Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Nous sommes actuellement, en jeu, pendant la DEUXIEME QUINZAINE de FEVRIER 2013.
[La météo ici ]

Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Emmanuel C. Reh

Passeport
Possessions:
Chances: 0
Richesses: 3
Emmanuel C. Reh
Protéger, soigner, sauver... pour simplement exister !
Messages : 470
Membre du mois : 59
Célébrité : Chris Hemsworth
Localisation : A la clinique ou sur le terrain !
Age : 41
Crédit : Blondie
Emploi : Médecin civil et militaire !
Caractère : Travailleur – Obstiné – Amer – Réservé – Discret – Ne se laisse pas marcher sur les pieds – Jaloux – Dur – Sérieux
Vos Liens :
Spoiler:

Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] Scarlett-Johansson-73164



MessageSujet: Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé]   Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] EmptyDim 1 Déc - 14:57

Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés...




Jamais aucune journée ne s'était passée aussi rapidement depuis que j'avais mis les pieds dans cette ville. Mon travail, bien que difficile par moment, occupait mon esprit et m'avait aidé à quelque peu retrouver le sommeil. Je faisais des courtes nuits mais j'étais moins souvent réveillé par des cauchemars. Tout aurait pu être quasi parfait mais... oui, il y a toujours un mais ! Mais le comportement de certains patients à mon égard était loin d'être plaisant. Mon statut de réfugiés ne plaisait pas et cela, même aux malades ! Mais qu'est-ce qu'ils s'imaginaient sérieusement ? Que je n'allais pas les soigner correctement ! Peut-être... En tout cas, leur regards froids et leurs commentaires m'agaçaient de plus en plus. Mais je ne laissais rien paraître ! Entrer dans leur petit jeu idiot ne mènerait nulle part. Et certains collègues se rangeraient de leur côté ! Car oui, certaines personnes du personnel n'aimaient également pas les réfugiés ! Pourquoi ? Parce qu'on leur volaient leur boulot d'après certains. C'était totalement faux puisque j'avais été appelé à cause du manque de personnel. Voilà, pourquoi là encore je ne répondais pas.
C'est donc avec un certain plaisir que j'aperçus un visage familier dans la salle d'attente aux environs de midi. Il s'agissait d'une réfugiée que je connaissais et que j'appréciais. J'espérais en la voyant ici qu'elle n'avait rien de grave ou même qu'elle accompagnait quelqu'un mais elle semblait seule. Je lui adressais un sourire et un signe de la main avant de prendre en charge mon patient suivant. Ce n'est qu'au bout d'une heure et demie que je remarquais que la jolie blonde était toujours là alors qu'il n'y avait pas foule. Étonné, j'allais voir la pile des dossiers des patients à voir. Je constatais rapidement que celui de la jeune femme se trouvait tout au fond avec, comme par hasard, celui d'un autre réfugié.
« Et bah elle est belle la mentalité ici ! Soignons d'abord les citoyens et les autres quand on peut... Bande de c#ns ! ». Je décidais donc de prendre les deux dossiers et d'y jeter un coup d'œil. La belle blonde venait apparemment pour un suivi et le jeune homme d'une quinzaine d'année pour ce qui devait être une entorse ou une fracture. Je le faisais donc passé en premier puisqu'il avait vraiment l'air d'avoir mal. Lorsque je passais près d'Eléanore, je lui adressais enfin quelques mots.


- Bonjour Eléanore ! Désolé pour l'attente. Je m'occuperais de toi dès que j'en ai fini avec ce jeune homme, lui-expliquais-je avec un sourire.


Je savais que je n'avais pas à m'excuser car j'avais fait mon travail comme il le fallait. Je m'occupais des patients dont on me donnait les dossiers... Mais je m'excusais pour le comportement de mes collègues à son égard et celui du gamin qui se tenait près de moi. Je savais qu'Eléanore comprendrait que je faisais référence au manque de savoir vivre de mes collègues ! Nous nous comprenions à ce sujet. Elle comme moi nous ne comprenions pas le comportement odieux que pouvaient avoir certains citoyens à l'égard des réfugiés et étrangers.
Il me fallu une bonne demie heure pour m'occuper du jeune homme prénommé Henry. Ce dernier qui s'en sortais avec une simple entorse avait visiblement envie de parler. Au travers de ses paroles je pus me rendre compte que je n'étais pas le seul, avec Eléanore à avoir remarquer le dénigrement que nous subissions...
Je lui souhaitais une bonne fin de journée en espérant que cela puisse être possible et appelait...
« Mademoiselle C. Valiosky ! » tandis que je me tenais à la porte de la salle de consultations. J'attendais que la blonde entre dans la pièce et refermais la porte...


- Encore désolé pour l'attente ! Certains membres du personnel ne sont pas très professionnels, expliquais-je sur un ton d'excuse. Alors si ton dossier est juste tu viens à propos d'une ancienne blessure ? demandais-je à la blonde en relevant le nez du dit dossier. Je t'en prie, assieds toi, ajoutais-je en indiquant la table de consultation, et explique-moi.



Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Eléanore C. Valiosky

Passeport
Possessions:
Chances: 7
Richesses: 121
Eléanore C. Valiosky
La noirceur s'empare-t-elle peu à peu de mon cœur ?
Messages : 6521
Membre du mois : 128
Célébrité : Scarlett Johansson
Localisation : Au camp depuis l'épisode de Louisville en flamme.
Age : 33
Crédit : Avatar : Onihin ; Signa : amaaranth ; Gif : Inconnu
Emploi : Anciennement Horticultrice
Caractère : Battante - Mystérieuse - Attachante - Déterminée - Autoritaire - Sensible - Imprévisible
Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] 667426tumblrm4t5ecG3xn1qbjqxuo2250



MessageSujet: Re: Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé]   Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] EmptyLun 2 Déc - 16:23

    Mon cœur battait très vite. Je le sentais pulser sous ma poitrine ne pouvant m’empêcher d’être horriblement stressée aujourd’hui. J’étais obligée de retourner à la clinique pour le suivi de ma blessure alors que je ne souhaitais guère y aller. J’étais consciente qu’il fallait voir s’il n’y avait rien d’anormal, pas d’infection comme j’avais pu l’avoir pour ma blessure au bras. Je devais avoir un dossier plus que bien rempli. Celui ou celle qui me prendrait devrait sûrement se demander à quoi je jouais ici. J’avais soit de la malchance, soit je cherchais. C’était clair que la dernière hypothèse n’était pas bonne. J’aurais voulu éviter d’avoir un éclat planter dans le ventre et rester dans une chambre pendant deux semaines, entre la vie, la fièvre qui me rendait folle, et la mort. J’avais cru tomber, mourir à petit feu car je ne supportais plus la douleur. J’avais baissé les bras, mais apparemment au plus profond de mon être, je voulais survivre. Depuis le tout début, je n’avais cessé de survivre. Le suicide était passé par là mais ne m’avait pas atteint complètement. Je gardais des cicatrices au bras, très fine, mais qui pouvaient se voir si on y faisait attention. C’était sûr, lorsque je sortais de la maison d’Elena, c’était véritablement à contrecœur.

    Je m’emmitouflais dans mon écharpe, fourrais mes mains dans le manteau que j’avais trouvé – l’autre étant resté à l’épicerie après l’orage. Le froid gagnait peu à peu mon corps mais j’essayais de marcher d’un pas rapide pour vite me réchauffer. La cicatrice me tiraillait encore, elle était également rouge mais cela ne faisait pas longtemps que la guérison avait fait son œuvre. Je m’inquiétais un peu, c’était vrai, concernant cette gêne permanente. J’espérais qu’elle s’en irait mais je n’avais que peu d’espoir. Je voulais avoir quelques réponses à mes questions, mais je redoutais la personne qui allait me prendre en charge. J’avais déjà effrayé les infirmières qui avaient dû me mettre un fort calmant alors que je m’étais débattu. J’avais l’impression que personne ne me voyait plus comme avant depuis.
    J’arrivais enfin devant, m’arrêta un instant avec de prendre une inspiration et pénétrer à l’intérieur. J’indiquais rapidement à une infirmière que je devais consulter pour un suivi et m’indiquait une salle d’attente où je serais pris. Aucune autre information, même pas un horaire clair et net. On m’avait dit de venir dans la journée, plutôt dans les environs de midi et j’avais juste exécuté ce qu’on m’avait demandé. Je pris donc place et regrettait de ne pas avoir pris quelque chose pour me distraire. J’étais tellement stressée que je n’aurais même pas pu lire un livre. Mes doigts se serraient les uns aux autres pour compenser tout ce stress qui me submergeait soudainement. Puis, mon regard croisa celui d’un réfugié que je connaissais et que j’avais trouvé sympathique. Il me fit signe et je lui souris alors que mes mains étaient toujours afférées à se serrées. Je le vis consulter des dossiers et j’étais presque gênée s’il tombait sur le mien. Pourquoi ? Parce que je devais en avoir un énorme tout simplement. Et qu’en plus, la maladie de mes poumons devait être marquée également. Ce dont j’essayais de cacher. C’était une grosse faiblesse par ces temps. Puis il s’avança vers moi, me salua et s’excusa pour l’attente.

    « Bonjour. Ne t’en fait pas, j’attends patiemment mon tour. »

    Ce n’était pas vrai, j’étais en plein stress et si une petite centaine de personnes pouvaient passer avant moi, cela ne me dérangerait absolument pas. Je comprenais aussi que je passais sûrement en dernier dans la liste. Ma vie n’était pas mise en jeu, aucun risque vital non plus donc je devais juste patienter mon tour. Après une petite demi-heure, le jeune homme qu’il avait pris plus tôt sortie, et ce fut enfin à mon tour. A l’appel de mon nom je me levais et me dirigeais vers la porte et entrais dans la pièce tandis qu’il referma la porte derrière moi. Je m’avançais vers la chaise et posais mon sac.

    « Ce n’est pas grave, il n’y a vraiment rien d’urgent de toute façon. »

    Mon dossier était juste, une ancienne blessure qui n’était pas si ancienne que cela. J’affirmais à ses propos. Il m’indiquait de m’assoir et je m’exécutais sans un mot. J’étais un peu rassuré que ce soit lui qui me prenne, et non un de ses autres médecins qui n’auraient fait qu’une bouché de moi. Une fois assise, je reprenais la parole.

    « Expliquer ? Je… j’ai reçu un éclat dans le ventre qui m’a valu… »

    Je m’arrêtais, tout ceci était encore bien trop présent dans ma mémoire, bien trop frais. J’avais du mal à en parler car je n’en avais encore jamais parlé, à personne.

