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La Chute

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MessageSujet: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptySam 8 Juin - 15:49



A la guerre, comme à la guerre


Préambule


Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] Lc211

« Aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres à Louisville. Alors que le soleil décline et que la soirée débute, le bruit des vagues s’écrasant sur la plage n’est pas ce qu’il est en temps normal. Des gerbes d’eau jaillissent en plein milieu de la mer et des bruits de moteurs d’avions envahissent peu à peu le ciel. Que se passe-t-il sur les côtes de la ville ? On ne sait pas vraiment encore. Tout ce qui est visible pour l’instant, ce sont des avions bombardant deux navires de guerre qui s’approchaient de la côte française, le « USS Covenaugh », et le « HMS Nelson » . Que font-ils là ? Pourquoi se font-ils attaquer et par qui ? Aucune idée. Tout ce que l’on sait pour l’heure, c’est que les rescapés des bâtiments rejoignent peu à peu la côte… »

Inscrits à cette mission


Sont attendus et autorisés à poster les personnes suivantes
  1. Mathie (responsable de la mission)
  2. Anna
  3. Valentine
  4. JB
  5. Jenna
  6. Martin
  7. Lyra
  8. Elena



Ordre de passage


L'ordre de passage durera une semaine. Vous pouvez poster au maximum deux fois. Dans votre rp, vous devez absolument expliquer comment vous êtes arrivés ici et décrire la situation de votre point de vu. N'oubliez pas de prendre en compte les rps des autres joueurs Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] 4124876892 En cas de questions, envoyez un mp au responsable de la mission Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] 2249642608

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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyDim 9 Juin - 15:42


Si un jour on m’avait dit : Elena, tu connaîtras l’amour et la mort, la lumière et l’obscurité. Mais un jour, tu oublieras tout, et il ne restera que le bleu du ciel dans ton petit esprit. Comment croyez-vous que j’aurai réagi ? « Bien, ce n’est pas un problème, laissez-moi vivre jusqu’à… ». La guerre. Oui, parce que c’est bien de cela qu’il s’agit. Une guerre que personne n’attendait, et qui tue le monde bien avant sa fin naturelle.
Que pouvons-nous faire ? Les grands de ce monde ont décidé de notre fin. Nous n’avons pas le choix, nous ne l’avons jamais eu. Tout ce que nous pouvons faire maintenant, c’est essayer de survivre, pour retarder de quelques semaines l’heure de notre mort. Mais voilà, ce n’était pas aussi simple, il y avait…
Des bruits d’avions.
Mon visage se leva vers le ciel, comme s’il m’était possible d’apercevoir leur source. Peut-être n’y aurais-je pas prêté d’attention si ça n’avait été que le passage d’un avion, venu bombarder une autre ville. Mais des cris atteignaient mes oreilles, et des bombes aussi. Si ma mort était venue, alors il fallait que je lui fasse face correctement.

Tombant à plusieurs reprises, je courais vers la plage, me guidant au son des vagues s’éclatant contre les rochers. Qu’espérais-je trouver là-bas ? La guerre avait simplement atteint nos côtes, il n’y avait rien à voir. Et pourtant, je continuais de courir, les larmes aux yeux à cause du vent, un peu plus près du danger à chaque pas, vers ma mort prochaine.
Pliée en deux, les mains sur les genoux, je reprenais difficilement mon souffle. La mer s’étendait là à mes pieds, je l’entendais et la sentais. Mais qu’y avait-il plus loin, au milieu des eaux ? Que devais-je imaginer un peu plus loin ? Je ne devais pas être la seule à avoir été attirée par les bruits. Mais alors qui pouvait être présent sur cette plage, au même moment que moi ? Je n’étais certainement pas seule, et c’était bien plus effrayant que si je l’avais été.
Qui était là ?
Mes mains se serrèrent au niveau de mon cœur. N’y avait-il pas une seule personne que je connaisse ? et qui puisse m’aider à comprendre ce qu’il se passe ? Je n’aurai pas dû venir par ici. J’étais seule, et je devais me débrouiller, faire face à une situation qui aurait mérité toute mon attention. Mais mes yeux restaient fixés sur l’horizon, sans arriver à voir la moindre chose.
Jamais je n’ai autant regretté d’avoir perdu la vue.


© Never-Utopia
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyDim 9 Juin - 21:27

Ces derniers temps, les jours s'allongeaient, les journées étaient agréables, et une forme de routine se mettait en place. Chaque matin, je retrouvais Alexandre, qui semblait mettre un point d'honneur à m'aider tous les jours, ce que je lui avais dis avait du faire son petit bonhomme de chemin et je n'étais pas peu fière de cela. Alors chaque matin, nous faisons le chemin ensemble et à chaque retour. Il salua ma ponctualité, et je retrouvais son chien Baxter qui semblait s'être accoutumé à ma présence, j'en étais ravie, j'avais l'impression d'appartenir à quelque chose et c'était particulièrement agréable. J'aimais beaucoup de chien, il était une illustration parfaite du type qu'était Alexandre, même si e n'étais pas sure qu'il s'en rende vraiment compte. Je m'agenouillais vers le chien, prenant sa lui caressant le haut du crâne et sous la gueule. Alexandre rappela l'animal au pied et je lui souriais, ravie de voir qu'il était toujours là à m'attendre.

« La ponctualité, c'est mon truc. » répondis-je.

Je regardais devant moi, Alexandre souriait et tout se déroulait de manière stable, routinière, la routine était quelque chose que je ne connaissais pas, du moins pas dans son côté métro boulot dodo, mes entraînements étaient toujours variés, mes spectacles différents, les essayages de costumes passionnants et les représentations grisantes. le bruits des chaussons sur les parquets me manquaient, mais la simplicité de ma vie ici commençait à me plaire, et j'y avais trouvé Alex, qui s'avérait m'être de plus en plus indispensable. La journée avait si bien commencé. Des bruits, des bruits similaires à ceux que j'avais entendu à Rennes, des bruits qui n'annonçait que de la panique, je ne pouvais pas revivre mon exil, je ne pouvais pas revivre le spectacle de Rennes, cette panique, ces gens incapables de réfléchir raisonnablement. Mon cœur loupa un battement, je sentis la main d'Alexandre attraper la mienne, je baissais les yeux et les relevais rapidement, et dans un mouvement de panique, et un manque de concentrations de ma part, je me retrouvais emportée par le mouvement de foule, lâchant la main d'Alexandre. Des bateaux ! Des bateaux sur la côte Criait-il tous, certains se dirigeaient vers leur habitations respectives et d'autre par la mer. Je faisais partie du seconde groupe, incapable de réfléchir raisonnablement, je me retrouvais rapidement sur la côté de nacre à assister au spectacle de la guerre, des avions qui bombardaient les navires de guerre. La guerre était à nos portes et nous n'avions aucun pouvoir, sauf de la subir.

Nous, je. Je restais impuissante face à ce spectacle qui m'arrachait à cette journée si belle. Qu'allions nous devenir ? Louisville, comment avions nous pu penser que nous étions épargnés par les douleurs et l'injustice de la guerre, nous étions stupide, j'étais stupide, naïve et stupide. A quelques mètres de moi, je vis une jeune femme au cheveux bruns, qui semblait bien perdu,les mains sur la poitrine. Je m'approchais d'elle, remarquant des yeux dans le vague, des yeux dans le vide, qui n'avait pas de point fixe, qui ne voyait pas la guerre sur le sable de la plage.

« Je peux... vous aider ... ? Je m'appelle Valentine. »

J'estimais que même si elle ne voyait pas. Elle devait savoir, elle devait comprendre que la tranquilité avait été de courte durée et que la réalité nous avait rattrapée.
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyMer 12 Juin - 21:44

    Il y a des jours que vous détestez déjà rien qu'en vous levant, des journées galères comme vous aimeriez en avoir peur, voir pas du tout. Aujourd'hui était une journée que je sentais encore moins bonne que les autres. Pourtant, depuis que je suis à Louisville, j'en ai connu des journées merdiques, je peux vous le garantir, mais aujourd'hui semblait être une journée comme on les déteste. J'avais mal dormi déjà, et ça, je n'aimais pas. J'avais un sommeil tellement léger depuis que j'étais ici, mais cette nuit, j'avais la boule au ventre, j'avais du me réveiller presque toutes les heures facilement. Bref, la journée commençait mal, très mal. Je décidais de me lever aux alentours des 6h du matin, je n'arrivais déjà plus à dormir alors que la veille j'avais tellement eu de mal à fermer les yeux. Bref, je prenais une douche rapidement, ainsi qu'un petit déjeuner, tout ce qu'il y a de plus basique. Je ne voulais pas trop manger, pour ne pas empiéter sur mes réserves de la journée. Les rations n'étaient pas extensibles, alors j'essayais de manger de façon équilibrée, et en quantité raisonnable. Ce n'était pas simple mais j'y arrivais tant bien que mal. La journée se déroula finalement sans encombres ou presque. Le soleil déclinait alors que je faisais ma ronde. J'allais rentrer lorsque j'entendis des bruits plutôt bizarres venant de la mer. Mais qu'est ce que c'était que tout ce bruit putain ? Des avions, des bateaux à proximité de la plage, non, je ne rêvais pas, des avions attaquaient des navires qui étaient sur le point d'accoster. Je me demandais bien ce qu'il était en train de se passer. Le pire c'est que je vis des personnes sauter à l'eau pour échapper aux bombardements. Ils commençaient à arriver sur la plage. Je me rendais là-bas immédiatement. A quoi est ce que nous avions à faire là ? Des touristes ? Certainement pas. Des militaires, d'autres militaires qui se faisaient attaquer par d'autres militaires. Cette guerre ne rimait vraiment à rien, je ne comprenais que dale mais ça je commençais à y être habituée. Des anglais ? Des arabes ? Des Turcs ? Des américains ? Des russes ? Je n'en savais rien. Et puis pourquoi est ce que ces bâtiments étaient à proximité de nos côtes ? J'étais sur place, je verrais ce qu'en pense Raulne plus tard ...
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyJeu 13 Juin - 15:32

À la guerre comme à la guerre.

Cela faisait un mois que le monde avait connu son sort cruel. Un mois que rien ne pouvait effacer. Il était impossible de revenir en arrière, et maintenant, après plus de trente jours, tout le monde savait que cela n’irait pas en s’améliorant. Les incrédules avaient dû se résigner : la guerre était bien là. Les blessés avaient dû se relever, poser un pied devant l’autre, et continuer à avancer, malgré ce qu’ils avaient vécu. Les réfugiés avaient dû se trouver un lieu où passer leurs nuits. Nuits courtes, pleines de cauchemars. Souvent, au réveil, Annabelle rêvait qu’elle était à Toulouse. Pendant un bref instant, elle avait l’impression d’être dans sa ville natale. Cette demi-seconde s’évanouissait presqu’aussi vite qu’elle était venue, quand elle entendait un bruit peu familier : les craquements de la maison des Fontaine, le bruit de la mer au loin… une ville différente de la sienne s’éveillait à ses côtés. Alors, elle fermait les yeux qu’elle avait ouverts quelques secondes plus tôt, le recouvrant de ses mains, comme pour faire partir cette guerre par la simple pression que cela exerçait sur son visage.

