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MessageSujet: Re: Aux grands maux les grands moyens nan? [Livre I - Terminé]   Aux grands maux les grands moyens nan? [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptyJeu 14 Mar - 0:42

Toucher la seule partie de son corps blessée - de son plein gré qui plus est, ne restait définitivement pas la meilleure chose qu’il ait pu faire aujourd’hui. Enfin, après ça dépendait du point de vue puisqu’ils n’avaient rien défini et se jeter à corps perdu dans leurs émotions bien enchevêtrées. Mickaël n’avait aucuns problèmes avec ça, cependant. Il savait qu’il ne regretterait rien de toute façon. Ça avait été les meilleurs moments qu’il ait pu vivre et ça depuis des lustres. Qu’il ait pu abîmer de la sorte le seul instant de perfection qu’ils aient réussi à construire le dégoutait littéralement. D’autant plus qu’il ne supportait pas l’idée de lui faire du mal – surtout d’une façon aussi stupide. Voir ses traits se crisper de douleur ne l’enchantait guère et il fronça rudement les sourcils à défaut de pouvoir s’excuser à nouveau. La jeune femme prit la parole et il cueillit ses mots avec beaucoup, beaucoup de vigilance. Mathie n’aimait vraiment pas qu’on la juge faible et elle continuait de cheminer sur cette voie en affirmant dès que possible son agacement à ce sujet. Elle ne pouvait rien y faire pourtant, il ne la voyait pas en sucre mais il voulait la protéger. Même si elle n’était pas aussi fragile que de la porcelaine, à ses yeux elle était tout aussi précieuse mais il se garda bien de le dire de toute manière elle ne lui laissait pas le choix. Le garagiste avait drôlement apprécié la dernière phrase de sa première tirade. Il ne put riposter pour la simple et bonne raison qu’elle lui cloua le bec en posant ses doigts sur ses lèvres. Quelques minutes auparavant, il aurait sûrement été vexé et irrité par ce geste mais là il n’était qu’amusé par la situation. Il étira un sourire sur sa bouche définitivement close.

Son rictus s’estompa néanmoins quand il comprit qu’elle abordait les choses sérieuses. Après cet interlude, son envie de discuter s’était vaguement envolée. Enfin, elle avait carrément migré jusqu’en Alaska pour être honnête. A chaque fois qu’ils en venaient aux mots et à l’emploi de termes, ça finissait par déraper pas vrai ? Ils galéraient à communiquer même si il avait bon espoir désormais. Plus aucun secret ne les retenait de faire preuve d’honnêteté complète et totale. Mais bon… C’était Mathilda après. Si elle revenait sur ses pas pour lui dire qu’elle ne voulait pas de ça… Un peu craintif, il s’accrocha au discours qu’elle lui servit. Il savait que si elle lui disait ça, si elle le rejetait à nouveau, il ne parviendrait pas à l’encaisser. Pas maintenant, pas après tout ce qu’il s’était passé. Le mécanicien se renfrogna dans un premier temps. Elle ne savait rien, en voilà un mauvais présage. Le reste fût bien plus optimiste bien que certaines parties de ce qu’elle lui dit ne lui plaisait pas du tout. Le trentenaire la contempla pendant une bonne minute avant de réagir. Franchement, se concentrer dans de telles conditions frôlait l’absurde. Mais si la brunette avait réussi à garder la tête froide à l’instant, il devrait en faire pareil.

« Vivre au jour le jour, pas de problème, c’est ma philosophie. Néanmoins, je ne te suis pas Mathie pour « nous n’étions pas sur le même pied d’égalité ». Et encore moins pour la partie où je ne suis pas moi-même… Bon, je veux bien… »

Il grimaça à cette seule idée parce qu’il se voyait mal devoir prendre sur lui si un danger quelconque la menaçait directement ou d’autres situations plus énervantes les unes que les autres.

« Faire des efforts en ce qui concerne les quelques points que t’as soulevé. Mais je peux pas te promettre des miracles. Je te l’ai dit. Je tiens à toi, même si nous restions de simples amis même si tu mettais des kilomètres entre nous. C’est dans ma nature ça, je ne sais pas comment mettre des limites avec les gens que j’apprécie. Enfin… »

Il se gratta le menton un peu songeur, il avait complètement perdu le fil de sa pensée et de ce qu’il racontait. Quelle journée aussi.

« Je sais même plus ce que je suis en train de te raconter. Tu as parlé d’égalité mais c’est pas fair-play de ta part d’engager des discussions censées être sérieuses alors que le peu de tissu que tu portes n’est même pas tout à fait en place. »

Il lui offrit un franc sourire avant d’embrayer.

« Bref. J’ai compris. On ne réfléchit pas – enfin si moi je dois réfléchir à comment rester moi-même c’est-à-dire un emmerdeur. Et aussi à te faire passer en dernier, après tout le monde même le Maire dont la survie est si déterminante pour la communauté. »

Il se moquait un peu mais gentiment. Il en riait mais tout en l’ayant emmagasiné. Si il commençait à partir en diagonale, c’était tout à fait normal. Nervosité, fatigue et attirance étaient trois jolies dames bien bornées.

« Sérieusement, d’accord. Je ferais ce que je peux par rapport à ce que tu as dit. A moins que cette réponse ne fasse trop… « soumis » pour toi. Je ne sais pas. »

Il haussa des épaules. Allait-elle mal prendre ses taquineries ? Il n’y avait même pas pensé parce que pour lui, ça restait léger et qu’il voulait détendre cette atmosphère une bonne fois pour toutes. Sans attendre vraiment une réaction, il glissa ses doigts dans sa chevelure et effleura à la suite ses lèvres de son pouce. Vu qu’elle l’avait empêché auparavant, il s’exprima sur ce qu’elle lui avait dit en premier.

