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Philippe Raulne

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MessageSujet: Dissolved Girl [Mathilda]   Dissolved Girl [Mathilda] EmptyMer 18 Déc - 12:17

    Je me suis levé au point du jour. Ou en tous cas, à ce qui ressemblait à l'aube. Dans ce nouveau monde apocalyptique dans lequel nous évoluons désormais, il n'était pas toujours facile de savoir à quel moment de la journée nous nous trouvions. Je m'étais réveillé en sursaut quand Bertin était venu taper à ma porte, m'arrachant d'une torpeur éthylique certaine qui m'avait rendu la bouche pâteuse. J'avais repoussé sur le côté de le corps d'Eléanore, qui avait dormi avec moi sur mon lit improvisé. La belle dormait encore, totalement décoiffé de notre perdition de la veille. Je repoussais la triple couverture sur le côté, frissonnant dans l'air glacial du petit matin. Je ne faisais aucun bruit et déposais pourtant un baiser sur le front et sur l'épaule de ma maîtresse. Je ne savais pas du tout où on allait mais on y allait, ça au moins c'était sûr. Cela me rendait profondément mal à l'aise de me rendre compte que j'étais en train de perdre petit à petit tout sens commun. Me lier autant à une femme ne me ressemblait pas, quand bien même s'agissait il de mon amour de jeunesse. Je ne voulais pas que les choses prennent trop de place. Pour le moment ce n'était pas le cas, mais qui pouvait prévoir l'avenir ? Je me sentais déjà trop attaché à elle. Je n'en avais pas l'habitude et cela me destabilisait. En tous cas, imaginer son corps nu sous les couvertures ne fit rien pour calmer mon embarras. Je me positionnais donc grelottant près des rideaux tirés de la fenêtre, pour avoir un minimum de lumière. Eléanore se tourna plusieurs fois dans notre couche, mais sans tout à fait se réveiller. Je ne savais que penser à son propos. Est ce que je l'aimais ? Est ce qu'elle n'était vraiment qu'un amusement, une passade pour affronter les rigueurs de notre nouvelle vie ? Est ce qu'elle était moins ou plus ? Je regardais sa peau nue, et je nourrissais du désir pour elle. Me rappeler nos étreintes de la veille me laissa mal à l'aise, ne sachant pas trop ce que cela impliquerait.


    Je m'habillais rapidement. Ce matin nous avions prévu de partir en expédition avec Fontaine, mes hommes, les siens, et des volontaires, pour nous rendre sur les lieux du crash de l'avion observé la veille, lorsqu'il s'était abîmé en pleine tempête. Je passais mon pantalon de treillis, puis mon T-shirt, ma veste de camouflage, mon pare balles. Je ceignais ma ceinture et la serrais fort, y clipsant les ports à chargeurs. Je raccrochais le holster de mon pistolet et j'enfilais mes rangers que je lassais rapidement. Puis, je pris mon casque et mon sac à dos. Je pris mon fusil, que je passais derrière mon dos par la lanière passée autour de mon épaule. J'enfilais finalement mes gants avant de sortir, lâcant un dernier regard en arrière. Je fermais la porte derrière moi, espérant que personne ne viendrait y surprendre la jeune femme. Engoncé dans pareil attirail, je pouvais facilement transpirer. Pourtant il n'en était rien, il faisait même froid. Le plus fort de l'hiver nous attendait encore c'était un fait que personne ne saurait nier... Je me mis en route, une partie de mes hommes m'attendant devant l'entrée de la mairie. Ils ne se mirent pas au garde à vous, cela impliquait plus une discipline de groupe qu'une réelle discipline militaire. J'avais gagné leur respect depuis des années pour la plupart, bien au delà de mes galons. Je leur fis signe de prendre un truc à manger dans le hall, j'avais quelque chose à faire avant. Bertin me proposa de m'accompagner, mais je refusais. Je donnais rendez vous à tout le monde une heure plus tard à la sortie nord de la ville. J'avais des choses à régler avant, et dix minutes plus tard je toquais à la porte des Fontaine. La grande vint m'ouvrir, pas encore tout à fait prête.



    | On doit parler, avant de se mettre en route. Je peux entrer? |
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MessageSujet: Re: Dissolved Girl [Mathilda]   Dissolved Girl [Mathilda] EmptySam 21 Déc - 19:35

Dissolved Girl


Je ne m’attendais pas du tout à me retrouver aussi tôt face à face à Raulne. Je pensais avoir encore une bonne heure devant moi. Je ne pus cacher ma surprise en ouvrant la porte, à peine habillée, juste emmitouflée dans un peignoir en coton épais. Je pensais qu’il s’agissait de Lyra qui avait oublié ses clefs, vu que ces dernières étaient toujours sur le meuble d’entrée. J’aurais dû penser qu’elle n’aurait pas sonné, mais serait entrée directement, vu que la maison n’était pas fermée. Je dois l’avouer, je n’avais pas vraiment la tête à réfléchir. Micka étant venu me voir la veille, et nous avions passé notre nuit à discuter, avant de nous endormir – en tout bien tout honneur -, dans les bras l’un de l’autre. Lorsque mon réveil avait sonné, je m’étais rapidement levée pour me laver le corps et les cheveux à l’eau froide. Je venais tout juste de rejoindre ma chambre quand cela sonna et réveilla le renégat par la même occasion, qui se mit à bouger dans le lit alors que je sortais et fermais la porte de ma chambre derrière moi. Il me fallut ainsi, quelques minutes avant de réaliser et percuter. Hein ? Heu oui. Laissez moi cinq minutes. Le salon est au bout du couloir. Je n’avais pas très envie d’avoir Raulne chez moi, mais je ne pouvais pas le laisser dehors pour autant. Je lui indiquais d’un geste de la main la pièce à vivre, et retournais enfiler quelque chose rapidement. Je trouvais Mickaël assit le lit, qui m’interrogea dès que j’eu poussé la porte. Tout en enfilant en vitesse un pantalon et un tee-shirt sur mes sous-vêtements, je lui indiquais simplement que le militaire était là, ce qui ne réjouit absolument pas  le garagiste. Je mis plus de temps que prévu pour rejoindre mon salon, devant le convaincre de rester dans la chambre, que non je ne craignais et que oui, s’il me manquait de respect ou autres, je l’appellerais, même si j’étais assez grande pour me débrouiller toute seule. Je lui sortais, une serviette de bain propre, déposais un léger baiser sur ses lèvres, puis sortais de la pièce.  Je passais par la cuisine avant de rejoindre le salon, récupérant sur un plateau deux tasses, du café soluble, mon réchaud, et une casserole d’eau. J’apportais le tout que je posais sur la grande table, et tandis que j’installais la casserole de telle manière à ce qu’elle chauffe, je dis au militaire.   Je vous écoute. De quoi voulez-vous me parler ? Cela doit être urgent j’imagine si vous ne pouviez pas attendre que nous nous voyons, comme convenu, dans une heure. A moins que ce ne soit moi qui est du retard, au quel cas, vous m’en voyez désolée. J’étais polie et courtoise. Je n’en faisais ni trop ni pas assez. On ne pouvait pas me reprocher en tout vas la moindre chose. Je récupérais sur mon canapé un pull, que j’enfilais sur ma chemise. Il faisait de plus en plus froid, et j’avais beau faire mon maximum, la fraicheur s’infiltrait chez moi et je ne pouvais rien y faire.
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MessageSujet: Re: Dissolved Girl [Mathilda]   Dissolved Girl [Mathilda] EmptySam 21 Déc - 23:07