Les journées étaient longues et sans grands rebondissements. Depuis peu de temps, Annabelle était devenue serveuse au restaurant Le Garde Côte, situé en bord de mer. Quelques jours avant de commencer ce nouveau travail, elle avait fait la rencontre d’un militaire, Alexandre Reh, qui lui avait fait comprendre que si elle voulait s’intégrer dans cette ville, elle allait devoir trouver un travail. Elle avait été un instant désemparée, elle avait toujours été photographe et elle ne savait rien faire d’autre. Serveuse était donc presque son unique option, elle qui n’avait aucun diplôme supérieur au bac. Heureusement, le patron du restaurant avait bien voulu l’engager malgré le fait qu’elle n’était pas louisvilloise. Il avait besoin d’un coup de main, et celui-ci pouvait être de n’importe où, il s’en fichait. Elle travaillait là depuis un peu plus d’une semaine maintenant.

Ce samedi 27 octobre s’était déroulé de façon très similaire à la journée précédente. Quelques clients, pas des masses, mais les bassins de pisciculture du restaurant étaient encore bien remplis et ils étaient protégés de tout vol intempestif, ce qui empêchait d’avoir de mauvaises surprises. Elle venait de quitter le restaurant et se dirigeait d’un pas lent vers l’habitation des Fontaine, où elle passait toutes ses nuits depuis son arrivée à Louisville. Soudain, elle redressa la tête d’un geste vif, entendant des bruits anormaux. Dans le ciel, des moteurs d’avion se mirent à vrombir tandis que sur les flots, deux bateaux se faisaient attaquer par les mêmes avions. Qu’est-ce qui se passait ? Annabelle se mit à courir vers la plage, rejoignant par-là d’autres habitants qui avaient accouru avant elle, tentant aussi de comprendre ce qui se passait en ces lieux. Elle vit une ou deux têtes connues parmi la foule, mais pas d’ami potentiel vers qui se diriger pour ne pas rester seule. Alors elle se posta non loin des autres personnes qui regardaient au loin et fit de même. Il lui semblait que des gens sortaient de ces bateaux et tentaient de rejoindre la côte… Mais qu’est-ce qui se passait donc ?

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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyVen 14 Juin - 23:37

- Monsieur le Maire, je tenterai d’aller droit au but, même si tout d’abord, je vous remercie d’accepter de me rencontrer, même si ce n’est pas exactement l’endroit prévu.


Marchant d’une bonne allure à ses côtés, je jetais à peine un regard à la mer, et au banc où j’avais rencontré Léonie pour la première fois. Si j’avais demandé à voir le maire, sans en toucher mot à Raulne soit dit en passant, c’était bien pour lui parler de l’état plus que préoccupant de nos ressources en matériel sanitaire. Ça me gênait presque d’avoir demandé à le rencontrer pour lui exposer notre situation, mais ça valait mieux que de piquer des affaires en douce. Le problème étant qu’avec le départ plus que probable en direction de Cherbourg, on aurait besoin d’un maximum de fournitures. Alors je m’étais décidé, unilatéralement, à contacter Martin Huygues. Evidemment, j’étais censé le rencontrer dans son bureau, mais je l’avais finalement croisé en sortant de l’hôpital, et nous avions décidé de parler en marchant. Le soir tombait déjà et j’avoue que j’aurais largement préféré le rencontrer dans les circonstances prévues : j’aurais pu ainsi déposer tout mon barda qui me pesait, chaque jour, de plus en plus. 


- Comme vous le savez certainement, le Lieutenant Raulne compte rejoindre Cherbourg et les combats. Etant le médecin de l’équipée, je manque de matériel médical, et je sais que la ville en a également besoin, mais s’il y a certaines choses dont vous pouvez vous passer, je pense que cela pourrait grandement nous aider.


Voilà, j’avais su vraiment comment bien parler à des hauts fonctionnaires, mais l’essentiel était dit. Avant qu’il ne puisse répondre, je levais la main à hauteur de mon visage, comme pour me cacher les oreilles de ce qu’il pourrait me dire. Mon visage se tourna en direction des flots, cherchant d’où venait ce petit quelque chose. Le bourdonnement s’intensifia, et j’avais trop d’entraînement pour ne pas reconnaître le bruit d’un moteur d’avion quand j’en reconnaissais un. 


- Attendez, dis-je à voix basse. Vous entendez ça ?


Et je le plantais là. Telle n’était pas mon intention initiale, mais entendre des avions était devenu mauvais signe. C’était totalement paradoxal, nous avions été entraîné avec l’idée de toujours disposer d’une supériorité aérienne écrasante. Désormais, les avions étaient considérés comme hostiles, et on avait de quoi se sentir totalement désarmé. Je fonçais en direction de la plage, apparemment suivi par d’autres curieux, et levais mon arme au loin, pour observer ce qu’il se passait à travers le zoom de ma lunette. La première chose que je vis furent des gerbes d’eaux, autour de formes sombres. Puis les formes se rapprochèrent un peu plus, dévoilant deux navires. L’un battait pavillon américain, l’autre, britannique. Et tous deux étaient en proie à des attaques répétées d’aéronefs invisibles.

Je jurais intérieurement. Qui étaient ces avions ? Ils allaient bien trop vite et étaient bien trop haut pour être identifiables, mais il y avait fort à parier qu’ils n’étaient pas amicaux. Le bruit des explosions était désormais audible, et cela initia le mouvement de panique de la foule, qui se mit à refluer en masse. Le maire. J’essayai de le retrouver du regard, mais c’était peine perdue, désormais. Il y avait trop de monde, trop de badauds observant un spectacle macabre. Désormais bien visibles, les deux navires vomissaient des marins affublés pour certains des gilets orange si reconnaissables, tous se dirigeant vers la plage. Je continuais de jurer, mais à haute voix, désormais.

J’aperçus la sniper Jenna Bandat, mais la perdit aussitôt de vue. Les civils se massaient aux alentours, certains cherchant à rentrer, d’autres à savoir ce qu’il se passait. Quelques civils étaient encore sur les abords immédiats de la plage, et il fallait les faire dégager. Qui que soient les types qui allaient arriver à la nage, ils n’avaient pas besoin d’une foule de citoyens autour d’eux. Je me mis à courir dans la direction où j’avais vu Bandat, pour la retrouver, et je lui criais de loin :


- Il faut installer un poste de contrôle ! Mettre les citoyens à l’abri ! Je préviens Raulne !


Sans attendre de réponse, je retournais sur la plage, me dirigeant à petites foulées vers deux jeunes femmes à l’air perdu -qui ne l’était pas, en même temps-, dans l’intention de les faire bouger de la plage. Nous ne parviendrions certainement pas à tous les évacuer de la zone, mais il fallait faire de la place, pas tous rester au même endroit... C’était le meilleur moyen pour un avion de faire un carton plein, sinon. En chemin, je sortis ma radio, cherchant à joindre le Lieutenant. Je ne pris même pas la peine de vérifier si la connexion était établie tellement j’étais concentré sur le spectacle qui se déroulait sur la mer.


- Mon Lieutenant, ici Talbert, on a des ennuis sur la côte ! Deux bateaux, un US, un Brit, qui se font canarder par des avions non-identifiés ! Les rescapés affluent, pas de contact encore établi ! Chef, on fait quoi ?


J’atteignis enfin les deux jeunes femmes, et essayais de prendre l’air le plus rassurant possible, ce qui n’était pas une mince affaire, compte tenu de mon inquiétude vis-à-vis de la situation.


- Faut pas que vous restiez là Mesdemoiselles, sortez de la plage, mettez vous à l’abris !


S’il y avait un seul et unique point sur lequel j’étais réconforté, c’était que je n’avais pas vu Léonie dans la foule. Je ne savais pas exactement où elle était, mais j’étais presque sûr qu’elle ne se trouvait pas dans les abords immédiats de la côte, et ne viendrait donc pas par ici. Si je comptais bien aller la retrouver dès que possible, elle devait être en sécurité maintenant. C’était tout ce qui importait. En voyant un chasseur fondre sur un des navires, il était clair que, finalement, on aurait pas besoin d’attendre Cherbourg pour utiliser du matériel médical. Et m*rde !
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Martin Huygues

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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyLun 17 Juin - 19:01

Il y a quelques jours de cela, j'avais été contacté par Jean-Baptiste Talbert, le médecin militaire. Il voulait que l'on parle des stocks de médicaments de la ville. Etudiant mon planning chargé, on avait finalement convenu de se retrouver le 27 octobre, un samedi plus calme que les autres jours de la semaine, pour une fois. Mais en passant à côté de l'hôpital pour me rendre au bureau pour le rendez-vous en fin de journée, je l'avais croisé. Décidant de profiter du bon air plutôt agréable pour une fin de mois d'octobre, nous avions discuté en marchant. Cependant, j'avais laissé au bureau le compte-rendu détaillé que j'avais rédigé les jours précédents, pour pouvoir connaître le sujet sur le bout des doigts. Mais en fait, je n'en avais quasiment pas besoin : comme expliqué précédemment, je maîtrisais le sujet. Et puis, sans document, sans preuve, le médecin ne pourrait pas mettre son nez dans mes affaires, là où je ne voulais plus qu'aucun militaire ne vienne m'embêter. Mes dernières rencontres et différends avec le corps militaire m'avaient bien refroidi envers eux. Je n'avais plus envie de négocier.

Alors quand j'avais appris qu'ils comptaient rejoindre Cherbourg, je m'étais senti soulagé. Je trouvais qu'ils nous causaient plus de souci qu'ils ne nous protégeaient. Certains étaient de vrais dangers publics ; d'autres tiraient sans remords sur des civils, et il y avait un violeur parmi eux. Il y avait aussi Czeslaw. Étrange que celui que "j'apprécie" le plus soit aussi le présumé criminel. Une pensée tournoyait en moi, m'empêchant parfois de trouver le sommeil : *Cela pouvait bien être Czeslaw.* Je l'avais défendu parce qu'il me fallait m'assurer son soutien pour rechercher le mari d'Eléanore. Parce qu'il avait un lien avec cette femme qui m'attirait tant. Mais cela pouvait bien être lui, tout de même. Je ne le connaissais pas intimement. Cela pouvait être aussi un civil qui voulait discréditer les militaires et les faire partir de Louisville. Ou un réfugié rejeté qui désirait se venger par tous les moyens, un réfugié devenu fou par les horreurs vues sur la route. Cela pouvait être moi, ayant créé une personnalité de "super-héros" pour oublier mon impuissance et ce sentiment d'inutilité qui me pesait un peu plus chaque jour. Un super-héros dans les bras duquel toutes les femmes se jettent. La fille du fermier se serait débattue mais cela aurait été un jeu ; elle avait envie de se faire sauter par le héros ; c'est ce qu'on voit dans les films.

