Cette porte était en train de m'énerver ! Pourquoi avaient-ils mis une serrure si complexe ? J'étais persuadé que la pièce de l'autre côté ne devait être qu'un simple bureau et rien d'autre ! Cela étant dit, en y réfléchissant bien, comme nous nous trouvions dans l'accueil peut-être cette pièce possédait-elle un coffre-fort. Cette pensée me fit sourire ! Le fric de nos jours ne servait plus à grand chose et les billets seraient d'autant plus utiles pour faire un feu. Bref, je signalais à mon chef que la porte ne cédait pas à la manière douce et ce dernier déclara que nous allions nous en charger à deux. Comme à mon habitude, je me redressais en position de garde à vous pour lui répondre. « Ok Chef ! ». Nous n'étions peut-être que tout les deux mais cela ne m'empêchait pas de me comporter en bon soldat même !
La porte céda sous nos coups d'épaules respectifs et je savais que j'en ressortirais sûrement avec un léger hématome. Rien de bien méchant et puis à présent nous pouvions fouiller la pièce obscure. Mon attention avait cependant été attirée ailleurs. J'avais cru voir une lame alors qu'il ne s'agissait que de la moitié d'un stupide stylo argenté. J'allais donc voir dans la salle que nous venions d'ouvrir mais je remarquais un mouvement dehors et je le signalais à Comet ! J'étais sûr qu'il ne s'agissait pas de Reh et Blanchet... J'eus un sourire en entendant mon chef rire à ma réplique même si la situation ne s'y prêtait pas... Mais nous n'allions pas pleurer !


- Certain Chef ! Y'a eu du mouvement là-bas... répondis-je sûr de moi.


J'obéissais ensuite au sergent-chef lorsque ce dernier me dit d'attendre le temps qu'il aille voir. J'aurais préféré le suivre mais je restais là où j'étais et observais l'endroit qui avait attiré mon attention il y avait quelques instants. C'est à ce moment que j'entendis du bruit qui provenait à coup sûr de cette direction. Je n'arrivais pas à en identifier l'origine et je n'eus pas le temps d'y réfléchir car le chef Comet éait de retour à l'intérieur. Je hochais la tête pour qu'il comprenne que j'avais entendu le bruit aussi.
Tout ça n'était pas bon et il était évident que le binôme Reh/Blanchet ainsi que Baxter devait nous rejoindre. J'allais aller les chercher ! Je réajustais le col de ma chemise F1 sur mon visage, prenais mon arme en main et sortais en silence en prenant la direction que les deux autres et le chien avaient pris un peu plus tôt. Le parc était immense et je ne savais absolument pas par où ils avaient commencé... J'espérais les trouver rapidement ou au moins attirer l'attention de Baxter.

Action ♣ Mon arme bien en main je tente de retrouver mes camarades.

Mauvais choix de direction visiblement... Je me retrouvais face à un cul-de-sac ! Je soupirais au travers du tissu qui me dissimulait le visage et faisais demi-tour afin de retrouver Reh, Blanchet et Baxter. *Enfin, avec un peu de chance, Baxt' me retrouva le premier !*

Je n’avais donc pas halluciné et j’aurais pourtant préféré que cela soit le cas ! Il y avait d’autres personnes présentes dans le parc d’attractions et ce n’était pas vraiment une bonne nouvelle. Nous ne savions pas quelles étaient leurs intentions et combien de personnes étaient présentes. S’il s’agissait bien d’une présence appartenant au genre humain bien entendu ! Avec toutes ces pensées en tête je n’étais pas très rassuré de voir le sergent-chef sortir de la baraque d’accueil en solo et les bruits, bien qu’atténués par les fenêtres fermées, n’arrangèrent rien. En revenant mon supérieur n’avait pas l’air rassuré et c’est pourquoi je devais aller à la recherche des deux autres. Nous devions nous regroupés mais avant cela j’allais devoir faire une petite excursion en solo. *J’n’aime pas trop ça… Un binôme doit rester un binôme !*
Cependant, je gardais cette pensée pour moi et me préparais à sortir tout en croisant les doigts mentalement. Avec un peu de chance je les retrouverais très vite ou alors c’est Baxter qui m’entendrait arriver. Mais je rêvais ! Le parc était immense et je ne savais absolument pas par où Reh et Blanchet avaient commencé leurs recherches.

