Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Nous sommes actuellement, en jeu, pendant la DEUXIEME QUINZAINE de FEVRIER 2013.
[La météo ici ]

Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Invité
Invité



MessageSujet: Envie de m'offrir un bouquet ? - [Livre I - Terminé]   Envie de m'offrir un bouquet ? - [Livre I - Terminé] EmptyJeu 14 Mar - 23:30

    Je n'avais jamais mis les pieds ici mais finalement chez la fleuriste ça sentait bon, même si à force la pauvre n'aurait plus de fleurs à proposer sans doute avec les rationalisations que nous avions pu mettre en place. Au pire, elle pourrait nous faire de beaux pots pourris avec tout cela. J'avais donc donner rendez-vous à Raulne devant la boutique, histoire que cela passe un peu inaperçu, mais pas trop quand même. A cause de l'autre mâle qui n'avait pas pu tenir sa queue entre ces jambes, nous n'avions pratiquement plus de crédits auprès de la populasse locale. Et cela m'énervait doublement car déjà que je n'étais pas prise au sérieux, avec cette histoire c'était encore pire mais je ne pouvais pas y faire grand chose. Cela fait donc à présent 2 semaines que tout a commencé et donc un ou deux jours de moins que nous sommes ici mais déjà les temps sont durs. Les bombes sont tombées et depuis, et bien, plus rien ou presque, nous n'avons pas tellement d'informations. Bertin a réussi à capter un message : « Percée ennemie sur Trajan 6/70 direction SSE. Blindés 18, Infanterie 6. Repli sur ligne SSV/SME. » Qu'est ce que me putain de message voulait dire ? Je n'en savais strictement rien. Heureusement, ou pas d'ailleurs, ce message avait du sens pour lui. L'ennemi semblait être à l'est de la ville mais où exactement ? Impossible de savoir, et je détestais cela, encore plus que la drague lourde et pas très maligne de Bertin lui-même.

    Il ne fallait pas non plus alerté la population surtout depuis que le laitier s'était fait exploser avec son camion. A croire que le peu de lait qui restait à l'intérieur aurait pu exploser et raser la ville. Je vous jure, si j'attrape un de ces jeunes pilotes qui a fait exploser le camion, je lui ferrais bien avaler ces burnes. Bref, je ne savais pas pourquoi je pensais à tout ça. Sans doute que j'attendais Raulne pour que nous puissions parler sans la pression du reste des soldats et que les habitants voient que nous étions en train de protéger la ville, que nous étions en train de cogiter pour essayer de leur sauver leur pauvre cul. Raulne arrivait au loin, du moins je voyais une silhouette lui ressemblant, nous allions pouvoir parler roses et bouton d'or à présent.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Philippe Raulne

Passeport
Possessions:
Chances: 1
Richesses: 35
Philippe Raulne
Seule la Mort met fin au Devoir
Messages : 5531
Membre du mois : 113
Célébrité : Christian Bale
Localisation : Louisville depuis peu
Age : 34
Crédit : Torben
Emploi : Lieutenant
Caractère : Exécrable
Vos Liens :
Spoiler:




MessageSujet: Re: Envie de m'offrir un bouquet ? - [Livre I - Terminé]   Envie de m'offrir un bouquet ? - [Livre I - Terminé] EmptyJeu 14 Mar - 23:46