Ces pensées malsaines que j'entretenais ces derniers jours m'avaient complètement délaissé alors que Talbert et moi approchions de la côte et de la plage en contrebas. Notre discussion m'intéressait au plus haut point. Talbert me surprit en allant droit au but. *En même temps c'est un militaire, il est synthétique, on lui a appris à être économe en paroles et en munitions*.

"Nous avons en effet du matériel en stock, mais les quantités ne sont pas importantes. Je souhaite avant tout les conserver pour notre propre usage. Je suis sûr que vous comprendrez ma position."
Auparavant, j'aurais adopté une attitude beaucoup plus ouverte mais les temps avaient changé. Je ne leur faisais plus confiance pour nous aider. S'ils voulaient se rendre utiles sur le lieu des combats, je ne les en empêcherais pas !
"Dites-moi exactement ce dont vous avez besoin et je verrais ce que je peux obtenir. Il faudra que cela soit fait officiellement car on ne me pardonnerait pas de traiter avec vous en secret."
Si cela s'apprenait... Out, Martin ! Ma côte de popularité m'importait beaucoup et je ne voulais pas être mis sur la touche. Si je négociais avec les militaires, tout le monde le saurait : je leur donnerais juste ce qu'il fallait pour qu'ils ne meurent pas tous stupidement sur la route. Et ensuite, bon vent ! Je fermais mon coeur - ou plutôt mon esprit - à Czeslaw.

Mais Talbert n'accorda pas à ma réponse l'attention nécessaire. Il semblait écouter quelque chose au lointain. Puis après m'avoir demandé si j'entendais cet infime bruit, il se mit brusquement à courir avers la plage.

"Hey ! Qu'est ce que vous faites ?"
Mais il était déjà parti et quand je découvris ce qui approchait de la mer, je compris pourquoi notre conversation ne l'intéressait plus. Au lieu de me précipiter aussi sans raison, j'avançais prudemment. J'observais la situation, bouche bée. Des navires imposants arrivaient vers la plage, non sans difficulté, vu qu'ils étaient bombardés par de petits avions très maniables, au vu des manœuvres compliquées qu'ils effectuaient avec brio dans le ciel chargé de fumée. Les passagers des bateaux sautaient à l'eau avec leurs gilets de sauvetage. Je cherchais Talbert des yeux : là, il criait à une femme blonde quelque chose, puis se dirigeait vers les habitants insouciants qui refluaient maintenant en panique. Moi je restais en haut, n'osant pas bouger. Jusqu'à ce qu'on ait besoin de moi en tout cas. A vrai dire, j'étais tétanisé.
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyMar 18 Juin - 3:01

    Un mois... Un mois depuis le début de tout ceci. Un mois depuis le plus grand bouleversement du siècle. Un mois depuis que le ciel est tombé sur la tête de l'humanité. Et l'humanité justement, parlons-en. Qu'est-ce qu'elle est devenue ? Que reste-t-il des plus grands monuments patrimoniaux de l'histoire ? Que reste-t-il du Kremelin ? Pour Antonin, étrangement, tout cela était sans importance. Son pays pouvait bien brûler dans les flammes de l'enfer, il s'en foutait. C'était son pays qui avait fait de lui le monstre qu'il était. Alors peu importe si la Russie tombait. Ce n'était pas un drapeau que le Moscovite servait, mais bien ses propres intérêts. Pour la première fois de sa vie, l'espion se retrouvait dans une situation où l'on avait réellement besoin de lui. Où il n'était pas une nuisance bonne pour la potence. C'est ce sentiment qu'il cultivait et c'est pour ça qu'il combattrait à mort.

    Sur ces pensées, Antonin se réveillât en sursaut. Il se trouvait dans l'habitation qu'il occupait avec sa collègue Natalya. Et oui... Il faut bien crédibiliser le couple. Il était assis sur un grand fauteuil d'inspiration Louis XV. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que même s'il faut bien donner au couple une certaine crédibilité, il y avait des limites à la proximité. Ainsi, chaque nuits, Antonin dormait sur le fauteuil Louis XV. On pourrait crier au manque de confort pour moins que ça, mais pour un homme qui a passé toute sa vie à dormir sous des ponts directement sur le béton froid, ce siège et son coussin de tissu étaient aussi douillets qu'un nuage. Promenant ses yeux dans la pièce, il s'aperçut qu'il était seul. Un rapide tour de l'habitation lui fit comprendre que sa "femme" était absente. Jetant un oeil dehors, Antonin vit que la journée était déjà bien avancée. Il avait trop dormi... Péniblement, il se dirigea dans la salle de bain et s'approcha du miroir. D'un geste las, il attrapa un peigne qui traînait là avant d'arranger ses cheveux et sa barbe.

    Bref, une journée comme les autres pour le vendeur d'assurances qu'il était. Certes il avait bien un travail à Louisville, mais il ne s'y présentait que lorsqu'il le voulait bien. L'idée de s'intégrer à la communauté ne lui plaisait pas beaucoup. Bien qu'il comprenait l'importance de rassembler des informations, il estimait que le secret lui allait beaucoup mieux. Ainsi, il laissait sa collègue s'occuper de l'intégration pendant que lui-même, le sombre, le mystérieux, se chargeait de l'envers du décors. C'est ainsi qu'il voyait les choses.

    Sortant de la salle de bain, Antonin revint à son fidèle fauteuil. Il se pencha et sembla chercher quelque chose sous le siège. Quelques instants plus tard, il en ressortit une arme à feu de poing, un MP443 pour être précis. Et oui, une vieille manie d'agent secret. Une arme à portée de main en tout temps. D'un geste machinal, le Moscovite dissimula le pistolet dans son jean comme il l'avait apprit avant de prendre trois chargeurs dans la commode adjacente. Depuis le début de la guerre, Antonin n'avait pas tiré un seul coupe de feu, mais ce n'était pas une raison pour ne pas être prêt. Dans cette même commode se trouvait l'arme fétiche du jeune agent. Il s'agissait d'un long couteau d'une vingtaine de centimètres. La garde en bois rainuré introduisait une lame noire affûtée à souhait. Rangé dans son étui de cuire, cet objet faisait la pluie et le beau temps dans la vie de l'espion. Comme à tous les jours, il l'accrocha à sa ceinture. C'était un peu une façon de se sécuriser, je suppose.

    Et le temps passa. Antonin prit une marche dans le village sans trop savoir où il allait. Il rencontra des gens qu'il ne connaissait pas et s'en félicita. Il mangea, but et vécut comme à chaque jours ennuyeux de sa nouvelle vie en France. Bien qu'il tenta d'obtenir quelques informations, la récolte fut plus que maigre. Rien à se mettre sous la dent pour ainsi dire. Alors qu'au loin, le soleil commença à descendre, le Moscovite se dit qu'il devait bien être temps de retourner chez lui ce qu'il fit sans se presser.

    En chemin, il se mit à entendre un bruit. C'était lointain, presque inaudible. Au début, il n'y porta pas attention, mais au fur et à mesure que son intensité augmentait, il n'eut pas le choix de s'y attarder. Plus il se rapprochait, plus le bruit semblait être celui d'un avion. Un chasseur qu'il fallait se fier au son. Bien vite, tous dans les rues se mirent à l’abri en cas de bombardement. La panique gagna la population aussi vite qu'un obèse gagne le dernier gâteau. Septique, Antonin se contenta de s'abriter sous la table d'une terrasse extérieure. Suivirent ensuite les bruits aquatiques. Comme si quelqu'un laissait tomber d'immenses roches dans une eau calme. Cela ne pouvait provenir que de la mer. Mais que pouvait-il bien se passer ? Un attaque ? Non, pourquoi attaquer ainsi un petit village ne contenant qu'une quantité si peu signifiante de ressources. Mais bon, ce n'est pas tous les pays du monde qui ont la même notion "d'utilité".

    Alors que plusieurs personnes se ruaient vers la plage pour connaître la source de ces perturbations, d'autres courraient pour se placarder chez eux. Pendant ce temps, Antonin restait simplement planqué sous sa table. Rien ne sert de courir, n'est-ce pas ? Certes, il aurait pu se mêler à la foule pour passer inaperçu, mais c'est ce que les bombardiers cherchent; des foules. Le Moscovite attendit donc la fin de la cohue avant de se diriger à bons pas vers la plage. En chemin, il prit le temps de s'allumer une cigarette. Même s'il n'en laissait rien paraître, cette situation qui n'avait rien d'habituelle provoquait un certain stress chez Antonin. Cette nervosité, qui venait s'ajouter à la curiosité, nécessitait un certain relâchement et c'est ce que la cigarette provoquait chez lui. Sur sa route, il croisa le maire Huygues qu'il reconnut. C'était, en effet, l'une des rares personnes qu'Antonin connaissait du fait de son statut. Apparemment, lui aussi avait décidé de prendre son temps. Antonin lui accorda un regard respectueux, mais plein d'angoisse. Il avait un rôle à jouer; celui du bon petit agent d'assurances russe qui avait peur des méchantes bombes. Pathétique... Son chemin divergea alors de celui du maire.

    Antonin gagna un poste d'observation un peu à l'écart de la foule. L'endroit était un peu surélevé ce qui lui permettait d'avoir une meilleure vue, l'avantage principal étant toujours de ne pas se retrouver au beau milieu d'une cible facile pour l'ennemi potentiel. C'est là qu'un spectacle grandiose se déroula devant ses yeux. Deux navires, un Britannique et un Américain, essuyaient des tirs aériens.. C'était terrible, bien sûr, mais le Moscovite ne put s'empêcher de trouver cette scène magnifique. Enfin, la guerre dans toute sa beauté. Il ne pensa même pas à rejoindre les autres membres de l'équipe russe. La peur, la curiosité, l'angoisse, le devoir... Antonin ne ressentait plus rien de cela. À présent, il se délectait du "bal de la violence".