    La jeune femme était visiblement très étonnée de me voir débarqué chez elle. Et je constatais à sa tenue qu'elle ne s'était pas du tout préparée à ma venue. Elle était en peignoir, un truc bien épais, qui devait pourtant à peine lui tenir chaud vu les températures de cet hiver qui était de plus en plus vif et agresseur. D'ailleurs, elle semblait complètement perdue, et elle mit un moment à percuter que je caillais tout seul dans le froid du dehors sans qu'elle n'y fasse attention. Apparemment, elle avait passé une sale nuit. Ou alors elle n'était pas familière des réveils au lever du jour. Dans tous les cas, cela importait peu puisque nous avions décidé de nous mettre en route le plus tôt possible. Bon, après, c'était vrai que je n'avais pas prévenu. Mais quel est l'intérêt d'une rencontre informelle si elle est prévue précisément voire minutée ? On ne pouvait pas nier que l'intérêt en pâtirait forcément. Finalement, Fontaine me dit d'entrer, de lui laisser cinq minutes et me donna la direction de son salon. Je passais donc la porte en la remerciant d'un signe de la tête, refermant la porte derrière moi pour contenir le froid dehors au maximum. Je passais donc le pas de porte et m'engouffrais dans la maison. Le bruit de mes pas se fit entendre dans une maison a priori silencieuse ; le bruit sourd de mes rangers foulant le sol semblait résonner à mes oreilles. J'entrais dans la pièce indiquée, notant mentalement chaque détail que je pouvais observer ; vieille habitude d'un soldat de reconnaissance. Entrant dans le salon, je m'assis sur un fauteuil plutôt qu'une chaise ; l'encombrant mobilier supporterait sans doute bien mieux le poids de tout mon équipement qu'une simple chaise en bois. En plus, c'était plus discret, et je me sentais mieux de ne plus faire de bruit une fois assis. Comme si j'étais plus à ma place dans le silence. Encore ce fantôme de Comet qui déteint sur moi. J'attendais un moment, tapotant la crosse de mon fusil du bout de mes doigts pour patienter. Je savourais ces instants de calme. Avoir une maison. Je me rendais compte que je n'en avais plus depuis longtemps. Et que ça m'aurait peut être aidé d'en avoir une. Trop tard pour ça aussi.


    Fontaine revient finalement, habillée bien que peu chaudement compte tenu de ce que nous étions sensés faire aujourd'hui, et elle portait un plateau avec un réchaud à gaz, une casserole d'eau et du café soluble. J'étais prêt à l'embrasser. On avait depuis longtemps épuisé nos réserves de caféine à la mairie, à moins que les grattes papiers du coin n'en aient caché des réserves insoupçonnées... Ce qui ne m'étonnerait guère, en fait. Elle mit tout à chauffer, vint s'asseoir et me demanda ce que j'étais venu faire ici. Elle était calme, posée. Etait ce parce que notre relation avait changé par la force des choses, ou parce qu'elle n'était pas encore réveillée?



    | Non non, je suis bel et bien venu en avance. Je voulais vous parler. Hier, vous avez essayé de m'empêcher d'aller dehors. On ne vous entend plus tempêter contre notre présence. La situation n'arrête pas de changer ici, et nous n'avons pas eu de véritable discussion depuis l'assaut qui a failli tous nous tuer. J'aimerais que vous me dites exactemeent ce que vous pensez de la situation, de notre présence ici, et de ce que vous attendez pour cette ville. Qu'on pose les choses une bonne fois pour toutes. Et j'aimerais aussi savoir comment vous avez fait pour rassembler pendant que j'étais à l'hosto une véritable milice. |
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MessageSujet: Re: Dissolved Girl [Mathilda]   Dissolved Girl [Mathilda] EmptyLun 23 Déc - 15:06

Dissolved Girl


La venue de Raulne était vraiment une surprise. C’était la première fois qu’il se rendait chez moi, quelque part, dans ma vie privée. A chaque fois que nous nous étions vu, c’était sur des terrains neutres, qui n’impliquaient jamais la vie de l’autre. Là, ça démarche était différente, comme s’il voulait en savoir plus sur qui j’étais, et non pas s’en tenir à l’image que je pouvais dégager. Quelle qu’en soient les raisons, j’étais étonnée de l’avoir sur le pas de ma porte puis dans mon salon. Si je n’avais justement pas été chez moi, j’aurais été mal à l’aise et sur mes gardes. Peut-être à tort, comme la majorité des personnes que je connaissais, je considérais que rien ne pouvait m’arriver dans ma maison, qu’elle me protégeait du pire, qui restait dehors. Et puis, la présence de Micka, non loin aidait beaucoup. Je n’étais pas seule avec le militaire et en cas de pépin, je n’avais pas à l’affronter toute seule. Je n’avais pas confiance en les gens de son genre, en les militaires. Ils étaient entrainés à mentir, et à tromper leur monde. Je ne le savais que trop bien pour avoir eu un géniteur comme ça. Si son souvenir était encore très présent à travers les photos de la maison, c’était seulement pour faire plaisir à Lyra. Pour ma part, je voyais cela comme un rappel de ses traitrises et du mal qu’il avait pu faire à notre famille. Il y avait donc plus de clichés de ma mère et de Lyra… Et un seul sur lequel j’apparaissais, au côté de ma sœur, après mon arrivée à Louisville. J’avais été chassée de la mémoire familiale pendant plusieurs années, et je n’avais pas vraiment touché à cette déco qui me rappelait cela. Ma petite sœur avait grandi ici, et c’était son point de stabilité. Je ne pouvais pas y mettre le bazar juste pour apparaitre plus sur les murs. Cela n’était pas important.

