travers de mon gilet. Et tout un tas de shrapnels d'un obus de mortier sur une jambe. J'ai du pot de pouvoir toujours marcher, et d'être toujours en vie. Ca, c'était les miracles de la médecine moderne quand on avait encore du matériel à la clinique... |


Mais ça, c'était avant. Nous n'avions plus rien maintenant, et beaucoup de gens commençaient à mourir d'intoxications, de pneumonies, de grippe. On était impuissant... Et la malnutrition commençait à se faire durement sentir pour tout le monde. Raideurs musculaires, difficultés respiratoires, troubles du sommeil, irritabilité... Les gens n'avaient pas fini de mourir. AU moins, nous ne manquions pas d'eau à faire bouillir pour la purifier. C'était toujours ça de pris... Peu importait au final. Avant de mourir de toutes ces choses, peut être que ces connards au dehors, ces tueurs sans foi ni loi, allaient de toute façon finir par nous tuer. La fille me toisait avec ironie quand je la laissais passer en premier, me demandant si y'avait quelque chose pour éclairer son chemin. Je haussais les épaules avant d'entrer finalement le premier. Je passais sur le côté, cherchant la bande pour tirer les volets. Je la trouvais, non loin de l'entrée. Ces vieux endroits n'avaient pas de volets électriques, et c'était tant mieux, juste un gros truc métallique, que je remontais à la manivelle. La lumière n'était pas top, mais c'était toujours ça de pris. Je me retournais vers la pilote.


| D'accord, on fait comme ça. |


Je me mis en quête de quelque chose, faisant toutes les étagères du côté droit, avant de m'arrêter sur la caisse et ce quil y avait derrière


Action ♣Je fouille mon côté de la pièce



Je ne trouvais qu'un presse papier, tout le reste avait déjà été remué


| Rien de mon côté. Vous avez quelque chose, vous? |
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MessageSujet: Re: « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé]   « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé] EmptyVen 28 Mar - 12:10

Le membre 'Philippe Raulne' a effectué l'action suivante : Agir en mission

'Fouiller et trouver ' :
« L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé] Inu10
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MessageSujet: Re: « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé]   « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé] EmptySam 29 Mar - 18:41

Je savais qu’il avait été blessé, contrairement à lui qui ne savait pas pour moi. Je n’avais juste pas idée d’à quel point. Clairement, il aurait pu y passer. J’avais été chanceuse, somme toute. Depuis le début, je l’avais été… Toute mon escadrille avait succombé à ces chiens qui nous avaient abattus sans même qu’on ne décèle leur présence, et seule la providence avait voulu que j’y échappe. Enfin, la providence… Un heureux hasard. J’étais pas de ceux qui croyaient en Dieu. Conséquence de mon métier, ou simple manque de foi en qui que ce soit ? Les deux, peut-être. Mais ouais, une putain de chance, ni plus ni moins. J’étais pas la plus mal lotie, de tous les militaires dans la ville – ou des habitants, même. Le nombre de blessés avait été conséquent, l’hôpital surchargé de monde, et les outils nécessaires aux soins bien trop vite épuisés.

« Une chance que ça ne vous soit pas arrivé après, alors… Et quand à la médecine moderne, eh bien… Il y a des gens qui maitrisent les plantes, à Louisville, non ? A défaut de nos remèdes et ustensiles de soin modernes, on pourra toujours tenter la médecine par les plantes ? Au pire, ça les tuait plus vite, et leur évitait une longue et certaine agonie. Pas très charitable comme pensée, et j’en ressentais peut-être un peu de culpabilité, mais véridique malgré tout. Peut-être qu’ils pourront confectionner des remèdes grâce à elles… Enfin, s’ils connaissent ça. Ou trouver des bouquins récents de médecine par les plantes. Bon, j’dis ça, mais j’y connais strictement rien. Mais peut-être même qu’il y en a ici. »

Je savais absolument pas, à vrai dire, si qui que ce soit avait la moindre connaissance sur les plantes. On pouvait pas dire que j’avais vraiment questionné les gens ou que je m’étais intéressée à eux. Dans le bordel ambiant, j’avais plutôt pensé à maintenir un sens de l’organisation, à travailler là où c’était nécessaire, et à ressasser les événements, davantage qu’à devenir amie avec des gens qui finiraient par mourir dans les jours ou semaines, mois pour les plus chanceux, à venir. Peut-être aurais-je du… Peut-être. Mais ça avait été le cadet de mes soucis. Plus tard, peut-être.

Ne me familiarisant pas de son manque de réponse, je me mettais à chercher, alors qu’il ouvrait les volets. Bonne initiative – la moindre lumière était la bienvenue, si nous ne pouvions en avoir de non naturelle. Et le soleil finirait par se lever davantage, et nous permettre de voir de mieux en mieux, de repérer ce qui pouvait se trouver dans les recoins, sans s’y bruler les yeux, ou deviner à moitié – et à ne pas mettre nos mains à des endroits où des créatures porteuses de maladies pouvaient se dissimuler dans la pénombre.

J’observais les étals de mon côté, les éventuels étagères, mais ils semblaient sinon vides, dépourvus d’objets intéressants. Plusieurs placards se trouvaient à l’extrémité de la salle, clos. Je me baissais pour ouvrir le premier, et peut-être y trouver quelque chose. L’obscurité y était dense, mais ça ne m’empêchait pas d’y mettre la main afin de voir si quoi que ce soit y était… Qui ne tentait rien n’avait rien. Et s’il y avait un foutu rat ou je ne sais quoi, il ne sortirait pas de là vivant.

Action ♣ Je fouille dans un des placards.