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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyMer 19 Juin - 21:53



A la guerre, comme à la guerre


Préambule


Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] Lc211

« Aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres à Louisville. Alors que le soleil décline et que la soirée débute, le bruit des vagues s’écrasant sur la plage n’est pas ce qu’il est en temps normal. Des gerbes d’eau jaillissent en plein milieu de la mer et des bruits de moteurs d’avions envahissent peu à peu le ciel. Que se passe-t-il sur les côtes de la ville ? On ne sait pas vraiment encore. Tout ce qui est visible pour l’instant, ce sont des avions bombardant deux navires de guerre qui s’approchaient de la côte française, le « USS Covenaugh », et le «  HMS Nelson » . Que font-ils là ? Pourquoi se font-ils attaquer et par qui ? Aucune idée. Tout ce que l’on sait pour l’heure, c’est que les rescapés des bâtiments rejoignent peu à peu la côte… Et contre tout attente, dès qu'ils aperçoivent des civils avancer vers eux, ils commencent à farfouiller leur uniforme... Et sortent leurs armes, en visant en direction de cette foule qui pourtant venait leur porter secours...  »

Inscrits à cette mission


Sont attendus et autorisés à poster les personnes suivantes

  1. Mathie (responsable de la mission) (Absente pour l'instant mais toujours joignable par mp en cas de question)
  2. Anna 1/
  3. Valentine 1/
  4. JB 1/
  5. Jenna 1/
  6. Martin 1/
  7. Lyra
  8. Elena 1/
  9. Antonin 1/



Ordre de passage


L'ordre de passage durera une semaine. Vous pouvez poster au maximum deux fois. Dans votre rp, vous devez absolument expliquer comment vous êtes arrivés ici et décrire la situation de votre point de vu. N'oubliez pas de prendre en compte les rps des autres joueurs    Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] 4124876892  En cas de questions, envoyez un mp au responsable de la mission  Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] 2249642608

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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptySam 22 Juin - 22:53


La guerre. La guerre était à nos portes. Cette même guerre qui avait frappé le pays et épargné Louisville jusqu’à maintenant. Ca ne pouvait pas durer, et nous le savions tous. Alors la guerre était arrivée sur la côte sans vraiment nous surprendre. Mais la peur était bien là, dans tous les cœurs. Et c’était cette peur qui amenait les fous sur la plage et cloîtrait les autres chez eux.
J’avais envie de pleurer toute la peur qui broie mon ventre. J’avais envie de crier tout le bruit qui emplit mon crâne. Mais je n’en fis rien. Il fallait garder le dos droit et la tête haute, reprendre son sang-froid. Je ne pouvais pas me permettre de flancher maintenant. Je fis donc le vide le plus complet que je puisse faire en cet instant, pour mettre de l’ordre dans mes pensées. Ou le peu qui me restaient. Le trop plein de bruit envahissait mon cerveau. J’étais comme au bord du vide, à deux doigts de tomber dans les pommes.
Il ne fallait pas que ça arrive.
C’était la même situation que dans les rues, le week-end où tout avait commencé. Les mêmes maux de tête, les mêmes cris, la même terreur, la même panique. A ça près que certains gardaient l’espoir qu’il s’agisse d’alliés. Mais avons-nous jamais eu d’alliés ? Tout était pareil, au détail près que je n’avais plus personne pour qui avoir peur.
J’étais seule.

~ Partir… Vous devez partir !
Je m’étais reprise en main (pour la énième fois depuis mon retour à Louisville), au moment-même où une femme était venue m’adresser la parole. Sur le coup, lui dire de partir m’était apparue comme la meilleure idée. Maintenant que j’y pensais plus sérieusement, il me semblait que j’aurai peut-être dû lui demander de m’emmener avec elle. Le bruit ne me permettait pas de savoir si elle avait fui sous mon conseil, ou si elle était encore à mes côtés. Il me fallait donc réfléchir à ma retraite. Je ne voulais pas avoir affaire à de potentiels ennemis.
Une voix grave s’approchait de moi. J’entendis à moitié les paroles qu’il prononça. Il y avait donc des bateaux attaqués par des avions, comme je le pensais. Et des rescapés qui rejoignaient la plage. Mes mains se pressèrent un peu plus contre ma poitrine. Je ne pouvais pas rester aussi près de l’eau plus longtemps. Le militaire (ses paroles me l’avaient indiqué) s’arrêta à mon niveau et m’avertit que Valentine était toujours là à côté de moi. Son conseil de fuite était intelligent, et je ne manquerais pas de le suivre.
Mais avant ça, je me retournai de nouveau d’où était provenue la voix de la femme.

~ Ne pensez pas à moi, courez plutôt, Valentine.
Alors que j’allais en faire de même, un bruit attira mon attention. C’était un enchaînement de petits cliquetis, grincements, claquements, (appelez ça comme vous voulez), cette sorte de krr krr que l’on entend lors de l’armement d’une arme. La peur fit faire un bond à mon cœur, qui loupa quelques autres battements, coupant momentanément ma respiration. Je voulais fuir, me réfugier sous le grand piano et pleurer silencieusement comme une idiote.
Mais je n’étais plus capable de faire le moindre geste.
Puis mon corps fut pris d’un sursaut, et mes jambes se mirent en mouvement d’elles-mêmes. Je fis demi-tour et courais vers la ville. Peut-être que les autres n’avaient pas encore réalisé les armes pointées sur nos têtes. En tout cas, je ne pouvais pas rester près de l’eau, au risque de me faire tirer dessus.
Ce n’était pas un problème.
La peur rend égoïste et ferme l’esprit à toute réflexion. Ce n’est que lorsque je tombais dans le sable après avoir percuté un homme, que je m’autorisais une pensée pour ceux que j’avais abandonnés devant la mer. J’eus envie de rebrousser chemin pour aller chercher Valentine, et la ramener ici. Mais je n’étais même plus capable de retrouver l’endroit où je m’étais tenue quelques minutes avant. Je ne pouvais plus faire machine arrière, et je m’en sentais coupable.
Elle était venue m’aider et je l’avais laissée seule.
Ma chute avait apaisé de moitié la peur infinie qui brûlait mes entrailles. J’entrepris donc un acte totalement impensable en temps de guerre : m’excuser à celui que j’avais bousculé.

~ Excusez-moi pour ça… Vous ne devriez peut-être pas rester là.

La guerre continuait d’avancer sur la plage, et je ne pouvais même pas imaginer ce qui allait se passer ensuite. Allait-on se faire écraser aussi certainement qu’une botte détruit une fourmilière ? Y avait-il assez de militaires pour contrer l’attaque ? N’y avait-il pas un seul allié dans le ciel ou dans la mer ? Un sursaut m’arracha à mes pensées, et dans un réflexe désespéré, j’agrippai la main de celui qui était là. Etait-ce un coup de feu ? Ou une bombe trop près de la côte ? Je n’en savais rien. J’étais totalement perdue. Et la peur faisait trembler mes membres. D’ailleurs, la main dans la mienne, il me semblait la « connaître »


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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyMar 25 Juin - 12:49

 Nous payions le prix de notre insouciance, comment avons nous pu penser une seule seconde que nous avions été épargnés, je regardais ce qui s'étalais sous mes yeux, avec une sentiment d'impuissance, nous étions en danger et pourtant, j'étais incapable de bouger, la peur me tordait le ventre, paralysait mes mouvements. Les informations s'accumulaient dans mon esprit sans que je sois capable de les gérer correctement, je ne les gérais pas du tout, mon instinct de survie était bloqué sur pause. Ou sur Stop. Je ne savais pas bien à quel moment, j'allais me remettre à réfléchir, à être cohérente, ma prise de conscience était longue, et je ne savais pas du tout quoi faire, c'était la grande question ? Que faire ? Qu'avions nous fait ? Pourquoi ? Qui ? Comment ? D’où viennent-ils ? Qui sont-ils ? Que venaient-ils faire ici ? Autant de questions et aucune réponse. 

Je fus sortie de ma léthargie par des cris, des ordres de militaires, je pris conscience des choses que j'étais venue aider cette femme, et puis d'un coup nous attendions des coup de feux. La première détonation fit l'effet d'une bombe, la foule qui était là par curiosité se dispersa d'un coup de manière désordonnée.  C'était la panique, comme à Rennes, je revivais la même scène. Allais-je devoir partir ? Errer ? Encre une fois, dans le but de trouver un autre endroit, que pouvais-je faire. Alors que j'étais venue apporter mon aide, al jeune femme disparue. En ces temps l'altruisme semblait être une valeur peu à la mode et j'en faisais durement les frais. Peut être était il trop loin pour nous toucher, je n'allais pas m'en plaindre. Il fallait partir d'ici, il fallait arrêter de trop réfléchir, de chercher le pourquoi, parce qu'il n'y avait définitivement pas de réponse satisfaisante. Il fallait quitter la côté, il fallait s'éloigner des plages, j'entreprenais alors de m'éloigner de tout ça, mais j'étais perdue, je ne savais pas quoi faire, Etienne, ou était Etienne ? Et Alexandre ? Que faisait Alexandre ? Pourquoi me retrouvais-je encore une fois toute seule ? J'étais à nouveau perdue, je marchais, m'éloignant des tirs, il fallait que je m'éloigne, c'était mon seul plan possible, c'était le but, me mettre à l'abri. Ne pas chercher à comprendre, sauver ma vie Les gens autour de moi paniquait, et bousculait n'importe qui, moi, y compris, je dus me reprendre à plusieurs fois, car je fus coupée dans mon élan, ballotter à droite à gauche.
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyVen 28 Juin - 15:24

    Je n'aimais pas du tout la situation que nous avions là, devant nos yeux. Elle pouvait dégénérer tellement vite. Je me rendais donc en direction de la plage. Les avions continuaient à bombarder les navires, et des personnes commençaient à affluer sur nos côtes sans demander notre avis. En même temps, si nous avions été dans cette situation, nous aurions sans doute fait pareil mais il fallait gérer la situation, et se muer en leader pour le coup. Est ce que j'avais l'âme d'un leader ? Dans ma tête oui, mais mon corps ne me disait pas la même chose. J'avais une paire de seins, et rien que ça, ça la foutait mal. Personne ne voulait d'une paire de seins comme leader, surtout parmi les militaires, alors je ferrais de mon mieux pour réagir de la meilleure façon, en espérant ne pas tomber sur des cas trop violents. Je me posais tout un tas de questions, encore de nouvelles questions, et toujours pas de réponses, je n'avais pas de chance vraiment car notre situation apportait toujours plus de questions, et toujours aussi peu de réponses. C'était la 3ème guerre mondiale, à n'en pas douter, mais nous ne connaissions pas notre ennemi. Qui était-il ? Aux pluriels aussi cela fonctionnait car je doutais que notre ennemi était une nation en particulier.

    Je me rendais sur la plage, je voyais déjà Talbert sur place, il avait contacté Raulne. Je me demandais bien où est ce qu'il était. Il n'avait rien entendu ici ? Non, mais c'est une blague, c'est ça ? Il est en train de se faire sucer le dard par la Valiosky à tout les coups ! Je me sortais immédiatement cette vision salasse de mon lieutenant pour me concentrer sur le reste. J'allais donc immédiatement à la rencontre de Talbert.

    " J-B, qu'est ce que c'est que ce bordel ? Faut faire évacuer la plage et accueillir les rescapés, enfin ... T'as pu avoir Raulne ? Impossible de le contacter, je crois qu'on est que tout les deux sur le coup ! "

    Et m*rde, ça ne me plaisait pas du tout, mais alors pas le moins du monde. On avait des civils qui semblaient ne pas vouloir déguerpir d'ici. Je ne sais pas comment allait agir les soldats qui arrivaient, mais vu leur situation, ils ne nous prendraient pas pour des amis, j'en avais la certitude, mais que faire ? J'en avais vu au bas mot une bonne dizaine sauter à l'eau, pourtant, ils étaient bien plus nombreux que ça. Nous ne pouvions pas répliquer, c'était une certitude.

    " Tu arrives à voir combien ils sont ? J'en ai vu au moins une vingtaine, on ne va rien pouvoir faire tout les deux contre ça ... Surtout que je ne crois pas qu'ils viennent en amis ... "

    Je ne rajoutais rien à mon désespoir, mais là, la situation était encore pire que précédemment, la guerre latente était à nos portes, et nous étions bien peu nombreux pour lutter ...
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyDim 30 Juin - 16:28

Les paroles de Bendat me restaient en tête, profitant de la confusion généralisée à la fois autour de moi et de façon encore plus bordélique dans ma tête pour se déchaîner. Nous n’étions que deux sur le coup ? Plusieurs pensées complètement délirantes me traversèrent l’esprit, du genre appeler les secours, les hôpitaux du coin, le soutien aérien, ce qu’il faudrait pour régler ça... Mais nous n’avions rien. Nous n’étions que tous les deux, plus une foule de civils. Ça ne nous laissait pas énormément d’options. Organiser un poste de secours aurait nécessité des dizaines de médecins et plus de matériels que nous en disposions actuellement. Alors que je venais de rejoindre les deux femmes, les premiers rescapés arrivèrent à la plage.

Je me tournais vers eux en leur adressant un signe de la main, mon brassard d’infirmier clairement visible. Ils farfouillèrent dans leur uniforme, peut-être pour chercher un signe distinctif, et je leur tournais le dos pour essayer de faire reculer les civils, ce qui sembla fonctionner efficacement, bizarrement. Ils se mirent à fuir en masse, se bousculant les uns les autres, et je fis volte face au ralenti. Du moins, ce fut l’impression que j’en avais, en réalité, je m’étais tourné rapidement, mais l’adrénaline venait d’être libéré en masse dans mes veines, et tout me semblait tourner lentement autour de moi.

J’étais mis en joue. Une fois de plus. Leurs armes, certaines mouillées, étaient pointées vers nous. Vers nous tous. Je ne comprenais pas. Je haussais les épaules, comme pour signifier mon incompréhension la plus totale à ce qu’il se passait devant moi. J’avais beau chercher toutes les explications plausibles, je ne comprenais pas ce qui pouvait pousser ces hommes à nous menacer ainsi alors que nous venions les aider. A moins qu’ils ne soient terrifiés, tout simplement. C’était le seul cas de figure possible, non ? Terrifiés par ce qu’ils venaient de vivre, ils avaient peur qu’on leur fasse du mal.

Oui, c’était forcément ça. Refoulant mon instinct qui me hurlait de me laisser tomber à terre, fusil dressé, j’avançais vers eux, lentement, arme ostensiblement pointée vers le sable.


- Je vais essayer de voir ce qu’ils veulent. Souhaite moi bonne chance, sniper ! dis-je à Jenna.


A vrai dire, j’espérais surtout qu’elle me couvre, ça plus qu’autre chose. Parce que si jamais ils se mettaient à me tirer dessus, plus je me serais rapproché, moins mes chances de m’en tirer seraient grandes. C’était pas comme dans les jeux vidéos, viser un adversaire à longue distance constituait un défi en soi. Mais à quelques dizaines de mètres, pas besoin d’être tireur d’élite pour manquer.

Etrangement, je n’avais pas spécialement peur. Plus l’impression de faire quelque chose de bien. C’était presque comme si on se retrouvait de nouveau devant ces civils. On leur avait tiré dessus, fort de notre nombre, et de notre écrasante supériorité. Mais là, j’avais l’occasion de ne pas tirer, d’essayer de négocier. Pas d’avoir davantage de morts sur la conscience. Il n’y avait pas d’ordre, rien qui puisse nous guider, et chacun pouvait donc en théorie réagir comme il le souhaitait. Pour ma part, c’était essayer une approche diplomatique. J’étais guidé par mon envie de ne pas verser le sang, et par une certaine conscience de la réalité : si jamais on en venait à se tirer dessus, on y passerait. Il y avait trop d’armes en face, et pas assez de notre côté.

Je m’arrêtai à une vingtaine de mètres.


- Baissez vos armes ! criais-je après m’être humecté les lèvres. Drop your weapons, we are not your enemies !



Des fois, on avait cette impression réconfortante de faire quelque chose de bien. Mais je m'étais déjà trompé par le passé…
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyDim 30 Juin - 18:01

La Ballade des Normands Heureux, un endroit normalement paisible où l'on ne peut pas penser une seconde à ce qui allait se passer dans quelques minutes. Je m'étais un peu éloignée de ma soeur me promenant en avance avec pour seule distraction le son des vagues qui frappaient contre les falaises. Je descendais un peu vers la plage, je voyais des bateaux au loin sans trop me poser de questions. Pour être honnête, il était vrai que ça me semblait étrange à première vue, mais ce n'était pas la première chose à laquelle je pensais pour le moment. Je profitais un peu du soleil qui était venue briller, voyant quelques autres personnes autour de moi. Sur les premières minutes absolument rien à dire, quelques anomalies pouvaient peut être se noter, mais elles ne me sautèrent pas aux yeux. Puis en ce début de soirée, fin d'après midi, début de soirée, fin d'après midi quand soudain mon regard au loin vers l'horizon me firent prendre conscience que quelque chose n'allait pas dans le bon sens ce jour là. Les bateaux qui étaient là bas au large, rapidement commencèrent à mettre à jour leur véritable but. En effet, ça commençait doucement à s'agiter un peu plus loin. Je me retournais pour voir vers ma soeur pour avoir un peu plus d'informations, mais elle même ne semblait pas trop savoir ce qu'il était en train de se passer. Abasourdie, je regardais autour de moi cherchant d'autres personnes et pour être honnête je voyais des gens tout aussi surpris que moi. Qu'est ce que je pouvais faire, moi ? Lyra petite normande de 17 ans. Je regardais sans vraiment bouger.

Des avions étaient en train de bombarder les bateaux, nous étions officiellement en période de guerre certes, mais je n'avais pas encore été confrontée de cette manière à cette fameuse guerre. On est toujours perdue dans ces moments là, je ne pouvais plus bouger, me sentant totalement inutile dans l'histoire. Et c'était un peu ce que j'étais. Face à cela, j'étais une petite nature, une jeune normande de 17 Ans, qu'est ce que je pouvais faire. J'étais incapable de bouger face à cela, je voyais des gens autour de moi, qui était aussi surpris que moi, ça ne m'aidait pas forcément à réagir, je cherchais des yeux ma soeur du coup, cherchant une explication. Et puis soudain, je vis des gens débarquaient sur la côte, tout avait l'air de s'enchainer à une telle vitesse. Comme si tout était devenu incontrôlable une nouvelle fois, je restais là, je voulais bouger m'en aller, me sauver, mais rien à faire. Les soldats qui avancèrent vers nous, foule qui avait commencé à s'avancer vers ces naufragés, avec des armes, en les pointant sur nous, d'un coup, là la panique commença à me gagner, je cherchais Mathie, j'entendais des gens commencer à dire qu'il fallait qu'on s'en aille, mais que se passait-il. C'était de la folie... De la pure folie. C'était ce que j'étais en train de penser, et soudain quelqu'un pris l'initiative de leur parler, j'entendis de l'anglais vaguement, je restais bien en arrière pour autant. Ne cherchant pas à m'en mêler, voulant juste que ma grande soeur me rejoigne
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyDim 30 Juin - 19:55



A la guerre comme à la guerre

Cela faisait quelques temps que nous n’avions pas pris, avec Lyra, le temps de nous balader. Juste comme ça, sans raison, sans avoir vraiment un sujet à aborder. Juste passer un moment toutes les deux, nous ressourcer en quelque chose. Ces derniers temps, cela avait été plutôt la course et je dois l’avouer, je n’avais pas arrêté de m’éparpiller un peu partout. J’avais pris la décision de me recentrer sur l’essentiel. Je ne pouvais pas sauver la terre entière. Si déjà j’arrivais à sauver ma petite sœur c’était déjà bien. Être ambitieuse ne m’avait pas pour l’instant réussi. Cependant, je n’occultais pas mes projets à long termes concernant Louisville. Disons que je les repoussais un peu, histoire d’être sûre qu’elle ne craignait absolument plus rien. Je m’arrêtais un instant alors que ma petite sœur me devançait, regardant l’océan, immense et majestueux. Sur ce dernier naviguait deux grands navires, qui se dirigeaient vers le port. Tout était l’espace d’un instant comme avant...

Et puis je réalisais… Quelques secondes et je voyais ce qui clochait dans ce tableau.

Je courrais tout de suite vers Lyra, comme une furieuse. D’un coup de l’œil, je voyais deux avions bombardaient les deux bâtiments navals que je venais d’apercevoir juste avant. J’attrapais le bras de ma sœur, la tirant en arrière. Il fallait qu’elle s’éloigne le plus vite possible d’ici. Telles furent mes premières pensées. Et puis, tout s’enchaina. Des tirs retentirent et des corps tombèrent au sol. Certains morts, d’autres blessés. Il était trop tard pour faire marche arrière. Je balayais le lieu du regard et remarqua vaguement au loin deux hommes de Raulne. Un d’ailleurs s’approcha un peu plus de la plage, et se mit à vouloir sortir un drapeau blanc. Etaient-ils tous aussi bêtes les uns que les autres. Je poussais un juron avant de secouer Lyra pour la sortir de son état un peu choqué. Ecoutes moi attentivement petite sœur. Tu vois ses gens là bas ? Ils ont besoin d’aide. Je t’ai enseigné les premiers gestes de secours, alors je sais que tu t’en sortiras d’accord ? Va les aider et surtout, n’approche pas de trop près de la plage Si j’aurais voulu la tirer de là et partir en courant, je ne pouvais pas le faire. Il était temps qu’elle prenne conscience des dangers du monde extérieur et qu’elle sorte de la bulle que j’avais construite pour elle. Vivre dans l’ignorance ne pouvait plus être acceptable et risquait de lui causer plus de tords que de bien. Je la poussais légèrement pour lui indiquer d’y aller, puis me mis à fouiller dans mon sac. Je sortais une petite arme de poing et après un dernier sourire à ma sœur, je courrais vers l’autre femme militaire. Il va se faire descendre, dites-lui de revenir ! Vous êtes militaires vous êtes donc bien placé pour savoir que ses soldats savent ce qu’ils sont en train de faire. Au lieu de parlementer, il faut protéger ses gens !
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyLun 1 Juil - 0:53


    Le Moscovite était planté là, au beau milieu de la plage sur sa dune promontoire à contempler le délicieux spectacle qui s'offrait à lui. Les rafales des défenses antiaériennes affrontaient les salves de bombes et de mitrailleuses. Levant les yeux au ciel, Antonin essaya d'identifier la provenance des avions sans succès. Ces derniers étaient trop rapides et les connaissances du commandant en matière d'aviation militaire étaient trop peu développées. Mais une chose était claire : les États-Unis et le Royaume-Uni combattaient ensemble dans cette guerre. Rien de très surprenant, bien entendue, mais l'expérience du russe lui avait apprit à ne rien prendre pour acquis, surtout en temps de conflit. Toute information n'est-elle pas bonne à prendre pour un espion ?

