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Michel Leunay

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MessageSujet: Nos Thermopyles [Mathilda]   Nos Thermopyles [Mathilda] EmptyDim 27 Avr - 16:32

Je travaille aussi bien que possible, même si honnêtement je ne me sens pas la force de continuer un seul instant de plus. Il faut dire que mon tronc me fait encore souffrir à chaque respiration, car je sens que mes côtes sont encore pas tout à fait remises en place depuis tous les coups que j'ai mangé pendant la chute de Louisville. Encore faut il préciser que tout ce que je fais depuis que j'ai été blessé ne m'aide assurément pas à récupérer... Traîner dans le froid pendant des heures, marcher ou travailler toute la journée durant, franchement ce n'est pas l'attitude qui convienne le mieux pour recouvrir ses forces. Mais je n'ai pas le choix. Louisville l'a prouvé ; nous ne saurions survivre sans tous faire un effort relativement conséquent de mise en commun de nos efforts, ou en tous cas de travail acharné. Le mien aujourd'hui, consister à renforcer les défenses du camp. Je travaille avec plusieurs personnes. Pour seuls outils, un marteau, des clous, et un fatras de bric et de broc. J'ai décidé de faire comme je pouvais pour ralentir un adversaire qui espérerait entrer à l'intérieur du camp. J'ai infiniment plus de clous que de planches. Il convient donc de rentabiliser un maximum ce que je fais... Je décide du coup de clouer certaines planches, non sans avoir d'abord cloué plusieurs clous à l'envers. Ce qui produira l'effet désiré d'empêcher qu'un attaquant mal averti n'escalade nos barrières en posant directement les mains. L'ennemi devra ou essayer de grimper ailleurs, ou se retrouvera blessé, ou alors il devra passer son temps à détruire ces pièces. En sus, l'utilisation de ces matériaux me permet de décaler les barrières en cas de besoin, puisque les planches sont cloutées sur leur devant ou leur dessus. Je m'arrête pour essuyer la sueur sur mon front, haletant malgré le froid. Ma fatigue ne s'arrange pas, ma fièvre non plus. Je me retourne en entendant crisser la neige sous des pas relativement légers, et aperçois ma « responsable », Mathilda Fontaine. Je ne sais trop que penser d'elle.


| Bonjour Mademoiselle. Si vous êtes venue pour apporter de l'eau, j'avoue que je dis pas non. Il y a de la neige tout autour, mais vu comme elle a l'air sale je n'ai pas eu le courage de la faire fondre. Comment se débrouillent les autres ? Nos défenses seront efficaces si on nous attaque? |
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MessageSujet: Re: Nos Thermopyles [Mathilda]   Nos Thermopyles [Mathilda] EmptySam 10 Mai - 21:38

Michel & Mathilda
Le 15 février 2013



Un jour de repos. Pour le coup, je ne crachais pas dessus, bien au contraire. Je n’avais pas arrêté ses derniers jours, et j’avais bien besoin de lever un peu le pied. J’avais vraiment besoin de me recentrer, pour mieux avancer. Ce n’était pas franchement la joie depuis une semaine, et je devais bien avouer que je m’étais plongée corps et âme dans mon travail pour justement de pas y penser. Le reste du temps, j’avais beaucoup pleuré. Ça aussi je devais bien le reconnaitre. Mais je n’y avais pas vraiment repensé à tête reposée, et il était temps de le faire. Il fallait que j’avance et je devais le faire et revenir à l’essentiel, soit le bien être de ma sœur et le mien. Alors pour commencer la journée du bon pied, je m’étais décidée à aller courir. Je ne me rappelais plus la dernière fois que je l’avais fait. Cela remontait à beaucoup trop longtemps, beaucoup trop. J’étais contente et soulagée de pouvoir rechausser des baskets et de faire le tour du camp établie en courant. J’en avais bien besoin. Et cela me permettrait de me réchauffer au passage. C’était étrange de ne pas fouler la neige avec de la musique dans les oreilles. Comme quoi, les habitudes ont la vie dure tout de même. Mais peu importe. L’air frais fouettant mon visage, mes chaussures s’enfonçant dans la neige, je me sentais revigorée en un rien de temps.