    « La raison n’est pas spécifié dans mon dossier ? » terminais-je, l’air un peu mal à l’aise. J’espérais que tout soit marqué, qu’il regarde ma cicatrice et que je parte aussi vite. Ces lieux me donnaient de plus en plus la nausée et des vertiges alors que j’étais assise. Si je pouvais fuir cette clinique ça aurait été avec plaisir. Je me créais peut-être une nouvelle phobie.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Emmanuel C. Reh

Passeport
Possessions:
Chances: 0
Richesses: 3
Emmanuel C. Reh
Protéger, soigner, sauver... pour simplement exister !
Messages : 470
Membre du mois : 59
Célébrité : Chris Hemsworth
Localisation : A la clinique ou sur le terrain !
Age : 41
Crédit : Blondie
Emploi : Médecin civil et militaire !
Caractère : Travailleur – Obstiné – Amer – Réservé – Discret – Ne se laisse pas marcher sur les pieds – Jaloux – Dur – Sérieux
Vos Liens :
Spoiler:

Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] Scarlett-Johansson-73164



MessageSujet: Re: Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé]   Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] EmptyJeu 5 Déc - 23:42

Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés...




Jusqu’à présent je n’avais pas eu beaucoup de patient que je connaissais mais cela n’avait rien d’anormal puisque je faisais tout pour me faire le plus discret possible dans cette ville. Cela m’évitait pas mal de problème avec les citoyens qui ne supportaient pas les réfugiés mais dans le même temps ça me privait de faire de nouvelle rencontre. Le deuxième point était plus que négatif surtout que j’avais toujours été du genre à aimer discuter de tout et de rien avec mes amis et collègues. Maintenant, je n’avais plus que mon frère et ce dernier n’était pas vraiment disponible. Les militaires étaient toujours en train de faire quelque chose… Patrouilles, entrainements…
Voilà pourquoi je fus ravi de voir un visage que je connaissais parmi les patients qui attendaient leur tour. Etant même un peu mise de côté j’avais fait exprès de prendre son dossier. J’avais cependant fait passer un autre réfugié avant Eléanore car le jeune homme semblait vraiment avoir mal. Je m’étais tout de même excusé auprès de la blonde que l’attente ne dérangeait pas selon elle. Je souris à ses propos. Cette réponse avait pour la plupart du temps deux raisons. La première était que la personne cherchait un abri ou la seconde était que la personne n’aimait pas forcément voir un médecin. J’éliminais la première concernant Eléanore mais pas la seconde. Après, peut-être était-elle tout simplement patiente.

Lorsque ce fut son tour, je l’appelais et la fit entrer dans la salle de consultations. Je jetais un rapide coup d’œil à son dossier très, très imposant. N’ayant pas le temps de tout le détailler, je lus rapidement les dernières feuilles pour y relevé qu’elle avait été blessée. Il s’agissait donc d’un suivi ! Pour gagner du temps, je demandais à la blonde de m’expliquer ce qui l’amenait exactement. Entendons par là si elle avait des choses à m’expliquer concernant la blessure qu’elle avait eue, le déroulement de son rétablissement, la cicatrisation, etc.
Elle parut étonnée que je lui demande de m’expliquer mais je ne relevais pas. Par contre, je la regardais de nouveau fixement lorsqu’elle s’interrompit au milieu de sa phrase. Visiblement, elle n’avait guère envie d’en parler et j’en compris très vite la raison. L’infirmière m’avait parlé d’une ancienne blessure, mais quand je voyais la date inscrite sur le dossier d’Eléanore je me rendais compte les événements étaient très récents. Pour le coup, je venais de mettre les pieds dans le plat. J’allais m’excuser pour mon manque de tact mais la jolie blonde fut plus rapide et reprit la parole avant que je ne le fasse. Mal à l’aise elle me demanda si la raison n’était pas dans le dossier. J’acquiesçais d’un signe de tête.



- Si ! Elle est indiquée… Désolé, j’ai toujours eu pour habitude de faire parler mes patients plutôt que de lire le dossier. Je trouve ça plus chaleureux que de se plonger dans la lecture en zappant la personne présente, expliquais-je. Mais je l’aurais fait si j’avais remarqué la date plus tôt… L’infirmière m’a parlé d’une ancienne blessure mais au vu de la date je vois qu’elle m’a induit en erreur. Désolé si ma question à fait resurgir de mauvais souvenirs ! Je marquais une légère pause. Je te laisse t’allonger sur la table d’auscultation pour que j’examine ta cicatrise et je vais rapidement lire les dernières pages de ton dossier.


Je lisais donc le résumé de sa dernière blessure et comprenais pourquoi elle n’avait pas eu envie d’en parler. Son hospitalisation avait durée deux semaines et elle avait eut de fortes fièvres ! Qui disait fièvre disait infection… J’espérais donc qu’elle n’aurait pas de séquelles trop lourdes. Mais rien qu’à lire les lignes écrites par le médecin qui s’était occupé de la blonde je savais que la blessure n’avait pas dû être très jojo. Une fois ma lecture terminée je revins vers ma patiente pour examiner sa cicatrice. Je lui demandais donc de relever légèrement son haut pour que je puisse voir l’évolution de la cicatrisation. Je prenais de l’antiseptique et me frictionnais les mains avec ce qui les réchaufferait légèrement. Avant le moindre contact, je m’adressais à la jeune femme.


- Je vais appuyer légèrement. Si c’est douloureux, tu me le dis ! Est-ce que tu as encore mal ? Ou est-ce que tu ressens des tiraillements ? demandais-je en appuyant doucement au niveau de l’ancienne blessure.


La cicatrise était rouge mais ne semblait pas être infectée ce qui était déjà une bonne chose. Après, j’avais parlé des tiraillements car il me semblait que l’emplacement de la l’ancienne blessure pourrait être gênant. Pour ne pas trop la plonger dans des mauvais souvenirs j’interrogeais ensuite Eléanore sur ce qu’elle devenait.


- Et sinon, ça fait un bout de temps que je ne t’ai pas vu vers le camp de réfugiés. Tu as trouvé un endroit où loger ?


J’espérais pour elle que oui et que ce n’était pas au camp ou à l’hôtel qu’on pouvait se sentir chez soi. C’est là-bas que je logeais et je trouvais l’endroit lugubre ! Mais peut-être était-ce à cause de la situation en général et non pas à cause de l’endroit lui-même.



Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Eléanore C. Valiosky

Passeport
Possessions:
Chances: 7
Richesses: 121
Eléanore C. Valiosky
La noirceur s'empare-t-elle peu à peu de mon cœur ?
Messages : 6521
Membre du mois : 128
Célébrité : Scarlett Johansson
Localisation : Au camp depuis l'épisode de Louisville en flamme.
Age : 33
Crédit : Avatar : Onihin ; Signa : amaaranth ; Gif : Inconnu
Emploi : Anciennement Horticultrice
Caractère : Battante - Mystérieuse - Attachante - Déterminée - Autoritaire - Sensible - Imprévisible
Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] 667426tumblrm4t5ecG3xn1qbjqxuo2250



MessageSujet: Re: Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé]   Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] EmptyDim 8 Déc - 12:23


    Tout devait être marqué bien évidemment. Mon dossier était gros alors que mon arrivée remontait à deux mois tout au plus. C’était surtout ma dernière blessure à mon flanc qui avait grossi un peu plus ce dossier. Il y avait soit ma première blessure à mon bras, mais aussi les médicaments que je prenais régulièrement pour mes poumons qui avaient été intoxiqué en inhalant des vapeurs toxiques. Cela remontait loin en arrière, mais j’avais été obligé de leur expliquer que ces médicaments m’étaient vitaux, sinon je risquais bien ma vie. Parfois j’oubliais mes poumons, leur déficience pendant un temps, mais j’avais de temps en temps des quintes de toux qui me le faisait de nouveau savoir. J’avais l’impression qu’il me connaissait entièrement en regardant ce dossier et cela me mettait vraiment très mal à l’aise. De plus, je ne voulais pas parler des événements de ma blessure, de mon séjour à l’hôpital qui avait été plus qu’insupportable, frôlant la paranoïa. J’étais certaine qu’il devait y avoir beaucoup d’examens, beaucoup de bilan, beaucoup de commentaire aussi. Personnes dans le personnel ne m’appréciaient depuis que je leur avais donné des coups et donné du fil à retordre. Mais en même temps j’avais tellement souffert… Cela me remettait dans un état que je ne voulais pas subir de nouveau. Il prit la parole et je l’observais, plongeant mes yeux dans les siens alors que je venais de m’apercevoir qu’il avait de magnifiques yeux bleus. Je failli rougir mais ses paroles me reconcentrèrent sur tout autre chose. Je lui fis un sourire alors que j’étais un peu nerveuse, déviant le regard.

    Oui, cela ne faisait que quatre semaines. Donc deux semaine que j’étais sortie de l’hôpital. Deux semaines où j’essayais d’avancer et d’oublier les événements, d’oublier la douleur, la souffrance et la terreur. La folie aussi peut-être qui me paralysait tellement j’avais peur de replonger dedans. Cela m’était arrivé alors que j’avais perdu mon fiancé. Finalement j’étais là, encore vivante.

    « Je pense aussi que les infirmières ne veulent pas trop s’attarder sur mon cas. Je pense que personne ne m’apprécie ici depuis... »

    Oui c’était vrai, ce pourquoi je venais un peu à reculons ici, mais je savais que je n’avais guère le choix et que j’avais des questions à poser. Notamment sur ce que je devais faire pour que ça me tiraille moins, s’il fallait que j’envisage de faire quelques exercices. Je m’exécutais alors qu’il m’indiquait de m’installer sur la table. Je retirais mes chaussures lentement, me demandant s’il fallait que j’enlève mon haut, mais finalement je restais habillée et m’allongeait sur la table. J’étais un peu crispée et je l’observais alors qu’il lisait mon dossier. Puis il se frictionna les mains avec ce que je pensais être un gel antiseptique ou quelque chose de similaire avant de s’avancer vers moi. Mon cœur s’accéléra soudainement, je ne savais pas pourquoi j’étais crispé à ce point. Pourtant j’étais contente que ce soit lui qui me prenne en charge aujourd’hui pour mon suivi. Mais d’un autre côté je n’aimais pas car s’il insistait un peu j’avais peur de m’écrouler. Je pensais alors à autre chose, à mon petit coin dans la maison d’Elena, aux personnes que je trouvais sympathique, à Philippe…

    Instinctivement j’avais relevé mon haut et baisser un peu mon pantalon pour qu’il observe de lui-même la blessure à mon flanc gauche. Une cicatrice de plus de dix centimètres, autant dire que je ne pouvais que la sentir. Avant même de me toucher, il me questionna et j’attendis qu’il me palpe pour pouvoir lui répondre. Ces doigts étaient un peu froids mais ça ça allait encore. Je sentais une légère douleur et je sentais des tensions jusqu’à mon bas ventre, également dans mon dos. J’essayais de décrisper mon visage mais c’était assez difficile. De plus j’avais un peu d’inquiétude quand même quand à ce qu’il touche à cette cicatrice. Comme s’il touchait quelque chose de très intime, c’était vraiment très étrange.