    Quoi qu'il en soit, devant ce balais de la mort, Antonin restait bouche-bée. Jamais il n'avait vu la violence dans une telle mesure. Ses propres actes restaient personnels et intimes alors que ce qui se passait-là était une véritable performance publique. Dans l'eau, certains corps flottaient alors que d'autres se débattaient pour rejoindre la côte. Les chasseurs ne laissaient pas beaucoup de chances aux pauvres rescapés, car ils les mitraillaient de plus belle à chaque passage. Beaucoup d'entre-eux moururent avant d'avoir rejoint la plage, mais ceux qui y parvenaient avaient un comportement étrange. Ils semblaient hostiles. Voilà qui était déconcertant. Des hommes ayant réussi de peu à échapper à la mort suite à une attaque aérienne ne seraient-ils pas tentés de chercher refuge quelque part plutôt que d'engager le combat ? Surtout qu'ils faisaient face à un "dangereux" attroupement de civils non-armés.

    C'est cette attitude qui ramena le Moscovite à la réalité et le détacha de sa contemplation. Les hommes qui se relevaient péniblement de leur nage n'avaient visiblement pas d'intentions pacifiques et cherchaient leurs armes de poing sur eux. Que feraient-ils ? Tirer de sang froid sur une pauvre ménagère qui protège sa fillette de deux ans ? Allons... On parle de l'armée américaine et non pas d'une quelconque guérilla génocido-révolutionnaire africaine. Mais ce pouvait-il que les Étasuniens et les Anglais en aient après la France ? Cela semblait insensé. Un rapide coup d'oeil à la foule permit à Antonin de distinguer seulement deux militaires français parmi les civils. Ce n'est pas cela qui allait arrêter la vingtaine de soldats qui débarquaient sur les plages normandes à ce moment. Cela dit, ceux-ci, bien qu'avantagés par leur nombre, étaient peu lourdement armés (contrairement aux français qui étaient gentiment équipés d'un fusil d'assaut et d'une carabine de précision) et surement en état de choc. De plus, leurs pistolets sortaient tout juste de l'eau ce qui pouvait occasionner des dysfonctionnements importants. Sur quoi cette situation allait-elle déboucher.

    Reprenant conscience de la réalité, Antonin sauta en bas de son promontoire et l'utilisa comme protection. Planqué derrière sa dune de sable, il mit la main sur son pistolet sans pour autant le dégainer. Une telle action aurait pu attitrer les soupçons des citoyens si l'un d'entre-eux l'avait vu. Il aurait par la suite à justifier l'obtention d'une arme et Antonin n'y tenait guère. Il ne dégainerait que s'il y était forcé. Il pensa alors aux membres de l'équipe. Il ne les avait pas aperçus parmi les civils. Mais où pouvaient-ils bien être à un moment pareil ? Sans son cellulaire satellite, il ne pouvait pas communiquer avec Natalya. Le Moscovite se maudit lui-même de l'avoir laissé à l'appartement avant de jeter un coup d'oeil par-dessus sa barricade de sable. Il vit une jeune femme civile qu'il n'avait pas remarqué jusqu'à maintenant. Elle se tenait non loin de la jeune militaire et semblait armée. La foule avait commencé à reculer sous les ordres de l'homme qu'Antonin pensait connaitre sous le nom de Talbert. Ce dernier, qui était médecin s'il fallait en croire son brassard, avait entreprit des mesures de négociations.

    "Enfin quelqu'un de censé..." pensa Antonin.

    En effet, alors que la femme armée vociférait inutilement près de la militaire, lui, faisait bien la seule chose qui pouvait les aider. Mais plus important encore ; où était Natalya !
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyLun 1 Juil - 14:51

À la guerre comme à la guerre.

Lorsque les missiles avaient touché le monde, c’était comme si ceux qui n’avaient pas été sur place n’en avaient presque pas eu conscience. Comme si la guerre n’existait que dans l’esprit de ceux qui l’avaient réellement vue et vécue. Qui avaient vu ses combats, ses armes et ses affrontements. Mais pour les autres, c’étaient des événements qui s’étaient passés loin, bien plus loin que Louisville. Les gens n’avaient vu qu’à l’horizon ces champignons de fumée monter dans le ciel. De la guerre, ils en avaient vu les conséquences, à travers ces colonnes de réfugiés qui erraient, avec ce manque de nourriture qui gagnait du terrain petit à petit… mais jamais ils n’avaient été au cœur de l’action.

Mais là, c’était bien différent. Car ils étaient là, au pied de cette attaque, de ce combat, et ils voyaient ce qui se passait. Ils voyaient les armes se pointer, tirer, exploser tout sur leur passage et blesser des gens à l’instant où leurs balles effleuraient les corps. C’était comme si la guerre était enfin là, qu’ils en prenaient enfin conscience, qu’ils n’avaient maintenant plus le droit de dire qu’elle n’existait pas. Il aurait fallu être fou pour l’ignorer.

Annabelle s’était avancée très peu sur la plage, préférant rester à distance de la mer. Elle scrutait avidement ce qui se passait quand un médecin militaire vint dire à ceux sur la plage de s’en aller. Les gens se mirent à déguerpir, encore plus rapidement qu’ils n’étaient venus, poussés dans leur élan par les bruits d’armes qui retentissaient et qui s’amplifiaient à mesure que le temps s’écoulait. Il s’écoulait drôlement lentement en ces circonstances. Déjà, depuis le début de la guerre, elle avait l’impression qu’il n’avait jamais été aussi lent. Mais là, il n’était plus à un rythme de croisière, mais carrément au ralenti.

Alors que beaucoup s’éloignaient de la mer, Annabelle aperçut le même militaire que précédemment avancer vers ceux qui venaient d’accoster alors qu’ils venaient de sortir leurs armes. Était-il stupide ? Ils étaient en train de pointer leurs armes vers lui ! Et lui il s’avançait comme si tout allait bien ! Bon ok, elle n’était pas militaire, alors que lui l’était et il devait donc mieux connaître ce genre de situation qu’elle. Mais elle avait tout de même l’impression que ce n’était pas très malin. À sa place, elle aurait déguerpi au plus vite. Mais si même les militaires fuyaient, alors que c’était leur travail, ils n’auraient plus eu personne pour les défendre…

Alors qu’elle jetait un coup d’œil à ceux qui remontaient la plage, elle aperçut Lyra un peu plus loin. Un instant après, Mathilda entra dans son champ de vision, avant qu’elle ne descende parler à une militaire qui se trouvait là. Prenant cela pour une opportunité de ne pas se taper le mauvais caractère de Mathilda en ces circonstances déjà difficiles, Annabelle courut dans la direction de Lyra, qui était maintenant seule, pour la rattraper. À quelques mètres d’elle, elle prit une voix forte pour crier, tentant de se faire entendre malgré les bruits d’avions et les cris de la foule :

« Lyra ! Attends ! »

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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyMer 3 Juil - 14:34



A la guerre, comme à la guerre


Effets de ce tour


Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] Lc211




Vous vous demandez ce qu'il se passe ? Au loin retentissent des coups de feu, alors que dans le ciel, les avions patrouillent toujours et semblent tourner autour de la zone. Que va t'il se passer, alors que Talbert essaie de prendre la température, que les citoyens commencent à se dire qu'ils se trouvent au mauvais endroit au mauvais moment, et que les renégats s'arment...


Vous avez du pot ! Encore un « 6 » de sorti ! Les inconnus semblent être relativement pacifiques ; ils n'ont pas massacré Talbert. Ils approchent tranquillement vers lui en braquant leurs armes, et en criant « hand 's up » à la foule. Visiblement, le fait d'avoir été attaqués, bombardés et coulés, ne les met pas dans de très bonnes dispositions... Talbert peut remarquer les écussons anglais et américains présents sur les uniformes des inconnus.

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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyMer 3 Juil - 14:40

La Chute a écrit:


A la guerre, comme à la guerre


Préambule



Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] Lc211

« Aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres à Louisville. Alors que le soleil décline et que la soirée débute, le bruit des vagues s’écrasant sur la plage n’est pas ce qu’il est en temps normal. Des gerbes d’eau jaillissent en plein milieu de la mer et des bruits de moteurs d’avions envahissent peu à peu le ciel. Que se passe-t-il sur les côtes de la ville ? On ne sait pas vraiment encore. Tout ce qui est visible pour l’instant, ce sont des avions bombardant deux navires de guerre qui s’approchaient de la côte française, le « USS Covenaugh », et le «  HMS Nelson » . Que font-ils là ? Pourquoi se font-ils attaquer et par qui ? Aucune idée. Tout ce que l’on sait pour l’heure, c’est que les rescapés des bâtiments rejoignent peu à peu la côte… Et contre tout attente, dès qu'ils aperçoivent des civils avancer vers eux, ils commencent à farfouiller leur uniforme... Et sortent leurs armes, en visant en direction de cette foule qui pourtant venait leur porter secours...  les paroles de Talbert semblent plutôt bien tomber, mais qui sait ce qu'il va se passer?»

Inscrits à cette mission


Sont attendus et autorisés à poster les personnes suivantes

  1. Mathie (responsable de la mission) 0/1
  2. Anna 1/1
  3. Valentine 1/1
  4. JB 1/1
  5. Jenna 1/1
  6. Martin 1/0
  7. Lyra 0/1
  8. Elena 1/1
  9. Antonin 1/1



Ordre de passage


L'ordre de passage durera une semaine. Vous pouvez poster au maximum deux fois. Dans votre rp, vous devez absolument expliquer comment vous êtes arrivés ici et décrire la situation de votre point de vu. N'oubliez pas de prendre en compte les rps des autres joueurs    Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] 4124876892  En cas de questions, envoyez un mp au responsable de la mission  Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] 2249642608

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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyMer 3 Juil - 18:46

Alors que je restais sur la plage comme un ahuri, je reconnus un homme que je connaissais depuis peu. Il était arrivé depuis quelques temps à Louisville, en même temps qu’une des nombreuses vagues de réfugiés. Il était d’origine russe – et cela pouvait aisément se deviner ! Avec un nom de famille pareil ! *Quelque chose comme Kroskov ou Kokov, j’ai décidément du mal avec les noms étrangers* tentais-je de me rappeler en vain. Il travaillait comme agent d’assurances avant d’être catapulté avec tous les autres dans notre petite ville. Nous nous saluâmes. Je ne savais pas ce qu’il faisait là mais je compris vite qu’il n’avait pas envie de rester près de cette plage. Je détournais donc mon regard de lui car ce qu’il se passait en bas requérait toute mon attention.  Les marins ayant sauté à l’eau tout à l’heure approchaient de la rive et … agissaient bizarrement. En fait, j’étais si loin que je ne voyais pas très bien et je n’avais bien sûr pas de jumelles sur moi.