Ma main entra directement en contact avec des paquets, et je plissais les yeux pour déceler les noms dessus : pâtes, quinoa, lentilles… J’allais réellement finir par croire que j’étais touchée par la chance. « Des féculents ou d’autres trucs du genre. Le placard en est rempli. Venez par ici fouiller les autres, peut-être qu’ils ont été oubliés comme celui là. Et si vous trouvez quoi que ce soit pour les transporter au passage, un sac ou n’importe, prenez ! »

Je commençais à sortir les paquets, pour les placer sur l’étagère juste au-dessus afin de constater combien il y en avait. C’était une aubaine. On mourrait de faim moins vite. Et on n’avait besoin que d’eau pour la cuisson.
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MessageSujet: Re: « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé]   « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé] EmptySam 29 Mar - 18:41

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MessageSujet: Re: « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé]   « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé] EmptyLun 31 Mar - 19:30

Rien que de repenser aux blessures que j'avais subies ce jour là, je repensais à toute la douleur que j'avais pu ressentir. Encore et encore, pendant des jours durant malgré l'état somnolent, presque comateux, dans lequel avaient été plongés tous les blessés de l'attaque. Je me rappelais surtout la douleur cuisante de tous ces éclats d'obus de mortiers qui avaient lacéré mes chairs. Blessure superficielle et handicapante, mais peu grave et largement soignable sur le long terme. Par contre, la souffrance terrible ressentie lorsqu'on m'avait massacré la clavicule restait comme imprimée au fer rouge dans ma mémoire, comme quelque chose qui jamais ne pourrait partir. C'était comme ça. Entre ça et l'une des dernières visions que j'avais eue des combats, alors que des mortiers canardaient notre position et taillant en pièces en bas de la pente nos agresseurs. Je me rappelais distinctement de la secousse des explosions, qui faisait vibrer jusque mon diaphragme. Je me rappelais également l'odeur de terre remuée, pulvérisée, qui emplissait mes narines en même temps que celle du sang et de l'acier. Et enfin, je me rappelle de la vision dramatique de notre retranchement qui subit une touche directe, la mitrailleuse d'Azarov continuant de cracher ses balles sur l'avance ennemie. Tout ça, c'était avant l'hiver, avant la neige et le froid. Avant la fin. A l'époque, on pensait bien plus à la guerre qu'à la fin du monde, qu'à la fin de Louisville. Etrangement, ce qui me revient également à l'esprit, c'est la vision d'une touriste russe qui progresse sous le déluge d'acier pour me sauver la vie. Je me rappelle aussi les explications qu'elle m'a avancées, quelques semaines plus tard. Etrange situation... Mais pour le moment, je n'avais pas eu à me plaindre des petits secrets de la ruskov. Un problème que je pouvais laisser de côté pour le moment... Je soutenais le regard de la pilote, vaguement amusé.


| Vous avez déjà recollé un bras arraché avec des plantes, vous ? La tisane, c'est bon pour les maux de tête. Et c'est pas notre problème principal, dans le coin. |


Ok, ça pouvait sembler catégorique mais ce n'était pas mon intention, j'avais même essayé de faire de l'humour, c'est dire ! La fille persévère sur les plantes et parle de fabriquer des remèdes. Mouais. Qu'ils fassent ce qu'ils veulent, j'en avais pas grand chose à foutre. J'avais des soucis plus immédiats. Comme trouver à manger pour tout le monde. Mais je ne balayais pas l'idée pour autant, je sais d'expérience qu'un chef de corps n'a pas la science infuse et que les idées des subordonnés peuvent très bien marcher aussi.


| Vous en parlerez à notre nouveau médecin en chef. Emmanuel Reh, le frère de l'autre grand con avec son clébard. Aussi incroyable que ça puisse paraître, ce mec a l'air bon dans ce qu'il fait, et a accepté de bosser pour nous. L'unité, j'entends. Peut être qu'il s'y connait en plantes, j'en sais foutrement rien. |


je grogne et jure dans ma barbe mal rasée au fur et à mesure que je ne trouve rien. Quand la pilote m'interpelle, je viens la rejoindre et siffle devant sa découverte.


| Eh ben, y'en a qu'ont le cul bordé de nouilles. Au sens propre comme au sens figuré. |


Nouvelle plaisanterie ; on ne m'arrêtait plus ! A mon tour de chercher dans le coin...


Action ♣Je fouille d'autres placards



Jackpot!


| J'ai des conserves de légumes ici! Putain mais c'est une vraie mine d'or! QUi est le con qui est sensé avoir fouillé l'endroit, bordel de merde? |
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MessageSujet: Re: « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé]   « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé] EmptyLun 31 Mar - 19:30

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MessageSujet: Re: « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé]   « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé] EmptyMer 2 Avr - 19:10

C’était à creuser, les plantes. J’avais toujours considéré que c’était une belle connerie qui ne pourrait jamais remplacer la médecine moderne que nous avions découvertes au fil des années, et que ceux qui l’envisageaient étaient soit des illuminés, soit des êtres crédules et naïfs mais… à défaut de la dite médecine, mieux valait tout tenter que rester les bras ballants à regarder les gens s’affaiblir et succomber petit à petit à des maladies qui étaient presque devenues bégnines, de nos jours, non ? Un simple rhume, vu le temps de merde, ruiné par les actes inconscients de certaines personnes, et le froid à venir sans moyen de réellement nous réchauffer, pourrait vite se transformer en pneumonie, grippe, etc., et emporter les plus faibles. Alors oui, peut-être que des gens calés pourraient s’y intéresser et tenter de fabriquer des remèdes artisanaux efficaces… s’ils ne faisaient pas de poison. Enfin, ça allait pas être moi qui m’y collerait, de toute façon.