« Je suis vraiment désolé pour ton épaule. Si je pensais vraiment que t’étais en sucre, j’aurais peut-être été plus lucide que ça. »

Il se pencha vers elle et déposa un baiser près du bandage mais dans la zone sûre, celle qui n’avait pas été endommagée puis il fit glisser son nez jusqu’au creux de sa nuque humant au passage son odeur, il l’attira alors contre lui en veillant cette fois-ci à ne pas poser ses mains au mauvaise endroit, il se pencha vers elle mais s’arrêta à quelques millimètres de ses lèvres et lui demanda silencieusement du regard l’autorisation de continuer. Sait-on jamais…
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Aux grands maux les grands moyens nan? [Livre I - Terminé] - Page 2 Mathiiie



MessageSujet: Re: Aux grands maux les grands moyens nan? [Livre I - Terminé]   Aux grands maux les grands moyens nan? [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptyJeu 14 Mar - 1:43



Aux grands maux les grands moyens nan?

Tu vois? C'est ce que je te disais, tu attends après moi Micka. Je sais bien que c'est sans aucun doute à cause de moi. Tu sais, c'est ça qui me plaisait avant. Tu ne te gêner pas pour faire ce dont tu avais envie. Je te l'ai dit, je ne vais pas m'envoler. Ou du moins, je ne vais plus m'envoler. Et puis, si j'ai pas envie de quelque chose, je te le ferais savoir. Tu me connais. Je ne suis pas du genre passive…

Mon regard se fit un peu sévère, alors que je le reprenais un peu oui. C'était important à mon sens. Il n'avait sans doute pas conscience de ce que je venais de lui dire, et j'en étais aussi la fautive, plus que lui d'ailleurs. A chaque fois qu'il avait tenté quelque chose, je l'avais repoussé. Pas franchement étonnant qu'à présent, il attende après moi. Malgré tout, cela devait changer. Aujourd'hui, autant lui que moi avions passé comme une sorte de cap finalement et il serait stupide de revenir en arrière. Je n'en avais pas envie, et lui non plus d'ailleurs. Ne venait-il pas de me le dire? D'ailleurs, j'avais bien pris ses taquineries et j'en avais même ris. Je faisais beaucoup d'efforts de mon côté, et j'avais vraiment envie que ça marche. J'étais fatiguée de lui mettre sans cesse des bâtons dans les roues lorsqu'il faisait quelque chose me concernant. Je lui avais dit, à présent nous ferions au jour le jour et nous verrions ensuite ce que cela donnera. Pas de prise de tête, pas de règles, pas de restriction. Il restait lui-même, le Micka "emmerdeur" que j'appréciais tant, le téméraire garagiste têtu et touchant, l'homme soucieux des autres et protecteur. Vraiment, il était tout ce dont j'avais besoin, dont ce dont j'avais envie d'ailleurs, bien que je n'étais pas persuadée d'être en retour, celle dont il avait besoin. De toute manière, ce n'était pas à moi d'en décider. Sur ce point il avait été clair, et il avait raison. Je n'avais pas à lui dicter sa conduite, comme lui n'avait pas à me dicter ma manière d'agir. Il pouvait donner son avis oui, mais cela s'arrêtait là. Nous ne devions pas oublier le rôle d'ami que nous avions l'un pour l'autre, l'un envers l'autre. C'était pour ça d'ailleurs que je l'avais un peu repris. Il était important que nous communiquions, même si ce que l'autre avait dire ne nous plaisait pas.

Me décidant finalement à faire un mouvement, je vins faire ce que lui n'avait pas osé faire, "sans ma permission". Moi, franchement, je ne me gênais pas. Je vous l'ai dit, faire comme si de rien n'était ne servait à rien. Et maintenant que les choses étaient claires entre nous, les conséquences étaient vraiment réduites. Il est d'accord : nous ferons au jour le jour. Je ne lui avais pas promis ni demander une relation exclusive… Une relation tout court d'ailleurs. Je veux dire, même si j'étais prête à essayer quelque chose avec lui, cela ne voulait pas pour autant dire que nous étions en couple. Justement, on tentait, et cela restait une des multiples possibilités, auxquelles je ne voulais pas réfléchir. Se poser des questions, anticiper ne servait vraiment à rien et ne faisait que nous embrouiller un peu plus. Je m'occultais pas la réalité, je me laissais porter c'est tout. C'était d'ailleurs la seule "chose" pour laquelle j'agirais ainsi. Le reste de ma vie ne changerait pas, et resterait égale à lui-même, surtout concernant Lyra. Il le savait, elle était ma priorité, et elle le resterait, peu importe ce qui pourrait se passer entre nous. D'ailleurs, en cet instant, il s'en passait des choses entre nous. Je pouvais lire dans ses yeux, sentir dans chacun de ses gestes qu'il désirait ce que moi je désirais aussi. Mes lèvres retrouvèrent les siennes et bien que légèrement plus douces au début. Au début... Je passais une main derrière de son cou, et l'obligea à suivre le mouvement de mon corps qui s'allongea sur le lit, tandis que l'autre restait le long de mon corps. J'avais toujours un peu mal à mon épaule, et je préférais ne pas forcer dessus. Je lâchais le jeune homme pour le regarder alors que tirais sur une des lanières de mon peignoir, laissant ce dernier s'entrouvrir. Je ne voulais pas rater une goutte de ses réactions. C'est bête à dire, mais je ne me sens véritablement femme que lorsque je vois le désir que peut éprouver un homme pour moi. Surtout que je ne suis pas vraiment le genre de femme qui prend toujours soin d'elle, qui sort maquillée, pouponnée et joliment habillée de chez elle. Je me contente de choses "pratiques" dans la vie quotidienne et passer une heure dans la salle de bain pour se "faire belle", ce n'est pas mon truc. Je considère cela d'ailleurs comme une perte de temps. Ok, de temps en temps quand je sors oui. Mais pour aller au boulot, quel intérêt? Ce n'était pas comme si je voulais avoir une promo canapé… C'est sûr, je ne suis pas vraiment du genre féminine. C'était d'ailleurs pour ça que j'avais été surprise qu'il m'embrasse la première fois et qu'il éprouve le désir de le faire. Lui était franchement beau garçon. Moi je suis plus du genre… Banale. Charmante, ouais, si vous voulez, mais j'en restais pas moins banale. Je ne suis pas pulpeuse à souhait. J'ai quelques formes ouais, mais pas de quoi remplir un bonnet C. J'n'ai pas les yeux bleu marine révolver qui font chavirer les hommes. Non les miens sont marrons, tout ce qu'il y a de plus répandu. Quand à mes cheveux… Ils ne sont pas d'or, ni de feu. Ils sont juste noirs, sans vraiment de reflet. Ouais, c'est vrai, ils sont plutôt doux. Mais voilà, mon capital charme s'arrête là et j'en suis bien consciente. Je ne m'en plains pas. Je suis bien dans mes pompes, bien dans mon corps, pas de problème de ce côté-là. Il n'en reste cependant pas moins que voir les yeux d'un homme laissaient montrer du désir pour soi, c'est drôlement flatteur et important pour se sentir vraiment "belle", désirable mais surtout désirée. En attendant ce qui était sure, c'est que mes yeux à moi relevaient parfaitement ce que je pensais de du renégat et de son physique. A travailler comme garagiste et à prendre soin de lui, il s'était fait un corps de rêve. Cela n'était pas étonnant qu'il soit autant couru par les jeunes et qu'elles tombent aussi facilement dans ses bras. Je ne pouvais que les comprendre. Après tout, en cet instant c'était justement ce que je faisais, ce que j'avais eu de faire depuis si longtemps. Je n'avais certes aucune "garanti". Ça pourrait être pitoyable comme extra, et c'est justement ça qui valait le coup d'"essayer". Au moins, on serait fixé sur cet aspect-là. Je suis désolée, mais on a beau dire ce qu'on veut dire, la sexualité reste une part importante dans notre vie. En tout cas, c'était ce que moi je pensais. Pour n'avoir eu aucune relation "sérieuse" ou "fixe" depuis que j'étais à Louisville, cela ne m'avait pas autant empêché de côtoyer des hommes avec lesquels il n'y avait aucun lendemain. Quoi qu'il en soit, j'espérais qu'avec Micka, justement il y en aurait. De toute manière, c'était certain. Parce que nous nous l'étions dit, ni lui ni moi ne prendrait la fuite. Il était temps que nous assumions ce que l'autre provoquait chez l'une.