    Les choses allaient vraiment de mal en pis. Je me retrouvais bloqué, isolé, dans un patelin qui semblait se trouver droit sur le chemin d'une offensive ennemie. Je n'obtenais des informations que par erreur presque, et celles ci pouvaient très bien être erronées tant leur code et leur chiffrage était étrange et ancien. Je ne savais pas trop à quoi m'en tenir. Je ne savais rien, et ça avait le don de m'exaspérer. Au regard du peu d'infos dont je disposais à cet instant précis, j'avais pris la seule décision possible dans ma position qui n'impliquait ni un repli, ni une attaque à l'aveugle. Je consolidais la position avec la main d'oeuvre civile et avec les soldats sur place. Creuser des tranchées, des casemates et des postes d'observation était à l'école de guerre une tactique vétuste que l'on n'utiliserait plus qu'en cas d'engagement majeur qui n'était d'ailleurs pas sensé se produire avant plusieurs années, à moins d'un « épisode de grave instabilité dans l'Europe ou dans le Monde ». Ces connards ne s'étaient pas gouré. Attaque nucléaire était sans doute égale à l'instabilité pour ces pauvres cons de planqués... Alors, on s'enterrait. A chaque croisement, à chaque accès de la ville, on avait creusé des trous individuels et des tranchées de tir. Rien de formidable, juste de quoi établir quelques positions bien à couvert et renforcées, de sorte à surveiller quiconque viendrait toquer à la porte, et aussi pour se rendre compte de la force d'un adversaire qui aurait le cran de nous attaquer. Ce qui, en l'occurence, ressemblerait plutôt à l'entrée d'un loup dans une bergerie. Je savais bien que les choses allaient encore devoir empirer avant d'aller mieux, mais je n'avais de cesse de trouver des solutions pour essayer de rendre les choses plus vivables, et le cas échéant de permettre une résistance formidable avant de devoir s'effondrer sur le sol national. Peu importait l'issue, nous ne nous y précipiterions pas sans préparation et sans nous battre jusqu'au bout. Du moins osais je l'espérer...


    On m'avait dit que Bandat voulait me voir. Pourquoi ? Je n'en savais rien. Elle n'était pas de quart aux postes de surveillance à cette heure ci. Comet n'avait rien laissé transparaître dans son ton ou dans sa voix alors qu'il m'avait annoncé la nouvelle, tout le contraire de Bertin qui n'avait pas pu s'empêcher d'afficher un sourire grivois. De quoi voulait me parler la tireuse d'élite ? De la mission ? De son évolution ? De ses ragnagnas ? Peut être souhaitait elle remettre en question ma stratégie ? Auquel cas, elle se heurterait à un os et à un sacré. Je ne savais jamais trop à quoi m'attendre avec elle, ce qui était certain, c'était qu'elle m'attirait et qu'elle foutait le bordel dans mon unité. Je me dirigeais vers le lieu où elle m'attendait. Un fleuriste. Du diable si j'y comprenais quelque chose. Je n'avais aucune envie de me retrouver dans un coin qui schlinguait la fleur pourrie... En arrivant, je dévisageais la jeune femme.



    | Bandat. On m'a dit que tu voulais me voir. Qu'est ce qu'il se passe ? J'ai pas une minute pour lambiner, hein, j'te préviens, y'a pas intérêt à ce que tu m'aies dérangé pour rien. |
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Invité
Invité



MessageSujet: Re: Envie de m'offrir un bouquet ? - [Livre I - Terminé]   Envie de m'offrir un bouquet ? - [Livre I - Terminé] EmptyMar 26 Mar - 16:03

    J'avais fait passé le mot comme quoi je voulais voir Raulne, et le mot était apparemment bien passé, cela m'arrangeait quand même grandement, je n'allais pas resté ici alors que je pourrais tranquillement me reposer chez moi. Mais chez Yvette c'était bien mieux. On pourrait nous voir, voir que nous ne faisions pas des choses inutiles. Bref, je le laissais donc arrivé jusqu'à moi, il ne semblait pas être dans de très bonnes conditions pour parler mais je m'en fichais pas mal. Je lui faisais toujours ce petit regard aguicheur qu'il aimait tant même s'il ne pouvait me le dire ouvertement. Il était venu, il ne voulait pas être venu pour rien.

    " Lieutenant ! Il faut qu'on parle de tout ces étrangers qui sont arrivés récemment. Je ne sais pas si vous les avez vu, mais ils semblent être d'origine russe, hormis le gringalet que j'ai repêché à la cascade. Il va falloir se méfier de ces gens là, je ne suis pas certaine qu'ils sont là pour notre bien. Peut être que ce sont eux qui ont ordonné le bombardement du camion du laitier. "

    Comet avait bien dit que ces étrangers russes étaient des touristes mais je n'en croyais pas un strict mot. Tout ce que nous étions en train de préparer pouvait être mis à mal de l'intérieur de la ville, et non pas par des citoyens ne respectant pas les quotas de nourritures, de gaz et j'en passe mais par des étrangers venus nous infiltrés de l'intérieur. Je ne le sentais pas bien du tout et justement, j'étais en train d'en observer un tranquillement devant chez Yvette pendant mon temps de libre. Je ne sais pas si je commençais à devenir parano mais pour moi, l'ennemi n'était pas à notre porte, il venait de rentrer sournoisement. Peut être que le message radio intercepté n'était qu'un leurre, je commençais à le croire de plus en plus. La situation devenait de plus en plus compliquée et difficile. Dans 2 mois, il nous faudrait nous entre-tuer pour pouvoir survivre. Je ne comprenais pas Raulne, nous n'avions qu'à aller plus au Nord, ou je ne sais trop où, pas besoin de rester dans ce trou à rats, mais bon, je n'allais pas m'amuser à contredire sa stratégie, je tomberais sur plus fort que moi, sur du béton armé.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Philippe Raulne

