Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Nous sommes actuellement, en jeu, pendant la DEUXIEME QUINZAINE de FEVRIER 2013.
[La météo ici ]

Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Mathilda Solveig Fontaine

Passeport
Possessions:
Chances: 2
Richesses: 48
Mathilda Solveig Fontaine
Messages : 1940
Membre du mois : 32
Célébrité : Odette Yustman
Localisation : Fidèle au poste qui n'est autre que Louisville
Age : 35
Crédit : (c)Kanala pour l'avatar (c) Nanami pour le gif dans mon profil
Emploi : Je suis hotesse de caisse dans un supermarché. Je suis aussi conseillère municipale de la mairie de Louisville, et "parent" d'élèves au Lycée de Lyra
Caractère : Calme - Patiente - Taciturne - Cynique - Meneuse - Rancunière
C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] Mathiiie



MessageSujet: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptyDim 29 Déc - 21:52

C'est lui qu'a commencé !


Je ne pensais pas me retrouver en face d’un patient vraiment violent physiquement. Disons que cela restait dans le domaine de l’abstrait en fait, même si j’avais entendu quelques échos de collègue. Tant que cela ne vous arrive pas à vous, vous ne pouvez pas vous imaginer que cela puisse se produire. C’est comme les actes de violences que l’on voyait à la TV. Tant que cela reste loin, on ne s’en préoccupe pas, on ne se sent pas visée, ni en danger.

J’ai eu peur, vraiment peur. Un arrêt respiratoire, comme nous avions si souvent ces derniers temps. Je n’étais non plus arrivée à se sauver. Comment aurais-je pu le faire ? Nous n’avions plus ce dont nous avions besoin en grande quantité et nous devions privilégier ceux qui pouvaient s’en sortir, les plus jeunes et les plus robustes. Je n’avais pas survécu, et elle n’aurait surement pas survécu avec. Mais expliquer cela à un fils, n’était pas facile. Comment aurais-je réagis à sa place ? Si cela avait été ma mère et si j’avais vu les médecins prononçaient une heure de décès sans même essayer ? Durement. Il n’avait pas voulu de faire du mal, pas intentionnellement. J’étais la proche de lui et il m’avait bousculé un peu violemment, me renversant à terre. Ma tête tapa sur le coin de lit, et je sentis une vive douleur à la tête. Et m#rde. Je n’avais pas eu le temps de me relever que l’on précipitait vers moi. J’avais beau répéter que j’allais bien, que ce n’était pas grave, j’eu le droit à un examen complet, alors qu’on emmenait de force l’homme loin de la chambre. Ce n’était que trois fois rien, mais j’avais vraiment eu peur, même si j’affirmais le contraire. Mes mains tremblaient, sans que je n’arrive à les contrôler. C’en était fini de ma garde. Je venais tout juste d’arriver que l’on voulait me raccompagner jusqu’à chez moi pour que je me repose. Ce que j’avais gagné en plus de repos ? Une belle bosse bien violette. Magnifique oui. J’avais vraiment besoin de ça tiens. Ça allait être du joli dit-donc !  

Je n’habitais pas à côté, et le ciel commençait à décliner dans le ciel. Deux de mes collègues ne voulaient pas me lâcher les basques, tant que je ne serais pas chez moi et avec quelqu’un pour surveiller si je n’avais rien d’autres qui auraient pu leur échapper. Nous aurions pu y aller à pied, mais cela aurait été leur faire perdre un temps précieux. Alors… Il ne restait qu’une solution, même si j’étais pas certaine certaine qu’elle soit la bonne. Je pris, enfin nous prîmes, la direction du quartier nord de la Haye. Ce n’était pas très loin, une dizaine de minutes à tout casser. Je m’arrêtais devant une bâtisse abritant plusieurs immeubles, et dis à mes « accompagnateurs » que c’était non, mais ils refusèrent toujours de me laisser. « Au cas où ». Je soupirais, avant de grimper deux étages et de frapper à la porte. Cela faisait longtemps que je n’étais pas venue ici… Depuis son anniversaire si mes souvenirs étaient bons, et cela me stressait un peu. Mickaël tenait à son indépendance et je n’aimais pas « envahir » son espace. Lorsqu’il ouvrit la porte, mes collègues le saluèrent, mais restèrent planté là. Et merde… Je tournais rapidement la tête vers Micka, lui disant qu’un ton agacé   Tu peux leur dire  que j’ai connu pire et que je ne vais pas mourir parce que j’ai pris un léger coup ? J’essayais tout de suite d’alléger la situation, histoire que Micka ne pète pas un câble en voyant la tronche que j’avais. J’avais juste envie de me débarrasser de mes accompagnateurs, avant de rentrer tranquillement chez moi. Mais quelque chose me disait que ce ne serait pas aussi simple que ça. Surtout que les deux pipelettes derrière moi jugèrent bon de tout raconter à l’homme avant de lui dire de pas me lâcher d’une semelle, que j’ai eu une peur bleue et que c’était plus sûre pour moi. Génial, de mieux en mieux… Quand ils eurent fini de tout déballer, ils s’en allèrent la conscience tranquille, mais me laissant dans de beaux draps. Moi qui pensais pouvoir rentrer chez moi, ça semblait compromis. C’est lui qu’a commencé, je t’le jure. J’essaye une nouvelle fois de prendre un ton de la plaisanterie, tout pour qu’il ne s’inquiète pas. Mais je sentais déjà que c’était perdu d’avance. Je devais avoir l'air belle tiens. Je n'avais pas pu me changer et je devais sentir l'antiseptique à plein nez. Lui qui n'aimait pas les hôpitaux qui lui rappelait la maladie de son père... Bravo Mathie c'est super ! Tu ramènes chez lui des choses qu'il n'aime pas. Oui vraiment de mieux en mieux....
https://la-chute.forums-actifs.com
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Invité
Invité



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptyDim 29 Déc - 22:49

J’avais la tronche dans le vague. J’étais décalé, ce foutu temps de chiotte me foutait le sommeil en l’air et j’avais passé la journée à retaper des vieux groupes électrogènes qui s’avèreraient certainement inutiles. Ensuite, ça n’avait été que de l’entretien et du bidouillage. Qui eut cru que de garagiste, je passerai réparateur en tout genre. Pas moi. Ceci dit, j’avais pas particulièrement envisagé que le ciel nous tombe dessus.
J’étais rentré chez moi après ça, histoire de me coller deux ou trois heures de sommeil dans les réserves. Je rêvais d’un putain de bon café noir, le genre à vous tenir éveillé pour les quatre prochains jours, tellement fort qu’il filerait des palpitations. Mais le café... c’était devenu le luxe des grandes occaz. Monde de merde.

Je m’étais retourné des plombes sur mon matelas avant de sombrer dans un blackout salutaire. Le sommeil du juste pouvait vite se transformer en sommeil du mort mais je n’en avais rien à cirer. Si en plus, on s’endormait en flippant, on était cuit et on finirait tous marteaux. Mais mon planning se cassa la gueule dès lors où on frappa à ma porte. J’me levais comme un diable sort de sa boîte et me dirigeais à la porte. On attrape des habitudes étranges à force d’être en alerte et ça n’irait pas en s’arrangeant.
Dans l’encadrement... Mathie et deux de ses collègues mais surtout Mathie. J’arquais un sourcil en regardant son escorte. Je croisais les bras et la regardais avec une expression qui voulait tout dire : « Qu’est-ce qui s’est encore passé ? » J’étais inquiet, évidement, mais je faisais de gros effort pour ne pas lui tourner autour et voir ce qui n’allait pas. Et nom de Dieu, pourquoi était-elle chez moi ?
Enfin, elle prit la parole. Un coup... elle avait pris un coup, je me redressais. « T’as juste pris un coup ? Tout simplement. » Si on pensait que je prenais ça avec philosophie, c’était mal me connaître. Heureusement, on me servit l’histoire du un plateau d’argent. À la fin, je soupirais alors que ses collègues mettaient les voiles, certains que je ne la laisserais de toute façon pas filer comme ça. Étais-je prévisible à ce point ? Je la laissais entrer en verrouillant ma porte derrière elle. Elle jugea bon d’ajouter qu’il avait commencé, je souris. Elle pensait franchement m’avoir comme ça ? La voir escortée ici, entendre une histoire pareil, apercevoir la bosse qui serait de la taille d’un œuf si elle manquait de pot et puant l’antiseptique... ça allait clairement me rassurer, c’est sûr.

« T’as rien d’autre ? Comment va la tête ? » Je jetais un œil précautionneusement, c’était plus fort que moi, instinctif, je m’inquiétais, d’autant plus avec cette saloperie d’odeur qu’elle baladait. Je m’écartais malgré tout juste après avant de me faire jeter comme un mal propre, j’avais quand même un restant de dignité.
Ce qu’elle foutait chez moi devint soudain très clair. Chez elle, c’était plus loin, elle avait gagné du temps pour s’en débarrasser, manque de pot, l’inquiet derrière la porte ne la laisserait pas filer. Je la connaissais par cœur et ça arrivait que je m’exaspère moi-même. Dans le rôle de l’amoureux éconduit, filez-moi le garagiste au chômage pour cause d’apocalypse. « Tu vas me dire que tu veux rentrer chez toi je suppose ? Dans l’immédiat, tu rêves, j’préfère te devancer, tu m’en voudras pas ou plutôt si mais c’est pas si grave, j’ai les épaules larges. » Inutile de dire que si elle comptait mettre les voiles, je l’accompagnerai et j’attendrai qu’elle ne soit pas seule, même si pour ça, je devais supporter les regards assassins de sa sœur.
Je l’obligeais gentiment à s’asseoir et après un temps d’hésitation, la ramenais vers moi. « Nom de Dieu Mathie, t’attires les emmerdes... Y a qu’à toi que ça pouvait arriver. » Je soupirais un peu. Elle avec sa bosse et moi avec ma gueule de macchabés, on avait l’air de deux bêtes de compétition.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Mathilda Solveig Fontaine

Passeport
Possessions:
Chances: 2
Richesses: 48
Mathilda Solveig Fontaine
Messages : 1940
Membre du mois : 32
Célébrité : Odette Yustman
Localisation : Fidèle au poste qui n'est autre que Louisville
Age : 35
Crédit : (c)Kanala pour l'avatar (c) Nanami pour le gif dans mon profil
Emploi : Je suis hotesse de caisse dans un supermarché. Je suis aussi conseillère municipale de la mairie de Louisville, et "parent" d'élèves au Lycée de Lyra
Caractère : Calme - Patiente - Taciturne - Cynique - Meneuse - Rancunière
C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] Mathiiie



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptyDim 29 Déc - 23:31

C'est lui qu'a commencé !


Je n’avais pas vraiment pris le temps de bien regarder Mickaël. Ce serait plus simple pour essayer de me carapater. Et puis je savais très bien ce que je verrais sur son visage : de l’inquiétude. Je lui causais beaucoup de soucis, j’en avais conscience et je ne savais pas vraiment comment remédier à ça. C’était sans doute le pire dans tout ça, la plus grosse raison qui m’avait poussé tant de fois à tout faire pour qu’il se rapproche pas plus de moi. Mais cela avait été peine perdue. J’avais beau faire ce que je voulais, il serait toujours là. J’avais mis du temps à le comprendre parce que c’était… Flippant. Parce que je passerais toujours en premier et que lui… Bah lui passerait toujours après ma sœur. Nous en avions longuement parlé et il savait tout ça, autant que je le savais. Mais il s’en fichait. Ou du moins, il était prêt à faire avec. Quand je vous dis qu’il est juste un homme formidable qui mérite mieux, je ne plaisante pas et je sais de quoi je parle… Je suis une dure à cuire, ça va. J’éludais un peu sa question parce que je ne voulais qu’il s’inquiète outre-mesure. Ma tête me faisait un mal de chien, mais je taisais ce fait et passa la porte.

J’entrais dans son appartement, et cela me mis un peu mal à l’aise. C’était son refuge, son chez-lui. Et puis… C’était là où il avait passé du temps avec Emy et ce côté-là me dérangeait en fait plus que tous les autres. Cela ne me faisait clairement pas rien de savoir qu’une autre avait dormi ici, chez lui, dans son lit, sans doute même avec lui. Je détestais ça, même si je n’en avais rien dis à personne. Hors de question de me montrer jalouse, même si c’était énormément le cas. Pas envie qu’il connaisse ce côté encore moins reluisant de ma personnalité. Pas besoin de rajouter un défaut  à la longue liste de ceux qu’ils connaissaient.  Je restais donc planté là, debout et raide comme un piquet. Je me retournais vers lui et ouvris la bouche, mais avant que je ne lui dise que je ne resterais pas longtemps, et que je comptais rester chez moi, il me coupa l’herbe sur le pied. Il me connaissait bien… Peut-être trop même. De la même manière que je le connaissais et que je savais que, quoi que je puisse dire ou faire, il ne me lâcherait pas non plus d’une semelle. Je poussais un soupir de lassitude et m’installa sur le canapé comme il le voulait, non sans lui rappeler et lui dire   je suis pas en sucre. Bon d’accord peut être un peu, mais ça, hors de question également que je le dise. Je n’avais pas l’habitude que l’on s’occupe de moi et c’était… Bizarre. Mais pas bizarre dans le mauvais sens, loin de là. Juste… Bizarre.

Dire que je n’étais pas contente de le voir serait un mensonge, même si je ne prenais le temps de le regarder que maintenant, lorsqu’il m’attira vers lui. Je me sentais gênée, gênée de m’imposer alors qu’il ne faisait pas du tout qu’il avait besoin de sommeil. Il avait une mine affreuse. Et de la même manière qu’il s’inquiétait pour moi, je m’inquiétais à mon tour pour lui. Je lâchais un léger rire à ses paroles, qui n’étaient pas du tout mensongères, loin de là. Je n’ai jamais été chanceuse. Pas étonnant que je perde toujours aux jeux de hasard…. Je lui fis un sourire tendre. Oui, je ne voulais pas qu’il s’inquiète, mais qu’il se détende un peu. Je regardais un peu autour de moi, constatant que son appartement n’avait pas vraiment changé depuis la dernière fois que j’étais venue. Et pourtant cela remontait à loin. Je me callais contre lui, posant ma tête sur son épaule avant de grimacer. Je n’avais pas fait attention, oubliant un instant la bosse que j’avais et qui me lança. Cela ne calma en rien mon mal de crane. Je me massais un peu les tempes, tout en lui disant Je suis désolée de m’imposer comme ça chez toi Micka. Tu es crevé. Je ferais mieux de rentrer chez moi tu sais.. J’étais vraiment désolée, et je m’en voulais un peu. Il n’avait pas besoin de ça… Et j’avais toujours du mal à accepter que l’on puisse vouloir prendre soin de moi. Je n’avais pas l’habitude et lâcher prise… C’était difficile, aussi plaisante soit la compagnie du garagiste contre qui je m’étais, sans vraiment y réfléchir, un peu lovée. C'était plus fort que moi. J'adorais être dans ses bras, et l'avoir tout prêt de moi. Je me sentais plus... forte, plus en sécurité aussi. C'était comme si rien ne pouvait m'arriver.
https://la-chute.forums-actifs.com
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Invité
Invité



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptyLun 30 Déc - 0:24

Mathie ne m’avait presque pas regardé, pour ainsi dire. Qu’avait-elle espéré ? Que je la laisserai filer sans m’inquiété ? Raté. Foiré en beauté même. Je n’avais de cesse de lui courir après, métaphoriquement parlant. Elle ne comprenait que je puisse la faire passer avant mais ça finirait bien par rentrer. Elle finirait par se faire une raison et accepter, je ne laissais aucun autre choix, absolument aucun. J’acceptais de ne jamais être la priorité, la preuve puisque Mathie passait avant, mais aussi les besoins de sa sœur.
Je savais bien qu’elle pensait dur comme fer que je méritais mieux qu’elle mais elle se trompait. Elle valait au moins bien tout ce merdier. Je soupirais à sa remarque. « T’as le crâne aussi solide qu’un mur de briques quand t’as décidé de faire l’autruche surtout. » Elle n’allait pas aimer mais je m’en moquais bien, sa santé passait avant son orgueil.

Je savais qu’elle n’aimait pas trop être ici, à cause de ma relation avec Emy. Elle pouvait bien faire comme si elle n’en avait rien à secouer, je n’avais jamais oublié son regard la toute première fois où elle nous avait vus ensemble. Cependant, je ne disais rien, ça me faisait bien trop plaisir d’être le spectateur silencieux de cette jalousie mal dosée. « Pas en sucre ? Hum. » Je n’ajoutais rien, pour moi, elle l’était, c’était tout bête et ça ne changerait pas, ça n’irait même pas en s’arrangeant. Je faisais et ferai ce qu’il fallait. Il était hors de question que je ne la revois sur un lit d’hôpital. Ma décision pouvait sembler excessive, mais s’il y en avait un de nous qui devait y passer, ce serait moi, en la protégeant et j’emmerdais les psys de bazar qui me colleraient l’étiquette de suicidaire. C’était pas ma vocation mais pour elle, le sacrifice me gênait pas plus que ça et ‘était peut-être bien ce qui la dérangeait le plus chez moi.
La gardant contre moi malgré son désir de se carapater pour ne pas empiéter... et garder son orgueil sauf, je levais les yeux au ciel. « La prochaine fois, étale le type, tu seras gentille. Qu’il ait perdu un proche n’excuse rien. » Je savais clairement comment je réagirais si ça devait m’arriver, il faudrait me mettre KO pour m’empêcher de réagir de façon stupide mais il avait touché Mathie... Et ça, même avec la meilleure volonté du monde, ça ne passait pas. On était tous égoïste dans le fond sauf que mon attention ne se concentrait pas sur mon nombril mais bien celui de la charmante brune à mes côtés.
Je me mis à masser doucement ses tempes à sa place après lui avoir calé un baiser sous l’oreille. « Je suis crevé, c’est vrai. Mais toi, tu as pris un coup sévère sur la tête et de ce fait, tu ne resteras pas seule, fais-toi une raison. J’aurais tout le temps de dormir cette nuit et de rattraper Morphée. Il a l’habitude de m’attendre. Et si ça te gêne tant que ça... tu pourras toujours veiller sur mon sommeil quand j’aurais terminé de veiller sur toi. Je ne suis pas difficile. » Je remis une mèche de cheveux à sa place en reprenant lentement et doucement le massage de ses tempes avant de la reprendre dans mes bras et de me laisser légèrement aller dans le canapé. J’aurais clairement piqué un roupillon comme ça, avec elle dans mes bras, si je n’avais pas été inquiet que le choc qu’elle avait subit aujourd’hui n’était pas un danger. « Je devrais peut-être songer à te filer une clef... Tu pourrais finir par en avoir besoin un jour. » Je balançais ça sur un ton badin en espérant ne pas avoir merdé pour la Xième fois. Je savais ce qu’elle pensait de mon chez moi, de ce qu’il impliquait mais c’était chez moi et Emy n’était rien pour moi. Il fallait bien qu’elle finisse par le comprendre.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Mathilda Solveig Fontaine

Passeport
Possessions:
Chances: 2
Richesses: 48
Mathilda Solveig Fontaine
Messages : 1940
Membre du mois : 32
Célébrité : Odette Yustman
Localisation : Fidèle au poste qui n'est autre que Louisville
Age : 35
Crédit : (c)Kanala pour l'avatar (c) Nanami pour le gif dans mon profil
Emploi : Je suis hotesse de caisse dans un supermarché. Je suis aussi conseillère municipale de la mairie de Louisville, et "parent" d'élèves au Lycée de Lyra
Caractère : Calme - Patiente - Taciturne - Cynique - Meneuse - Rancunière
C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] Mathiiie



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptyLun 30 Déc - 12:32

C'est lui qu'a commencé !