Si je n’étais pas habituée à entendre des remarques stupides depuis plusieurs années, je serai probablement restée scotchée en entendant Raulne. Mais ma répartie avait été ma meilleure alliée à mon entrée à l’armée et après, et je ne comptais pas l’abandonner. « Dommage que ça n’ait pas non plus les vertus de soigner votre connerie. Mais je n’y manquerai, si vous perdez votre bras, ou n’importe quel autre membre, j’essaierai de faire un remède suffisamment gluant pour essayer d’en rattacher les deux morceaux. Mais ne me prenez pas pour une conne – vous avez bien du comprendre ce que je voulais dire. Les maux de tête, ouais, et surtout les rhumes, les grippes, les bronchites, les angines, tout ce qui peut dégénérer et être fatal. Mais bon, si vous estimez que laisser crever les gens est mieux que de tenter de fabriquer des cataplasmes et potions de manière artisanale, à vous de voir. Je haussais les épaules. Je connais personne qui sache la moindre chose sur les plantes, de toute façon, alors… »

Je lui lançais un regard surpris, en l’entendant parler de Reh. Qu’il le considère comme un con m’étonnait pas, vu qu’Alexandre m’avait balancé sur leur relation tout sauf cordiale, mais qu’Emmanuel se joigne à l’armée beaucoup plus. L’espèce d’un instant, je m’imaginais la réaction de Reh à qui ça ne plairait clairement pas. Je savais pas grand chose sur Emmanuel, mais je connaissais assez de Reh pour savoir que ça lui plairait pas. Pour plein de raisons. Déjà parce que son sens du devoir l’obligerait à veiller sur lui et le distrairait, j’en étais presque sûre même s’il s’en défendrait, et probablement aussi parce que ça améliorerait pas l’impression de merdeux dont on devait se débarrasser d’avoir son frère à côté de lui… enfin, à supposer qu’il soit moins chiant et pas si borné. J’en savais rien, je le connaissais pas. « Vous pouvez vous préparer d’avance à lui foutre votre poing dans la gueule à nouveau, si vous avez recruté son frère. Je m’arrêtais un instant, réfléchissant brièvement, très brièvement, à mes mots, et reprenant d’un ton railleur. Connaissant Reh, et vu son affection pour lui, il va laisser de côté son cerveau et vous accuser d’avoir débauché son frère, de l’avoir fait juste pour l’emmerder et pour qu’il fasse mal son boulot, et que vous puissiez le foutre dehors à nouveau. »

Je présumais de beaucoup, du fait que Raulne l’avait frappé – mais je doutais qu’il soit resté calme alors qu’Alexandre l’avait insulté et frappé -, et de la réaction d’Alexandre. Mais si je ne pouvais définir la totalité de cette dernière, j’aurai parié qu’elle serait impulsive, irraisonnée et à même de causer des dégâts. Enfin bon, je m’en foutais. Celui qui mettrait du plomb dans la cervelle du maître chien et le convaincrait de se la jouer discret avec son supérieur serait pas arrivé. « Mais j’en parlerai à son frère. Enfin, si j’trouve qui c’est. » J’étais complètement à la masse sur l’identité des gens. J’étais pas sauvage pourtant, ni particulièrement fermée, que ça soit aux habitants comme aux réfugiés. Mais bon, allez savoir, j’avais pas particulièrement parlé à qui que ce soit. De toute façon, l’uniforme instaurait direct une certaine distance, aussi bien d’eux à moi que de moi à eux. Je haussais les épaules, je verrais bien. J’étais pas spécialement asociale, et y’avait quand même quelques militaires et civils dont j’appréciais la compagnie.

Je riais légèrement en l’entendant. Bon, c’était pas de l’humour très recherché, mais c’est pas comme si on avait et allait avoir le luxe de rire beaucoup, alors autant en profiter, non ? Bref. Je continuais à remonter tous les paquets de bouffe, alors qu’il se mettait à ouvrir un autre placard, et à trouver lui aussi quoi que ce soit. Putain, mais quelle bande de bras cassés avait fouillé la boutique ? Personne, surement, ou des gens trop cons pour le faire vraiment, qui avait prétendu l’avoir fait. Si je retrouvais qui, je leur foutrais mon poing dans la gueule. On se rationnait, on crevait la dalle ou pas, et des enfoirés faisaient mal ce qu’ils devaient faire ? Peut-être même qu’ils avaient voulu se garder la bouffe pour eux. « Des connards qui veulent se garder tout ça pour eux. Ou des connards qui ont eu la flemme de faire ça consciencieusement. Vu l’état, vu la poussière, et vu que vous avez du péter la porte qui était fermé à clef – sauf s’ils avaient la dite clef, je pense que personne n’y a mis les pieds. Et si je retrouve les saloperies qui ont pas cherché réellement, je leur mettrais la raclée de leur vie. Encore plus s’ils avouent avoir voulu garder ça pour eux. »

Je me levais quand même pour aller voir un autre des placards. Y’en avait cinq en tout, trois potentiellement pleins. S’ils étaient vite, ça voudrait bien dire que les chiens qui avaient récupéré la bouffe ici avaient choisi d’en garder pour eux. Et si c’était le cas, ils le paieraient. Les mecs, de leurs bijoux de famille, les meufs, de leur poitrine – j’étais bien placée pour savoir que c’était douloureux. Et j’y irai pas tendrement. Des connards comme ça, c’était pas possible ! Ou plutôt si, tous des pourris, en fait…

Action ♣ Je fouille le troisième placard.

Bon, y'avait rien... Enfin, si, un ouvre-boites. Mais il avait pas du être là tout seul. Donc ça voulait probablement dire que quelqu'un s'était réellement servi en partie, ou l'avait donné pour la ville, je savais pas vraiment, et gardait le reste pour lui. C'était sûr, j'allais me les faire. La colère devait clairement se voir sur mon visage, mais peu m'importait. C'était des enflures, ni plus ni moins, et ils mériteraient chaque coup, si je les retrouvais.