Tu comptes me laisser tout faire toute seule?

Je lui glissais cela à l'oreille d'un ton taquin. Parce que pour l'instant, de nous deux, c'était plutôt moi qui menait la danse et prenait des initiatives. Cela ne me posait pas vraiment de problème. Disons qu'au niveau pratique ça pêchait. Je ne pouvais pas vraiment me permettre de forcer sur mon épaule endoloris, ce qui limitait pas mal mes mouvements, mes actions, et ceux que je pouvais faire. L'envie ne manquait pas, mais pour le coup, le proverbe "quand on veut on peut" ne pouvait pas s'appliquer pour mon cas.

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MessageSujet: Re: Aux grands maux les grands moyens nan? [Livre I - Terminé]   Aux grands maux les grands moyens nan? [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptyJeu 14 Mar - 14:34

En fait, oui, maintenant, il comprenait où elle voulait en venir. Elle avait raison et il en avait en partie conscience désormais. Il agissait avec une extrême prudence en sa présence ce qui restait plutôt inédit venant de lui. Depuis plus d’un mois, il avait l’impression que chaque parole, chaque geste pourrait la repousser et il cherchait tellement à ce que ça ne se produise pas qu’il devenait complètement dépendant des réactions de son amie. Lui qui avait cru bien faire se mettait donc le doigt dans l’œil vu qu’elle lui demandait d’agir comme bon lui semblait. Oui, elle avait raison, il fallait inverser cette tendance et ce type de mécanismes stupides. L’ironie c’est qu’ne lui donnant la possibilité de tout contrôler – ou presque vu qu’il lui laissait toujours le choix et s’incliner devant ses décisions, elle rejetait cette possibilité. Ils devaient vraiment avoir passé un cap. Mais sans griller trop d’étapes. Enfin, ouais, ils étaient bien vite passés de discussions amicales à son lit mais bon. Ils ne définissaient rien. Ça n’était pas vraiment sérieux et ils ne savaient donc pas vraiment ce qu’ils étaient. Pour autant, ça ne le dérangeait pas, pas pour le moment. Tout ce qu’ils vivaient là était trop positif pour qu’il juge cette relation comme néfaste. Sur du long terme, est-ce que ça pourrait continuer de fonctionner ? Il n’y pensait pas, il ne voulait pas y penser car de toute manière, tous deux pouvaient très bien crever le lendemain. Une bombe sur Louisville et il ne resterait plus rien. L’instant présent prévalait sur l’avenir – surtout au vu de sa couleur, et si elle s’offrait à lui, il n’allait sûrement pas l’éconduire. Peu importe où ça les mènerait, ça en valait la peine. Le chemin comptait plus que la destination. Peut-être qu’il ne parlerait pas toujours comme ça. Mais pour l’heure, il se disait que ce qu’il se déroulait là, était une nette avancée non négligeable, quelque chose qu’il avait souhaité mais qu’il avait cru hors de sa portée.

Elle vint lui dérober ses lèvres et ils reprirent les choses, là où ils les avaient laissés. Mickaël la laissa d’abord mener la danse malgré ses dernières recommandations. Elle l’entraina et ils s’allongèrent tous deux. Il avait noté que son bras endommagé n’avait pas décollé de son corps. Logique, il avait aggravé la douleur. Durant quelques instants, ce fait le détourna un peu de la scène actuelle mais il sût vite se reprendre quand suggestive, elle délia une des lanières de son peignoir. Cette fille le rendait complètement dingue et il ignorait si elle s’en rendait compte. Oh mais elle le devait, sinon elle ne s’amuserait pas comme ça. Le garagiste la dévora littéralement des yeux puis revint un peu sur terre quand elle l’interpella. S’impatienterait-elle ? Cela l’amusa drôlement. Après tout le temps qu’ils avaient pris pour en arriver là, autant savourer non ? Le mécanicien se rapprocha un peu plus d’elle et glissa sa paume de sa nuque jusqu’à son épaule – cette fois-ci, la bonne et fit tomber définitivement le textile sur ses bras révélant ainsi son buste. Ses mains suivirent d’abord la courbe de son dos repoussant l’étoffe à mesure qu’il progressait. Sa bouche retrouva facilement la sienne alors que son corps vint se coller au sien. Il avait beau avoir enchainé des relations foireuses et des coups d’un soir ces dernières années, jamais il n’avait éprouvé ce qu’il ressentait à l’heure actuelle. La renégate n’avait rien à envier aux autres femmes, elle pouvait en être sûre. Dire qu’il avait attendu sept ans pour réaliser ça. En même temps, ça n’était peut-être pas un tort. Ça leur avait permis de développer une relation solide basée sur la confiance et l’amitié. Ils étaient à l’aise l’un avec l’autre, ils se connaissaient par cœur mais se redécouvraient en même temps. Cette sensation était grisante.