Mickaël n’était pas vraiment convaincu que je ne sois aussi fragile que ça. Pourtant c’était le cas. Je n’en étais pas à mon premier « problème » - nous appellerons ça comme ça -. J’en avais d’autres c’était un fait. J’avais peut-être un physique plutôt frêle, ça ne voulait pas dire que j’allais me casser comme une brindille. Je le fusillais du regard lorsqu’il me compara à une autruche, tout en lui rétorquant Haha très drole. Je n’avais pas vraiment aimé sa remarque mais cela ne l’étonnerait pas. Il me connaissait assez pour s’en douter par lui-même. Et puis si cela ne me plaisait pas c’était aussi parce qu’il y avait une part de vrai dans ses paroles sur lesquelles je ne voulais pas m’étendre. Je levais les yeux au ciel lorsque, encore une fois, il remit en cause ma « condition physique ». Je n’aurais pas eu ce mal de crâne, je n’aurais pas laissé passer. Mais je n’avais pas du tout envie de me battre avec lui. Et puis, il était chez lui et c’était moi l’envahisseur. Oui je me voyais comme ça car je m’étais pointée sans aucune invitation, sans vraiment lui laisser une autre alternative que celle qui consistait à me laisser entrer. Je n’étais pas vraiment à l’aise c’était sur. J’estimais que je n’avais rien à faire ici en fait, tout en ayant conscience que c’était stupide. Bon sang, lui venait bien chez moi et ça me faisait plaisir qu’il le fasse. Pourquoi ce serait différent de son côté ? Mouais, je n’arrivais pas vraiment à m’en convaincre. Et puis… Il y avait aussi l’effet Emy qui jouait pour beaucoup. Je pense que c’était surtout ça qui me dérangeait. Il lui avait proposé de venir. A moi non. Ils avaient vécus ensembles ici lorsqu’elle était revenue à Louisville. Moi non. J’étais stupide, oui vraiment. J’étais jalouse d’une femme qu’il n’aimait pas le moins du monde. Ce n’était pourtant pas faute qu’il me l’ait répété. Mais c’était plus fort que moi et il me faudrait un peu de temps avant que cela ne me passe, c’était certain.

Je me détendais quand même un peu dans ses bras. Il avait toujours eu cet effet apaisant sur moi depuis quelques années déjà, bien avant même qu’il ne fasse le premier pas vers moi. Je ne sais pas vraiment quand c’est arrivé. C’est arrivé c’est tout. Je soupirais un peu tristement, avant de lui répondre Ce n’était pas contre moi. J’ai juste été au mauvais endroit au mauvais moment. Et puis, il n’avait pas tords tu sais… On aurait pu faire plus pour elle…. J’avais toujours voulu être médecin, même si j’avais dû y renoncer lorsque j’avais dû m’occuper de Lyra. Lorsque j’avais perdu mon emploi au supermarché, je ne m’étais pas imaginé que l’on m’engagerait vraiment à la clinique. Et finalement si, ce qui m’avait vraiment réjoui… A présent. Et bien je ne savais pas trop. Je ne pouvais pas sauver tout le monde, j’en avais conscience. Seulement je perdais des patients tous les jours, par manque de moyens médicaux. Si nous devions faire des choix, ce n’était pas pour autant que nous avions la conscience tranquille. Sacrifier les uns pour sauver les autres était nécessaire, mais ne me plaisait pas pour autant. Non, je ne pouvais pas lui en vouloir, vraiment pas.

Je sortais de ses pensées un peu sombres quand Micka vient me masser les tempes à ma place. J’adorais son contact c’était indéniable, de la même manière que j’adorais qu’il s’occupe de moi. Comment avais-je pu passer à côté de tels moments pendant des années ? Lyra… La réponse était évidente même si je me posais de temps à autre la question. J’étais trop occupée à m’occuper d’elle pour m’occuper de moi. Cette nouvelle situation était étrange, mais pas dans le mauvais sens, et je devais reconnaitre que le garagiste avait raison. Je me sentais mieux dans mes baskets et dans ma tête, c’était indéniable. Je m’épanouissais en dehors de ma sœur, et c’était rassurant de voir que j’avais quelque chose en dehors d’elle, que le jour où elle fera sa vie, je ne me retrouverais pas toute seule. J’adorais la tendresse du renégat, tant de ses gestes que de ses mots. Oui vraiment je ne méritais pas tout ça. Je ne veux pas te causer plus de soucis que je ne le fais déjà. Je vais bien c’est juste un mal de tête d’accord ? Je n’ai pas de nausée, ni de vertige. Ne t’en fais pas ok ? Je ne prendrais pas le risque que quelque chose de grave m’arrive. Pas consciemment en tout cas. Si j’avais pris une balle perdue, cela n’avait pas été dans le but de mourir ou je ne sais pas quoi d’autre. Non, je devais survivre parce que je ne pouvais pas laisser Lyra toute seule et livrée à elle-même. Là ce n’était vraiment qu’un mal de tête du à la violence du choc. Je n’avais pas de commotion cérébrale sinon j’aurais reconnu les signes et je me serais fait soignée tout de suite. Je m’en étais plutôt bien sortie pour une malchanceuse c’était certain. Je ne voulais pas qu’il s’inquiète pour moi, même si j’avais conscience que c’était peine perdue.

Je n’avais pas vu venir la suite c’était certain. Je me redressais tout de suite, le regardant avec des grands yeux. De… quoi ? J’avais bien entendu ce qu’il venait de me dire ? J’avais réagi un peu vivement à sa proposition mais en même temps… Ma première pensée ? Que c’était très rapide. Très très très rapide et soudain. Je le dévisageais sans vraiment m’en rendre compte. Ca voulait dire quoi ? Je n’étais pas vraiment dans l’état de bien réfléchir en plus, j’avais trop mal au crane pour ça. T’es sérieux ou tu me fais marcher ? C’était exagéré comme réaction et à peine avais-je prononcé ça que je le regrettais. Bon sang, qu’est-ce que je pouvais être stupide quand je m’y mettais ! Je me pinçais une lèvre, m’insultant mentalement. Enfin, ce que je veux dire c’est que je sais combien tu tiens à ton indépendance et Et quoi Mathie ? S’il te l’a proposé, c’est pas parce qu’il se sent obligé. Et puis c’est pas si soudain que ça. Ca fait plus de sept ans que je le connaissais, même si ça faisait qu’une semaine à tout cassé que j’avais accepté de lui faire totalement confiance et d’essayer. Non en fait c’était autre chose qui me dérangeait J’peux pas accepter Micka. Parce que ce serait injuste de le faire Parce que moi, je pourrais jamais lui dire une telle chose. Je ne pourrais jamais lui laisser une clef de chez moi. Ce n’était d’ailleurs pas ma maison, mais celle de Lyra. Ce n’était pas juste envers lui d’accepter même si j’étais flattée et touchée par sa proposition. En dehors de Rose, il ne devait y avoir personne qu’il laissait aller chez lui comme bon lui semblait.

https://la-chute.forums-actifs.com
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Invité
Invité



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptyLun 30 Déc - 14:48

J’étais parfaitement conscient qu’elle n’aimerait pas ce que j’avais dit. Elle détestait que je mette les pieds dans le plat, surtout quand j’avais raison. Et évidement, j’avais raison. Son regard était clair et net, elle était contrariée, sans doute un peu vexée aussi mais tant pis. J’étais dans le vrai, ça me suffisait.
Elle n’allait pas aussi bien qu’elle le prétendait sinon elle m’aurait déjà remis à ma place et on serait encore parti dans une discussion homérique frôlant la dispute. Je resterais sur mes positions, elle pouvait prétendre ce qu’elle voulait, ça ne changeait rien. J’avais bien trop peur de la perdre d’une façon stupide. Qu’est-ce que ça pouvait foutre qu’elle soit babysittée par moi ? Elle pouvait bien en profiter un peu non ? Je la poussais à s’occuper mieux d’elle, à prendre du temps pour elle... elle ne le faisait pas, voilà une bonne occasion pour ça même si j’étais celui qui lui ferait prendre du temps pour elle. C’était uniquement parce que je n’avais pas des mains très délicates que je ne m’étais pas mis à la masser. En toute franchise, j’avais des mains d’ouvriers et j’avais peur de rendre cet instant plus désagréable qu’agréable, je m’étais donc abstenu.

Elle était tendue comme un arc mais peu à peu, je la sentis se relâcher, se détendre, il y avait du mieux. Mon appart’ n’était certes pas l’endroit qu’elle préférait tout comme je n’étais pas un fan de l’idée qu’elle bosse à l’hosto. Mais il fallait faire avec. De mon côté, j’irais peut-être filer un coup de main sur les terrains agricoles, j’attendais de voir si les trucs à retaper allait en diminuant pour me rabattre sur encore autre chose.
Le cas de ce type deviendrait bientôt banal et ça ne me rassurait pas sur la suite des événements mais je ne pouvais pas l’empêcher de faire quoi que ce soit. « Je sais. Mais je sais aussi qu’on ne peut pas sauver tout le monde, c’est impossible. Vous devez faire des choix et c’est pas simple. Il n’empêche que c’est nécessaire. Franchement, je détesterai qu’on gâche du matériel médical pour tenter de me sauver si j’étais de toute façon condamné. Autant qu’il serve à ceux qui ont une chance de s’en sortir. » J’aurais pu ajouter que c’était d’ailleurs l’un de mes souhaits mais ça n’était pas le moment même si j’étais persuadé qu’elle comprenait parfaitement le fond de ma pensée. L’inverse en revanche, je ne le laisserai pas faire. Si c’était elle ou sa sœur, je menacerais sans doute qui de droit. Pareil pour ma sœur ou Arthur. Oui, c’était la réaction de ce type et j’en étais conscient. La fin du monde n’empêchait pas d’être illogique.
C’était loin d’être rationnel mais j’en voulais à ce type. Il l’avait blessée et ça aurait pu être grave. C’était tout ce que j’avais en tête.

La gardant calée contre moi, une main dans ses cheveux, l’autre caressant son épaule, je songeais à tout ce temps que j’avais perdu. Les regrets étaient encombrants et ceux-là me passeraient contrairement à d’autres mais j’avais bien du mal à laisser filer du temps sans elle. Qui savait pendant combien de temps on tiendrait encore. Je souris, quelle tête de bois. « J’ai saisi ! À toi d’imprimer maintenant. Je ne prendrai pas ce risque non plus et donc de fait... tu restes là, avec moi encore un peu, j’te rapatrie chez toi après et je ne te laisserai que lorsque ta sœur sera là pour prendre la relève à moins que tu me demandes de rester. » Je ne m’imposais jamais, je la laissais choisir, sauf cette fois, elle n’avait pas le choix.

Le fait que je lui parle de ça n’était pas anodin. Elle ne le savait pas encore, elle ne le saurait sans doute que si ça devait arriver mais j’en avais parlé avec Rose et s’il m’arrivait une bricole, elles auraient toutes les deux ce qui m’appartenait. Ça ne plaisait à personne mais il fallait prendre des dispositions. Je l’avais fait. Mathie n’en savait rien et ne devait rien savoir de toute manière, elle risquerait de flipper plus encore. Et puis je voulais, en dehors de ça, qu’elle ait sa clef, la clef de mon chez moi.
Sa réaction ne se fit pas attendre, elle me dévisagea comme si j’avais énoncé une horreur ou une mauvaise blague. Je retins un soupir. J’allais répondre que j’étais on ne peut plus sérieux mais elle enchaîna en s’expliqua, consciente qu’elle m’avait probablement blessé, ce qui était un peu le cas, je devais le reconnaître. « Oui, je tiens à mon indépendance et alors ? J’vais pas te faire une crise parce que tu te pointes chez moi de temps en temps à l’improviste. » J’allais devoir justifier, discourir, je savais que je m’apprêtais à affronter un sacré mur mais j’étais armé contre son entêtement. Je soupirais finalement en l’entendant. « Écoute-moi bien... Écoute bien ce que je vais te dire parce que je ne me répéterai pas et que je ne changerai pas d’avis. Cet appart’, oui, c’est chez moi, j’y vis depuis des années et alors ? On s’en tamponne. Qu’Emy ait posé son cul sur ce martelât ou ait squatté ici ne veut rien dire, strictement rien. J’ai décidé seul, comme un grand garçon que je voulais que tu ais cette clef en cas de besoin, libre à toi de t’en servir ou non mais si j’aimerai autant qu’elle serve. Que tu ne veuilles ou ne puisses pas faire de même, ça aussi j’m’en fous. » Je me saisis de la clef solitaire sur la table à côté du canapé et la lui posa dans la main. « C’est ma décision, t’en servir sera ton choix. Je ne te demande pas de pouvoir me rendre la pareille. Je ne te demande rien Mathie. Rien si ce n’est d’accepter que je veuille que tu fasses partie de ma vie. Je connais les conditions, j’en connais le prix et c’est ok. » Je me sentais obligé de le lui redire, de lui faire comprendre que j’avais compris mais que ça ne changerait jamais rien. Je lui courais après depuis longtemps, je n’allais pas m’arrêter maintenant. Je déposais un baiser au coin de ses lèvres avec un sourire de canaille. Elle n’était pas immunisée contre ça. La technique était assez retord mais je voulais qu’elle accepte et je devais user de mes charmes sur elle, je n’hésiterais même pas deux secondes.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Mathilda Solveig Fontaine

Passeport
Possessions:
Chances: 2
Richesses: 48
Mathilda Solveig Fontaine
Messages : 1940
Membre du mois : 32
Célébrité : Odette Yustman
Localisation : Fidèle au poste qui n'est autre que Louisville
Age : 35
Crédit : (c)Kanala pour l'avatar (c) Nanami pour le gif dans mon profil
Emploi : Je suis hotesse de caisse dans un supermarché. Je suis aussi conseillère municipale de la mairie de Louisville, et "parent" d'élèves au Lycée de Lyra
Caractère : Calme - Patiente - Taciturne - Cynique - Meneuse - Rancunière
C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] Mathiiie



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptyLun 30 Déc - 16:11

C'est lui qu'a commencé !


Je ne le méritais vraiment pas. Ouais, c’était une certitude et tout me le prouvait. Ce n’était pas juste pour lui, et je détestais ça, même si lui ça lui convenait. Il endurait des choses que je n’aurais pas supporté, ni accepté. Et tout ça pour moi, juste pour moi. Non vraiment il méritait mieux qu’une femme telle que moi. Mais je taisais cela, parce que nous avions déjà parlé par le passé et que je ne voulais pas me disputer avec lui. Pas aujourd’hui. Je n’avais plus du tout envie de me disputer avec lui d’ailleurs. On ne l’avait fait que trop au cours du dernier mois et pour ne rien obtenir au final. Arthur avait raison sur ce point : ce n’était pas en nous criant dessus et en balançant des trucs horribles au visage de l’autre que nous avancerons. Il fallait vraiment que je pense à aller à le remercier pour tout ce qu’il faisait pour Micka et pour moi. Mon petit doigt me disait qu’il avait pas mal conseillé le renégat et lui avait sans doute fait voir des trucs qu’il n’avait pas conscience me concernant. Et de mon côté, j’essayais de suivre ses conseils, et de ne pas me braquer tout de suite, à la montre occasion. Ca ne pourrait jamais marcher sinon.

Si je ne pouvais pas lui rendre tout ce qu’il me donnait, au moins pouvais-je prendre plus le temps de l’écouter et d’accepter ce qu’il voulait, même si cela ne me plaisait pas des masses. Je ne voulais pas qu’il perde tout son intérêt de toute façon, et être avec un homme toujours d’accord avec moi. Ce n’était pas que parce qu’il était très agréable physiquement que je voulais être là, dans ses bras. Si cela avait sa part d’important – vous pouvez me traiter de superficielle, je l’assume – ça ne suffisait pas non plus. J’aimais l’homme qu’il était, même si je ne lui avais jamais dit aussi directement que cela, mais plus sous-entendu. Je n’étais pas encore prête à lui dire comme il avait pu le faire. J’avais besoin de temps, même si dans notre monde c’était ce qui pouvait nous manquer le plus, et ce qui l’avait peut-être poussé à enfoncer mes portes closes. Je n’étais pas sûre du tout que si les bombes ne s’étaient pas écrasées un peu partout en France, il aurait agis de la même manière. Cet évènement nous avait tous changeait quelque part, c’était indéniable. Des gens les plus doux qui soient devenaient de véritables loups, et ceux qui avaient fait le serment d’aider tout le monde devait choisir qui devait vivre ou non Mais nous nous prenons quelque part pour Dieu, à choisir qui mérite de vivre ou de mourir… Qui sommes-nous pour le faire ? Pour réellement juger si une mère doit mourir ou non? Si nous devons sacrifier un fils pour en sauver un autre ? Je ne croyais pas vraiment en Dieu, pour autant, je me berçais à croire qu’il y avait une entité supérieure qui veillait sur nous. C’était… Rassurant plus qu’autre chose en fait.