    « C’est… un peu douloureux mais beaucoup moins. Je ressens des tiraillements encore, des tensions jusque dans mon dos et dans le ventre parfois un peu plus bas. » je fis une apuse avant de reprendre. «  Je la sens toujours quand je marche, quand je porte des choses ou quand je veux simplement enfiler un vêtement. » Je refis de nouveau une pause alors que je levais le regard vers lui. « Est-ce que je dois faire quelque chose ? Je veux dire, j’ai essayé de me reposer, de ne pas trop solliciter mes abdominaux mais ce n’est pas très facile… »

    Je m’arrêtais totalement. Je pense qu’il avait clairement compris. Je voulais que toute cette tension que je ressentais en moi diminue, voire disparaisse. Mais ça, j’étais certaine que c’était impossible. Je la sentirais toujours alors i je pouvais faire quelque chose pour que la gêne soit moins grande et profonde, c’était toujours ça de gagner. J’avais également un peu le transit ralenti, mais je ne mangeais pas beaucoup non plus. Je me demandais également si c’était normal que ce soit encore rouge, un peu inflammé, mais le débris m’avait presque transpercé. Il faudrait encore un certain temps, j’imaginais.
    Il partit pour faire la discussion sur un autre sujet et ça m’allait parfaitement. Il avait compris que j’avais du mal à en parler, il n’avait pas insisté et j’avais vraiment apprécié. Il était attentionné, quand bien même il aurait pu continuer sur le sujet. Cela me détendit un peu à vrai dire.

    « Oh oui, j’ai quitté l’hôtel il y a quelques semaines pour habiter chez Elena Beaumort. Je ne sais pas si tu l’as connait. Elle est vraiment une hôte très agréable et c’est appréciable de ne plus être seule. »

    J’appréciais beaucoup Elena, je faisais tout ce que je pouvais pour me rendre utile et ne pas être une gêne trop importante. Pour le moment la cohabitation était vraiment harmonieuse, j’espérais que ça durerait.

    « Et toi tu as trouvé quelque chose d’à peu près bien ? »

    Il m’avait jamais dit précisément où il logeait, j’espérais que c’était quelque chose d’assez propre et pas trop lugubre. J’avais déjà logé dans l’hôtel mais c’était pas vraiment top, avec les aller et venu j’avais l’impression que ça se dégradait au fil du temps.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Emmanuel C. Reh

Passeport
Possessions:
Chances: 0
Richesses: 3
Emmanuel C. Reh
Protéger, soigner, sauver... pour simplement exister !
Messages : 470
Membre du mois : 59
Célébrité : Chris Hemsworth
Localisation : A la clinique ou sur le terrain !
Age : 41
Crédit : Blondie
Emploi : Médecin civil et militaire !
Caractère : Travailleur – Obstiné – Amer – Réservé – Discret – Ne se laisse pas marcher sur les pieds – Jaloux – Dur – Sérieux
Vos Liens :
Spoiler:

Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] Scarlett-Johansson-73164



MessageSujet: Re: Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé]   Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] EmptyLun 9 Déc - 23:24

Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés...




La situation était quelque peu étrange et inédite pour moi ! Pourquoi ? Tout simplement parce que je n’avais jamais eu de patients faisant partis de mes connaissances. Logique lorsque j’avais été en pédiatrie mais même avant cela je n’avais jamais eu à ausculter de personne de mon entourage proche ou éloigné. Après, il était vrai que même si je connaissais Eléanore, je n’étais pas proche d’elle pour autant ! Je trouvais d’ailleurs cela vraiment dommage… Elle était une charmante jeune femme et les rares fois où nous avions parlé l’entente avait été bonne. En tant de guerre ne faut-il pas avoir de vrais amis ? Je pensais que oui. Je souris à cette pensée. Un sourire légèrement triste. Je n’avais jamais eu pour habitude de me retrouver seul, isolé ! Même si j’étais de nature discrète, j’avais toujours eu des amis sur qui je pouvais compter. Et là, de nouveau, je me rendais compte de tout ce que cette fichue guerre avait pu me prendre. Heureusement que j’avais retrouvé mon frère ! Lui, je ne le lâcherais plus… même si cela devait l’énerver. Mais bon, l’heure n’était pas à la nostalgie et même si je connaissais Eléanore je devais me comporter avec elle comme avec mes autres patients ou presque…
Car sans m’en rendre compte j’étais un peu plus attentionné à son égard. Dès que je m’aperçus que la jolie blonde ne tenait pas à me parler de ce qui s’était passé pour qu’elle soit blessée, je m’excusais et me renseignais dans son dossier. Je remarquais que les informations transmises par l’infirmière n’étaient pas très précises même si cela ne m’excusait en rien de mon manque de tact. C’est alors qu’Eléanore m’expliqua sans entrer dans les détails que les infirmières n’avaient sûrement pas envie de s’attarder sur son dossier. Je regardais la jeune femme dans les yeux avec un sourire. Je savais à quoi elle faisait allusion puisque cela était inscrit dans son dossier… Je ne lui disais pas mais cela ne m’empêcha pas de lui répondre avec sincérité.



- Dans ce cas, elles devraient changer de métier. Ce n’est pas leur bien-être qui doit passer en priorité mais celui des patients, dis-je en le pensant réellement, et il arrive parfois que ces derniers soient dans un tel état de souffrance qu’ils n’arrivent pas à gérer celle-ci. Je marquais une pause et souris en lui adressant un clin d’œil amical. Et tu n’auras plus vraiment à faire à elles maintenant que je suis là. Je me ferais une joie de te sauver de ces dames…


Oui, je tentais de plaisanter car je savais reconnaître les personnes stressées et Eléanore ne semblait pas être à l’aise. Etait-ce à cause de son ‘‘passé’’ avec les infirmières et en ce lieu ? A cause de moi ? Je n’en savais rien ! Peut-être les deux. Mais je ferais mon possible pour qu’elle se détende… D’ailleurs cela ne rendrait l’auscultation que plus simple pour nous deux. Dès que je fus près d’elle, je constatais que décrisper la blonde ne serait pas chose aisée mais qui ne tente rien, n’a rien ! Je fis donc en sorte d’être assez bref pour examiner sa cicatrice… Cette dernière était rouge et cela était normal mais il est vrai qu’elle ne devait pas être confortable vu son emplacement. Il n’y avait donc rien d’alarmant mais il était clair et net qu’Eléanore avait besoin d’être rassurée. Après avoir dit à la belle blonde qu’elle pouvait se rasseoir je tirais le tabouret près de la table d’auscultation.
J’allais lui donner quelques explications pas trop professionnelles en espérant qu’elle serait moins tendue. Car je me doutais qu’il ne devait pas être agréable de ne pas savoir ce qu’il en était ! Elle avait déjà un souci respiratoire qui devait la travailler et je ne voulais pas qu’il en soit de même avec la cicatrisation de cette blessure. Je lui offris donc un sourire rassurant en m’asseyant sur le tabouret.



- Alors je peux te dire que la cicatrisation se passe bien et qu’il est normal que cela soit encore un peu douloureux. Pour les tiraillements, c’est pareil et ça ne va pas passer tout de suite… Je marquais une pause. Je vais t’expliquer vite fait comment la cicatrisation va se passer et surtout ce qu’il faut faire et ne pas faire, annonçais-je. Alors, une cicatrice commence toujours par être rouge, puis rosée et finalement blanche, enfin plus claire que la couleur de la peau. Les conseils les plus importants que je peux te donner sont les suivants… Il faut bien sécher la cicatrice après la douche et ne pas porter de vêtements trop près du corps risquent de créer un frottement. Il faut éviter les mouvements de torsion du haut du corps. Le fait de tousser, éternuer et rire peut être inconfortable et dans ce cas, tu peux essayer de soutenir la cicatrice. En fait, il faut que tu pose ta main où se trouve ta cicatrice pour diminuer les vibrations, précisais-je en ajoutant avec un sourire. J’espère que je suis clair… Ensuite et c’est évident, faire des abdominaux et soulever des charges lourdes est à proscrire absolument pendant les premières semaines voir plus. Je me mis ensuite à réfléchir. Je pense que j’ai rien oublié…


Histoire de me laisser un peu plus de temps pour réfléchir, j’avais ensuite interrogé la blonde sur ce qu’elle devenait. Il faut dire que j’aimais bien discuter avec elle lorsqu’il nous arrivait de nous croiser ! Cela me manquait de n’avoir personne avec qui parler après le boulot et c’est sûrement pour cela que je ne comptais pas les heures que je faisais.
Je fus ravi de l’entendre me dire qu’elle était logée chez une personne avec qui elle semblait bien s’entendre. Je souris lorsqu’elle me dit qu’elle appréciait ne plus être seule. J’aurais aimé pouvoir dire la même chose ! Il était dommage que mon frangin soit logé dans les baraquements militaires car même s’il était intenable cela m’aurait permis de ne pas être seul !