Je courrais depuis une bonne trentaine de minutes. J’avais croisé plusieurs survivants, qui m’avaient salué vaguement d’un signe de tête, signe que je leur avais rendu. Je m’arrêtais un peu pour reprendre mon souffle et boire une gorgée d’eau bien mérité. Je passais de la neige fondu sur mon visage pour chasser la transpiration qui s’y était accumulé pendant ma course. Je n’avais plus le rythme d’avant c’était une évidence. Je commençais déjà à fatiguer, alors que je n’avais couru qu’une demi-heure. Je fis quelques pas pour garder mes membres en mouvement histoire qu’ils ne se mettent pas tout de suite en repos. En avançant, je finis par tomber sur un survivant en plein travail. Leunay Michel. Je mettais un mot d’ordre à connaitre tous les rescapés de Louisville, réfugiés comme habitants. Devant les représenter, cela était la moindre des choses. Il se retourna, sans doute en m’ayant entendu arriver et me salua assez poliment. Je souriais à ses paroles, et lui envoyais ma bouteille d’eau, tout en continuant d’avancer pour arriver à sa hauteur Tenez. Ne buvez pas au goulot, je l’ai déjà entamé. On ne sait jamais avec tout ce qui traine. Les autres ? Ma foi, de ce que j’ai pu en voir, ils sont l’air de galérer un peu. La neige n’aide pas vraiment à manœuvrer. Mais ils font de leur mieux et c’est le plus important. Besoin d’aide ? En regardant d’un peu plus près ce qu’il avait fait, je sifflais d’admiration. Et bien, ça me parrait pas mal du tout J’appuyais dessus pour tester la solidité et l’ancrage dans le sol Oui, vraiment pas mal. Je pense que Raulne sera content. Je lui dirais de venir vous voir. Tournant le regard vers lui, tout en souriant, je remarquais qu’il n’avait pas l’air aussi en forme que ça. Je fronçais des sourcils et vint jusqu’à lui pour poser le dos de ma main sur son front. A n’en pas douter, il avait une belle fièvre. Je le regardais d’une manière un peu sévère tout en rajoutant Par contre vous, vous avez besoin de repos et d’un bon repas chaud. Vous avez de la fièvre depuis combien de jours maintenant ? Vous dormez comment la nuit ? Oui, les habitudes reprennent souvent le pas sur tout le reste. Journée de congé ? Mouais, si on voulait finalement. D’un autre côté, j’étais médecin parce que je le voulais bien. Vu la situation dans laquelle nous vivions, je ne pouvais pas me plaindre de ne pas compter mes heures. Je le savais très bien en me prenant un poste à la clinique et en mettant à profit mes années d’études.


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MessageSujet: Re: Nos Thermopyles [Mathilda]   Nos Thermopyles [Mathilda] EmptyLun 12 Mai - 19:44

La jeune femme semble fatiguée, haletante. Elle a le visage humide, comme si elle se l'était rincé. Je ne sais pas pourquoi quelqu'un prendrait le risque de se nettoyer le visage à grand renfort de neige si ce n'était pas pour chasser la sueur de sa course, qu'elle venait visiblement d'effectuer. Je ne suis pas l'homme le plus observateur qui soit, c'est le moins que l'on puisse dire à propos d'un homme qui a passé le plus clair des dernières années à éviter et à nier l'évidence et la cruauté d'une réalité honteuse et compromettante. Mais là quand même, ça troue les yeux de manière si évidente... Mathilda Fontaine coure. Elle doit être à moitié chtarbée pour faire ça comme ça, dans la neige et dans le froid. Ou courageuse. Peut être les deux. Inconsciente et courageuse. Cela semblait assez coller avec tout ce qu'on pouvait dire sur son compte. La jeune femme m'offre un sourire en s'avançant vers moi ce qui m'étonna car plus personne ne me souriait depuis longtemps. J'attrapais sa bouteille d'eau au vol, avant de la lever ostensiblement en son honneur. Je débouchais le contenant pour en avaler goûlument quelques gorgées. Difficile de considérer que l'on pouvait avoir aussi soif dans ce qui semblait être un océan de flotte. Je commence à boire, évitant en effet le goulot, puis je lui réponds.