Je décidais donc enfin de bouger car la curiosité avait pris la place de la peur. Les avions étaient somme toute assez loin et semblaient plus s’acharner sur les navires encore en mer que sur les arrivants. Je descendis en courant la pente et continuais tant bien que mal sur le sable. On m’interpella pour me demander ce qui se passait. Je m’arrêtais un peu pour répondre, conscient du rôle que je devais garder :
« Non j’ignore ce qui se passe ! Mais vous ne devez pas rester sur la plage ! Il faut partir ! Les avions peuvent bombarder la côte ! »

Je n’étais pas sûr de cette dernière information, mais je préférais prévenir que guérir. Sans mauvais jeu de mot de ma part, les réserves médicales n’étaient pas fameuses et en plus les militaires voulaient nous en ponctionner une bonne part !

La plupart des visages m’étaient familiers. Les voix qui fusaient en tous sens aussi. Que faisaient-ils tous sur cette plage ? Voulaient-ils porter aide et secours aux rescapés des navires ? Alors ce que je venais de dire leur prouvait que j’étais un lâche et un égoïste. Refoulant cette pensée amère, je continuais plus loin. Talbert discutait avec la femme blonde que je reconnus comme militaire maintenant que je m’étais approché. Je ne désirais pas échanger avec eux mais plutôt aider les Louisvillois. Et porter secours aux nouveaux arrivants ? Quelque chose en moi s’y refusa tant que je n’étais pas sûr de leurs intentions.

Une femme me percuta soudain. Je restais sur mes pieds malgré le choc mais elle s’affala à terre. Je voulus l’aider mais quand je la reconnus, j’eus un mouvement de recul. Je n’avais pas vu son visage mais je reconnus ses cheveux libres lâchés au vent, et ses yeux vides.
*Elena !* Quel danger pour elle !
Excusez-moi pour ça… Vous ne devriez peut-être pas rester là. me dit-elle d'un ton gêné. J'étais tellement abasourdi de la revoir là, et de ses paroles d'excuse que je restais muet.

Et elle eut un geste étonnant : elle tendit la main vers la mienne. Contre toute attente, je l’agrippais fermement et la hissais vers moi. Je la contemplais tout en serrant fort sa petite main. Elena… Je n’osais dire un mot de peur qu’elle me reconnaisse. Et pourtant… Je ne pouvais pas la laisser seule et sans défense. Elle aussi avait senti le danger qui planait.
« Venez avec moi » lui ordonnais-je tout en la tirant sans ménagements.
Sa peur la guiderait. Si elle ne me reconnaissait pas avant. Si elle le faisait, elle risquait de lâcher ma main et de déguerpir.
Ce que je ne souhaitais pas !

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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyMer 3 Juil - 22:10


Alors que la guerre continuait d’avancer sur la plage, il me sembla avoir « perdu » l’homme qui était en face de moi. Etait-il choqué par les militaires, ou l’avais-je rendu amorphe en le percutant ? Quoiqu’il en soit, il ne semblait pas vouloir me répondre. Je m’étonnais de m’en sentir tout de même un peu blessée, alors même que des militaires armées avançaient sur nous avec leurs armes chargées. Puis, il y eut comme une lumière à l’intérieur de mon esprit, qui me chuchota que cet homme était justement peut-être un militaire venant de la mer. Ce serait fou, mais ce n’était pas impossible.
La peur broya de nouveau mes entrailles, et j’eus une envie irrésistible de lâcher cette main à laquelle je m’agrippais. Mais voilà que ses doigts se refermaient autour des miens et que, de la force de son bras, il m’aidait à me relever. Il était vrai que j’étais toujours assise dans le sable. Ma négligence en pleine guerre me semblait presque suicidaire. S’il m’aidait, il ne devait pas être aussi méchant que ça alors. On ne met pas une femme debout pour lui tirer une balle dans le crâne ensuite. Vous voyez ?
Pour continuer dans les choses inhabituelles en temps de guerre, je tapotai mon pantalon avec ma main libre, pour en enlever le sable. C’est alors que je compris que les chutes dues à ma course jusqu’à la plage, m’avaient abîmé les mains et les genoux – un picotement léger me l’indiquait. Je trouvais ça vraiment gênant de penser que cet homme – que je ne connaissais peut-être même pas – tenait une main sale et blessée.
Mais je n’eus pas le temps d’y penser plus. Sa poigne me sembla plus forte alors qu’il me tirait à sa suite vers l’arrière. J’avais certes prié pour de l’aide au milieu de toute cette agitation, mais je ne pensais pas qu’elle me viendrait aussi facilement, et sans que je ne la réclame. Je fis donc de mon mieux pour le suivre sans être un fardeau, en faisant bien attention de ne pas trébucher donc.

C’est alors qu’il me sembla que quelque chose « clochait ». On ne trainait pas n’importe qu’elle inconnue hors du danger. En pleine guerre, on pense à sa pomme et puis c’est tout. Qu’importe l’idiote qui nous a bousculé, on la pousse aussi et on se barre en courant. Et seul. N’est-ce pas ce qui arrive habituellement ? Décidément, je me posais bien trop de questions alors que ce n’était vraiment pas le moment.
Puis je compris ce qui me gênait. Sa voix. Cette voix. Elle m’était familière. C’était lui. Huygues. Il n’y avait pas plus mal comme situation pour le rencontrer de nouveau. Pourquoi ça devait tomber à ce moment-là ? De nouveau l’envie de le lâcher pressa donc mon cœur. Mais mon cerveau ne répondit pas. Si je lâchais cette main qui voulait bien me guider, je me retrouverais complètement perdue et seule, au beau milieu de la plage, cible facile des militaires. Ce n’était pas ce qu’il fallait. Et puis, il me semblait que même si mes doigts se desserraient autour de sa main, ça ne servirait à rien.
Je n’avais pas le choix.

Je préférais me concentrer sur les éclats de voix que je pouvais entendre. C’était dangereux que je ne me focalise plus sur ma course, mais c’était trop embarrassant pour que je le fasse. Je cherchais donc quelques informations sur la situation. Qui sait, peut-être que je m’étais fourvoyée, et que les militaires ne nous visaient pas vraiment.
C’était un beau rêve, n’est-ce pas ?
Je captais quelques bribes de paroles, qui ne voulaient pas forcément dire quelque chose, mais je pus comprendre l’essentiel, ou peut-être pas finalement. Il y avait un fou qui voulait parlementer avec les militaires, il me semble. Etait-il suicidaire ? Mais, il était vrai que je n’avais pas entendu de coup de feu, je crois. A moins que mon esprit ne se soit fermé à ces bruits-là. Les militaires venant de la mer pointaient vraiment leurs fusils sur nous finalement. Mes yeux s’écarquillèrent à la pensée d’une balle qui viendrait dans notre direction. Que ferais-je si j’étais, ou si le maire était touché ? Je n’en avais aucune idée, et de nouveau je sentis la peur broyer mon cœur et installer la panique dans mon esprit déjà dérangé.
Finalement, je n’étais plus capable de réfléchir correctement. Je ne ressentais plus que le picotement des blessures dans mes mains et sur mes genoux, et la douleur minime qui circulait de ma main broyée par celle de Huygues, jusqu’à mon épaule. Mais je ne pouvais pas me résoudre à lui dire, je ne voulais pas lui demander de me lâcher. Pas alors qu’il était le seul à pouvoir m’aider et à m’empêcher d’être simplement exécutée par des militaires de je ne sais quelle nation.


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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyLun 8 Juil - 14:00

    Je détestais le spectacle qui s'offrait à nous, enfin à J-B et moi, car il ne semblerait pas que d'autres militaires soient sur le coup. Deux contre le reste du monde, enfin, pas le reste mais bien trop de monde. Que faire ? Je n'avais aucune stratégie en tête là. Je me sentais tellement impuissante, et je détestais royalement ça. Les armes des autres soldats qui affluaient vers nous ne semblait pas être là pour faire beau, ils les pointaient vers nous prêt à nous dézinguer totalement. J-B me dit alors qu'il allait voir ce qu'il voulait. Je n'eu aucune réaction, le laissant aller à l’abattage seul contre tous. La seule chose que je pouvais faire, c'était de brandir mon arme et d'en tirer quelques uns s'ils se montraient violent avant qu'ils ne me tirent dessus et ne me tue. Je ne voyais pas ma mort comme ça assaillie par une centaine de soldats, mon corps trouée sur une plage de sable fin. Je l'entendis dire aux autres de baisser leurs armes, en français et en anglais. Je sentais que des balles allaient partir dans un sens, mais que dans l'autres, ça ne le ferrait pas. J'essayais d'être optimiste depuis le début mais là, je ne comprenais plus rien. Pourtant, je n'avais pas peur, je n'étais pas prête à fuir, comme certains l'aurait fait. J-B était là-bas quand on me tira de ma concentration, c'était cette dingue de Fontaine qui voulait m'apprendre mon métier. J'écoutais ces propos, et j'avais envie de lui mettre un bon coup sur la tête pour qu'elle me laisse tranquille mais ma répartie pris le dessus avec un petit rire.