- Non, je ne la connais pas… Mais il faut dire que je ne connais pas grand monde, avouais-je. Et me concernant, j’avais été logé dans une maison mais j’ai appris il y a peu que la personne avait été déclarée morte alors qu’elle ne l’était pas… Quelle honte ! La pauvre, elle doit me détester… dis-je gêné. Après, j’avoue que j’aurais apprécié pouvoir loger avec mon frangin mais les militaires font bande à part… Du coup, je suis de nouveau à l’hôtel ! C’est assez sinistre mais j’ai un toit sur la tête alors je ne vais pas me plaindre…


Et oui, je partais du principe que c’était mieux que rien même si je regrettais le nid douillet qui m’avait été donné de squatté par erreur. A l’hôtel, je n’avais pas de livres pour m’occuper ! Non, à la limite je pouvais ‘‘m’amuser’’ à compter les fissures ou tâches sur le plafond et les murs…

Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Eléanore C. Valiosky

Passeport
Possessions:
Chances: 7
Richesses: 121
Eléanore C. Valiosky
La noirceur s'empare-t-elle peu à peu de mon cœur ?
Messages : 6521
Membre du mois : 128
Célébrité : Scarlett Johansson
Localisation : Au camp depuis l'épisode de Louisville en flamme.
Age : 33
Crédit : Avatar : Onihin ; Signa : amaaranth ; Gif : Inconnu
Emploi : Anciennement Horticultrice
Caractère : Battante - Mystérieuse - Attachante - Déterminée - Autoritaire - Sensible - Imprévisible
Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] 667426tumblrm4t5ecG3xn1qbjqxuo2250



MessageSujet: Re: Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé]   Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] EmptyVen 13 Déc - 21:27

    Il était vrai que j’appréciais que ce soit lui qui me prenne en charge, mais ça ne me détendait pas pour autant. Tout simplement parce que je ne le connaissais pas assez, même s’il me paraissait doux et gentil, ce n’était pas un homme comme Cze. Il pouvait le devenir, un véritable ami qui pourrait me soutenir, il allait dans le bon sens en tous les cas. Ce n’était pas une question de confiance, c’était que psychologiquement j’étais encore un peu faible et que je ne souhaitais pas m’écrouler sur sa table alors qu’il avait très certainement d’autres patients qui l’attendaient. Non, je ne voulais pas le monopoliser, je ferais avec un point c’est tout. Pour le moment, j’essayais de me détendre autant que possible, malgré mon mal-être intérieur. Il avait dû tout voir, absolument tout, et même si j’étais presque certaine qu’il ne me ferait pas suivre un interrogatoire complet, je me demandais si dans sa tête ça ne fusait pas. Je me trompais très certainement, il avait déjà dû en voir d’autres et je n’étais peut-être qu’une patiente de plus après tout. Je lui fournis un brin de sourire alors qu’il me répondit concernant les infirmières. J’étais d’accord avec lui, il me rassurait dans un sens, mais je pouvais aussi comprendre les infirmières alors que j’avais été tellement agité comme patiente. En même temps, prise de fièvre plus que sévère je ne pouvais que sombrer dans une folie brûlante. Je ne me souvenais d’ailleurs spas très bien de tout, et ne souhaitait pas trop en vérité. J’avais déjà encore cette souffrance horrible, et cette peur qui ne me quittait pas quand je repensais à ma vue qui avait été brouillé un long moment. J’avais cru perdre mes yeux, et je em souvenais très bien que je m’étais dit que je ne pourrais pas vivre ainsi dans ce monde. Privé d’un des cinq sens, pour moi ce n’était pas envisageable.

    « Oui… c’était un peu mon… cas. »

    Il avait tout compris. Je n’avais pas du tout gérer, avait eu aucun contrôle sur mon corps. Sinon pourquoi aurais-je de gros trous noirs, des pertes de souvenirs, une amnésie que je m’étais créé pour me protéger, c’était certain. Je ne voulais pas avoir à revivre ce moment, surtout que je me souvenais de l’intense solitude qui m’avait envahie. Personne n’était venu me voir et il avait fallu que je m’en sorte moi-même. Que je sorte de ce cercle vicieux qui se rétrécissait de plus en plus. IL y avait bien eu Philippe, mais notre rencontre avait été très brève alors que lui aussi avait été touché. Je l’avais violemment rejeté après avoir essayé de m’adoucir. Ça n’avait pas marché. Je souris en y repensant, en repensant que maintenant tout n’était plus pareil. Nous avions une autre relation avec Philippe, même si elle était officieuse. Même si un jour je pensais que je ne pourrais plus me cacher comme cela. Mais pour le moment, il était un point d’ancrage nécessaire.

    Je souris en guise de réponse alors qu’il voulait plaisanter. Je ne voulais pas qu’il pense que je ne l’aimais pas. Il était bel homme bien sûr, avait des yeux bleus magnifique, mais c’était surtout parce qu’il était affectueux que je l’appréciais. Nous nous étions retrouvés et on avait tout de suite partagé nos pensées qui étaient commune concernant notre « statut » de réfugié dans cette ville. Pourtant, j’avais l’impression que ces temps-ci c’était assez calme, trop même à dire vrai. Il examina ma cicatrice et je l’observais faire, surtout ses mains. Personne ne l’avait touché depuis, sauf moi bien entendu et j’avais l’impression que ça allait me provoquer de nouveau cette douleur terrible. Chose complètement absurde car il ne me faisait aucunement mal, mis c’était un réflexe caché au fond de moi. J’avais l’impression d’être en apnée depuis quelques secondes déjà avant qu’il ne s’exprime, répondant à mes questions dans le même temps. Je l’écoutais attentivement jusqu’au bout, faisant des petits mouvements de tête pour lui confirmer que je comprenais bien tout.

    « Pour les vêtements ce n’est pas compliqué, ce n’est pas les miens et je ne trouve jamais ma taille, c’est toujours un peu plus ample. » je fis une pause alors que je réfléchissais à ce que je faisais quotidiennement. Il y avait des mouvements que je ne faisais pas depuis cette blessure, c’était certain. Et c’était devenu un réflexe maintenant. « De toute façon, il y a des mouvements que je ne peux pas faire c’est certain, mais c’est presque devenu un réflexe, quelque chose que je fais presque sans m’en rendre compte. Je ne peux pas me retourner en tournant juste mon buste, pareil pour lever le bras gauche, comme beaucoup d’autres gestes. Je me demande quand est-ce que je devrais un peu forcé, car je m’imagine mal continuer comme ça encore longtemps. » Je fis de nouveau une pause. « C’est vraiment clair, merci pour tes conseils. A dire vrai je n’ai pas eu vraiment de conduite à tenir quand je suis sortie. »

    C’était vrai. On m’avait dit de me reposer pendant une semaine, mais au-delà on ne m’avait rien précisé de plus que de faire attention. Je n’avais pas pu tenir plus d’une semaine, il fallait que je bouge sinon je pensais bien finir en mollusque et mourir d’ennui. Chose qui ne me fallait pas, il fallait que je bouge, que je change d’air et que je m’occupe surtout. Les idées noires s’étaient petit à petit dissipé au fur et à mesure, mis ce n’était pas à force de travail et de persévérance. Je me demandais encore comment j’avais fait pour trouver la force de continuer. En même temps je m’étais retrouvée entre la vie et la mort et j’avais eu terriblement peur de mourir. C’était paradoxal avec ma tentative de suicide.

    « Je pourrais te la présenter si tu veux. Moi non plus je ne connais pas grand monde malgré que je sois là depuis plusieurs semaines déjà. »

    Je commençais à me détendre, mes doigts se décrispaient lentement mais sûrement. Le fait qu’il me fasse la conversation jouait aussi pour beaucoup.

    « Ah oui, les militaires sont un peu à part… »

    Je m’arrêtais soudainement, me rendant compte de la nouvelle que je venais d’apprendre. Lui ? Frère d’un militaire ? Je commençais à faire le tour dans ma tête des potentiels hommes qui pouvaient être son frère et je ne trouvais absolument pas.

    « Tu as un frère militaire ? Il est ici ? »

    La curiosité se fit naître en moi, même si on changeait totalement de sujet. Je trouvais que retrouver quelqu’un de sa famille dans cette ville, surtout vivant, c’était quelque chose de formidable.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Emmanuel C. Reh

Passeport
Possessions:
Chances: 0
Richesses: 3
Emmanuel C. Reh
Protéger, soigner, sauver... pour simplement exister !
Messages : 470
Membre du mois : 59
Célébrité : Chris Hemsworth
Localisation : A la clinique ou sur le terrain !
Age : 41
Crédit : Blondie
Emploi : Médecin civil et militaire !
Caractère : Travailleur – Obstiné – Amer – Réservé – Discret – Ne se laisse pas marcher sur les pieds – Jaloux – Dur – Sérieux
Vos Liens :
Spoiler:

Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] Scarlett-Johansson-73164



MessageSujet: Re: Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé]   Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] EmptySam 18 Jan - 0:43

Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés...




Les métiers de médecins et infirmières n’étaient pas toujours simples. Loin de là ! Il fallait arriver à calmer des patients qui ne parvenaient pas à gérer la douleur, le stress, la peur ; il nous fallait aussi savoir réconforter les familles et accepter leurs reproches ! Tout ça n’était pas simple mais faisait parti de notre travail… Voilà pourquoi je ne supportais pas que des professionnels de la santé tiennent en rigueur des patients ou leur famille s’étant montrés agressifs à un moment ou un autre.
Cela avait été le cas d’Eléanore et ce fait apparaissait clairement sur son dossier. C’était même un peu trop mis en avant à mon goût et je prenais soin que la blonde ne puisse pas jeter un coup d’œil à ce qui était écrit ! De toute façon, c’était simple de lui dissimuler car la belle jeune femme ne semblait pas être des plus à l’aise. Sûrement à cause de l’environnement et aussi de ses précédents ici. Voilà pourquoi j’avais clairement fait comprendre à Eléanore que son cas n’était pas unique et qu’elle n’avait rien à se reprocher. J’offris un léger sourire à la blonde lorsqu’elle me confirma qu’elle avait été du genre de patient hors de contrôle mais je n’ajoutais rien à ça. Cela était inutile de revenir encore sur le passé et me concernant, je n’avais pas à me plaindre d’elle en temps que patiente. Au contraire, cela me plaisait de pouvoir discuter avec une personne que j’appréciais même si je me doutais que la situation devait être moins agréable de son point de vue…

J’avais ensuite examiné la cicatrisation de la blessure et constaté que cette dernière se passait bien. Cependant, il était indéniable que le rétablissement d’Eléanore serait long et qu’il lui faudrait être vigilante durant encore plusieurs semaines. Une fois ce constat fait, j’en fis part à ma patiente pour la rassurer et je prenais même le temps de lui apporter toutes les informations qui me venaient à l’esprit. J’écoutais ensuite attentivement sa réponse…
Je souris en l’entendant me dire qu’il n’y avait pas de problèmes pour les vêtements puisqu’elle n’en trouvait pas à sa taille. Déjà charmante dans des vêtements trop grands, j’imaginais qu’elle devait être sublime dans des tenues à sa taille. Cette pensée fut chassée par la concentration… Je me répétais mentalement les mouvements qu’elle ne pouvait pas faire et tiquais légèrement lorsqu’elle demanda lorsqu’elle pourrait forcer…
« Ce n’est pas à faire du tout ! » J’allais le lui dire mais elle reprit pour me dire que mes informations avaient été claires. Je lui souris ! J’étais ravi d’avoir pu éclaircir des points que le ou les anciens médecins avaient laissés dans l’ombre…


- Normalement ils auraient du te donner les indications à suivre, expliquais-je. En tout cas, je suis ravi de voir que tout mon monologue va servir à quelque chose, ajoutais-je amusé. Je marquais une pause et me décidais à donner une précision. Par contre, concernant ce que tu as dit… Qu’il faudrait que tu force un peu… Ce n’est pas une bonne idée, au contraire ! Il va falloir être patiente car je ne te cache pas que ça risque d’être long. Mais en ne faisant pas attention ça pourrait être pire. Tu travaille ?