Le trentenaire se décolla d’elle afin de l’admirer quelques instants et surtout afin de défaire complètement les liens la retenant captive du textile. Une fois que cela fut fait, ses mains passèrent de son ventre en écartant les pans du peignoir au bas de son dos jusqu’à ses fesses repoussant ainsi définitivement le tissu. Sa bouche vint se perdre quelque près de son lobe alors qu’il l’aidait désormais à ôter les manches. Il murmura juste au creux de son oreille avant de déposer des baisers sur sa mâchoire.

« Tu es magnifique. »

Et le mot était faible. Si on lui avait dit deux mois auparavant qu’il serait dans les draps la jolie brune de cette façon, il n’y aurait certainement pas cru. Dire que la dernière fois où il avait été allongé dans ce lit c’était juste pour dormir sans malentendus ou confusion. Il en avait rêvé pourtant que ça finisse de cette façon mais à ce moment-là, il savait qu’il se serait mangé un gros refus voir un éloignement forcé pour une durée indéterminée. Oui, Mathilda avait vu juste, il avait veillé à ne prendre aucun risque depuis qu’il l’avait embrassé à son anniversaire. Il tenait trop à elle pour ça et il la désirait trop pour ça aussi. Il voulait tellement que ça marche entre eux, tout ce qu’ils vivaient n’était que le début et cet aperçu le confortait dans ce qu’il voulait. Il balança un peu plus loin le peignoir sans cesser de l’embrasser. Sa paume se posa sur sa hanche puis sur sa fesse et enfin sur sa cuisse qu’il ramena un peu plus sur lui. Il remonta ensuite jusqu’à sa poitrine en gardant une main au creux de ses reins pour la maintenir. Sa bouche se perdit sur sa clavicule, sur ses seins, son nombril. Il lui coulait parfois un regard dans ses yeux pour y puiser le même désir. Les choses étaient bien inégales pour le moment, lui portait toujours ses fringues. Il se mit alors déboutonner son pantalon d'une main en gardant ses lèvres sur les siennes. Dire que les seules fois où il avait passé la frontière d’amitié à plus, ça n’avait jamais vraiment bien fini même avec les filles avec qui il avait réellement bien noués. Pourquoi ça serait différent cette fois-ci ? Peut-être parce que ça ne serait jamais qu’une histoire de sexe et parce que ça n’était pas n’importe quelle amie.
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MessageSujet: Re: Aux grands maux les grands moyens nan? [Livre I - Terminé]   Aux grands maux les grands moyens nan? [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptyJeu 14 Mar - 18:10



Aux grands maux les grands moyens nan?

J'avais raison. Ca je le savais et je pouvais voir que le jeune homme venait lui aussi de le comprendre. Cela n'avait pas été une réflexion, et j'étais contente qu'il ne l'ait pas pris comme telle. Je vous l'ai dit, j'en étais vraiment pour beaucoup et si son comportement avait changé, c'était à cause de moi. Il avait peur que je m'en aille si bien qu'il ne faisait que ce que moi je voulais. Il se pliait à mes exigences et mettait les siennes de côté. Hors, je ne l'avais pas toujours connu comme ça. Micka était avant plus, comment dire, brute avec moi? Enfin, il ne prenait pas de gants et si au début cela avait tendance à me gaver, finalement c'était bien. Si je m'étais ouverte autant à la population locale, et prit par exemple le rôle de conseillère municipale, c'était parce qu'il m'avait toujours poussé. On peut le dire, il m'avait rendu plus sociable que je l'étais en arrivant en ville. On peut même dire qu'il m'avait bien vite déridé. Parce que bon, quand j'étais arrivée, je n'avais pas franchement pas envie d'être là et ça se voyait bien. Je ne jouissais pas non plus d'une très bonne réputation. Bref, cela avait été très dur au début, et c'était Micka qui m'avait beaucoup aidé. Je pense d'ailleurs que c'est pour ça aussi qu'il est devenu mon meilleur ami. Il m'acceptait tel que j'étais, et ne se gêner pas pour me secouer les puces. C'était ce jeune homme que j'appréciais énormément, et j'avais vraiment envie de le retrouver. Je l'avais, quelque part, poussé à changer depuis son anniversaire, par peur et je le regrettais à présent. Au moins en avait-il enfin conscience, et c'était ça le plus important. Je le connaissais depuis tout ce temps. Il ne lui faudrait pas très longtemps pour se "reprendre" et redevenir lui-même.

Je n'eus pas vraiment de temps d'attendre, et d'ailleurs, j'y pensais même plus pour être franche. J'avais autre chose en tête, beaucoup plus intéressant que tous ses problèmes et dommages collatéraux que j'avais causé. Pour l'heure, je défaisais un peu mon peignoir, incitant Mickaël à aller un peu plus loin. Je le regardais et fut des plus flatté lorsqu'il me dévora des yeux. Au moins, je pouvais être sûr que physiquement j'étais aussi son type. Je vous l'ai dit, je n' suis pas vraiment LA femme canon fatale. Et puis bon, objectivement, il était sorti avec des filles beaucoup plus jolie que moi. En fait, il ne sortait qu'avec des femmes sublimes et très conquêtes et c'est d'ailleurs pour ça que j'avais été franchement étonnée qu'il m'embrasse, moi et pas une autre, à sa soirée d'anniversaire. C'était aussi pour ça que jamais je n'avais tenté quelque chose avec lui. Je suis sûre de moi dans le travail et avec les Lyra, mais pas du tout concernant les hommes. Ca je le reconnaissais sans mal. D'ailleurs, j'avais beau avec de l'expérience, j'avais l'impression que tout ce que je ressentais en cet instant, alors qu'il s'approchait de moi et posait ses mains sur moi, était comme inédit. Tout avait, quelque part, une meilleure saveur ; tout était plus intense aussi.