    " Comme si vous vous y connaissiez mieux que moi. Vous avez vu leur nombre ? Vous pensez que J-B et moi on peut sauver tout le monde, à 2 contre je ne sais combien ? Si les soldats qui arrivent ont un peu de jugeote, ils verront que nous ne nous leur voulons aucun mal. Il vaut mieux essayé de parler avec eux, même si ce sont nos ennemis. Mais si vous y tenez, vous pouvez essayé de sauver tout le monde au risque qu'on finisse tous par être tué. Enfin, si vous avez une meilleure stratégie, je vous laisse faire, mais là, je ne vois pas. "

    Mon regard était d'une grande noirceur sur Mathilda. Elle m'avait pris pour sa copine en s'adressant à moi de cette façon ? Non, mais je rêve. J'avais envie de lui foutre mon poing dans sa gueule de minette, mais une blessée de plus ne servait à rien. Elle devrait plutôt aller compter ces caisses, ou mettre en rayon ce qu'il restait dans les stocks. Talbert s'était stoppé, je ne regardais même plus la brune à mes côtés, elle m'insupportait déjà assez. Apparemment, les soldats avaient compris le message, mais bon, tout cela restait imprévisible.
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyMar 9 Juil - 15:19

Les plages de Normandie revivaient un moment de guerre. Il y a de cela plus de soixante dix ans, les plages avaient été envahis par les soldats, seulement cette fois ci, il n'y avait que des civils pour cible au tirs et personne pour y répondre véritablement. C'était la panique la plus totale, et dans ces cas, je suis ce qu'il y a de plus perdue. Je regardes dans tous les coins, j'entends des ordres, des cris, des voix, mais mon cerveau ne semble pas faire l'effort de les comprendre, de mettre les ordres en marche. J'avais réussi par réflexe à m'éloigner, mais sinon j'étais bloquée, perdue et paniquée. A Rennes, j'avais un but quitter la ville, pour rejoindre Louisville, Jules avait été clair et j'avais suivi les indications à la lettre, quitte à me déshydrater sur le chemin. A l'heure d'aujourd'hui, je n'avais pas de but précis, pas de point de ralliement, pas de soutien, je revivais la panique à Rennes, je revivais tout ça à Louisville, et je m'en serais franchement passé si j'avais pu.

Je recherchais du regard un soutien, quelque chose, même un endroit, mes les gens étaient très peu enclin à l'entraide, mais qui pouvait les blâmer, mieux valait sauver sa peau avant celle des autres. Même si cette mentalité ne me parlait que très peu, je pouvais bien comprendre. Les gens se poussaient, le premier chez soi était le vainqueur, mais je ne savais même plus où j'étais. Je me savais déjà à l'abri des balles et des soldats, d'ailleurs les bruits de tirs s'étaient stoppé, bonne ou mauvaise nouvelle, tout dépendait du point de vue il semblerait. Je voyais peu de militaires, ce qui m'étonnait après tout c'était leur domaine non ? Les attaques sur les plages. J'avais pu en apercevoir deux, mais pour ce qui se passait ici, seulement deux miloufs, ça me semblait quand même un peu léger non ? Mais quand il s’agissait de canarder les civils à une réunion de ville, ils étaient tous au même endroit. Peut être qu'ils étaient occupés autre part... Et cette idée ne mettait pas du tout à l'aise, c'était plutôt le contraire. La guerre étaient à nos portes

Je me retrouvais seule, perdue, la seule chose qu'il fallait que je réussisse à faire c'était éviter cette panique, les bousculades, les chutes. Tout pouvait se passer si vite, que j'avais peur de me retrouver bien vite malmenée sans que cela ne choque personne, il fallait bien quelques blessées, sinon la fête n'était pas aussi marrante. Je me demandais où était Etienne, lui au moins saurait m'embarquer et me mettre à l'abri. Et moi j'étais là à attendre la fin du monde, comme une petite pluie de printemps. Je m'insupportais dans ces cas là. Que faire ? Partir ? Laisser les gens se débrouiller ? Les abandonner à leur sort sans me soucier des conséquences ? Je marchais, vers le centre m'éloignant de la côté ou tout avait commencé, quelque chose me disait étrangement que les conséquences internes à Louisville allait être absolument catastrophique. Je pris une grande respiration, je n'allais pas me la jouer héroïne des films apocalyptiques, c'était pas le moment. Et puis vu comment certains étaient traités quand il cherchait à s’immiscer dans cette guerre côtière, autant faire profil bas, ne pas trop de faire remarquer et éviter les conflits. C'était peut être la politique du lâche, ou de l'autruche, mais bon, j'avais pris assez de risques comme cela. Je marchais suivant le rythme de la foule, regardant derrière moi, je ne pouvais m'empêcher de me sentir coupable de suivre ce mouvement de foule ? Mais je me retrouvais seule encore une fois, et j'étais fatiguée de me sentir noyée par la solitude.

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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyMar 9 Juil - 21:09



A la guerre comme à la guerre

Ses militaires étaient bêtes comme leurs pieds. Au moins je pouvais reconnaitre une qualité à Raulne : il était réfléchi. Cette militaire me faisait la scène de celle qui est une femme et qui n’est pas jugée à la valeur qu’elle s’estimait elle-même et qui savait mieux ce qu’elle faisait. La preuve, elle laissait son collègue allait se faire tirer dessus. Ils étaient vraiment c#n comme un manche à balai et là j’insulte le manche en pensant cela. Au lieu de faire évacuer les civils et de les couvrir ils allaient taper causette. Et après ce sont eux nos sauveurs ? Je la regardais à présent de manière on ne peut plus pitoyable. Pauvre femme complexée. Elle me faisait pitié. Au mon Raulne, même s’il était un militaire, ne ramenait pas tout à son égo. Je dis à la femme Vous ne comprenez vraiment rien. Il n’est pas question ici de qui a le plus gros égo et le plus gros paquet. On jouera à ça plus tard si ça vous tiens tant à cœur, mais là il s’agit de la vie de Personne et pas que de chair à canon ! . Je la laissais en plan. Elle s’en fichait complètement des civils, et elle ne m’apporterait aucune aide. Je balayais la scène rapidement du regarde et m’approcha d’un homme non loin de moi. Si j’avais bon souvenir, c’était un des russes récemment arrivés. Il avait l’air costaud, bien bâti et en parfaite santé. S’il vous plait, aidez moi à évacuer au plus vite cette plage ! Il faut fuir avant qu’ils n’arrivent à notre hauteur. . Je lui fis signe de me suivre et sans attendre de voir s’il le faisait, je courrais vers la plage. Le sable me ralentissait, mais tant pis, je persévérais. Je criais aux habitants de s’en aller, de laisser les militaires sur la plage, aussi blessés soient-ils et que nous nous en occuperions plus tard. Ils se montraient beaucoup trop menaçant pour l’instant, chose que je pouvais comprendre. Je m’avançais jusqu’à une des doyens du village, et la poussais à déguerpir au plus vite. Je devais à moitié la portée, ce qui me fit extrêmement à mon épaule. Je la confiais au premier homme pour qu’il la porte. Je continuais à leur crier de se mettre à l’abris quand je vu un des rescapés sortirent son arme et le braquer sur une des personnes présentes. Je me calais sur mes jambes, et tirais avant, j’espérais, qu’il ne puisse tirer et toucher ce si gentil militaire qui essayait de parler…


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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé]   Mission Intrigue : "A la guerre comme à la guerre" [Livre I - Terminé] EmptyMer 10 Juil - 5:46

    Le bruit assourdissant des avions se dissipait lentement. En fait, il restait toujours bien présent, mais Antonin commençait à s'y habituer. Après un certain temps, ils se mirent a faire partie du paysage sonore. Ce qui surprenait toujours, cependant, c'était les bombes qui tombaient sporadiquement autour et sur les navires. Ceux-ci avaient déjà essuyé de durs coups, mais le combat faisait toujours rage du fait des défenses antiaériennes. Pendant ce temps, sur la plage, l'affrontement semblait sur le point de s'engager. Les matelots américains et anglais avaient maintenant tous rejoint la plage et tenaient les différentes personnes qui se tenaient devant eux en joue. Le militaire qui avait prit les choses en main était toujours en vie et était sur le point d'engager le dialogue.

    De son côté, Antonin était toujours caché un peu à l'écart. Il était prêt à réagir au moindre signe de danger. Cependant, sa priorité restait la cueillette d'informations. Il devait en apprendre plus sur les fondements de cette guerre. Depuis que Talbert avait tenté quelque chose, le Moscovite ne l'avait pas quitté des yeux. C'était leur meilleure chance d'éviter l'affrontement direct. Sachant son arme à feu toujours caché dans son pantalon, Antonin se tenait prêt a dégainer. Cela le mettrait en fâcheuse position auprès des citoyens, mais ça valait toujours mieux que de se faire abattre. Et avec tout cela, Natalya et les autres restaient introuvables. À l'abri derrière son talus de sable, il jeta un coup d'oeil sur le reste de la plage. Les civils avaient reculé un peu suite à l'intervention du militaire, mais ils restaient toujours dangereusement près de la menace. Ils étaient à porté de tir. Ce balayage permit également à Antonin de voir que la civile armée et la femme militaire s'étaient lancés dans une engueulade pour le moins inutile. À ces gens de l'ouest... Toujours à jacasser au lieu d'être efficace. Antonin reporta son attention sur Talbert qui semblait en bonne voie pour entamer les discutions pacifiques.

    Cependant, alors qu'il pensait être hors de vue, Antonin entendit qu'on l'apostrophait. C'était la civile. D'abord surpris d'avoir été vu, le Moscovite se ressaisit. Il se redressa et sortis de sa cachette. Il s'aperçut qu'il n'avait pas à jouer un grand rôle afin de coller à son personnage, car son visage affichait déjà un air préoccupé et anxieux. Évacuer les gens ??? Il n'avait pas que cela à faire ! Il fallait qu'il récupère des informations. Cela dit, le Moscovite ne pouvait pas simplement faire comme si de rien était. Sa couverture aurait été grillée. Il décida donc de jouer le jeu. D'une voie bien affirmée, il répondit donc :

    "Compris !"

    Antonin se mit alors a courir dans le sillage de la jeune femme. Il ne put s'empêcher, au passage, de remarquer ses magnifiques formes sensuelles alors qu'elle luttait contre le sable épais. En voilà une qui passerait parfaitement au fil du couteau. Retour à la réalité... Le jeune espion jeta un regard au tour de lui. Il devait trouver un moyen de faire déguerpir ces gens au plus vite. Il vit, non loin de là, une vieille pancarte qui indiquait les "règles de la plage". D'un coup, il l'arracha de son piquet et la modela afin qu'elle forme un cône. Un carton, rien de plus facile... Continuant sa quête, il aperçut une vieille poubelle de tôle. D'un geste, il la vida avant de s'emparer d'un bâton qui traînait par là. S'approchant alors de la foule, il se mit a marteler furieusement le métal de la poubelle avec son bâton. Il frappait si fort que celle-ci en vint à se déformer. Une fois qu'il eut l'attention des citoyens, il s'équipa de sa pancarte conique et l'utilisa comme porte-voie.

    "Mesdames et messieurs veuillez quitter la zone sans délais ! Regagnez vos demeure et restez-y. Cet endroit est très dangereux. Les hommes armés qui marchent sur vos plages ont l'intention de vous tuer ! Ils n'épargneront personne ! Pensez à vos enfants, car eux ne le feront pas. Fuyez, fuyez..."

    Voilà qui était un peu (et même très) alarmiste, mais les gens ont tendance à ne pas écouter ce qu'on leur dit à moins qu'on y rattache une conséquence. Là au moins, c'était simple et convainquant. Fuyez ou mourrez...
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