Oui, je devais savoir si elle travaillait et si oui, ce qu’elle faisait. Cela m’aiderait peut-être à être plus précis quant à mes indications.
Nous avions ensuite changé de sujet pour avoir une conversation plus légère que l’état de santé de la jolie blonde. Je fus content de voir que cela avait l’effet escompté ! Eléanore se détendait peu à peu en me parlant de la personne qui l’hébergeait et me proposa même de me la présenter.



- Je pense que tu dois quand même connaître plus de monde que moi, plaisantais-je. Mais j’ai tellement tout fait pour être le plus discret que cela n’a rien d’étonnant ! J’ajoutais ensuite. Et c’est avec plaisir que je rencontrerais Elena… si elle est d’accord ! Au moins ça me fera une bonne raison de sortir un peu.


J’avais ensuite parler de mon souhait irréalisable de vivre avec mon frère de façon très naturelle. J’aimais parler avec Eléanore et en cet instant je la voyais plus comme une amie que comme une patiente… La blonde me dit alors qu’effectivement les militaires étaient à part ! J’en vins à espérer qu’elle ne faisait pas partie de ces personnes qui ne les appréciaient pas tandis qu’elle me demanda si mon frère était militaire et ici.
Je fronçais légèrement les sourcils… Je ne lui avais jamais dit lors de nos précédentes conversations ? Apparemment non.



- Oui, mon p’tit frère est ici… C’est en le cherchant que j’ai atterri dans cette ville, avouais-je. Tu l’as peut-être déjà croisé ! C’est un maître-chien… … … J’hésitais et ajoutais la pure et simple vérité. Un gars avec un sale caractère et une grande gu#ule !


J’avais choisi de ne pas enjoliver le caractère de mon frère au cas où la jolie blonde l’aurait déjà croisé… Mais dans ma tête, il était impossible qu’Eléanore ait eu la malchance de voir mon cadet en mode « c#nnard casse-c#uilles de première ». Enfin, c’était en oubliant que rien n’était impossible avec Alexandre !

Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Eléanore C. Valiosky

Passeport
Possessions:
Chances: 7
Richesses: 121
Eléanore C. Valiosky
La noirceur s'empare-t-elle peu à peu de mon cœur ?
Messages : 6521
Membre du mois : 128
Célébrité : Scarlett Johansson
Localisation : Au camp depuis l'épisode de Louisville en flamme.
Age : 33
Crédit : Avatar : Onihin ; Signa : amaaranth ; Gif : Inconnu
Emploi : Anciennement Horticultrice
Caractère : Battante - Mystérieuse - Attachante - Déterminée - Autoritaire - Sensible - Imprévisible
Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] 667426tumblrm4t5ecG3xn1qbjqxuo2250



MessageSujet: Re: Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé]   Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] EmptyLun 20 Jan - 12:23

    Je l’entendis affirmer que normalement j’aurais dû avoir des indications claires et nettes. Seulement j’avais eu juste la phrase qu’on disait à tout le monde. De faire attention et de se reposer. Voilà, c’était tout, et j’avais dû faire sans les indications. Je m’étais reposée oui, de toute façon avec la douleur je n’avais pas pu faire grand-chose durant la première semaine. L’autre semaine, quand bien même j’avais mal, je ne l’avais pas passé sur le canapé, allongée. Non, j’en avais assez de rester à ne rien faire, d’autant plus que même si Elena était présente dans la maison, elle ne l’était pas assez pour ne pas que je dérive dans mes pensées profondes, et sombres qui plus est. Il fallait que je bouge, que je fasse quelque chose sinon la dépression allait finir par m’achever. J’avais un peu forcé c’était sûr, lorsque j’avais porté des seaux d’eau pour laver les vêtements contaminés ou bien d’autres tâches encore alors que je ne cessais de me tuer à la tâche pour essayer seulement de… survivre.
    Je m’étais un peu détendue, même si le fait que ce soit lui me gênait et me rassurait en même temps. Je ne savais pas, peut-être le fait qu’il soit si gentil et si attentionné. Je me surpris à me demander s’il avait une femme, ou du moins s’il en avait eu une, car rare était les gens qui se retrouvaient en famille. Souvent la mort avait frappé bien avant. Je baissais la tête alors qu’il m’affirmait qu’il ne fallait pas forcer. Je n’allais pas lui mentir, mais du coup, j’avais un peu fait n’importe quoi…

    « Je crois alors ne pas être une patiente des plus sérieuses… » Je fis une pause avant de reprendre. « Je m’oblige à marcher, à bouger, même si ça me tiraille encore, je n’en suis pas au point de faire des abdos mais je l’avais envisagé. Nous n’avons pas la chance d’avoir un kiné alors il faut faire tout soi-même non ? » Je souris à mes propos, alors que j’envisageais peut-être la possibilité qu’il m’engueule un peu. Cela ferait bizarre de le voir ainsi, mais bon, je ne le voyais pas non plus bisounours, j’appréciais simplement sa façon d’être naturelle.

    « Je travaille oui, enfin j’essaie d’en faire autant que je le peux. Je suis à la base horticultrice et j’essaie de faire pousser ce que je peux. Autant dire que c’est plutôt échec sur échec, du coup j’aide les gens à droite à gauche. Je lave les vêtements également pour pouvoir les distribuer par la suite. Enfin… pas mal de chose en somme, mais je pense que je ne peux pas faire… sans… »

    Je m’arrachais un fin sourire pour cacher tout ce que je pouvais ressentir. Ça m’aidait à avancer tout simplement, à m’occuper l’esprit encore et encore et à être accepté un peu par plus de monde. Voir des gens qui m‘appréciait était bienfaiteur sur l’esprit mais aussi sur le corps. Je voulais avoir un semblant de vie normale, essayant par tous les moyens de penser à cette guerre alors que nous étions en plein dedans.
    Nous changions de sujet complètement, et je commençais vraiment à apprécier d’être allongée, de me détendre complètement. Je lui parlais d’Elena qu’il ne semblait pas connaître. Je savais combien il m’avait été difficile de connaître des gens, les bonnes personnes surtout, et Elena faisait partie de ceux-là.

    « Peut-être, cela n’est pas moins sûr, beaucoup ne nous apprécie pas. C’est pourquoi j’essaie de faire autant de chose possible pour qu’on ne puisse rien me reprocher. Notamment les tâches à effectuer pour le bien de la communauté. Je pense qu’Elena ne sera pas contre, je lui demanderais bien sûr, et je pourrais te présenter à d’autres personnes, histoire que tu ne restes pas cloîtré dans cette pièce. » Je lui souris. Pour moi l’hôpital était un vrai calvaire, un supplice même alors j’essayais de l’éviter autant que possible. Je n’imaginais pas qu’il puisse être ici 24h sur 24, il fallait aussi qu’il s’aère la tête, non ?
    Nous en venions à parler de son frère, militaire qui plus est, et cela avait retenu mon attention, me demandant qui pouvait bien être son frère. Je ne connaissais pas son nom de famille, c’était peut-être ce qui me manquait. J’étais ravie pour lui de découvrir qu’il avait de la famille ici, à Louisville. Combien était aussi chanceux ? Pas grand monde malheureusement. Mais alors qu’il continuait sur sa lancée, découvrant par ses mots qui il était, j’en vain à me crisper soudainement. Non, ce n’était pas possible. Mes yeux s’écarquillèrent en l’observant alors que j’accusais un peu le coup de la nouvelle. Je n’imaginais pas que ce maître-chien est parlé de moi, surtout pas du fait qu’il m’avait carrément pousser du quai pour me faire tomber dans l’eau glacée alors que j’étais à ce moment là encore blessée au bras. Et puis le premier jour à ma clinique où j’avais croisé son chien et qu’il n’avait pas accepté qu’il me console. C’était un vrai connard en somme.

    « C’est pas possible… Ce… petit con qui a une estime de lui bien supérieur à ce qui devrait être. Je ne dirais pas sale caractère, je dirais sale con. Son chien est bien plus intéressant que lui. » Je m’arrêtais, alors que je me rendais compte que j’avais injurié son frère ouvertement. « Je suis désolée. » alors qu’une main se mit devant ma bouche. « Je ne devrais pas… c’est ton frère, je suis vraiment désolée. » Je me redressais à l’aide de mon bras, prête à partir alors que j’étais juste honteuse de ce que j’avais pu lui sortir, ne sachant même pas s’il avait fini.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Emmanuel C. Reh

Passeport
Possessions:
Chances: 0
Richesses: 3
Emmanuel C. Reh
Protéger, soigner, sauver... pour simplement exister !
Messages : 470
Membre du mois : 59
Célébrité : Chris Hemsworth
Localisation : A la clinique ou sur le terrain !
Age : 41
Crédit : Blondie
Emploi : Médecin civil et militaire !
Caractère : Travailleur – Obstiné – Amer – Réservé – Discret – Ne se laisse pas marcher sur les pieds – Jaloux – Dur – Sérieux
Vos Liens :
Spoiler:

Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] Scarlett-Johansson-73164



MessageSujet: Re: Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé]   Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] EmptyLun 27 Jan - 0:00

Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés...




Visiblement j'allais avoir du boulot avec les suivis de patients si tous avaient été aussi peu conseillés qu'Eléanore ! Beaucoup de personnes avaient subi des blessures plus ou moins graves et si elles n'avaient pas eu les bons soins ou si elles ne s'étaient pas soignées correctement, elles risquaient d'avoir de sacrées complications et moi un boulot de malade ! Bien évidemment, je ne m'en plaindrais pas si c'était le cas... J'aimais mon travail et je n'avais que ça à faire puisque je ne connaissais pas grand monde à l'exception de mon frère. Bref, pour le moment j'étais avec une patiente et je prenais soin de lui donner le plus de détails possible. Je souris lorsqu'elle me répondit mais pas que... Je fronçais aussi les sourcils lorsque la belle blonde me disait en toute franchise des absurdité !
A l'entendre, je comprenais vite qu'elle devait dire vrai en se décrivant comme une patiente pas des plus sérieuse... Je levais carrément les yeux au plafond décrépi lorsque Eléanore m'avoua avoir envisagé de faire des abdominaux. Puis je la fixais carrément lorsqu'elle parla de s'improviser kinésithérapeute puis que la ville en était dépourvue !



- Désolé mais y'a pas plus stupide comme idée... A chacun son métier ! Il est donc préférable d'avoir recours à un professionnel pour la rééducation, dis-je d'un ton sûr, ne laissant aucune place pour une discussion. Après, il est vrai que le personnel médical ne semblait pas très présent jusque là mais je vais tout faire pour changer ça. Je te dirais ce que tu peux ou ne peux pas faire exactement. OK ?