Toute mon attention était portée sur lui, et je frissonnais à mesure qu'il me déshabillait et me caressait. Je l'embrassais à présent furieusement, me laissant totalement submerger par le désir que je ressentais pour lui. Je passais mes jambes autour de sa taille, l'attirant encore plus près de moi. Je touchais chaque parcelle de son corps dénudé… Enfin pas assez dénudé à mon gout, chose à laquelle je comptais bien remédier. D'ailleurs, lui semblait penser la même chose, vu qu'il entreprit de m'ôter complètement mon peignoir. C'était juste… horriblement agréable. L'homme savait comment s'y prendre et je bouillonnais littéralement. Je le regardais totalement enivré lorsqu'il me dit que j'étais magnifique. Il était sincère, mais je n'en étais pas pour autant convaincue. Je me relevais légèrement pour venir lui répondre, au creux de l'oreille

Beau parleur va…

Je posais juste après mes lèvres dans son cou, et le laissais s'échapper en rechignant légèrement. Enfin, quelques secondes parce qu'il vint très vite de distraire. Oui, aucun doute, il était un fabuleux amant. Je me cabrais légèrement quand il vint parsemer mon corps de baisers et virer mon peignoir par terre. Je le laissais revenir vers ma bouche, et – enfin – se déshabiller. Je l'aurais bien fais, mais avec un bras en moins, c'était légèrement compliqué. J'allongeais mes jambes sur le lit pour ne pas le gêner dans sa tâche. Dès qu'il en eut fini avec son bouton, je nous faisais basculer, me retrouvant au-dessus de lui. Mes cheveux flottèrent autour de sa visage alors que je regardais. Puis de la même manière qu'il l'avait fait avec moi, je fis courir mes lèvres de sa bouche, au bas de son ventre. Je descendais son pantalon jusqu'à ses chevilles - le laissant finir de s'en débarrasser – puis en fit de même, beaucoup plus lentement, beaucoup plus sensuellement, avec le dernier vêtement qu'il portait.


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MessageSujet: Re: Aux grands maux les grands moyens nan? [Livre I - Terminé]   Aux grands maux les grands moyens nan? [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptyJeu 14 Mar - 20:48

Le renégat était à des années lumières de réaliser ce qui se fracassait dans l’esprit de la jeune femme alors qu’il la complimentait. Sa réponse l’amusa rien de plus, elle ne l’interpella pas le moins du monde. De toute manière, il n’y avait plus rien de négatif, plus de problèmes, il n’y avait plus que Mathilda. Le reste attendrait bien qu’ils savourent un peu de cette intimité. On pouvait bien leur accorder ça non ? Après les mélodrames et l’attente, Mickaël jugeait bien avoir mérité un peu de bonheur. Pour lui, ça ne faisait pas l’ombre d’un doute que la jolie brune était superbe. Qu’elle pense l’inverse ne l’effleurait même pas. Elle semblait tellement avoir confiance en elle là maintenant qu’il n’aurait pu douter de l’image qu’elle avait de la situation et d’elle-même. Même si elle lui avait donné plus que des indices quelques temps auparavant sur le sujet. De toute manière que ça soit dans sa façon de la regarder ou de la toucher, on ne pouvait pas douter de son désir ou de sa franche affection. Lui ne savait rien des conquêtes de la jeune femme mais il préférait ne rien savoir. Il n’était pas du genre à se comparer ou à se prendre la tête avec ça. Il y avait avant et maintenant. Tant que ces types ne lui tournaient plus autour… En même temps, ils ne s’étaient rien promis. Un problème qui trouvait sa place toute indiquée dans l’onglet « à régler plus tard, beaucoup plus tard ».

Tandis qu’il s’occupait de lui retirer ce peignoir bien encombrant, elle réagit fiévreusement que ça soit à ses baisers ou à ses caresses. Chacune de ses réactions l’enivrait et le poussait à continuer. Elle parvenait réellement à lui faire occulter tout sens de la réalité. Il perdait la trace du temps et du lieu. Rien n’importait plus que l’envie et les contacts qu’ils multipliaient. Ses doigts finirent par réussir à défaire le bouton de son pantalon, il s’apprêtait à l’enlever quand la caissière le fit basculer d’un coup de rein. Ses cheveux vinrent chatouiller ses joues, sa crinière folle ondulait de part et d’autres de son visage. Il adorait ça plus que de raisons. Il tendit la main pour les caresser et apprécia leur texture. C’était l’un des traits physiques de la conseillère qu’il préférait. Elle s’échappa jusqu’à glisser sur son ventre emportant ses lèvres dans la manœuvre alors qu’elle l’aida à retirer son jean. En deux, trois coups de talons, il l’envoya valser au sol. Il ne restait plus que ses sous-vêtements à présent comme dernier obstacle et elle s’en chargea.


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MessageSujet: Re: Aux grands maux les grands moyens nan? [Livre I - Terminé]   Aux grands maux les grands moyens nan? [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptyJeu 14 Mar - 22:27



Aux grands maux les grands moyens nan?

J'étais vraiment à mille lieux de la réalité. Je ne pensais à plus rien d'autre, comme si mon cerveau était complètement déconnecté. D'ailleurs c'était sans aucun doute le cas. Micka avait annihilé toutes pensées concrètes de ma tête. Je ne pensais qu'à lui, qu'à l'effet de tout ce qu'il était en train de provoquer en moi. Rien ne comptait à part son corps brulant contre le mien tout aussi chaud. Nous qui venions tout juste de nous accorder à prendre les choses comme elles venaient, à vivre au jour au jour… On ne pouvait franchement pas dire que nous ne le faisions pas. Je pense d'ailleurs que, lui comme moi, ne regrettions absolument pas l'application de ce fait. C'est sur, je n'aurais jamais pensé sérieusement qu'un jour je coucherais avec le garagiste. Ouais, j'en avais déjà eu l'envie, mais de là à le réaliser, il y avait tout un cap. Je ne me le serrais jamais permise en temps normal… Enfin, plutôt avant. Parce qu'à présent j'avais décidé de changer ma manière de faire. Je ne pouvais pas tout contrôler et je n'en avais plus envie d'ailleurs. Je lâchais prise avec le garagiste, me laissait porter par les flots. A son grand plaisir, et au mien d'ailleurs. Parce que ce qui se passait là, en cet instant, était juste incroyable. Il déclenchait en moi une foule de sensations et de sentiments, que j'avais, finalement, oublié avec le temps, et que je redécouvrais dans ses bras. Ce n'était pas un vulgaire coup d'un soir non. C'était Micka, mon meilleur ami, celui en qui j'avais totalement confiance, celui qui ne me fera pas de mal, et avec qui je pouvais être moi-même…

Je n'éprouvais aucun complexe avec lui, et me permettais même des choses que je n'aurais jamais faites avec d'autres hommes. Je prenais mon temps, jouais un peu avec lui-même. Il ne s'agissait pas "que" de coucher avec lui. En tout cas, même si je ne m'en rendais pas compte sur le coup, c'était plus que ça. J'étais à l'aise avec lui, et tout me paraissait normal et naturel. C'était comme une suite logique finalement de tout ce que nous avions partagés, de toutes ces 7 longues années d'amitiés. Oui, nous faisions cela sur un coup de tête, mais pas autant que ça finalement. Même si nous n'avions pas parlé spécifiquement de ça, on s'était tout de même mis d'accord sur nos lignes de conduites respectives. Je m'attendais rien de lui, et lui n'attendais rien de moi. Pas de pression, pas de questions, pas de prise de tête. Nous prenions le meilleur et nous laissions tout le reste de côté. Nous faisions les choses simplement… Enfin…

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MessageSujet: Re: Aux grands maux les grands moyens nan? [Livre I - Terminé]   Aux grands maux les grands moyens nan? [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptyVen 15 Mar - 0:06


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MessageSujet: Re: Aux grands maux les grands moyens nan? [Livre I - Terminé]   Aux grands maux les grands moyens nan? [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptyVen 15 Mar - 15:23



Aux grands maux les grands moyens nan?

Mickaël n'eut pas eu besoin de se faire prier outre mesure. Oh il hésita un instant, un court instant, et je le comprenais. Je n'avais franchement pas prévu ce qui allait se passer, et encore moins que je coucherais avec le jeune homme. Si cela avait été le cas, j'aurais beaucoup plus anticipé et j'aurais prévu. Ce n'était pas du tout mon genre de ne pas me protéger au maximum. On ne peut pas avoir la certitude qu'un amant ne soit pas malade. J'en avais vu passé des personnes atteintes du Sida. Je m'étais promis de ne jamais me retrouver dans le même genre de situation. C'est sûr, s'il ne s'agissait pas du garagiste, j'aurais tout arrêté net, ou je serais allée chercher de quoi nous protéger. Mais là, c'était un peu différent. Je lui faisais confiance et s'il avait été atteint de quelque chose, il m'en aurait parlé et n'aurait pas pris le risque de me contaminer. Et il en était de même de mon côté d'ailleurs. Ca il le savait très bien : je ne le mettrais pas en danger, surtout pour une chose aussi futile finalement. Et puis, il n'était pas question non plus de faire une belle connerie. Je veux dire, ce n'était pas si c'était indispensable qu'on utilise un préservatif. Je prenais la pilule et j'avais encore des tablettes d'avance. Cela ne poserait donc pas de problème de ce côté-là. Nous ne prenions aucun risque, donc pourquoi s'embêter? Je n'avais franchement aucune envie qu'il écarte son corps brûlant du mien. Au contraire, je voulais qu'il soit encore plus proche du mien. L'un comme l'autre, nous avions attendu cela depuis si longtemps maintenant, peut-être trop d'ailleurs. Toute cette tension sexuelle entre nous y était sans aucun doute pour beaucoup dans nos prises de tête. Chacun de son côté essayant de lutter contre, en vain. Oui, nous avions passé un cap lui comme moi, et aucun d'entre nous ne ferait à présent marche arrière pour la bonne et simple raison que nous voulions ce qui se passait entre nous.

Jamais je ne m'étais sentie aussi proche d'un homme qu'à cet instant. J'avais déjà eu des copains plus jeunes, mais c'était différent, parce qu'au fond, je ne les avais jamais connus comme je connaissais Micka. C'était une saveur nouvelle et inédite, que j'appréciais énormément. Oh bien sur, je ne savais pas tout ce qui se passait dans sa tête et si cela aurait été le cas, je crois que j'aurais flippé encore plus et que j'aurais tout arrêté. Cela aurait été plus fort que moi. Cela aurait été trop compliqué à gérer surtout. Cet acte, aussi génial soit-il, je le classais dans les choses spontanées, qui n'entrainerait rien de plus ou de moins. Je ne me rendais pas compte que pour lui, c'était bien plus que ça, c'était bien plus que de l'amitié. Sans doute était-ce aussi, quelque part, le cas aussi pour moi. Mais je n'étais pas prête à le reconnaitre ni à l'avouer. Ma vie était déjà assez chaotique comme ça pour que je n'en rajoute pas une couche. Je voulais juste qu'entre lui et moi ce soit simple. Une relation au jour au l'autre, qui ne mènerait sans doute à rien d'autre qu'à préserver notre amitié, ou du moins la renforcer un peu plus. Je ne pouvais pas assumer plus entre nous, et il le savait très bien, même si pour lui, c'était différent. Sans doute parce que, contrairement à moi, il avait toujours une relation en cours avec les femmes avec qui il couchait. Pour ma part ce n'était pas le cas et cet acte n'avait pas la même signification que la sienne.

Quoi qu'il en soit, j'étais à des années lumières de ce résonnement. Je ne pensais qu'à l'instant présent, qu'à ce qui se déroulait là, tout de suite, maintenant.