Je rejoignais le salon avec de quoi nous réchauffer un peu. Le froid s’infiltrait de plus en plus, nous rappelant tout ce que nous étions en train de vivre. S’il me restait des buches pour chauffer, je ne le faisais que dans le seul but que ma sœur ne soit pas malade, et une heure par jour pas plus. Il était important d’économiser le peu que nous avions un maximum. J’avais d’ailleurs bien peur que nous devions renoncer un moment à vivre ici, pour trouver une habitation plus petite et plus facilement « réchauffable », même si j’attendais encore avant d’en parler à ma sœur. Quitter cette maison serait très dure pour elle, comme pour moi d’ailleurs. Mais pour l’heure, je n’avais pas à me préoccuper de cela, mais plutôt de la venue de Raulne sous mon toit. Revenue dans la même pièce que lui, je l’interrogeais poliment, tout en faisant chauffer de l’eau chaude. J’ouvrais les deux dosettes pour les verser dans les tasses, tout en l’écoutant. Je levais la tête étonnée par ses propos. Attendez, il venait de me demander mon avis là ? Ne s’était-il pas depuis son arrivé montré indifférent à ce que je voulais mettre en avant, me faisant crier plus fort ? Ce que je pense ? C’est que nous allons tous y rester à cette allure. Nous manquons de plus en plus de nourriture. Nous n’avons pas grand-chose pour nous défendre et la mort nous guette. La situation est plus catastrophique que vous… l’on essaye de nous le faire croire. Des gens meurent tous les jours, et nous ne pouvons rien faire contre ça, si ce n’est les regarder impuissant. Vous pensez surement que je suis un monstre, mais à mon sens, nous devons d’abord sauver les notre avant d’essayer de sauver les autres. Ce n’est pas que je manque de cœur, mais je suis réaliste. Et oui, je préfère que ma sœur soit en bonne santé plutôt qu’elle souffre de la faim, pour qu’un réfugié puisse manger un peu, mais qui finira aussi par souffrir par manque de nourriture Je poussais un soupir Comment j’ai fais ? J’ai seulement était celle qui a pris position et dis tout haut ce qu’ils pensaient tout bas. Nous voulons tous survivre M. Raulne, tous. Les attaques sur Louisville ont réveillé certaines personnes et ont fini par convaincre d’autres que nous ne pouvions pas espérer de l’aide extérieur, que nous devions nous débrouiller tout seul, ne compter que sur nous-même. Soyons réaliste une nouvelle fois, vos hommes ne suffisent pas, et surtout, n’inspirent absolument pas confiance. Vous prenez tout par la force, vous « réquisitionner » plutôt que de « demander », et de « convaincre ». C’est là la plus grande différence entre nous et ce qui joue en votre défaveur et en ma faveur Je versais l’eau chaude dans les tasse, coupais mon réchaud puis lui tendis un contenant. Je ne suis pas là pour faire un concours de popularité ni pour être aimé de tous. Mon but est le bien être du plus grand nombre et égoïstement des miens.

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MessageSujet: Re: Dissolved Girl [Mathilda]   Dissolved Girl [Mathilda] EmptyLun 23 Déc - 17:43

    Assez étrangement, être chez Fontaine fit remonter tout un ensemble de vieux sentiments dans mon esprit ; il me semblait à la fois que je l'enviais de posséder une maison, un chez elle qui pouvait s'avérer un véritable refuge aussi bien pour le corps que pour l'esprit. En sus, je devais remarquer que j'avais la même sensation de tension, pas vraiment de malaise mais pas loin, quant au fait de me retrouver chez un ennemi potentiel. Assez ironiquement, la situation éveillait chez moi le sentiment identique à celui que j'avais pu connaître dans ces vieilles bâtisses de briques de terre cuite en Afghanistan, quand j'allais parlementer ou rechercher des informations chez des notables locaux, chefs de clans et autres tributaires de l'autorité chez ces vieilles structures claniques dans les montagnes. En fait, je ressentais la même chose parce que la situation se ressemblait. Si Fontaine n'était pas armée, je savais qu'elle cachait des armes chez elle. Elle avait aussi probablement des hommes prêts à nous tomber dessus au moindre instant. Ses fidèles s'alterneraient forcément auprès d'elle pour la surveiller pour ne pas risquer de la perdre en cas d'attaque, sachant tous les évènements étranges qui survenaient en ville depuis qu'elle s'était installée à la place de leader de bien des habitants de cette ville. Pour autant, il fallait quand même reconnaître qu'elle disposait aussi du charisme d'une véritable matriarche de clan. Elle était belle, jeune mais intelligente. Capable de ruse. Et je le pressentais, capable de tout. Je marchais donc sur du verre cassé, j'en étais persuadé. Au moindre faux pas, je risquais d'enclencher une succession d'évènements sanglants. C'était pour ça que j'étais venu armé, les armes chargées. La discussion pouvait tourner court et je restais donc sur mes gardes. Je sentais qu'elle même l'était aussi. La belle craqua les emballages des dosettes pour me servir un café chaud, alors que je relevais sa surprise quand elle me répondit. Non seulement elle ne s'était pas attendue à me voir débarquer ici, mais encore moi pour les raisons que je lui avançais.


    La fille avait un point de vue terriblement pessimiste sur la situation. Point de vue que je partageais au moins en partie. Assez étonnamment, elle ne nous fit pas porter le chapeau de cette situation à nous autres, militaires, mais elle affirmait une fois encore sa position vis à vis des réfugiés. Pour ses explications quant à la création de sa milice, franchement, on repassera. Parce qu'elle semblait bien peu honnête elle ne fit que me livrer un discours relativement consensuel sur tout ce qu'elle était susceptible de faire pour sauver sa ville et ses amis, mais rien sur la façon dont concrètement elle s'était organisée, et comment elle avait fait pour trouver des armes. Je lui souris quand elle terminait.



    | Ainsi donc, nous sommes pareils. Vous avez remarqué à quel point je me fichais d'être aimé ou pas des habitants du coin. Vous vous en doutez déjà, mais je ne nourris qu'un intérêt limité pour la population de cette ville. Les sauver, c'est bien. Idéal, même. Mais si je devais choisir entre ces gens et les sacrifier pour sauver le reste du pays, le choix serait vite fait. On doit tous faire dessacrifices en temps de guerre pour que notre communauté survive. Et notre communauté n'est pas Louisville, c'est une nation. Cette même nation qui vous est venue en aide, sous la forme de ses soldats. Même vous ne pouvez le nier. C'est uniquement parce que nous sommes les mieux armés et les plus entraînés qu'il y a encore des gens à sauver ici. Parce que sans nous, vous vous seriez tous écharpés pour les denrées qui restent, ou vous auriez succombé à l'assaut qui a menacé la ville. |


    Je lui fis un signe de tête pour la remercier pour le café. En même temps, cela lui laissait le temps de cogiter un petit peu sur ce que je venais de lui dire. En sus, cela me permit de boire du café. Brûlant, amère, mais il me semblait délicieux. Je relevais le regard vers la jeune femme.


    | Ce qui m'amène à une autre question principale. Hier pendant la tempête, vous avez tenu à ma sécurité. Pourquoi? Je ne suis pas naïf au point de croire que vous vous êtes attachée à ma délicate personnalité, mais je pense que c'est important de savoir quel était votre intérêt. |
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MessageSujet: Re: Dissolved Girl [Mathilda]   Dissolved Girl [Mathilda] EmptyVen 27 Déc - 16:37