Une fois mon léger sermon et mes conseils finis, j'avais pris la peine de demander à la blonde si elle travaillait. J'aurais préféré qu'elle me dise que non ce qui lui aurait permis de se remettre plus vite. Mais ce n'était pas le cas... Elle était horticultrice et comme son métier était difficile à effectuer par les temps qui couraient, elle s'occupait comme elle pouvait. Je me doutais que cela devait lui permettre de se changer les idées et surtout de donner un meilleur point de vue aux citoyens. Elle comme moi, prouvions aux habitants de cette ville que nous n'étions de pas simples squatteurs. Non ! Au contraire, je faisais mon possible pour apporter mon aide et le fait que je n’ai pas de famille hormis mon frère très occupé m’aidait à donner un maximum de mon temps.
J’offris un sourire sincère à la jeune femme que je comprenais parfaitement. Nous étions dans la même situation ou presque.



- C’est vrai que l’horticulture, en ce moment, c’est un peu… impossible et ça n’aurait pas été très recommandé pour toi durant ton rétablissement. Mais si tu arrive à t’occuper sans trop forcer bien entendu, je n’ai rien à redire ! ajoutais-je simplement.


Je l’écoutais ensuite me parler de la personne qui la logeait et je l’enviais un peu… La chambre d’hôtel dans laquelle j’avais déposé mes affaires n’avait rien d’accueillant comme tout l’établissement d’ailleurs. J’aurais donné n’importe quoi pour avoir quelqu’un avec qui discuter après le boulot mais pour le moment ce n’était qu’un désir, voir même une illusion !
Je souris à Eléanore lorsqu’elle évoqua la pièce dans laquelle nous nous trouvions. Pour ma part, j’y étais parfaitement à l’aise et heureux d’être là ! Cette fichue guerre avait peut-être modifié mon statut mais je continuais d’aider, voir même sauver des gens.



- C’est vrai que connaître un peu de monde ne serait pas du luxe… Ma chambre d’hôtel est souvent un peu trop lugubre et silencieuse à mon gout, répondis-je avec un sourire. Tu me tiens au courant, de toute façon je ne suis pas très difficile à trouver.


Je ne savais ensuite plus vraiment comment j’en étais arrivé à parler de lui mais j'avais évoqué mon frère en oubliant un peu les réactions qu’il suscitait chez les personnes qu’il avait croisé. Je remarquais trop tard que la sublime blonde s’était de nouveau crispée et me regardait avec étonnement alors que je mentionnais l’histoire de mon frère de manière brève.
Les propos d’Eléanore concernant mon cadet furent insultants, directs et… tout à fait vrai ! Je me mordillais légèrement la lèvre inférieure. Je détestais me retrouver dans cette habituelle situation ! Je secouais légèrement la tête lorsqu’elle se dit désolée… La blonde n’était pas de nature critique et j’étais persuadé que mon frangin avait dû faire une connerie. Elle se redressa et cela empêcha mon esprit de réfléchir à ce qui avait pu faire naître une telle rancœur chez elle à l’égard d’Alexandre. Doucement, je l’aidais donc à se redresser…



- Fais attention ! dis-je calmement en la fixant. Ne vas pas te faire mal ! Et t’as pas à être désolée… Je suis là pour mon frère, certes, mais je sais que la description que tu as faite de lui est en partie très juste. Je marquais une pause et me plaçais devant elle avec un léger sourire. J’ai entendu bien pire à sujet, je t’assure ! Mais… Que t’a-t-il fait à toi ? Ses conneries sont rarement rattrapables mais qui ne tente rien, n’a rien.



Tout en lui parlant, j’avis laissé ma main posé sur son épaule… Pourquoi ? Je l’ignorais. Peut-être était-ce uniquement pour obtenir une réponse. Ou peut-être cela venait-il du fait que j’appréciais le fait de discuter avec cette merveilleuse jeune femme et que je ne voulait pas la laisser partir de suite.

Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Eléanore C. Valiosky

Passeport
Possessions:
Chances: 7
Richesses: 121
Eléanore C. Valiosky
La noirceur s'empare-t-elle peu à peu de mon cœur ?
Messages : 6521
Membre du mois : 128
Célébrité : Scarlett Johansson
Localisation : Au camp depuis l'épisode de Louisville en flamme.
Age : 33
Crédit : Avatar : Onihin ; Signa : amaaranth ; Gif : Inconnu
Emploi : Anciennement Horticultrice
Caractère : Battante - Mystérieuse - Attachante - Déterminée - Autoritaire - Sensible - Imprévisible
Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] 667426tumblrm4t5ecG3xn1qbjqxuo2250



MessageSujet: Re: Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé]   Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] EmptySam 1 Fév - 19:06

    Je me faisais réprimander alors que j’avais été franche avec lui. En même temps je ne pouvais pas l’être étant donné que j’étais soucieuse de ma blessure, soucieuse aussi de l’évolution et aussi de la rééducation. Si j’allais retrouver toute ma mobilité et ma souplesse. Est-ce que j’allais sentir toujours se tiraillement ? Cela me fit penser que j’étais assez ralenti niveau transit. Mais ça c’était quelque chose dont je ne souhaitais parler. Et puis avec le peu de chose que je mangeais, il fallait avouer que ce n’était ni équilibré ni normal. En tous les cas, j’essayais de me forcer à marcher au moins, car rester tranquille n’était pas tout à fait mon genre. Sauf qu’à défaut d’avoir un kiné, je ne pouvais faire autrement pour le moment. A moins qu’Emmanuel m’ait caché un de ses côtés professionnel ? J’en doutais. Même si son ton était assez franc et sûr, j’étais ravie s’il allait pouvoir me donner des conseils. Choses que je n’avais pas eues durant ma sortie.

    « C’est mieux comme ça en effet. Je ferais en sorte de suivre les indications, puisque c’est un peu les premières que je vais avoir. »

    Sans nul doute avait-il compris ma réputation en ces lieux, le fait qu’en me voyant je faisais presque fuir tout le personnel de l’hôpital, aussi peu soit-il. En même temps, je ne les comprenais pas, j’avais été fiévreuse et prise de folie de ce fait, comment aurais-je dû me comporter ? Je ne savais pas la moitié de ce que je faisais. Enfin, quoiqu’il en soit, j’étais ravie que ce soit Emmanuel qui m’ausculte aujourd’hui. S’en suivie une discussion sur ce que je faisais dans la ville, ou du moins si j’avais un métier, même si on ne pouvait pas trop être efficace dans ce domaine en ce moment.

    « Oh, ne t’inquiètes pas, pour le peu de chose que je fais, rien ne pousse véritablement. J’ai dû perdre la main verte tout simplement… » ajoutai-je en voulant plaisanter mais cela me parut bien amer finalement. C’était mon véritable métier, comment pouvais-je ne rien faire évoluer positivement ? A croire que le destin s’acharnait.

    Cela pourrait être bien de faire comme avant, rencontrer des personnes et parler un peu. On me l’avait déjà proposé d’ailleurs, même si je n’avais encore pas eu le temps de… prendre le temps justement. J’avais l’impression que les journées étaient longues, mais aussi que le temps passait très rapidement. Peut-être n’avais-je plus non plus de notion du temps. Je ne comptais plus les jours, ni même ne barrait les cases sur un calendrier. Non, le temps n’était pas important finalement, seul la survie restait de mise, plus importante alors que l’hiver progressait dangereusement. Je lui souris alors que je voyais très bien ce dont il parlait.

    « Je connais ça tu sais, quand je suis arrivée j’avais une chambre là-bas. Avant qu’Elena ne m’offre son hospitalité. A vrai dire au début j’ai eu du mal à dire oui, ne serait-ce que parce que nous étions tout de même un peu des inconnues, et puis… elle est aveugle. Au final on s’entends très bien et j’ai fait un grand ménage dans sa maison aussi pour éviter qu’elle ne se casse la figure au moindre pas. »

    Mon sourire s’accentua alors que je me demandais pourquoi je lui racontais tout ça. Encore cette gêne au fond qui ne me quittait pas. Mais ce fut encore pire alors que je m’étais complètement lâché au sujet de son frère. J’en perdais la notion du temps et surtout je ne me reconnaissais pas. Je n’étais pas du genre à être aussi cruelle, même si au fond ce connard le méritait. Mais pas devant son frère, pas en choisissant ses mots. J’étais terriblement honteuse et c’est à cet instant que je quittais la table bien décidé à sortir de la pièce. Il m’aida à me redresser alors que j’étais à présent debout devant lui, me figeant alors qu’il n’avait pas l’air d’être en colère. Je l’écoutais finalement avant de répondre à mon tour, constatant par un rapide coup d’œil sa main sur mon épaule.

    « Comment dire… Je ne le connaissais pas quand je suis arrivée ici. C’est à l’hôpital que je l’ai croisé, ou plutôt… son chien m’a trouvé alors que j’étais… pas vraiment en grande forme. Il m’a un peu remonté le moral, même s’il n’est resté pas longtemps car son maître justement lui a crier dessus avant de faire pareil avec moi. » Je fis une pause, avant de continuer mon explication. Car non, ça ne s’arrêtait pas là. « Et puis, une autre rencontre alors que j’étais aux quais. Il m’a de nouveau agressé et m’a poussé dans l’eau glaciale alors que j’étais blessée au bras, impossible de bien nager ni de me hisser pour sortir de l’eau… » Une nouvelle pause alors que je regagnais son visage. « Enfin… je ne le porte pas dans mon cœur et j’avoue qu’il me fait un peu peur même si je suis loin d’être aussi fragile. C’est peut-être le fait qu’il soit militaire et moi qu’une simple civile… je pense qu’il aurait bien fait de me maîtriser. » Une nouvelle pause alors que j’inspirais profondément pour souffler. « Mais bon, je suppose que tu dois être heureux quand même de le retrouver ? Il n’y a pas beaucoup de personne qui retrouve sa famille… vivante. » finissais-je alors que je me rappelais fort bien mon fiancé qui avait été abattu.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Emmanuel C. Reh

Passeport
Possessions:
Chances: 0
Richesses: 3
Emmanuel C. Reh
Protéger, soigner, sauver... pour simplement exister !
Messages : 470
Membre du mois : 59
Célébrité : Chris Hemsworth
Localisation : A la clinique ou sur le terrain !
Age : 41
Crédit : Blondie
Emploi : Médecin civil et militaire !
Caractère : Travailleur – Obstiné – Amer – Réservé – Discret – Ne se laisse pas marcher sur les pieds – Jaloux – Dur – Sérieux
Vos Liens :
Spoiler:

Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] Scarlett-Johansson-73164



MessageSujet: Re: Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé]   Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] EmptyMer 12 Fév - 0:32

Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés...




