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MessageSujet: Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé]   Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] EmptyLun 21 Avr - 2:41



Is this the real life?

Je crevais la dalle. Vraiment, et complètement. Bien plus que depuis cette foutue apocalypse, que depuis que j’étais à Louisville ou à la station. Ce à quoi on pouvait prétendre comme ration avait-il diminué à ce point ? Nous étions plus, ici, pas tous de Louisville, mais tous des réfugiés… Est-ce qu’au total, on avait moins à partager avec plus de gens ? Ou étais-je tout simplement trop faible ? Etait-ce des restes de mon coma ? N’étais-je pas encore rétablie, et la faim me tiraillait-elle plus parce que je n’avais pas assez à manger pour me soigner correctement, pour retrouver suffisamment de forces ? Je n’en avais aucune idée, mais ce que je savais, c’est que je n’allais pas avoir plus à manger, pas pour l’instant. Alors j’allais devoir faire avec. C’était la seule option. Me taire, et attendre le prochain maigre repas. Peut-être pourrais-je dormir, en attendant ? Pour faire passer le temps, me reposer – il fallait que je me repose, il paraissait, ordre du docteur pour retrouver toutes mes capacités. Je me dirigeais dans une tente, m’allongeais, fermais les yeux, essayais. Mais le bruit, la luminosité, le fait que j’ai pas sommeil… Je tournais en rond quoi, une demi-heure ? Vingt, dix minutes ? Très peu, mais déjà trop longtemps. Je ne pouvais pas tenir en place, et je n’allais certainement pas dormir. Surtout pas quand tout le monde travaillait et que l’on avait besoin de moi.

Je sortais en trombe, surprenant quelqu’un et m’excusant brièvement, tout en marchant énergiquement vers les alentours. Je voulais courir, mais je ne devais pas utiliser inutilement mes forces. Je marcherai, je me dépenserai en marchant. M’épuiser n’était pas dans mon intérêt. Je vérifiais que mes flingues étaient bien sur moi, avant de continuer. C’était dangereux. L’attaque de Louisville nous l’avait tous prouvé. N’importe quels survivants pouvait nous attaquer, surtout en s’éloignant du camp que nous avions formé. Appelez ça de la paranoïa si vous voulez, mais on n’était jamais trop prudent. J’avançais doucement, la neige empêchait de toute façon une progression rapide. J’étais seule, plus j’avançais. Imprudente, peut-être. Surement. Sans aucun doute.

Seule, mais je me sentais bien. L’effervescence involontaire, malgré tout ce bordel, commençait à me taper sur les nerfs. Si tout le monde ressentait le contrecoup de ce qui nous était tombé sur la gueule, certains étaient insouciants et se comportaient comme si tout allait bien, par moment… Moi y compris, des fois. Je crois qu’on en avait besoin pour ne pas perdre tout espoir et pour décompresser. Mais là… C’était trop. Je me déplaçais aussi silencieusement que possible, alors que la neige craquait. J’avais besoin d’air, au lieu d’étouffer dans ce camp improvisé… Je m’arrêtais, m’asseyant sur un rocher, sortant et armant mon flingue. On était jamais trop prudent. J’en laissais un rangé dans son holster. Je pourrais me défendre avec l’un d’entre eux seulement. Et si je ne pouvais pas… Je n’aurai probablement pas pu avec deux. Je me retournais, entendant un bruit de pas, pointant mon flingue en provenance du bruit. Avant de sourire, tout en l’abaissant.

« Bertin. Tu m’as suivie, soldat ? Fais gaffe, je vais croire que tu me surveilles, ou que je t’ai tapé dans l’œil. »

Je le tutoyais - j’étais sa supérieure, après tout, lieutenant alors qu’il n’était qu’un simple soldat, lui devait me vouvoyer mais la réciproque n'était pas - alors que je plaisantais, un peu… Il aurait très bien pu me suivre pour me protéger, avec toutes les conneries de Raulne et Comet sur le fait que j’étais une pauvre femme. Pour le reste… Il en avait après Jenna, pas moi. Ca se voyait à sa façon d’agir.

© Kanala


|HJ| Désolée c'est pas sensas' >.<
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MessageSujet: Re: Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé]   Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] EmptyLun 21 Avr - 14:11

Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality.




Les gardes de nuit c'était mortel... Il n'y avait pas à dire, mais cela me permettait d'aider sur le camp durant la journée, après avoir dormi quelques heures ! Voilà pourquoi j'étais en train de m'étirer sur la couche qui me servait de lit. Je serais bien resté quelques minutes de plus mais je ne me permettais pas ce luxe et me levais sans tarder. Je pliais la couverture minutieusement et la posais au centre de la couche. Même ici je continuais d'appliquer le règlement à la lettre ; pourtant je ne pensais pas que les chefs viendraient faire le tour des tentes pour voir si tout était en ordre. A l'époque où nous vivions le plus important étaient de ne pas laisser traîner nos armes et chargeurs. Et pour ma part mes bébés ne me quittaient jamais, même pour dormir ! Mon FAMAS était posé à côté de mon lit et mon poignard se trouvait toujours sous la chose molle, informe et minuscule qui me servait d'oreiller. Une fois habillé et armé je sortais affronter le froid féroce pour aller récupérer ma ration. Et dire que tout l'énergie dont j'usais à présent ne serait pas combler par ce maigre en-cas... Mais bon ! C'était mieux que rien.
Je dus patienter quelques temps pour obtenir deux trois trucs à grignoter ce qui me dépita légèrement mais pas plus que la morosité ambiante. C'est pourquoi je choisis de regagner le commandement pour voir si je pourrais me rendre utile. Cependant, alors que j'étais presque arrivé à destination j'aperçus le lieutenant Beaumarchais qui semblait s'éloigner du camp. Je m'arrêtais quelques secondes, observais les alentours et je revenais sur mon idée première. Les alentours étaient risqués et je n'allais pas laisser Marielle s'y aventurer seule. *Heureusement qu'elle ne lit pas dans mes pensées !* Ma réflexion était digne de celle de mes chefs concernant les femmes mais je n'y pouvais rien. Et pis le lieutenant avait passé une longue période dans le coma et elle ne devait sûrement pas encore être au top de sa forme. Voilà pourquoi je m'inquiétais de la voir partir en solitaire. Je fourrais donc la barre protéinée que je n'avais pas mangé dans la poche de ma veste et partais à la suite de la militaire.

Je réajustais mon poignard à ma ceinture et vérifiais une dernière fois mon FAMAS pour être sûr d'être prêt en cas de problème. Je me contentais ensuite de suivre Marielle à distance... Elle avait peut-être envie d'être seule et moi je voulais juste que m'assurer qu'il ne lui arrive rien. Nos pas nous conduisirent aux abords de la forêt se trouvant à l'est du camp. Cette dernière avait légèrement été aménagée afin de permettre une accessibilité plus simple à la rivière coulant juste derrière. Mais ce n'était pas un endroit sûr et il était recommandé de ne pas s'éloigner du chantier. Mes pensées s'égarèrent un peu... Je me demandais à quel moment cette eau redeviendrait pure, à quel moment le froid cesserait, à quel moment tout irait mieux. Bref, rien de bien joyeux ! Voilà pourquoi je préférais ne pas rester seul et que je faisais souvent le c#n...
Perdu dans mes pensées je ne m'étais pas aperçu que la militaire s'était arrêtée et qu'elle était assise sur un rocher. Je me rendais compte de ça trop tard puisqu'elle avait remarqué ma présence. Elle orienta même son flingue quelques secondes dans ma direction avant de sourire tandis que je levais les mains en souriant à mon tour. Malgré tout, je n'oubliais pas le garde à vous et le salue à ma supérieure. C'est à ce moment qu'elle s'adressa à moi pour me demander si je la suivais avant d'ajouter qu'elle allait finir par croire que je la surveillais ou qu'elle m'avait tapé dans l'œil. J'eus un léger haussement d'épaules...



- Vous avez vu juste Lieutenant, répondis-je en toute franchise. J'vous suivais... Le coin est pas sûr pour s'y aventurer en solo. Je marquais une pause et m'approchais pour constater qu'elle avait l'air fatiguée. J'remets pas vos compétences en doute hein, ajoutais-je pour compléter mes précédentes paroles. Mais il faut du temps pour se remettre d'un coma et encore plus à l'époque où on vit.


Je m'asseyais ensuite sur une souche près de la militaire. J'avais des tenu des propos sérieux à l'instant et c'était rare ! Qu'elle en profite. Au moment où je mettais les mains dans mes poches, l'une d'elle tomba sur la barre protéinée. Un sourire apparu alors sur mon visage tandis que je sortais l'en-cas. Je l'agitais amusé...


- Un pique-nique, ça vous tente Lieutenant ?!


Ma manœuvre était calculée. Pour reprendre des forces, il fallait se nourrir et il était évident que nos rations n'étaient pas faites pour aider au rétablissement du lieutenant Beaumarchais. J'allais donc partagé et sûrement de manière très peu équitable. J'attendais juste son « oui » à ma proposition.

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MessageSujet: Re: Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé]   Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] EmptyLun 21 Avr - 20:54



Is this the real life?

J'étais pas très douée pour les relations avec les gens. Je l'avais jamais été je crois, préférant enchainer les remarques stupides pour faire rire que de me livrer ou entrer dans des conversations profondes avec les gens. Et entrer à l'armée avait pas arrangé ça - je dis pas, les remarques graveleuses, risquer sa vie, ça forgeait des liens, mais ça apprenait pas vraiment à converser. Echanger des banalités, c'était pas mon truc. Les gens le comprenaient pas vraiment. Et ils comprenaient pas que je m'isole, des fois, histoire de pas être confrontée à ça. J'aimais bien Bertin pour ça. C'était un militaire aussi - il savait, des fois, que le silence était préférable à des mots insipides. Et il me faisait rire.

Alors même si j'étais venue pour être seule au départ, j'accueillais volontiers son intrusion. Il était de bonne compagnie, ça me suffisait. Je fronçais toutefois les sourcils, en l'entendant me dire que j'avais raison et qu'il me suivait. Evidemment. Je n'avais pas dit ça purement innocemment, mais qu'il ne compte pas sur moi pour relever et lui dire que c'était un crétin qui avait des préjugés. Je soupirais, attendant la suite. Ce n'était pas sur, c'était certain... Mais aurait-il suivi un homme qui s'y serait aventuré seul ? Pas le moins du monde, j'en étais persuadée. Je m'efforçais de faire disparaître la rancoeur de ma voix, alors que je lui répondais. « Cela aurait été n'importe lequel de tes collègues, tu l'aurais suivi, donc ? Et tu aurais demandé à être secondé si toi-même voulait t'aventurer dans le coin ? » Je n'étais pas agressive ou mordante, comme j'aurai pu l'être avec un autre, juste lasse. Bertin était moins irrécupérable que les autres... pour l'instant. Et j'étais lasse. Je ne pouvais que le reconnaître, et approuver la justesse de ce qu'il disait quant à ce que j'avais traversé. Mais je n'avais jamais prétendu être sage, et me ménager n'était pas vraiment dans mes cordes. Me reposer alors que les autres travaillaient, ou même sans ça, m'insupportait. Je haussais les épaules à mon tour - je ne pouvais pas le contredire, mais mon orgueil m'empêchait d'admettre la justesse de ses propos.

Je laissais échapper un rire léger, alors qu'il agitait sa barre protéinée devant moi, l'air amusé comme un gamin le serait, et encore plus en l'entendant parler de pique-nique. Il m'avait prise de court et je ne pus que rire encore davantage tellement l'idée était inadaptée à ce que l'on vivait. Et c'était un bon moyen de dissimuler que j'étais à la fois touchée par sa prévenance et agacée parce que ma faiblesse et le fait que je ne sois pas encore rétablie était visible. Parce que je n'étais pas dupe, si c'était un bon gars, et généreux, sa proposition n'était pas innocente.

« Mince, j'ai oublié la couverture, et le reste du repas. Je laissais passer un instant, avant de décliner. C'est gentil Soldat, j'apprécie le geste, mais tu as besoin de prendre des forces aussi. »

Je n'irai pas plus loin dans l'expression de ma reconnaissance - tant mon orgueil que ma colère de paraître faible au delà du fait que j'étais une femme m'en empêchait. J’avais toutefois une petite idée pour relancer la plaisanterie… Et embarrasser peut-être un peu Bertin, le temps qu’il assimile la plaisanterie… « Mais dis moi, Bertin… Tu aurais fait quoi, si j’avais été jusqu’à la rivière pour faire un brin de toilette et que j’avais commencé à me dévêtir ? » J’avais adoptée une voix parfaitement sérieuse. « Tu serais venue me protéger jusque dans l’eau ? » Ma voix n’était plus du tout neutre, l’amusement et le fait que je me moquais un peu transparaissaient clairement.

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MessageSujet: Re: Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé]   Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] EmptyLun 21 Avr - 23:00

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Pour le coup, je n’avais pas été franchement doué en suivant la militaire ! Je me doutais bien qu’elle voulait se retrouver seule. Y’a pas quinze mille raisons qui pousse quelqu’un à s’éclipser du camp, ne bénéficiant ainsi plus de réelle protection. Après, je n’en comprenais pas vraiment ce raisonnement… La solitude et moi n’étions pas très copains car elle avait tendance à me faire un peu trop réfléchir à des choses passées ou futures. Ces pensées n’étaient jamais très positives et c’est pour cela que je préférais faire le con en public pour faire rire un max de personnes. Et puis la solitude me poussant à réfléchir elle me rendait parfois inattentif. J’en avais la preuve en direct puisque je n’avais même pas remarqué que la jeune femme que je voulais surveiller de loin s’était arrêter. Bref, j’avais été pris la main dans le sac et je fus soulagé de voir que mon intrusion ne semblait pas l’avoir dérangé.
Cependant, mes paroles avaient mal été choisies lorsque je lui avais répondu. La militaire ne m’avait fait aucune remarque mais je savais que mes préjugés concernant les femmes et l’armée n’étaient pas fondés selon elle. Elle avait peut-être raison car après tout elle se démerdait très bien mais le lieutenant Raulne avait plus d’expérience que moi. Il devait savoir de quoi il parlait non ? J’écoutais attentivement Marielle lorsqu’elle me demanda si j’avais agi de la même façon s’il avait était question d’une autre personne ou si moi-même j’aurais demandé à être secondé pour sortir du camp. Je réfléchis quelques brèves secondes.



- Je pense pas que j’aurais agi de la même façon avec tous mes camarades, Lieutenant ! Mais par exemple, si j’avais vu Reh sortir, j’aurais fait pareil, expliquais-je en toute franchise. Je sous-entendais ainsi que je veillais sur les personnes qui avaient été blessées il y avait peu. Enfin, vous voyez ce que je veux dire, continuais-je en regardant ailleurs.


Je n’avais pas répondu à sa deuxième question car je ne connaissais tout simplement pas la réponse moi-même. Je m’étais contenté de glisser mes mains dans les poches de ma veste en observant de nouveau le lieutenant Beaumarchais. C’est à ce moment là que je m’étais souvenu que je n’avais pas mangé ma barre protéinée et que mon sérieux avait de nouveau disparu pour laisser place au pitre de service. Je me rendais bien compte que je devais ressembler à un gamin en agitant mon trésor et en parlant de pique-nique mais cela eu le don de faire rire Marielle. Du coup j’étais fier de moi. Les fous rires n’étaient pas monnaie courante depuis un petit moment déjà. Alors je profitais de l’instant présent et je riais aussi.
Cela m’amusa lorsqu’elle déclara avoir oublié la couverture et le reste du repas mais je trouvais beaucoup moins drôle qu’elle refuse de manger un morceau. Je fronçais légèrement les sourcils en l’entendant me dire que je devais moi aussi reprendre des forces. Et c’est alors que sans crier gare je me relevais et me mettais à courir en trottinant autour du rocher, un sourire amusé accroché aux lèvres.



- Voyez Lieutenant ! J’ai la grande forme… Une vraie machine de guerre ! J’arrêtais de trottiner et me rasseyais au même endroit. Et pis je fais attention à ma ligne, dis-je en me tapant sur le ventre. J’ai aussi un peu mal aux dents… Je marquais une pause avant d’ajouter. Non mais pour de vrai, vous n’allez pas me laisser manger ça tout seul Lieutenant ? J’agitais de nouveau l’en-cas. Vous allez le regretter sinon ! En plus c’est parfum… je lisais l’étiquette… Framboises-yaourt ! Ça fait rêver je trouve, terminais-je en riant.


*Mais ultra berk quoi ! Où ils sont allés chercher des goûts aussi gerbant ?* Enfin, réflexion faite ça se mangeait et c’était le principal. Je quittais ensuite la barre des yeux lorsque Marielle m’interpella. Je fus surpris par sa question qui paraissait sérieuse… Qu’est-ce que j’aurais fait si elle avait décidé d’aller faire un brin de toilette à la rivière et qu’elle avait commencé à se déshabiller ? J’en lâchais l’en-cas et ne tentais pas d’imaginer la scène. Le moment était mal choisi pour que j’imagine la jeune femme en train de se dévêtir. Je récupérais la nourriture alors que Marielle me demanda si je serais venu la protéger jusque dans l’eau.
Je remarquais alors qu’elle se moquait de moi et je souris en ôtant la neige de la barre avant de fixer la militaire.



- J’avais pas pensé à ça en vous suivant, avouais-je sincèrement. Et j’aurais signalé ma présence et je me serais tourné, répondis-je en bon soldat avant d’ajouter… enfin, je crois que j’aurais fait ça. Après tout je ne suis qu’un homme, Lieutenant ! Je marquais une pause accompagnée d’un sourire. Et il ne fait aucun doute qu’en cas de soucis je serais venu vous aider si cela c’était avérer nécessaire bien entendu !


*Du genre si vous aviez été attaquée ou si vous aviez eu besoin que l’on vous frotte le dos… ‘‘gifle mentale’’… Bordel ! Comment je pense moi !? C’est ma supérieure…* En tout cas, je ne pouvais pas nier que la question de Marielle m'avait prise au dépourvu. Et je trouvais ça amusant !


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Is this the real life?

Bertin n’était pas un mauvais gars. Au contraire, il était généreux, loyal, et respectueux. Mais aussi influençable. C’était un fait… Je ne savais pas vraiment depuis combien de temps il était en compagnie de Raulne et Comet, et j’avais jamais cherché à savoir, mais je savais qu’il était pas réfractaire à ce que je lui disais quand je le mettais face à sa propre connerie des femmes qui devaient pas être dans l’armée. Je m’y serai pas risquée avec Comet et Raulne, c’était certain – j’aurai aussi bien pu parler à un mur ou à un sourd, que ça aurait eu le même effet. Mais Bertin était pas un cas désespéré, et peut-être qu’un jour je lui ferai entendre raison. Peut-être.

Je lui souris, en tout cas, quand il me répondit. Bon, ok, ça me renvoyait à la gueule que j’étais plus faible que je ne voulais le reconnaître, comme Reh. Lui et moi on avait failli y passer, et forcément il nous faudrait du temps avant de nous remettre. Mais on devait être aussi bornés l’un que l’autre, à ignorer ce que ça voulait dire de se ménager. Bref, c’était pas la question. J’étais quand même persuadée qu’il ne m’avait pas suivie uniquement parce que j’avais été très mal en point. Mais j’avais aucun intérêt à le lui dire : il avait très bien compris où je voulais en venir, et il y réfléchirait. Je l’espérais, en tout cas. Le voir détourner le regard me surprit. Avais-je dit quelque chose qui le troublait ? Etait-ce ma deuxième question ? Je fronçais les sourcils, avant de reprendre la parole.

« Quelque chose te trouble, Benoit ? Tu as le droit de demander un soutien tu sais. Mieux vaut être trop prudent que pas assez. »

Je venais de m’aventurer seule aux alentours du camp, allant à l’encontre même de ce que je lui disais ? Oui, et alors ? Je vois pas le soucis. Je le regardais mi suspicieuse – mi amusée, alors qu’il plaquait un sourire sur ses lèvres, juste après avoir froncé les sourcils. Que préparait-il ? J’explosais tout bonnement de rire, alors qu’il courrait autour du rocher, se donnant en spectacle. Peu importait, j’étais la seule présente, et je pourrais me délecter longtemps de l’image qui venait de m’être offerte. Il en prendrait pour son grade, il le savait, mais il avait l’habitude de faire rire par ses idioties. Et ça marchait à chaque fois. Je profitais du bref silence qu’il observait pour l’interrompre brièvement.

« Tu fais attention à ta ligne, Soldat ? Alors fais des pompes, là, maintenant. Faut que tu te muscles un peu, si tu veux de Bandat… »

Je lui faisais un clin d’œil, signe que je ne faisais bien que plaisanter. Il ne devait pas s’en formaliser, vu son enchainement. Je souris à nouveau, quoi qu’un peu plus légèrement – j’étais la première à plaisanter sur la nourriture, mais qu’il me demande de ne pas le laisser manger ça tout seul… Je n’appréciais pas l’idée de le priver de la moindre partie de sa nature, quand bien même il n’avait pas tort dans son raisonnement. Ca m’écorchait de le reconnaître, et mes lèvres prirent davantage l’allure de grimace que de sourire. Il réussit malgré tout à me distraire et à me refaire rire, en parlant du parfum de la barre. Fantastique.

« Digne d’un chef réputé ! Faudra que tu me donnes tes tuyaux pour un tel traitement de faveur… Avoir des goûts si bons, c’est injuste ! »

Je riais d’autant plus, en le voyant laisser tomber la barre sur le sol, alors qu’il m’entendait. Si j’avais eu un appareil photo, je me serai empressée de le saisir pour immortaliser la chose. Je n’étais clairement pas mal à l’aise avec mon corps, et je n’aurai pas été spécialement perturbée, quoi que Bertin ne m’intéressait pas, mais voir son embarras sur l’instant m’amusait énormément. Il ne lui fallut pas longtemps pour se remettre, toutefois, comme me le prouvais son sourire et ses propos. Heureusement pour lui, il me donna une réponse avisée… Au début, du moins. Je me crispais légèrement, en entendant la suite de ses propos. Il n’était peut-être qu’un homme, mais ça ne justifiait rien. Je me levais, le regardant droit dans les yeux. « Ne redis jamais ça devant moi, Soldat. Même en plaisantant. Si la situation était réellement arrivée, et si je m’étais rendu compte que tu m’avais matée à mon insu, j’aurai cogné suffisamment fort dans tes valseuses pour te le faire regretter, compris ? » Je me reculais aussi rapidement que je m’étais approchée, signe que la discussion était close. J’étais loin de penser que Bertin était un de ces crétins qui pensaient réellement qu’ils pouvaient disposer des femmes comme bon leur sembler, mais les habitudes avaient la vie dure, et laisser passer ce genre de plaisanterie contribuait aux brimades que les femmes militaires subissaient. Alors oui, je venais de mettre un froid sur notre conversation, mais je n’en avais rien à foutre. S’il ne comprenait pas… Eh ben c’était bien fait pour lui.

Je lui tournais le dos, le temps que je m’éloigne pour retourner m’asseoir. Je m’efforçais de faire disparaître la pointe de colère qui m’avait habitée pour sourire à nouveau doucement, lorsque je me retournais. Je ne comptais pas alourdir la conversation. Le charrier et le troubler comme lorsqu’il avait fait tomber la barre protéinée était beaucoup plus drôle. « Mais je penserai à toi, si j’ai besoin d’aide quand j’irai me laver… » Tous dans mes yeux trahissaient l’amusement que j’avais à jouer ainsi. Je ne comptais pas pousser le jeu trop loin malgré tout, tant parce que j’étais sa supérieure, que parce que je ne voulais pas le froisser.

« Tu sais quoi, Bertin ? Je vais partager ta barre protéinée avec toi. Et tu sais pourquoi ? Parce qu’on a pas tous les jours un an de plus, même si c’était il y a quelques semaines déjà. Joyeux anniversaire. » Je sais plus trop quand il me l’avait dit, ni vraiment comment je m’en étais souvenue. Je n’étais même pas sûre de la date exacte, mais je savais que c’était récent. Etais-je encore dans le coma, quand ça c’était passé ? Aucune idée. Mais l’important était de le lui souhaiter, non ? « Tu l’as fêté avec les autres ? »

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MessageSujet: Re: Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé]   Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] EmptyMer 23 Avr - 14:54

Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality.




Je n'arrivais pas vraiment à penser de la manière que le lieutenant Beaumarchais aurait voulu et je m'en rendais bien compte. Il est vrai que cela me faisait toujours bizarre de voir une femme en uniforme même si je devais reconnaître que celles du camp se débrouillaient très bien. Mais le lieutenant Raulne ne cessait de répéter que les femmes n'avaient rien à faire dans l'armée et à force d'entendre cela mon esprit avait enregistré l'information. Cependant, je n'allais pas jusqu'à partager à cent pour cent l'opinion de mon chef depuis que je connaissais Marielle et Jenna ! Mais ce n'était pas le genre d'informations que j'avouerais à voix haute car tout se savait ici.
Et puis je n'avais pas menti quant au pourquoi je l'avais suivi hors du camp. Marielle ne voulait peut-être pas l'entendre mais elle avait été affaibli par son coma et je pensais que nous avions déjà eu assez de perte pendant l'exil. Ce qu'il fallait maintenant c'était veiller les uns sur les autres. Protéger notre groupe coûte que coûte. Voilà pourquoi j'avais expliquer à la militaire que j'aurais agi de la même façon si c'était Reh qui s'était aventurer à l'extérieur du camp. Je voulais qu'elle comprenne que cela n'avait rien à voir avec le fait qu'elle était une femme.

Elle m'avait ensuite posé une question à laquelle je n'avais aucune réponse. Je ne savais absolument pas si je serais allé chercher quelqu'un si j'avais moi-même décidé de sortir. Pourquoi ? Parce que je n'aimais pas déranger mon monde. Je faisais toujours le pitre, je taquinais les gens pour les faire rire mais jamais je ne demandais des services... sauf lorsque j'y étais vraiment obligé. Donc à bien réfléchir, je pense que j'aurais agi comme ma chef venait de le faire.
Marielle me sortit de mes pensées en me demandant si quelque chose me troublait avant de m'expliquer que j'avais le droit de demander du soutien, qu'il valait mieux se montrer prudent. Je la fixais amusé !



- Si je comprends bien Lieutenant, vous êtes en train de m'expliquer qu'il ne faut pas suivre votre exemple ? Du genre, faites ce que je vous dis, mais ne faites pas ce que je fais ! En tout cas, c'est noté. Si j'ai besoin, je demande.


Comme si j'allais appliquer ce principe ! J'étais du genre à me débrouiller comme un grand et à aider le maximum dès que cela s'avérait nécessaire ou pas. Mais mon passe-temps était de faire rire la galerie et je venais de nouveau de réussir en m'amusant à courir autour du rocher sur lequel se trouvait le lieutenant Beaumarchais. Mes paroles amusèrent ma chef tout autant que mes agissements. Garder la ligne ? C'était simple avec ce que nous vivions. L'obésité allait être éradiqué de la surface de la terre.
La militaire me dit donc que je devais faire des pompes si je voulais garder la ligne et surtout si je voulais me muscler pour plaire à Jenna. Je regardais Marielle un peu surpris et j'aurais presque rougi si j'étais du genre timide ; mais heureusement ce n'était pas le cas. Je sautais de ma souche et je faisais rapidement une dizaine de pompe avant de me relever pour me rasseoir à ma place. Je soufflais légèrement sur mes mains refroidies par la neige... Une paire de gants n'aurait pas été du luxe ! Je reportais ensuite mon regard sur la militaire et j'eus un léger haussement d'épaules.



- Bandat ?! répétais-je. Tout le monde sait que c'est à peine si elle me voie, Lieutenant !


Je me mordais légèrement la lèvre après avoir sorti une merde pareille et enchaînais sur la barre de céréales que je ne voulais pas manger tout seul. Marielle devait reprendre des forces et cela ne me dérangeait pas de partager. Au contraire, je lui aurais volontiers donné mais je savais que la réponse aurait été négative. J'évoquais donc le parfum de la barre pour la tenter mais je n'arrivais pas à savoir si ça marchait. La réponse de Marielle ne m'aida mais me fit rire...
Mon tuyau pour avoir un tel traitement de faveur ? Je haussais les épaules et indiquait avec mon index quelque chose d'invisible au dessus de ma tête.



- Mon tuyau c'est que j'suis un ange, regardez mon auréole Lieutenant ! déclarais-je amusé en baissant ma main. Ou alors c'est juste parce que j'suis un bon gars qui prend ce qu'on lui donne sans se plaindre, continuais-je en souriant.


Le lieutenant Beaumarchais m'avait ensuite pris au dépourvu et j'en avais même lâcher la barre protéinée. C'est vrai que ce qu'elle venait de me dire aurait pu être véridique mais je me serais comporté comme je lui avais expliqué au départ ! Le truc c'est que j'avais fait la connerie d'ajouter un commentaire complètement débile et qui ne me ressemblait absolument pas. Je m'en rendais compte trop tard et je me penchais même légèrement en arrière en voyant une Marielle furibonde me foncer dessus. *Non, non, je ne répétais jamais ça ! C'est clair comme de l'eau roche...*
Je ne bronchais pendant que ma chef me passait un savon mais cela me blessa légèrement. Pourquoi ? Tout simplement parce que je n'étais pas ce genre de gars. Je me décidais donc à lui répondre...



- Désolé Lieutenant ! Vraiment... Enfin, j'suis pas comme ça moi ! Y'a que les chiens qui manquent de respect à ce point et qui considèrent qu'ils ont tous les droits sur les femmes. Je préfère largement avoir l'autorisation des jeunes femmes pour les regarder, finis-je par conclure en observant mes mains.


Lorsque la militaire fut de nouveau assise, elle semblait s'être de nouveau calmer mais cela ne m'empêchait pas de regretter ce que j'avais pu dire. Je quittais mes mains du regard et reportais mon attention sur Marielle qui me taquinait de nouveau. Je me contentais de sourire sans rien répondre.
Puis la jeune femme reprit la parole aussi tôt pour me dire qu'elle acceptait que je partage mon en-cas avec elle avant de me demander si je savais pourquoi ? J'eus le temps de la regarder avec curiosité alors qu'elle me donnait la réponse. On n'avait pas tous les jours un an de plus ! C'est vrai que j'avais eu 28 ans il y avait peu de temps mais je l'avais presque oublié moi-même. Je fus sincèrement touché que le lieutenant me le souhaite et je toussotais, légèrement gêné. Marielle me demanda ensuite si je l'avais fêté avec les autres...



- Merci Lieutenant ! Pour ce qui est des autres, ils n'y ont pas pensé... Avec tout ce merdier, c'est normal, répondis-je simplement. J'ouvris ensuite la barre protéinée. Et c'est une bonne idée. Vous venez d'inventer la barre d'anniversaire ! déclarais-je en faisant semblant de mettre une bougie et de l'allumer. Bon, bah maintenant faut chanter la chanson non ?


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MessageSujet: Re: Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé]   Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] EmptyJeu 24 Avr - 13:33



Is this the real life?

Il y avait clairement un gouffre entre Bertin et moi, entre les autres soldats et moi, qu’il serait difficile de combler… De toute évidence, la seule à même de comprendre était Jenna, soumise à la même expérience. Mais je ne désespérais pas de le diminuer de plus en plus, petit à petit. Même si je devais me créer bon nombre d’inimitiés, et m’attirer les regards courroucés de certains militaires. Si ça leur plaisait pas, je les emmerdais, voilà tout. Ils avaient qu’à ne plus se retrancher derrière leurs opinions à la con. C’était aussi simple que ça. Enfin bref, je comptais bien essayer de mettre du plomb dans la tête du soldat à mes côtés, à ce sujet. Même si on devait s’engueuler. Enfin… Si on pouvait s’expliquer sans que les esprits s’échauffent, ça serait quand même bien plus efficace. Mais l’ambiance était plutôt à la détente pour le moment, et c’était assez agréable. Je le regardais, à moitié perplexe, alors que lui me dévisageait amusé. Qu’allait-il encore inventer ? Je souris en l’entendant. Parfaitement.

« Je ne vois pas du tout de quoi tu parles, Soldat. Je suis exemplaire, voyons. D’ailleurs, tu l’as pas vu, mais y’a un de tes camarades qui s’est rendu invisible et qui est à nos côtés pour me protéger. C’est une nouvelle technologie développée récemment, tu vois. L’électricité, les inventions, la science, tout ça, c’est superflu, les radiations y’a rien de mieux pour avoir des super pouvoirs ! Du coup, tu vois, je me comporte très bien. Mais le soldat invisible est rattaché à moi, je suis la seule à l’avoir à mon service ! »

Je lui faisais un clin d’œil, en m’efforçant de ne pas rire. Moi, de mauvaise foi, et prête à inventer n’importe quoi pour ne pas le reconnaître ? Absolument pas. Je crus voir de la surprise sur son visage, mais il se mit à faire des pompes avant que je ne puisse m’en assurer. Pensait-il que personne ne s’était aperçu de son manège avec Jenna ? Je ne savais pas réellement, à vrai dire. Etant la seule femme de l’unité avec moi, nous parlions souvent et beaucoup, et elle m’avait parlé elle-même des avances de Bertin envers elle. Du coup, ce que je percevais était peut-être du à ça… J’acquiesçais silencieusement, de la tête, à sa remarque sur Bandat. Elle était plus que justifiée, en effet. Et puis… Je suppose que j’étais la seule à le savoir, mais y’avait Raulne maintenant. Et ses tentatives de le faire céder avaient duré, elle n’allait pas le lâcher de sitôt. Même s’il n’était pas question d’attachement… Ou pas que je sache, en tout cas. Je ne pouvais donc décemment pas le contredire. Je haussais les épaules à mon tour.

Il était pas en reste pourtant, par rapport à Raulne. Qui était un connard, en plus, contrairement à Bertin. Qu’il se morde la lèvre me surprit ? Ben merde alors, ça le touchait tant que ça, qu’elle le regarde pas ? « Torture pas ta lèvre comme ça, Soldat, y’a plein d’autres jeunes femmes qui te dévorent des yeux, on peut pas vraiment dire que t’as un physique dégueulasse et désagréable à regarder. Au contraire. » Bah quoi ? C’était vrai, au final. Je riais à nouveau, alors qu’il m’affirma être un ange. Ben voyons. « Ah oui je me disais aussi. Et pur, chaste, et innocent par-dessus le marché, c’est ça ? » Je le charriais à nouveau, mais en même temps, il le cherchait. J’avais rien de concret à dire à ce sujet, mais j’aurai mis ma main au feu pour parier qu’il était pas innocent. J’approuvais en revanche qu’il était un bon gars – affable, pas à même de se rebeller ou de remettre en cause les choses. Un bon soldat, aussi. « C’est vrai, t’es un bon gars. Personne ne peut t’enlever ça. »

Je me mordais la lèvre, alors que je le sentais dérangé par ce que je lui avais dit. Je n’avais pas pour but de le blesser, quoi que je ne savais pas si c’était à ce point là, mais je ne pouvais laisser passer une telle remarque. Je ne mettais pas en cause son intégrité, loin de là, et il devait bien comprendre que ça n’avait rien à voir. Je soupirais en l’entendant, avant de reprendre, plutôt doucement, quand mon reproche avait été dit d’une voix implacable. Je devais trouver les bons mots pour lui faire comprendre que je ne le privais pas de son honnêteté et de son honneur, tout en lui faisant assimiler la portée de ses paroles. Pas évident. Surtout quand on était pas doué avec les mots comme moi. « Soldat, écoute… Je sais très bien que tu n’es pas comme ça, et ça n’est pas ce que j’ai dit. Alors oui, j’ai peut-être été trop loin en disant que je te castrerais si une telle chose devait arriver – je sais bien que ça ne sera pas le cas. Et puis ça sera dommage quand même… » Je n’avais absolument pas honte d’essayer dévier l’attention du soldat et de lui arracher un sourire de cette manière.

Je repris toutefois, beaucoup plus sérieuse. « Ce que je veux dire, c’est que si tu es intègre, ce n’est pas le cas de tout le monde, loin de là. Tu ne peux pas vraiment comprendre, j’imagine, tu n’es pas une femme, donc ça complique les choses de base. Et ne réagis pas à cette remarque, on sait tous deux comment ça va tourner. Mais tu connais les militaires. Tu connais leurs blagues. Ce que tu sais peut-être pas, c’est que certains sont parfaitement sérieux. D’autres sont indécis, et ne savent pas quoi en penser… Et à force d’entendre ça, ces autres là, ils peuvent être amenés à croire réellement qu’ils peuvent disposer des femmes comme bon leur semble. Je soupirais, avant de reprendre… Et à se comporter de cette façon. Pourquoi crois-tu que les femmes se font violer et tuer, pendant les guerres ? Parce que ce genre de remarques contribue à les diminuer aux yeux de tous, elles-même y compris. Alors non, Soldat, je ne pense pas que tu sois comme ça. Mais tes paroles restent dangereuses. » Je ne voulais réellement pas plomber l’ambiance, mais laisser de telles paroles sans réponse était tout bonnement inconcevable à mes yeux.

J’essayais de faire abstraction de ce que j’évoquais, toutefois, pour me concentrer sur ce dont je venais de me rappeler, beaucoup plus joyeux. Beaucoup plus adapté aux prémices de cette conversation, auxquels je comptais bien revenir. Son air curieux m’amusait, alors que je faisais volontairement une pause pour entretenir le suspense. Je ne pus qu’être touchée à mon tour du fait qu’il le soit, quand je dévoilais ce que j’avais eu en tête. Et de rire alors qu’il toussait, embarrassé. Je pouvais faire des plaisanteries avec des allusions grosses comme une bombe atomique – oui je sais, c’était de très mauvais goût, mais eh, valait mieux en rire qu’en pleurer, non ? -, mais que je pense à lui et son anniversaire aurait presque été jusqu’à le faire rougir. Alors oui, je riais, sans réellement me moquer, mais plus parce que c’était attendrissant. Je m’étais dit que j’allais être sage et que j’allais arrêter de le provoquer, mais l’occasion était trop tentante… « Tu sembles être plus à l’aise quand je parle de la rivière et de moi nue dedans, si tu veux qu’on revienne sur le sujet ou que ça soit ton cadeau d’anniversaire, tu me le dis, soldat. » J’affichais un air malicieux, qui me quitta bien vite pour être remplacé par de la surprise, quand il me demanda de chanter. Merde. J’avais pas vraiment honte de ma voix, je chantais pas faux même si j’avais pas une voix fantastique, mais il me prenait au dépourvu, là. Je devais avoir une bonne tête de vainqueur à n’en pas douter, dont il ne manquerait pas de rire. En même temps, si l’inverse s’était produit, c’est moi qui en aurai rit. Je me mettais donc à fredonner Joyeux anniversaire sur l’air bien connu, avant de chanter réellement, un peu embarrassée tout de même. Je ne lui laissais pas le temps de commenter, reprenant aussitôt la parole. « Goutons cette barre d’anniversaire, maintenant ! T’as vu, quand même, mes supers idées ? Je devrais faire breuveter le concept, non ? »

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MessageSujet: Re: Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé]   Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] EmptyVen 25 Avr - 9:49

Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality.




Je plaisantais de nouveau avec ma supérieure en lui disant qu’elle donnait des conseils qu’elle n’appliquait pas elle-même. C’était vrai mais je n’avais pas dit cela sur le ton du reproche mais sur celui de l’amusement. Jamais je ne me serais permis de critiquer ce que disait ou faisait l’un de mes gradés. Pour ça, j’étais un bon soldat ! Je faisais ce que l’on me disait lorsqu’il s’agissait d’un ordre direct et ce, sans trop me poser de question. Cependant, je devais reconnaître que je ne pouvais m’empêcher de penser que Marielle n’avait pas agi avec prudence en sortant du camp seule et surtout sans prévenir personne. *Enfin, j’suppose qu’elle l’a dit à personne.* Et puis je ne pouvais m’empêcher de me répéter qu’elle n’était pas encore assez remise pour partir en vadrouille en solitaire et une petite voix dans ma tête me répétait sans cesse qu’il ne fallait pas oublier qu’elle était une femme par-dessus le marché. *Depuis quand Raulne squatte mon cerveau ?* Je faisais taire la petite voix d’une gifle mentale et me concentrais sur ce que me répondait le lieutenant Beaumarchais.
Je souris quand elle se dit exemplaire et me mis à rire en l’entendant parler d’un soldat invisible. Si je pouvais raconter des choses complètement farfelues, je constatais que je n’étais pas le seul. Je fis mine de chercher quelque chose en regardant le sol aux alentours avant de reporter mon attention sur la militaire.



- Vraiment très doué ! En plus d’être invisible, ce militaire doit être capable de léviter car il ne laisse aucune trace dans la neige ! déclarais-je amusé. Si j’avais su qu’il était là je ne serais pas venu vous déranger, Lieutenant ! ajoutais-je finalement avant de préciser. Bien que je sois sûr que ce soldat n’est pas aussi amusant que le pitre que je suis.


Oui ! J’avais décidé de rentrer dans son jeu que j’avais trouvé divertissant. Je m’étais juste retenu de lui dire que ce fameux soldat invisible aurait pu la voir se baigner si elle avait fait ce choix ! Le truc c’est qu’une réprimande par jour et par gradé était bien suffisante selon moi. Et si je pouvais n’en avoir aucune c’était encore mieux. L’histoire du soldat invisible s’était ensuite fait oublier et l’on changeait de sujet sans que cela ne me plaise vraiment.

Les personnes qui savaient que je craquais pour Bandat n’étaient pas rares mais maintenant que la militaire m’ignorait complètement j’aurais préféré que l’on évite de faire allusion à la jeune femme en ma présence. Le pire c’est que j’avais l’impression d’être passé du statut de « simple pote » à celui de « fantôme » aux yeux de Jenna. Pourtant je n’avais rien changé dans mon attitude et c’est ainsi que j’avais compris que le changement avait dû venir de son côté. Peut-être avait-elle-même trouvé un gars et cette simple pensée eut le don de me faire enragé. Je faisais donc mon possible pour penser à autre chose et éviter de sortir une autre connerie ressemblant à une plainte à ma supérieure.
C’est là que Marielle reprit parole pour m’offrir une réponse à laquelle je ne m’attendais pas. J’arquais donc un sourcil de surprise en entendant ma chef me dire qu’il y avait plein de jeunes femmes qui me dévoraient des yeux. Si elle n’avait pas été ma supérieure je lui aurais demandé ce qu’elle fumait. Je ne dis pas, avant la guerre, mon statut de militaire m’avait permis d’augmenter le nombre de mes conquêtes… mais depuis que tout ce merdier avait commencé, c’était différent ! On ne me voyait pas ou on me considérait comme le bon pote qui fait rire… Je n’eus pas le temps de répondre aux dire de Marielle car elle reprit sur le fait que j’étais un ange selon moi. Je plaisantais bien sûr et le fait qu’elle me dise innocent assombrit légèrement mon regard ! Je ne me considérais plus de cette façon depuis que j’avais dû tirer sur des civils paniqués, même si c’était dans le but de sauver mon unité. Mais très vite, je souris de nouveau en entendant ma supérieure me donner raison quant au fait que j’étais un bon gars. Je faisais mon possible pour l’être…



- Merci Lieutenant ! commençais-je par dire avant de revenir sur ses premiers propos. Par contre, j’suis pas bien suis que vous ayez raison concernant l’attitude des jeunes femmes à mon égard. J’suis le clown de service… Rien de plus, rien de moins.


Je souriais en expliquant ce fait qui était aussi vrai que j’étais un bon gars.

J’avais ensuite été remis en place par ma supérieure à cause de propos que je n’aurais pas du tenir. Je savais qu’elle avait raison de me passer un savon mais cela ne m’empêchait pas d’être blessé ! Je n’étais pas le genre de mec qui agissait de cette façon. J’avais beaucoup trop de respect pour faire quoique ce soit d’immoral et j’avais donc été blessé que ma chef puisse penser le contraire. Le fait que je sois quelqu’un de franc me poussa à le lui dire ! Je voulais qu’elle sache que jamais je n’aurais agi de la sorte, que c’était une blague.
C’est à ce moment là que le lieutenant commença à me donner une explication à sa réaction en me disant que je ne pouvais pas comprendre, que je n’étais pas une femme. J’ouvris la bouche pour lui répondre mais un ordre direct me disant de ne pas réagir à cette remarque me fis me la fermer. *Elle sait même pas ce que j’allais dire… Elle se la joue à la Raulne là !* Lui aussi préférait que je ne réplique pas à ses commentaires sur les femmes et l’armée. Je soupirais donc légèrement et écoutais la suite de ce que me racontait Marielle en me rendant compte à quel point elle devait avoir raison. Je baissais les yeux pour observer mes rangers ! Mes blagues n’étaient pas censées mettre des idées aussi débiles dans la tête des gens qui les entendaient. Je fixais le lieutenant Beaumarchais en entendant ses dernières paroles. Si c’était à ce point il valait mieux que je la ferme alors.



- Je pensais pas que ce genre de blagues pourrait avoir un tel impact, Lieutenant ! J’aurais fermé ma gueule dans un tel cas… avouais-je assez sombre. J’ai pas toujours eu de bon rapport avec la gente féminine, déclarais-je en pensant à ma propre mère tout en sachant que Marielle ne connaissait rien de ma vie passée, mais ça ne veut pas dire que je ne respecte pas les femmes, au contraire. C’est pour ça que je ne trouve pas que… Non rien ! dis-je en me rendant compte que ma supérieure n’aimerait pas mes propos suivants. J’veux juste que vous sachiez que je ne faisais que plaisanter et que je ne suis pas comme ça.


Si cette partie de la discussion n’avait pas été des plus joyeuses, elle avait le mérite d’avoir mi les choses au clair. Le lieutenant Beaumarchais savait que je n’avais fait que plaisanter et nous étions fixés quant au fait que nos idées divergeaient concernant la présence des femmes au sein de l’armée ! Cependant, si la militaire avait un avis précis sur la question, je ne pouvais pas en dire autant. Avant la guerre j’étais persuadé que les femmes n’avaient pas leur place à l’armée où alors dans les bureaux uniquement… Mais aujourd’hui, je ne savais plus trop quoi penser !
J’aurais pu définitivement commencé à me prendre la tête mentalement si Marielle n’avait pas changé de sujet pour me souhaiter mon anniversaire. Pour le coup, j’étais carrément touché ! Elle était la seule à s’en être souvenue, et pour dire, je n’avais réalisé moi-même que le lendemain de mon anniversaire que j’avais pris un an de plus ! Ma réaction ne dut pas être discrète puisque la militaire s’en était rendue compte et choisissait de plaisanter à ce sujet. Je la fixais en souriant.



- J’suis pas mal à l’aise, Lieutenant ! Juste surpris… Vous êtes la seule personne à s’être souvenue de mon anniversaire ! Même moi j’avais oublié pour dire ! Je ne m’en suis rendu compte que le lendemain, déclarais-je en toute franchise.


J’avais ensuite ouvert la barre protéinée qui servirait de gâteau d’anniversaire et avait demandé à ma supérieure de chanter sans savoir si elle le ferait ! Je fus donc agréablement surpris de l’entendre marmonner les paroles de la célèbre chanson avant de chanter pour de bon. Amusé, je ne fis aucun commentaire et soufflais sur la bougie imaginaire…
Marielle déclara qu’il était temps de goûter et qu’elle devrait déposer le brevet de la barre d’anniversaire. Je hochais la tête en guise d’accord avant de faire mine d’ôter la bougie imaginaire et de la balancer par terre.



- Concept génial… Et les bougies imaginaires ne polluent pas en plus, dis-je en souriant et en partageant la barre. Le partage n’était pas équitable mais la différence n’était pas flagrante, enfin presque pas. Je donnais le plus gros morceau à Marielle. Bonne dégustation Lieutenant !


Je mangeais ensuite une bouchée de l’en-cas. Finalement, malgré le goût étrange, cela passait plutôt bien. Et puis, manger était devenu un luxe tellement rare que tout semblait délicieux.


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MessageSujet: Re: Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé]   Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] EmptySam 26 Avr - 0:45



Is this the real life?

Je souris en tentant de dissimuler ma fierté, alors qu’il s’amusait de mes conneries. Comme quoi, j’avais un humour infaillible. Je le savais. Je le regardais étrangement alors qu’il se mettait à regarder autour de lui en cessant de rire, comme s’il avait décelé quelque chose. Une embrouille à l’horizon ? Dans un réflexe, je posais ma main sur la crosse de mon flingue que j’avais rangé sitôt que j’avais remarqué que celui qui me suivait était Bertin, mais je me détendais aussitôt en l’entendant, riant à gorge déployée. Il utilisait mon excuse pour se jouer de moi, tout à son avantage. Je ne pouvais qu’en rire, c’était finement fait de sa part. Mais je n’allais pas en rester là… S’il croyait que j’allais abandonner mon excuse bidon juste parce qu’il entrait dans mon jeu et m’énonçait une évidence qui décrédibilisait la chose, qui ne l’était pas du tout de base, carrément pas. Incapable de cacher le rire que j’empêchais de sortir, j’enchainais sur sa remarque. « Eh mais c’est que tu es observateur Soldat ! T’as tout compris. En fait, tu vois, ça a détraqué sa densité ou je sais pas trop quelle connerie scientifique à laquelle je ne connais rien, donc du coup, on ne le voit plus et il ne laisse pas de trace sinon sa voix. D’une pierre deux coups, tout ça. Mais tu l’as intimidé, il est parti là… Sinon je lui aurai dit de te parler. Mais promis, vous pourrez faire un concours de qui a… le plus grand humour, un jour. Mais bon, non, il te vaut pas, je peux pas voir sa tête, et ta gueule de comique est aussi drôle que tes blagues, donc bon… Promis, je t’échangerai pas comme humoriste personnel contre lui ! »

J’admets avoir été tentée de dire clown mais… C’était pas super flatteur. Un peu vrai peut-être, mais ça aurait peut-être pas été très plaisant. Je haussais les épaules, d’une façon qui devait lui sembler bizarre parce qu’il ne pouvait de toute évidence pas lire dans mes pensées… Un sourire malicieux apparut soudainement sur mes lèvres. Benoit allait surement me prendre pour une folle, mais… « Eh, tu sais quoi, Soldat ? J’ai entendu parler d’une autre capacité due aux trucs nucléaires… Je suis sûre que ça t’intéresserait, mais il faut que tu manges de la neige déposée sur un des arbres là haut – sur un des arbres, parce que bon, celle au sol, je garantie pas la propreté… Il paraît que tu peux lire dans les pensées, après. C’est un civil qui l’a dit. Paraitrait aussi que c’était la fin du monde, et qu’on allait tous mourir, et que nous étions tous des païens, et que Dieu nous rejetterait, tout ça. Enfin bref, moi j’y crois, du coup. Tu veux pas faire l’expérience ? » Comment ça, je me payais sa tête d’une manière absolument pas crédible ? Pas le moins du monde. Et je ne comptais pas sur son goût à faire rire la galerie, pour goûter la neige et en faire des caisses. Absolument pas. Je ne comptais pas qu’il monte réellement à l’arbre – trop dangereux. Mais qu’il essaye d’attraper un peu de neige en s’étirant pour atteindre une des plus basses branches, totalement. C’était en quelque sorte un défi.

L’amusement se tarit cependant, sitôt qu’on embraya sur ses possibles conquêtes… J’avais parlé sans réfléchir, sans vraiment savoir, mais sa surprise dans un premier temps puis la lueur sombre qui passa dans ses yeux m’interpella. Je haussais les sourcils, sans bien m’en rendre compte. Qu’il n’envisage être dévoré des yeux par beaucoup de gens, admettons – j’avais dit ça précipitamment, sans m’attarder sur des faits ni des connaissances réelles, mais le reste de sa réaction m’inquiétait. Pourquoi cet air sombre, soudain ? Je n’en dis rien et gardais le silence – il m’en parlerait s’il le voulait, ou en ressentait le besoin. Et la réapparition de son sourire me convainc de ne rien en faire. Chacun devait avoir son jardin secret, après tout… Je m’interrogeais quand même. Etait-ce ce qui le torturait déjà, à Louisville ? J’avais bien vu qu’il n’était pas aussi joyeux qu’il avait voulu paraître, mais là encore je n’avais pas posé de question. Je ne comptais pas lui voler des confidences. Qu’avait-il donc vécu ? Etait-ce depuis l’apocalypse qui aurait pu nous faucher tous ? Avant ? Je m’inquiétais un peu pour lui, même si je ne l’aurai pas dit. Je n’ajoutais rien en l’entendant dire qu’il était le clown de service. Je n’étais pas tout à fait d’accord. Bertin était plus : il était loyal, fidèle, attentionné. En prouvait sa barre de céréale, qu’il voulait partager. Mais je ne voulais pas dire de propos que je regretterais, ou déprimants. Lui dire qu’avoir quelqu’un dans sa vie pouvait être un vrai calvaire n’était pas des plus engageants, et ma conception des choses n’était pas forcément celle de tout le monde. Et puis, rien ne me disait qu’il voulait quelque chose de vrai, et de stable. On ne parlait pas vraiment de choses sérieuses, en soit. « Tu voudrais, Soldat ? Qu’elles te regardent ? Réellement, je veux dire, pour une relation sérieuse. » Je me garderai bien de lui dire ce que j’en pensais réellement –lui avouer que j’étais non seulement volage, mais qu’en plus je considérais une relation comme une entrave plus que comme quelque chose de bénéfique ? Même si j’avais été casée et à peu près fidèle avant que les bombes ne tombent, c’était pas mon fort. Et ça impliquerait des confidences que je n’étais pas certaine de vouloir. Et au delà de ça, vouloir avoir une relation sérieuse par les temps qui courent était folie. Folie de s’attacher et de privilégier la survie d’un autre au lieu de la sienne, mettant en danger la vie des deux parce qu’en plus de vouloir que l’autre survive, on voudrait survivre pour lui. Folie, de risquer perdre la raison parce qu’on ne pouvait nier le taux important de probabilité que l’un des deux meure prématurément. Non, décidemment, c’était une stupidité sans faille. Mon visage s’était à son tour assombri, alors que je pensais à ça.

Je secouais très légèrement la tête, comme pour chasser les idées noires, reportant mon attention sur l’homme à mes côtés. Je lui souris légèrement, alors qu’il semblait assimiler ce que je lui avais dit. Parfait, je n’en demandais pas plus. Tant pis si j’avais mis un voile un peu noir sur notre discussion, un court instant. Je comptais bien changer ça. Je m’apprêtais à renchainer mais ses propos m’interpellèrent, me faisant me taire. Pouvais-je le questionner ? Aussi bien sur ses mauvais rapport avec les femmes, par pure curiosité peut-être déplacée, que sur ce qu’il allait dire et avait retenu in extremis. « Pourquoi ça… Ces mauvais rapports avec la gente féminine ? Si tu veux m’en parler, Benoit, tu n’es obligé à rien, bien sûr. Par contre, tu es obligé de me dire ce que tu as retenu ! Ordre de ta supérieure ! Je me laissais aller à un instinct enfantin, lui tirant la langue, pour bien lui faire comprendre que je ne l’obligeais pas réellement à se confier sur l’un ou l’autre sujet, et que je n’insisterai pas s’il me disait qu’il refusait d’en parler. Et t’inquiète pas ; je sais que tu plaisantes. Mais pour en revenir à nos moutons… Confessions ou pas, sois sur d’une chose : la jeune femme merveilleuse, talentueuse et parfaite que je suis te réconciliera avec la gente féminine ! Tu verras nos qualités et tu feras plus que nous respecter, tu nous aduleras, comme les déesses que nous sommes. » Mais pas n’importe quelles déesses. Artemis par exemple – la chasteté en moins. Je le regarderai avec une lueur dans le défi : contredis-moi, soldat, vas y ! Rien de méchant ou de sérieux comme quand je le remettais à sa place parce qu’il tenait des propos misogynes et insultants : ça n’était là qu’un jeu.

Je le regardais avec surprise à mon tour. Personne ne lui avait souhaité, vraiment ? Je fronçais un court instant, à nouveau, les sourcils. C’était pas si étonnant vu le climat actuel mais… Ca devait pas être réjouissant, ni de l’oublier soi-même, ni que les autres l’oublient. Bon, je m’attendais pas à ce qui que ce soit pense au mien, ou même n’en connaisse la date – quoi que je l’avais surement donnée à Benoit quand il m’avait dit la sienne -, mais je trouvais ça triste pour le soldat. Moi… Disons que j’étais coutumière de la chose. « Eh ben tu vois, tu as un premier exemple de combien je suis merveilleuse ! J’y ai pensé, on le fait, et le tout avec des bougies imaginaires, et une barre de céréale que tu as amenée toi-même, sur ce lieu parfait de pique-nique où il en manque ni nourriture ni nappe, et où je t’ai bien sûr volontairement attiré en m’éloignant seule – enfin, en compagnie de mon militaire invisible, mais tu peux pas le voir, alors tu pensais que j’étais seule – aux alentours du camp afin que tu me suives. D’ailleurs, je suis très vexée de la façon dont tu te débarrasses de mes splendides bougies imaginaires. Je suis sûre que mon escorte invisible aurait pu confirmer qu’ils étaient très belles. » Je gardais avec difficulté mon sérieux, et finis par rire à nouveau, assez fort. Je fronçais les sourcils en regardant son partage pas équitable de sa barre. Ou peut-être étais-je méfiante parce que j’avais du mal à accepter qu’on veuille m’aider parce qu’on voyait mes faiblesses. Je n’eus pas le temps de réellement vérifier qu’il commençait à manger la sienne. Je ne dis rien, surtout parce qu’on fêtait son anniversaire, mais ça passerait pas la prochaine. « A la tienne, Soldat ! » Je mangeais donc par petites bouchées – j’avais du mal à avaler de grandes quantités à la fois, la faute au coma qui m’avait fait ne pas manger pendant un certain temps. J’essayais de le masquer, mais je doutais que Bertin soit idiot à ce point.
©️ Kanala


|HJ| Huhu, je me suis étalée, mea culpa ! Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] 3443787709 J’espère que ça te va !
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MessageSujet: Re: Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé]   Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] EmptySam 26 Avr - 15:38

Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality.




Je réfléchissais à la plaisanterie que me racontait ma chef… N’empêche que cela serait super pratique militairement parlant de pouvoir devenir invisible. Cependant, j’étais persuadé que beaucoup de gars ne se serviraient pas de ce don de la bonne façon et finalement, il était préférable que cela ne soit pas possible. Cependant, il fallait reconnaître que nos tenues de camouflages étaient un peu dépassées maintenant que la neige recouvrait tout ! Il nous aurait fallu les uniformes des chasseurs alpins pour être en accord avec l’environnement. Bref, je ne m’attardais pas plus longtemps sur ces pensées techniques et jouais le jeu en disant que le militaire invisible ne laissait même pas de trace dans la neige. Je pensais que ma chef arrêterait là, mais non ! Elle continua sur le même délire…
Je souris lorsqu’elle m’expliqua que j’étais un bon observateur puis j’éclatais carrément de rire lorsqu’elle me raconta que l’expérience de l’invisibilité avait eu des effets secondaires ou un truc dans le genre. Le pauv’ gars avait perdu en densité et seule sa voix n’avait pas changé. Le truc c’est que je ne pourrais pas l’entendre car je l’avais intimidé… Je mimais un ‘‘Oups !’’ muet avant de rire de nouveau. Puis je m’inclinais ensuite en entendant le lieutenant dire qu’elle ne remplacerait pas le comique que j’étais par son militaire invisible.



- Il faut des années d’entraînement pour en arriver à mon niveau… plaisantais-je. C’était un passe-temps que de faire rire le monde et maintenant c’est devenu un défi que j’adore relevé chaque jour ! dis-je avec philosophie. Du coup, c’est sûr que votre soldat invisible ne tient pas la route.


Marielle esquissa ensuite un sourire qui se voulait malicieux mais je ne sus pas de suite à quoi il était dû. Puis, je compris alors que ma chef allait de nouveau faire preuve d’humour. J’arquais un sourcil en l’entendant me dire que si je mangeais de la neige des arbres je pourrais entendre les pensées des gens. Elle partit ensuite dans un délire qui me provoqua un fou rire agréable. Je n’étais donc pas le seul à faire rire les gens ! Puis je fus surpris lorsque ma chef me demanda si j’étais tenté par l’expérience… Je fis mine de réfléchir puis je me levais en souriant pour aller vers l’arbre le plus près. J’aurais aisément pu ramasser la neige sur une des branches basses mais je me hissais sans aucune difficulté sur une plus haute. Je lançais un « La vue est splendide Lieutenant !» avant de prendre une bonne poignée de neige et de sauter en atterrissant sans problème et sans bruit.
Je tassais légèrement la neige entre mes mains et observais le lieutenant Beaumarchais avec un sourire. Je reprenais la parole avant que la neige ne fonde.



- Donc, si je mange cette neige je pourrais entendre vos pensées Lieutenant ? demandais-je amusé. J’approchais la boule de neige près de ma bouche mais changeait d’avis au dernier moment. Je jetais le projectile sur ma gradé en souriant et en visant ses jambes. J’suis pas fou ! J’vais pas manger ça… Et pis je préfère que les personnes gardent une part de mystère.


En vrai, j’aurais donné cher pour pouvoir lire dans les pensées de certaines personnes mais sans être sûr que cela puisse être une bonne chose ! Et puis, ces personnes comme je le pensais n’en était en fait qu’une ou deux… D’ailleurs, le nom de l’une d’elles vint me perturber. Bandat avait changé de comportement vis-à-vis de moi et je n’arrivais pas à savoir pourquoi. C’est alors que je vins à penser que ma supérieure avait peut-être la réponse ! Après tout, les nanas discutaient souvent entre elles, militaires ou non. Mais est-ce que je serais capable de lui poser la question ? Je l’ignorais… En attendant, je m’étais légèrement renfermé sur moi-même jusqu’à ce que Marielle me pose une question. Est-ce que je voulais que les femmes me regardent ? Oui, et re oui ! Est-ce que je voulais d’une relation sérieuse ? Bonne question ! A l’époque où nous vivions est-ce que cela était possible ? J’en doutais. Il était déjà assez difficile de survivre alors le faire en s’inquiétant pour la personne qui habitait notre cœur n’était-il pas dangereux ? Oui, c’est ce que j’imaginais.
Je fixais le lieutenant Beaumarchais et poussais un léger soupir sans pour autant reprendre la parole de suite. Je ne voulais pas qu’elle me prenne pour le salaud de base qui ne voulait que prendre son pied de temps en temps. Je haussais les épaules en même temps que j’ouvrais la bouche.



- Parce que c’est vraiment possible d’avoir une relation sérieuse ? demandais-je en la regardant droit dans les yeux. J’veux dire qu’avec tout ce qu’on vit j’ai du mal à y croire. Est-ce qu’il n’est pas plus compliqué de survivre en s’inquiétant constamment pour la personne qui partage notre vie ? Je marquais une pause, fixant toujours la jeune femme. C’que je veux dire c’est que toute notre vie est devenue une bonne blague… Alors est-ce qu’on peut vraiment être sérieux en amour ? Je ne sais pas et j’aurais envie de dire non. Et pour les jeunes femmes, j’aimerais juste qu’elles me voient autrement que comme un bon pote ! ajoutais-je avec un sourire malicieux.


En bref, j’avais envie de prendre du bon temps sans me prendre la tête mais il était évident que je ne formulerais jamais ça comme ça devant ma chef. Fallait pas pousser non plus !
La suite de la conversation avait été plus tendu, plus sombre… Mais cela était souvent le cas quand les avis s’opposaient ou quand mon passé resurgissait. Marielle me surprit en reprenant mes paroles concernant mes rapports avec la gente féminine. J’avais beaucoup de respect pour les femmes mais cela aurait pu être tout autre si je n’avais pas réussi à faire la différence entre les femmes en général et ma propre mère. Je souris ensuite en voyant la militaire tirer la langue mais je savais que je ne terminerais pas ma phrase inachevée. Marielle continua ensuite en m’expliquant que la merveille qu’elle était me réconcilierait avec les jeunes femmes et que je finirais même par les aduler. Je riais quelques secondes avant de reprendre la parole.



- Je me suis réconcilié tout seul avec la gente féminine… J’ai bien compris que toutes les femmes n’abandonnent pas leur fils de six ans sans raisons, avouais-je mine de rien. Et je ne nie pas que certaines sont de vraies déesses, continuais-je en souriant. J’vous imagine bien en déesse guerrière, ajoutais-je amusé.


J’avais ensuite eu le droit à une super surprise qui aurait pu paraître banal aux yeux de certaines autres personnes. Cette surprise était un ‘‘Joyeux anniversaire’’ de la part de ma chef. J’étais vraiment touché et toute la petite cérémonie que nous étions en train de mettre en place autour de ma barre protéinée d’anniversaire me faisait réellement plaisir.
Je souris en écoutant Marielle qui me faisait croire qu’elle avait calculé minutieusement toute cette mise en scène. Ces paroles auraient presque pu tenir la route… mais même si je savais que c’était faux, ce simple moment de rigolade et de bonne humeur était un vrai délice. Je souris avant de simplement dire…



- Vous avez raison… Lieutenant Beaumarchais ! Vous êtes merveilleuse, déclarais-je en fixant la jeune femme.


Nous avions ensuite commencé à déguster la barre et je me rendais compte que ma chef avait du mal à manger… Je me doutais que cela était du à son coma et je ne disais rien.



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MessageSujet: Re: Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé]   Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] EmptyDim 27 Avr - 0:21



Is this the real life?

Je ne savais pas si c’était du à la situation bien plus détendue que toutes celles auxquelles j’avais été confrontée depuis que j’avais été abattue en plein vol, si c’était l’humour de Benoit, le fait qu’il ait un rire communicatif ou un peu de tout ça, mais j’étais beaucoup détendue comme je ne l’avais pas été depuis longtemps, et je me laissais rire sans m’inquiéter que ça soit déplacé. Le soldat riait tout autant de toute façon, et nous étions seuls ici, nous ne risquions pas d’offenser qui que ce soit. C’était agréable, au fond, de contrer la morosité ambiante. Relâcher la pression, prendre un peu de bon temps… Mon hilarité augmentait, alors qu’il faisait mine de me croire, avec des mimiques toutes plus exagérées les unes que les autres. J’aurai pu en rester sur mon excuse tordue, mais on rebondissait sur nos conneries mutuellement, alors forcément…

Je souris en le voyant arquer un sourcil, alors que je racontais une idiotie plus grosse que moi – ce qui n’était pas bien dur en soit. J’étais pas épaisse de base, alors si on y ajoutait les privations… Bref. Je fronçais les sourcils en le voyant réellement monter sur une branche. Pourvu qu’il ne se réceptionne pas mal, c’était malgré tout dangereux. « Ah oui, vraiment ? Je peux pas monter à cause de ma jambe, tu n’as plus le choix Soldat : tu dois me porter sur tes épaules, que je vois moi-même ! » Je ne pouvais pas vraiment le nier. Si mes plaies étaient soignées, elles étaient encore sensibles, et ma jambe douloureuse. Je n’avais pas toutes mes forces, et certainement pas celle de grimper à un arbre. Je lui fis un clin d’œil, signe que je n’étais toutefois pas sérieuse. « Parfaitement. Mais méfis toi, Soldat, tu pourrais ne pas vouloir les connaître ! » Surtout si je me faisais penser à Jenna en disant de telles choses, et à sa liaison avec Raulne. Putain, il fallait pas qu’il sache ça ! Et surtout pas qu’il voit que je lui cachais un truc pour de vrai. Mon attention n’était pas à 100%, troublée par ce secret à ne pas dévoiler, aussi fus-je prise par surprise par la neige qu’il m’envoya dans les jambes. Je ris, tout en pensant à ma vengeance. Car il allait payer, c’était certain. « Chacun a besoin de son jardin secret… » Je secouais la tête, avant de reporter mon attention sur Bertin. Je ne pouvais pas cacher que je manigançais de me venger mais… Je comptais le faire de suite, il ne pourrait rien contrer. Sans prévenir, je prenais un peu d’élan et le percutais avec, j’espérais, assez de force, pour le faire tomber dans la neige. L’effet de surprise, surement, il se retrouvait au sol, et moi sur lui. Je me relevais promptement, lui souriant. « On ne bombarde pas son lieutenant de neige impunément, Soldat ! »

Le reste de la conversation prêtait moins à rire, par contre. Je savais même pas réellement pourquoi j’en étais venue à le questionner sur ça. Enfin, la conversation s’y prêtait mais… Nous n’avions jamais eu de telles conversations, sortant du superficiel. C’était un peu déroutant. Tout comme son silence, alors qu’il semblait assimiler mes propos. Ou peut-être trouver un moyen de me dire avec tact qu’il ne souhaitait pas en parler ? Ca aurait peut-être été l’idéal. Le calme s’installa, comme s’il était isolé avec ses pensées et moi seule face aux miennes. Avait-il tant de mal à se situer par rapport à une relation sérieuse ? Je l’entendis soupirer, me demandant bien ce qu’il pouvait lui passer par la tête. Je restais silencieuse malgré tout. Je n’allais pas lui forcer la main, ni couper sa possible réflexion. Il me répondit avec un sérieux que je ne lui connaissais que peu, ses yeux fixés dans les miens. Je soupirais. On partageait le même avis, et je me garderai bien de dire que c’était une conception que j’acceptais difficilement en temps normal déjà, alors par les temps qui courraient… mais il sonnait bien plus difficile à accepter, prononcé à haute voix. « Je suis parfaitement d’accord. Reh y arrive, mais j’ai du mal à saisir comment. Et c’est aussi prendre le risque de dépérir si l’autre ne survit pas… » Mais pouvait-on pour autant contrôler l’attirance, et les sentiments ? Pas réellement. Pas que je sache. Enfin bon… Je haussais les épaules, cette conversation allait devenir déprimante. Je lui souriais, ayant une nouvelle idée de génie – à mon image, de toute évidence… « Tu veux que je te trouve une entremetteuse, soldat ? Je suis sûre que des jeunes femmes en mal de bras forts se trouvent ici… Et les filles parlent entre elles. » Je m’étais retenue de justesse avant de parler de jeunes femmes en manque. Je n’allais pas les qualifier de cette manière ; surtout quand, au fond, j’en faisais partie. Mais ça, je ne l’aurai reconnu pour rien au monde !

Je me relevais, et m’approchais de lui, plantant mon regard dans le sien, alors qu’il ignorait mon faux ordre de me dévoiler ce qu’il avait voulu dire. Amusée, je pris la parole. « Quelle insubordination, soldat, ignorer un ordre direct ! Je te travaillerai pour savoir, tôt ou tard ! » Je ne continuais pas dans ma plaisanterie, qu’il me dit une chose qui me surprit, l’air de rien. En beau milieu d’autres informations. Jamais nous n’avions parlé de notre passé. Je ne savais pas comment il vivait réellement son abandon… Je posais ma main sur son épaule en guise de réconfort, n’ayant aucun mot à dire, et n’osant pas un geste plus familier. « C’est peut-être mieux que de les garder et de les mettre dehors peu après leur dix-huit ans, sous prétexte qu’en abandonnant leurs études, elles gâchent leur vie et vont devenir des prostituées… » J’utilisais une formule impersonnelle, mais il était évident que je parlais de moi. Je n’avais même pas prévu ni eus réellement envie de le dire. Je me tournais, de dos à lui, un peu troublée. Je haussais les épaules – c’était dit, et il ne jugerait pas forcément ou ne répéterait pas, ou ferait comme s’il n’avait rien entendu, peut-être. Je me retournais, un grand sourire sur les lèvres – un peu moins sincère peut-être. « Ainsi donc, tu confirmes que je suis une déesse ? Je me disais aussi, que j’avais toutes les qualités pour ! Surtout pour être celle de la chasse ! Je manie mes flingues parfaitement, à n’en pas douter, et j’ai une autorité naturelle qui me confère cette place, je le savais. » Je me taisais concernant la chasteté, fallait pas exagérer. Je pouvais le dire en mon fort intérieur, mais décemment pas à mon soldat.

Je riais encore, en disant cela, et tout autant en dérivant sur l’anniversaire, les bougies invisibles, et leurs propriétés. Je m’arrêtais toutefois, lorsqu’il reprit la parole pour me dire que j’étais une femme merveilleuse. Il semblait étonnement sérieux, malgré son sourire. Ca me troublait un peu, et je fronçais les sourcils un très court instant, sans rien en dire, avant de plaquer à nouveau un sourire sur mon visage. « C’est parce que je suis presque normale là, pas vulgaire, pas vindicative, que tu dis ça ! » J’avais failli me contenter d’un ‘merci’ simple et concis, mais ça m’aurait paru déplacé. Et puis il avait pas assez dit ça sur le ton de la plaisanterie pour que je le prenne à la dérision, et j’étais pas à l’aise avec les remarques sérieuses comme ça. Je préférais me fondre dans la masse et ne pas être l’objet de celles-ci.

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MessageSujet: Re: Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé]   Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] EmptyDim 27 Avr - 15:07

Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality.




Je n'avais pas toujours été le pitre de service mais je n'arrivais pas à me souvenir quand ce statut m'avait été attribué... Avant Autun j'étais plutôt du genre petit con rebelle et après je m'étais montré plutôt discipliné. Mais il était vrai qu'à cette époque je commençais déjà à me faire remarquer avec mon humour ! Cependant, ce n'était pas à ce point... En y réfléchissant bien je pense que j'étais devenu le clown de service quand j'avais réellement intégré l'armée. Avec les horreurs que j'avais pu voir avec mon unité je m'étais rendu compte qu'il ne fallait pas que mes camarades et moi-même oublions de rire. Depuis, j'avais toujours fait mon possible pour injecter un peu de bonne humeur et ce, même dans les pires situations.
Aujourd'hui était un jour calme mais cela ne m'empêcha pas de m'amuser à faire rire le lieutenant Beaumarchais et j'y arrivais plutôt bien avec toutes mes pitreries. En plus, elle aussi délirait à propos d'un soldat invisible puis au sujet d'une neige au pouvoir magique. En bref, nous nous amusions comme des gosses et ce n'était pas pour me déplaire. C'est donc dans cet état d'esprit que j'étais monté à l'arbre le plus près pour récolter de la neige... J'avais avant cela lancer joyeusement que le paysage était beau ce à quoi ma chef m'avait répondu que je devrais la porter pour qu'elle puisse juger. Avec un sourire malicieux je m'étais contenté de lui dire...



- J'voudrais pas vous faire du mal sans faire exprès Lieutenant ! Et puis la vue est plus jolie en bas...


Était-ce un compliment ? Oui, on pourrait dire ça et il n'y avait rien de déplacer dans ces quelques mots. J'étais ensuite redescendu habilement de mon perchoir avec une poignée de neige que je me refusais à avaler. Non ! J'avais préféré en faire une boule qui m'avait servi de projectile contre la militaire. Il n'y avait pas à dire, je me comportais comme un vrai gosse ! Le truc c'est que ça ne semblait pas déranger ma chef et je continuais à être moi-même alors que ce n'était pas toujours le cas face aux autres jeunes femmes. Marielle m'avait ensuite confirmer qu'il était peut-être mieux que je ne connaisse pas ses pensées et une idée me vint à l'esprit. Je dissimulais un sourire avant de dire sur un ton sérieux...


- Et pis je sais déjà que vous êtes éperdument folle de moi !


A peine ces mots étaient sortis que je lui avais tiré la langue comme un gamin et avait éclater de rire. J'entendis à peine la réponse de ma chef qui disait qu'on avait tous besoin d'un jardin secret ou un truc dans le genre et je réagis aussi trop tard face à sa vengeance. Elle était peut-être plus petite que moi mais elle venait d'arriver à me faire tomber dans la neige. Je me retrouvais donc allongé sur le dos avec Marielle sur moi... Situation très inattendue même si la jeune femme se redressa rapidement contrairement à moi ! Faut dire que je n'avais pas l'habitude d'une telle proximité avec elle et cela m'avait un peu perturbé même si je n'avais rien laissé paraître. Et puis entre nous, je n'allais pas me plaindre.
Je souris puis me relevais.



- Voilà comment se faire mettre KO en moins de temps qu'il ne faut pour le dire... Je m'incline devant votre supériorité Lieutenant ! dis-je en accompagnant le geste à la parole.


La conversation avait été ensuite un peu plus sérieuse dans le sens où elle faisait référence aux rapports sentimentaux qui pouvaient exister de nos jours. De mon point de vue il devait être difficile d'avoir une relation sérieuse depuis que ce merdier avait commencé. J'avais déjà des difficultés à avoir ce genre de vision avant la guerre mais maintenant je n'y croyais plus vraiment. J'expliquais donc mon point de vue en toute franchise et en espérant que la militaire ne me prendrait pas pour un salaud de base qui se cherchait des excuses bidons pour ne pas se poser. Et sa réaction me fit sourire, elle pensait comme moi ! Je haussais les épaules en l'entendant parler de Reh le militaire... Oui, apparemment il arrivait très bien à vivre son histoire d'amour mais il était hors norme ce gars. Je glissais juste un « Reh cadet est le pro pour ne pas faire comme tout le monde ! »
Je fus ensuite légèrement surpris par sa proposition de me trouver une entremetteuse. Je me doutais bien que les jeunes femmes parlaient en elles mais je ne pensais pas faire parti de leur sujet de conversation. Je ne disais pas que j'étais horrible mais je n'étais pas forcément celui qui avait la cote ! Vous me direz que les faire rire était déjà un grand pas.


- J'imagine bien que les filles parlent entre elles, déclarais-je. Et je donnerais cher pour parfois entendre ce que... qu'elles se disent ! ajoutais-je avec un sourire.


J'allais dire que j'aurais donné cher pour savoir ce que Jenna pouvait dire mais j'avais rectifié ma phrase au dernier moment. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de me dire que j'aurais voulu savoir ce qui avait changé sans réellement vouloir le savoir. Surtout si ça mettait Jenna en scène dans les bras d'un autre type. Je chassais cette pensée et souris à ma chef qui venait de se planter devant moi pour me dire amusée que ne pas répondre à un ordre direct était une insubordination.
Je fis mine de réfléchir lorsqu'elle déclara qu'elle le saurait tôt ou tard et je répondais.



- Bah zut... J'avais oublié ce que je voulais dire ! Ça me reviendra peut-être un jour...


J'avais ensuite balancer une information assez triste concernant mon passé et je l'avais fait mine de rien. Il n'y avait que très très peu de personnes qui connaissaient mon passé et certaines d'entre elles étaient mortes ! Ça réduisait donc énormément le nombre. Le truc, c'est que j'avais confiance en Marielle et même si je n'étais pas du tout du genre à me confier, je venais quand même de partager une bride de mon passé avec elle. La jeune femme posa alors sa main sur mon épaule et ce simple geste fut assez réconfortant. Elle fit ensuite quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas... Elle se confia à son tour ! Je la regardais sans rien dire dans un premier temps alors qu'elle me tournait le dos.
Elle aussi n'avait pas due avoir une enfance très agréable...
« En tout cas, ça ne nous a pas empêché de devenir des gens bien ! » déclarais-je simplement.
Comme autre preuve la concernant, j'avouais qu'elle me faisait pensée à une déesse guerrière et le truc c'est que je pensais carrément ce que je disais. Elle était belle, avait du caractère et savait se faire respecter... La grande classe quoi ! Cependant, la jeune femme rajouta que je disais cela car elle était presque normale en ce moment et moins vindicative... Je secouais la tête en signe de négation. Je ne pensais pas comme ça seulement maintenant. Toujours en la fixant, je repris la parole avec l'esquisse d'un sourire...


- J’aime bien votre caractère en général ! J’adore surtout le fait que vous arriviez à tenir tête ou à remettre en place certaines personnes et leurs préjugés. Pis sachez que je ne dis pas à tout va et à n’importe quelle personne qu’elle est merveilleuse, déclarais-je en toute franchise.



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MessageSujet: Re: Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé]   Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] EmptyDim 27 Avr - 22:57



Is this the real life?

L’instant prenait une tournure étrange, tant pour les plaisanteries que pour tout le reste… Que Bertin fasse le comique et exagère tout n’était guère surprenant, mais tout le reste n’était ni habituel ni normal. Il n’était pas dans nos habitudes à lui ou à moi d’abord des sujets sérieux ou personnels. J’étais un peu perturbée de l’angle que l’on abordait là. Mais peu importait. Je lui souriais en retour, en l’entendant dire que la vue était bien plus sympa au sol. Et après, il ne passait que pour un guignol ? « Eh bien, Soldat, des remarques comme ça, c’est plutôt bien pour charmer les femmes du camp, non ? T’as qu’à mettre en pratique… A moins que tu n’aies peur, bien sûr ! » Excellente façon de détourner le compliment. J’avais jamais été douée pour ça de toute façon. Envoyer chier les gens ou les frapper parce qu’ils faisaient des remarques déplaisantes était nettement plus facile. Mais ça, il pouvait pas le savoir – et ça me convenait très bien. Je réembrayais malgré tout sur le premier sujet. « Mais bon, j’ai bien compris, tu n’as pas assez de muscles pour me porter, c’est pas grave ! Je vais monter comme une grande ! » Je me levais à nouveau, et m’approchais des arbres. J’avais avisé une souche pas loin, pas bien haute mais suffisamment pour que je vois d’un peu plus haut – à peine. Feignant de faire un grand effort, je montais dessus. C’était un peu douloureux, mais je m’efforçais de ne rien en montrer. « Ouais t’as raison… la vue est sympa, mais ça vaut pas celle au sol. » Je souriais aussi malicieusement que lui avant. Qui avait dit que je ne pouvais pas utiliser ses armes contre lui ?

Il me prit au dépourvu en entrant dans mon délire, me disant savoir ce que je pensais. Tant le fait qu’il tire la langue comme moi auparavant que ce qu’il déclarait que je pensais me fit rire très franchement. Je ne m’attendais pas à ça. Hors de question de ne pas entrer dans le jeu, malgré tout. « J’admets tout, Soldat, je ne peux plus le cacher… Tu es l’homme de ma vie, mon cœur ne battrait plus sans toi, et je désespère chaque matin que tu m’accordes un regard. Tu m’as percée à jour. » Je m’efforçais pendant un court moment de garder mon sérieux, avant de rire à pleine puissance à nouveau. J’étais incapable de débiter tant de conneries et de rester solennelle.

« Eh, tu en doutais, Soldat ? Je parie que je te mets à terre quand je veux comme je veux ! » Mensonge, bien évidemment. Mais je devais à mon orgueil de prétendre pouvoir le faire. Je ris à nouveau en le voyant s’incliner. Il était très théâtral, quand il s’y mettait. Enfin, du point de vue d’une gueuse qui avait jamais foutu les pieds dans un théâtre de sa vie. J’imaginais bien que les pros du théâtre verraient là une bien piètre performance, mais je m’en foutais un peu. Ca me faisait rire, c’était l’essentiel. Je le regardais surpris, en l’entendant parler de Reh. Le pro pour ne pas faire comme tout le monde ? Le pro pour faire l’emmerdeur, ouais. Je gardais toutefois cette remarque pour moi. C’était un secret pour personne, de toute façon.

Je soupirais en l’entendant dire qu’il aurait bien souhaité entendre ce que se disaient les filles entre elles, des fois… Même s’il souriait, il ne leurrait personne. Surtout avec son hésitation. Devais-je lui dire de lâcher l’affaire ? Il était souriant mais pas tout à fait là… J’allais pas lui dire les raisons, mais il devait arrêter de s’acharner. Je m’approchais de lui, grimaçant légèrement. « Ecoute Soldat, pour Bandat… Lâche l’affaire, ok ? Ca ne te fera que du mal… » J’embrayais sur le fait qu’il me cache ce qu’il avait voulu dire pour changer de sujet. Fronçant les sourcils, je le frappais légèrement à l’épaule, sans aucune force. « C’est pas beau de mentir ! Tu veux que je fasse quoi pour que tu me dises, Soldat ? » J’étais pas prête à tout faire, loin de là, bien loin de là… Mais j’étais curieuse. Un peu trop pour mon bien-être. Et qu’il refuse de me dire me poussait encore plus à chercher à savoir.

Je déglutis, après avoir laissé passé mon aveu involontaire… Putain ! Sérieusement, lui dire que je m’étais fait foutre dehors ? Que mes parents me prenaient pour une idiote qui allait devoir vendre son corps pour survivre ? Est-ce qu’il envisageait que je l’avais vraiment fait, du coup ? Putain. Je savais vraiment pas fermer ma gueule. Je me détendis en l’entendant répondre, alors que je lui tournais le dos. Non, c’était un bon gars, c’était vrai. Et puis peut-être que toutes les fois où je l’avais emmerdé – à raison – pour ses propos déplacés lui étaient rentrées dans le crâne, et qu’il avait compris que je n’étais pas femme à me faire juger. Peut-être. Je lui souris, en me retournant vers lui, acquiesçant de la tête. « Peut-être même que ça nous y a aidés. » J’en dirai pas plus. Ressasser toute cette merde, qui n’avait pas lieu d’être parce qu’ils étaient de toute façon forcément tous morts, c’était pas mon truc.

Si ça avait été mon style, j’aurai rougi en l’entendant me complimenter réellement. J’étais gênée, par contre. Et bien sûr, je trouvais pas de conneries à dire qui aille dans le sens de ce qu’il disait. Bordel ! Pense, Marielle, réagis ! Je m’efforçais de lui sourire, peut-être un peu crispée, mais je souriais quand même. J’aurai pu lui redire que je savais que c’était parce que j’étais casse-couilles que je réussissais à remettre les gens à leur place et à leur tenir, mais c’était déjà ce que je venais de dire ! Enfoirés de mots qui me venaient pas pour dire quelque chose de subtil et d’intelligent qui prêtait à rire. Ne réfléchissant pas, et cherchant à faire diversion, je me rapprochais d’un arbre avec une branche suffisamment basse pour que j’y monte, sans me faire trop mal. Regardant Bertin d’un air malicieux, je me hissais dessus, pour me retrouver en équilibre précaire – elle était basse, je ne risquais rien si je tombais, toutefois. Je saisissais un peu de neige, que je formais en boule avant de la lancer sur le soldat. « En plus de tout ça, je vise très bien ! » Pourvu qu’il saisisse la distraction, et me rebalance de la neige dessus, sans surenchérir.

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MessageSujet: Re: Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé]   Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] EmptyLun 28 Avr - 1:00

Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality.




Oui, je devais avouer que depuis quelques minutes je ne me comportais pas comme je le faisais habituellement avec ma supérieure. Si j’avais toujours été un pitre en sa présence, jamais je n’avais osé la complimenter. Je m’étais juste contenter de garder mes pensées pour moi. Mais là nous n’étions que tous les deux et la discussion avait fait que je m’étais un peu lâché sans pour autant lui dire de façon directe qu’elle était canon. J’avais été plus subtil pour avouer cette pensée ! Mais Marielle n’était pas idiote et elle avait comprit l’allusion puisqu’elle me déclara que de tels propos étaient bien pour charmer les jeunes femmes.
Je levais les yeux au ciel… Visiblement, toutes ne pensaient pas comme elle car dans le cas contraire j’aurais plus de succès. Et en ce moment c’était le néant total ! A moins que cela ne vienne du fait que je faisais peut-être une trop grande fixette sur Jenna ? Je n’en savais rien mais il était vrai que je n’essayais pas vraiment de charmer qui que ce soit depuis notre arrivée au camp. La militaire me dit ensuite que je n’avais plus qu’à mettre en pratique avant de déclarer que j’avais peut-être peur. J’arquais un sourcil.



- Moi ? Avoir peur ? Mais de quoi Lieutenant ? demandais-je. De me prendre des vents magistraux ? Bah, j’ai pris l’habitude, répondis-je en souriant. Pas grave, elles ne savent pas ce qu’elles perdent en ne me laissant aucune chance ! ajoutais-je en riant.


Marielle reprit très vite la parole pour me dire que si je n’avais pas assez de force pour que je lui fasse voir la vue, elle se débrouillerait seule ! Je ne pus m’empêcher de sortie une connerie… « Faites attention de ne pas vous faire mal ! » Je savais qu’elle n’apprécierait sûrement pas ma réaction puisque je me rendais compte moi-même que je n’aurais pas fait la même à un mec et c’est pourquoi je rajoutais en souriant… « Sinon, il va falloir que je vous porte pour vous ramener au camp et ça risquerait de faire jaser les gens. » Tout en disant cela je l’avais regardé faire. Elle avait grimper sur une souche pour, à son tour, regarder la vue et déclarer que cette dernière était plus sympa au sol. Je souris à la jeune femme. Puis avec un haussement d’épaules je déclarais simplement… « Vous avez vu Lieutenant ! Je ne dis pas que des bêtises… »
J’avais ensuite taquiné Marielle en lui disant que je l’avais percé à jour et que je savais parfaitement qu’elle était folle de moi. *Mais oui mon gars ! Comme si tu pouvais attirer l’attention de ce genre de femme…* Cependant, ma supérieure entra dans mon jeu et confirma mes dires en prenant soin d’en rajouter une couche. Je mis ma main sur mon cœur en prenant un air faussement étonné alors qu’elle riait.


- P’tain ! Je ne savais pas que c’était à ce point… Du coup, on fait quoi ? On se marie, on construit une maison et on fait plein de bébés ? demandais-je avant de me tordre de rire.


Comme si c’était mon genre ! J’avais beau faire le con constamment, j’avais quand même du mal à croire en notre avenir quand je me mettais à sérieusement réfléchir à la question. Mais ça, personne ne le savait et personne ne le saurait jamais ! Je préférais amuser la galerie plutôt que de faire partie de ceux qui polémiquaient sur notre avenir incertain. D’ailleurs, je continuais à plaisanter en m’inclinant devant ma supérieure après qu’elle ait réussi à me faire tomber. J’avais été surpris et ses paroles me firent rire. Un pari ? Je n’étais pas certain qu’elle puisse réellement me mettre au sol quand elle voulait. Avec presque vingt centimètres de moins que moi j’étais persuadé que je pourrais facilement avoir le dessus et puis une petite voix, celle de Raulne pour être précis, ne cessait de me répéter qu’en plus de la différence de taille, c’était une femme. Je faisais taire le lieutenant que j’avais dans le cerveau et souris à la jeune femme.


- Avec tout le respect que je vous dois Lieutenant, j’suis pas certain qu’en faisant ce genre de pari vous gagneriez ! répliquais-je en souriant.


Puis étaient arrivées les histoires sentimentales et elle comme moi avions du mal à croire qu’une relation sérieuse puisse naître dans la situation actuelle. Bien sûr, il y avait des exceptions ! Bref, j’en venais ensuite à accrocher sur une phrase… Oui, j’aurais voulu savoir ce que disait Jenna à mon sujet, à propos de sa vie ! Mais je ne l’avouais pas et parlais donc des jeunes femmes en général. Le truc était que Marielle avait remarqué mon hésitation et ce qu’elle me dit me surpris… et pas qu’un peu ! Je la regardais étonné tandis qu’elle changeait déjà de sujet. Elle en revenait sur le fait qu’elle voulait savoir ce que je n’avais pas dit un peu plus tôt et me demandait même ce qu’elle devait faire pour que je lui dise.
Le truc, c’est que moi j’avais bloqué sur ce qu’elle venait de me dire. Lâcher l’affaire avec Jenna ? Pourquoi ? Parce que j’allais me faire du mal… Elle savait quelque chose que j’ignorais !



- Bah pour le coup, j’ai vraiment oublié ce que je voulais dire, avouais-je en toute honnêteté. Mais pourquoi vous me dites que je me ferais du mal si je ne lâche pas l’affaire avec Jenna ? demandais-je en me rendant compte qu’on avait utilisé jusque là que le nom de famille de la militaire. Je marquais une pause et fixais Marielle droit dans les yeux. Elle a quelqu’un ? C’est ça ? Parce que vous n’avez pas dit ça sans raison…


Et merde va ! C’était le genre de nouvelle que j’aurais peut-être préféré ignorer au final… Et j’avais plus qu’à apprendre que Jenna s’était casé avec un des mes camarades et ça aurait été la cerise sur le gâteau. Pourquoi ? Parce que tous mes frères d’armes savaient que j’appréciais la jeune femme et pour le coup, ça n’aurait pas été très cool de leur part. Enfin, c’était mon point de vue ! Jamais je n’aurais dragué une nana en sachant qu’un pote lui courait après… Car je n’étais pas con, c’était la situation que je vivais avec Jenna !
Cependant, je chassais ces pensées qui étaient loin d’être gaies. Bien que les suivantes, sur nos vies respectives à Marielle et moi n’étaient pas très rose non plus. Le truc c’est que je trouvais les mots justes en disant que cela ne nous avait empêché de devenir des gens biens. Ma supérieure déclara même que c’était peut-être même notre passé qui nous avait aidé à être ce que nous étions aujourd’hui.



- C’n’est pas moi qui vais vous contredire, dis-je simplement.


J’avais ensuite choisi de revenir sur un registre de conversation plus léger et c’est pourquoi j’avais taquiné ma chef en la complimentant. Le truc, c’est que je pensais vraiment tout ce que je venais de lui dire ! Elle avait un caractère fort, ce que j’appréciais et en plus de ça, je ne pouvais pas nier qu’elle était canon… D’où ma comparaison à une déesse guerrière ! Lorsque j’avais fini de parler je m’étais attendu à ce qu’elle me sorte une réplique marrante ou qu’elle me taquine à son tour… Mais rien ! Marielle se contenta de sourire sans rien dire. Cela m’amusa car je comprenais qu’elle était du genre à être gênée face aux compliments. Ma chef s’approcha alors d’un arbre et je compris de suite qu’elle tentait une diversion. Je souris et la laissais monter sur une des branches basses… Je me contentais juste de me rapprocher légèrement pour voir qu’elle prenait de la neige. Ni une, ni deux, elle me lança une boule de neige qui éclata sur mon torse alors qu’elle disait qu’en plus de toutes les qualités que j’avais citées, elle savait très bien viser.
J’hésitais quelques secondes quant à ce que je devais faire et dire. Puis je me décidais à ne pas lui dire de suite que j’avais compris qu’elle n’était pas à l’aise face aux compliments. Je ramassais de la neige et regardais Marielle en commençant par simplement dire avec un sourire mystérieux…
« Sublime ! » Est-ce que je parlais de son lancer ? Pas si sûr… Je visais et jetais aussi ma boule de neige sur la jeune femme avant de venir près d’elle rapidement pour parer une éventuelle autre ‘‘attaque’’.


- C’était une diversion ou je n’y connais rien Lieutenant ! déclarais-je. Vous n’aimez pas les compliments que l’on peut faire concernant la merveilleuse personne que vous êtes ? demandais-je amusé.


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MessageSujet: Re: Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé]   Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] EmptyLun 28 Avr - 15:22



Is this the real life?

Je regardais Bertin, alors qu’il réagissait à mes propos, semblant en désaccord. Etait-il si seul, depuis toute cette merde ? Au point de se décourager et de ne pas se croire attirant ? Je ne le connaissais pas d’avant, mais à ce qu’il disait, ou à ce que j’avais supposé parce qu’en fait il ne m’en avait rien dit, mais il devait avoir un peu d’expérience en la matière et ne pas être en reste, non ? Et pourtant, pourtant, il levait les yeux aux yeux, il arquait un sourcil, et me répondait qu’il avait l’habitude de se prendre des vents. Même s’il le faisait en souriant, le tout associé donnait l’impression d’être particulièrement sérieux. Ben merde alors. Je ne faisais que plaisanter, et pourtant… Je ferai mieux de me taire, des fois. Je ne pus retenir un petit rire, quand il positiva en disant qu’elles ne savaient ce qu’elles perdaient. « C’est sûr qu’un jeune homme charmant comme toi, de bonne famille, avec une rente conséquente, drôle et beau en plus, elles devraient te tomber dans les bras et espérer que tu les arraches à leur famille, en les demandant en mariage ! » Comment ça, on était plus à l’époque où les pères acceptaient les mariages pour leurs filles, et qu’elles ne devaient chercher qu’un riche propriétaire ? Oui ok, tout ce que je disais était complètement absurde, mais c’était pour détendre l’atmosphère, parce que, je devais bien l’admettre, je savais pas trop quoi dire à ça. J’aurai très bien pu lui dire que je trouvais pas qu’il était pas attirant ni rien, mais ça aurait dépassé la simple plaisanterie d’avant, quand je le charriais concernant le fait que j’aurai très bien pu me baigner nue et tout. Et même si c’était pas un mensonge que de le dire, bah, voilà…

Plutôt que de m’attarder là-dessus, je montais sur la souche, tirant un peu sur ma jambe blessée en même temps, alors qu’elle était vraiment basse, et je m’efforçais donc de retenir la remarque peu agréable qui me vint quand il me dit de faire attention à ne pas me faire mal, justement parce que je venais de le faire un peu. Même si je savais que c’était pas ma jambe blessée qui avait motivé sa remarque, bien trop spontanée pour être autre chose que sa sollicitude concernant le fait que j’étais une femme. Chassez le naturel, il revient au galop. Je me contentais de penser à ce proverbe sans le prononcer à haute voix. Ca ne faisait que me convaincre que je devais encore et encore lui marteler que les femmes n’étaient pas des petites choses faibles à même d’être brisées d’un claquement de doigts, ne lui en déplaise. Il me prit au dépourvu, toutefois, en continuant. J’éclatais de rire, tout en me retournant face à lui. « Eh bien qu’ils jasent, c’est pas tous les jours qu’une jeune femme a tellement d’ascendant sur un de ses soldats qu’il s’offre comme porteur attitré ! » Je plaisantais, de toute évidence. Mais visiblement, nos gamineries n’étaient pas arrivées à terme. Je le regardais d’un air suspicieux, alors qu’il mettait sa main sur son cœur. Qu’allait-il répondre à ma fausse déclaration enflammée ?

Je riais à nouveau, retrouvant difficilement ma respiration pour lui répondre. « Mais parfaitement Soldat, c’était pas le but du fait de me porter, d’ailleurs ? Pour signaler nos noces à tout le monde, et pénétrer ensemble dans notre nouvelle maison ? Enfin bon, je sais que c’est pas trop le moment, alors je peux me contenter de nous entraîner à faire des bébés, s’il faut… Je laissais planer le silence un moment, avant de poursuivre sur une connerie encore plus grande. Je veux dire, on est militaires, on œuvre pour le bien de la nation, la repeupler en fait partie, après tout. » Oui, ok, je m’étais dit que j’arrêtais de le provoquer avec des plaisanteries pleines d’allusion, mais il y mettait pas du sien, non plus ! Et puis, si j’avais jamais pensé à ça avant, j’étais pas contre non plus. Enfin bon. Je secouais légèrement la tête et en revenais à mes moutons.

Je le fixais, une lueur de défi dans les yeux. Ah oui, il pensait que je gagnerais pas avec ce genre de pari? J’avais le défaut d’avoir un peu trop d’orgueil, et d’aimer particulièrement répondre à ce genre de provocation – même si c’en était pas vraiment une pour le coup, mais plus une vérité. Mais ça, je comptais pas lui dire, carrément pas. « C’est un défi, soldat ? » Que ça soit le cas ou non, je le prenais comme tel. Mais je n’avais pas, pour le moment, l’avantage de la surprise comme un instant auparavant. Alors j’allais laisser couler, pour mieux réussir après coup. De toute façon, la suite de notre conversation, qui tournait en quelque chose de délicat et déplaisant, m’accaparait entièrement. Putain, qu’est-ce que je détestais me retrouver au milieu de tout ça. Bertin qui craquait pour Bandat, qui se faisait Raulne… J’avais rien à voir avec ça, moi ! Si ce n’est que Jenna était mon amie, et qu’elle m’avait confié ça. Et en plus, je pouvais rien avouer au soldat, juste lui dire de lâcher l’affaire. Ou inventer un civil imaginaire… Ou dire à la militaire de parler à Bertin. Mais ça, c’était clairement pas de mon ressort. « Ecoute… Je soupirais brièvement, ne relevant pas son oubli de ce qu’il avait voulu dire, mais plutôt la suite de la conversation. Ses yeux dans les miens, je ne pouvais me résoudre à lui mentir. Mais je pouvais pas lui balancer la vérité pour Raulne. Il n’en résulterait rien de bon, et puis c’était pas à moi de le faire. « Je… Ecoute, c’est pas à moi de te dire ça, mais oui. Et ne m’en demande pas plus. » Je haussais les épaules. Il prendrait ça comme il le souhaiterait… Je me refusais d’en dire plus. Je rajoutais rien non plus sur nos passés : inutile de s’appesantir là-dessus, c’était pas le sujet le plus joyeux au monde, quand même.

Sauf que j’avais pas prévu qu’il me complimente pour de vrai, déconnade toute mise à part. J’avais pas prévu d’en être aussi gênée non plus. Et je m’en retrouvais comme un poisson hors de l’eau, qui avait mit trop de temps à réagir. Merde, il allait forcément griller, à cause de ça. Même si j’essayais de changer de sujet en lançant une bataille de boules de neige, qui ne prenait pas. Sublime ? Sérieusement ? Il faisait exprès d’utiliser un tel mot, pour se jouer de moi, n’est-ce pas ? Je me laissais descendre de ma branche dans une tentative d’éviter la boule qu’il avait fini par former, sans grand succès – je me la pris en plein dans le dos. Ah, il se la jouait comme ça ? Je pivotais vers lui, souriant tout en le défiant du regard : c’est moi qui allais gagner. « Tu te trompes, soldat, je n’ai aucun problème avec ça, je vois pas du tout pourquoi tu dis ça ! Surement le fait que tu n’y connaisses rien ! » La mauvaise foi, mon deuxième prénom ? Je lui fis un clin d’œil, espérant dévier son attention, avant d’essayer de la plaquer contre la neige à nouveau. Sauf que je n’avais pas le même effet de surprise que la première fois, ni le même élan. A voir s’il tombait à nouveau.

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Me concernant ne je voulais pas prétendre que j'étais le rebut de service concernant les relations avec les jeunes femmes mais il n'y avait pas foule quand il s'agissait d'aller plus loin qu'une simple amitié en ce moment. A croire que la gente féminine avait définitivement choisi d'opter pour les bad boys plutôt que les comiques. C'était la vie et je savais parfaitement que la roue finissait toujours par tourner ! C'est d'ailleurs pour ça que, face à Marielle, je prenais avec humour ma situation. Je ne mentais pas quand je disais qu'elle ne savaient pas à côté de quoi elles passaient. D'accord, j'étais un dragueur mais cela ne changeait rien au fait que j'étais respectueux. Je ne m'amusais pas à me taper plusieurs nanas en même temps comme j'avais pu voir d'autres soldats le faire.
Ma chef reprit la parole pour me faire rire une nouvelle fois. Ce dont elle parlait n'était plus vraiment d'actualité ! Il était bien loin le temps où les hommes devaient aller demander la main de la femme désirée au père de cette dernière. Je fis mine de réfléchir... Je n'étais pas persuadé que je ferais un bon mari ! Enfin, est-ce que le mariage existait encore alors que les relations sérieuses étaient aussi rares à obtenir que de la nourriture ? Et est-ce que moi-même j'aurais envie de me poser de manière si définitive avec une femme ? Cela faisait beaucoup de questions auxquelles il était presque impossible d'avoir une réponse ! Et puis avant de penser mariage ou relation sérieuse il faudra peut-être que je trouve une nana qui veuille de moi, qui comprenne que je n'étais pas seulement celui qui amusait la galerie.



- A défaut qu'elles me tombent dans les bras, je les fais rire, déclarais-je. J'ai toujours trouvé merveilleux le fait d'arriver à ça. N'importe quelle femme qui rit est magnifique... D'ailleurs j'en ai eu la preuve à plusieurs reprises là, ajoutais-je avec un sourire malicieux aux coins des lèvres.



Bon, il aurait peut-être fallu que je me calme là ! Il ne fallait pas que j'oublie que Marielle était ma supérieure et c'est que je commençais à faire. Petit à petit, au fil de la conversation, de nos taquineries, je ne voyais plus vraiment en elle une chef mais plutôt une femme ! La différence était de taille... Je me rendais compte à qu'elle point elle pouvait être canon alors que je n'y avais jamais réellement prêté attention. Je chassais rapidement ces pensées car je ne voulais pas partir en vrille. J'appréciais réellement le lieutenant Beaumarchais et je ne voulais pas faire une connerie... Du genre de celle qui m'était passé par la tête lorsqu'elle m'avait fait tomber à terre et qu'elle s'était retrouvée en bref instant sur moi. Je faisais une nouvelle fois en sorte de chasser mes pensées qui partaient un peu à vol o.
A m'embrouiller l'esprit je finissais par dire des choses qui ne plaisaient pas à la jeune femme et je fis très vite pour me rattraper. Cependant, je n'avais pas manqué le regard qu'elle m'avait lancer même si elle re-plaisantait par la suite. J'imaginais la scène dans mon esprit et cela m'amusa. Le truc était que je failli tomber sur le cul en entendant la suite des paroles de ma chef. S'entrainer à faire des bébés ? Pour le bien de l'humanité ? Et dire que je faisais mon possible pour que mon esprit ne déraille pas trop ! Là elle ne m'aidait pas... mais alors pas du tout !



- Nous entraîner à faire des bébés pour le bien de l'humanité ? répétais-je enfin. J'vous l'ai dit, je suis un bon gars... Toujours près à rendre service ! ajoutais-je en fixant Marielle avec un sourire.


*Oublie ça, oublie ça, oublie ça...* Et la petite voix qui me répétait ça était bien la mienne... Tout ce à quoi je pensais depuis quelques minutes ne donnerait rien de bon à mon avis et je risquais de me faire arracher la tête ! Bon, j'abusais un peu mais me prendre une droite n'était pas une éventualité à écarter. Cependant, j'étais doué pour faire barrière aux idées qui me perturbaient et je lançais donc un défi à ma chef... Car oui, cela en était bien un ! Et en même temps j'étais sûr d'avoir le dessus contrairement à ce qui c'était passé un peu plus tôt puisqu'elle m'avait pris par surprise. Avec un sourire, je glissais un simple « J'adore les défis! » Et cela sous-entendait que je lui en avais bel et bien lancé un... Marielle allait-elle le relever ? Je n'en savais rien...

La conversation était ensuite devenue plus sérieuse... Et elle l'avait été davantage à mes yeux lorsque ma supérieure en était venue à me dire que je devais lâcher l'affaire avec Jenna ! J'avais déjà eu ce genre de réflexion de la part de certains de mes frères d'armes mais ils l'avaient toujours fait sur le ton de la plaisanterie. Ce n'était pas le cas de Marielle en cet instant ! Voilà pourquoi je l'avais interrogé de manière plus directe... Son soupir, le fait qu'elle hésite me confirmèrent que j'avais vu juste avant qu'elle ne prononce le moindre mot. La militaire m'annonça ensuite que oui, Jenna avait quelqu'un et précisa que ce n'était pas la peine que j'en demande plus.
J'eus du mal à assimiler cette information et machinalement je shootais dans un petit tas de neige en soupirant. J'observais ensuite dans le vide durant un certain temps... Mes pensées et mes sentiments étaient en contradiction en cet instant même ! Je tentais donc de faire un grand vide et regardait de nouveau ma supérieure... Je haussais les épaules.



- Au moins je comprends mieux maintenant... et je n'allais pas vous poser plus de question, expliquais-je en toute sincérité. Je me taisais quelques secondes avant d'offrir un léger sourire à Marielle. Et merci Lieutenant... merci de me l'avoir dit.


Je n'étais pas du genre à tenter de séduire des jeunes femmes en couple et même si Jenna ne vivait pas quelque chose de sérieux avec le gars qu'elle s'était trouvé, je comptais, de mon côté, tiré un trait sur elle. Cette simple pensée m'arracha un soupir mais je ne pouvais pas faire autrement !
Heureusement pour moi, il semblait que les conversations trop sérieuses avaient définitivement cessées et l'humour ainsi que la taquinerie reprenaient le dessus pour mon plus grand plaisir.
Je m'amusais donc à complimenter ma chef alors que je m'étais rendu compte qu'elle était gênée face aux compliments. Je lui en faisais d'ailleurs la remarque et elle fit alors preuve d'une mauvaise foi sans nom qui me fit rire. Je n'eus pas le temps de répondre que Marielle tentait de me faire tomber. Mais sans l'effet de surprise je fus assez rapide pour tourner l'attaque à mon avantage et la faire tomber sans aucune brutalité... Le truc fut qu'elle m'entraina dans sa chute et je me retins de justement pour ne pas m'étaler sur elle. Cependant cela ne changeait rien au fait que je me retrouvais au dessus d'elle, un peu dans la même pose que pour faire des pompes. J'eus un sourire en la regardant droit dans les yeux...



- C'est moi qui gagne là, non ? Et pis comment ça je n'y connais rien ?


Du moment que j'avais ma plaisanterie en tête, tout allait bien. Mais lorsque je me taisais, je me rendis enfin compte de l'extrême proximité de nos corps, de nos visages... Je me rendais aussi compte qu'en un semblant de pompe je pourrais parfaitement l'embrasser !


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MessageSujet: Re: Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé]   Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] EmptyMar 29 Avr - 21:00



Is this the real life?

J’étais rassurée, en un sens, que Benoit n’ait pas répondu à ma remarque sur les coutumes d’un temps passé autrement que par un rire. Bien involontairement, cela aurait pu remonter des souvenirs désagréables, ou faire naître de sa part une réaction sur les femmes qui m’aurait parue déplacée – comme bien souvent. Je lui souriais, ravie de réussir à le faire rire aussi. Surtout vu comment il semblait prendre son manque de relation avec les femmes… Enfin, je présumais peut-être trop de choses à ce sujet, il n’avait pas vraiment sérieusement déploré la chose, juste un peu. Mais bon. Je m’étais dit que je ne relèverais pas à nouveau, alors je m’en abstenais, me mordant la lèvre pour m’empêcher de relever le fait une seconde fois. Je le regardais surprise, alors qu’il semblait réfléchir. A quoi donc pensait-il ? Au fait de réellement se marier, et de fonder une famille ? Je fronçais les sourcils, involontairement. Je n’aimais pas ne pas comprendre, ou être perdue, je n’avais jamais aimé ça, et c’était un défaut dont j’avais, dont j’aurai si j’essayais plutôt, bien du mal à me défaire. Peut-être était-ce tout autre chose. Il m’avait dit ne pas penser une relation sérieuse, possible, mais cette façon de concevoir les choses différait peut-être de ses envies réelles ? Je n’en savais rien, et je ne comptais pas relancer le sujet. Il se serait exprimé, si l’avait voulu, non ? Je ne pouvais m’empêcher de me questionner sur le modèle qu’il avait eu, durant son enfance… Il m’avait dit que sa mère l’avait abandonné, et le vivait plutôt mal, de toute évidence. Mais son père s’était-il remarié ? Lui avait-il donné une belle mère, peut-être une mère ? Des frères et sœurs ? Je ne connaissais définitivement rien de lui. La réciproque était vraie, cependant… Sans même le vouloir, je laissais la question passer mes lèvres : « As-tu des frères et sœurs, Soldat ? » As-tu. Pas avais-tu. Je n’avais pas employé le passé, curieusement. Alors que je me martelais que mes parents et mes sœurs étaient décédés, qu’ils n’avaient pas pu survivre. Que je me martelais que, de toute façon, je n’en avais strictement rien à faire, surtout après ne pas les avoir vus pendant plus ou moins dix ans. Je tentais de lui adresser un nouveau sourire, comme pour masquer les pensées qui m’avaient assaillie, avec plus ou moins de succès.

Je saisis toutefois l’opportunité de son nouveau compliment, qui me gênait à peu près autant que les autres et j’étais persuadée qu’il s’en rendait compte maintenant qu’il m’avait démasquée à ce niveau, pour rebondir et ne pas avoir à m’expliquer. « Soldat, profiter ainsi des faiblesses de ta supérieure est scandaleux, je vais devoir te punir en te forçant à arrêter de me faire rire ! C’est dommage quand même, c’est toujours charmant un homme qui arrive à faire rire les femmes ! »

Bien fait pour lui ! Il me cherchait, il me trouvait. Bon, le fait était qu’il était pas gêné comme moi par les compliments, ou alors il le cachait très bien, donc ça ne devait que peu lui importer. Mais j’aimais réagir comme une gamine. C’était inattendu et agréable, incroyablement délassant. J’étais souvent, pour ne pas dire en permanence, tendue et sur le qui vive, alors pousser au maximum ce moment de détente… eh ben, je n’hésitais pas à le faire un seul instant. C’était facile, quand Bertin était si expressif à chaque fois que je lançais une remarque qu’il n’attendait pas. La surprise sur son visage alors que je parlais de se dévouer pour repeupler la terre était sans prix. D’autant qu’il était parti dans ses pensées, et j’aurai donné cher pour savoir lesquelles dans ma curiosité, et avait été pris au dépourvu. J’explosais de rire, surtout quand il répétait mes propos un peu hébété. « Eh ben Soldat, tu es comme ces jouvencelles qui n’ont jamais entendu parler de ça et qui rougissent à la moindre mention de ces étreintes si plaisantes ? » Je levais brièvement les yeux au ciel, tout en souriant. Jouvencelles… Je n’avais pas employé ce mot au hasard, après avoir évoqué la possibilité de demander la main d’une femme à ses parents dans une époque lointaine, y faisant clairement écho, sans vraiment de raison. Bref, je ne comptais pas m’attarder non plus sur ce sujet là – et Bertin semblait de mon avis, surtout en me répondant d’un ton entendu qu’il adorait les défis. Ah oui ? Fort bien. J’étais joueuse, et je comptais bien l’emporter. Ou m’y essayer.

La suite était malheureusement bien moins joyeuse, et enlevais un peu mon plaisir à jouer, à répondre à son défi. Je ne pus que lui rendre un sourire désolé, quand il me remercia. Je haussais les épaules, sans rien dire. Je ne pensais pas qu’il me devait des remerciements quelconques. Mais je ne comptais pas poursuivre le sujet plus au delà, et encore moins celui des compliments, aussi je préférais me tenter à réussir son défi. Parce qu’il avait au final admis que c’en était un. On aurait pu croire avoir affaire à des vrais gamins, si l’on nous avait vus. Si tel était le cas, je m’en foutais, au fond. On se divertissait comme on le pouvait. Tel était pris qui croyait prendre, en tout cas – plus grand, plus imposant et plus fort que moi, il ne perdit pas de temps pour me faire me retrouver à terre, alors qu’il était au dessus de moi, m’encadrant de ses bras. Je ne pus me retenir de rire, en l’entendant dire que c’était lui qui gagnait. Ah oui ? Je n’en aurai pas été si sûre à sa place, mais je me contentais de plaquer un sourire malicieux sur mes lèvres, gardant le silence, et niant de la tête. Avoir de sourire plus amplement, et de répondre la parole. « Oh non, tu n’y connais rien, Soldat, et tu n’as pas gagné. » Je me relevais légèrement, prenant appui sur mes coudes et me détachant légèrement de la neige – réalisant de fait la froideur de la neige dans la température ambiante -, regardant Benoit, amusée, la lueur de défi toujours présente dans mes yeux. « Il y a d’autres moyens de gagner. » Sur une impulsion, nos visages bien plus près, bien trop peut-être, j’embrassais le soldat, sans vraiment savoir pourquoi. Le jeu, bien sûr, l’envie de le déstabiliser. L’envie tout court, peut-être. Non, c’était sûr. Je me mordais la lèvre, ne sachant pas bien quoi faire. Même si l’envie de l’embrasser à nouveau était bien là. Et pourtant, j’avais jamais nourri ce genre de pensées pour Bertin, et j’aurai certainement ri à la gueule de quiconque l’aurait seulement suggéré.

©️ Kanala


|Hj| Au bout d'un moment faut agir hein Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] 3308711625 *sort*
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MessageSujet: Re: Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé]   Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] EmptyMer 30 Avr - 0:07

Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality.




Bon, le mode Caliméro allait bien deux secondes mais ce n’était pas du tout moi ça… D’accord, je n’avais pas eu de rapports intimes avec une femme depuis Louisville mais était-ce la fin du monde ? Non, absolument pas et c’est pour ça que je choisissais d’en rire. Je ne voulais pas que le lieutenant Beaumarchais pense que cela me touchait… En réalité, cela me faisait juste un peu chier mais quoi de plus normal ! J’étais quand même un mec et avant que ce putain de merdier nous tombe dessus je commençais à avoir du succès auprès de la gente féminine. Beaucoup de femmes aimaient les uniformes et elles adoraient qu’on les fasse rire. Mes méthodes pour obtenir leurs faveurs étaient un peu plus longues que si j’avais été le mannequin ou acteur en vogue mais le résultat était toujours là ! Malheureusement, la guerre avait tout changé et ces histoires de viols qu’auraient fait subir des militaires à des civiles n’avaient rien arrangés. Donc oui, j’étais un peu lassé mais je le supportais très bien et j’avais de quoi m’occuper l’esprit avec la protection du camp. Oui, je n’avais pas le temps de m’ennuyer et il était d’ailleurs très rare que j’arrive à m’éclipser de la sorte… Mais il faut dire que j’avais été de garde cette nuit, du coup j’étais censé me reposer mais je n’avais pas voulu rester inactif pendant que les autres bossaient.
Un léger silence s’installa ensuite et il parut étrange. A croire que Marielle et moi-même nous étions perdus dans nos pensées respectives en même temps. Puis elle me posa une question que l’on ne m’avait jamais posée… Ou du moins pas depuis très longtemps. Le plus bizarre c’est que la question était simple mais j’étais obligé de réfléchir pour me rendre compte à quel point mes relations avec mes parents avaient pu être chaotique. Je fixais donc ma supérieure sans la voir dans un premier temps, puis je revins à la réalité…



- Est-ce que j’ai des frères et sœurs ? En théorie, non mais en pratique je ne sais pas. J’ai coupé les ponts avec ma mère et mon père… bah il collectionnait les nanas ! Et un accident est si vite arrivé, dis-je avec un haussement d’épaule. Et vous ? demandais-je automatiquement. Vous avez des frères et sœurs ?


Il faut dire que nous ne connaissions pas nos vies passées respectives. A croire que l’un comme l’autre nous n’aimions pas en parler ! Moi, je savais que c’était parce que ma vie avait été tellement merdique que je n’avais pas envie qu’on me prenne en pitié. Le truc, c’est que petit à petit je me rendais compte que ce qu’avait vécu Marielle n’avait pas du être digne d’un conte de fées. Je m’en rendais compte car il était évident que la jeune femme ne voulait pas s’attarder sur le sujet qu’était nos familles.
Elle se servit d’ailleurs du compliment que je lui faisais pour faire diversion et je la laissais faire ! Je n’allais pas l’obliger à me parler de ce dont elle n’avait pas envie. Je souris donc à ses paroles ! Oui, je me servais de ses faiblesses mais uniquement parce qu’elle devait se douter que ce n’était qu’un jeu. Enfin, mes compliments étaient sincères eux ! Je la fixais quand elle me disait qu’elle trouvait qu’un homme sachant faire rire les femmes était charmant puis je reprenais la parole…



- Arrêter de vous faire rire… Et bien je ne sais pas si c’est possible à vrai dire ! C’est plaisant de vous voir aussi souriante, ajoutais-je taquin. Puis je prenais un air faussement sérieux et lui demandais. Du coup, c’est une insubordination si je continue à vous faire rire ?


Le jeu qui s’était installé entre nous était divertissant mais je dois reconnaître que ma supérieure m’avait surpris en me parlant de s’entraîner à repeupler le monde mon le bien de l’humanité. Ma surprise dut se lire sur mon visage puisque Marielle se remit à rire. *Hé ! Même pas drôle…* Non mais… Me comparer à des jouvencelles ! J’aurais pu le prendre mal mais le rire de la jeune femme était communicatif…
Je me décidais à lui répondre et ce que j’allais lui dire était complètement débile. Je prenais un air sérieux, la fixais, me raclais la gorge et…



- Bah attendez ! Je me préservais pour le mariage moi… Je suis pur et chaste ! Je ne pus me retenir de rire que quelques secondes seulement. Bon ! J’avoue que vous m’avez pris au dépourvu avec cette histoire d’entrainement à faire des bébés. Mais c’est de bonne guerre puisque je ne cesse de vous complimenter et vous dire à quel point vous êtes merveilleuse alors que j’ai tout à fait remarqué que cela vous mettait mal à l’aise.


Comment ça c’était encore des compliments ? Bah oui ! Je le faisais exprès juste parce qu’elle s’était moqué de moi. Et en plus elle me demandait si je la défiais mais physiquement ! Bien sûr, puisque je gagnerais à tous les coups si elle ne me faisait pas une autre attaque par surprise…

Le truc c’est que la conversation avait ensuite pris un chemin tout autre et ne m’apportait pas de bonne nouvelle. Depuis que j’avais vu Jenna pour la première fois j’avais craqué sur elle. Pourquoi ? Je n’en savais absolument rien. Le truc c’est que j’avais tout fait pour attirer son attention ! Ça n’avait jamais vraiment fonctionné mais ces derniers temps c’était pire. Elle m’ignorait carrément ! Au départ je m’étais dit que cela était dû au fait que la situation c’était dégradée avec l’attaque, l’exode et tout ça… Je n’ignorais pas qu’il pouvait y avoir une autre raison mais j’avais préféré l’ignorer. Mais ce que la militaire venait de m’apprendre que l’hypothèse que j’avais rejetée était la bonne… La poisse ! Cependant, j’avais quand même remercié Marielle d’avoir été sincère et c’est mentalement que je la remerciais de nouveau de n’avoir pas continué cette discussion. Il fallait donc que je me sorte Jenna de la tête et cela ne pouvait être que facile en cet instant. J’étais en présence d’une jeune femme intelligente, canon, qui aimait rigoler et qui elle, appréciait ma présence.
Notre petit jeu reprit donc et c’est là que Marielle essaya de me refaire tomber mais j’eus le dessus et je lui dis que j’avais gagné selon moi. Je fronçais les sourcils lorsqu’elle me répéta que je n’y connaissais rien et que je n’avais pas gagné. Au moins cela avait eu le don de chasser mes idées débiles et dangereuses concernant le fait que j’avais envie d’embrasser ma chef. Intrigué, je demandais simplement
« Comment ça ? » alors qu’un sourire malicieux apparaissait sur les lèvres de la jeune femme. La réponse était qu’il y avait d’autres moyens de gagner mais je n’eus pas le temps de reposer une question que Marielle m’avait embrassé. Pour le coup, j’eus le souffle coupé et je la regardais étonné ! Mais ça, se fut ma première réaction. La voir se mordiller la lèvre et après ce qu’elle venait de faire, toutes mes bonnes résolutions venaient de tomber à l’eau et je n’avais plus qu’une envie… Réitérer l’expérience ! Je ne savais pas si c’était une bonne idée mais à mon tour je capturais les lèvres de Marielle pour lui offrir un baiser.


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MessageSujet: Re: Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé]   Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] EmptyJeu 1 Mai - 20:46



Is this the real life?

Je ne savais pas vraiment pourquoi j’avais amené ce sujet de la famille. Ca découlait plus ou moins directement de notre discussion sur les couples mariés d’une époque ancienne ou le but n’était justement que d’en fonder une mais… Ca n’était pas mon sujet préféré à évoquer, loin de là même. Je ne portais pas réellement la mienne dans mon cœur, et je n’avais pas grande chose à dire à ce sujet. En même temps, après dix ans sans échanger un seul mot, et au moins neuf à ne pas se voir du tout… La seule chose que j’avais en tête était ma rancœur, et l’impression que j’avais toujours été quantité négligeable pour eux. Et le pire, je m’en voulais de penser ça actuellement, alors qu’ils étaient probablement morts, possiblement d’en d’atroces souffrances, et que moi, sans attache et sans personne qui comptait sur moi, j’étais encore en vie. Sans personne qui comptait sur moi… Encore un sujet de culpabilité. Thomas. Putain. Je m’en étais jamais voulu de mon comportement, encore moins quand je l’avais prévenu que je n’étais pas une personne à même d’être en couple, et que je voulais pas être exclusive, mais… J’avais quand même sciemment ignoré que c’était son cas. Au fond, j’avais juste choisi de faire comme bon me semblait. Et j’avais été incapable d’être celle qu’il aurait voulu que je sois, même si j’avais fini par vivre avec. Je soupirais – de toute façon, nous n’aurions jamais marché, alors en ça, cette apocalypse était une aubaine. S’il avait survécu. Je jurais entre mes dents. Putain. Ressaisis-toi Beaumarchais ! Ne pense pas à ta famille et toutes les merdes qui vont avec. La journée commençait bien, et il était hors de question que je la plombe. Je voulais pas y penser en plus. J’étais conne parfois, sincèrement. Heureusement, Bertin me répondit, me sortant de mes pensées. En fait, sa famille était pire que la mienne… Je crois.

« J’ai cinq sœurs. Enfin, j’avais cinq sœurs y’a dix ans… Maintenant, je sais pas trop. »

Je haussais les épaules à mon tour. Il prendrait ça comme il le voudrait. Soit il comprendrait que je n’avais pas été en contact avec ma famille depuis tout ce temps, soit il penserait que je les considérais mortes peut-être, soit il s’en foutrait et ne penserait rien du tout, soit il comprendrait pas, soit… J’en savais rien, en fait, et j’allais pas faire des plans sur la comète. Au pire, il demanderait – c’était pas la mort à boire, de dire que je leur avais plus parlé depuis tant de temps. De toute façon, je lui avais déjà dit que j’avais été foutue dehors, et qu’on me prenait pour une catin. Un peu plus ou un peu moins. Enfin, de toute façon, je dois bien être une trainée irrécupérable pour eux, je n’ai pas attendu le mariage... Bon, on se ressaisit, merde ! Ca suffisait. J’allais pas me laisser déprimer par des pensées idiotes qui servaient à rien. Je souris doucement, alors qu’il me demandait s’il était insubordonné en me faisant rire. Peut-être pas. Je ne relevais pas qu’il trouve plaisant de me voir sourire, mais c’était aussi agréable de le faire… « Parfaitement, Soldat, je réfléchis à ta punition de ce pas, parce que tu sembles vouloir continuer ! Quel manque de discipline, je suis outrée ! »

Je m’interrompis en le voyant devenir si sérieux, suspicieuse. Ca n’était pas dans ses habitudes, et c’était inquiétant, d’une certaine manière – soit parce qu’il préparait quelque chose, soit parce qu’il allait potentiellement aborder un sujet déplaisant. En même temps, les précédents venaient de moi… Je fus prise par surprise par sa confession. Si j’avais été un peu morose, ça eut le mérite de me faire rire aux larmes. Fort heureusement, il ne tarda pas à se joindre à moi, auquel cas je me serai sentie coupable de me rire de lui… S’il avait été sérieux, mon dieu, quelle idée. Je m’arrêtais, ou riais nettement moins, en l’entendant continuer. Je le perturbais, alors il continuait à me complimenter ? Si c’était de bonne guerre alors… « Eh bien, je ne te pensais pas aussi impressionnable, soldat… » Un sourire malicieux avait repris place sur mes lèvres. Ca se paierait. Mais ‘c’était de bonne guerre’, n’est-ce pas ?

Je ris légèrement, alors qu’il me demandait en quoi et comment il n’avait pas gagné. Oh, il était presque naïf, ça n’en était que plus amusant. Mon hilarité augmenta alors qu’il me regardait, limite estomaqué. C’était parfaitement déloyal, en plus d’être impulsif et peut-être idiot même si je ne m’en souciais pas, mais j’avais gagné. Et j’avais apprécié. Je ne savais pas vraiment comment il allait réagir… Et ce fut à mon tour d’être surprise, quand il prit possession de mes lèvres. Sans même réfléchir, d’une main posée sur son cou, je me rapprochais de lui pour approfondir le baiser. Au diable les convenances ! Personne ne passerait par ici, de toute façon… En tout cas, je n’y pensais pas. Lorsque le baiser se rompit, j’approchais mes lèvres de son oreille, effleurant au passage sa jambe avec ma seconde main, involontairement… ou pas, allez savoir, alors que je la déplaçais dans son dos pour le rapprocher de moi alors que je me calais contre le sol, tout en murmurant, « toujours aussi perturbé à l’idée de repeupler la population pour le bien de la nation, soldat ? parce qu’il commence à faire froid, ici, en plus… »

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MessageSujet: Re: Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé]   Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] EmptyVen 2 Mai - 0:16

Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality.




On ne choisit pas sa famille… Ce proverbe est tellement vrai ! C’est sûrement à cause du fait que je n’en avais plus vraiment eu une après mes six ans que j’évitais d’en parler. Je faisais aussi en sorte de ne pas trop poser de questions à mes interlocuteurs à ce sujet car la plupart du temps les personnes vous retournaient vous propres interrogations. Enfin… Je pouvais faire le plus attention possible, cela n’évitait pas qu’une conversation tourne de telle façon à ce que j’ai à parler de mon enfance et je prenais soin de le faire sans m’étaler sur le sujet et en donnant le moins d’information possible. Du moins, en général mais ça avait été différent cette fois-ci ! J’aurais pu me contenter de répondre à Marielle par un non mais j’avais développé mes dires… J’avais confiance en elle et je savais qu’elle n’insisterait pas si je lui faisais comprendre que je ne voulais pas en dire plus. Comme un automatisme j’avais ensuite retourné la question au lieutenant Beaumarchais. Elle ne me répondit pas de suite et je remarquais à quel point elle semblait songeuse ce qui me fit culpabiliser de l’avoir interrogé à ce sujet.
Le visage qu’elle affichait me fit facilement comprendre que ses pensées ne devaient pas être en rapport avec des événements joyeux et remplis de bonheur mais plutôt l’inverse. A cet instant la militaire marmonna un juron et je commençais donc à me demander si je ne devrais pas lui dire de laisser tomber ma question ou tout simplement trouver une connerie à faire pour qu’une diversion la ramène à la réalité. Mais c’est à ce moment que ma chef reprit la parole pour me dire qu’elle avait cinq sœurs il y avait dix ans mais qu’aujourd’hui elle ne savait plus trop ! Je ne compris pas de suite ce qu’elle voulait dire par là avant de me souvenir des premières paroles qu’elle avait eu au sujet de ses rapports avec sa famille… A coup sûr elle avait coupé les ponts avec eux, un peu comme je l’avais fait avec ma famille. Je la fixais puis un léger sourire apparu sur mon visage tandis que je haussais nonchalamment les épaules…



- Comme on dit Lieutenant, on ne choisit pas sa famille, déclarais-je. Bien qu’en intégrant l’armée ce soit un peu différent… On partage pas le même sang mais je les considère comme ma famille ! On rigole, on se prend la tête, on se réconcilie… Comme une vraie famille quoi ! expliquais-je simplement en évoquant mes camarades.


C’était ma vision des choses… Mon unité était ma famille et s’il le fallait, je crèverais pour eux ! Je me fichais qu’on trouve l’idée de préférer ses camarades plus que sa propre mère complètement débile. Jamais un seul gars de mon unité ne m’avait laissé tomber contrairement à la femme qui m’avait mise au monde ! Rien que de penser à cela mon regard s’était assombrit et ce fait ne venait que d’une seule chose… de deux questions à vrai dire ! Pourquoi avait-elle fait le choix de partir en me laissant derrière elle ? Qu’est-ce que j’avais fait pour qu’elle prenne cette décision ? Je l’ignorais et je savais depuis le début de cette guerre je n’aurais jamais la réponse à ces questions ! Pourtant… inlassablement, elles me revenaient à l’esprit ! Surtout lorsque je me retrouvais seul avec moi-même.
Heureusement, je n’étais pas seul en cet instant. Marielle et moi arrivions à nous faire sourire, voir même rire, mutuellement. C’est donc amusé que je lui avais demandé si continuer à la faire rire était désobéir à un ordre direct ! Apparemment la réponse était oui puisqu’elle me cherchait une punition pour cette insubordination.



- Pas trop sévère la punition dans ce cas, dis-je avec un sourire. Après tout, mon manque de discipline a pour but de simplement vous détendre…


Oui ! Le rire était une façon de se détendre de décompresser. Le plus amusant c’est qu’il était possible de paraître sérieux pour amuser des personnes ! C’est ce que je fis en annonçant à ma chef de manière très solennelle que je me préservais pour le mariage. Je n’avais pas pu retenir mon fou rire très longtemps mais mon sérieux avait tout de même mis un doute dans l’esprit de la jeune femme qui avait fini par rire aussi. Après quelques secondes, une fois son fou rire passé, Marielle reprit la parole pour me taquiner en me disant qu’elle ne me savait pas si ‘‘impressionnable’’. J’arquais un sourcil… Ce n’était pas ce que j’avais voulu dire ! Elle était ma supérieure et je ne m’étais donc pas attendu à ce qu’elle me tienne ce genre de propos. Cependant, je n’allais pas le lui dire !
Je me contentais de la fixer et de lui répondre tout autre chose…



- Hé ! Faut pas pousser Lieutenant ! commençais-je par déclarer. Impressionnable ? Moi ? J’ai juste été surpris… agréablement surpris, ajoutais-je avec spontanéité.


Quand on cherche on trouve ! Ce dicton collait parfaitement à la suite des événements… Jamais je n’aurais imaginé, en suivant Marielle, que notre rencontre prendrait une telle direction ! D’accord, certaines pensées m’avaient traversées l’esprit mais je savais que jamais je n’embrasserais ma supérieure. J’étais certain de me prendre une sublime droite… Du moins c’est ce que j’avais pensé lorsque j’avais eu cette envie à l’égard de la jeune femme ! Voilà pourquoi j’avais alors pris avec plaisir part au jeu, ou devrais-je dire défi. Ma supérieure pensait me mettre ko une nouvelle fois mais sans l’effet de surprise c’était raté ! J’avais donc gagné ou presque… Car je n’avais pas prévu de tomber également pour me retrouver au-dessus d’elle et j’avais encore moins imaginé que la jeune femme m’embrasserait. J’eus un moment d’hésitation où je m’étais même demandé si je n’avais pas halluciné mais cela fut bref et ce fut à mon tour d’offrir un baiser à la belle. Bonne idée ou pas, je n’avais fait que rendre la pareille à ma chef et j’appréciais pleinement cela !
Je ne fus pas déçu de ma décision lorsque je senti la main de Marielle venir se poser sur ma nuque pour approfondir le baiser. Lorsque celui prit fin Marielle rapprocha ses lèvres de mon oreille en laissant sa main effleurer ma jambe avant de faire en sorte que je rapproche davantage d’elle. Je la laissais faire et l’écoutais me murmurer sa question à l’oreille avant de parler du froid… Un sourire apparu sur mon visage ! Je frôlais son oreille de mes lèvres sans rien dire avant de la regarder dans les yeux…



- C’est vrai qu’il fait froid ici, avouais-je alors que j’avais chaud depuis quelques instants. Je lui souris. Suffit d’un peu d’entrainement pour se réchauffer, ajoutais-je avant de frôler ses lèvres des miennes.


Puis je me relevais et lui tendais la main pour la relever… être allongé sur le dos, dans la neige n’avait rien d’agréable ! Je m’en étais rendu compte il y avait quelques minutes. Le froid était trop tenace, trop pénétrant pour que l’on puisse batifoler dans la neige. En observant la sublime jeune femme qu’était Marielle une faible petite voix intérieure me demanda si tout ça était une bonne idée. Je ne pris pas la peine d’y prêter attention ! En cet instant précis je voulais bien suivre Marielle où elle le souhaitait…



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MessageSujet: Re: Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé]   Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] EmptyDim 4 Mai - 0:22



Is this the real life?

J’aurai du apprendre depuis le temps, à éviter les sujets déplaisants et qui me rappelaient des choses auxquelles je ne voulais pas penser. J’avais même plutôt bien réussi, pendant les dix dernières années. C’était un jeu auquel j’excellais. Mais depuis… tout ça, j’avais du mal. Etait-ce parce que je réalisais que je ne les reverrais peut-être plus jamais ? Que par moment, cela me laissait indifférente, et qu’à d’autres, ça m’accablait ? Je secouais légèrement la tête – je devais répondre, et changer de sujet. Ne pas m’appesantir là-dessus, ne pas plomber le moment agréable que nous passions, Bertin et moi. Ca n’était de toute façon pas un sujet passionnant, et pas un auquel il s’intéresserait, j’en étais sure. Ce qui pouvait bien lui passer par la tête alors que j’observais un long silence me dépassait, mais j’étais bien trop absorbée par mes pensées pour me questionner à ce sujet pour le moment. Je n’en sortis qu’en le sentant bouger légèrement, pour le voir hausser les épaules, et sourire tout aussi légèrement. Je lui souris en retour, légèrement désolée de m’être laissée emporter ainsi par mes souvenirs. Je ne dis rien toutefois, attendant qu’il prenne la parole. Il avait raison, évidemment, notre famille nous était imposée. Mais généralement, les gens faisaient avec, ils ne coupaient pas les ponts brutalement. Enfin, je n’étais pas un cas isolé pour autant, je le savais. Je soupirais, avant d’entendre la suite. L’armée était sa nouvelle famille ? Avait-ce été le cas pour moi ? Etait-ce le cas pour moi ? Les gars avant… Ils veillaient sur moi, ils me charriaient, comme si j’étais leur petite sœur pour la plupart, même s’ils me regardaient plutôt comme un morceau de viande à mettre dans leur lit, au début. Enfin bon, à quoi y penser ? Contrairement à ma famille de sang, eux étaient morts, et pour sûr – je l’avais vu de mes propres yeux, quand ils avaient été abattus. Aucun ne s’était extrait de son avion. Aucun. Mon humeur s’était assombrie, mais je réalisais tout de même l’importance que tout ça avait pour le soldat. Je lui souriais, un peu moins grandement qu’auparavant quoi qu’aussi réellement. « Je suis contente que tu te sois trouvé une famille, Bertin. Tu le mérites. » Je ne réagissais pas sur ma propre expérience à ce sujet : je ne comptais pas me plaindre. J’étais en vie, et je devais prendre la pleine mesure de ma chance que cette dernière ne m’ait pas été ôtée. C’était tout ce à quoi je pouvais penser actuellement.

Mon sourire s’accentua un peu, alors qu’il réagissait à la prétendue punition qui l’attendait. Avait-il réellement eu cette idée, lorsqu’il avait été surpris par moi, ou n’était-ce qu’une simple conséquence ? Cela importait peu, au final, le fait était qu’il l’avait fait. « [color:8b2a=99CCFF]Et je t’en remercie, Soldat, j’apprécie l’effort. Peut-être que je vais reconsidérer de te punir, si tu continues comme ça… » Il le fit d’ailleurs sans surprise, riant lui aussi de ses propres plaisanteries, d’un rire communicatif qui m’empêcha de ne rire à mon tour. Rire décuplé quand il arqua son sourcil, comme si je l’avais piqué au vif. « C’est toi qui dit vouloir te préserver, Soldat… » Petit clin d’œil, avant de me concentrer sur ma vengeance – car il m’avait clairement fait un affront impensable, de toute évidence.

Malgré le flirt contrôlé et pour plaisanter, je n’aurai toutefois pas imaginé la suite des évènements. Qu’il me fasse tomber, et tombe sur moi, se retenant à la dernière minute d’être allongé contre moi. Que sur une impulsion, je saisisse les lèvres – partiellement par jeu, partiellement par envie - et qu’il me rende mon baiser. Non, ce n’était définitivement pas dans mes intentions, ni dans les idées que j’aurai pu avoir… Mais ça n’en était pas désagréable pour autant, bien au contraire. L’envie était là, indéniablement présente. Et de simples baisers ne la ferait pas taire… « Je serai ravie de te dispenser cet… entrainement. Pour te maintenir en forme, et t’éviter de mourir de froid, évidemment. » Ses lèvres effleurant les miennes me firent taire, et je saisissais sa main pour m’éviter une pneumonie ainsi allongée dans la neige, quoi que mes pensées aient largement été déviées du froid que je ressentais, m’aidant d’elle pour me relever.

Le jour déclinait, et la nuit n’allait pas tarder à tomber, pourtant. Malheureusement, ou heureusement… « On devrait retourner au camp, il fera bientôt noir. Une bonne chose, peut-être… A moins que tu ne te perdes, et ne sache trouver discrètement et sans te faire voir ou entendre ton chemin jusqu’à ma tente, Benoit ? » Les choses étaient claires, l’invitation faite, et les consignes aussi : nul ne devait le surprendre ou même percevoir le moindre bruit trahissant sa présence, si réellement il venait jusque là. J’effleurais à peine ses lèvres, en guise d'avant-goût et de promesse peut-être, avant de m’éloigner. Je me retournais toutefois, pour murmurer et voir s’il arrivait à lire sur mes lèvres ce qu’il ne pourrait entendre. « A moins que tu n’aies peur pour ta pureté et le fait que tu veuilles tenir jusqu’au mariage… » J’attendais un instant avant de tourner les talons, en riant à nouveau.

©️ Kanala


|HJ| Je te laisse répondre si tu le veux, sinon me dire que je demande la clôture Razz (Ou la demander toi-même ^^) Je t'envoie le lien quand j'ai relancé de l'autre côté Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] 2726040884
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MessageSujet: Re: Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé]   Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality ✈︎ (1/2) [Livre II - Terminé] EmptyMar 6 Mai - 20:28

Is this the real life? Is this just fantasy? Caught in a landslide, no escape from reality.




Je n'étais pas sûr que parler de mon unité comme ma famille était compréhensible aux yeux de Marielle... ou bien très réconfortant ! Après tout, elle était la seule rescapée de son unité et le lieutenant Raulne n'était pas des plus tendres avec elle. D'accord, il ne l'était avec personne mais ce qu'il ''reprochait'' au lieutenant Beaumarchais était hors sujet. Elle était une femme mais au final est-ce que cela changeait grand chose ? Si j'avais dû faire équipe avec elle je n'aurais eu aucun souci ! J'étais persuadé qu'elle serait capable d'assurer mes arrières comme n'importe lequel des gars de l'unité. Après, je le reconnais, je n'aurais peut-être pas le même comportement avec la jeune femme qu'avec un frère d'armes. Je serais sûrement plus protecteur ! Mais la faute à qui ? Avec un chef qui ne cessait de répéter que les femmes n'avaient pas leur place au sein de l'armée... Enfin bref, je m'égarais là ! Je secouais légèrement la tête pour chasser ce surplus de pensées et observais ma supérieure avec un sourire lorsqu'elle me dit qu'elle était contente pour moi et que je méritais d'avoir une famille. Oui, l'armée était vraiment devenue ma famille... surtout que j'ignorais ce qu'étaient advenu mon père et ma mère...
Je ne répondais rien à ses paroles même si je pensais que tout le monde méritait d'avoir cette chance. J'avais voulu lui dire mais je ne pensais pas que cela était une bonne idée. Je n'étais pas dupe et j'avais remarqué comme son visage était devenu plus fermé à l'évocation des siens, à quel point son regard s'était assombri. J'étais censé être le pitre de service et je n'avais pas du tout envie d’amener les personnes à se souvenir de mauvaises choses du passé.

J'avais donc repris la parole pour demander à ce que la punition qu'elle voulait me donner ne soit pas trop sévère. Faire rire n'était pas quelque chose de très grave, bien au contraire et surtout par les temps qui couraient. J'offris donc un sourire charmant à la jeune femme pour prouver mes bonnes intentions. Je m'inclinais, amusé, lorsque ma supérieure me remercia pour l'effort que je faisais et je déclarais avant qu'elle ne poursuive...
« Ce n'est absolument pas un effort pour un pitre tel que moi mais de rien ! »
J'expliquais ensuite à la militaire que je n'étais pas du genre à être impressionné ce à quoi elle répondit du tac o tac. Moi ? Me préserver ? Je pouvais parfois sortir de vraies énormités ! Enfin... en ce moment j'étais quand même en standby concernant mes rapports avec la gente féminine. Je n'avais pas relevé cette dernière remarque car Marielle avait de nouveau tenté de me faire tomber. Je m'attendais à une réplique de sa part mais ce fut la suite qui m'avait surpris. Jamais je n'avais imaginé un jour embrasser le lieutenant Beaumarchais et c'est pourtant ce que j'avais fait après qu'elle m'ait elle-même offert un baiser ! Je souris à la jeune femme lorsqu'elle prétendit qu'elle serait ravie de me dispenser l'entrainement dont elle m'avait parlé. Je m'étais donc relevé et avais aidé Marielle à faire de même.

Une fois debout, elle s'adressa de nouveau à moi pour me dire que la nuit allait bientôt tomber et qu'il valait mieux que nous retournions au camp. J'acquiesçais d'un signe de tête pour ensuite la fixer alors qu'elle m'invitait à la rejoindre dans sa tente si je savais me faire discret pour la rejoindre. Je souris en me rendant compte qu'elle s'était adressée à moi en m'appelant par mon prénom... C'était d'ailleurs la première fois qu'elle le faisait car dans le cas contraire je ne l'aurais pas remarqué.



– Le sens de l'orientation et la discrétion sont deux qualités obligatoires pour un soldat, Lieutenant ! répondis-je simplement.


Marielle vint ensuite légèrement effleurer mes lèvres sans pour autant m'offrir un réel baiser avant de prendre la direction du camp... Elle se retourna cependant pour me murmurer quelques paroles qui me firent sourire et auxquelles je répondais par un « A tout à l'heure ! » discret. Je la regardais ensuite s'éloigner.
Un fois seul, je me mis à réfléchir à tout ce qui venait de passer et ce qui allait suivre si j'acceptais l'invitation de ma supérieure. J'avais envie de la rejoindre, c'était indéniable ! Mais était-ce une bonne idée ? Je n'en savais rien. Cela étant, je prenais moi aussi la direction du camp...







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