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Je n’aimais pas vraiment que Raulne dise que nous étions pareils. Non je n’avais rien à voir avec lui, ou les gens de son espèce. Je me gardais bien de lui dire, buvant une gorgée de la boisson chaude plutôt que de lui cracher ma haine au visage. Ce n’était pas le moment de nous disputer de nouveau. C’était fatiguant et cela ne menait à rien. Il avait fait un premier pas en venant ici, je ne pouvais pas le repousser ou le rejeter totalement. Et puis, cela ne me ressemblerait pas. Je n’oeuvrais pas contre lui, j’oeuvrais pour le bien des habitants de Louisville, ce n’était pas du tout la même chose même si souvent il était en travers de mon chemin. Je n’aimais pas ses manières, ni sa façon de s’exprimer. Il était… Envahissant. Pour autant, il essayait lui aussi de faire ce qu’il estimait juste. Sur ce point nous nous rejoignons, même si refusais que l’on vienne me dire que nous nous ressemblions. Non, ce n’était pas vraiment le genre de choses que je pouvais digérer. Pas maintenant en tout cas. Justement, contrairement à vous, je ne soucie pas de la nation, mais de la communauté louisvilloise. Et c’est là notre plus grande différente. Vous voyez au niveau Macro et moi au niveau micro. Vous le dites vous-mêmes, vous n’êtes pas la pour nous, mais parce que vous n’avez pas d’autres choix que d’être là. Votre présence est en ce sens très éphémère. Et dans cette lignée, vous préférez foncer dans le tas et ne prendre autant gant. Et c’est là justement ce qui fait que les habitants préfèrent avoir foi en moi qu’en vous. Vous incarnait la froideur et la distance, alors que j’incarnais la proximité et l’espoir. Alors oui, je ne le nie pas, nous vous devons la vie. Pour autant, personne n’en tiendra compte parce que vous agissez comme un envahisseur, un dictateur et non pas un allié ni un protecteur. Vous êtes vu comme le grand méchant loup par la majorité d’entre nous. Et c’est ce qui vous perdra. C’est d’ailleurs ce qui vous perds déjà. Il s’en fichait surement, pour autant, je lui avais mis le nez dans les conséquences de ses actes et de ses attitudes. Ce ne serait pas du tout étonnant s’il se faisait poignarder à un coin de ruelle à l’allure ou il allait. Tout le monde voulait le voir partir, lui et ses hommes, estimant qu’ils seraient plus en sécurité entre les mains de la milice. Ils avaient tords, et je devais bien le reconnaitre. Nous n’étions pas aussi bien entrainé que les militaires ni dans leurs conditions physiques. A la moindre attaque, nous ne nous en sortirions pas. Nous n’étions pas entrainés pour ça. Nous n’étions que des appuis armés, et non pas une armée. Pourquoi ? Parce que votre meute se serait jeté sur nous à corps perdu dans une vengeance et que vous êtes le seul qu’ils écoutent et qui les contrôlent. Voilà une première raison par exemple. Parce que plutôt que de me voir comme une ennemie et ma milice comme un aberration, nous pourrions nous entraider et apprendre les uns des autres.

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MessageSujet: Re: Dissolved Girl [Mathilda]   Dissolved Girl [Mathilda] EmptyDim 29 Déc - 17:52

    Je ne savais pas pourquoi, mais Fontaine me parue bien plus fermée d'un seul coup. Avais je dit quelque chose qui l'avait saoulée ? Peut être, je n'en savais rien. Tout ce que je savais, c'était que je me fichais bien de ces états d'âme purement personnels. Il faudrait que je ne passe pas mon temps à m'attarder sur les états d'âme de chacun... Ce serait tellement reposant ! Mais là je n'avais pas le choix. De ses états d'âmes à celle là dépendaient la survie de bien d'autres gens, des personnes de bien qu'il convenait de pouvoir soigner, de pouvoir faire en sorte qu'elles passent l'hiver. Pas parce qu'elles le méritent, mais parce que si nous abandonnons l'espoir de survivre, que nous reste-t-il ? Plus grand chose, et je sentais bien ancré en moi le travers individualiste de vouloir survivre envers et contre tout. Cela ne me touchait pas plus que cela, tant que je parvenais à tenir à distance le mec le plus horrible qui soit qui tenait au fond de mon cœur, prêt à prendre le dessus. Je le savais comme une évidence. Si jamais la cohésion d'unité était brisée, qu'on perdait encore des hommes ou que la ville tombait, cela deviendrait un grand chacun pour soi. Forcément, cela ne faisait pas forcément envie. Et le pire dans tout cela, c'était que j'avais une conscience assez aiguë de mes propres capacités. Je savais très bien que je pourrais probablement survivre sans trop de difficultés si j'étais amené à devoir me débrouiller par mes propres moyens. Je noyais cette tentation malsaine en buvant une nouvelle gorgée de café brûlant, qui me récura de l'intérieur et que je sentais glisser le long de mon tube digestif en répandant sur son passage sa chaleur terrible, difficile à supporter tant elle rompait avec la température extérieure ou même celle de mon corps. Je me crispais quand la fille me dit qu'elle se foutait de la nation, et que la seule chose qui lui importait était les louisvillois. La fille ne voulait rien comprendre. Elle me traitait de dictateur ? Les choses allaient encore dégénérer, entretien improductif nous voilà!


    | Ouais, c'est ça. Et j'aurais dû faire quoi ? Laisser tout le monde se foutre la gueule au supermarché, piller les réserves de fioul et de bois et que la moitié de la population ai passé depuis l'arme à gauche. Non non non. Des décisions s'imposaient. Le maire est une bille, mais il sait à peu près gérer une situation de crise au nivau gestionnaire ; il sait calculer la bouffe, le bois de chauffage, organiser la distribution de rations et tout ça. Mais il lui manquait des intermédiaires. Mes hommes le font. Est ce que vous avez à vous plaindre de quoi que ce soit ? Merde, mes hommes ont pas pillé cette ville à leur compte, et ils ont pas non plus violé toutes les gamines et brûlé vos baraques. |


    Je n'avais pas élevé la voix, mais on entendait déjà à quel point je me sentais outré de l'intervention. Fontaine avait pourtant reconnu que sans nous, ils se seraient déjà tous fait tuer. Ouais, elle avait pas tord. Si mes hommes avaient pas subi l'enfer pour eux sur les routes, ces civils se seraient fait taillés en pièces par nos agresseurs. Et vue la détermination de ceux ci, on ne pouvait pas dire qu'ils auraient été tendres une fois arrivés en ville. Ils auraient pu massacrer méthodiquement toute la population, ou violer toutes les femmes et voler le peu de ressources qu'il restait. Mathilda continua de critiquer notre action et la motivation de mes hommes. Bon, je ne pouvais pas tout à fait nier ce qu'ils disaient. La plupart auraient maintenu les rangs, mais les plus désaxés de ceux qu'ils me restaient ? Ils auraient peut être bravé les interdictions de Comet, provoqué une émeute et auraient débarqué ici en violant les deux filles avant de les buter. Oui, j'avais encore deux trois brutes capables du pire, mais je les contrôlais et ces mecs avaient été poussés à bout. Cela ne leur éviterait pas le peloton s'ils merdaient, j'avais été bien clair là dessus. La proposition de Fontaine m'étonna, mais je me montrais circonspect. Devais je croire à sa main tendue?


    | Ca aurait été beaucoup plus facile si vous auriez accepté de coopérer plus vite. Maintenant qu'on va devenir copains, vous auriez pas quelques petites choses à me dire ? Genre comment vous armez vos gars et si vous avez d'autres infos sur le secteur, vous privez pas... |
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MessageSujet: Re: Dissolved Girl [Mathilda]   Dissolved Girl [Mathilda] EmptySam 4 Jan - 15:44

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Il serait très dur de nous accorder totalement. Le militaire agissait comme son entrainement lui avait appris. Et moi j’agissais comme mon cœur et ma tête me le dictaient. Ce n’était pas du tout anodin comme différence, bien au contraire. Je venais de lui dire, lui ne voyait pas des êtres humains ressentant mais des civils qui doivent obéir à ses ordres. Il pensait à la nation, alors que moi, je pensais au niveau microsocial. Mes paroles ne lui plaisaient pas. Tant pis, je n’étais pas là pour lui lécher les bottes. Martin était là pour ça et le faisait très bien. Pas besoin de moi pour ça. S’il était venu me voir, c’était bien qu’il cherchait autre chose. Il savait très bien que je n’étais pas du tout d’accord avec lui. Je lâchais un rictus à ses paroles. Non il ne comprenait vraiment pas mon point de vu, de la même manière que je ne comprendrais jamais son attitude, ni ne pourrait les trouver nécessaire. Faire quoi ? Vous auriez pu aller vers d’autres alternatives. Par exemple, vous auriez pu laisser la mairie parler à ses citoyens, et organiser les « dons » et les « partages ». Ou encore faire appel à leur bon sens et à leur cœur plutôt que de les obliger. Vous auriez pu assurer la sécurité sans pour autant « envahir » la ville. Vous êtes arrivés et vous avez imposé votre loi, et ce que vous vous vouliez faire, sans prendre en compte les citoyens. Bon sang, ils crèvent de trouille, et vous n’avez fait qu’en rajouter une couche, qu’à montrer que ceux qui doivent nous défendre sont hostiles. Vous faites tout de loin, et aussi louables soient vos intentions, elles sont violentes et très mal vécues. Nous, nous passons chez les citoyens, nous parlons avec eux, nous les conseillons, nous leur expliquons le pourquoi du comment. Et devinez quoi ? On se retrouve avec des vivres en guise de remerciement, vivre que nous nous avons déposés pour la redistribution à la communauté. Ils ont déjà un grand méchant loup à leur porte. Ils ont besoin d’espoir, et de proximité. Vous vous apparaissez justement comme un second méchant loup dont il faut se méfier et qu’il fait éliminer dès que l’occasion en sera donnée. Il n’aimerait pas mes mots, mais franchement, je m’en foutais. Il était temps qu’il ouvre un peu les yeux. Bien entendu que ces hommes et lui avaient été utiles, je ne le nie pas. Pour autant ils agissaient comme des envahisseurs et faisaient tout pour que l’on se méfie d’eux et qu’on les voit comme des ennemis. Ses hommes se baladaient dans la ville comme sur un territoire conquit. Lui-même le faisait. Que pensait-il que cela entrainerait ? Ils étaient autant redoutés que détestés. Ce n’était pas sauveur, mes défenseurs comme ils auraient pu l’être. Si ma milice avait autant de succès, c’était beaucoup du à ça d’ailleurs. Nous incarnions ce que les militaires n’étaient pas. Nous apparaissions comme prévenants, à leur contact, les comprenant et surtout accessibles. Ils avaient plus foi en nous qu’en des hommes entrainés pour les défendre.

Je manquais de recracher mon café dans ma tasse lorsqu’il me dit que cela aurait été plus facile si j’aurais coopéré plus vite. Je toussais plusieurs fois, avant de totalement le dévisager. Non mais il se fichait de la tête de qui là ? S’il avait voulu m’énerver, et bien, il y était arrivé. Il pensait quoi ? Que je le laisserais me balancer des torpilles comme ça sans me défendre ? Je me levais de ma chaise Si vous êtes venus pour m’insulter, je vous prie de vous aller de chez moi. Je n’accepterais pas que l’on me manque de respect sous mon propre toit. Maintenant si vous êtes prêt à arrêter vos enfantillages et essayer de voir qui de nous deux à le plus gros paquet, et vous comportez comme un adulte, je vous répondrais. Sinon, la porte est grande ouverte et est dans cette direction. Je n’en avais rien à foutre de le mettre à la porte de chez moi. Il était outrepassé le respect qu’il me devait. Je n’avais pas glissé d’insulte dans mes sous-entendus comme il venait de le faire. Il croyait que quoi ? Que j’étais à ses pieds et que j’allais lui dire comment j’étais arrivée à équiper autant de monde, et le fondement même de ma milice ? Il agissait comme un imbécile, alors je le traiterais comme tel.

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MessageSujet: Re: Dissolved Girl [Mathilda]   Dissolved Girl [Mathilda] EmptySam 4 Jan - 22:12

    J'essayais d'avoir l'air plus ouvert en lui parlant un peu familièrement, de sorte pas forcément à la dérider mais à lui montrer qu'on n'avait pas besoin d'entrer dans une relation emmerdante et protocolaire, c'était absolument pas mon truc de toute manière. Et puis elle même se sentirait peut être un peu plus à l'aise non ? Je n'en savais rien, je ne la comprenais pas vraiment il y avait un énorme fossé entre nous. Je sentais qu'il y avait plus que de la simple défiance vis à vis des militaires, c'était autre chose. Il y avait quelque chose de personnel. J'aurais pu croire que c'était rapport à un ancien mec, mais aucun des hommes que j'avais chargé d'en apprendre plus sur elle n'avait pu me rapporter quelque chose de ce genre là. Et voilà qu'on recommençait, je n'aimais pas du tout l'espèce de grimace qu'elle fit à mes paroles, comme si je n'étais que le dernier des connards que jamais elle ne comprendrait et qu'elle ne voulait d'ailleurs surtout pas comprendre. Ca m'agaçait pas parce que je voulais faire le joli cœur auprès d'elle, mais parce que je suis quelqu'un d'assez franc et d'énergique ; je ne supporte tout simplement pas rester en pleine indécision. Je ne le voulais pas, parce qu'en plus elle avait des gars armés qui suivaient ses ordres comme s'ils étaient eux mêmes volontaires. Elle avait pourtant une légitimité impressionnante ; ces gens la suivaient parce qu'elle était un leader naturel. Moi ils me suivaient parce que je les commandais depuis longtemps, et pour ceux qui n'étaient pas de mon unité parce qu'on avait depuis longtemps mis les points sur les i. Je suis le plus gradé et les paras sont plus nombreux que les autres. C'est moi qui commande et puis c'est tout. Elle me reproche ma façon de faire. Je fronce les sourcils. Putain mais on va vraiment débattre à nouveau de ça ? Je ne pouvais pas y croire, quel temps perdu ! Et eux bien sur ils sont fantastiques ? Je ne crois pas non. Je lui réplique, acerbe et impatient.


    | Ouais, c'est ça. Et vu qu'on a laissé le temps aux gens de tout planquer, on n'a plus ni essence ni vivres ni médicaments. J'aurais dû prendre les mesures qui s'imposaient dès notre arrivée plutôt que de perdre notre temps à tous en palabres inutiles. On a beaucoup trop traîné pour le rationnement, tout comme pour l'hébergement. Vos si louables concitoyens, ils laissent crever des gens dehors. On a encore retrouvé deux vieux derrière le gymnase du collègue. Ils sont morts l'un contre l'autre, parce que personne ne leur a ouvert et que les lieux publics on les a déjà remplis. |


    je faisais semblant de regarder autour de moi, au dessus de mon épaule.


    | Et ici on pourrait mettre quoi ? Cinq ou six personnes ? Cinq ou six personnes, dont des gosses, qui sont en train de mourir dans l'Eglise. Alors putain, venez pas me parler de prendre des gants, les crétins du coin j'ai donné. Elle est belle notre campagne, on s'aide entre nous mais rien aux compatriotes, qui parlent la même langue, sont aussi des victimes et ne demandent qu'un peu d'humanité. |


    Même que ça me crève le cul, moi, de parler d'humanité, avec ce que j'ai fait en Centrafrique ou en Afghanistan. Mais les circonstances ne sont pas les mêmes. Là c'est de gens comme nous dont on parle. Peut être pas des voisins, mais des gens qui partagent tout de même énormément avec nous. Et on les laisserait crever ? Putain, et la voilà qui recommence. Mon regard se fait noir, haineux. Je repose ma tasse, je n'ai plus soif.


    | Ne me posez pas la moindre condition à nos échanges. Vous, vous nous respectez ? Je crois pas vous avoir vue quand on a enterré tous les gars qui sont morts pour défendre ce tas de merde qu'est Louisville. Pourtant, c'était des étrangers. Pas vrai ? |


    je soufflais un bon coup, pinçant l'arête de mon nez en fermant les yeux un instant, inspirant profondément.


    | Ecoutez, vous m'aimez pas, et je vous aime pas. On l'accepte et on avance. On peut coopérer. Si je me foutais des gens et de la ville comme vous avez l'air d'y croire, qu'est ce que je foutrais ici alors que mes hommes tombent comme des mouches pour un objectif qui n'a aucune valeur stratégique ? J'ai besoin de savoir qui habite ici, qui fait quoi, et pourquoi. Une milice civile, c'est bien. Si elle se fait contre nous on va avoir un problème. Alors je vous le demande, Fontaine. Est ce que je peux compter sur vous pour protéger ces personnes, et pour travailler avec mes hommes? Est ce que je peux compter sur vous pour travailler avec moi? |

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MessageSujet: Re: Dissolved Girl [Mathilda]   Dissolved Girl [Mathilda] EmptyJeu 30 Jan - 21:53

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Notre discussion était en train de très mal tourner. Je considérais que le militaire outrepassait le respect et la considération qu’il me devait. Je l’avais accueilli chez moi et je lui avais laissé la possibilité d’enterrer la hache de guerre entre nous. J’étais prête à faire des concessions, mettre de l’eau dans mon vin, mais il ne fallait pas non plus pousser. Je m’étais levée et lui avais fait comprendre qu’il était allé trop loin et que s’il était là pour m’insulter, il pouvait s’en aller. Je ne me laisserais pas marcher sur les pieds par lui, en plus sous mon propre toit. Il pouvait ne pas être d’accord avec moi, ni mes propos ou mes convictions, pour autant, il devait les accepter, comme moi j’acceptais son point de vu, même s’il me faisait grincer les dents. Je lui apportais une autre vision de la situation mais s’il ne la voulait pas, il n’avait rien à faire Vous voyez cela comme un militaire et moi comme une habitante. Vous pouvez vous foutre de ce que les gens pensent et imaginent, pour autant vous ne faites que vous voiler la face. Vous ignorez à escient cela ? Grand bien vous fasses. Mais ne vous attendez pas à ce que les habitants vous suivent, vous obéissent et acceptent de partager avec eux. Vous les Et terrifiez, Et considérez d’entrée comme des connards finis égoïstes. Des gens meurent ? Ce n’est pas à moi qu’il faut le dire. Mais justement si vous arrêtiez vous ou vos hommes de contraindre et d’imposer autant aux habitants, peut-être qu’ils feraient des efforts. Je leur demanderais et ils m’écouteraient. Je lâchais un rire et ajouta cinq et six personnes ? Mais allez y, et fournissez au passage chauffage, nourriture et de quoi s’occuper de cette dernière. J’ai déjà du mal à m’occuper de ma gosse, alors d’autres personnes ? Vous rendez-vous compte de la fraicheur qu’il peut faire ici la nuit ? Je ne pense pas sinon vous ne proposeriez pas ça ! Je vais d’ailleurs bientôt devoir moi-même nous trouver un autre logement si les températures descendent surtout qu’une fois sous la neige, on ne pourra plus sortir et on mourra tous ici ! Il voulait jouer en plus de celui qui avait le plus gros paquet, à celui qui avait le plus d’arguments ? Et bien soit, il n’allait pas être déçu. Il n’entendait pas ce que je lui disais, et ne voulais pas l’entendre. A quoi bon parler dans ces cas là ? Il cherchait la confrontation et je n’allais pas baisser mon froc devant lui. Je lui répondais sur le même ton que lui prenait avec moi. Je n’étais pas un de ses petits chiens, je n’avais aucune obligation de me contrer conciliante. Il ne l’était pas, je ne l’étais pas. Il était un connard fini ? Je serais la pire connasse qu’il n’ait jamais rencontrée. Ce jeu là, je savais très bien y jouer. Je vous rappelle que j’ai une ado chez moi. Les sauts d’humeurs et les « crises », je savais parfaitement gérer Tout comme je vous ai pas vu au différents entèrements que Louiville a connu ses derniers temps. Tout comme je ne vous ais pas vu venir rendre un dernier hommage à tous ceux qui sont morts à la clinique. Oui, je pouvais lui retourner ces arguments. Il voulait gagner du terrain, j’en faisais de même. Surtout que, pour travailler à la clinique, je savais très bien ce qui se passait là bas. D’ailleurs on commençait à se demander si nous ne devions pas balancer les corps dans des fosses communes, avant d’y mettre le feu pour éviter la propagation de maladie. Il souffla un bon coup, comme pour se calmer avant d’enchainer sur un sujet légèrement différent. Il voulait de la coopération et pouvoir compter sur moi ou mon groupe, ce à quoi je répondais En effet. Si vous êtes prêts à tenir en compte nos considérations et nos manières de faire, nous vous aiderons bien entendu. Mais cela doit aller dans les sens comme je viens de vous le dire. Qu’avez-vous à perdre Raulne à essayer d’apaiser un peu les tensions et de faire du charme aux habitants ? Nous avons les mêmes objectifs même si nos actions étaient complètement différentes. J’étais prête à pactiser avec le diable, mais il devait tout de même avoir un retour. C’était du donnant-donnant.

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MessageSujet: Re: Dissolved Girl [Mathilda]   Dissolved Girl [Mathilda] EmptyMar 4 Fév - 20:46

    J'essayais tant bien que mal d'aller de l'avant, mais foutredieu avec une femme pareil c'était vraiment difficile, voire carrément mission impossible ! Je ne parvenais tout simplement pas à m'accorder avec elle, que ce soit au niveau de notre caractère ou de nos arguments. Je me prenais à repenser à cette drôle de comparaison que j'avais effectuée un peu plus tôt ce matin entre Fontaine et un chef tribal dans un village montagneux d'Afghanistan. Nous étions vraiment trop différents pour nous entendre, et il y avait toujours quelque part un vieux con pour nous foutre dans la merde avec ses idées à la con et tout ce qui s'ensuivait. Le danger de ses gens plus important que celui qui touchait les nôtres, et ainsi de suite. Ou sinon, la fille me faisait penser à un pitbull. Une fois qu'elle mordait quelque chose et qu'elle reniflait l'odeur du sang, c'était impossible de lui faire lâcher prise. Elle m'agaçait profondément. Seulement je pouvais pas bombarder sa maison à coup de drones, on n'était pas en Afghanistan, et je ne pouvais pas non plus pointer mon neuf millimètres sur son front et presser la détente. Ca salirait un beau salon et ça irait jusqu'à salir toute cette putain de situation dans laquelle nous nous trouvions dans cette ville. C'était dingue. Elle était le personnage clé de toute cette embrouille et le comprendre ne faisait finalement rien à mon service, bien au contraire. On semblait comme chien et chat, et on semblait totalement incapables de trouver le moindre terrain d'entente. La fille me confirme nos divergences, et me cracha que je ne faisais que me voiler la face. Ensuite, elle me balança même comme deux évidences. Bien entendu que je terrifiais les gens du coin. Mes gars avaient des armes et savaient s'en servir et elle même en avait suffisamment pour maintenir le statu quo même si niveau compétences on était loin du compte. Que devais je faire de plus ? Elle continue sur sa soit disant pauvreté de moyens. Ouais, il faisait pas chaud. Mais elle avait quand même pas à se plaindre, ça au moins c'était clair. Mieux valait être dans une maison mal chauffée que dehors, par les temps qui courent.


    | Arrêtez un peu votre char, Fontaine. Vous savez que tous ceux qui n'ont pas de maison vont bientôt mourir. Ne me faites pas croire que vous en appelez à mon amour des gens. Ils me détestent, je vois pas pourquoi je les détromperais alors que leur peur les maintient au calme. |


    Bon, ok, là j'étais de mauvaise foi mais qu'un touuuut petit peu. Ca ne comptait pas vraiment d'ailleurs, que je manque d'arguments, car il semblait que tout était bon pour rabattre son maudit caquet à cette mégère. Au moins semblions nous être dans le même état d'esprit, ce qui aurait pu être merveilleux dans n'importe quel autre cas mais qui aujourd'hui nous portait préjudice par manque d'ouverture d'esprit. Mais ça, j'étais bien trop con pour pouvoir m'en soucier. Et voilà qu'elle me refait des reproches.


    | Je m'y rends tous les jours à la clinique. Je considère juste que ma place n'est pas aux enterrements civils, les gens m'ont un peu bousculé la dernière fois et me considèrent comme un envahisseur . |


    Je ne me plaignais pas, c'était là la cruelle vérité.


    | Aaaah ben voilà, on avance ! J'aurais bien aimé prendre en compte ces foutues considérations si on avait eu à cœur de me les faire savoir. A part l'auberge des culs tournés on n'a pas eu beaucoup d'échanges. Si on est prêt à avancer... Je ne peux pas vous garantir de pouvoir respecter tous vos souhaits. L'armée ne fait pas de politique et nous devons faire notre possible pour tous les citoyens, peu importe leur provenance. Il faut bien que vous compreniez qu'un civil est un civil. S'il est français, il a autant le droit de manger que les autres qui ont de la bouffe si lui même en a pas. Ca veut dire réquisition et partage. Mon seul impératif c'est celui là. On ne sélectionnera pas qui vit ou qui meure. On partage nos ressources. Après, c'est vous qui menez votre barque. Qu'est ce que vous voulez, vous? |

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MessageSujet: Re: Dissolved Girl [Mathilda]   Dissolved Girl [Mathilda] EmptySam 22 Fév - 20:41

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Nous n’avions clairement pas les mêmes manières et façons de voir les forces. Le contraire aurait été étonnant avouons-le. Il avait reçu un entrainement spécifique, qui avait forgé et son caractère et sa vision du monde. J’avais souvent l’impression d’avoir mon père en plus jeune en face de moi. Aussi têtu et buté, aussi prétentieux et pensant tout savoir sur tout, ne se remettant jamais en question, lui ou même ses actes d’ailleurs. Oui vraiment les militaires étaient tous les mêmes. En tout cas c’était quelque chose dont j’étais profondément convaincu et dont Philippe ne faisait qu’être une preuve. Franchement, comment avoir confiance en ce genre de personne ? Si vous avez la solution je la veux bien car tout ce que m’inspirait l’homme en face de moi était de la colère, et du mépris. J’admettais tout de même le premier pas qu’il venait de faire vers moi, même s’il était impoli et à la limite de l’irrespect. Je ne pouvais pas m’attendre à le changer en quelques mots. En avais-je seulement envie ? Pour sur non. Mais nous devions malgré tout essayer de nous mettre d’accord. Je ne pouvais que l’approuver dans ce sens-là, pour le bien de tous. J’étais prête à faire des efforts, cependant cela devait être aussi son cas. Et vu comment cela était parti, ça se présentait très mal. Je vous retourne votre remarque lieutenant. Et non la peur ne les maintient que temporairement au calme. Ils vont exploser, ça ne fait aucun doute. Quand ça arrivera, vous serez au centre de tout cela et aucun de vos hommes arriveront à vous tirer de ce mauvais pas. Je ne relevais pas plus ses paroles sur ma maison. Cela ne servait à rien, alors autant ignorer plutôt que de continuer sur cette lancée, et que cela finisse mal. Il m’envoya une nouvelle fois sur les roses, et je lui retournais ses propos. Je ne faisais pas tout, mais lui non plus. Chacun donc à faire ce qui l’incombe. Nous ne pouvons pas être partout, ni tout faire. Notre place n’est pas partout. C’était une réalité. Pas besoin de s’en mettre plein la tête pour ce genre de choses. Ni lui ni moi ne pouvions être partout. Il allait là où il préférait être, et inversement. Me reprocher des choses que lui-même faisaient me faisait juste sourire, même si je ne le fis pas. Pas besoin d’en rajouter une couche.