Je mis plusieurs minutes à reprendre une respiration régulière, et finis par me tourner avec Micka qui venait de se glisser juste à côté de moi. Je me sentais toute groggy lorsque je vins l'embrasser avant de poser ma tête sur son torse, encore perlé de sueur. Je restais là, sans rien dire, à écouter son cœur battre, à sentir sa respiration soulever sa chair. Je reprenais peu à peu consistance et conscience de la réalité. Le bien être que j'avais pu ressentir laissait peu à peu place à la fatigue, et à la douleur. Je jetais un vague coup d'œil à mon pansement et fut rassurée en voyant qu'il n'était pas teinté de sang. Par contre, il y a un truc qui me choqua, et dont je n'avais pas fait attention plus tôt. Je fronçais légèrement les sourcils et me relevais un peu. Pas de doute possible. J'étais étonnée de ne pas avoir vu cela plus tôt et m'insulta mentalement. J'hésitais un instant avant de me décider à reposer ma tête sur le garagiste. J'aurais le temps de m'en occuper plus tard. De toute façon, je ne pourrais rien faire de plus pour l'instant. Par contre, Annabelle allait m'entendre. Pour qui se prenait-elle de venir dans ma chambre et fouiller dans cette dernière? Qu'est-ce qu'elle cherchait au juste d'ailleurs? Le pire c'est qu'elle n'avait même pas fait attention à tout remettre en place. Ou du moins, elle n'y était pas arrivée. Car cela ne faisait aucun doute : elle avait saccagé mon étagère. Les livres n'étaient plus rangés comme ils l'auraient dû, comme ils avaient l'habitude de l'être. Je passais trop de temps à soigneusement les classer pour ne pas m'en apercevoir.

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MessageSujet: Re: Aux grands maux les grands moyens nan? [Livre I - Terminé]   Aux grands maux les grands moyens nan? [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptyVen 15 Mar - 22:10

Il pourrait s’y habituer. A tout ça, sa chaleur, sa peau, son corps, ses baisers. Il pourrait mais le fallait-il ? Mickaël avait bien conscience qu’elle continuait à se protéger d’une certaine manière en n’imposant ainsi aucune règle. Ca l’étonnait lui-même d’être un peu frustré sur ce point. Enfin frustré était un bien grand mot. Disons que sur la chemin de la compréhension, il avait plusieurs bons mètres d’avance sur la jeune femme. Après, ils avaient le temps et il comptait lui en accordé. Ils verraient ensemble plus tard où toute cette folie allait les mener. Pour l’instant, on ne pouvait pas dire que ça les avait amenés au mauvais endroit. Il se sentait plus proche que jamais de la jolie brune, il flottait toujours sur son petit nuage alors qu’elle vint poser sa tête sur son torse. Ses doigts trouvèrent rapidement sa chevelure et il s’amusa à les faire courir entre son index et son majeur. Le mécanicien inspirait profondément afin déjà de calmer son rythme cardiaque et puis pour profiter un maximum de la fragrance voisine. Peu importait ce qui allait se passer après, plus tard, il ne regretterait rien. Rien du tout. Même si ce qu’il se passait entre eux demeurait indéfini, voir même incohérent, c’était un risque nécessaire et bien futile finalement. Le renégat observa toujours un peu songeur la jeune femme et ne loupa pas son regard en biais vers sa blessure. Il espérait ne pas l’avoir accidentellement heurté durant leurs ébats. Il avait assez gaffé comme ça. En la voyant froncer les sourcils, son inquiétude redoubla. Il n’osa même pas lui demander si ça allait. Elle risquait encore de s’énerver parce qu’il s’en faisait pour elle. Mais en même temps, elle lui avait dit de ne pas changer et de faire ce qu’il lui plaisait. Cette fille était un paradoxe sérieusement, une contradiction sur pattes. Oh et puis zut, après tout, il « devait rester lui-même ». Il s’était toujours soucié de son bien-être comme elle se souciait du sien. C’était humain et c’était comme ça point.

« Ton épaule, ça va ? »

Le trentenaire glissa sa paume sur sa nuque et écarta la chevelure de la conseillère afin de pouvoir lui-même jeter un œil sur le bandage de cette dernière. Dans l’optique de masquer un peu son anxiété, il embraya.

« Ça m’étonnerait que les médecins t’aient recommandés de tels efforts dès ton premier jour de liberté. Dire que j’étais celui qui devait te surveiller afin que tu te ménages. Quel piètre… gardien je fais ! »

Il sourit à ses mots. De toute évidence, il ne pouvait pas employer le mot « petit ami », c’était pas le moment de commencer à jouer sur l’ambiguïté de la situation. Il ne le voulait pas. Bien entendu, il n’avait pas non plus manqué de réaliser son intérêt pour l’étagère et il dût être extrêmement vigilant aux expressions qu’il faisait courir sur ses traits. Bien sûr qu’elle allait s’apercevoir de sa connerie, il ne savait pas dans quel ordre ses bouquins étaient placés. Après il s’était dit que la caissière n’y accordait peut-être pas forcément de l’importance. De toute évidence, si, elle avait décelé l’anomalie. Il ne comptait pas vraiment lui cacher la chose mais c’était sûrement pas le moment de mettre ça sur le tapis, pas vrai ? Il trouverait sûrement un meilleur moment pour lui faire comprendre qu’il s’était montré excessif durant son séjour à l’hôpital. Ça allait pas lui plaire. Ca, non. Il n’avait franchement pas envie de se prendre la tête là de suite. Il voulait continuer à profiter de leur bulle encore quelques instants. Il fut aussi soulagé qu’elle revienne se poser contre lui. Pendant un instant, il avait cru qu’elle allait se lever pour l’analyser. Dans ce cas, il serait un peu forcé de lui avouer. Il n’aimait pas trop l’idée d’aligner des secrets entre eux. C’était déjà assez compliqué comme ça.

Le trentenaire déposa ses lèvres sur son front puis glissa sa main sur le bras de Mathilda et répéta ce geste durant un bon moment, fermant les paupières, savourant juste l’instant avant que la réalité ne les rattrape pour de bon. Car oui, plusieurs choses étaient restées en suspens. Et Lyra se présentait en tête de liste. Ils devaient la prévenir du réveil de sa sœur, non ? Avec tout ça, ils avaient complétement oubliés cette histoire. Et lui ne devait pas perdre de vue qu’il devait faire un crochet au garage le lendemain dans l’après-midi. Il avait promis à son patron de passer afin qu’ils évaluent tous les deux si il avait ou non repris ses esprits. Le Louisvillois ne voulait pas de toute manière prolongé inutilement des congés en pleine période de crise. Ils étaient déjà assez débordés comme ça. Avec plus de deux jours de repos, ça suffisait pour se remettre sur les rails, non ? Puis maintenant que son amie était revenue parmi le monde vivant et conscient…