« Rien dans celui la, mais ça n'empêche de fouiller le reste... et de voir aussi si on trouve des putains de livres sur les plantes. »

|HJ| Si cinq placards, ça fait trop, je peux dire juste trois au fait, c'est que comme j'ai dit plusieurs la première fois, ça fait au moins trois dans ma tête, mais plutôt plus de trois.
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MessageSujet: Re: « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé]   « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé] EmptyMer 2 Avr - 19:10

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MessageSujet: Re: « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé]   « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé] EmptyJeu 3 Avr - 19:42

Ce genre de ville, sans ravitaillement extérieur et en ne produisant qu'un minimum de ressources, avait toutes les chances d'épuiser ses réserves en quelques semaines sans rationnement. Le consommateur français, surtout à la campagne, dispose souvent de grandes caves ou en tous cas de tout un tas d'équipements qui lui permettent de stocker de la nourriture plus ou moins fraîche pendant une bonne période. Quand l'électricité s'était coupée pour de bon, tout le monde s'était mis à manger viandes et surgelés à toute vitesse. Ensuite, ça avait été le tour des conserves, et des féculents type riz ou pâtes, agrémentés de ce que les gens pouvaient trouver un peu partout. Enfin, on passait au rationnement d'urgence une fois que toutes les réserves classiques s'étaient taries. Quelques légumes et tubercules, des racines, un chouïa de poissons, d'oiseaux, de gibier, tout ce quon pouvait attraper. Mais la majorité des oiseaux était partie avec l'hiver, le gibier et le poisson se faisant fort rares que ce soit en forêt, dans les ruisseaux ou dans la mer. L'hiver nucléaire, même limité, réduisait drastiquement les ressources disponibles en attendant que le climat terrestre ne trouve un nouveau point d'équilibre. Pas vraiment une ère glaciaire, mais pas loin. Il allait faire plus froid et plus longtemps, plus humide aussi. Certaines zones du monde connaîtront la sécheresse et d'autres finiront sous les eaux. Jusqu'à ce que tout recommence, de manière plus normale, plus stable. Même si rien ne serait jamais plus comme avant... Mais nous serons probablement tus morts d'ici là, si nous ne parvenions pas à trouver plus de ravitaillement. Le peu que nous avions trouvé là nourrirait quelques personnes pendant plusieurs jours. Quand on meurt de faim, l'estomac réduit de taille et ingurgite beaucoup moins de quantité de nourriture. Peu pouvait nourrir beaucoup. Mais pas à long terme.


Je restais figé lorsque la pilote me répondit. Bon ok, elle a le même grade que moi. Mais c'est de mon côté que sont les flingues, pas vrai ? Techniquement, je suis le chef de l'opération. Techniquement, elle pourrait me cirer les pompes, laver mes calebuts sales ou dire amen à tout ce que je disais. Et non. La voilà qui me rebalance ma blague à la gueule. Ne pas la prendre pour une conne ? Difficile. Les femmes dans l'armée étaient loin d'être des lumières. Sinon, elles auraient choisi une autre carrière. C'était souvent des battantes, parfois de vraies tueuses. Mais souvent, elles pétaient quand même pas mal plus haut que leur cul. Moi, misogyne et misanthrope ? Sans doute un peu. Même si Bandat avait récemment bouleverser pas mal mon positionnement... Je grommelais



| Ah putain, j'ai pas dit ça. Mais vous vous y connaissez, vous ? Personnellement, je serais sans doute capable de tuer un type que je voudrais soigner en prenant pas les bonnes herbes, alors je m'y risquerais pas. Mais si vous voulez vous lancer là dedans, pas de souci. Trouvez quelqu'un qui s'y connaît, cherchez bien. Et fabriquez ces maudits trucs. |


J'en avais rien à péter mais je n'étais pas con au point de négliger une solution potentielle. Beaumarchais était peut être une femme, mais elle était pas si inutile. En plus, elle était agréable à regarder. Putain, je l'avais dit que toutes ces foutues gonzesses allaient nous mettre la tête à l'envers, si c'est pas le reste avec. Je le vivais déjà avec Bandat. J'espérais que mes gars étaient trop fatigués par toutes leurs tâches. Je voulais pas me retrouver avec une autre affaire de viol sur les bras. Je me concentrais sur la bouffe que je foutais dans mon paquetage, au cas où pour une raison X ou Y on devrait se casser en vitesse d'ici. Je lançais pour autant un sourire sardonique à la jeune femme quand elle me parla de Reh.


| Oh, mais je suis bien conscient des risques ! Qu'il ose seulement... Il a déjà outrepassé les limites une fois. Ce ne serait pas le premier cas de « fusillé pour l'exemple » de notre histoire, vous savez. | dis je en ne plaisant qu'à moitié. | Pour le reste, je pensais avant tout à mon unité et à ses membres. On a perdu notre médecin, Talbert, sur la départementale, il a bien fallu le remplacer. Sinon, on perdra encore plus d'hommes... Que sans les plantes. | Ok le comique de répétition ça a ses limites, mais je trouvais ça cool comme réplique sur le moment.


Talbert, Azarov... On en avait perdu un sacré paquet, des mecs du régiment. Et de ceux des autres unités présents aussi, d'ailleurs, des légionnaires et presque tous nos tankistes, en fait. Je me demandais comment Beaumarchais connaissait à ce point Reh, en fait. Elle semblait même les connaître tous les deux d'après ce que je comprenais. Est ce qu'elle aussi avait été la victime de ce taré de psychopathe ? Peut être. J'avais pas reçu de plaintes, donc j'avais pas à intervenir. Ah, finalement, elle ne semblait pas connaître le frère. Elle ferait sa connaissance bien assez tôt. Ce que dit ensuite la pilote me força à réfléchir. Cétait pas con, dans les deux cas qu'elle me présentait. Je lui jetais un regard amusé.


| Eh ben, sauf votre respect, si les jeunes femmes se mettent à cogner des mecs en les traitant de connards, ce monde tourne plus très rond. |


En fait, il tournait comme d'habitude, en exacerbant qui nous étions vraiment au fond de nous. Ma remarque pouvait sembler très sexiste, mais aussi pour le coup très juste. On n'était pas trop habitué dans notre société à voir des gonzesses massacrer des costauds. Même si certaines le méritaient vraiment. Je partais d'un petit rire en l'entendant maugréer une fois encore sur les plantes, avant de fouiller un quatrième placard à l'autre extrêmité. Il n'y en avait plus qu'un entre nous deux.