Je n’étais pas chiant comme médecin mais je faisais souvent des recommandations à mes patients… Le truc, c’est que ce comportement ne collait plus vraiment dans ce fichu contexte de guerre permanente ! Mes conseils sonnaient plus souvent comme des ordres car le moindre manque de vigilance de ma part ou de celle du malade pouvait avoir de graves conséquences ! Je fus donc ravi de constater qu’Eléanore ne prenait pas mal mes propos, bien au contraire. Je souris à la blonde en entendant sa réponse.
Il faut dire qu’elle était dans le vrai… Elle ne pouvait pas savoir ce qui était à faire ou éviter si personne ne lui avait dit. Mais je n’étais pas certain d’avoir tout le temps nécessaire pour me lancer dans ce genre d’explications maintenant.



- Dans ce cas, pour le moment, je te dirais de ne pas faire de mouvements brusques ou de porter de charges lourdes, expliquais-je. Pour détendre les muscles et hydrater la cicatrice tu peux la masser avec de la crème ! Je ne sais pas si tu en as par contre…


Oui, les produits de soins commençaient à sérieusement se faire rares… mêmes de simples crèmes hydratantes étaient en passe de devenir des produits de luxe. Cette pensée me fit soupirer mais je me reprenais très vite car je n’étais pas seul.
Et d’ailleurs j’écoutais la sublime jeune femme me parler de son travail… J’avais de la peine pour elle car la situation faisait que ce qui devait être sa passion lui était impossible à faire. Cela devait être horrible ! J’avais moi-même eu l’impression de devenir fou en attendant d’être appelé ici comme médecin. Je l’observais attentivement lorsqu’elle prononça sa dernière phrase sur le ton de la plaisanterie… Cette intonation semblait fausse, de mon point de vue.



- Je suis certain que tu as toujours la main verte… Si ça ne tenait qu’à toi, je suis certain que les plantes fleuriraient volontiers, dis-je en souriant. Tu arrives à être rayonnante malgré tout ça ! Je marquais une pause. Le problème c’est que tout est lié contre nous… Le temps, la radioactivité, la Terre ! A nous de persévérer et de ne pas perdre espoir.


Oui, je voulais croire que tout finirait par s’arranger… Que les hommes allaient s’allier pour survivre à ça ! Car si nous abandonnions tous nos rêves maintenant, si nous baissions les armes de désespoir, que nous resterait-il ? Rien. Nous pourrions d’ores et déjà mettre fin à nos misérables existences et ça, je ne le voulais pas !
Je chassais ses pensées de mon esprit lorsque ma patiente me parla de l’hôtel dans lequel je logeais et où elle y avait fait un bref passage avant d’être logée par cette Elena. Eléanore ma parla d’ailleurs de cette dernière en souriant… Cela me fit lui rendre son sourire ! Il était tellement agréable de pouvoir discuter de tout et de rien. C’est ainsi que je compris pourquoi je n’avais sûrement pas croisé Elena. Cette dernière était aveugle et ne devait donc pas trop sortir.



- Elle a de la chance de t’avoir à ses côtés… comme tu as eu de la chance d’être hébergé par elle ! Vous êtes un peu complémentaires apparemment. Enfin, c’est ce qui me semble quand je t’entends en parler, avouais-je. Mais en tout cas, ça me reconfirme qu’il doit être agréable d’avoir quelqu’un avec qui parler à la fin de la journée…


Je ne rajoutais rien car je ne voulais pas devenir nostalgique… Puis le sujet avait pris une toute autre tournure ! Forcément puisque la jolie blonde venait qu’apprendre qui était mon frère et visiblement elle ne le portait pas dans son cœur… Bizarrement, cela m’agaça plus que d’ordinaire ! Je lui demandais alors de m’expliquer ce qui avait pu se passer sans me rendre compte que ma main s’était posé doucement sur son épaule. Je le remarquais en suivant le regard de ma patiente et j’ôtais ma main en glissant un simple et sincère « Désolé ! ».
Je l’écoutais ensuite me raconter les deux rencontres qu’elle avait eues avec mon cadet. La première m’agaça… C’était bien lui ça ! Aucune compassion contrairement à son chien. Je maugréais mentalement sans savoir que la suite était pire. Je coupais Eléanore sans même m’en rendre compte tandis que j’entendais à peine la suite de ce qu’elle me disait…



- Il t’a poussé dans l’eau… Mais il est complètement c#n ce coup-ci ! déclarais-je en me passant la main sur le visage. Cela me permit de capter les derniers propos de ma patiente. Je réfléchis en poussant un sourire lassé. Nos retrouvailles ont été une vraie catastrophe à vrai dire… avouais-je avec une pointe de déception. Mais ça s’est légèrement arrangé par la suite. Et oui, je suis heureux de l’avoir retrouvé mais quand j’entends des trucs comme ça je… Enfin ! Je suis désolé pour ce qu’il t’a fait. Niveau comportement on est vraiment différent tu sais !?


Jamais je n’avais précisé ce genre de chose auparavant. Pourquoi est-ce que je le faisais ? Je n’en savais rien. A moins que cela ne vienne du fait que j’avais vraiment envie qu’Eléanore comprenne que je n’étais pas comme mon cadet. Mais pourquoi ?

Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Eléanore C. Valiosky

Passeport
Possessions:
Chances: 7
Richesses: 121
Eléanore C. Valiosky
La noirceur s'empare-t-elle peu à peu de mon cœur ?
Messages : 6521
Membre du mois : 128
Célébrité : Scarlett Johansson
Localisation : Au camp depuis l'épisode de Louisville en flamme.
Age : 33
Crédit : Avatar : Onihin ; Signa : amaaranth ; Gif : Inconnu
Emploi : Anciennement Horticultrice
Caractère : Battante - Mystérieuse - Attachante - Déterminée - Autoritaire - Sensible - Imprévisible
Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] 667426tumblrm4t5ecG3xn1qbjqxuo2250



MessageSujet: Re: Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé]   Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] EmptyDim 16 Fév - 11:47

    Alors qu’il commençait à me dire ce qu’il ne fallait pas faire, les indications que je n’avais point eu à ma sortie d’hôpital. Et là, je me sentais un peu bizarre. En effet, le peu qu’il me disait, j’avais déjà brisé ses conseils depuis pas mal de temps. J’étais restée deux semaines à l’hôpital, avant de rester une semaine encore à ne rien faire. La semaine suivante, il me fallait bouger, sinon je pensais bien mourir dans mon canapé lit. Je sentais parfaitement mes muscles endoloris, mon mal de crâne, mais surtout rien n’empêchait cette souffrance externe, elle n’excellait même pas la souffrance intense que j’avais à l’intérieur de moi. Ça avait été un dur moment, je n’avais été consciente que quelques heures seulement sur les deux semaines. De quoi me demander ce que j’avais bien pu leur faire. J’avais été prise de folie à cause de la fièvre certainement, mais je n’avais que des bribes de souvenirs. Je n’avais donc compris que par les regards que l’on me faisait lorsque j’étais sortie. Un immense soulagement aussi de la part de certain. Déjà qu’il fallait que j’aille les voir pour mon traitement, j’y allais du coup de moins en moins, et j’évitais de prendre mon traitement tous les jours. Pourquoi ? Parce que bientôt je n’aurais peut-être plus rien pour mes poumons, et peut-être que mon espérance de vie diminuerait. J’essayais de ne pas y penser en vérité…

    « Je ferais attention. Par contre, non, je n’ai pas de crème. Je pense que l’on vit avec le strict minimum et puis… il y en a encore ? Je pourrais peut-être juste la masser. En vérité j’avais peur d’y toucher. » Je fis une pause alors que j’avais omis de lui faire part de quelque chose. « Je ne ressens plus rien dans la zone, je dois dire que ça me… tracasse un peu. » D’autant plus que ma blessure se rapprochait très bien de mon petit bassin et je me demandais si je n’avais pas été plus touchée. Par ce temps, je ne pensais pas à avoir d’enfant, mais si la guerre se finissait, je me voyais encore construire une famille. Mais tout ça je ne me sentais pas capable de lui en parler, et je n’en avais pas envie. J’attendrais, plus tard, lorsque peut-être la guerre sera finie. Lorsque je pourrais enfin voir un avenir meilleur au bout du chemin. Je n’avais jamais autant subit de souffrance dans ma vie, ni d’atteinte physique et moral depuis que j’étais arrivée à Louisville. Serait-ce mon quotidien désormais ? Je ne l’espérais pas.

    J’en vins à lui parler de mon ancien métier, le fait aussi que je n’arrivais à rien depuis quelque temps. En même temps avec la cendre qui nous tombait dessus, le temps plus qu’instable où l’on avait eu de forte pluie une seule fois et qui n’avait rien arrangé à la situation. La terre devenait infertile, tout simplement parce qu’elle était parcouru de cendre et d’eau irradiée. Ne parlons pas des graines qui étaient toutes très sèches et inutilisable. Pourtant j’essayais toujours, même si je savais qu’il n’y avait rien à faire. Même si quelques-unes poussaient, elle n’arrivait pas au deuxième stade. Enfin, tout ça était dû à tout ce qui nous tombait dessus. Bombe nucléaire… qui avait donc eu cette idée démoniaque ? L’évolution était terrifiante…
    Je lui offrais un sourire, assez gêné en vérité alors qu’il venait de me faire un compliment plutôt… très sincère d’après moi. Je ne savais pas comment le prendre, alors j’essayais de paraître normal.

    « Oh mais ça ne tient pas qu’à moi. Les graines sont déjà inutilisables pour la plupart, et puis le sol n’est pas tout à fait fertile. Tu as raison, sauf que dans ce cas persévérer quand tout est contre nous c’est assez difficile. Il faudrait de la bonne terre, une terre préservé autant que des graines compatibles. »

    Et oui, l’un allait pas sans l’autre, et nous n’avions ni l’un ni l’autre. Et puis même si le problème de nourriture me tracassait, j’avais autre chose à faire, d’autre choses à penser et là c’était ma blessure, mon mental aussi mais il s’était amélioré depuis que je m’étais rapprochée de Philippe. Je le voyais toujours comme mon point d’ancrage, évitant de m’éparpiller et de redevenir totalement folle ou à errer dans un autre monde. J’avais déjà parcouru les deux, lors de la mort de mon fiancé que j’avais vu de mes propres yeux et le fait de l’avoir perdu m’avait fait perdre la raison. J’avais failli attenter à ma vie et finalement j’étais toujours bel et bien vivante, en face de ce médecin qui s’excusait de sa main poser sur mon épaule. Il était charmant, et c’était peut-être ça qui me mettait mal à l’aise finalement, en plus d’avoir du mal à m’ouvrir concernant ce que je ressentais. D’ailleurs je l’avais un peu fait, vis-à-vis de son frère, sauf que ce n’était pas tout à fait le visage que j’aimerais lui montrer. En tout cas, je ne m’attendais pas à ce qu’il s’emporte également.