Passeport
Possessions:
Chances: 1
Richesses: 35
Philippe Raulne
Seule la Mort met fin au Devoir
Messages : 5531
Membre du mois : 113
Célébrité : Christian Bale
Localisation : Louisville depuis peu
Age : 34
Crédit : Torben
Emploi : Lieutenant
Caractère : Exécrable
Vos Liens :
Spoiler:




MessageSujet: Re: Envie de m'offrir un bouquet ? - [Livre I - Terminé]   Envie de m'offrir un bouquet ? - [Livre I - Terminé] EmptyDim 31 Mar - 16:31

    C'était vrai. J'étais d'une humeur déjà bien peu amène en temps normal, quand nous étions en casernement dans le sud ouest, et pis encore en opération. Je ne tolérais pas le moindre contretemps ni la moindre erreur au sein des hommes que je menais au combat. Cette discipline des rigoureuses, je l'imposais à tous pour plusieurs raisons. La première bien sûr, était que l'on ne pouvait être efficace en n'étant investi qu'à moitié. La seconde était que mes hommes ne donnaient le meilleur d'eux mêmes que sous la pression la plus terrible. Et qu'enfin, cela me poussait moi même qu'à plus de sérieux dans mon travail, cela me forçait à réfléchir et entrevoir les différentes possibilités qui s'offraient à moi pour choisir la meilleure. C'est pourquoi je me montrais aussi brusque avec Bandat. Pour ça bien sûr, et aussi pour le fait qu'elle était une femme dans un univers d'hommes, et donc qu'elle cherchait par là même un destin plus compliqué que pour les autres. Qui plus est, j'appréciais autant que je détestais ce sempiternel regard de chienne en chaleur qu'elle m'adressait à chaque fois que j'arrivais. J'aimais cette attention purement et simplement parce que cela me flattait l'égo ; je ne devais pas être si repoussant que cela pour attirer une femme dure et forte comme elle même se trouvait l'être. La jeune femme m'interpella quand j'arrivais, mais sans me saluer. Comme bien trop souvent à mon goût. Elle se croyait toujours dans ces films modernes sur les américains qui saluaient jamais les officiers. Je ne faisais pas pareil qu'eux. La discipline, encore et toujours. Un minimum de respect entretenait la crainte du chef. J'écoutais cependant ce qu'elle avait à me dire.


    | Tu salues quand je me pointe, sniper. Ou alors t'as une crampe aux bras ? |


    Je lui jetais mon propre regard sempiternel à moi, un regard empli de colère, de frustration, et de menaces sourdes.


    | Deuxio, je me suis occupé moi même de l'interrogatoire des Popov. Ils ont l'air correct, ils avaient pas d'armes, et leur putain de version des faits tenait la route. Comment ils auraient pu bombarder le camion de ce couillu de laitier ? Ils ont rien qui puisse guider un tir. A moins qu'ils l'aient caché dans les environs... mais Comet n'a rien trouvé. On doit renforcer notre position, on est isolés, sans ordre valide, et le son du canon nous indique qu'on est sur la trajectoire d'une offensive. |


    Je me sortais une clope. Une des dernières. Lui en tendais une. Peut être pour atténuer mon sale caractère.


    | T'as autre chose à me dire, Bandat? |
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Invité
Invité



MessageSujet: Re: Envie de m'offrir un bouquet ? - [Livre I - Terminé]   Envie de m'offrir un bouquet ? - [Livre I - Terminé] EmptyJeu 11 Avr - 13:46