Action ♣Je fouille le placard du bout



Un vêtement. Un putain de cache nez.


| Rien ici! |

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MessageSujet: Re: « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé]   « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé] EmptyJeu 3 Avr - 19:42

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MessageSujet: Re: « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé]   « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé] EmptyVen 4 Avr - 20:45

Je ramassais un sac en toile non loin, accroché à un des murs, et commençais à ranger les paquets que j’avais trouvés – s’agirait pas d’en oublier ou d’être contrainte d’en laisser parce que j’avais pas tout ramassé dès le départ. C’était peu, mais une aubaine malgré tout. A défaut d’apporter des repas complets et variés pendant une longue période, peut-être que ça apporterait un peu d’espoir. A condition que les gens n’apprennent pas que, visiblement, le lieu avait déjà été fouillé. Si c’était le cas, ça ne ferait naître que la suspicion, et le chaos. Et c’était tout ce que l’on ne voulait pas souhaiter. Alors si je devais casser la gueule à ces enflures qui se la jouaient solo, je le ferai discrètement. Si je devais les éloigner pour ça et finir par les éliminer discrètement, eh bien… Ca serait le cas. Ils ne méritaient clairement pas la vie, et tôt ou tard, ça serait eux ou moi. Ca n’était que question de temps, avant qu’ils ne se mettent à voler directement dans les maisons, dans les lieux de stockage, et à agresser les gens, s’ils avaient une telle mentalité de merde. Se laisser emporter par son égoïsme n’était pas une chose si surprenante, et qu’ils commencent petit en dissimulant de la bouffe ne voulait pas dire qu’ils n’allaient pas ne pas se contenter de ça dans le futur. En somme, je rendrais service à tout le monde – et ma colère exacerbée par leurs actions ne venait pas de la fin du monde longue et douloureuse qu’on nous imposait, ni du fait que je tournais en rond de manière générale, et que j’en avais ras-le-bol. Non, c’était une réaction parfaitement sensée, dépourvue de tout sentiment parasite et qui n’avait pas lieu d’être, et d’une objectivité totale. Et quand bien même ça ne serait pas le cas… Eh ben, je n’aurai qu’à dire que c’était des foutus connards qui avaient cherché à m’agresser, et ça passerait comme une lettre à la poste. Personne ne le remettrait en question. Pas très honnête, mais eux même ne faisaient pas preuve d’honnêteté, après tout.

Mais je revenais à ma tâche, et plaquais un sourire sarcastique sur mon visage, alors que Raulne se figeait quand je lui disais de ne pas me prendre pour une conne, qui s’agrandit alors qu’il ronchonnait dans sa barbe. Pas habitué à se faire rembarrer ? Dommage pour lui, il allait devoir s’y faire s’il me sous-estimait, ou se foutait de ma gueule. La force de l’habitude, voyez-vous, je ne gardais pas ma langue dans ma poche et ne comptais pas le faire. D’autant qu’il n’était pas mon supérieur, et que je n’avais pas à m’écraser. Je levais les yeux au ciel, alors qu’il parlait. Bien sûr que non, je n’y connaissais rien. J’avais une gueule à m’y connaître ? Absolument pas. Mais y’avait bien quelqu’un, dans cette foutue ville, qui croyait à ces conneries de trucs bio, et qui saurait ? Non ? On verrait. « Ca coute rien de se renseigner de si quelqu’un est capable de gérer ça dans la ville, connaît les plantes et est capable de faire des remèdes avec ça… Y’avait bien des jardiniers, ou des pharmaciens – les pharmaciens sont habitués à faire ça, non ? Enfin bon, s’ils sont pas tous morts, je les trouverai, et je leur confierai la tâche. » Et s’ils voulaient pas, eh ben… Eh ben je leur décrirai les morts atroces qu’ils pourraient éviter, ça les convaincrait peut-être. Au pire, ça leur ferait comprendre que je suis pas aussi conciliante que je peux en donner l’impression, et qu’ils ont qu’à obéir. Mais ça, je me gardais bien de le dire à haute voix.

« Vous savez, je m’en fous, de ce qui arrive à Reh. Enfin, plus ou moins, mais s’il est assez con pour vous pousser à bout afin que vous en faisiez un ‘fusillé pour l’exemple’ alors qu’il sait pertinemment ce à quoi peut mener son attitude, eh bien, ma foi… Ca serait plus de mon ressort. J’étais parfaitement sérieuse, en disant ça. Je me doutais bien que l’altercation entre les deux militaires n’avaient pas eu lieu en public, pas plus qu’elle n’avait été ébruitée, auquel cas Alexandre aurait déjà été démoli, d’une manière ou d’une autre. Un combat de coq, somme toute, dans lequel aucun n’aurait cédé. Je haussais les épaules – c’était leur problème, pas le mien. Oh mais vous avez bien fait. On a besoin d’exploiter les talents de tout le monde, de toute façon, tout ce qui peut servir… même la connaissance des plantes, et de leurs vertus médicinales. Je lui lançais un regard mi amusé mi sarcastique – il avait relancé le sujet, pas moi, il le cherchait.

Un sourire franc, quoi qu’un peu crispé, se plaqua sur mes lèvres alors qu’il affirmait qu’il fallait que le monde ne tourne pas rond pour qu’une femme frappe un mec. « Eh bien, sauf votre respect, si les jeunes hommes ne se comportaient pas comme des crevures individualistes ou des connards misogynes et méprisants envers les femmes, ils se feraient pas frapper. Et ça serait pas les premiers – et probablement pas les derniers. » Là, c’était dit, en reprenant ses paroles à nouveau, avec un ton amplement ironique. Je levais un œil sur lui, en l’entendant rire légèrement. De quoi riait-il ? Je haussais les épaules à nouveau, avant de m’attaquer au placard.

Action ♣ Je fouille le dernier placard.