Je ne m’étalais pas sur le sujet. Cela ne servait à rien de toute façon. Les choses sont ce qu’elles sont et je n’avais pas le choix que de faire avec et d’avancer, aussi difficile que cela soit. Et puis… je n’étais plus seule à devoir porter tous mes fardeaux et mes casseroles. Micka était là et cela rendait les choses beaucoup plus faciles à vivre et à supporter. Maintenant que nous avions avancé, je ne me voyais pas renoncer à tout cela. J’étais… plus heureuse et moins tourmentée c’était indéniable. Je rigolais à ses paroles, et au fait qu’il ne me laissait pas du tout le choix. Un regard plein de malice, je lui demandais Et si je décide d’être sage et de t’écouter, j’y gagne quoi ? Je déposais un léger baiser sur son épaule, avant de rajouter Et tu sais très bien que j’adore que tu restes chez moi. Ou si ce n’était pas le cas, maintenant il le savait. Je dormais toujours mieux quand il était là. Et même si c’était toujours un peu galère vis-à-vis de Lyra, et que nous devions faire attention, j’aimais qu’il vienne chez moi, discuter de tout et de rien avec lui, et finir par m’endormir dans ses bras au milieu d’une phrase. Alors pourquoi ce ne serait pas son cas également ? Pourquoi me sentais-je aussi gênée d’accepter la clef qu’il voulait me donner ? Je l’avais un peu blessé, même si j’avais essayé de me reprendre. Ce n’était pas la première fois et ce ne serait pas la dernière fois. Et inversement d’ailleurs. Quand il évoqua Emy, cela ne me laissa pas indifférente. Qu’il le veuille ou non, ça avait de l’importance pour moi. Je me redressais devant lui, pour lui un peu sévèrement Si c’est anodin pour toi, ça ne l’est pas pour moi Micka. Comment réagirais-tu si un homme avec qui j’ai partagé un passé et des choses, serait venu chez moi plus d’une semaine ? Je veux pas savoir ce qui s’est passé entre elle et toi. Seulement ne vient pas me dire que ça ne veut rien dire Il aurait été hors de lui. Si j’étais un peu possessive vis-à-vis de lui, ce n’était rien comparé à lui, même s’il essayait de le cacher. Et cela remontait à bien avant que l’on se décide d’entamer quelque chose. Il n’avait jamais vraiment aimé voir des hommes tournaient autour de moi, même si j’avais toujours mis ça sur le fait qu’il me voyait comme sa petite sœur et qu’il agissait comme un grand frère.

Il me fourra sa clef dans la main avant de me dire que le choix me revenait et qu’il n’attendait pas la réciproque. J’allais objecter, mais il se servit de ses charmes pour m’en empêcher. Il me coupa toute envie de rétorquer et de lui dire non en venant m’embrasser au coin des lèvres. Il était vil. Il l’avait fait exprès en sachant très bien que ça marcherait. Je ne devais pas du tout être crédible à essayer de le fusiller du regard alors que je souriais. Ouais, vraiment pas. Tricheur. Tu crois que tu t’en sortiras aussi facilement ? La réponse était très évidente : oui, bien sûr qu’il s’en sortirait aussi facilement. Il avait conscience que je ne lutterais pas contre lui. Je n’étais pas en état, et il en profitait. Le vilain. Je me vengerais… Plus tard. Je fis un léger mouvement pour venir moi aussi l’embrasser tendrement, avant de me lever T’as gagné je la prends. finis-je par lui lâcher. Je fourrais sa clef dans une des poches de mon jean, puis je revins sur le canapé, m’allongeant de telle manière à ce que ma tête soit sur ses genoux et que je puisse quand même le regarder. Je pris sa main et joua avec ses doigts, entremêlant les miens et lui caressant la paume. Comment s’est passé ta journée ? Oui, il avait totalement gagné.

https://la-chute.forums-actifs.com
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Invité
Invité



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptyLun 30 Déc - 19:18

Je savais fort bien ce que pensait Mathie de ma façon de voir notre relation. Elle m’idéalisait et je ne voyais pas en quoi j’étais meilleur qu’elle. À part m’occuper de ma famille, ce qu’elle faisait aussi, je n’avais rien fait d’exceptionnel. Si j’avais pu, je me serais tiré vite fait de là quand j’étais plus jeune. La vie n’avait pas vraiment épargné ma famille mais dans le fond, ici ou ailleurs, j’aurais été dans la même situation ici ou ailleurs et sans elle si ça avait été ailleurs. Ça ne servait à rien que je m’entête à essayer de lui faire comprendre ça. On s’était déjà écharpé pour un tas de trucs aussi importants qu’inutiles. Nous avions tout deux la preuve que nous étions aussi têtu l’un que l’autre, on n’irait pas très loin. Bon, on continuerait sans aucun doute à se prendre la tête, nous étions comme ça, tous les deux même si nous tentions d’éviter de trop en rajouter.
Arthur avait été d’une aide précieuse, ses conseils m’avaient vraiment apporté beaucoup et puis même Mathie, à sa façon m’avait aidé sur notre relation. Ne m’avait-elle pas dit d’arrêter de me restreindre pour son bien être ? Je le faisais encore dans une moindre mesure, mais nettement moins.
Nous avions encore du chemin à faire, nous n’en aurions peut-être pas l’occasion mais ça n’était pas parce que nous allions peut-être tous y rester que j’allais me précipiter. Je ne changerai pas non plus celui que j’étais pour lui plaire, ça ne serait pas moi. Je l’aimais telle qu’elle était et je savais qu’elle n’avait aucune envie que je change. La liste de nos défauts respectifs était longue comme le bras mais au moins, on ne risquait pas de s’ennuyer.

Je soupirais car je savais qu’elle avait raison et même si le Barbu et moi, on avait jamais été proche, je comprenais ce qu’elle voulait dire. « Nous voulons survivre, permettre à ceux qui ont le plus de chance de survivre, à ceux qui tiendront le coup. On n’sait pas où on va, mais on y va, y a pas le choix. Vous faites ce que vous pouvez. Arrête de te torturer avec ça. » Je savais ce que c’était d’avoir un proche à l’hôpital, de perdre un proche et de ne rien pouvoir faire. Je serais sans aucun doute devenu fou si on m’avait annoncé ne rien pouvoir faire mais l’espoir était pire, bien pire. S’ils avaient jugé qu’il valait mieux la laisser partir, c’était qu’à terme, elle y passerait ou souffrirait. Étais-je un monstre de penser que la décision avait été la bonne ? Peut-être...

Quoi qu’il en soit, j’étais là pour elle, mon épaule et mon soutien étaient à sa disposition. Elle le savait, qu’elle s’en serve était une autre paire de manches. Pourtant, on était clairement en progrès. « Tu gagnes le droit de me dire que tu me l’avais dit, que tu n’avais rien et de m’obliger à rester calme si un jour, je te fais la même scène quelle qu’en soit la raison. » J’allais le payer un jour, je le savais. Je souriais ensuite. « C’est une invitation ? » Elle ne l’avait jamais dit clairement, pas dans mon souvenir en tout cas, c’était donc pour moi une belle révélation.
Certes, si je m’invitais la nuit, j’allais devoir affronter le regard assassin de Lyra mais j’en avais pris l’habitude. Elle me haïssait, ça n’avait rien de nouveau. Elle n’avait pas que de mauvaises raisons de me haïr, je devais bien le reconnaître. Et mon petit discours sur mon chez moi me retomba dessus d’amblée, j’aurais dû parier dessus. Elle avait raison, j’aurais été jaloux, maladivement jaloux à vrai dire que j’aurais probablement plus mal réagi qu’elle à l’instant. Elle marquait un point, un point que je ne pouvais malheureusement pas lui concéder sous peine de me faire griller comme tel. Pourtant... ça ne voulait rien dire quand même. « À mes yeux, il n’y a rien eu. Je... » Je soupirais. « ... laisse tomber. On va tourner en rond, ça sert à rien. » Elle savait déjà qu’Emy n’avait pas compté à mes yeux, que j’avais fait ça dans le seul but de la tranquilliser. Je n’allais pas encore me justifier. Je devais accepter ça et attendre que ça lui passe. C’était ainsi.

La suite fut moins conflictuelle puisque je la pris en traître de façon parfaitement consciente. Je jouais de mes charmes. Je savais ce qui lui plaisait chez moi et j’en jouais outrageusement si besoin. Sa tentative de me crucifier d’un seul regard fit chou blanc quand un sourire commença à naître sur ses lèvres et qu’elle me traita de tricheur. J’étais carrément coupable. « Plutôt oui et j’en suis fier. » Je le paierai quand même, sûrement, d’une façon ou d’une autre mais au moins, elle avait la clef et pourrait l’utiliser.
Je ne pus savourer le contact de ses lèvres que quelques secondes puisqu’elle rangea la clef dans une de ses poches. La voir se mettre à son aise me prouva pour de bon que j’avais gagné, qu’elle restait au moins un temps ici. Je lui laissais la main qu’elle m’avait prise et me mis à lui caresser les cheveux de l’autre. J’eus un nouveau sourire quand elle me demanda comment s’était passé ma journée. Gagné. « J’ai réparé plusieurs groupes électrogènes qui ont été retrouvé dans des caves et des greniers. J’ai commencé à faire l’inventaire de ce qui était encore utilisation. Ce qui ne l’est pas est démonté pour les pièces. Je fais l’inventaire et je stocke ensuite avant de les mettre à l’abri. On sait jamais... » J’étais méfiant, même pour ce genre de truc. On avait pensé à tout sauf aux outils, aux pièces et bordel, moi j’y pensais ou si on y avait pensé, on avait oublié un sacré paquet de trucs. Sans ça, on réparerait que dalle.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Mathilda Solveig Fontaine

Passeport
Possessions:
Chances: 2
Richesses: 48
Mathilda Solveig Fontaine
Messages : 1940
Membre du mois : 32
Célébrité : Odette Yustman
Localisation : Fidèle au poste qui n'est autre que Louisville
Age : 35
Crédit : (c)Kanala pour l'avatar (c) Nanami pour le gif dans mon profil
Emploi : Je suis hotesse de caisse dans un supermarché. Je suis aussi conseillère municipale de la mairie de Louisville, et "parent" d'élèves au Lycée de Lyra
Caractère : Calme - Patiente - Taciturne - Cynique - Meneuse - Rancunière
C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] Mathiiie



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptyLun 30 Déc - 20:58

C'est lui qu'a commencé !


C’était plus simple à dire qu’à faire. Arrêter de me torturer parce que je devais choisir… C’était juste impossible. Si je le relativisais toujours, je ne pouvais pas m’empêcher pour autant de penser que nous commettions une erreur en nous prenant pour Dieu. Mais je ne répondais rien à Mickaël. Il n’y avait rien à dire de plus et sous ce silence, il saurait lire ce que je pensais de tout cela. Me demander d’arrêter c’était comme me demander d’arrêter de travailler, d’arrêter de respirer. Juste impossible. Autant ne pas s’étaler plus sur le sujet. Je resterais toujours persuadée que nous avions tord mais que nous n’avions tout de même pas le choix, même si jamais je ne choisissais. Pour le coup, je ne me mouillais jamais et mon statut de « médecin pas médecin recruté juste pour combler les effectifs et de manière temporaire » m’aidait beaucoup en cela. Je me contentais de suivre les directives que l’on me demandait, même si ça ne voulait pas dire que je n’y participais pas. Je ne pouvais pas en vouloir à l’homme, pas du tout. J’aurais sans doute réagi comme lui si cela aurait ma sœur ou Micka.

Je décidais de ne pas me battre avec l’homme aujourd’hui. Un peu de calme ça nous ferait du bien, et pour une fois, ce serait moi qui lâcherait prise la première. Ouais, notez-le et faites une croix dans le calendrier. Ce ne serait pas à lui de se plier, mais moi de lâcher un peu de lest. Je lui devais bien ça, et puis me faire un peu dorloter ne pouvait pas me faire du mal. Et puis cela me donnerait une raison la prochaine fois qu’il serait à ma place. Car je ne doutais absolument pas, le connaissant qu’il s’attirerait des problèmes. Je pourrais alors prendre à mon tour soin de lui, et il ne pourra pas protester. Même lui l’admettait, si ce n’était pas beau. Je lui dis d’ailleurs avec un grand sourire aux lèvres c’est noté. Je te le rappellerais le moment voulu. Je lui fis ensuite un sourire plus malicieuse Ca c’est à toi de voir comment tu l’interprètes . Non mais oh, j’en avais déjà assez dit. Un petit pas par un petit pas. Mais j’étais contente de le voir aussi réjouis à mes mots. Bien sûr que c’était une invitation. J’aimais trop dormir avec lui pour ne pas vouloir renouveler l’expérience. Je dormais toujours bien, sans me réveiller en sueur à cause de vieux ou de nouveaux fantômes. Il me faisait me sentir en sécurité, c’était indéniable, et je ne m’en plaignais plus du tout, pour bien en profiter.

J’avais grimacé à l’évocation d’Emy et de son séjour ici. Et je prenais son absence de réponse quand à ma question comme un oui. Il ne pouvait pas me reprocher d’avoir du mal à l’accepter alors que lui aurait aussi eu du mal à accepter que d’autres hommes aient pu venir chez moi. Ce qui n’était jamais d’ailleurs arrivé. Il avait été le seul à dormir chez moi. Si j’avais eu des aventures, cela ne s’était jamais fini chez moi, mais chez eux. Toujours. Il n’était pas question de ramener quelqu’un dans la maison de ma sœur, de laisser quelqu’un rentrer dans ma vie tout court. Oh bien sûr, tout cela Micka ne le savait pas, même si c’était évident. Possessif comme il l’était, il préférait se dire que je n’avais fait que l’attendre, lui qui était jusqu’à il n’y a pas si longtemps que ça un vrai coureur de jupons et collectionneurs de femmes. Si ses anciennes conquêtes ne me gênaient pas le moins du monde –Emy excepté, la situation était différente – et qu’il pouvait m’en parler sans que cela me dérange, je n’étais pas sure que la réciproque soit vraie. Plus tard oui, sous-entendu que je laissais aujourd’hui tomber mais qu’un jour ou l’autre il faudrait bien que nous en reparlions.

En attendant, il tricha pour obtenir ce qu’il voulait de moi. Et en plus il en était fier et le reconnaissait lui-même. Il était un grand vilain, et pour la peine je lui tirais la langue avant de moi aussi l’embrasser, mais juste un petit peu. Après tout, j’allais pas lui donner totalement ce qu’il voulait. J’avais quand même un peu de dignité à garder, même si je rangeais sa clef dans ma poche, et me promettait de m’en servir un jour… Un jour. Je me réinstallais et posais ma tête sur ses genoux, tout en lui demandant comment s’était passé sa journée. C’était à mon tour de prendre de ses nouvelles et cela m’intéressait beaucoup. Je fus étonnée qu’il me dise qu’il était parti réparer des groupes électrogènes. J’en déduisais qu’il n’avait pas eu d’autres choix que de trouver autre chose que le garage. Cela n’avait pas du être très facile. Il y tenait à son travail, et cette orientation au départ un peu forcé avait finalement fini par lui plaire. Je cessais de jouer avec ses doigts, pour serrer un peu sa main et lui dire Je suis désolée pour le garage. Mais au moins tu peux encore bricoler, c’est le plus important non ? Et sinon… Tu n’as jamais pensé faire comme moi ? Reprenne là ou tu as du t’arrêter à cause… Des évènements qui te sont tombés dessus. Avant tout ça, tu voulais faire quoi ? Il ne m’en avait jamais vraiment parler et j’étais vraiment intéressée, même si je rajoutais Enfin tu n’es pas vraiment obligé de me le dire. C’est comme tu le sens. J’amenais sa main vers ma bouche, pour y déposer un léger baiser, avant de recommencer à jouer avec. Je voulais lui montrer que c’était vraiment comme il le voulait, qu’il n’y avait aucune obligation et que je ne voulais pas l’embêter avec mes questions. Je voulais juste en savoir un peu plus sur le Micka d’avant.

https://la-chute.forums-actifs.com
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Invité
Invité



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptyLun 30 Déc - 22:06

Mathie faisait ce qu’elle avait voulu faire, je ne pouvais pas le lui reprocher. Je ne pouvais pas plus lui reprocher de vouloir abandonner cette discussion. Si j’avais été à sa place, je n’aurais probablement pas voulu continuer sur ce chemin non plus. Elle devait faire face à des situations difficiles, ce qui n’était pas mon cas. J’avais retapé tout ce qui pouvait être retapé dans la mesure du possible et du raisonnable. J’avais arpenté les rues, remorqués des futures carcasses, récupéré ce qui pouvait l’être, j’avais même siphonné de l’essence au point d’en avoir gardé le goût en bouche plusieurs jours avec les militaires au cul pour être sûr que je n’en gardais pas, tout ça pour quoi, finir par tomber à sec. Qu’est-ce que je foutrais avec de l’essence, pour aller où ?
Le garage ne tournait plus, je m’étais fait une raison même si j’y passais encore pour en faire le tour, voir si je n’avais rien oublié. Non, on ne pouvait décidément pas comparer nos activités et je ne l’enviais pas le moins du monde. Je pouvais encore être utile... mais après ça ? Il faudrait que je trouve de nouveau quelque chose à faire. Je devais rester utile à cette communauté, je refusais catégoriquement d’être un poids mort.