    Bon Raulne ne semblait pas être de bonne humeur mais l'était-il depuis qu'il avait essayé de recruter la populasse pour grossir nos rangs ? Non, depuis ces incidents, il était toujours en pétard, et ça ne s'arrangerait pas, jamais. De toute façon, nous faisions des choses pour essayer de rassurer ces péquenauds mais bon, ils ne nous faisaient assurément pas bien confiance. Nous faisions de notre mieux, et quoi de plus merveilleux que de faire un mini concile à bulle au milieu de la ville ? Ouais en voyant arrivé de loin Raulne, je n'étais pas persuadé que mon idée était bonne, surtout qu'il avait apparemment tout prévu à ce que je lui dirais comme s'il savait que j'allais lui parler de ça. Il arrivait donc à ma hauteur et je ne le saluais pas comme souvent, j'étais un peu laxiste à ce niveau, je dois bien l'avouer mais je trouvais que ça ne servait à rien dans des temps comme ça. Pourtant, il ne manqua pas de me le faire remarquer et je m'exécutais aussitôt. Je ne voulais pas qu'il se fâche plus que de raison pour une chose aussi insignifiante. Il répondait donc ensuite à ce que je lui disais, les Popov avaient l'air corrects et ça ne me satisfaisait pas du tout. Leur version tenait la route. Ils n'avaient pas pu faire exploser le camion du laitier et c'était bien le seul point où j'étais d'accord à 100% avec lui. Il me tendit une clope que je ne prenais pas.

    " Gardez là pour vous, je peux m'en passer. En tout cas, je ne suis pas convaincu par ces russes, je suis sur qu'ils préparent un coup foireux dans notre dos. Leurs tête ne me reviennent pas, et le fait qu'ils sont l'air correct ne me parait pas suffisant non plus. Je sais que nous n'avons pas tellement de temps à perdre mais je n'arrive pas à leur faire confiance. Vous leur faites confiance vous ? "

    Oui, je n'avais pas tellement d'autres arguments à lui donner là comme ça, mais je n'arrivais pas à leur faire confiance, je sentais qu'ils pouvaient être des agents du KGB, enfin je ne sais même plus comme ça s'appelle à présent mais leurs tronches ne me revenaient pas, et quand c'était ainsi, ça ne le faisait pas. Je ne sais pas, en général, j'avais toujours raison. Je me souviens, un soldat avait un tronche que je n'aimais pas avant d'arriver dans l’escadrille de Raulne et le type a déserté à sa première permission.

    " Qu'est ce qui ne nous dit pas qu'ils sont des éclaireurs sur cette offensive qui arrive dans notre direction ? Si cela se trouve leur version est justement trop bien rodée pour qu'elle soit véritablement exacte, moi ça ne me dit rien qui vaille tout ça. Mais bon, je vous dis ça, mais je ne dis rien. "
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Philippe Raulne

Passeport
Possessions:
Chances: 1
Richesses: 35
Philippe Raulne
Seule la Mort met fin au Devoir
Messages : 5531
Membre du mois : 113
Célébrité : Christian Bale
Localisation : Louisville depuis peu
Age : 34
Crédit : Torben
Emploi : Lieutenant
Caractère : Exécrable
Vos Liens :
Spoiler:




MessageSujet: Re: Envie de m'offrir un bouquet ? - [Livre I - Terminé]   Envie de m'offrir un bouquet ? - [Livre I - Terminé] EmptyMer 24 Avr - 12:59

    Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais le sentiment que Jenna sentait ce que je pensais, qu'elle comprenait profondément mon état d'esprit et tout le reste. Comme si elle me connaissait comme un ami. Ce qui n'était pas le cas. Jamais nous n'étions sortis ensembles, jamais nous n'avions partagé quoi que ce soit en dehors du service. Pourtant, quelque part, je sentais que la jeune femme était comme moi. Quelqu'un de profondément pragmatique et cynique, qui ne s'attachait plus le moins du monde à la beauté de l'existence. Elle refusa ma clope en me disant qu'elle pouvait s'en passer. Moi pas. Pour plusieurs raisons, la première étant que je n'avais pas le choix je me devais de pouvoir trouver un moyen de décompresser. La seconde, parce que je devais toujours me montrer sous mon meilleur jour. Et cloper m'aidant à destresser, cela m'aidait finalement à atteindre mon second objectif. Ensuite, elle me parla de son sentiment vis à vis des russes, de leurs cachotteries selon elle, de tout ce qu'ils faisaient pour s'intégrer ce qui n'était absolument pas quelque chose qui pouvait la convaincre de leur bonne foi et de leur sincérité. C'est alors qu'elle me posa une question que j'imaginais centrale, et qui me fit d'ailleurs réfléchir sur mon propre positionnement. Elle demandait si je leur faisais confiance. Je pris le temps de réfléchir à ça l'espace d'un instant, avant de tourner la tête vers elle, le regard dur. Jenna n'était jamais aussi séduisante que quand elle défendait une cause perdue.