J'émettais une expression surprise - qu'est-ce qu'un putain de revolver, plutôt ancien en plus, venait foutre là ? Les gens étaient vraiment cons, c'était pas possible. Chargé en plus ! « Putain, y’en a qui mériteraient qu’on leur mette du plomb dans la cervelle. Regardez ça. Je lui montrais brièvement, avant de préciser mes intentions, histoire qu’elles soient bien claires. Et si l’idée de le récupérer vous venait, n’y pensez même pas, je le garde. » Et ça n’était pas soumis à discussion, qu’il le veuille ou non.

Sans attendre sa réponse, je m’éloignais en direction d’une armoire pleine de livres, dans l’espoir de débusquer quoi que ce soit qui pourrait nous être utile, pour cette affaire de plantes utilisés à buts médicinaux.

Action ♣ Je regarde sur une étagère remplie de livres pour y dénicher des livres sur les bienfaits et méfaits des plantes.

Je jurai à voix basse. Rien. Rien que de la merde, sur comment cultiver son propre potager bio… J’en avais strictement rien à foutre. « Bon, n’en ayez rien à foutre si vous voulez, mais avec leur mode de vie de hippies, s’il y a quelqu’un qui a des infos sur les plantes, c’est bien les ‘100% bio’ qui venaient acheter des trucs ici. Alors on peut se partager la tâche de chercher des registres des clients, ou des bouquins à ce sujet ? J’ai déjà vérifié cette étagère là, y’a que de la merde sur la façon de cultiver son propre potager bio… Si y'a pas l'adresse des clients, prenez quand même - les gens de la ville pourront nous dire où ils vivent et qui ils sont. »
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MessageSujet: Re: « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé]   « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé] EmptyVen 11 Avr - 18:23

Il faisait vraiment un froid de canard, ici. La fraîcheur s'insinuait partout ; les fenêtres n'étaient pas en double vitrage et on sentait l'air froid sous chaque porte, sous chaque ouverture. Le pire était au fond de la boutique près de l'aération. Je me demandais vraiment à quel point il allait pouvoir faire froid au plus fort de l'hiver, vers janvier ou février. Déjà qu'on avait pas mal de neige, de la cendre en quantité et un froid mordant en journée comme de nuit... Peut être qu'on allait y être pour de bon, à cette fameuse nouvelle ère glaciaire que j'imaginais parfois. Je frissonnais doucement en continuant d'ouvrir et refermer les placards, pour continuer à fureter un peu partout et augmenter les chances de pouvoir trouver quelque chose d'utile. J'estimais pourtant que jusqu'à maintenant j'avais été plutôt chanceux et pareil pour la pilote de chasse qui m'accompagnait ; il ne fallait pas pousser la chance trop loin et risquer de tout perdre par trop de témérité. Rester en périphérie de Louisville était dangereux pour tout le monde, désormais, et nous ferions bien de bientôt nous remettre en route pour y arriver. Ou alors, de prendre au moins la peine de changer d'endroit. J'estimais que les écorchards n'étaient pas stupides et je ne voulais surtout pas tenter le diable. Si j'étais pris, je serais torturé et passé à tabac jusqu'à en crever. Beaumarchais, elle... Ce serait bien pire. Je m'efforçais d'évacuer toutes ces sombres pensées en comptant à vue d'oeil ce que la jeune femme mettait dans son sac de toile. C'était bien, inespéré presque. Mais dans une ville qui comptait encore des centaines d'habitants, ce que nous avions trouvé avait un goût de trop peu. Comme toujours... cela ne suffirait jamais. La pilote de chasse semblait toujours en rogne, mais je ne la connaissais pas assez pour savoir si c'était envers moi ou si c'était dirigé contre ceux qui avaient normalement dû fouiller la boutique. En tous cas, nos rapports restaient tendus, même si le lecteur saluera nos brefs efforts pour mieux nous comprendre. Holé 


Je soupirais alors qu'elle parlait encore de ses plantes et de leur utilisation possible. Sans doute ! Comment la fille elle prenait trop les devants elle doutait de rien. C'était encore moi qui commandait, non ?



| Faites donc. |


Ok, on s'écrase et on oublie. On peut pas toujours se battre, pas vrai ? Même moi, j'en étais incapable. C'est dire ! La fille me dit qu'elle se fiche de ce qui pourrait arriver à Reh, même si je n'aimais pas des masses son « plus ou moins » qui pouvaient vouloir en dire long. En même temps, je comprenais le reste de sa position. Se mouiller ok, mais pas pour rien, et il existait des cas clairement indéfendables. Reh était un de ceux là. Je hochais la tête à ses paroles, sans rien ajouter. Il n'y avait rien besoin de dire de plus.


| C'est pas forcément le genre de connaissance et de compétence qui m'intéresse le plus marmonnais je


Et la voilà qui repart. Oh bordel, une deuxième Bandat. C'est une épidémie! Effet de mode incroyable, quand même, des femmes qui se mettent à se la jouer viril. Putain on n'est pas sortis de l'auberge avec des bestiaux pareils, vous pouvez me croire.


| Ca veut dire que si je complimente votre beau petit cul j'ai aussi droit à une mandale? |


Taquin et provocateur, oui. Sérieux, non. J'avais déjà bien assez d'emmerdes à m'être envoyé en l'air avec Bandat sans récidiver. J'osais espérer que j'apprenais de mes erreurs, encore que les choses n'étaient pas aussi évidentes que cela... Je me retourne vers elle quand je l'entends s'exclamer, et je vis qu'elle tenait un revolver entre les mains. Je sifflais. La pilote me montre sa prise. J'étais sur le cul de ce qu'elle me dit ensuite. Je soupirais. Putain, mais quel caractère de merde. Je savais que les gonzesses allaient venir foutre le bordel dans mon bon petit monde bien rangé, bien ordonné.


| Gardez le je m'en fiche, j'ai déjà mon pétard. |


Classe, gracieux. Vive moi ! Ensuite, elle parlait. Encore. Putain, ça ferme jamais son claquemerde en plus, ces machins là.