J’étais ravi que Mathie laisse tomber, qu’elle reste ici, que je puisse garder un œil sur elle. Même si elle était rentrée chez elle, je l’aurais suivie pour m’assurer qu’elle allait bien. Étais-ce pour ça qu’elle avait cédé ? Peut-être... ou alors peut-être acceptait-elle enfin de prendre un peu de temps pour elle en se laissant chouchouter. Hum... les poules auraient des dents bien avant ça.
« Alors ça, curieusement, je n’en doute même pas une seconde. Tu as déjà sous entendu que j’avais une tronche à faire peur tout à l’heure. Je n’ai pas oublié. T’auras bien assez vite l’occasion de faire valoir ton droit. » Et c’était bien ce qui m’emmerdait. J’avais une santé de fer mais je dormais mal depuis que tout ça était arrivé. Sans compter qu’on ne pouvait jamais être sûr de ce qui se passerait le lendemain. Fort heureusement, je fus distrait de mes sombres pensées par ses paroles. « Disons que j’aimerai m’assurer que tu ne risques vraiment rien. » Une excuse bidon pour un désir très net de me réveiller à ses côtés même si ça n’était pas tout à fait faux. Je dormais mieux à ses côtés, plus serein, moins inquiet même si mon sommeil restait une chose relativement bancal pour je ne savais quelles raisons.

La deuxième capitulation de la journée fut la mienne. Je ne pouvais pas du tout lui reprocher de penser à ma relation avec Emy quand elle était ici. Ça n’avait rien signifié pour moi mais elle avait vécu ici. J’estimais cependant que ça n’était pas le vrai problème. J’avais été cherché Emy moi-même après notre dérapage. Je croyais que le problème résidait là et seulement là. Je n’allais pourtant pas en rajouter une couche, je ne savais pas vraiment comment le lui faire comprendre. La discussion était close pour moi mais pas pour elle. Nous y reviendrions... je ne savais juste pas quand et pour l’instant, je ne voulais pas le savoir. L’avoir près de moi pour un moment, un moment rien qu’à nous me faisait du bien, je ne pouvais pas le nier. Je me fichais de l’hosto, du garage, du monde... d’autant plus qu’elle avait pris la clef.
Qu’elle me parle du garage me rappela à quel point rien n’irait en s’arrangeant. Je devais me faire une raison. « T’y es pour rien que je sache. Je savais que ça finirait par arriver. Et puis on sait où me trouver. J’suis jamais bien loin. » Que voulais-je faire avant ça... Si j’m’en souvenais... « J’sais plus vraiment. Mon père voulait me voir partir en lettre mais j’en avais pas très envie. La question ne s’est jamais posée ensuite et j’me suis fait à mon boulot. Pas trop déçue de sortir avec un ancien petit con sans ambition ? » Je souris à ma boutade ridicule. « Quand bien même, j’irais là où je peux me rendre utile. Tant que je peux réparer ce qui peut l’être, autant en profiter. Je mets plus de temps pour certaines machines mais tant que c’est mécanique, je m’en sortirai. Je serai même prêt à filer un coup de main à Raulne si ça pouvait m’éviter de ne rien faire ou de devenir un poids mort Mathie... c’est pour te dire. J’ai du mal à me souvenir de ce qui s’est passé avant tout ce merdier en dehors du pire. La seule ambition dont j’me souvienne remonte à mes treize ou quatorze ans à tout casser... j’voulais devenir pompier. Mais j’pense pas que tu voulais parler de mes rêves de gamin. Avoue quand même que j’aurais été classe dans ma belle tenue. » Comme à peu près la moitié des gamins. Ça se partageait entre flic, militaire ou astronaute pour le restant d’entre nous. Dire que j’trouvais encore le moyen de déconner, c’était à se demander comment je faisais.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Mathilda Solveig Fontaine

Passeport
Possessions:
Chances: 2
Richesses: 48
Mathilda Solveig Fontaine
Messages : 1940
Membre du mois : 32
Célébrité : Odette Yustman
Localisation : Fidèle au poste qui n'est autre que Louisville
Age : 35
Crédit : (c)Kanala pour l'avatar (c) Nanami pour le gif dans mon profil
Emploi : Je suis hotesse de caisse dans un supermarché. Je suis aussi conseillère municipale de la mairie de Louisville, et "parent" d'élèves au Lycée de Lyra
Caractère : Calme - Patiente - Taciturne - Cynique - Meneuse - Rancunière
C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] Mathiiie



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptyVen 3 Jan - 18:06

C'est lui qu'a commencé !


Je fis un grand sourire à Mickaël, lui faisant comprendre, qu’en effet, je lui rappellerais quand cela sera nécessaire, et en profiterait autant que lui le faisait. Surtout que comme il le disait aussi justement il avait vraiment une mauvaise mine. Je n’aimais pas vraiment ça, mais j’avais conscience que pour l’heure, je n’y pouvais rien. Avec un peu de chance, ma présence lui ferait autant de bien que sa présence pouvait m’en faire et qu’il se sentirait un peu mieux. D’ailleurs je racontais des bêtises. Ce n’était pas avec un peu de chance, mais le cas. Il était plus détendu, et moi aussi d’ailleurs. J’aimais être avec lui et je savais que la réciproque était vraie. Sinon, il n’aurait pas tout fait pour que nous ne restions pas de simples amis, même les meilleurs soient-ils. Oui, j’avais du mal à qualifier ce qui était en train de se passer entre nous. C’était encore trop compliqué pour moi et je voulais, peut-être à tord, essayer de simplifier les choses. Et puis, mettre un mot que quelque chose le rend plus concret, plus effrayant. Je pense que Micka devait en avoir conscience vu qu’il n’avait pas essayé une seule fois de le faire. Ou du moins pas en ma présence. J’ignorais complètement s’il se présentait comme étant autre chose qu’un ami. De mon côté, je n’avais pas vraiment changé de discours, ce qui n’était pas vraiment un mensonge, juste une omission d’une partie de la vérité, ce qui était totalement différent. Si on venait à m’interroger sur lui, je dirais simplement que cela ne regarde personne, et que j’étais libre comme l’air, ce qui est aussi une vérité d’ailleurs. Je restais indépendant du garagiste et je n’avais pas besoin de lui pour avancer. Ou du moins pas encore et je devrais me faire violence pour que cela ne change pas. Je ne devais être attachée qu’à Lyra, et qu’à elle seule. Elle était ma priorité aussi horrible cela soit-il pour l’homme chez qui j’étais et qui venait de me donner la clef de son appartement. Mais je l’avais prévenu, mainte et mainte fois. Et si j’avais fini par lui céder, c’était parce qu’il était au courant et qu’il s’avait où il mettait les pieds. Je ne l’avais pas « trompé sur la marchandise », même si j’étais persuadée que cela ne suffirait pas et qu’il se brulerait des ailes. Mais qu’y pouvais-je ? Rien, rien du tout.

Je me sentais mal pour lui, vis-à-vis du garage. Je savais combien son métier lui tenait à cœur et le plaisir qu’il y prenait même s’il lui arrivait de pester contre. Il adorait réparer les choses, et passer du temps à bricoler une bagnole ou une moto. Son choix imposé au début était devenu peu à peu une passion. Ca se voyait et ça faisait de lui d’ailleurs un mécano très doué même si jamais il ne se qualifiera lui-même comme ça. Pour autant cela n’empêchait pas que ce soit le cas. Essayant un peu de l’aider à s’y retrouver dans son monde, je l’interrogeais sur ce qu’il aurait voulu faire avant que son père ne tombe malade, tout en lui disant qu’il n’était pas obligé de m’en parler. Mais le contraire m’aurait étonnée, même si ces derniers mois, nous avions eu des difficultés de dialogue. Je l’écoutais parler, ne lâchant pas ses doigts et ne le quittant pas du regard, laissant même passer le « sortir avec » qui ne me stressa pas du tout. Et bah bravo Mathie, tu t’améliores ma veille… Je rigolais lorsqu’il conclue en disant qu’il aurait été classe en uniforme, ce à quoi je répondais tout de suite, non sans malice Peut-être, mais moins sexy, c’est certain. Il n’avait pas à rougir de sa tenue de travail. J’adorais d’ailleurs l’été, car il avait tendance à mettre sa combi de protection à moitié, laissant entrevoir ses muscles supérieurs, souvent tâchés de cambouis. Et je peux vous assurer que c’est largement plus sexy qu’un pompier en uniforme. Ca va me manquer de pas de voir en plein travail en passant devant le garage. Et je ne vais pas être la seule. Pourquoi crois-tu qu’autant de femmes ont pu t’apporter spécifiquement à toi leur voiture ? C’était un fait, de tous ses collègues, il avait toujours été celui qui avait le plus de faveurs de la gente féminine. Pas étonnant non plus qu’il ait eu autant de conquête malgré sa réputation de coureur de jupons et d’homme à femmes. Vraiment il n’avait pas à rougir de sa tenue. Il n’était pas obligé de porter une blouse blanche sentant l’hôpital à plein nez, ni une blouse en dessous violette tout aussi aseptisé. Et encore j’avais pris le temps d’enfiler un jean et quitter l’hideux pantalon bleu qu’on nous faisait porter. D’ailleurs cela me faisait penser que je devais surement insupporter Mickaël. Je me redressais Tu n’es pas sans ambition et même si c’est le cas, je m’en fous. Rappelles toi qu’avant ce merdier, j’étais caissière et je travaillais pour la mairie. Et cela m’allait très bien. Je ne suis pas la plus ambitieuse qui soit, mais le plus important c’est que ce que l’on fait nous plaise. Et si pour l’instant, tu n’as que des choix par défaut qui se présentent à toi, je ne m’en fais pas. Tu trouveras quelque chose, toujours. Je n’en doutais pas vraiment pas. Me levant de nouveau du canapé, mais moins rapidement, pour ne pas que mon mal de crâne qui commençait à aller un peu mieux, ne s’aggrave, j’allumais une autre bougie, et demanda à l’homme Je ferais mieux de passer autre chose. Je sais que toutes ses odeurs te rappellent… Bref. J’ai laissé mes affaires à la clinique, ils ne m’ont pas laissé plus de temps que de changer de pantalon. Tu pourrais me filer quelque chose à me mettre sur le dos ?. Je pris la direction de la salle de bain, sans vraiment attendre sa réponse, qui, je savais, serait positive. Je traversais sa chambre toujours autant en bordel que d’habitude, avant d’arriver dans la salle d’eau. Je posais la bougie sur l’évier, pour éclairer un peu la pièce, et enleva ma blouse et la chemise que je repliais et rangeais dans un coin. Je m’attardais ensuite dans le miroir, regardant pour la premier fois la belle bosse que j’avais. Il ne m’avait pas loupé, c’est clair. Pas étonnant que l’on se soit autant agité autour de moi. On avait l’impression que j’avais pris un coup de marteau. Ma bosse était très violacée, énorme et un peu égratignée. Je lâchais un « putain », sans vraiment m’en rendre compte. Micka ? T’as toujours la trousse de secours que je t’ai donné ya quelques mois ? A l’intérieur, il doit y avoir un baume à base d’Arnica. C’est marqué sur la boite. Elle est verte si mes souvenirs sont bons. Cela ne réduirait pas mon mal de crâne, et au moins accélèrerait le processus de guérison de la bosse.

https://la-chute.forums-actifs.com
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Invité
Invité



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptyVen 3 Jan - 18:58

J’étais parti pour piquer un roupillon et désormais, je m’occupais maladroitement de Mathie en prétendant ne pas être claqué pour une balle. Si elle me croyait, c’était que je pouvais encore tenir, si pas, et bien je lui en raconterai une autre. Elle aurait largement l’occasion de se venger, ça n’était pas comme si nous étions les plus chanceux de l’univers. Le manque de pot finirait bien par nous rattraper. Elle, c’était fait. Moi, j’avais encore de la marge. J’espérais. Je ne comptais pas me laisser mener par le bout du nez dans l’immédiat.
Quand bien même, sa seule présence suffisait pour l’heure à me détendre et me reposer, d’une certaine manière du moins. Moins tendus, je fatiguerai moins vite mes nerfs et me fatiguerai moins vite tout court. Qu’elle ne mette pas de mot sur notre relation, qu’elle ne veuille pas parler de nous, je n’en avais au final, rien à faire. Elle avait accepté de se laisser aller un peu avec moi, de laisser les choses couler, ça me suffisait. Passer en dernier était le cadet de mes soucis puisqu’elle était ma priorité avec ma sœur et la sienne. Je pouvais bien lui reprocher de ne pas vivre, pour le coup, je n’étais pas mieux puisque je n’étais plus ma priorité depuis tout ce merdier.
Rien n’était simple et ça m’allait. Je ne voulais pas tomber dans une routine qui me tuerait aussi sûrement que ce monde de merde. La seule chose que je ne laisserais probablement jamais se produire, c’était laisser un mec s’approcher de Mathie. J’étais du genre jaloux maladif et ça n’avait rien d’une question de confiance. J’étais juste... possessif. Une bien mauvaise facette de ma personne. Le pire étant que ça ne la concernait qu’elle pour mon plus grand malheur. Je l’aimais et elle était la seule que j’avais aimée. Le lui dire ou plutôt... le lui redire n’était pas au programme. Pas de pression.

Je souris très franchement évidement quand elle me répondit que je serais moins sexy en uniforme. J’eus un sourire de sacrée canaille. Ainsi donc, j’étais le tombeur de ces dames en combinaison de mécano. J’avais toujours été conscient avoir une clientèle presque exclusivement féminine, ce qui avait toujours fait rager les autres mais de là à me douter que ma tenue de travail émoustillait ces dames... « Je comprends mieux le regard des maris de passage au garage. Mais s’il n’y a que ça pour te faire plaisir, je renfilerai ma tenue de garagiste. Demande et j’exécute. » J’eus un sourire taquin mais j’étais tout à faire sérieux. Ma foi, si elle était folle de ma tenue dégueulasse de mécano, je n’allais pas m’en plaindre. Plus sérieusement cependant, j’abordais de nouveau le sujet du garage. « Je ne perds pas tout à fait espoir d’en avoir encore l’utilité de temps en temps. » Même si les occasions ne se présenteraient pas souvent. L’entendre me défendre de moi-même, c’était assez surprenant mais je choisis de ne pas relever les faits par l’ironie, elle risquerait de mal le prendre. N’empêche que c’était sacrément surprenant. « Bien sûr que je trouverai toujours. J’y suis toujours arrivé. Ça n’est pas parce que le monde s’écroule que ça changera. J’adore quand tu me défends de moi-même. Tu sais ça ? » Je n’avais pas pu m’en empêcher quoi que ça sonnait nettement moins niais dans mon esprit à la base.
À contrecœur, je la laissais se redresser et m’échapper. « C’est sûr que ce n’est pas les odeurs que je préfère en ce bas monde. » Cette période avait été la pire de ma vie, des années de mauvais souvenirs pour bien peu de bons souvenirs, il n’empêchait que je pouvais supporter même s j’étais clairement plus maussade en sentant les odeurs d’antiseptique, d’éther et que savais-je encore d’autres. Je ne pris pas la peine de répondre à sa question purement rhétorique et allait fouiller mes placards après un t-shirt à longue manche propre ainsi qu’un t-shirt normal, elle ferait son choix. J’eus presque mal au cœur de savoir qu’elle avait vu le bordel ambiant qui régnait dans ma chambre. Rien à faire, je me comportais chez moi comme un éternel célibataire.
J’entendis un juron étouffé et mon nom. Quoi ? J’avais encore laissé traîner mes caleçons ? « Euh... ouais ! » Mais de là à savoir où elle était... Bordel de merde. Je sifflais entre mes dents. Moi et mon ordre légendaire. Quand il s’agissait du garage, j’étais maniaque et chez moi un bordélique de première. « Je cherche ! » Bon gré mal gré, je me mis en quête de cette saloperie, très utile cependant, et justement, je la trouvais au pied du lit, u plutôt dessous, entre un t-shirt et des chaussettes. Hum... la classe. « Je l’ai ! » Tout était dans la boîte, presque soigneusement rangé. Je n’avais utilisé qu’une compresse et de l’adhésif. Une coupure que je m’étais faite au garage et que j’avais évidement soigné à la va vite sans en parler. Je refermais la boîte et lui amenait à la salle de bain avec une serviette et les deux t-shirts. « Si ça ne te va pas ou que tu trouves les t-shirt trop léger, j’peux te filer un pull. » L’homme n’est parfois qu’un homme et la vue était magnifique en dehors de la bosse qu’elle avait sur le crâne. Je ronchonnais de nouveau. « Ce mec t’as pas raté... »
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Mathilda Solveig Fontaine

Passeport
Possessions:
Chances: 2
Richesses: 48
Mathilda Solveig Fontaine
Messages : 1940
Membre du mois : 32
Célébrité : Odette Yustman
Localisation : Fidèle au poste qui n'est autre que Louisville
Age : 35
Crédit : (c)Kanala pour l'avatar (c) Nanami pour le gif dans mon profil
Emploi : Je suis hotesse de caisse dans un supermarché. Je suis aussi conseillère municipale de la mairie de Louisville, et "parent" d'élèves au Lycée de Lyra
Caractère : Calme - Patiente - Taciturne - Cynique - Meneuse - Rancunière
C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] Mathiiie



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptyVen 3 Jan - 23:36

C'est lui qu'a commencé !