Ma première tentative fut un échec puisque je me retrouvais face à un cul-de-sac ce qui me fit soupirer. Je jetais un coup d’œil exaspéré à la radio que j’avais à la ceinture. « Tu ne pourrais pas fonctionner saloperie ! » J’avais murmuré ça à l’attention de l’appareil HS. Je soupirais de nouveau et revenais sur mes pas en espérant avoir plus de chance avec la direction que j’empruntais. Cependant, je me stoppais et me plaquais contre la première paroi que je trouvais. Un coup de feu venait de retentir non loin du lieu où je me trouvais ! Je ne savais pas qui avait tiré mais cela ne voulait dire qu’une chose, enfin d’eux… La présence que j’avais remarquée était bien humaine et elle ne semblait pas être amicale.
Il fallait que je tente de voir si je pouvais repérer le tireur, en espérant qu’il n’y en aurait qu’un.

Action ♣ Je tente de voir où est planqué la personne armée.

Je visualisais l'ennemi mais je ne pouvais pas canarder à mon tour... L'angle de tir était mauvais et j'étais sûr de le rater à quatre-vingt dix pourcents. Puis mon attention fut attirée par autre chose...
Quelqu'un venait de me saisir les pieds et je pointais immédiatement mon Famas sur… Blanchet ! *P’tain ! Il a pas peur de se prendre une bastos lui* Je n’avais pas le temps de lui faire part de cette information qu’il m’expliquait que le tireur l’avait manqué de peu et que nous n’étions pas les seuls armés. Je hochais la tête en m’accroupissant…


- J’ai entendu le tir… Il faut qu’on se regroupe ! expliquais-je brièvement avant de regarder un peu partout. Reh et Baxter sont où ? demandais-je alors que personne n’arrivait. Faut qu’on aille les chercher et qu’on rejoigne le sergent-chef ! Mais faut faire attention de rester hors de son champ de vision... continuais-je en indiquant le tireur. L'angle de tir est foireux d'ici !

Action ♣ Je tente de rejoindre Reh.

Je prenais donc la direction d'où était venu Blanchet et tombais très vite sur plusieurs débris. Passer dessus m'exposerait au tireur, aussi je choisissais de ramper sous ces derniers en priant pour que rien ne s’effondre. Ce ne fut pas simple mais j'y parvenais et rejoignais enfin mon frère d'armes.


- Alors Reh ? On fait du tourisme ?! dis-je amusé en arrivant à ses côtés et en évoquant une improbable balade dans le parc. Il faut qu'on rejoigne Comet en prenant soin de se débarrasser de cet enfoiré ! déclarais-je en indiquant l’emplacement du tireur.

Même si ma première tentative pour retrouver Reh et Blanchet n’avait pas abouti du premier coup il ne m’avait pas fallu longtemps pour être rejoint par l’un des deux juste après avoir entendu un coup de feu. J’étais rassuré de voir Blanchet en vie mais inquiet de ne pas voir mon frère d’arme avec lui… Je ne demandais même pas au civil si le maitre-chien était blessé ou pire car je ne voulais pas que cela soit le cas. Je décidais donc d’aller retrouver ce dernier tout en prenant soin de me dissimuler du tireur que j’avais repéré. Je ne demandais pas à Blanchet son avis et partais dans la direction d’où il venait… Et puis il était hors de question que je laisse mon frère d’arme en plan ! Ce n’était pas dans mon caractère et le sergent-chef Comet m’avait fait comprendre que je devais ramener les deux.
Une fois auprès du maitre-chien je n’avais pas pu m’empêcher de faire de l’humour ! Après tout le chef n’était pas là, autant en profiter. Mais cela étant fait je redevenais sérieux et j’indiquais le tireur à mon camarade en lui expliquant qu’il nous faudrait nous débarrasser de lui avant de rejoindre notre supérieur. Je jetais un coup d’œil à Blanchet alors qu’il prenait la parole pour parler de faire diversion. C’était une idée mais je savais où se trouvait la personne qui avait tiré et l’angle était meilleur pour une tentative de tir à présent de ma part.


- L’idée de faire diversion est risquée et la prudence est préférable maintenant que je sais où se trouve l’apprenti tireur. Donc fuck les sommations d’usage qui ne servent qu’à se faire buter !


Je mettais mon Famas en joue pour tenter de dégommer l’ennemi quand je perçus un léger mouvement… Je crus reconnaître le sergent-chef et j’en eus la confirmation lorsque je regardais dans ma lunette de visée. Au moment où il sembla regardé dans ma direction j’utilisais le langage des signes militaires pour lui indiquer la position du tireur. De sa position il devait aussi voir l’ennemi !
Comet disparu ensuite de mon champ de vision sans que je ne puisse savoir s’il avait vu ou même compris ce que je voulais lui montrer. D’ailleurs, une autre question me vient à l’esprit ! Fallait-il que nous restions sur nos positions ? Si le sergent-chef tentait de nous rejoindre la réponse était oui ! Mais que faisait-il ? Je n’en savais rien. Je décidais qu’il serait plus facile de réfléchir sans avoir le risque de se prendre une bastos à tout moment. Je jetais un coup d’œil à Alex avant de viser le tireur…


- Tu prends la relève si mes tirs ne font pas mouche camarade !

Action ♣ Je tire une fois en coup par coup.

Je pensais avoir touché ma cible... Mais sûreté est mère de prudence et après mon premier tir je passais immédiatement mon arme en mode rafale.

Action ♣ Je tire de nouveau en mode rafale.

Cette fois il ne se passa rien et je compris en poussant un grognement que mon arme venait de s'enrailler ! Je me reculais de nouveau pour me mettre à couvert et jeter un coup d’œil à mon Famas. Une munition devait être défectueuse et mon arme était s'enraillée donc inutilisable pour l'instant... Je devais absolument résoudre ce problème... *Comme si c'était le moment p'tain de bordel !*

C’était bien mignon de me demander d’être gentil, d’être sympa, d’être un bon toutou obéissant, mais si de l’autre côté, le glandu en foutait pas deux pour que la cohabitation soit agréable, je ne pouvais rien faire de plus ni de mieux, b#rdel. De un, je lui demandais de me couvrir, et l’autre partait se carapater la queue entre les jambes, de deux, il proposait de rejoindre les autres en monde « montrons à tout le monde qu’on est un groupe de quatre alors que vous êtes potentiellement un nombre indéterminé ». Et m#rde, alors c’était quoi le problème avec ce mec ? Il ne me faisait pas confiance ? J’en avais rien à foutre. J’étais un genou à terre, tous mes sens aux aguets pour comprendre ceux de mon chien, même si pour le moment c’était le black out total. Baxter était méfiant, Baxter était tendu, c’était tout ce que je percevais. A croire qu’il était encore en train de scanner le périmètre. Au moins, Blanquette s’était accroupi pour être plus ou moins couvert. A défaut de servir à quelque chose pour que j’évite de me retrouver aussi classe qu’une passoire, il se préservait, c’était déjà ça de prit. Un c#n au moins allait subsister sur Terre, ô joie. Je murmurai à mon chien de rester calme, en le caressant entre les oreilles le temps qu’il m’indique quelque chose. Dans la position dans laquelle nous étions, on ne voyait pas grand-chose. Et je ne voulais pas juste me carapater, comme le suggérer si bien l’autre civil, sans savoir qui et combine étaient les p#tains de mecs qui nous avaient confondu avec les canards d’une quelconque attraction de fête foraine. Accroupi, je lançai à Blanchet sans me retourner: « Je vais essayer de voir le mec, et d’en savoir plus. Reste à couvert et surveille mes arrières. » avant d’avancer, accroupi entre les décombres, vers les monticules de crasses et de résidus qui jonchaient le sol. Sans savoir s’il m’avait obéi, je n’étais pas très confiant quant à ma sécurité, mais j’avais Baxter avec moi, c’était déjà ça. Attrapé par son collier, j’avais son souffle qui réchauffait mon bras, au rythme de ma respiration. A moins que ce ne fusse l’inverse. Finalement, un mouvement me poussa à m’immobiliser davantage. Un mouvement dans mon dos. Je contractais mes muscles une fraction de seconde avant de me retourner, mettant en joue… « Ben’ ? Mais qu’est ce que tu fous là ? Et non je ne fais pas de tourisme. J’essaye de contourner le tireur pour voir s’ils sont plusieurs, j’ai pas envie de me barrer sans savoir ce qui nous attend. » Le seul problème c’était que je n’avais pas vraiment d’idée quant à la position exacte du tireur, et c’était un gros problème dans l’équation complexe que je ne pouvais m’empêcher de poser. Trop complexe, très certainement. J’avais fait une triangulation approximative, mais je ne l’avais pas vu autrement qu’en mouvement bref au coin de l’œil, et c’était loin d’être rassurant. Benoit sembla cependant lire dans mes pensées en m’indiquant sa position, alors que je m’accroupissais plus confortablement derrière un vestige de stand. Une diversion proposa Blanchet. Risquée, jugea Ben’. « Où est Comet ? Peut être qu’il sera mieux positionné pour tirer ? » Un mouvement me répondit, et je laissai en silence Bertin communiquer une somme invraisemblable d’information au chef, pour me concentrer sur Baxter qui peinait à rester immobile. Désavantage d’un chien. - Tu prends la relève si mes tirs ne font pas mouche camarade ! J’haussai un sourcil devant son camarade que je jugeais un peu trop grandiloquent, qui contrasta d’ailleurs avec mon « Okay. » laconique. Tandis qu’il tirait, je fouillai discrètement autour de nous pour trouver … on ne savait quoi.