    | Bien sûr que non. Je ne fais confiance à personne. C'était une question piège? |


    Ton plein d'ironie. Elle ne méritait sans doute pas de se retrouver rejetée aussi abruptement, pourtant, il n'y avait pas du tout d'ambiguité dans mes propos et j'entendais qu'elle arrête de remettre en question tout ce que je faisais ou disais, même implicitement. Après tout, remettre en question l'intégration de jeux que j'avais moi même accepté ne revenait il pas au même que me braver ouvertement ? Je continuais de soutenir son regard.


    | Justement. Pour dire ça, ne dis rien. Tu crois vraiment que des russes auraient pu lancer cette offensive ? Pourquoi ici ? Ils auraient pu nous atomiser, je ne dis pas le contraire. Mais pour lancer une offensive majeure au sol, ils auraient eu besoin d'avoir beaucoup de navires déjà en mer avant leur attaque, et n'auraient aucun moyen d'assurer la logistique ensuite. Non, je ne voie qu'un responsable de ce qui nous arrive actuellement. |


    Je me retins un instant de dire ce que je pensais, et finis par le lâcher, faisant implicitement confiance à Jenna.


    | Je crois que ce sont les anglais qui nous attaquent. Comment et pourquoi, j'en sais rien. Mais ils ont les ports, les navires, les ressources. Je ne comprends pas pourquoi ils feraient ça, mais je ne vois pas d'autres candidats... |
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Invité
Invité



MessageSujet: Re: Envie de m'offrir un bouquet ? - [Livre I - Terminé]   Envie de m'offrir un bouquet ? - [Livre I - Terminé] EmptyVen 3 Mai - 16:32

    J'étais à Louisville depuis déjà trop longtemps, je me méfiais de tout le monde, je ne faisais confiance à personne ou presque. Si vous gagniez ma confiance, alors vous aviez fait un très grand pas, mais à part les quelques soldats que j'avais à mes côtés, je ne faisais confiance à personne. Je faisais pleinement confiance à Raulne, en même temps comment ne pas lui faire confiance, c'était mon supérieur hiérarchique quand même. Mais là dernièrement, il y avait eu cette "arrivée" de russes là. Oui, une arrivée, ils étaient au moins 5 ou 6, peut être plus, je ne m'étais pas amusée à compter et je ne les aimais pas. L'ennemi vient de l'est, c'était une chose toujours véridique qu'on m'avait enseigné. Oui, cela vient de la 1ère et de la seconde guerre mondiale, les allemands étaient venus de l'est mais j'englobais tout ces pays là, les russes, les ex-yougoslaves là, et tout les petits pays qui avaient voulu leur indépendance. Là, nous étions dans l'inconnu le plus total et même si leurs histoires semblaient tenir la route, qu'ils étaient plus paumé, que le plus paumé de tous, je n'arrivais pas à leur faire confiance. Je demandais donc directement à Raulne s'il leur faisait confiance. Il se permit le temps de réfléchir, j'eus peur de sa réponse, mais elle fut finalement rassurante. Je le regardais, il me regardait, il me dit donc qu'il ne leur faisait pas confiance. Cette lueur était donc toujours présente dans mes yeux. Ils n'avaient peut être pas fait explosé le laitier avec son camion, pas eux directement, mais peut être leur collègue quelques parts dans le coin, car je doutais que le missile vienne directement de Russie. Remarquez, c'était peut être un avion russe qui avait tirer. Je pensais aux russes, et à ma grande surprise Raulne pensait aux anglais. Je fus étonnée, à moitié seulement. Ce n'est pas parce que j'ai plombé un soldat anglais qui voulait ma peau certes, mais qui était plus paumé qu'autres choses qu'ils sont forcément derrière tout ça. Pourtant, son raisonnement tenait la route. Il avait dans l'idée que ce soit les anglais, mais c'était tout. Il lui manquait des éléments pour savoir cela correctement. Bon d'accord, et qu'est ce qu'on fait dans ce cas ?