Je glissais des compliments à Mickaël sur son physique qui était on ne peut plus agréable au regard. En tout cas, au mien en tout cas. Il n’était pas du tout, mais pas du tout un laideron, et il le savait très bien, sans que je lui dise d’ailleurs. Après tout, la plupart des jeunes femmes célibataire de notre âge, voir même les plus jeunes, tournaient autour de lui en soirée, ou louchaient sur lui. Il en jouait beaucoup d’ailleurs et il ne pouvait pas me dire sincèrement que cela le dérangeait. C’était un coureur de jupon. Oui c’était. Car maintenant il était avec moi. A son sourire de canaille, je constatais qu’il avait très bien compris mon sous-entendu et que cela flattait énormément son égo. Tant mieux, c’était d’un côté le but. Je rigolais quand il me proposa de la remettre dès que j’en aurais envie. Très intéressant ça, très très intéressant et il pouvait s’en rendre compte en voyant l’expression sur mon visage Je notais cette information et lui dis à ce propos d’ailleurs Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde. Mais n’oublie pas quelque chose. Peu importe combien elles peuvent se presser à ta porte. Tu es mien . Je venais de le revendiquer comme étant avec moi, et cela ne devrait pas lui déplaire, bien au contraire. C’était la première fois que je le faisais et c’était à la fois bizarre et… Plaisant. Nous n’en avions jamais vraiment parler, mais la monogamie était à mon sens très évidente. Je ne supporterais pas le voir avec une autre, et se comporter comme il l’était avec moi. A la limite s’il devait jouer de ses charmes pour obtenir des informations ou des faveurs, cela ne me dérangeait pas. Pas même s’il se trouve entourer de plusieurs jeunes femmes. Ou encore qu’il regarde d’autres femmes, tant que ce n’était pas humiliant envers moi. Je veux dire, il a des yeux, c’est bien pour voir. Et puis je n’étais pas non plus THE canon de ouf. Je ne suis pas moche non plus, mais… Banales quoi et on ne pouvait pas dire que j’étais du genre à me mettre vraiment en valeur ni de prendre le temps de le faire. Je courrais trop et surtout… Je faisais au plus vite. Après je m’habillais pas non plus comme un sac. Je mettais des vêtements qui m’allaient. Mais je n’étais pas un canon pour autant. D’ailleurs comparée à toutes ses anciennes copines, je me voyais vraiment pas ce qu’il pouvait me trouver. Mais bon j’avais arrêté de chercher ce qu’il pouvait me trouver, acceptant tout simplement que je pouvais lui plaire. C’était le plus important après tout non ?

Je souriais une nouvelle fois quand il me dit qu’il adorait que je le défende de lui-même. Ce n’était pas ce que je faisais pourtant. Je ne fais qu’énoncer une réalité, mais je suis contente que ça te plaise. Je le ferais plus souvent dans ce cas là. Si je pouvais lui donner un peu de baume au cœur et/ou le rendre heureux, je ne pouvais qu’être satisfaite de moi-même. Je déposais un baiser sur son menton, avant de reprendre ma place sur ses genoux. J’aimais être comme ça, contre lui, et pouvoir profiter de sa présence. Mais parler d’uniforme me faisait penser que je portais toujours une partie de ma tenue de travail et c’était pas vraiment super super pour le renégat. Je quittais son contact dans le but de remédier à cela. Je récupérer une source de lumière et alla jusqu’à sa salle de bain, lui demandant s’il pouvait me prêter quelque chose. Ce ne serait pas la première fois que je porterais ses habits et cela lui était déjà arrivé de m’en filer quand, par exemple, on avait décidé de finir la soirée en allant dans la fontaine de la ville. C’était très rare mais ce n’était pas la première fois, ainsi ne ressentais-je aucune gêne à cela. Une fois dans la salle de bain, en constatant la belle marque que j’avais, je demandais à Mickael s’il pouvait me donner la trousse de soin que je lui avais donné au début des hostilités. Les derniers antibios se trouvaient dedans, ainsi que des kits de premiers soins. Là, je ne comptais utiliser qu’un baume pour réduire ma bosse. Je ne prenais pas de médicaments pour calmer mon mal de crâne, car il se calmait de lui-même et ce n’était pas essentiel. Cela pourrait servir plus tard, et le gaspillage n’était pas à l’ordre du jour ni imaginable. Je l’entendais fouiller un peu partout, ce qui ne m’étonna pas. En attendant, je me défigurais moi-même. Je détachais mes cheveux, essayant de trouver un moyen de masquer un peu la marque que j’avais et fini par abandonner. Je tournais la tête vers Mickaël qui venait d’arriver. Il me proposa deux vêtements, je choisissais celui qu’il était le moins le successible à porter, à savoir celui à manque courte. Même si ce n’était que provisoire, je ne voulais pas le priver d’un vêtement chaud. Non ça ira. J’enfilerais mon manteau Puis, récupérant le baume, je me replaçais devant le miroir pour l’appliquer, tout autour, sans toucher le centre qui avait été égratigné. Je grimaçais légèrement en y touchant, et m’insista pas plus que nécessaire Ce n’est pas tant lui… Que le lit. J’essayais de détendre l’atmosphère et qu’il ne s’inquiète pas trop, même si c’était inutile. Il avait vraiment, il ne m’avait pas du tout loupé et ça m’embêtait beaucoup car j’avais l’impression qu’on ne voyait que ça. C’est quand même pas très glamour tout ça quand même. Non vraiment pas. Ca me donnait vraiment une mine affreuse et me sentais encore moins belle qu’avant. Oui vraiment, je ne voyais pas ce qu’il pouvait me trouver. Je récupérais son tee-shirt pour l’enfiler rapidement, commençant à avoir un peu froid et surtout je me sentais moins vulnérable habiller qu’en sous-vêtement devant le renégat.

https://la-chute.forums-actifs.com
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Invité
Invité



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptySam 4 Jan - 14:36

Le fait que Mathie me complimente sur mon physique était plaisant, incontestablement. J’avais toujours eu conscience que je pouvais en user et je l’avais fait. Honteusement en prime et j’en étais fier. Si cela pouvait m’être utile, je recommencerais mais sans dépasser les limites. Hors de question de me bagarrer encore avec elle parce que j’avais été trop loin. La perdre à nouveau n’était pas dans mes projets. C’en était même très loin même si cela arriverait encore pour diverses raisons. Nous étions incapables de ne pas nous disputer. Voilà pourquoi je profitais du moment présent. D’autant plus quand je sus que ma proposition de renfiler la tenue de mécano n’était pas passée au dessus de sa tête. Elle n’était pas prête d’oublier ça, je le savais pertinemment.
Mais pour la première fois, elle insista sur le fait que j’étais à elle, que j’étais sien et ça... bordel de merde, c’était quelque chose. Une joie insidieuse se faufila dans mes entrailles. Elle me revendiquait, elle faisait montre de sa possessivité et j’adorais ça, je ne pouvais pas le nier. Un nouveau sourire germa sur mes lèvres. J’étais à elle, elle était à moi... Voilà qui était parfait. Je n’en souhaitais pas plus, il ne fallait pas être trop gourmand. Elle pouvait penser ce qu’elle voulait d’elle mais aucune autre n’avait d’intérêt pour moi. Les autres pouvaient être belles, intrigantes, charmantes, je ne les voulais pas. Mathie n’avait pas un caractère facile, elle avait une mauvaise estime d’elle-même et pourtant... elle était plus intéressante, impressionnante que toutes ces femmes. Avec elle, je me sentais vivant, éprouvé et passionné. J’aurais fait face à n’importe quoi avec un putain de sourire. Même la mort n’était plus importante. Dangereuse pour moi, sans aucun doute mais elle ne le savait pas et ça valait bien mieux comme ça. Cette femme me ferait faire n’importe quoi, même la quitter si elle avait une bonne raison. J’étais piégé par elle depuis un sacré bout de temps.

Qu’elle me complimente, me défende de ma propre opinion me concernant m’était plaisant et si seulement elle pouvait en faire autant pour elle-même, ce serait encore mieux, ce que je lui dis. « Si seulement tu pouvais te voir comme tu me vois... Ce serait encore mieux. » Je n’en rajoutais pas plus que ça parce qu’elle n’apprécierait pas, il n’empêche... j’avais foutrement raison.

Cette nouvelle complicité entre nous était étrange mais n’était pas pour me déplaire. Je n’en réclamais pas plus, nous avions déjà fait un grand pas et tout ça grâce à Arthur et une bonne discussion. Je dus cependant la libérer à contrecœur mais c’était pour la bonne cause bien que retrouver la trousse de soin fut hasardeux. Moi et mon ordre légendaire... Manque de pot, elle me coupa une vision des plus agréables, je fronçais le nez, d’autant plus en la voyant grimacer. J’avais une envie presque irrépressible de cogner ce type, histoire de lui faire comprendre sa douleur.
Quand elle en eut terminé, je l’attrapais par le t-shirt pour la tirer vers moi sans lui laisser le choix pour l’emprisonner dans mes bras. « Pas glamour, certes, encore moins avec cet affreux t-shirt qui obstrue la vue, c’est du gâchis si tu veux mon avis. » J’embrassais son cou, presque sagement. J’étais bien conscient que j’avais tout intérêt à l’épargner vu la bosse qu’elle avait sur la tête et le mal de crâne qu’elle semblait se balader. Je grommelais légèrement avant d’abandonner mon attaque en règle. « Si tu savais comme j’en veux à ce type. Enfin, oublions ça. » Je me saisis d’une couverture que je lui mis sur les épaules avant de l’emprisonner à nouveau dans l’étau de mes bras. On repassera pour le romantisme mais ça n’était pas trop mon genre. J’avais du mal avec le concept. « Et si on fuyait vers un endroit plus ordonné... comme mon salon par exemple. » Inutile de lui faire profiter plus longtemps de mon capharnaüm de mec vivant seul chez lui surtout. « Il faut que je veille sur toi et ton crâne dur comme du béton après tout et être debout n’est pas recommandé. » Je commençais à me demander s’il était bien sage que j’aille dormir chez elle cette nuit malgré tout le bien que ça nous ferait.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Mathilda Solveig Fontaine

Passeport
Possessions:
Chances: 2
Richesses: 48
Mathilda Solveig Fontaine
Messages : 1940
Membre du mois : 32
Célébrité : Odette Yustman
Localisation : Fidèle au poste qui n'est autre que Louisville
Age : 35
Crédit : (c)Kanala pour l'avatar (c) Nanami pour le gif dans mon profil
Emploi : Je suis hotesse de caisse dans un supermarché. Je suis aussi conseillère municipale de la mairie de Louisville, et "parent" d'élèves au Lycée de Lyra
Caractère : Calme - Patiente - Taciturne - Cynique - Meneuse - Rancunière
C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] Mathiiie



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptySam 4 Jan - 21:51

C'est lui qu'a commencé !


Mickaël arrivait toujours à essayer de me faire la moral. Il ne manquait pas une seule occasion. Et alors que je le complimentais, il arrivait à me dire qu’il aimerait que je me vois comme je pouvais le voir. Je levais les yeux au ciel après avoir arqué un sourcil. Oui vraiment, il était vraiment déconcertant par moment. C’était la seule chose qu’il trouvait à me dire, alors que je venais de lui dire que je le considérais comme à moi. Peut-être l’avais-je gênée ? Oui, ce devait-être ça. Moi qui pensait lui faire plaisir, et qui avait dit cela sans vraiment y réfléchir, j’aurais peut-être du y penser à deux fois. Je me le notais avec toutes les autres choses, même si je savais que j’allais oublier des choses. Trop de trucs à retenir en très peu de temps, et avec un mal de crâne. Ce n’était vraiment pas l’idéal, c’était certain.

En attendant, je m’étais mise en tête de me changer. Nous avions abordé le thème uniforme et je savais que le mien ne lui plaisait pas des masses. Comme quoi le fantasme de la femme médecin ou de l’infirmière c’était complètement surfait. En même temps, si moi, j’étais habituée à l’arôme de mes fringues ce n’était pas vraiment le cas de tout le monde. Ou du moins, pas de Micka. Et j’étais bien placée pour savoir que cela lui rappelait trop de mauvais souvenirs. Du temps dans un hopital, il en avait passé, mais pas dans le bon sens. Si moi, je prenais du plaisir exercer, lui y avait été en tant que fils de patient souffrant et mourant. L’hopital avait toujours été synonyme d’emmerdes, de problèmes et de tristesse. Pas étonnant que ça ne lui plaise absolument pas. Et franchement, je ne pouvais pas lui en vouloir, loin de là. Mon rapport à la clinique était totalement différent du sien, et c’était quelque chose que je pouvais concevoir, même si cela signifiait qu’il n’acceptera jamais totalement ce que je faisais. Tant pis. De toute manière, on me l’avait bien dit, ce n’était que temporaire, le temps de…

Devant le miroir, je me trouvais une mine affreuse. J’avais les traits tirés par la fatigue, et une belle bosse dont on ne pouvait pas passer à côté. Elle était douloureuse, mais elle n’était pas dangereuse pour ma santé. Elle l’était juste pour la beauté de visage quoi. Je lâchais à Mickaël d’ailleurs que ce n’était absolument pas glamour du tout et apprécia qu’il détourne un peu le sujet vers autre chose, après m’avoir emmitouflé dans une couverture et pris de nouveau dans ses bras Tu sais comment parler aux femmes toi… Lui dis-je dans un sourire plien de malice, avant d’ajouter Mais c’est quand même très moche, tu ne me l’enlèveras pas. Il pouvait essayer de détourner mon attention, je n’en oubliais pas pour autant l’essentiel. Le vilain, il se jouait de moi, et de manière honteuse en plus, alors que je n’étais pas dans mon état normal de défense et de contrattaque. Il trichait, comme je lui avais déjà dit d’ailleurs. Au moins le faisait-il un peu moins que précédemment. Je poussais un soupir et lui répondis Micka s’il te plait. Il ne l’a pas fait exprès d’accord ? Il venait de perdre sa mère, et il était triste à souhait. Il n’a juste pas su évacuer cela correctement. Mais il ne voulait pas me faire du mal. Il était juste…Désespéré. Je l’aurais été sans aucun doute à sa place. Je ne l’excuse pas attention. Seulement je ne peux pas lui en vouloir. Et puis… c’est le lit qui m’a cogné pas lui . Je lui fis un sourire, touchant sa joue, pour le rassurer. Non je ne voulais pas qu’il se mette Martel en tête pour « si peu ». Ce n’était pas grave finalement c’était juste une bosse, je n’avais rien de plus. Je posais ma tête contre son torse alors qu’il me serrait tout contre lui, callant ma respiration sur la sienne, profitant du moment présent. Je rigolais doucement à ses paroles Je vis avec un ado bordélique… IL en faut plus pour me faire fuir tu sais ? . Je déposais un baiser dans son cou, seul endroit que je pouvais vraiment atteindre et ajouta Chef oui chef. Si tel est votre désir, je m’exécute . Je me retournais pour souffler sur la bougie et l’éteindre avant qu’elle ne se consume pour rien. Nous rejoignîmes ensuite le salon, vu qu’il était vraisemblablement plus à l’aise que nous y soyons plutôt qu’à la vue de sa chambre en bazar. J’attendais qu’il s’installe avant de venir coller mon dos contre son torse et étaler la couverture sur nous deux. Hors de question qu’il attrape froid par ma faute. Je me callais confortablement contre lui Je pense que ce serait mieux que nous restions ici ce soir. Ce sera bientôt le couvre-feu, et il fait froid dehors. Je ne veux pas que tu tombes malade par ma faute. Je te cause bien assez de soucie comme ça

https://la-chute.forums-actifs.com
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Invité
Invité



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptySam 4 Jan - 23:13

J’avais complètement oublié de réagir à l’acte de possession de Mathie. Pour tout dire, j’en restais encore sur le cul alors j’y avais pas vraiment pensé. En plus, j’étais pas bien sûr qu’elle aurait bien réagi sir j’avais réagi. Bref... c’était compliqué, comme toujours entre nous. Faire comme tout le monde ? Pour quoi faire ? C’était la fin du monde, les conventions, c’était pas du genre utile. Si j’avais su qu’elle pensait avoir mal agi en me disant un truc pareil, je l’aurais contredite cash mais j’en savais rien et ce qu’on ne savait pas des pensées de l’autres tenaient dans des encyclopédies et pas un bouquin. Dans ma tête, c’était très clair, elle était à moi autant que j’étais à elle, y avait pas de lézard, j’voyais pas les choses autrement. J’en savais rien mais j’avais encore des progrès à faire en comm.

Évidement, elle ne releva pas le moins du monde ce que j’avais dit la concernant, il n’empêchait que j’avais raison. C’est vrai, c’était pas malin de ma part de retourner le compliment en moitié de reproche. Mais elle et moi, on marchait sur des œufs quand il s’agissait de l’autre alors ça n’avait rien de surprenant.

Une fois que je l’eus couverte, elle ne manqua pas de me faire remarquer que j’avais le chic pour parler aux femmes. Pourquoi presque aucune n’était restée d’après elle ? J’avais le tact d’un bulldozer sauf quand je faisais un effort et ça n’arrivait pas souvent. J’étais une bille quand il s’agissait d’entretenir mes relations sociales. Passer des mois et des mois dans un hosto ou s’enterrer dans le boulot pour oublier, ça n’aidait pas vraiment à devenir agréable, c’était même tout le contraire. Enfin... c’était ce qu’on m’avait un jour reproché et je n’avais pas démenti.
« J’ai pas dit que c’était pas moche mais tu m’enlèveras pas qu’en dehors de ta magnifique bosse et de mon t-shirt immonde, y a du très agréable à regarder. » Je jouais, je trichais outrageusement pour la distraire, me distraire aussi... je n’arrivais pas à oublier l’acte de ce type. Je soupirais alors qu’elle le défendait. Je savais qu’elle avait raison mais là n’était pas le problème. « Je sais... C’est juste que... merde. J’aurais aussi eu un geste malheureux de ce genre, peut-être pire me connaissant. Mais s’il t’était arrivé un truc ? Tu crois que j’aurais réagi comment en apprenant comment ça s’était passé ? » Je soupirais encore et repris plus calmement. « Va falloir que tu me montres ce lit, histoire que je lui pète la gueule. Faudrait pas qu’il s’en sorte comme ça non plus. » J’essayais de faire passer ma réaction par un peu d’humour derrière. Ça foirerait sûrement mais j’me mettais neuf sur dix pour la tentative, j’avais fait un effort quoi.
Le contact de sa main sur ma joue me fit du bien et m’aida à laisser tomber pour de bon ce chapitre. On allait pas épiloguer sur la question pendant des plombes. Ce qu’elle finit par me dire me fit sourire. « Ouais... j’imagine. Je rangerai un jour. C’est prévu. » Quand les poules auraient des dents, ce qui finirait probablement par arriver un de ces jours vu le monde dans lequel on évoluait aujourd’hui.
Je frissonnais à son baiser et la laissa me déserté pour rejoindre le salon après avoir éteint la bougie. Je la suivais, gardant le t-shirt à manche longue en main. J’avais eu du nez vu ce qu’elle me dit juste après. « J’suis pas contre mais alors, t’enfileras les manches longues. Ce qui vaut pour moi, vaut pour toi aussi. Mais... et ta sœur ? Tu es sûre ? » J’aurais pu la boucler mais non. Je savais que je m’en serais voulu de ne pas avoir posé la question. Je mesurais aussi l’effort qu’elle faisait. Emy avait vécu ici un peu et je n’avais pas à remonter bien loin pour me souvenir de notre dernière discussion sur le sujet. Cela dit, j’avais un autre problème, si elle restait, il fallait que je la nourrisse et que je me nourrisse aussi. Problème, j’avais pris l’habitude de faire au stricte minimum et selon les estimations, un minimum qui n’était pas assez. J’allais donc devoir manger comme elle estimerait que je le devais. Non pas que ça ne me ferait pas du bien, loin de là mais j’aurais du pot si elle ne se rendait compte de rien concernant le niveau de mes placards. Comme pour les clopes et ma bouteille de sky, j’y allais à l’économie max, un peu trop max parfois...
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Mathilda Solveig Fontaine

Passeport
Possessions:
Chances: 2
Richesses: 48
Mathilda Solveig Fontaine
Messages : 1940
Membre du mois : 32
Célébrité : Odette Yustman
Localisation : Fidèle au poste qui n'est autre que Louisville
Age : 35
Crédit : (c)Kanala pour l'avatar (c) Nanami pour le gif dans mon profil
Emploi : Je suis hotesse de caisse dans un supermarché. Je suis aussi conseillère municipale de la mairie de Louisville, et "parent" d'élèves au Lycée de Lyra
Caractère : Calme - Patiente - Taciturne - Cynique - Meneuse - Rancunière
C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] Mathiiie



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptyVen 10 Jan - 15:02

C'est lui qu'a commencé !