| Ca, je suis d'accord. Ces amoureux de la nature arrêtaient pas de se vanter avant guerre de toutes ces conneries. Aromathérapie ou je sais pas quoi encore. Cela dit, les bouquins sur la manière de cultiver, on prend. C'est pas inutile on va peut être devoir se reconvertir si on veut pas bouffer les pissenlits par la racine, si vous voyez ce que je veux dire... |


je regarde un peu partout autour de moi. Il ne semblait rien y avoir qui en vaille vraiment la peine.


| Il va bientôt falloir qu''on se tire. C'est pas sans danger, dans le coin. |
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MessageSujet: Re: « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé]   « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé] EmptyDim 13 Avr - 22:03

Je continuais à parcourir les étagères de la boutique, une fois toute la bouffe rangée dans le sac, tout en tentant de réfréner ma fureur à l’idée des connards qui avaient fait tellement de merde. Je montais vite, et redescendais aussi vite, pour peu que j’ai quelque chose pour évacuer ma colère, mais c’était pas le cas là. Et j’allais pas la décharger sur Raulne, ça allait m’attirer que des emmerdes. Alors je cherchais, pour me calmer, désamorcer la bombe que j’étais. Je faisais pas vraiment attention à ce dont j’aurai du me soucier : le froid mordant, qui menaçait de nous congeler, ou même le fait qu’on était quasiment au milieu de nul part, à trois mille kilomètres de la ville, et que s’il nous arrivait des encombres, personne nous aiderait, on douillerait, et on mourrait probablement. En passant par des sévices divers et variés. J’étais quelque peu déconnectée des choses concrètes, déviant mon impulsivité dans mes recherches plutôt que dans mon envie de frapper quelque chose.

Je ne fis qu’à peine attention à son soupir, mais acquiesçais en entendant son approbation – ou son accord pour ne pas batailler pour rien ? Je n’en savais rien, mais je considérais ça comme un feu vert de celui qui avait pris la tête des opérations d’organisation de la ville. Je souris à nouveau en l’entendant grommeler. Oui bah définitivement, pas le mien non plus, qu’il aille pas croire le contraire. Mais au moins, je me sortais les doigts du cul, et je cherchais des solutions… Enfin bref.

Je laissais le silence planer, alors qu’il parlait de mon « beau petit cul », et de la mandale qu’il allait se prendre, s’il le complimentait… Sans son ton, et vu mon taux d’énervement, peut-être serais-je montée au créneau, mais il ne semblait pas sérieux. Il n’avait pas intérêt à l’être. « Ça dépend, vous êtes comme les militaires en général, à ne pas penser avec le crâne, et à dire que vous me rendrez bien visite dans ma piaule pour prendre mon beau petit cul bien roulé ? Parce que je suis pas sûre que la mandale soit suffisante dans ce cas… » Je plaisantais aussi, quoi qu’étant surement un peu plus sérieuse que lui – je sortais pas l’exemple de nulle part, dirons-nous. Je laissais un silence s’installer, avant de reprendre. « Enfin, je vous y autorise seulement si je peux complimenter votre joli petit cul à mon tour. »

Bah quoi, je suis pas une nonne non plus, et on pouvait pas dire que j’avais une relation traditionnelle avec mon mec, avant tout ce foutoir. Et puis, il était surement mort de toute façon. Enfin bon, je comptais pas me taper Raulne, de toute façon, ni Bertin, ni Comet, ni personne de son unité. Surtout pas Reh, remettre le couvert, non merci. Ca serait le bordel assuré, et y’avait bien des Louisvillois pas farouches dans le coin si le besoin s’en faisait sentir… Et mon ton prouvait bien que je n’étais pas sérieuse, je ne le taquinais que comme il venait de le faire, ça n’était que justice, après tout.

J’acquiesçais sans rien dire, tant quand il me dit de garder l’arme que j’avais trouvée que de prendre les bouquins – il avait pas tort, ça pouvait toujours servir. Je prenais un autre sac et foutais les trois quatre bouquins dedans, regardais rapidement une étagère qui contenait encore de la merde. Et un bouquin sur l’absinthe et ses capacités. On pourrait peut-être en tirer quelque chose, non ? Pour ses vertus médicinales, évidemment… Je retournais récupérer l’autre sac, en approuvant à haute voix – on pouvait se retrouver dans la merde d’une minute à l’autre. D’un pas rapide, j’allais ouvrir la porte, pour laisser la voie libre à Raulne. « Après vous. » Je faisais preuve d’une civilité sans faille, je m’étonnais.

|HJ| Voilà, si tu veux continuer un peu encore, pas de soucis, ou clôturer comme la maj approche, tout ça, c’est la même pour moi !
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MessageSujet: Re: « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé]   « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé] EmptyDim 20 Avr - 14:34

En fait, je ne savais même pas si ce que je disais pouvait évoquer quelque chose dans l'esprit de la jeune femme. Du danger ouais, d'accord, on est en guerre. Mais on est quand même deux personnes armées, au milieu de nulle part, et on est plutôt du genre aguerris, à aimer le panpan et tout ça. Je ne sais même pas si elle au courant our les écorcheurs, enfin, pour le pied de nez qu'on leur a fait récemment avec Jenna. Bien sûr, elle a comme tout le monde entendu les rumeurs ou bien découvert des corps mutilés en périphérie de la ville pendant ses patrouilles. Je n'en sais rien. En fait, depuis mon retour de patrouille je suis un peu à côté de mes pompes. J'ai fit des conneries, et la perspective d'avoir une large bande de tueurs, de violeurs et de voleurs aux portes de la ville n'est pas forcément très rassurante. Beaucoup de choses à penser, à préparer. J'ai toujours la sensation persistante du souffle de Bandat dans le creux du cou, et je ne parviens pas à mettre de côté l'appréhension que j'ai qu'Eléanore ne vienne à découvrir ce que j'avais fait dans son dos. Bordel de merde ! Je le savais que Bandat allait foutre la merde dans ma chère unité, je pensais juste que ce serait pas de mon fait ! Bordel de bordel, c'est n'importe quoi. On serait resté entre poilus on serait tous en train de mener la chasse aux écorcheurs entre fantômes. Voilà à quoi ressemblait la guerre moderne. Mon cul ouais. Et celui de Beaumarchais quand elle se tourne pour attraper quelque chose sur les étagères. Mais... Putain de putain, c'est fini oui ! T'es un connard Raulne. Connard connard connard!