Action ♣ Alexandre fouille les débris aux alentours.

A sa deuxième rafale, j’entendis dans un soupir l’arme de Ben’ s’enrailler, c’était bien notre veine. J’étais nul au tir, et les coups de feu qui suivirent, de la part de notre chef, touchèrent visiblement sa cible, aussi tendis-je la main vers l’arme de Ben’, lui confiant la mienne : « File moi ton Famas que je tente de te le réparer, t’es plus doué au tir que moi, gros naze. » Gros naze, oui. Parce qu’il ne fallait jamais mettre trop de compliments dans une même phrase, c’était risqué pour son ego et le mien. D’autorité j’effectuai l’échange d’arme, et me mis à ausculter l’arme à feu dans l’espoir de voir comment la réparer, et le faire si possible.

Action ♣ Alexandre essaye de voir s’il est possible de réparer l’arme.

P#tain de b#rdel de m#rde. C’était un lamentable échec que je venais de subir, en ne voyant aucun moyen de réparer rapidement l’arme de Bertin. Bon, certes, j’avais déjà ma petite idée pour comment arranger le problème, mais je n’avais rien de suffisamment intéressant sous la main pour le faire et ça m’agaçait pas mal. Autre chose qui me mettait sur les nerfs ? L’autre zigoto de Blanchette qui se la ramenait avec ses questions à la c#n. Heureusement que notre chef était un p#tain de tireur d’élite et qu’il avait canardé le saloupiaud qui nous prenait pour une attraction de tir aux pigeons avant qu’il ne gagne le gros lot. « Et une peluche panda pour la Comet, une… » murmurai-je entre mes dents lorsque des cris à nous glacer le sang retentirent. J’avais envie de gerber à les entendre, ces cris, mais ce n’était pas pour autant que je bougeais mon derrière de notre planque, l’arme enraillée de Bertin entre les mains. Ce qu’on faisait maintenant ? « On attend. On compte jusqu’à dix, et y’en a un qui va zieuter le b#rdel qu’il y a là haut. » Précaution de base. Il fallait attendre, dans ces moments là, plutôt que se jeter comme des crétins sur la provenance des bruits et de tout le bazar qui venait de rompre le silence du parc abandonné. Un. Dos. Drei. Four. Kvin. Je pouvais compter aussi en provençal, mais ça ne faisait pas passer les secondes plus vite. Je gardais un œil sur la progression de Comet qui avait visiblement décidé de venir se vanter ici de ses exploits au tir au pigeon. Rangeant vaguement la nourriture trouvée tout en faisant attention à ne rien toucher avec la peau nue, je me réinstallai confortablement, accroupi, l’arme sur mon genou plié. Peut être qu’en faisant... tirant… appuyant par ici…

Action ♣ Alexandre essaye à nouveau de bidouiller l’arme, sans grande conviction.

J’haussai les épaules, peu convaincu par ce que j’étais en train de faire. Au moins, ça m’occupait pendant les secondes qu’il me restait à égrener. Je jetais à nouveau un regard vers Comet et lui demandai par geste bref si je pouvais aller voir avec Baxter ce qu’il restait du tireur. En espérant qu’il me réponde. Sans le quitter du regard, je restai attentif à ce qui nous entourait, à la recherche d’objet utile pour bidouiller une arme abimée.

Action ♣ Alexandre fouille aux alentours.