Mickaël essayait sans doute de me rassurer mais ça ne marchait pas. Je n’étais vraiment pas à mon avantage. J’avais des cernes sous les yeux, attestant de mon manque de sommeil. J’avais une énorme bosse violette qui me donnait encore plus une mine affreuse. Je n’avais jamais été très corpulente, mais depuis le rationnement, j’avais perdu quelques kilos. Si je gardais un peu de muscles avec les exercices que je faisais, j’avais perdu quand même de la masse musculaire. Je faisais attention à reste sur la ligne, à ne pas dépasser mes limites, mais je devais prendre soin de Lyra, et la moindre nourriture économisée était importante. Je partais souvent le vendre vide, lui affirmant que je mangeais un vrai repas à la clinique, même si ce n’était pas le cas. Je mangeais le strict minimum, et j’avais fini par m’y habituer, ne ressentant plus vraiment la faim me tirailler le ventre lorsque je me contentais d’une barre énergétique comme simple repas. Soit la vue du renégat baissait, soit il essayait de me rassurer en vain. Je n’essayais pas de me battre avec lui sur ce sujet. J’étais crevée, et je ne me sentais pas assez en forme pour ça. Tout ce que j’étais en mesure de faire, c’était d’essayer d’apaiser son inquiétude et sa colère Mais ce n’est pas le cas Micka. Il ne m’est rien arrivé de grave alors détends toi d’accord ? Si nous connaissons à imaginer le pire à chaque fois, nous n’avancerons jamais. Et tu le sais aussi bien que moi. Nous vivions déjà tous d’une manière ou d’une autre dans la peur constante. Nous ne pouvions pas rajouter ça en plus, ce n’était pas possible. Sinon… Sinon nous n’avions plus qu’à rester enfermer chez nous, dans notre chambre et prier pour que quelque chose de bien arrive. Hors ce n’était pas une option envisageable, ni pour lui ni pour moi d’ailleurs. Nous avions trop d’obligation pour ça… Et puis, nous avions trop la niack de vivre pour laisser quelque chose nous empêcher de nous battre. Sur ce point nous étions si semblables : rien ni personne ne pouvait nous arrêter et nous faire changer d’avis lorsque nous avions quelque chose en tête.

Je rigolais lorsqu’il m’affirma qu’un jour, il rangera tout son bazar. Si je le croyais ? Mouais pas vraiment. J’avais une bordélique à la maison et elle me répétait tout le temps cela. Je me contentais d’hocher la tête de manière affirmative, non sans un sourire qui voulait tout dire. Un jour oui… Et en attendant que cela arrive et bien je continuerais à l’embêter avec ça. Nous avions besoin de ça, de nous rattacher à des choses du quotidien pour nous détendre et ne pas penser à ce qui se déroulait dehors. C’était pour ça que j’avais insisté pour que Lyra continue d’aller au lycée, même si de plus en plus de professeurs et d’élèves arrêtaient d’y aller. Je devais la raccrocher à quelque chose de « normale », de lui donner un rythme de vie, une raison de se lever le matin, même si j’avais conscience que bientôt je devrais trouver autre chose. Je pensais d’ailleurs essayer de lui enseigner quelques cours de premiers soins et de l’amener de temps en temps avec moi à la clinique. Puis, lorsqu’elle sera prête, de lui apprendre à utiliser une arme et à se défendre, même si pour l’instant je m’y refusais. J’avais besoin de la préserver encore un peu, encore un tout petit peu, même si j’avais conscience que je ne pouvais pas trop tarder. S’il m’arrivait quelque chose, je ne pouvais pas laisser quelqu’un d’autre s’en occuper. Je n’avais pas à imposer ça à Mickaël.

Nous rejoignîmes son salon, et nous installâmes sur son canapé, comme précédemment. Une fois de nouveau contre lui, je lui annonçais qu’il était plus sage que nous restions chez lui. Je n’étais pas encore tout à fait à l’aise à cette idée, mais c’était la meilleure solution pour l’instant. Nous allions au-devant de nombreux problèmes si nous sortions à cette heure-là. Je me retournais légèrement vers lui à ses mots pour le regarder tendrement mais fermement Non. Tu en auras besoin plus tard et pour l’instant, je n’ai pas froid. Mais si c’est le cas, promis je te le dirais. Ca te va ? puis je répondis à sa deuxième interrogation Et pour ce qui est de Lyra, elle ne s’inquiètera pas. J’étais sensée être de garde cette nuit. Elle ne s’attend donc pas à me revoir avant demain. Elle est assez grande pour passer des nuits sans moi. De toute façon, je ne peux pas la surveiller h 24 pas vrai ? J’avais eu beaucoup de mal à me faire à cette idée, mais j’avais finis par me faire une raison. Je devais la laisser grandir et prendre des responsabilités. Il fallait qu’elle apprenne à faire sans moi pour son bien. Je l’avais rendue trop dépendant de moi, et je remédiais doucement à cela. Je n’étais pas éternelle et vu les activités que je menais, j’avais conscience qu’un jour ou l’autre, il allait m’arriver quelque chose. Je devais du coup apprendre à ma sœur à faire sans moi, même si cela était très dur plus pour moi que pour elle d’ailleurs. Je serais toujours là pour elle, mais je devais la laisser s’envoler loin de moi. Je devais le faire, même si j’étais terrifiée et que j’avais conscience que le jour où elle n’aurait plus besoin de moi, je n’aurais plus aucune réelle raison de vivre. Elle était toute ma vie, oui toute ma vie… Même si avec Micka je commençais peu à peu à construire autre chose, à me construire en dehors d’elle, même si je savais que je n’y arriverais jamais complètement. Dis Micka… Comment tu fais avec Rose ? Comment tu arrives à ne pas t’inquiéter tout le temps pour elle ? Comment tu arrives à tenir le coup et ne pas l’enfermer dans un endroit où elle serait totalement en sécurité ?

https://la-chute.forums-actifs.com
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Invité
Invité



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptyVen 10 Jan - 16:53

Je savais qu’elle ne me croyait pas quand je lui parlais de son physique, j’avais l’habitude. Ça n’était pas comme si je ne la connaissais pas bien malgré toutes les fausses notes que j’avais à mon actif. Le pire étant que j’en cumulerai sans doute encore. Quelle merde. Enfin, personne n’était parfait. Et puis quand bien même, pour en revenir au premier sujet, elle, tout comme moi, avions perdu du poids et du muscle. Je ne pouvais pas palier à la totalité de ce que je perdais sur la journée, c’était un fait. Heureusement, je tenais le coup, je le tenais même très bien.
Vaincu, je rendis finalement les armes concernant l’incident du jour. « Je sais. » Et je le savais même plus que bien. Bon sang... Bon, je devais admettre que le fait que ce soit passé à l’hôpital me faisait réagir bien plus fortement à la nouvelle que je n’aurais dû mais cet endroit était pour moi source de malheur, je n’y pouvais rien. Cela étant, je savais comment lutter contre ça, j’avais dû apprendre à faire avec. Tous les jours, je me levais dans l’unique but de survivre, voir le lendemain, passer une autre journée et encore une autre... Je lutterai, c’était un fait, je me battrai, c’était une certitude. Je savais que si je le devais, je lutterai même contre des gens que je connaissais si j’étais persuadé d’être dans le bon. Mais tout ça n’avait rien de surprenant, c’était ce que j’avais toujours fait. Je n’étais pas opportuniste, je m’adaptais car je refusais de renier celui que j’étais et mes opinions.

Concernant mon rangement, elle refusait visiblement de me croire, et c’était... tout à son honneur. Je ne rangerai probablement effectivement jamais. Ce bazar avait quelque chose de réconfortant, c’était mon refuge, mon chez moi. Tout comme notre dynamique à tous les deux qui était un de mes repères... j’avais besoin de ces habitudes, de ces petites choses du quotidien. Ces petits rien signifiaient beaucoup de chose. Un simple geste peut vous aider à prévoir le pire parfois. Ainsi avais-je mal vécu la mort de mon père car je l’avais sentie arriver et je n’avais rien fait pour lui parler à l’époque. J’emporterai mes regrets dans le trou mais je n’étais pas pressé.

Une fois tranquillement posés, j’insistais, évidement, pour qu’elle porte quelque chose de plus chaud mais non, elle continuait de faire sa têtue. Je ronchonnais puis je cédais. « Et ne fais pas ta fière, si tu as froid, tu me le dis. Je te jure que tu as intérêt. » Quand bien même, j’avais ça de pratique, j’étais un chauffage ambulant. Certes plus aussi efficace qu’avant mais tout de même. Moi plus les couvertures, elle ne devrait pas finir frigorifiée cette nuit. Je hochais finalement la tête concernant Lyra. C’était on ne peut plus vrai et j’étais heureux de lui entendre dire ça. « C’est vrai. Tu ne pourras pas toujours la surveiller. C’est impossible. Crois-moi, j’ai essayé quand j’étais plus jeune avec Rose. » On s’entendait mieux que bien mais j’avais été relativement casse pied envers elle à une certaine époque. J’avais finalement compris qu’elle devait vivre, avec ou sans moi, comme nous l’avions fait quand notre père était mort. Il est impossible de couver quelqu’un nuit et jour, de le protéger de tout. Au mieux, on pouvait se préparer et limiter la casse. Et justement, le sujet arriva. Je resserrai Mathie contre moi. « C’est simple... je ne peux pas ne pas m’inquiéter constamment. J’en suis incapable. Quand les bombes ont commencé à tomber, j’ai tout abandonné pour la retrouver. J’avais peur pour elle, j’étais terrifié à l’idée qu’il ait pu lui arriver quelque chose. Mais on ne peut pas se permettre de les enfermer H24 dans un endroit clos. J’ai essayé, crois-moi, j’ai essayé... Quand notre père est mort, je l’ai surcouvé à tel point que je me suis fais envoyer chier par ma propre sœur. Et mon inquiétude vaut pour Arthur, pour Lyra et pour toi. Je vis avec elle tous les jours mais je fais avec elle, je n’ai pas le choix. On ne peut pas empêcher les autres de vivre et on ne peut pas se permettre de me pas vivre. Il faut composer avec ça, en faire une force. Je vois ça comme une vengeance par anticipation. Chaque jour qui passe est une vengeance sur la fatalité et sur le temps. S’arrêter de vivre pour ne pas s’inquiéter, c’est la mort assurée. Vivre en s’inquiétant, c’est risqué de perdre mais de faire le pari d’essayer. » J’avais du mal à croire que j’avais pu dire tout ça. C’était un peu le bordel dans ma réflexion mais l’ensemble y était. Mettre des mots sur certaines actions avait parfois cet effet-là. Du moins, c’était ce que j’imaginais... « Tu comprends pourquoi que je veux que tu apprennes aussi à vivre pour toi ? Tu seras plus forte en te battant pour Lyra mais aussi pour toi. »
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Mathilda Solveig Fontaine

Passeport
Possessions:
Chances: 2
Richesses: 48
Mathilda Solveig Fontaine
Messages : 1940
Membre du mois : 32
Célébrité : Odette Yustman
Localisation : Fidèle au poste qui n'est autre que Louisville
Age : 35
Crédit : (c)Kanala pour l'avatar (c) Nanami pour le gif dans mon profil
Emploi : Je suis hotesse de caisse dans un supermarché. Je suis aussi conseillère municipale de la mairie de Louisville, et "parent" d'élèves au Lycée de Lyra
Caractère : Calme - Patiente - Taciturne - Cynique - Meneuse - Rancunière
C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] Mathiiie



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptyVen 10 Jan - 18:43

C'est lui qu'a commencé !


Mickaël ne cesserait jamais de s’inquiéter pour moi, comme je ne pourrais jamais m’empêcher de m’inquiéter pour… Lyra. Et ça me dérangeait un peu même si je ne pouvais rien y faire. Je le savais. Je savais que cela arriverait et se passerais comme ça. Et je ne m’étais pas trompée. Si cela m’angoissait ? Complètement. Mais je devais faire avec. Je n’avais pas le choix et je le savais très bien. Je ne pouvais pas l’empêcher de penser et de faire ainsi, même si je l’aurais voulu. Et il savait ce qu’il faisait. Ou du moins je l’espérais parce qu’en cet instant, je ne pouvais pas m’empêcher de me dire que j’avais lui briser le cœur et qu’il finirait par en attendre plus, par en vouloir plus. Il avait beau dire le contraire, il finirait par péter un cable de passer toujours au second plan alors qu’il me faisait toujours passer en premier. Et je serais incapable de changer ça. J’avais beau avoir de l’affection pour lui, peu importe ce qui pouvait se passer entre nous, Elle était celle pour qui je devais me battre. Elle et Elle seule. Si j’avais pour désir de le protéger, cela n’était rien comparé à la volonté que j’avais envers ma sœur.

Je me pinçais un peu les lèvres et lui fit un simple signe affirmatif de la tête, contente qu’il ne puisse pas voir mon visage à cet instant là et comprendre mes inquiétudes. Grand Dieu, avais-je eu raison de le suivre sur ce chemin là ? Devais-je continuer ? Oui… Je ne pouvais pas revenir en arrière c’était certain, et je ne ferais que lui faire plus de mal en ne croyant pas en lui-même si je sentais venir la catastrophe. Il m’attendait rien de moi. Il n’avait pas besoin de moi pour continuer à vivre et à se battre. Il avait Rose, je n’étais pas la seule dans sa vie. Je devais me raccrocher à ça, à ses pensées plus positives. Si cela venait à mal tourner, il ne se retrouverait pas sans rien, ni sans personne pour l’aider à panser les plaies que je lui ferais… Et puis, c’était Micka dont on parlait. Il n’avait jamais eu de mal à être accompagné. Non il n’aurait aucun mal à trouver quelqu’… Je chassais ses pensées de ma tête. Elles étaient trop… Douloureuses et j’étais trop possessive envers lui pour arriver à accepter ça. Pour l’instant, il était avec moi, et je devais faire attention à lui. C’était à moi de le préserver un peu. Je n’avais pas le droit, envers lui, de me montrer aussi pessimiste. Oui, je devais croire en lui. En nous. Ca allait marcher. Il faut juste que j’arrive à m’en convaincre. Pourquoi n’y arriverions-nous pas alors que nous étions les amis les plus proches ? Alors que nous nous sentions si bien l’un avec l’autre ? Je devais arrêter d’imaginer les pires scénarios comme je venais si justement de lui dire de faire. Je devais continuer à avancer et voir où cela mènerait, sans me poser de questions, sans angoisser à la moindre chose. Je lui devais bien ça et il me le rendait bien. La preuve en était que, même si je savais très bien qu’il aimait l’idée que je reste chez lui, il avait pensé à Lyra avant tout. Il comprenait et cela était suffisant pour l’instant.

Je finis par l’interroger sur Rose et sa relation avec elle. J’avais toujours beaucoup de mal avec l’idée de ne pas pouvoir protéger Lyra comme je le voudrais. L’idéal aurait été de l’enfermer loin de tout danger mais ce n’était pas possible. En tout cas, pas humainement possible. Elle était comme moi. Elle a besoin d’espace, de prendre l’air, de faire quelque chose. Elle ne pourra pas supporter rester chez nous, enfermée loin de tout. Ce serait lui couper les ailes, et je ne pouvais pas faire ça. Je devais veiller à sa sécurité physique, mais mentale aussi. Surtout d’ailleurs. Le cerveau est le moteur le plus important du corps humain, et la preuve m’en avait été souvent donnée. Non je ne pouvais pas la cloitrer quelque part, ce serait la faire mourir à petit feu. Elle tenait trop de moi de ce côté-là même si pour le coup c’était plus qu’embêtant qu’autre chose. Je ne savais pas vraiment quoi faire. Ainsi demandais-je à Micka, comment lui, il gérait ça. C’était un frère protecteur. Pas autant que moi, mais il l’était beaucoup avec Rose quand même qui avait l’avantage d’être beaucoup plus âgée que ma petite sœur. Il me resserra contre lui, comme s’il voulait un peu plus me rassurer et je posais mes mains sur les siennes. C’était vraiment un amour avec moi. Si prévenant… si… Je ne le méritais vraiment pas. Ces mots étaient justes… Mais je ne pouvais pas les appliquer à moi-même. Surtout la dernière partie Je vois ce que tu veux dire, et j’essaye de le mettre en place aussi avec Lyra. Mais… Pour autant je ne peux pas tout faire. Comment veux-tu que je pense à moi alors que je dois veiller sur elle ? Alors qu’elle n’a que moi ? Je n’ai pas le droit de me montrer aussi égoïste. Je ne suis pas… Et on en revenait toujours au même problème. Lui … Pour faire passer les autres, ma propre famille après mes envies, et ce que je veux. Non, je ne serais jamais comme lui, encore moins avec Elle. Non surtout avec Elle. Je ne lui ferais jamais subir ça… Jamais C’était une des promesses que je m’étais fait lorsqu’ils m’avaient laissé tomber. Je ne deviendrais pas comme mon Père, à ne penser qu’à ma poire, qu’à ma seule et unique personne. Je ne deviendrais pas cet homme qui a abandonné tant d’années ma mère avant de revenir comme une fleur. Je ne deviendrais le monstre qui m’avait exclu de notre famille, qui a éloigné celle que j’aimais tant de moi. Je ne serais jamais cet ignoble individu qui a tué sa femme dans un accident de voiture parce qu’il n’était pas capable de se passer de boire pour sa sécurité. Non, je ne serais jamais lui, jamais. Rien de penser à lui, je sentais en moi bouillonner une colère sans borne.