Comment parvenait-il encore à se sentir aussi bien après l'enfer de ces derniers jours ? Dire qu’il était passé par des phases de panique franchement délirantes. Maintenant tout semblait s’être stabilisé, son Univers avait trouvé un équilibre. Il avait l’impression que tout allait finir par s’arranger. La guerre allait bien finir un jour non ? Ils étaient vivants, en bonne santé et pour le moment pas trop menacés. Ils avaient encore un toit, de quoi se nourrir. Son optimisme l’abrutissait à moins que ça soit son euphorie ? Il se sentait parfaitement bien là. Sans crier gare, le sommeil vint le surprendre. Pas vraiment étonnant en même temps, il avait à peine dormi ces trois derniers jours sans compter la partie engueulade et mélodramatique ainsi que les réconciliations sur l’oreiller. Physiquement à bout et émotionnellement lessivé, il partit dans les limbes bien qu’il tenta de résister. Mais tout allait tellement bien, son arôme chatouillait agréablement ses narines, sa chaleur veillait à maintenir la sienne, le temps s’écoulait au rythme de sa seule respiration. Il pouvait enfin lâcher la pression, il pouvait enfin dormir désormais. Elle était là en sécurité, vivante. Cette vérité l’étreignit pleinement et il sombra.

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MessageSujet: Re: Aux grands maux les grands moyens nan? [Livre I - Terminé]   Aux grands maux les grands moyens nan? [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptySam 16 Mar - 9:30



Aux grands maux les grands moyens nan?

Mickaël ne loupa pas mon regard vers mon épaule, et me demanda si cela allait. Je répondais par un sourire et un signe affirmatif de la tête. Il s'inquiétait – encore – pour moi, mais je ne pouvais pas lui reprocher parce que, moi aussi j'en aurais fait de même. Il continua sur sa lancée en me disant qu'il n'avait pas vraiment respecté les recommandations du médecin me concernant. Je devais me reposer et nous avions tout fait sauf ça. Enfin si, j'avais dormi plusieurs heures, même si j'avais l'impression de manquer cruellement de sommeil. Je le sentis hésiter un court instant avant qu'il ne dise "gardien", mais laissait tomber. Sans doute n'était-ce rien, juste de la fatigue lui aussi, et une recherche de termes plus longue. Ouais, je n'étais franchement pas du tout en train de me douter qu'il aurait bien employé le terme de "petit ami". C'est sûr, cela n'aurait pas été l'idéal, surtout dans un moment pareil. J'avais fait de très grands pas vers – et avec – lui. Mais je voulais tout de même y aller en douceur. Je l'aimais beaucoup oui… Comme un ami, le meilleur qui soit. Je ne cherchais pas de compagnon, même si je devais bien avouer qu'il serait le plus parfait de tous les candidats. Je n'étais pas vraiment prête pour cela, et trop angoissée à cette idée. Je n'avais eu que des échecs cuisant en même temps. Et puis, au vu du modèle parental que j'avais eu, franchement, cela ne donnait vraiment pas envie. Avouons-le aussi, Micka n'avait jamais été l'homme d'une seule femme, aussi protecteur et prévenant soit-il. Non vraiment, je ne m'imaginais pas à un seul instant qu'il avait pu penser à une telle chose. D'ailleurs je lui répondis :

Oh, ils ne savent pas ce qu'il me faut. A croire qu'ils n'ont jamais fait d'étude… Rassures-toi donc, je suis en parfaite santé. Enfin disons plutôt que mon état n'est pas pire qu'au moment de quitter l'hôpital. Je dirais même qu'il est meilleur…

Je lui fis un sourire sous-entendu avant de me recaler tout contre lui. Ses doigts vinrent de nouveau se perdre dans mes cheveux, chose qui semblait adoré faire. Je devais bien avouer que ce n'était pas déplaisant, bien au contraire. Il finit par venir déposer un léger baiser sur mon front, me serrais un peu plus dans ses bras et lentement me caresser le bras. Ce geste me berçait autant qu'il le berçait lui. Je vis ses paupières se fermer, et sa respiration adopter un rythme beaucoup plus lent et régulier. Il s'endormi apaisé, ou du moins c'était ce que son visage laissait transparaître. Je me détachais de son étreinte tout doucement pour ne pas le réveiller au bout de plusieurs minutes. J'ouvrais sans un bruit un des tiroirs de ma commode et enfila un sous vêtement. Je pris ensuite une couverture que je vins installer sur le renégat. Il s'était endormi sur celle qui était sur mon lit, et je ne voulais pas le réveiller pour qu'il se glisse dans les draps. Je rejoignais mon lit juste après, et, à peine étais-je sous la couette qu'il vint m'enlacer. Je crus qu'il s'était réveillé, mais non. Je me blottis - une toute dernière fois pour aujourd'hui – dans ses bras, et fut gagnée rapidement par le sommeil. Nous n'émergeâmes qu'en entendant la sonnette de ma maison retentir. Je me levais difficilement, m'emmitoufla dans mon peignoir avant d'aller ouvrir à celui qui s'acharnait. Un militaire. Ne pouvait-il pas me laisser tranquille? Il m'annonça que l'on m'attendait à la mairie de toute urgence pour régler ce qui s'était passé quelques jours plus tard. Je lâchais un juron avant de lui dire que je serais là dans une heure. Je n'avais pas envie d'y aller, mais je n'avais pas le choix. En repassant dans ma chambre, je pris le temps d'avaler un cachet et mon traitement quotidien – vitamines et pilule - avant de filer à la douche. J'avais averti Micka que je devais me rendre à la mairie, et accepta bien volontiers qu'il m'y conduise. Avant de quitter ma maison, je pris soin de récupérer une arme et la mettre dans mon sac à main – on ne s'est jamais – et de relever mon courrier. Je fus d'ailleurs étonnée de la lettre qui se trouvait dans ma boite aux lettres et décida de l'amener avec moi. Le trajet se fit en silence, chacun perdu dans ses pensées, et encore un peu endormi. Lorsqu'il me laissa devant la mairie, je me promis d'aller ensuite trouver Lyra à la sortie de son lycée, dès que tout serait réglé. Je lui dis à très bientôt, avant de l'embrasser sur la joue et d'entrer dans le bâtiment, bien décidé à en finir vite…


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