| Cest plus pour vous que pour moi que c'est dangereux, avec la crève que je me trimballe vous prendriez un risque. Ils ont du cœur au ventre, en tous cas. Même s'ils sont un peu gauches. Je ne suis pas moi même ce qu'on pourrait franchement appeler un bricoleur Ils apprendront, s'ils veulent survivre. Je suis pas contre un petit coup de main. Ma place est ici, mais la fièvre m'épuise. |


Je lui tends ma masse pour qu'elle s'esquinte à son tour les muscles. L'outil était inadapté. Il aurait mieux valu un petit marteau à tête circulaire, plus léger, qui enfoncerait les clous plus efficacement. La masse aplatissait si on frappait trop fort, ou tordait le corps des clous. Autant dire que cela produisait beaucoup de gâchis, mais au moins pouvais je travailler un peu, apporter ma pierre à l'édifice. La jeune femme me complimente, semble apprécier la solidité du truc, contente de voir enfin un peu de résultats sans doute. Je suis gêné de son contact quand elle vient me voir pour me poser sa main sur mon front, et pris l'attitude typique de l'ancien toubib de mon équipe de sport. Elle semble s'y connaître...


| Depuis longtemps. C'est intermittent depuis mes blessures à Louisville y'a plus de trois semaines. Je dors mal, ce qui n'arrange rien. Pourquoi, vous êtes médecin? Vous dérangez pas trop il n'y a plus de médicaments pour me soigner, ici. |
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MessageSujet: Re: Nos Thermopyles [Mathilda]   Nos Thermopyles [Mathilda] EmptyLun 2 Juin - 15:38

Michel & Mathilda
Le 15 février 2013



Le survivant me parla de sa crève et je ne pouvais que le constater moi-même. C’était peut-être mon jour de congé, mais il n’était pourtant pas question que je reste sans rien faire. J’avais posé la masse qu’il m’avait tendue pour poser ma main sur son front et le questionna. Je le sentis légèrement se tendre à mon geste, mais je ne m’en formalisais pas. J’avais l’habitude de ce genre de réaction. J’avais l’impression de travailler depuis toujours à la clinique, si bien que plus aucune réaction ne m’étonnait. J’avais beau être médecin, beaucoup ressentait comme de la pudeur au moindre contact, alors qu’il s’agissait uniquement de gestes professionnels. Jamais je ne toucherais quelqu’un sans son autorisation, juste pour le plaisir de le faire. Je n’étais pas ce genre de personne. Mais bon, j’avais remarqué que lorsqu’on était une femme, les choses avaient tendances à avoir toujours un caractère sexuel. C’était dommage, mais je n’y pouvais rien. Je fronçais les sourcils à sa réponse à propos de la fièvre qu’il se trimballait, et quand il eut fini, je posais deux doigts sur son cou pour prendre son pouls, lui faisant signe de se taire. Je constatais l’irrégularité des battements de son cœur, mais surtout qu’ils n’était pas ceux d’un homme de son âge. Vous devriez être couché et pas debout dans la neige. Votre pouls est faible et vous avez de la fièvre. Vous auriez du venir nous voir bien plus tôt. Non seulement vous vous mettez en danger, mais vous mettez aussi en danger toutes les personnes que vous croisez. Les épidémies commencent toujours comme ça. Je lui fis un peu la morale pour lui faire comprendre combien sa conduite était dangereuse. On ne devait pas plaisanter avec la santé. Je le forçais à s’asseoir sur un tronc d’arbre abattu non loin, puis, avant qu’il ne dise quelque chose, j’ajoutais : On a peut-être pas assez de médicaments pour tout le monde ouais, mais ça nous empêche pas de soigner un max de personnes ou de les soulager. Dans votre cas, de bonnes nuits de sommeil au chaud, et des infusions d’herbes devraient vous remettre sur pied. Montrez-moi vos blessures, afin de voir si elles sont ou non infectés. Et buvais toute la bouteille d’eau. Vous avez besoin de vous hydrater d’autant plus avec la fièvre que vous avez. Je lui donnais un ordre oui. Mon ton était doux, mais ferme. Je ne lui laissais pas le choix, tout en lui faisant comprendre que ce n’était pas contre lui, que j’étais là pour l’aider.