Comme à chaque fois. Je ne le nommais jamais d’ailleurs, pas même pour Lyra. Si elle n’arrivait pas à lui vouloir, moi je ne pourrais jamais lui pardonner. Tout ce qu’il m’a fait vivre, ce qu’il m’a fait ressentir, comme si je n’avais aucune importance pour personne, comme si je ne comptais pas et ne compterais jamais… Tout ça, jamais je ne le ferais subir à ma sœur. Jamais je ne lui ferais ressentir de telles choses. Jamais je ne la laisserais être bousillée comme il m’avait bousillée moi. Non. Je lui avais donné confiance en elle, je prenais soin d’elle et je l’avais épargné de tout ça. Mickaël m’en demandait beaucoup trop. Il me demandait l’impossible et il le savait très bien. Si je n’avais pas une bonne opinion de moi cela ne venait pas de nulle part. Je poussais soupir et avant qu’il ne réponde, j’ajoutais Et non je ne veux pas en parler… Ce n’est pas contre toi Micka, mais ce n’est pas la peine de revenir sur ce sujet parce que ça ne mène à rien et que de toute façon c’est fait et on ne peut pas changer ce qui a été fait. Je pouvais juste continuer à le détester et faire avec tout le mal qu’il m’avait fait en espérant ne jamais faire la même chose que lui.

https://la-chute.forums-actifs.com
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Invité
Invité



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptyVen 10 Jan - 21:31

Par moment, souvent en réalité... j’avais l’impression que malgré le fait que je connaissais remarquablement Mathie, j’étais à côté de mes pompes. C’est exactement la sensation que j’avais en cet instant. Elle était compliquée... nous étions compliqués mais j’y croyais. Avais-je tort ? Je refusais de le savoir ou de le penser. Je ne pouvais pas m’empêcher de m’inquiéter pour Rose, pour Arthur, pour Lyra et pour elle. Ils étaient ce qui me restait de plus précieux. À leur façon, il m’aidait, sans forcément le savoir.
La vérité, c’était que s’ils n’étaient plus là pour une raison X ou Y, je devrai me battre pour du vent. Affronter les journées ne servirait à rien. Non pas que ma vie ne m’importait pas mais je n’en ferais rien de plus que ce qui devait être fait. De ça, mieux valait que personne ne sache rien. J’avais fait certains choix en choisissant de m’entêter avec Mathie et je ne les regrettais pas mais elle... les regretterait sans doute à ma place. Elle le faisait presque déjà, j’en étais convaincu. Je savais, sans me douter à quel point, elle était mal à l’aise que je la fasse passer avant moi. Bien sûr, il y avait Rose et je la protégerai coûte que coûte mais si par un mauvais coup du Destin, je devais choisir qui aider, je serais incapable de faire ce choix. Contrairement à moi, je savais que Mathie ferait ce choix et ça ne me dérangeait pas.
Je connaissais parfaitement son histoire, ce qu’elle avait vécu jusqu’à maintenant et je comprenais. Seulement, elle était incapable de laisser ce genre de choix tranquille. Elle devait vivre au lieu de se martyriser l’esprit. C’était beaucoup trop lui en demander cependant et je me demandais parfois dans quelle mesure, je n’entravais pas sa vie par ma présence. Pourtant, il était hors de question que je renonce à elle alors que nous étions en train d’essayer. Quand bien même, en réalité, si elle me le demandait, je ne parviendrai sans doute pas à la laisser. Trop de fois, trop souvent, on l’avait laissée en plan, abandonnée ou trahie. Je l’avais fait une fois et je ne recommencerai pas.

J’avais eu bien du mal à m’exprimer ensuite sur sa question, ses questions qui m’avaient un peu pris au dépourvu. Rassembler mes idées n’était pas évident. J’avais toujours eu du mal à exprimer concrètement ce que je ressentais. Les mots et moi n’étions pas très potes quand ça me concernait. Autant dire à Mathie que je l’aimais était simple, facile car mon sentiment était clair et net mais le reste... Non, vraiment, ça n’était pas du tout évident.
Sa réponse en revanche ne me surpris pas le moins du monde. Je m’y attendais et je m’y étais préparé. Elle était incapable de vivre un peu, juste un peu pour elle. L’entendre dire ça me fit frissonner d’horreur. Comment pouvait-elle donc penser un instant que nous oserions un jour faire une telle comparaison ? Comment arrivait-elle à faire un tel parallèle ? Vraiment, ça me faisait froid dans le dos. La chair de poule ne me quittait pas. Quelque part, j’étais furieux mais une autre part de moi comprenait. Mais ça me foutait malgré tout en boule. Comme si sa sœur ferait jamais la comparaison et d’ailleurs, si ça devait arriver... je pense que j’outrepasserai carrément les limites en lui passant un savon. Je savais à quel point tout ça l’avait affectée. Je serais les dents mine de rien avant de soupirer. « Puisqu’il n’y a rien à ajouter. »
Ce n’était pas toujours facile de suivre Mathie sur ce genre de terrain. Un instant elle s’ouvrait et l’instant d’après, elle se refermait aussi sec sans même me laisser le temps de... je ne sais pas moi. L’écouter ? La conseiller ? Lui donner un avis ? Mais j’avais l’habitude, alors à quoi bon. Je ne pus m’empêcher cependant de lâcher une remarque sur un ton mauvais. « Comme si tu allais lui ressembler un jour... J’aurai tout entendu. Laissons tomber et revenons à un sujet moins sensible. » J’allais nous détourner totalement de cette discussion qui avait atteint son terme bien malgré moi mais je n’allais pas aller me taper la tête contre un mur aujourd’hui. « Il va falloir que tu manges. » Je ne m’étais pas trompé en usant du « tu » et avec un peu de chance, ça passerait inaperçu vu la teneur de la précédente discussion. Je ne comptais bien faire l’impasse, elle pourrait manger ainsi un peu plus. J’étais certain qu’elle se privait pour Lyra tout comme je me privais en prévision de je ne savais pas quoi mais savait-on jamais.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Mathilda Solveig Fontaine

Passeport
Possessions:
Chances: 2
Richesses: 48
Mathilda Solveig Fontaine
Messages : 1940
Membre du mois : 32
Célébrité : Odette Yustman
Localisation : Fidèle au poste qui n'est autre que Louisville
Age : 35
Crédit : (c)Kanala pour l'avatar (c) Nanami pour le gif dans mon profil
Emploi : Je suis hotesse de caisse dans un supermarché. Je suis aussi conseillère municipale de la mairie de Louisville, et "parent" d'élèves au Lycée de Lyra
Caractère : Calme - Patiente - Taciturne - Cynique - Meneuse - Rancunière
C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] Mathiiie



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptySam 11 Jan - 23:07

C'est lui qu'a commencé !


Je n’aimais pas parler de tout ça et il le savait très bien. Il avait conscience que cela me mettait dans tous mes états, et continuait à me faire énormément souffrir. C’était ainsi, je n’y pouvais rien. Je ne pourrais pas guérir de cette blessure. Elle était trop profonde, trop importante. La solution aurait été de me confronter à la personne qui m’avait fait autant souffrir. Mais c’était impossible et je devais faire avec. Micka était au courant. Il était le seul d’ailleurs à qui j’étais arrivée à en parler. Pourtant, il ne voulait pas comprendre, ou du moins, il ne voulait pas l’accepter. Pourtant, je ne demandais pas la lune. Lui avait noyé son chagrin et ses malheurs en cumulant les aventures d’une semaine et en ne construisant rien de solide. Il n’était pas le meilleur placé pour me juger, même s’il semblait être arrivé à passer au-dessus. En même temps, il ne pouvait pas damner éternellement la nature d’être mal faite et de faire mourir des gens. De mon côté c’était différent et je n’étais pas encore capable de faire comme si de rien n’était. Je n’en avais pas la force. J’étais peut-être faible oui. Sans doute. Mais c’était comme ça et ce n’était pas prêt de changer. Je faisais déjà des efforts, plus qu’il ne pouvait se l’imaginer. C’était déjà bien non ? Un pas après l’autre, un jour après l’autre.

Il n’appréciait pas que je ne veuille pas en parler, que je n’adhère pas à ses propos. Tant pis. Je n’avais pas envie de me disputer avec lui, mais je ne reviendrais pas sur ce que j’étais, sur ce que je m’étais promis à moi-même il y a de cela plusieurs années. Il était au courant, il était parfaitement au courant, et cela même bien avant de sortir avec moi. Je ne l’avais pas trompé sur celle que j’étais. Je n’avais rien embelli, rien enlaidi. Il savait très bien qui j’étais, soit une femme très compliquée, occupée et tourmentée. S’il ne pouvait pas faire avec alors… Je n’avais rien à faire ici. Je sentais peu à peu ma colère gronder en moi, alors qu’il serrait les dents pour dire qu’il n’y avait rien à ajouter avant de continuer quand même sur le sujet. Je me détachais complètement de lui, le dévisageant. Franchement ce n’était pas le bon moment, vraiment pas. J’avais déjà les nerfs assez en pelote. Il essaya de dévier, mais non, je n’en avais aucune envie de passer outre sa remarque. Je me levais complètement du canapé Fait donc ce que tu veux et je ferais ce que j’ai à faire. . C'est-à-dire, partir d’ici avant de lui dire quelque chose de foncièrement désagréable, qu’il n’aimerait pas entendre. Parce que lui aussi il se voilait la face, mais au moins avais-je la décence de l’évoquer quand c’était le bon moment et en douceur, chose qu’il ne semblait pas comprendre. Je déposerais ton tee-shirt dans ta boite aux lettres quand il sera propre. . Sous-entendu que non je ne comptais pas en profiter pour le voir – parce que j’étais trop énervée pour ça en cet instant – et que je n’utiliserais pas non plus sa clef, qui risquait de finir au fond d’un tiroir vu l’allure que semblait prendre notre « pseudo » relation. Oui « pseudo » parce que j’étais trop hors de moi pour la voir autrement en cet instant.

Sans un mot de plus j’allais récupérer les deux vêtements que j’avais laissé dans sa salle de bain, me cognant contre la porte de cette dernière au passage et poussant un juron. Je revenais rapidement dans le salon pour enfiler mon manteau et récupérer mon sac dans lequel je fourrais mes affaires un peu maladroitement d’ailleurs, si bien qu’il me fallut m’y reprendre à plusieurs reprises, le tout en pestant bien entendu. J’étais hors de moi, j’avais mal au crâne et je n’avais vraiment pas envie de continuer à me prendre des réflexions dans la figure. Pas besoin de me raccompagner, je connais le chemin et je suis assez grande . Sous-entendu assez grande pour prendre soin de moi et savoir comment gérer ma vie. Je n’en avais rien à faire qu’il ne soit pas d’accord avec ça, qu’il ait quelque chose à redire sur comment je la menais… Enfin non, ce n’était pas vrai sinon je ne serais pas autant en colère. Mais c’était plus fort que moi. A la moindre chose, je ne savais pas quoi faire d’autre que d’être sur la défensive, même avec lui. D’autant plus avec lui d’ailleurs. Parce qu’il me rendait vulnérable et que je détestais ça. Alors je faisais ce que je savais le mieux faire : tourner les talons et fuir. Pour changer. Et le pire c’était que je n’en avais même pas conscience. Oui bonne à jeter, complètement.

https://la-chute.forums-actifs.com
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Invité
Invité



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptyLun 13 Jan - 21:03

Imaginez un type avec un caractère farouchement indépendant, protecteur, frondeur, infoutu de fermer sa grande gueule et parfaitement incapable de s’exprimer de façon intelligible et d’agir de façon rationnel face à une situation où il patauge et vous auriez... Bah moi.
Je n’étais pas doué à ce petit jeu, vraiment pas. Je n’étais pas le mec le plus doué de tous les temps quand il s’agissait d’agir comme il le fallait. Mon incompétence à la matière avait largement fait ses preuves avec Mathie et son caractère explosif faisait que... ça me pétait à la tronche à tous les coups. Bravo mec.
Ah ça ! J’avais cru bien faire, comme d’hab. L’ennui, c’était que j’avais l’art de l’ouvrir et de réfléchir après, bien après.

Je savais que le sujet était sensible pour elle et pourtant, j’avais foncé dedans, tête baissée sans même me demander si je ne risquais pas de la blesser au passage. Elle mettait toujours un temps fou à se confier et moi, en général, j’écoutais plutôt bien... je comprenais même pas mal du tout, sauf là. Je m’étais laissé emporter comme un imbécile sans réfléchir à la portée de mes paroles qui avaient causés plus de dégâts qu’autre chose.
Au début, je ne compris pas franchement où elle voulait en venir avec sa remarque sibylline du moins jusqu’à ce qu’elle ne se lève et m’annonce qu’elle me déposerait mon t-shirt. Vraiment bien joué mec. Moitié interdit moitié nageant dans l’incompréhension, je la regardais bouillonner de rage sur place. Il me fallut son juron provenant de la salle de bain pour bondir du canapé comme un diable sortant de sa boîte. Putain mais quel con j’étais !
Mais heureusement pour moi, j’avais l’habitude de me comporter comme un trou du cul de première avec elle aussi je me mis entre elle et la porte. J’allais le payer mais je ne devais pas la laisser partir maintenant, à cette heure-ci, dans cet état-là, sur cette prise de bec. Hors de question. « Merde Mathie c’était... c’était pas ce que je voulais dire ! Enfin si mais... rah mais merde ! » Moi, cherchant mes mots, une redif’ maintes fois éprouvée. M’exprimer en français dans le texte, j’avais du mal. « Je sais que c’est pas un sujet sur lequel je dois ouvrir ma gueule mais bordel de merde Mathie... Tu ne seras jamais comme lui. Jamais. Je sais à que point ça peut rendre furieux un sujet sensible et que j’aurais dû esquiver. » J’étais patient, j’avais conscience de ses priorités aussi, de ce qu’elle voulait bien partager mais tout ça était nouveau, l’adaptation était encore à revoir. « Tu veux passer tes nerfs ? Fais-le ! Mais ne fuis pas ! Arrête de fuir ! Gueule, confronte, fais quelque chose mais pas ça. On y arrivera jamais comme ça sinon. » Je ne saisissais pas qu’elle avait l’impression que je la jugeais, que je la condamnais sur la façon dont elle gérait sa vie.

Je la saisis dans mes bras, sans même me rendre compte qu’elle risquait fortement de ne pas apprécier. « Parle-moi, c’est tout ce que je te demande. » Si elle se sentait vulnérable avec moi, ce que j’ignorais. Je n’étais pas mieux avec elle. Toujours à remettre en doute tout ce que je faisais, tout ce que j’entreprenais. Je n’avais jamais autant du réfléchir avant de l’ouvrir, je n’avais jamais couru après quelqu’un. Cette femme allait me rendre dingue ou me coller dans le trou.
Si elle devait apprendre à « être en couple », moi aussi je le devais, ça n’était pas les quelques semaines de relations à sens unique que j’avais eu qui m’avait appris grand chose sur le sujet. J’avais la capacité émotionnel d’une petite cuillère jusqu’à maintenant, alors il fallait du temps, aussi bien à l’un qu’à l’autre mais si je passais mon temps à lui courir après, j’serais peut-être vachement endurant mais on aurait pas des masses avancé.

HRP : C'est un poil moisax mais je reforme mon cerveau au rp... XD
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Mathilda Solveig Fontaine

Passeport
Possessions:
Chances: 2
Richesses: 48
Mathilda Solveig Fontaine
Messages : 1940
Membre du mois : 32
Célébrité : Odette Yustman
Localisation : Fidèle au poste qui n'est autre que Louisville
Age : 35
Crédit : (c)Kanala pour l'avatar (c) Nanami pour le gif dans mon profil
Emploi : Je suis hotesse de caisse dans un supermarché. Je suis aussi conseillère municipale de la mairie de Louisville, et "parent" d'élèves au Lycée de Lyra
Caractère : Calme - Patiente - Taciturne - Cynique - Meneuse - Rancunière
C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] Mathiiie



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptyMer 15 Jan - 21:31

C'est lui qu'a commencé !


Mickaël avait ce don là, que rare avait : me mettre dans un état de colère pas possible. Enfin don, c’était une façon de voir les choses si vous voulez mon avis. Mais vraiment il était le seul à y arriver. J’étais plutôt du genre à rester calme en toutes circonstances, peu importe ce qui pouvait arriver. J’avais pour habitude de tout garde pour moi, de me contenir et de ne pas exploser. Sauf avec lui. Je n’arrivais jamais à me contrôler quand il s’agissait de lui et je détestais ça. Alors rajoutez à cela un sujet on ne peut plus épineux dont je n’aimais pas parler et vous obtenez la situation dans laquelle on se trouvait. Et dire que tout avait bien commencé. A croire que l’on ne savait faire que ça finalement et franchement je le supportais de moins en moins. Comment voulez-vous que l’on puisse espérer avancer si on passait notre temps à nous pousser l’un l’autre sur le bord du précipice ? Je n’étais pas prête de revenir le voir, ça c’était certain. Je n’étais même pas sure que je continuerais finalement à le considérer comme un hypothétique petit copain. Je préférais largement que nous ne soyons qu’ami, et que nous soyons doux et aimable l’un envers l’autre que de sortir ensemble, mais se prendre constamment la tête. Je ne le supportais plus. C’était pour ça que j’avais décidé entre autre de partir, non sans lui faire comprendre qu’il était allé trop loin cette fois-ci encore. J’avais envie de taper dans quelque chose, de laisser échapper tout ce que je ressentais. De pleurer aussi, mais de rage. Enfin aussi de tristesse de voir que l’on retombait toujours dans les mêmes schémas. Et pourtant j’avais essayé vraiment de me contenir. J’avais laissé passer plusieurs choses qui ne me plaisaient pas. Mais là, c’était trop pour que j’en fasse de même. Le pire c’était que je savais très bien qui posait problème : moi, moi et moi seule.

J’avais récupéré mes affaires, enfilais mon manteau avant de tourner les talons et de partir d’ici. Mais non Micka ne pouvait pas laissait les choses se déroulaient comme elles le devraient. Encore et encore il s’acharnait. Pourtant il n’y avait plus vraiment d’espoir. En tout cas moi j’en voyais vraiment plus. J’étais fatiguée, si fatiguée de tout ça. Il se planta devant la porte m’empêchant de l’ouvrir et de partir. Je le fusillais du regard, et croisais mes bras sur ma poitrine, lui faisant bien comprendre que je voulais juste partir et que j’étais on ne peut plus fâchée et en colère. Son acte fut accompagné de paroles, mais ça ne suffisait pas. Cela ne suffisait plus. Il en venait même à jurer et plus d’une fois même. Le pire, c’est qu’il s’enfonçait encore plus. Je n’avais pas envie d’en parler, il y avait quoi de pas clair dans ça ? Tais toi mais non, il ne voulait pas se taire. Je crois que lorsqu’il me dit qu’encore une fois j’étais en train de fuir, je crois que ce fut vraiment le pompon. Il voulait que je passe mes nerfs sur lui c’est ça ? Il me saisit dans ses bras mais je le repoussais aussitôt. Il pensait vraiment s’en tirer avec un tel geste ? Qu’il lui suffisait de me faire un calin et que j’allais ensuite tomber de nouveau dans ses bras. Si c’était le cas il se trompait lourdement Tu veux quoi au final en faisant ça un Micka ? En me balançant de telles choses à la figure alors que tu sais TRES BIEN de quoi il en retourne ! Tu n’as même pas la décence de comprendre, et tu es obligé à chaque fois de penser que tu peux me sauver de mon passé ou je sais pas quoi. Et bien, tu te trompes, complètement ! Ni toi ni personne ne le pourra. Toi, ton père ne t’a jamais abandonné. Il est parti, aussi cruelle soit-il, mais il ne l’a pas voulu. Il a continué à te considérer comme son fils jusqu’au dernier moment. Et pourtant, ta tristesse n’a pas été plus douce pour autant. La preuve ! Tu t’es perdu dans des relations sans lendemain, avec des femmes que tu n’as jamais laissé t’approcher par peur qu’elles ne finissent elles aussi, finissent par te faire du mal, sans même te soucier que tu leur en faisais ! Et tu vois, même avec moi tu as agis ainsi ! Tu t’es jeté sur Emy comme si c’était un vulgaire os, lui faisant espérer je ne sais pas trop quoi. Et quand elle est revenue, tu n’as même pas été capable de rompre tout de suite avec elle ! Tu es lâche Micka, aussi lâche que moi, alors ne viens pas me juger. Car contrairement à toi, je ne me suis pas jetée sur le premier venu juste après ton anniversaire. Je n’ai eu plus personne d’ailleurs. Mais au fond, je m’en fous bien de tout ça, de tout ce que tu as pu faire. Je ne t’ai pas jugé, pas une seule fois, car tout le monde a le droit de gérer ce qu’il ressent comme il le sent. Tu as su passer outre, tant mieux. Moi non. Parce que tu vois, les personnes à qui j’en veux, et bien elles reposent dans ce p’tain de cimetière à la con ! Tu penses me comprendre parce que toi aussi tu as perdu ton père ? Et bien tu te trompes encore une fois ! Tu veux que je t’en parles hein ! Tu veux que je te dise que je les hais plus que tout, parce qu’ils m’ont abandonné, moi leur propre fille ? Qu’ils m’ont toujours préféré Lyra parce qu’elle elle était l’enfant qu’ils ont toujours voulu ? Que ma mère n’a jamais pris la peine de m’appeler une seule fois pour mes anniversaires, et laissait toute seule à chaque noel alors qu’elle m’avait promis qu’elle serait toujours là pour moi ? Qu’elle m’a abandonné parce que je ne correspondais pas aux critères de son époux bien aimé, que je n’étais pas assez bien pour eux, que je n’ai jamais été assez bien pour eux. Que dans leur testament, pas une seule fois, ils ne m’ont mentionné ? Qu’ils ont même détruits toutes les photos sur lesquelles j’apparaissais ? Alors oui, je ne veux pas devenir comme eux, vois-tu. Je préfère penser à Lyra plutôt qu’à ma petite pauvre petite personne, plutôt que de ressasser sans cesse toutes ses blessures qui tu vois, ne me quitteront jamais. J’étais hors de moi. Je lui hurlais au visage le repoussant encore et encore, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus faire un pas et se retrouve collé à la porte. J’étais tellement en colère, tellement en colère contre lui. J’avais finis par m’éloigner de lui, non sans continuer à crier contre lui. Il voulait que je lui parle hein ? Et bien il ne serait pas déçu. L’air était insoutenable dans la pièce, et j’avais du mal d’ailleurs à bien respirer. Pourquoi ne pouvait-il pas comprendre que je ne voulais pas affronter ça parce que cela ne serait à rien, si ce n’était de souffrir un peu plus à chaque fois que je devais en parler. Rien ni personne ne pouvait apaiser ma colère ni panser mes blessures. Il était temps qu’il le comprenne et qu’il arrête de vouloir faire quelque chose d’impossible. La seule chose qu’il obtiendrait ce serait d’en rajouter une couche et de me voir partir, définitivement. S’il n’était plus dans ma vie, il ne m’en parlerait plus, il n’essayerait plus. Et je serais plus apaisée de ce côté-là. Au fond de moi, je ne le voulais pas. Je ne voulais pas ne plus l’avoir dans ma vie. Mais émotionnellement, je devais me préserver. Je ne pouvais pas le laisser me détruire à petit feu. ça y est tu es satisfait ? Tu as finalement eu ce que tu voulais ? Tu es arrivé à m’en faire parler. Bravo Micka, oui vraiment bravo. Et surtout merci. Merci de penser à ce que je veux et non pas à ce que toi tu veux et penses bon pour moi.

https://la-chute.forums-actifs.com
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Invité
Invité



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptyVen 17 Jan - 14:31

J’étais un pauvre crétin et je m’enfonçais en plus. Je n’étais décidément pas doué quand il s’agissait de l’ouvrir sans m’attirer les foudres de Mathie. Je n’étais déjà pas super en phase quand c’était des inconnus ou des gens moins proches mais là, c’était carrément du délire. Je semblais avoir la capacité innée de la mettre sur les nerfs rien qu’en ouvrant la bouche. C’était à n’y rien comprendre. Je faisais des efforts pourtant mais ça ne semblait pas suffire. Je devais bien avoué que là, j’étais totalement perdu, perplexe et je nageais presque en plein incompréhension.
Je l’aimais vraiment mais j’étais visiblement incapable de faire quoi que ce soit de bien en sa présence. À croire que c’était volontaire de ma part et pourtant... ça ne l’était clairement pas. Était-ce une quelconque défense malgré moi ? Peut-être, mais j’me refusais à croire que mon abruti d’inconscient s’était mis à bosser contre moi. Le pire, c’était que cette fois, j’avais la fâcheuse impression d’avoir été bien trop loin à tel point qu’on en avait fait un énorme bon en arrière. J’me serai bien collés des baffes.
J’étais totalement responsable de la dispute en cours et je ne savais pas trop comment faire pour recoller les morceaux. Je tentais mais c’était maladroit, mal exprimé et j’en rajoutais une couche. J’en étais à me dire que me cogner la tête contre le mur eut été plus productif que ma tentative de paix catastrophique... si du moins ça pouvait porter ce nom. Je finis pourtant par la boucler à sa demande et c’était bien la meilleure chose que j’avais à faire.

Ce qu’elle me balança ensuite revint plus ou moins à me prendre une succession de coup dans le ventre. Des coups bas. Je l’avais cherché, en quelque sorte mais ça n’en était pas moins douloureux. La vérité fait mal, ce n’était pas nouveau, plus encore quand elle était utilisée comme une arme par quelqu’un pour qui n avait une affection toute particulière. Si j’avais toujours été conscient de mon attitude, ça n’en demeurait pas moins dur.
Oui... j’avais souffert. Oui... j’étais passé d’une femme à l’autre sans réellement vouloir voir le mal que je faisais en agissant comme ça. Oui... je m’étais comporté comme une véritable merde. Seulement voilà, l’entendre comme ça, c’était quelque chose mais je ne bronchais pas, elle n’avait pas fini. Elle enchaîna avec Emy, me traitant de lâche. Là encore, elle avait raison. Faire face avait toujours été une chose difficile pour moi, la fuite avait été plus simple concernant mes actes. La preuve, j’étais partagé entre le fait de la laisser partir sans faire face et celui de la retenir parce que je savais que si je la laissais filer maintenant... je pouvais faire une croix sur nous.

Je l’écoutais sans bouger. J’avais voulu qu’elle parle, j’étais servi. Sa rage, c’était moi qui l’encaissais. J’avais réveillé tout ce merdier, c’était à moi de tenir bon. J’étais conscient que ça ne sortait pas parce qu’elle en avait besoin mais bien parce que je l’avais poussé à bout. Si j’arrivais à rattraper le coup, je ne ferais certainement plus cette erreur. J’avais le dos collé à la porte, je ne bougeais pas, je tentais de raisonner correctement pour ne pas sortir un truc qui la mettrait plus encore en rage. J’avais cru à tort que ça lui ferait du bien. Je m’étais planté en beauté.
Je finis enfin par trouver quelque chose de potable. « Je suis désolé. » Il était temps que je m’excuse. Pour tout. « Je m’excuse de t’avoir fait du mal en sortant avec Emy et en n’assumant pas mes actes à son retour. Je m’excuse de t’avoir poussé à bout, aujourd’hui et les autres jours en croyant bien faire. Je ne commettrai plus cette erreur. J’ai cru à tort que ça te ferait du bien, je me suis trompé. Je n’insisterai plus. » J’inspirais, me faisant violence pour ne pas ouvrir le maudit tiroir contenant mon dernier paquet de cigarettes, contenant lui-même une dizaine de clopes. Ça n’était pas le moment. « J’aimerai que ça marche. Qu’il y ait un nous mais Mathie... je ne sais pas comment agir avec toi. Je suis perdu. Je ne sais pas quand je dois m’arrêter d’insister ou quand je dois insister, comment me comporter avec toi. Quels sont les limites à ne pas dépasser. Je suis prêt à tout mais j’ai besoin que tu m’aides à te comprendre. J’avais cru le savoir et voilà le résultat. Je recommence à te blessé. »
Certes, elle avait écrasé mon orgueil et mon ego d’un coup de talon mais c’était mérité alors même si la vérité était dure à attendre, je ne pouvais pas me plaindre de me l’être prise dans la gueule. Mathie avait fait ce qu’elle avait jugé bon pour elle. Me renvoyer la balle aussi fort qu’elle le pouvait. Elle avait gagné mais moi, je ne savais pas si j’arriverai à ce qu’elle veuille bien me parler.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Mathilda Solveig Fontaine

Passeport
Possessions:
Chances: 2
Richesses: 48
Mathilda Solveig Fontaine
Messages : 1940
Membre du mois : 32
Célébrité : Odette Yustman
Localisation : Fidèle au poste qui n'est autre que Louisville
Age : 35
Crédit : (c)Kanala pour l'avatar (c) Nanami pour le gif dans mon profil
Emploi : Je suis hotesse de caisse dans un supermarché. Je suis aussi conseillère municipale de la mairie de Louisville, et "parent" d'élèves au Lycée de Lyra
Caractère : Calme - Patiente - Taciturne - Cynique - Meneuse - Rancunière
C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] Mathiiie



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] EmptyVen 17 Jan - 21:27

C'est lui qu'a commencé !


J’avais crié comme une hystérique que Mickaël. Je lui avais balancé des horreurs à la figure dont je n’étais pas du tout fière. Mais il m’avait poussé à bout vraiment poussé à bout. J’avais voulu lui faire mal comme il m’avait fait mal lui. Et j’y étais sans doute arrivée même si je le regrettais aussitôt. J’avais mes démons et lui les siens. Je détestais qu’il me mette le nez dedans et je venais pourtant d’en faire de même avec lui. J’étais vraiment… La pire personne au monde. En tout cas je me sentais comme telle alors qu’il s’excusait de s’être très mal comporté et de m’avoir mise dans un état pareil. Il n’avait pas bougé de la porte, sans doute pour me retenir une nouvelle fois si je voulais partir. Car c’était ce que je voulais faire. Partir je veux dire. D’une parce que je lui en voulais. Et de deux parce que je m’en voulais à moi-même pour avoir réagis ainsi. Je n’aurais jamais du lui parler comme je venais de le faire. Je n’aurais jamais du me montrer aussi mauvaise et lui dire toutes ses choses. Si je n’avais pas besoin de ça, il n’en avait pas besoin non plus. Mais cela avait été plus fort que moi. J’avais répliqué avec les mêmes armes que lui, sans réfléchir outre mesure. J’étais vraiment une imbécile et j’avais agis comme une gamine. Et une nouvelle fois, même s’il était à l’origine de cette dispute – ne le nions pas – je n’avais pas bien agi en en remettant une couche. J’aurais pu lui répondre que cela n’était pas ses affaires et que je voulais partir peu importe ce qui pourrait dire. J’aurai du. Je ne le pourrais plus à présent.

Si je nous remettais en cause une nouvelle fois, - pour ne par changer – il en fit de même et cela me fit plus de mal que je ne l’aurais pensé. Parce que si même lui n’y croyait pas, alors franchement c’était que vraiment, vraiment, nous n’étions clairement pas fait l’un pour l’autre. D’un autre côté pouvais-je lui en vouloir réellement ? Comme je venais si bien de lui dire, lui non plus n’était pas du genre à rester sérieusement et longtemps surtout avec quelqu’un. Je le savais très bien que, j’étais la première avec qui il voulait vraiment construire quelque chose. J’en avais conscience parce que c’était aussi mon cas même si ça, il l’ignorait complètement vu que je ne lui disais pas. Je ne lui disais rien d’ailleurs et à me fermer ainsi à lui, je ne faisais qu’amener ce genre de situation. Il fallait vraiment que je prenne un peu sur moi-même. Mais ce n’était pas aussi facile que ça, bien au contraire. Parce que si je le faisais, cela voudrait dire que être encore plus vulnérable face à lui et le laisser me faire encore plus de mal, me blesser plus facilement. Je n’avais pas la certitude qu’il ne me dirait jamais rien à personne, qu’il ne me trahirait pas. Si j’avais confiance en lui cependant je restais sur mes gardes, sur la défensive, même avec lui. Je l’étais avec Lyra d’un autre côté donc ce n’était pas vraiment un scoop. J’avais toujours cette putain de peur en moi qui me glaçais le sang et m’empêcher d’être vraiment heureuse, et de m’épanouir totalement avec lui. Je le savais, mais je n’y pouvais rien. C’était en moi, ça faisait partie de moi et cette blessure me marquait encore trop. D’ailleurs elle risquait d’être toujours présente en moi. Et ce n’était pas en agissant comme il venait de le faire que j’arriverais à passer outre avec lui c’était certain. Arrêtes de te comporter avec moi comme si tu étais un héros et que j’étais une demoiselle en détresse Micka. Parce que je ne suis pas une demoiselle en détresse qui a absolument besoin de toi. Il faut que tu comprennes que… Qu’il y a des choses qui ne pourront jamais changer. Bon sang Micka si déjà je ne voulais pas en parler avec toi avant tu crois que parce qu’on a couché une fois ensemble et qu’on peut s’embrasser que ça change la donne ? Je le dévisageais un instant. Oui vraiment il pensait ça que ça changerait vraiment quelque chose entre nous ? Nous étions les meilleurs amis du monde avant, toujours là l’un pour l’autre, sans pour autant nous envahir mutuellement. Il était celui qui en savait le plus sur moi, celui à qui je pouvais tout confier, et qui ne m’avait jamais jugé. Il était celui qui m’épaulait et m’aider à avancer. Tout ça, on l’avait déjà avant. Ce n’est pas parce que nous avions rajouté « quelques options » nous allons dire cela comme ça, qu’il pouvait entrer dans ma vie à grand renfort de coups de pieds. Aussi plaisant que soit tout cela, je n’ai pas eu besoin de ça pour t’aimer et toi non plus j’ose espérer. Alors pourquoi Micka ? Pourquoi fais-tu ça ? Tu ne peux pas me sauver de tout, encore moins de mon passé. Sois tu acceptes ça… Sois on arrête tout maintenant. Si je peux pas accepter ça, qu’il puisse exister tout un pan de ma vie qui te restera peut-être inaccessible, arrêtons là tout de suite. Je me gardais de préciser que je n’étais pas Emy, et que je ne serais jamais aussi dépendante qu’elle put l’être de Micka. Et non je n’avais pas vraiment fait attention au début de mes paroles et particulièrement sur le fait que je venais de lui dire que je l’aimais. C’était sorti tout seul sans réfléchir vraiment en fait si bien que je ne réalisais pas vraiment l’ampleur d’une telle déclaration. D’un côté tant mieux pour lui et tant pis pour moi. Je flipperais et m’en voudrais plus tard…

https://la-chute.forums-actifs.com
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Contenu sponsorisé



MessageSujet: Re: C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé]   C'est lui qu'a commencé ! [Livre I - Terminé] Empty



Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum