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Philippe Raulne

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MessageSujet: Re: Travaillons, travaillons... que faire de mieux ? [Livre I - Terminé]   Travaillons, travaillons... que faire de mieux ? [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptyJeu 26 Sep - 19:46

    Il était étrange pour moi ne serait ce que d'accepter l'idée que je puisse être proche de quelqu'un, qui que ce soit d'ailleurs. C'était étrange et destabilisant, et je ne savais pas trop quoi en penser. Intérieurement, j'étais bien entendu convaincu que c'était une très mauvaise idée à court terme car cela nuirait à mon efficacité, à moyen terme parce que ça allait devenir encore plus compliqué avec le temps de se retrouver bloqué entre deux statuts sans pouvoir en choisir réellement un des deux (en couple, ou célibataire, vu que nous avions l'impératif de ne pas pouvoir nous montrer, nous dévoiler à la face du monde). Et enfin à long terme, parce que j'étais persuadé que des sentiments, n'importe lesquels, allaient nous conduire à des imprudences, qui elles mêmes nous conduiraient à la mort. C'était comme ça... Mais comment pouvais je faire autrement qu'être pragmatique ? Nous allions tous mourir, c'était une évidence. La faim, le froid, les retombées, la pollution de l'air, de l'eau, la raréfaction du gibier, les dissensions internes, les attaques externes, les pillards, les maladies... Tout ça réunit, et j'étais à peu près persuadé que sans un miracle ou le rétablissement d'une certaine stabilité au niveau au moins régional, nous serions tous décédés d'ici un an. Deux grand maximum. Mais les choses pouvaient aller encore plus vite, cela me semblait même bien plus probable. Un pilonnage, une attaque chimique alors que nous n'avions pas de combinaisons ou de masques, un assaut massif, l'hiver lui même qui allait bientôt nous tomber dessus avec toute sa force... C'était quelque chose de terrible et surtout, de mortel. Mais à cet instant, rien d'autre ne comptait que ces yeux verts, cette tignasse blonde et ce corps autant bouillant qu'il était parfait sous la moindre de ses coutures. La chaleur que je ressentais collé à elle était suffisante pour que je me sente bien, prêt à assumer mes actes. Je savais que tout serait bien évidemment remis en question quand les balles se remettront à siffler, qu'il faudra réagir vite et bien pour s'en tirer.


    On ne réfléchit jamais vite et bien quand on est amoureux.


    Etre amoureux rend stupide. Etre stupide rend lent. Etre lent signifie être mort quand on fait mon métier. Mais tout ça passait à la trappe quand j'avais Eléanore dans les bras, et qu'elle me dit qu'elle était prête à concevoir dcette relation selon les termes que je lui posais, pour ne pas dire imposais. La jeune femme me faisait confiance, et elle aussi était encore sur son petit nuage d'endorphines. Je lui souris.



    | Et s'ils savaient seulement comment tu m'allumes, en plus, que diraient ils? Putain du commandant et perverse en sus, ça fait beaucoup pour une seule femme. | la taquinais je


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MessageSujet: Re: Travaillons, travaillons... que faire de mieux ? [Livre I - Terminé]   Travaillons, travaillons... que faire de mieux ? [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptySam 28 Sep - 13:22


    Je n’en étais pas encore consciente, mais ça allait être dur. Dur de ne pas pouvoir le regarder comme je le souhaitais parmi les autres, dur de ne pas pouvoir aller vers lui et juste l’embrasser tendrement. Dur de réprimer mes sentiments alors que je venais de les libérer. Tout ça était écarté pour le moment, je ne savais encore comment j’allais gérer tout ça, si tout ne tenait qu’à un fil ou si c’était réellement quelque chose de concret. Je ne vivais peut-être que de rêves illusoires, mais comment faire autrement ? Nous mourrons, c’était certain. Seul le temps déciderait, qu’il soit court ou long, que notre mort soit brutale ou interminable. J’avais failli perdre la dernière fois, je voulais juste profite, et maintenant que je savais ce que pensais Philippe, ou du moins qu’il souhaitait essayer, je voulais me voiler la face, ne penser à rien d’autre. Ne pas penser aux conséquences, ne pas penser aux complications, ne pas penser à la guerre. C’était notre moment à nous. Un moment d’union sempiternelle et si exaltant. J’en étais pas encore redescendue alors que nous étions nus tous deux, enlacés l’un à l’autre, nos corps encore chaud de l’effort que nous venions de fournir. Mon étourdissement de tout à l’heure était loin, très loin. J’avais trouvé la force pour faire l’amour, étrange non ? Je riais intérieurement alors que j’entendais sa voix s’élever à nouveau. Je le regardais et lui rendit son sourire avec une pointe de sournoiserie.