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MessageSujet: Re: Nos Thermopyles [Mathilda]   Nos Thermopyles [Mathilda] EmptyMar 10 Juin - 15:47

Il ne me semblait pas que Fontaine soit médecin dans cette petite communauté. Je savais bien sûr qu'elle était quelqu'un. Une teigne qui, comme Raulne, avait fait son possible pour amener le plus de gens possibles de Louisville à survivre, réfugiés comme natifs de ce trou paumé du fin fond de la Normandie. Elle était forcément quelqu'un de bien sous ses dehors et sa réputation de vraie connasse, mais pour l'instant je réservais mon jugement. Je ne savais pas qui elle était vraiment et pour tout vous dire, j'avais l'impression que c'était ici le cas d'un nombre particulièrement conséquent de personnes. La guerre nous changeait tous. Même si on avait tous vu notre part sombre et terrifiante ressortir, elle avait toujours été là, au fond de nous. Le masquer ni changeait rien, et s'y soustraire était impossible. Juger était un luxe, un luxe dont je pourrais très bien me passer. La fille, quoiqu'il en soit, se sentait visiblement investie d'une mission puisque deux de ses doigts vinrent se caler contre mon cou pour prendre mon pouls, ce qui eut pour effet de le faire accélérer légèrement. C'était peut être con, mais je n'avais plus vraiment été touché par une femme depuis le début de... tout ceci. Je la laissais me faire son laïus sans l'interrompre.


| Je suis comme ça depuis que j'ai été blessé à Louisville et personne de mon entourage n'est tombé malade. J'ai parfois un peu de sang dans la bouche. Je crois que je suis pas encore tout à fait remis à l'intérieur des coups de couteau et de surin que j'ai reçu. |


Avec une certaine poigne, cette fille qui semblait quand même pas mal plus jeune que moi me manoeuvrait comme un vieillard gâteux, ce qui n'était pas tout à fait pour me plaire mais certainement pas non plus pour me déranger. Je l'écoute et bois encore un peu plus de flotte, répondant avec une certaine ironie à ses propos, sans pour autant rejeter en bloc ce qu'elle me disait, essayant plus de faire mon malin. Je n'avais jamais trop apprécié les docteurs.


| Pour me soulager, ce n'est pas de nuits chaudes dont j'ai besoin, et l'herbe j'y ai jamais trop touché je vous avoue. Pour mes blessures... M'en voulez pas, mais je vais geler sur pied si je dois me déshabiller ici, et si on le fait ailleurs, ça va jaser aussi. Vous allez devoir me croire sur parole quand je vous dis que j'ai pas d'infection. En tous cas, rien qui se voit à l'extérieur. |
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MessageSujet: Re: Nos Thermopyles [Mathilda]   Nos Thermopyles [Mathilda] EmptyJeu 3 Juil - 20:16

Michel & Mathilda
Le 15 février 2013



Michel avait un poul un peu plus élevé que la moyenne et il avait de la fièvre. Ce n’était pas aussi anodin qu’il voulait bien la laisser croire. Si cela l’était, son corps se serait guéri tout seul. La fièvre était le signe qu’il luttait contre l’infection et qu’elle persiste n’était pas saint. Il s’affaiblissait et il était en train de se nuire tout seul. Et j’avais beau être débordée à la clinique, je ne pouvais décemment pas le laisser dans un état sans rien faire, sans réagir, sans essayer de le convaincre de se soigner un peu. Ce qu’il me dit me donna envie de le secouer comme un prunier pour le réveiller. Je me retenais de le faire, mais mon regard s’était fait très sévère. Vous vous entendez quand même ? Vous rendez-vous compte de ce que vous avez ? Vous avez sans aucun doute une grippe. Elle ne passera pas toute seule. Du sang dans la bouche est très inquiétant surtout si, en effet, vos blessures m’ont pas bien guérie. Je poussais un soupir las Ecoutez, je ne suis pas là pour faire la moral. Seulement je peux vous soigne, alors cela ne vaudrait-il pas le coup de me laisser faire ce pour quoi je suis douée ? Nous avons tous une contribution à apporter. Ce sera la mienne. Et la votre, ce sera de continuer à renforcer ce camp pour nous garder en sécurité. Est-ce ça vous convient come marché ? J’étais sérieuse, très sérieuse même. Je m’étais légèrement reculée pour lui tendre la main. Une poignée de main symbolique qui scellerait cet accord verbal. Et je ne comptais pas lâcher avant qu’il accepte ma proposition. Mon regard était clair la dessus. Si c’était une proposition, elle n’était pas ouverte au choix. Tôt ou tard, il devra m’écouter et j’espérais que ce serait le plus tôt possible. J’aurais pu jouer la carte de l’enfant, mais cela aurait été malhonnête de ma part. Je laissais un maximum à l’écart Lyra pour la protéger. J’imaginais qu’il en faisait de même avec son fils. Il avait beau être un réfugié, je connaissais la situation de chacune des personnes que j’avais amené de Louisville jusqu’à ce camp. J’étais soucieuse de leur bienêtre et de leur santé. J’avais moi-même perdu mon foyer. Nous étions tous dans le même navire dont j’avais pris une part de son commandement. Je ne savais pas que nous avions un nouveau médecin dans le camp ! Lui répondis-je alors qu’il me demandait de le croire quand il me disait qu’il n’avait pas d’infection. C’était une pique oui. Il avait joué le malin, et bien j’en faisais de même. Je ne comptais pas lâcher, il était temps qu’il me comprenne.



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MessageSujet: Re: Nos Thermopyles [Mathilda]   Nos Thermopyles [Mathilda] EmptyJeu 3 Juil - 21:20

C'est étrange de se faire à nouveau toucher par une femme, quand le dernier contact même anodin remonte à plusieurs mois. Je ne dis pas que ça m'émoustille, mais quand même. Ca m'a beaucoup manqué. Je me surprends à repenser à Nathalie, cette bourrique d'ex femme. Une gonzesse super bien foutu qui s'était barrée quand je n'avais plus réussi à assurer son train de vie, que j'avais déçu ses espoirs et ses attentes. Une belle femme, plus comme au début mais moi non plus je n'étais plus le même. Cela dit, Nathalie n'avait rien à voir avec Fontaine, qui me regardait bien durement. Toutes deux avaient leur caractère, mais je soupçonnais la femme qui me prenait mon pouls à cet instant d'être bien plus intraitable que mon ex épouse. Je haussais les épaules devant son ton des plus virulents. J'avais comme le sentiment que j'allais avoir du mal à m'esquiver, sur ce coup là. Puis, la fille soupire. Je finis cependant par lui sourire. Punaise, elle sait être convaincante.


| Hmmm oui, d'accord. Désolé si je parais un peu... Désinvolte. Mais c'est qu'on a pas trop l'habitude de compter pour les autres, depuis le début de toute cette guerre. Le prenez pas mal, mais il y a quelques mois, vous militiez pour nous foutre dehors, mon fils, moi, et les autres étrangers à Louisville. Je vous remercie en tous cas. Si je suis d'attaque, je pourrais peut être un peu mieux gérer mon rejeton... | dis je en soupirant à mon tour


je lui serrais donc la main. Je n'avais pas ressorti les cadavres du placard pour m'en prendre à la jeune femme, mais simplement pour lui faire comprendre que ma retenue était dûe à un recours important à mes propres ressources, puisque je ne pouvais compter que sur elles depuis le tout début. Je souris à sa petite pique.


| Quoi ? Et vous allez me faire croire que vous êtes douée que pour la médecine? |


Je ris, avant de me dire que ça pouvait paraître tendancieux. Je reprenais.


| Enfin, je veux dire... les gens vous écoutent et vous suivent quoi, c'est comme Raulne. |
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MessageSujet: Re: Nos Thermopyles [Mathilda]   Nos Thermopyles [Mathilda] EmptyLun 28 Juil - 14:56

Michel & Mathilda
Le 15 février 2013



J’étais soulagée de constater que Michel se décidait à m’écouter. Je me savais charismatique bien entendu. Je savais que j’entrainais les foules et que les gens avaient tendance à écouter et boire mes paroles. Je n’étais pas suiveur, j’étais suivie. Ce n’est pas de la prétention non, juste un simple constat. Et aujourd’hui, j’étais contente que cela me serve une nouvelle fois. Nous parlions de la santé d’un homme, d’une vie. Nous perdions moins de personne dans le camp, mais nous en perdions quand même. Trop rares étaient les réfugiés qui venaient se faire soigner à temps, quand nous pouvons encore les sauver. Que l’un d’eux finisse par le comprendre et accepte, c’était un soulagement. Peut-être oui, que cela retardait une échéance fatale ? Allez savoir. Pour autant, s’il pouvait vivre quelques journées, quelques mois voir même une année de plus parce que je l’avais croisé et convaincue, c’était toujours ça de gagner. Je n’avais pas fait médecine pour déclarer des heures de décès et annoncer aux familles les morts. Non, j’avais fait médecine pour sauver des vies, et j’en perdrais trop à mon goût. Oh bien sur, je ne m’en voulais pas. Je n’y étais pour rien et je ne pouvais pas sauver tout le monde. Pour autant, je voulais quand même sauver des vies, j’aspirais à ça, j’avais besoin de ça pour avancer finalement. J’avais besoin, comme tout le monde, de me sentir utile et d’apporter quelque chose. Je pense pas que le mot désinvolte soit approprié. Disons nonchalant concernant votre santé. Il faut prendre soin de nous. Si nous ne le faisons pas, personne ne le fera. Nous sommes à présent seuls. Et non, je ne le prends pas mal. Comprenez bien que ce n’était pas personnel. J’ai moi-même une enfant qui dépend de moi, et elle est ma priorité. Je pensais à mes concitoyens, car soyons honnêtes nous n’aurions pas tous survécus en hiver. Nous n’avions pas assez de ressources. Il fallait choisir, alors j’ai choisi aussi cruel et inhumain fut ce choix. Contrairement à ici, nous ne pouvions pas sauver tout le monde. Si vous aviez eu le choix entre sauver votre fils et sauver un inconnu, vous aurez sauvé le premier Je n’essayais pas de me justifier, mais de lui expliquer. J’avais ma conscience pour moi et je ne regrettais pas ce que j’avais fait, ni même les paroles que j’avais pu avoir. J’assumais mes actes et ils avaient tous étaient réfléchis. Je n’avais rien fait au hasard, ni agis sur des coups de tête. J’avais pris mes décisions et j’avais été au bout de ces dernières. Tout le monde ne pouvait pas le comprendre. Je m’en fichais au fond que les gens en soient conscients ou non. Je ne vivais pas pour eux. Je le faisais pour moi et pour ma petite sœur. Quand bien même je m’arrangeais pour qu’elle soit plus indépendante, je restais celle qui devait veiller sur elle. Oh mais je suis douée dans bien des domaines, soyez en certains ! lui répondis-je malicieusement à sa pique, avant de reprendre mon sérieux. Disons que je fais au mieux et ce dont je suis capable. Quelques fois cela suffit, quelque fois non malheureusement. Des gens comptent sur nous, nous agissons donc en conséquence. .



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MessageSujet: Re: Nos Thermopyles [Mathilda]   Nos Thermopyles [Mathilda] EmptyLun 4 Aoû - 17:26

Comme Raulne. Même si elle avait l'air plutôt sympa là, Fontaine avait une véritable réputation de salope. Je me souvenais l'avoir détestée avant que nous soyons tous forcés de quitter Louisville. Je me rappelais de ses interventions contre les réfugiés, contre le « gaspillage » des ressources attribuées aux étrangers à la ville. Je me souvenais aussi sa manière de lever le peuple de la cité contre les militaires, surtout au début. Presque de la démagogie ; la jeune femme savait parler aux gens, les éveiller. Avant la guerre, je pensais que les leaders de notre société démocratique avaient une légitimité construite ; ils apprenaient à parler, ils apprenaient aussi des données et leur accession aux marches du pouvoir leur attribuait de nouvelles références, qui leur ouvraient de nouvelles pertes. Maintenant, je constatais simplement que certains étaient faits pour commander et d'autres non. Constatation simpliste qui me déplaisait au plus haut point, mais que j'avais du mal à nier pour autant. C'était tout simplement absurde quand on y pense en quoi serait physiologique, ou propre de n'importe quelle autre manière à certains individus et pas à d'autres ? Je devais louper quelque chose... Mais je n'avais pas le cœur à y réfléchir, ni à faire la révolution. J'avais des choses bien plus importantes sur le feu, il n'y avait pas à dire. Quoiqu'il en soit, je ne m'attendais pas à trouver une personne aussi gentille et protectrice chez celle qui défendit les siens en véritable harpie, et j'éais plutôt étonné. Fontaine essaie de me convaincre du bien fondé de son action auprès de moi, et je me prends à sourire surtout quand elle m'explique ses raisons.


| Vous avez raison. N'empêche que c'est justement à cause de ça que je vous détestais, vous et tous les autres qui voulaient nous foutre dehors. Je comprends votre position, elle était la mienne également. Mais on s'échauffe facilement les esprits dans une situation pareille. Je suis content en tous cas d'avoir trouvé ce camp, même si cette solution ne me semble que provisoire... |


Après tout, j'avais tué pour que mon fils survive. Elle même avait quelqu'un aussi, il me semblait l'avoir déjà vue en compagnie d'une jeune fille. Je n'en savais pas plus et ce n'était pas vraiment mes oignons, en plus. Et puis, ça me filait mal au crâne de réfléchir. Je ris à ses paroles.


| Vous êtes pas bien de me dire ce genre de choses, maintenant je vais demander à voir! |


Oui, la solitude me pesait et oui, j'avais faim comme on dit. Je n'avais plus connu de femmes depuis longtemps, bien trop longtemps, et je savais que quelque chose même d'éphémère me ferait un bien fou.


| AU moins êtes vous importante. Même mon fils ne compte plus sur moi. Alors bon... On s'occupe comme on peut! |
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Nos Thermopyles [Mathilda] Mathiiie



MessageSujet: Re: Nos Thermopyles [Mathilda]   Nos Thermopyles [Mathilda] EmptySam 13 Sep - 16:29

Michel & Mathilda
Le 15 février 2013



Je n’essayais pas de convaincre Michel en lui expliquant pourquoi j’avais agis comme je l’avais fait à Louisville. Je n’avais rien à reprocher et je ne regrettais rien. J’avais fait ce que je devais faire point final. Il prendrait surement cela comme une justification. Peut-être. Peut-être pas. Je m’en fichais complètement. Je lui expliquais le pourquoi du comment, à lui de prendre et d’interpréter comme il l’entendait. Ma sœur et les miens étaient passés en premier, et si c’était à refaire, je le referais les yeux fermés. Pour autant, rien n’était figé. Si avant Michel avait été un ennemi à écarter, à présent il était un allié à aider et secourir. Je ne le laisserais mourir sur la neige sans rien faire pour l’aider. Nous étions à présent du même côté de la barrière et on devait tant bien que mal s’aider. Je l’écoutais me répondre, et cela me fit sourire. Oui, il m’avait détesté comme je l’avais aussi détesté d’être arrivé à Louisville et de prendre des ressources que j’estimais vital pour les miens. Le monde était trop dur et apocalyptique pour qu’on se soutienne tous sans essayer d’avoir une plus grande part du gâteau. Nous étions réalistes et non pas idéalistes. Tout est provisoire à notre époque. Mais espérons que nous aurons le temps de passer l’hiver avant de reprendre la route, même s’il sera le plus long que nous aurons connu. Profitons du calme avant la tempête, tant que nous le pouvons. Nos ennemis de hier peuvent devenir nos alliés de demain. Et la réciproque est vraie. Gardons cela en tête et nous survivrons plus longtemps que les autres Être idéaliste ou optimiste ne servait à rien. Nous ne devions pas nous raccrocher à de vagues sentiments, mais avancer encore et toujours. Tant que nous avions quelqu’un à protéger, nous n’avions pas le choix. Si je devais tuer un allié pour sauver ma sœur, le choix était très vite fait et pris. Je donnerais même ma propre vie pour elle. Me salir les mains pour sa survie ne me faisait pas peur et ne m’effrayais pas. Au moins avais-je la démence de prévenir les gens qui me côtoyaient de ce fait là. Ils savaient tous à quoi s’attendre de ma part.

Je répondais à sa taquinerie par une autre, qui fit, bien entendu mouche. Les hommes étaient assez prévisibles de ce côté-là, avouons le. Il rebondit immédiatement dessus, se montrant intéresser. Oui, vraiment l’espèce masculine humaine ne changerait jamais J’aurais mis ma main à couper que vous alliez me répondre cela. Devrais-je sans doute rajouter à mon CV que je suis clairvoyante ? . Je le taquinais une nouvelle fois. Ce n’était pas de la moquerie, et je n’essayais pas de le rabaisser. Je m’amusais juste de sa réponse que je connaissais avant qu’il n’ouvre la bouche pour la dire. Le sujet se fit cependant plus lourd et j’eu un peu de peine pour lui quand il me dit qu’il pensait que son fils ne se reposait pas sur lui. Jamais Tu te trompes. Ils ont beau être indépendants et grands, des enfants ont toujours besoin de leurs parents, toujours. Et nous serons toujours là pour eux, peu importe ce qui arrive. C’est ça être parent nan ? Enfin tutrice de mon côté, mais tu m’as comprise. . Je m’étais mise à le tutoyer. N’étions-nous pas alliés ? Et vu que nous discutions comme deux vieux amis, autant arrêter d’y mettre autant de formes nan ?



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MessageSujet: Re: Nos Thermopyles [Mathilda]   Nos Thermopyles [Mathilda] EmptyMar 16 Sep - 17:37

La discussion avait vraiment changé du tout au tout. Comme ma relation avec Mathilda, ou en tous cas ma perception de celle ci. Elle était visiblement une personne totalement différente de la femme que j'imaginais avec toutes ces interventions à Louisville. Bon, peut être pas si différente que ça mais au moins avais je compris maintenant à quoi son attitude rimait à l'époque, et je devais dire qu'elle était quand même quelqu'un de plutôt agréable. Même carrément. En plus d'être foutrement sexy, même amaigrie comme elle l'était maintenant. De toutes façons, qui ne l'était pas ? Bref. Son sourire me prouve en tous cas qu'il est possible de nourrir une certaine compréhension mutuelle dans un contexte aussi compliqué que celui de la survie. C'était une bonne chance, ça contribuait à me donner un peu d'espoir en général, mais surtout ça me redonnait un petit peu foi en ce camp en particulier. Et ça, c'était déjà beaucoup. Si nous étions en capacité de vivre ensemble aujourd'hui, peut être que nous arriverons également à bâtir quelque chose de solide pour le futur. Je l'espérais, en tous cas. Il le fallait pour tout le monde. Mathilda m'explique que tout est provisoire. Je suis d'accord. Le permanent n'a plus sa place dans un monde violent et totalement arbitraire. Je hoche la tête à sa conclusion relativement optimiste pour l'avenir.


| Mettons quand même que je ne suis absolument pas certain de pouvoir faire ami-ami avec un écorchard si j'en retrouvais un. Blague à part, je suis d'accord. Je ne sais pas jusque quand cette structure pourra tenir, mais cela montre que ce monde nous est encore possible, encore ouvert. Je ne demandais pas plus après les derniers mois, je pense. Et on est nombreux dans ce cas là. |


Je souriais à sa plaisanterie.


| Ca c'est moins fun. La clairvoyance est déloyale, si les femmes en sont dotées et non les hommes. |


Sous entendu, vous êtes des créatures hors de notre portée, incompréhensible. Franchement avec le temps, je le pensais de plus en plus. Qui aurait cru que ma femme se serait tirée du jour au lendemain, me laissant en plan avec notre fils ? Cette femme à qui j'avais tant donné et tant aimée. Bref. Je n'allais pas continuer ce genre de plaisanterie grivoise. Je ne voulais pas passer pour le pervers de service, autant être seul. Je note qu'elle me tutoie, désormais. Je souris encore, du sourire en coin que tout le monde dans ma jeunesse définissait comme canaille. J'aimais sourire à nouveau.


| Oui, sans doute. S'il n'y avait pas eu la guerre, Matt' m'aurait sûrement fait la gueule parce que je l'aurais privé de sortie, ou lui aurait demandé d'attendre avant qu'il ramène une copine dormir dans sa chambre. Tout est sans dessus dessous. Il me paraît bien plus doué que je ne le serais jamais et il doit se taper beaucoup plus de nanas que son vieux père. |


j'avais toujours été talentueux en matière deplaisanterie de merde. Et j'avais oublié à qui je m'adressais, pas à un pote de comptoir en tous cas.


| Euh.. Sauf ton respect. Je crois que c'est moi qui aurait des choses à apprendre de lui. Mais ça ne lui semble pas important. |
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