Nous soufflions un bon coup pour essayer de calmer le jeu. Nous emportait ne servirait à rien. Il me posa une question, à laquelle je répondais en toute sincérité, sans vraiment de faux semblant. Cette discussion commençait déjà à me taper sur le système, alors plus vite nous écoutions l’autre, plus vite nous en aurions finis. Justement, vous êtes une armée, mais Louisville est civile. Je ne vous demande pas d’aller contre le ravitaillement, ni les réquisitions. Je vous demande de le faire avec diplomatie et délicatesse. Et c’est quelque chose que nous arrivons à faire. Nous pouvons vous aider sur ce point-là, mais il vous faudra prendre en compte ce que je pourrais vous dire. Ce ne sera pas personnel, cela ne l’a jamais été d’ailleurs.


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MessageSujet: Re: Dissolved Girl [Mathilda]   Dissolved Girl [Mathilda] EmptyMer 26 Fév - 18:35

    Parce que tout le monde veut quelque chose. Il n'y a jamais quelqu'un qui soit purement philanthrope, pas même ces pseudos politicards qui aimeraient le peuple puisqu'ils en seraient issus (ce que croient naïvement la plupart des gens), ces religieux subornés (qui se servent le plus souvent eux mêmes pour une quelconque raison relative à leur passé ou leur famille) ou encore ces pseudos personnes qui s'engagent pour le vaillant peuple (la majorité par manque de sens dans leur existence, n'ont ils pas de travail?). Je suis cynique à l'extrême, mais je m'en tape. Toutes ces belles résolutions humanitaires sont en train de volet en éclat sitôt qu'on perd son confort coutumier, que Dieu s'en fout apparemment de préserver vos proches des bombardements ou des fusillades et pire, qu'on commence à sentir son estomac se tordre sous l'effet de la faim. Le désespoir et son pendant positif sont deux choses universelles qui bouleversent les gens, qui transgressent leurs limites. Peu importe. Ce qui compte vraiment, c'est que Mathilda et moi trouvions un terrain d'entente. Si je n'étais pas aussi cynique, peut être aurais je pu placer malhonnêtement un intérêt pour la ville en avant. Mais ce serait mentir. J'avais purement conscience que mes chances de survie et celles de mon unités étaient corrélées avec celle de ces miliciens. Même si leur attitude est dangereuse, même s'ils empiétent sur nos plates bandes. Je devais passer outre ma fierté pour survivre ; elle était un luxe dont je devais me priver si je voulais me sortir de cet infâme guêpier. Je balayais ses doutes d'un revers de la main.


    | Si la ville se place en situation insurrectionnelle, je prendrais ce dont j'aurais besoin pour mes hommes et nous prenons le large. Déjà que mourir ici pour protéger ces citoyens va a l'encontre de notre mission, et nous avons subi de lourdes pertes déjà. Alors risquer nos vies pour des gens dont la protection nous a énormément coûté, c'est juste pas possible. Comprenez ma position. |


    Ce n'était pas un conseil, mais bel et bien une véritable injonction. Fontaine devait se rendre compte à quel point la situation ici, si elle devait partir en vrille de manière irrémédiable, n'impliquait pas de facto que mes hommes joueraient aux boucliers humains pour protéger les réfugiés, bouc émissaires bien involontaires de cette situation explosive. Je n'allais pas risquer mes quelques dizaines d'hommes quand ils pourraient en sauver des centaines ailleurs. C'était arithmétique. Cette guerre était totale. Les Etats, décentralisés, la production forcément au point quasi-nulle. Il fallait faire en sorte de préserver les effectifs survivants car les renforts ne seraient pas prêts à monter en ligne avant plusieurs mois au mieux. Du moins, c'était mon analyse géo-stratégiques, avec le peu de données dont je disposais. Il me semblait logique et rationnel de penser qu'une forme de gouvernement en avait réchappé autour de ministres en déplacement et d'élus, et ils devaient etre en train de préparer ce qu'il restait du pays à la reconquête du territoire perdu et à la sécurisation des approvisionnements. Je laissais couler ses paroles suivantes. Il était temps de bouger, d'avancer. Je réfléchissais un instant, essayant de faire preuve de bonne volonté.


    | Dans ce cas, on peut peut être constituer des équipes mixtes ? On met un bandeau au bras droit de vos gars, un drapeau français, le blason de votre fille, je m'en tape le coquillard. Quelque chose qui les différencie des citoyens normaux. Ils s'occupent du relationnel et des « déplacements de ressources », et mes hommes encadrent et protègent ces transferts. J'apprends à quelques uns de vos hommes, les plus sûrs, à tirer pour tuer pour qu'ils vous protègent, mais en contrepartie mes hommes ramassent les armes en circulation pour éviter les incidents. Je garde un duplicata des ressources. Et vous aussi. Mis à jour chaque soir par un de vos hommes et un des miens. |


    Je la regarde, amusé, un peu moins vindicatif


    | J'espère que vous avez conscience qu'en faisant ça, nous passons au dessus de la tête de votre Maire. Je pense que ce n'est pas un mal vu comment les choses tournent ; il n'a pas pu honorer sa part de notre marché de rassurer la population. Si vous en êtes plus capable, je prends. Mais ça risque de vous placer dans une situation délicate. Soyez en consciente. Bon. Il semblerait qu'on va devenir de sacrés confidents tous les deux. Des intimes, presque. Pour éviter qu'on tire la couette chacun de notre côté, je propose de vous donner une arme contre moi, une information qui me discreditera auprès de la troupe. Et que vous me donniez quelque chose en retour. Ca évitera la confrontation armée. Et si l'un de nous s'en prend à l'autre, nous perdons tous deux notre crédit et notre place. Forcés de travailler ensemble. Vous voyez? |

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