    « Mais tu oublies une chose… tu es entièrement consentant. » lui soufflais-je doucement avant que nos lèvres ne se retrouvent une nouvelle fois et que nos corps s’emballent sans possible retour.

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MessageSujet: Re: Travaillons, travaillons... que faire de mieux ? [Livre I - Terminé]   Travaillons, travaillons... que faire de mieux ? [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptySam 28 Sep - 17:39

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MessageSujet: Re: Travaillons, travaillons... que faire de mieux ? [Livre I - Terminé]   Travaillons, travaillons... que faire de mieux ? [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptySam 28 Sep - 19:46




    « Tu m’as vraiment surprise… et tué aussi. Si j’avais su que t’étais aussi endurant… ! »

    C’était vrai, je ne savais même pas si je pourrais me relever. Mes membres étaient encore plus endoloris mais c’était une agréable douleur, avant que je ne sente celle de mon flanc, plus vive et plus tenace. C’est là que je repensais à l’épaule de Philippe. Je roulais sur le côté, me collant de nouveau à lui pour être satisfait de ce contact. Ma poitrine touchait son torse et je le surplombais presque en m’aidant de ma main pour tenir ma tête au-dessus de lui, tandis que l’autre parcourait son épaule doucement.

    « Je croyais que tu ne devais pas te servir de tes bras… ? J’espère que tu n’as pas forcé quand même… » ajoutais-je en essayant de cacher mon air inquiet mais j’étais très mauvaise en ce moment même. J’effleurais alors ses lèvres d’un baiser très furtif avant de poser ma tête sur son torse encore chaud et où j’entendais son battement de cœur encore rapide. Ma main se frayait un chemin encore sur son torse nu. Je souriais. Je ne souhaitais le quitter pour rien au monde.
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MessageSujet: Re: Travaillons, travaillons... que faire de mieux ? [Livre I - Terminé]   Travaillons, travaillons... que faire de mieux ? [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptyLun 7 Oct - 20:55




    Ses mains vinrent se poser sur moi tandis que je sentais ses seins, chauds et fermes, se coller contre mon torse. S'ils éveillaient toujours mon désir, je me sentais plus apaisé, et moins pressé. J'avais besoin de souffler, tout simplement.


    | C'est si surprenant ? Je te rappelle qu'on en n'est pas à notre coup d'essai. Cela dit, tu n'as plus grand chose à voir à cette gamine téméraire bien qu'un peu timide que j'ai autrefois dévergondé. |


    Sur mon échelle de valeur particulière, cela sonnait comme un compliment. Même si elle n'en avait pas forcément conscience.


    | Je ne dois pas forcer mais... j'ai mon médicament! |


    je tirais ma flasque de la poche de ma veste, tombée non loin. Je la débochonnais et en but une longue gorgée. L'alcool me brûla de l'intérieur, et je le tendais vers Eléanore.


    | Bois. Après, bien sûr, si tu as peur pour moi tu peux toujours me masser et faire de la prévention!|
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MessageSujet: Re: Travaillons, travaillons... que faire de mieux ? [Livre I - Terminé]   Travaillons, travaillons... que faire de mieux ? [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptyMar 8 Oct - 20:20


    Je me sentais bien, c’était clairement le cas. Je n’avais pas vécu un tel plaisir depuis longtemps. Enfin ce que je croyais être longtemps. Cela me réchauffait le cœur dans ce monde petit à petit en perdition. Qui sait, nous serions peut-être morts demain après d’autres impactes de bombes. Je profitais au maximum désormais que j’avais lâché prise. C’était un poids en moins sur les épaules, quelque chose s’était envolé et c’était pour mon plus grand plaisir. Je n’étais pas passé par quatre chemin, lui non plus d’ailleurs, nous avions fait l’amour deux fois et j’étais rassasiée, plus que jamais. J’aimais à présent ma tête sur son épaule, ma poitrine qui s’écrasait sur son torse alors que mon degré d’excitation était encore en haut seuil. Mon rythme cardiaque et pulmonaire se faisait moins rapide, étant désormais plus qu’affalée et profitant de cet instant de répit pour essayer de détendre mes membres endoloris sous l’effort que nous avions procurés. Je n’avais pas toussée, à ma grande surprise, même à présent mes poumons ne me faisaient guère plus mal que d’habitude. J’avais cependant assez souffert alors que j’avais arrêté mon traitement après l’événement traumatisant qu’avait été d’assister à la mort de Mickaël. J’avais l’impression d’avoir une faiblesse pour sombrer très vite du côté où il ne fallait pas. Perdre mon chemin pour prendre celui de la folie, de l’enfermement total. J’espérais ne plus le retrouver, même si c’était le chemin le plus facile malgré tout.

    Ces paroles me firent sourire. C’était bien vrai, il m’avait beaucoup apprit, surtout concernant la relation intime entre nous. Je ne voyais que les moments positifs de cette époque car j’avais accepté tout ce qu’il s’était passé par la suite. Il le fallait, et je pensais bien qu’en ce moment je pourrais tout lui pardonner. C’était digne d’une femme très naïve… ou très amoureuse.

    « Non c’est certain. Mais tu as… » ma main parcourra son torse doucement avec mes doigts, un fin sourire plus que sournois s’étira sur mes lèvres et je frôlais d’un doigt son intimité « …un corps d’homme fabuleux. » ma main remonta doucement, sentant les différents reliefs sur sa peau pour remonter à son cou, lui prendre le menton et le regarder intensément. Je déposais doucement mes lèvres sur les siennes. C’était à ne pas cacher, son corps poussait aux vices non ?

    « Tu m’as un peu dévergondée, mais ne t’attribues pas tout le mérite… je l’étais quand même bien avant de te rencontrer… »

    Je me souvenais encore de notre rencontre, la première. Je me souvenais quel effet il avait eu sur moi, encore plus lorsqu’il avait posé les yeux sur moi et j’avais été conquise quand il ne regardait que moi. C’était la belle époque, où je ne voyais rien d’autre que lui. Il m’avait tout de même permis de me sortir de mon chez moi, d’éviter mon père à tout prix. Ça avait été fabuleux je ne pouvais le nier. Seulement il y a eu une fin, et pas des plus douces. Il me tira de mes pensées alors qu’il pica ma curiosité sur son médicament. Il tendit le bras et je le suivis du regard pour réaliser et comprendre presque aussitôt ce qu’il voulait dire par là. Cela ne m’empêcha pas de souffler et de sortir un petit rire. J’aurai dû m’y attendre, de l’alcool. Comment diable faisait-il pour s’en approprier ? Il me la tendit alors qu’il avait lui-même pris une gorger et je la pris sans aucune hésitation pour sentir peu après le liquide me brûler l’œsophage.

    « C’est quoi ? Ta réserve personnelle ? Si c’est ça j’viendrais te rendre visite dans ton antre pour pouvoir avoir le loisir de t’en piquer. »

    Je la posais sur le côté et ma main se dirigea vers sa cicatrice. Mon regard changea quelque peu, encore une fois.

    « Je me dis juste que… »

    Je me stoppais, ne finissant pas ma phrase. Si la douleur était présente pour moi à tout instant, j’imaginais la sienne sans difficulté. J’essayais d’écarter encore une fois cette inquiétude et retourna sur le sujet précédemment évoqué.

    « Ça doit être donnant-donnant. Si je te fais un quelconque massage, tu dois aussi m’en faire un en retour. J’espère que tu es doué de tes mains… » terminais-je alors qu’un fin sourire se dessina sur mes lèvres. Je n’étais pas experte dans le domaine, mais j’aimais masser, et ce n’était pas bien compliqué de toute manière.
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MessageSujet: Re: Travaillons, travaillons... que faire de mieux ? [Livre I - Terminé]   Travaillons, travaillons... que faire de mieux ? [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptyDim 13 Oct - 18:44

    La douleur se faisait sourde dans mon épaule, et si je voulais être honnête je devais bien avouer qu'elle l'était aussi dans ma jambe, au niveau de mon mollet. Là où une balle m'avait frappée. Heureusement que la troisième en plein torse avait été arrêtée par le pare balles, sinon je ne sais absolument pas ce que je serais devenu avec le temps ! Un petit vieux. Clairement. Je me reposais et j'en ressentais le besoin, car je savais que les choses seraient encore difficiles les semaines à venir, et que je devrais prendre garde jusqu'à la fin de mes jours. Quoiqu'il en soit, je ne voulais pas inquiéter Eléanore avec mes tribulations et surtout, avec des ennuis de santé. Pour quelqu'un d'aussi impacté qu'elle il était facile de s'inquiéter. Je ne montrais donc rien, cachant ce que je sentais le plus possible et le gardant pour moi. En particulier parce que je n'étais pas quelqu'un qui montrait beaucoup de sentiments, d'émotions, de ressentis, et je voulais donc conserver cette forme de pudeur que je masquais sous un masque d'acier impénétrable. Je ne voulais pas en arriver à me laisser percer à jour. Je savais très bien que si Eléanore voyait à l'intérieur de mon âme, elle en ressortirait choquée, transformée. Elle s'imaginait sans doute que j'avais beaucoup d'humanité enfermée à l'intérieur. Je ne voulais pas qu'elle se rende compte que j'assumais pleinement la mort des personnes que je décidais de tuer ou de porter la responsabilité de l'assassinat. La guerre n'était jamais qu'une occasion de pratiquer le meurtre à grande échelle. Je me demandais comment je me gèrerais moi même si je n'avais pas de conflits dans lesquels évacuer toute la noirceur qui m'habitait, que je mettais au profit d'une intelligence et d'une acuité tactique des plus élaborées. C'était ce qui faisait de moi un bon soldat. J'étais parfois travaillé par mes cauchemars, mais pas par remords ou regrets. Je l'étais parce que je savais que j'étais un fumier, et j'avais bien conscience de ce qui m'attendrait une fois que je passerais de l'autre côté.


    Difficile de penser à ce genre de choses morbides quand on avait une femme magnifique contre soi, sa poitrine chaude contre les cicatrices qui striaient mon corps. J'étais forcément accaparé par d'autres formes de pensées. Ce que ne savait sans doute pas Lén, c'était que j'étais totalement hermétique aux compliments. Je souriais néanmoins.



    | C'est une vraie bombe sexuelle qui me dit ça. C'est pas étonnant qu'il y ai des tensions en ville. Entre toi et toutes les autres gonzesses u secteur, je reste sur le cul qu'on ai pas plus d'emmerdes avec les mecs. Entre mes hommes qui ont pas l'habitude d'opérer dans ce genre d'environnement et les civils désespérés... Fais gaffe à toi, quand même. |


    Je me tournais vers elle quand elle rit et but à ma flasque.


    | Une vraie petite délurée... Mais ouais, c'est ma réserve. T'as pas idée du nombre de pécos du coin qui a de l'eau de vie à la maison et qui s'en sert comme monnaie d'échanges. |


    Je venais de lui révéler que même ici et même maintenant, je continuais toujours mes petits trafics. Certains voyaient cela comme de la corruption, d'autres comme de l'autoritarisme militaire. Moi j'appelais juste ça mon petit business ; partout où j'allais il y avait es choses à échanger, à monnayer ou à acquérir. Je répondais à son sourire par un autre, nettement plus... Vicieux.


    | Qui a dit que j'utiliserais mes mains? |
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MessageSujet: Re: Travaillons, travaillons... que faire de mieux ? [Livre I - Terminé]   Travaillons, travaillons... que faire de mieux ? [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptyLun 14 Oct - 16:29


    La chaleur de mon corps diminuait de plus en plus, pour sentir très nettement le froid de cette usine m’envahir. Un frisson parcourra mon dos, puis d’autres régulièrement même si la chaleur du corps de Philippe me réchauffait en partie. Pas assez à dire vrai tandis que toute les parcelles de mon corps se détendaient et que toutes les cellules avaient un degré d’excitation bien moindre. Je reprenais un peu possession de mon corps, retrouvant aussi un peu la réalité. Dans quel pétrin je m’étais fourrée peut-être, encore une fois, mais pour l’instant ça me permettait d’oublier pas mal de choses sombres auxquelles je voulais m’écarter. Quand nous avions nos pulsions, il n’y avait plus rien d’autres. Je le voulais lui et lui seul, qu’il n’appartienne qu’à moi. Je souris intérieurement alors que je n’avais jamais imaginé avoir un côté possessif.  Peut-être était-ce la guerre qui me changeait. Sans nul doute. Pour continuer dans mon avancée il me fallait quelqu’un sur qui me reposer. J’avais fait un choix, j’espérais qu’il soit le bon. Auquel cas je ne m’en prendrais qu’à moi-même.
    Je lui fis un sourire alors qu’il m’appelait  bombe sexuelle et répondait à mes compliments. Je ne savais guère si ça le touchait, mais il m’était plus facile de lui parler désormais. Ou du moins plus facilement pour certains sujets, tandis que d’autres restaient à l’écart encore.

    « Et bien apparemment je ne suis pas si sexy que cela. Et le fait de m’habiller avec des vêtements trouvés ou donnés ne fait que ternir ma féminité. C’est pas plus mal. Mais je fais attention, car je suis vraiment… vulnérable. » lui répondis-je d’un air peu enjouée.

    C’était vrai, je ne savais ni me défendre ni riposter ni rien du tout. Il me restait juste la fuite dans ce cas et je doutais d’avoir le souffle pour cela, autant que la force physique d’ailleurs. J’étais quotidiennement épuisée, et pour tenir je laissais de côté cette fatigue pour continuer à avancer tout simplement. Je savais que je pouvais être violente et agressive, je l’avais déjà prouvée ici-même et Philippe avait été là pour l’observer, mais à chaque fois il m’avait maîtrisé. C’était ce qui me faisait peur et me rappelait que fort bien mon impuissance.
    Je sentais encore ma gorge brûlée par l’alcool. Il fallait dire que je n’étais pas habituée, j’avais arrêté de me noyer dans l’alcool quand j’avais réussi à m’ouvrir le bras après qu’un connard m’avait fait tombée. C’était quelques jours après mon arrivée et déjà j’avais eu des emmerdes. A croire que j’attirais tout ce qui était néfaste et calamiteux. Je me demandais comment je pouvais être encore vivante aujourd’hui. Peut-être mon heure se rapprochait-elle dangereusement. Auquel cas je profiterais au maximum, et cela voulait dire de Philippe également. Même s’il fallait que je le prenne en otage pour le voir.

    « Si en fait je m’en doutais. Mais toi à ce que je vois tu préfères la boire… »

    Je laissais en suspend ma phrase alors que ma tête vint se reposer sur son épaule. Je sentais la fatigue me reprendre brusquement. Mes yeux me piquaient, mes doigts me brûlaient et mon flanc me tiraillait. J’avais l’impression de me reconcentrer sur toutes les douleurs que je pouvais ressentir. Je n’étais plus sur mon petit nuage... Un rire m’échappa et je fis mine de ne rien comprendre alors que son sourire que j’aperçu du coin de l’œil me disait tout.

    « Et tu utiliserais quelles autres parties de ton corps ? »
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MessageSujet: Re: Travaillons, travaillons... que faire de mieux ? [Livre I - Terminé]   Travaillons, travaillons... que faire de mieux ? [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptyMer 16 Oct - 9:44

    L’ambiance commençait forcément à rafraîchir vu l’endroit dans lequel Eléanore et moi nous nous trouvions actuellement. Il semblait aussi compliqué de pouvoir se réchauffer sans passer par le déprimant épisode du rhabillement ; nous allions finir par attraper une saloperie en restant ainsi, nus comme des vers. Pourtant, je ne souhaitais pas remettre tout de suite mes vêtements, parce que cela finirait d’enterrer ce moment particulier et me ferait revenir dans la posture d’un commandant militaire en zone de guerre et ayant les pires difficultés à maintenir un semblant de cohésion des différentes catégories d’acteurs sur le terrain. Je sentais le corps d’Eléanore frissonner, et je ne pouvais cacher mon intérêt pour son corps voluptueux dans le moindre de ses gestes esquissés. Je devais prendre garde ; si je m’attardais trop sur ce que nous venions de faire, et ce que nous serons sans doute amenés à refaire dans le futur, j’allais forcément perdre en efficacité, en concentration sur le terrain. J’espérais que tant d’attirance n’allait pas finir par me rendre bêtement idiot comme tous ces crétins en adoration devant leur femme, pour la simple et bonne raison que dans une immense majorité des cas les idiots finissaient souvent par mourir de façon brutale et prématuré. Funeste destin auquel j’essayais tant bien que mal de résister, ne supportant pas les niaiseries et toutes les conneries de ce genre. J’espérais que la nature particulière de ma relation avec Eléanore allait me préserver de ce genre de régression mentale. J’essayais d’évoquer avec elle un sujet plutôt sombre, voir carrément cruel. Etre une femme n’était pas facile dans notre monde, et en être une dans les circonstances actuelles l’était encore moins.


    | Oui, tu l’es. Mais pas pour les raisons que tu penses. On m’a raconté des histoires sur ce qu’il se passait sur les routes. Ce qu’il se passe invariablement dans le genre de merde qu’on traverse. Des mecs pètent les plombs et font n’importe quoi. Fais attention où et quand tu sors, et avec qui. Et s’il le faut, je te donnerais un flingue pour te protéger. |


    Sacrée responsabilité que je prenais là en armant une civile, alors que j’avais forcément conscience de l’impact limité de cette mesure alors qu’en parallèle la situation explosive à Louisville pouvait encore se renforcer avec le scandale d’un militaire qui tringle les civils et les armes dans le plus grand secret pour qu’elles puissent se protéger des autres, qui, démunis, n’avaient rien pour se défendre. Super publicité ; il fallait donc que j’y aille doucement, en prenant des pincettes. Je ne voulais pas commettre le moindre impair qui pourrait m’être fâcheux, dans toute cette histoire.


    | Oui, parce que ce n’est pas ça que moi j’échange. |


    Je n’en disais pas plus ; Eléanore n’avait pas besoin de savoir ou de s’impliquer dans les petits trafics que j’organisais presque par habitude, par besoin psychologique. Difficile tout de même de résister à sa propre nature, n’est ce pas ? J’haussais les sourcils à sa question suivante.


    | Veux tu vraiment un dessin ? |


    Je me redressais sur le côté, quittant la chaleur rassurante de son propre corps et attirant à moi mes vêtements et les éléments de mon uniforme jetés pêle mêle sur le côté.


    | Le massage va devoir attendre ; on devrait se rhabiller ou on va finir par se faire surprendre. |

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MessageSujet: Re: Travaillons, travaillons... que faire de mieux ? [Livre I - Terminé]   Travaillons, travaillons... que faire de mieux ? [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptySam 19 Oct - 16:46