    " Ce n'est pas parce que j'ai troué un anglais, il y a quelques jours de ça près de la cascade qu'ils sont forcément responsable de tout ce carnage ambiant. Même si ce ne sont pas les russes qui nous attaquent, même si on ne sait pas qui attaque qui, je ne vois pas d'un bon oeil l'arrivée de ces touristes russes là. Même si tout semble authentique, on a pas de vrais moyens de vérifier. Va falloir garder un oeil et le bon sur leur cervelle. Sinon, les anglais c'est possible aussi ... "

    Je restais sur ma faim, si cela se trouve, ce n'était ni les anglais, ni les russes, ni un autre pays qui attaquait, mais tous en même temps. C'était une guerre mondiale qui n'avait ni queue ni tête, une guerre nucléaire dévastatrice, si dévastatrice qu'on arrivait plus à communiquer via les ondes, quelle qu'elle soit. Je voulais détendre l'atmosphère mais ce n'était pas le moment.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Philippe Raulne

Passeport
Possessions:
Chances: 1
Richesses: 35
Philippe Raulne
Seule la Mort met fin au Devoir
Messages : 5531
Membre du mois : 113
Célébrité : Christian Bale
Localisation : Louisville depuis peu
Age : 34
Crédit : Torben
Emploi : Lieutenant
Caractère : Exécrable
Vos Liens :
Spoiler:




MessageSujet: Re: Envie de m'offrir un bouquet ? - [Livre I - Terminé]   Envie de m'offrir un bouquet ? - [Livre I - Terminé] EmptyVen 10 Mai - 20:13

    Réfléchir à voix haute m'aider à faire le point d'ordinaire. Pourtant, il me semblait clair qu'à cet instant précis cela ne m'avançait pas des masses, j'avais de toute façon l'impression de pédaler dans la semoule depuis le début de toute cette histoire. Qui nous attaquait ? Comment et pourquoi ? Je n'en savais toujours rien, et chaque piste à laquelle je réfléchissais me paraissait plus invraisemblable les unes que les autres. Je n'arrivais tout simplement pas à envisager et à raisonner clairement sur toute la merde qui était en train de nous tomber dessus depuis plus d'un mois. Je n'avais jamais conçu que la paix mondiale pouvait sombrer dans quelque chose d'aussi meurtrier, d'aussi dramatique, d'aussi irréversible. Qui profitait vraiment de tout ce qui était en train d'arriver ? Je savais que certains pays peu denses en termes de populations et bien situés avaient tout à gagner d'un hiver nucléaire suivi d'une période plus chaude, mais cela se passerait sur des années, sinon des siècles. Personne ne raisonnait en termes aussi lointains, personne. Et en plus de ça, comment vouloir préserver le futur de ses enfants en pourrissant celui du monde entier, de sa propre famille actuelle, de ses amis et de ses voisins ? Ca ne tenait pas debout. Je penchais plutôt pour la faillite définitive d'un modèle de vie basé sur l'information. On avait eu des infos contradictoires au début du conflit, et ça avait dû déclencher la panique dans les plus hautes sphères, ce qui expliquait les premières frappes entre pays antagonistes depuis bien longtemps. En cas de pépin, on cogne toujours le premier sur ses voisins les plus belliqueux. La Chine et le Japon. Les deux Corée. L'Inde et le Pakistan, l'Iran et Israel, les Etats Unis partout. Et là dessus, les cyber attaques qui se multiplient, les journalistes qui se gourent, les états majors qui s'emballent. Ca faisait quand même beaucoup de merde en une seule fois. Et ce qui me semblait contredire l'erreur était le fait que nous étions toujours attaqués à l'heure actuelle, sinon pourquoi ces détonations dans le lointain ? Le rythme de l'offensive subie était cependant plutôt lent, ce qui voulait dire que tout n'était pas perdu, qu'on se défendait pas à pas. Je n'en voulais pas spécialement à jenna, c'était un tout qui me faisait perdre les pédales, un tout qui nous faisait tous perdre les pieds, les uns après les autres. Elle m'objecta cependant avec justesse sur mon analyse de la situation, mais s'accrochait plus que jamais aux russes et à cette explication que je jugeais trop simpliste.


    | Mouais... Je suis pas convaincu. Ce serait trop facile. Si les russes étaient coupables, sachant qu'on les suspecterait forcément, je pense pas qu'ils se seraient rendus à nous. En plus, au début de notre putain de manœuvre autour de Caen, j'avais repéré plusieurs cars de touristes d'Europe de l'Est. Par contre ce foutu briton que t'as descendu l'autre jour, ça m'interpelle tout de suite beaucoup plus. Bref, de toute façon, on est sur le cul jusqu'à ce qu'on obtienne quelques informations valables. |


    Je la regardais, et je voyais bien que nous avions atteint un tournant dans la conversation. Ni tout à fait d'accord ni clairement opposés, nous ne savions plus trop quoi nous dire sur le moment.


    | Bon... C'est pas tout ça mais... t'as autre chose à me dire soldat? |


    De but en blanc, comme à mon habitude. Inutile d'y aller par quatre chemins.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Invité
Invité



MessageSujet: Re: Envie de m'offrir un bouquet ? - [Livre I - Terminé]   Envie de m'offrir un bouquet ? - [Livre I - Terminé] EmptyDim 26 Mai - 19:41

    La situation n'avançait pas tellement à vrai dire, nous avions chacun notre point de vue sur cela, nous n'arrivions pas à savoir qui pouvait avoir raison car il n'y avait pas de moyens de découvrir si l'un ou l'autre nous avions raison. Je n'étais pas convaincu par les britanniques. J'en avais bien descendu un quelques jours auparavant mais voilà, un soldat apparemment esseulé ne pouvait pas être représentatif d'une seule nation à mon humble avis. Ces touristes russes me semblaient bien plus suspect mais bon, leurs histoires semblaient être les bonnes. Nous ne pouvions cependant pas vérifier les choses puisque nous n'avions aucune base de données pour comparer cela. Si internet fonctionnait cela aurait été bien simple de vérifier leurs identités, mais si cela fonctionnait, nous ne serions pas ici, nous aurions pu recevoir des ordres et nous barrer d'ici mais non. Nous étions là, et pour le moment nous ne semblions pas près de décamper de Louisville à mon grand désarroi. J'avais comme l'impression de ne servir à rien du tout ici, enfin presque à rien du tout. Il n'y avait pas vraiment de front de combat même si nous avions "fortifier" la ville de façon bien maigre mais c'était mieux que rien du tout. Nous ne pouvions pas faire des grandes murailles de toute façon. Le maire n'en serait peut être pas d'accord, et puis, les habitants nous prendraient pour plus fou que ce qu'ils ne pensent déjà. Je n'aimais pas notre situation, il n'y avait rien d'autres à dire. Raulne était là, notre discussion touchait à sa fin, je le sentais, du moins pour le moment. Il me dit qu'il croyait les touristes mais que le fait que je trucide un anglais l’interpellait bien plus. De toute évidence, il y avait des choses qui échappaient à notre propre jugement, mais après tout, nous avions sans doute raison tout les deux, notre ennemi était inconnu, mais il semblait être partout, il venait de partout, comme si tout cela n'était finalement qu'une guerre intestine. Bon, il y avait ces frappes aériennes, des bombes atomiques ? Oui, mais il ne devait pas y avoir que ça, c'était sur. Je ne répondais donc rien à sa réplique, que dire de plus sans me répéter ? Il me demanda si j'avais autres choses à lui dire. Je devais bien avoir d'autres trucs à lui dire, mais là dans l'instant, je ne voyais plus rien à objecter.

    " Non, je pense que nous avons fait le tour de la question pour le moment lieutenant. "

    Nous étions devant la fleuriste. Cela me faisait rire intérieurement. Ce commerce était bien illusoire en temps de guerre. Elle ne devait plus avoir de fleur fraîche, tout était en train de fâné, un peu comme l'espoir de chacun de voir la situation se rétablir comme avant. Il ne faisait pas de doutes, rien ne serait comme avant, il y aurait une cassure à jamais. Notre vie bien que déjà broyer, briser, plus ou moins violemment selon les personnes le seraient pour le restant de nos jours, encore fallait-il que la longueur de nos jours soit importante ce qui ne semblait pas être le cas.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Contenu sponsorisé



MessageSujet: Re: Envie de m'offrir un bouquet ? - [Livre I - Terminé]   Envie de m'offrir un bouquet ? - [Livre I - Terminé] Empty



Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum