La forêt se trouve à l'est du camp. Si elle était des plus sauvages à l'arrivée des premiers réfugiés et hommes armés, une infime partie d'elle a été aménagée, investie pour les besoins des hommes. Un chemin à travers les arbres a été creusé et créé de toute pièce, afin de permettre une accessibilité plus simple à la rivière se trouvant juste derrière. Il n'est d'ailleurs pas rare qu'il soit élargi, le bois servant ensuite à embraser quelques feux dans les fosses communes, ou à fabriquer des croix qui seront plantées dans le cimetière improvisé. Il est recommandé vivement de ne pas s'éloigner du sentier.
La rivière se trouve à une bonne quinzaine de minutes à pied du camp des réfugiés, du côté est. Elle est devenue plus accessible grâce au sentier qui a été créé à travers la forêt. Plusieurs aménagements ont été faits autour d'elle. Des zones ont été délimitées afin de permettre plusieurs activités en son sein. Ainsi, on y trouve un espace pour se laver, un espace pour laver ses vêtements, mais surtout, un espace pour puiser de l'eau. Eau qui sera ensuite bouillie pour être purifiée et permettre son ingestion.
La départementale D57 se trouve à l'ouest du camp. C'est elle qui permet d'arriver au camp, même si elle est très embouteillée. Seules certaines personnes savent que des voitures ont été placées de manière stratégiques, et qu'elles peuvent être bougées afin de dégager un passage et permettre ainsi des sorties en voiture ou en deux roues, même si elles restent très rare. Il s'agit une nouvelle fois d'empêcher l'arrivée en masse vers le camp de véhicules blindés ou/et dangereux.
Au nord du camp, non loin des barrières et à la vue des postes de surveillances, a été improvisé un cimetière. S'il ne l'est que de nom, les corps étant brûlés dans des fosses communes afin de préserver la population des maladies, les réfugiés peuvent aller planter quelques croix ou ériger un espace en souvenir de leur défunt et les visiter. Il n'est pas rare de voir des réfugiés s'y rendre, pleurer ou parler à leurs disparus.
Les fosses communes se situent au sud du camp. Creusées par des travailleurs, elles accueillent le corps de toutes les personnes mortes dans le camp ou retrouvées aux alentours. Un grand brasier est fait pour consumer les chairs et les os et ainsi contenir tout risque de maladie. Il y règne donc une odeur affreuse et il est plutôt rare que les réfugiés viennent ici par envie. Creusées dans la terre, elles permettent ainsi ne prendre aucun risque de propagation du feu.