    Le fait qu’il confirme mes dires ne faisait que me sentir encore plus mal. Je le savais que j’étais vulnérable, il me l’avait lui-même prouvé en me maîtrisant à plusieurs reprises. J’étais faible et sans défense, c’était affreux lorsque j’y pensais. Si un homme me prenait pour victime, je ne pourrais rien y faire. Cela mettait un froid tout à coup. Non pas que ses mots me faisaient réaliser la dure réalité, non, mais cela me faisait mal de penser à différentes scènes dans ma tête. Tout un tas de possibilité, dont le viol qui en faisait partie, de même que la torture ou toutes ses choses si morbides. Je chassais rapidement ses pensées qui ternissaient mon humeur alors que j’étais plus qu’heureuse d’être dans ses bras. Je ne voulais pas affirmer ses dires, mon regard en disait déjà bien long sur ce que je pensais. Par contre, j’avais bloqué sur sa dernière phrase. Un flingue ? Il me donnerait un flingue ? Mais savait-il seulement ce qu’il me proposait ? Oui, c’était certain. Mais c’était étrange qu’il me le propose au vue de ce que j’avais fait. Je l’avais un peu pointé, même si je n’aurais pas pu tirer, mais l’avais braqué. Etait-ce pour cela qu’il souhaitait m’en offrir un ? Je ne savais même pas si ça m’aiderait à me sentir mieux. Et si on l’utilisait contre moi ?

    « Je ne sais pas si ça m’aiderait. Je ne suis pas experte dans les armes à feu… »

    Ca ne devait pas être bien compliqué, mais je ne pouvais pas m’entrainer, à défaut d’avoir un stock de balle illimité. Donc je devais me débrouiller ? Je ne savais encore si ça m’aiderait et si elle me serait utile. Comment bien la cacher ensuite ? Que de questions qui trottaient dans ma tête, alors qu’il y avait quelques semaines, je lui aurais dit oui sans hésitations ; et ce serait plus moi qui serais venu le voir d’ailleurs.

    « De même que je ne suis experte pour déchiffrer les gens. Il y en a certains que j’évite évidemment, suite à une première rencontre, mais… »

    Je soufflais, même ici nous n’étions pas en sécurité et ça m’effrayait. Je n’étais pas douée pour cacher ma peur.

    « Je ferais attention, ne t’en fait pas. »

    Je lui souris et reposa mes lèvres sur les siennes pour un baiser furtif. Sa réponse quant à son petit trafic me laissa muette. Je ne souhaitais pas savoir ce qu’il échangeait, il faisait ce qu’il voulait après tout non ? Je supposais que c’était des choses peu importante, quoi d’autre sinon ? Je lui fis un large sourire alors qu’il répondait à ma question volontairement naïve. Il se leva et je m’écartais alors que je l’observais prendre ses vêtements sans un mot. Je l’observais se rhabiller, voulant encore profiter de voir son corps nu avant qu’il ne soit totalement vêtu. Je décidais alors de faire de même, enfilant mes sous-vêtements avant de rapidement me rhabiller. Je ne souhaitais guère qu’on nous surprenne non plus, mais le fait de savoir que tout était fini me peinait un peu. Je revenais à la réalité. Ressentait un peu plus mon corps fatigué, je me demandais encore comment j’avais pu trouver la force de faire l’amour, par deux fois en plus ! Ça avait été bon…
    Je me rapprochais de lui alors que nous étions tous deux habillés, je kidnappais son cou et emprisonnais de nouveau ses lèvres pour un nouveau baiser langoureux. Je m’écartais après un moment et le regardais dans les yeux. Je le poussais alors avec un petit sourire.

    « Aller va-t’en, sinon je pense bien te kidnapper de nouveau… »

    Puis je lui montrais mon dos et me dirigeais vers la grande bassine où des vêtements étaient restés depuis tout à l’heure. Je plongeais mes mains dans le liquide et grimaçait alors que je réalisais de nouveau que mes mains étaient attaquées par le produit.
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