Et la voilà qui pique à nouveau. Punaise alors, les femmes d'aujourd'hui ça se croit vraiment tout permis quand même, même si ça me fait marrer y'a comme quelque chose de pas normal dans leur manière de parler. Elle ressortait le cliché du militaire crétin sans la moindre once d'intelligence. Pas forcément cliché ; y'en a beaucoup des comme ça mais c'est partout pareil. Si les politicards et les gens du monde entier étaient un peu moins cons, on serait peut être pas à crapahuter dans une boutique abandonnée pour trouver de quoi se nourrir. Je soutenais son regard.



| C'est bien la seule chose qui puisse assurer une certaine réciprocité dans nos rapports, Beaumarchais. Et arrêtes un peu ton char. Ton cul n'est pas si bien roulé que ça. |


Bien sûr que je plaisante, et pire, salace comme pas un, alors que je laisse la fin de ma phrase en suspend ; « mais ça ne m'empêcherait pas de te le prendre quand même ». Mais bordel. Faut que je pense à autre chose. Pourquoi les femmes de l'unité me foutent toujours la tête en vrac, alors que j'ai su gérer avec les civils ? L'uniforme, ou leur langue acérée ? J'en sais rien et je m'en fous. Une fois, pas deux. Apprendre de ses erreurs n'a rien de facile mais il faut quand même le faire pour gérer comme le chef que je suis sensé être. De toute manière, au delà de la private joke, elle avait pas l'air plus sérieuse que ça. Tant mieux. Un paquet de merde supplémentaire qui se fait un peu plus léger, je ne peux que m'en contenter. Je jette un dernier coup d'oeil derrière le comptoir que j'avais déjà observé, pour voir si j'étais pas passé à côté d'un truc. Mais non, rien. Il fallait bien que j'y pense, après tout... Je me retourne et rejoins la jeune femme à la porte, je lui glisse un sourire empli d'ironie avant de passer.


| Tout ça pour voir mon cul. On aura tout vu! |


Direction, un coin plus chaud qu'ici...
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MessageSujet: Re: « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé]   « L'initiative consiste dans la stricte exécution des ordres reçus. » [Livre I - Terminé] EmptyDim 20 Avr - 15:14

Bon, y’avait plus rien à foutre ici, et on se les gelait. Cela dit, si c’était notre seul problème, ça serait pas plus mal. Suffisait que n’importe quel civil se pointe et nous voit avec la nourriture qu’on avait, pour dire qu’on en cachait à tout le monde, et qu’on se la jouait solo. On avait pas la meilleure image au monde, inutile d’en rajouter. Si ça devait arriver… Eh ben, les connards qui ont planqué la bouffe et le flingue dans le coin paieraient. C’était aussi simple que ça. Même si ça devait me faire passer pour une saloperie de militaire. Que la colère revienne n’était pas une bonne idée, cela dit. Je devais garder la tête claire, des fois qu’il y ait des dangers plus importants sur le chemin. C’était pas sûr, nul part. Des gens réduits à des extrémités détestables, il devait y en avoir partout. Et ça se trouve, c’était des détraqués avant… De tout ce que l’on disait d’eux, il devait bien y avoir du vrai. Et c’était pas très rassurant. Vraiment pas. Pourvu que rien ni personne ne nous tombe dessus, sur le chemin du retour… Raulne comme moi on se défendrait sans rien laisser passer mais putain, on était que deux. Enfin c’est pas comme si on aurait pu justifier d’avoir besoin de plus de main pour fouiller une boutique de hippies supposée être vide… Enfin bon, si on nous tombait dessus, je les enverrai trente six pieds sous terre sans même hésiter une seule seconde, plutôt que de les laisser m’approcher. C’était eux ou moi, et je préférais que ça soit moi.

Je haussais un sourcil, en l’entendant parler. Qu’est-ce qu’il voulait dire, avec ses conneries sur la réciprocité dans nos rapports ? Que parce que j’étais une femme, je devais fermer ma gueule, et que sauf pour reconnaître une quelconque qualité, je servais à rien ? J’allais lui faire manger mon poing, à lui, en fait. Pourquoi je cherchais à être cordiale et à évacuer ma colère due au comportement des cons qui avait laissé des trucs ici, quand de toute façon je n’avais devant moi qu’un autre connard mais plus vicieux ? « C’est sûr, que tu passes arriver à ma hauteur est pas prêt de se faire, Raulne. Je passais sous silence les insultes que j’avais en tête, même s’il me démangeait de les exprimer. Il allait lui passer l’envie de me sous-estimer. Et beaucoup ne partagent pas ton opinion sur mon cul, dans ton unité. » Je savais pas bien ce qu’il pouvait en avoir à foutre, mais si ça pouvait le faire rager, moi tout m’allait. C’était pas vraiment l’opinion que je voulais qu’on ait de moi, mais ils comprendraient bien assez tôt que j’étais compétente, qu’il fallait pas m’emmerder et me choyer comme si j’étais une poupée de porcelaine, mais j’avais ma fierté quand même.

Je m’effaçais pour le laisser passer après avoir observé son manège au niveau du comptoir, avant d’exploser de rire en l’entendant. Il avait pas une petite opinion de lui même, clairement. « J’vais pas te violer, Raulne, t’inquiète pas. Y’a des culs bien plus sympa à Louisville… » Ca c’était pour mon cul pas si bien roulé. « Et je saute pas sur tout ce qui bouge, je sais me contrôler. » Et ça, c’était mesquin, petit et injustifié, mais j’en avais rien à foutre. Il avait qu’à pas me prendre pour de la merde. Je prenais de l’avance, comme pour appuyer mes propos, marchant légèrement devant lui mais d’un pas rapide pour rentrer.
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