    « Oh mais je suis toujours vivante, même si je ne veux pas le recroiser de sitôt. » Je ne voulais pas lui dire non plus qu’il m’avait fait peur, qu’il me faisait peur. Après tout, je ne savais pas me défendre et il était militaire. S’il ne se canalisait pas, je ne voulais pas le recroiser. Je l’avais d’ailleurs déjà revu, lors de l’espèce de tempête qu’on avait subie et on était avec lui dans cette boutique. Autant dire qu’il n’avait pas changé, c’était certain. « Je suis désolée, généralement c’est mieux d’avoir de belles retrouvailles. » je ne savais pas quoi dire d’autres en fait. Je souris à ses mots, il avait des doutes sur comment je le voyais ? « Ne t’en fait pas pour ça, et ne soit pas désolé, je sais très bien que tu n’as rien avoir avec lui. Tu ne m’as pas agressée verbalement ni physiquement depuis le début de la consultation. Déjà ça, c’est une très belle différence. » ajoutais-je en lui faisant un sourire, retenant un rire qui me surprenait car il était véritable.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Emmanuel C. Reh

Passeport
Possessions:
Chances: 0
Richesses: 3
Emmanuel C. Reh
Protéger, soigner, sauver... pour simplement exister !
Messages : 470
Membre du mois : 59
Célébrité : Chris Hemsworth
Localisation : A la clinique ou sur le terrain !
Age : 41
Crédit : Blondie
Emploi : Médecin civil et militaire !
Caractère : Travailleur – Obstiné – Amer – Réservé – Discret – Ne se laisse pas marcher sur les pieds – Jaloux – Dur – Sérieux
Vos Liens :
Spoiler:

Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] Scarlett-Johansson-73164



MessageSujet: Re: Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé]   Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] EmptyDim 16 Fév - 16:19

Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés...




J'avais déjà fait des remplacements avant que la guerre ne commence mais cette fois-ci c'était différent. Je n'avais pas eu les informations nécessaires et utiles à ma prise de poste et je constatais chaque jour que tout n'avait pas été fait dans les règles de l'art. Beaucoup de patients n'avaient pas été informés correctement des soins post-opératoires et je craignais le pire concernant les suivis que j'allais devoir faire. Je faisais donc mon possible pour informer au maximum Eléanore de ce qu'elle devait ou ne devait pas faire...
Si seulement j'avais commencé à bosser avant tout aurait été pour le mieux. Mais les citoyens avaient été assez méfiants à l'égard des personnes non natives de la ville au départ. Cela n'avait donc pas aidé mon intégration même si on avait quelques fois fait appel à mes services. Enfin, j'avais trouvé un tel comportement légèrement stupide car il y avait des vies en jeu ! Qu'est-ce qu'ils avaient cru sérieusement ? Que j'allais euthanasier les habitants de cette ville pour favoriser les réfugiés ? Je n'en savais rien mais tout cela avait été une perte de temps de mon point de vue.

J'écoutais ensuite Eléanore me dire qu'elle ferait attention et cela me rassura... Je croyais ce qu'elle me disait ! Concernant la crème, elle m'apprit non sans surprise qu'elle n'en avait pas et je me mis à réfléchir. Si ma mémoire était bonne nous avions des échantillons. Ce n'était pas grand chose mais c'était mieux que rien... J'allais donc dire à Eléanore que j'allais regarder dans l'armoire lorsqu'elle reprit la parole pour m'annoncer quelque chose auquel elle n'avait pas pensé plus tôt. Ce n'était pourtant pas un détail et j'oubliais ce que à je réfléchissais il y avait quelques secondes...



- Je dois avoir des échantillons de crème quelque part par là, répondis-je pensif. Par contre, qu'est-ce que tu veux dire exactement ? Quand tu m'explique que tu ne ressens plus rien dans cette zone... Tu peux être plus précise. Et aussi me montrer exactement la zone concernée.


Je ne savais pas de quoi il en retournait et je comptais bien l'apprendre. Cependant, il me fallait plus d'explications de la part de ma patiente. Il aurait été intéressant d'avoir plus de matériel de meilleure qualité mais ce n'était pas le cas ! Cependant, je pourrais toujours m'arranger pour lui faire passer des examens plus poussés si cela s'avérait nécessaire.

Nous en étions ensuite venus à parler du travail qui était le sien à l'origine. Horticultrice ! Il était vrai que par les temps qui courraient, faire pousser des plantes relevait du miracle et manque de chance pour nous des miracles, il n'y en avait pas. En toute franchise, je complimentais donc la jolie blonde en lui disant que j'étais certain qu'elle aurait pu faire pousser ce qu'elle voulait si ça ne tenait qu'à elle. Mais malheureusement, comme elle me le dit, ce n'était pas le cas et la terre ainsi que les graines n'étaient pas bonnes pour donner quoique ce soit... Et c'était là que résidait tout le problème ! Il aurait fallu que nous pussions avoir de la terre fertile et des graines viables pour pouvoir relancer un chouïa de culture.
Je souris à la jeune femme quand elle me dit qu'il était difficile de persévérer quand tout était contre nous. Je ne pouvais pas nier ça mais je ne pouvais pas croire que toute trace de terre fertile avait disparue, pareil pour les graines. Il devait bien rester encore un brin d'espoir quelque part !



- C'est vrai que c'est difficile, avouais-je. Mais je ne peux pas croire qu'il ne reste plus une seule trace de terre fertile... A force de chercher on va bien finir de quoi refaire pousser quelque chose ! Faut juste espérer que l'attente ne soit pas trop longue, ajoutais-je pensivement.


Il le fallait car sinon comment allions nous survivre ? Je ne préférais même pas y penser. Ce genre de réflexions n'étaient pas bonnes pour mon moral et je n'avais personne avec qui parler lorsque je rentrais ! Il était donc inutile que je me torture l'esprit avec ce futur qui nous attendait et qui ne semblait pas des plus plaisants.
La discussion qui débuta ensuite ne fut pas très réjouissant non plus... Il n'était pas rare que les agissements de mon frère m'agacent mais là, c'était le summum. En fait, j'étais carrément déçu pour le coup... Cela devait sûrement venir du fait que j'appréciais Eléanore et que j'avais du mal à croire que mon cadet est pu se montrer aussi c#n !
*Enfin, c'est Alex en même temps...*
Je n'entrais pas dans de grandes explications concernant les retrouvailles que nous avions eu, je m'excusais comme toujours pour son comportement et fait inhabituel, je précisais à la blonde que mon cadet et moi n'avions rien à voir. Il était évident qu'elle avait du s'en rendre compte mais j'avais tenu à le dire à haute voix... Je hochais la tête en guise de compréhension lorsqu'elle me dit qu'elle ne voulait plus recroiser mon frère. Quoi de plus normal quand on savait ce qu'il lui avait fait. Puis, je lui offris un sourire sincère lorsqu'elle me confirma qu'elle n'ignorait pas que nous étions différents.


- Il y a une astuce simple pour éviter mon frère. Elle fonctionne quasiment toujours ! déclarais-je simplement. Il suffit de se trouver non loin de moi... Mon frère s'applique à rester à distance de ma personne, avouais-je en levant les yeux au plafond. Et pour nos retrouvailles, disons qu'il a été égal à lui-même... Je ne sais pas comment j'ai pu m'imaginer que ça serait différent... J'observais la blonde dans les yeux avant de reprendre. Alex est fou... Tu es l'une des rares personnes qui continue de se battre, qui continue de sourire malgré tout ce qu'elle a vécu ! Ça inspire le respect normalement... Mais bon, mon frère et la normalité ça fait deux.

Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Eléanore C. Valiosky

Passeport
Possessions:
Chances: 7
Richesses: 121
Eléanore C. Valiosky
La noirceur s'empare-t-elle peu à peu de mon cœur ?
Messages : 6521
Membre du mois : 128
Célébrité : Scarlett Johansson
Localisation : Au camp depuis l'épisode de Louisville en flamme.
Age : 33
Crédit : Avatar : Onihin ; Signa : amaaranth ; Gif : Inconnu
Emploi : Anciennement Horticultrice
Caractère : Battante - Mystérieuse - Attachante - Déterminée - Autoritaire - Sensible - Imprévisible
Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] 667426tumblrm4t5ecG3xn1qbjqxuo2250



MessageSujet: Re: Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé]   Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] EmptyLun 17 Fév - 15:40

    Sur le moment, je ne m’étais pas doutée que le fait que je sois réfugiée puisse pâtir sur autant de chose, y compris les soins médicaux. J’aimerais tant que notre image soit meilleure, peut-être aurais-je pu avoir un suivi convenable au lieu de m’inquiéter à chaque chose que je constatais. En même temps, ils m’auraient prolongés le séjour je serais devenue définitivement folle. Bonne à mettre à l’asile ou à écarter de la ville bien vite. D’autant plus que je les voyais déjà bien assez comme ça avec mon traitement de fond. D’ailleurs je me demandais si Emmanuel le savait. Stupide question rhétorique, car il avait dû éplucher mon dossier. Et depuis que j’étais arrivée, je n’avais fait que des allers-retours à l’hôpital. C’était presque si je n’avais pas un forfait, ce dont je pouvais me passer franchement. Je n’aimais guère l’hôpital, ne l’avait jamais aimé depuis mon premier séjour durant mon adolescence et ne l’aimais encore moins actuellement. C’était parce qu’on m’avait dit que ce serait ce médecin qui m’ausculterait que j’avais accepté le rendez-vous. Sinon je pensais bien volontairement zapper l’horaire et le jour. Finalement, j’étais presque heureuse d’être dans la salle de consultation.

    Je revins sur terre alors qu’il me reparle de la crème que je n’avais pas en stock, naturellement. Je ne voulais pas non plus déranger Elena pour ça, étant donné que je ne savais même pas si elle en avait et si elle pourrait m’en trouver une si jamais elle en avait. Enfin, quoiqu’il en soit il ne fallait pas non plus qu’Emmanuel remue plein de truc pour me trouver une simple crème.

    « Oh sinon ne t’en fait pas, je ferais sans, depuis le début je n’y touche pas alors… »

    Puis il en vint à me demander plus de renseignement sur ce que j’avais essayé de lui expliquer concernant ce que je ressentais. Ou plutôt ce que je ne ressentais pas en vérité. J’étais toujours debout, mes fesses posées sur la table pour éviter de rester trop longtemps debout. J’avais encore les jambes qui fléchissaient de temps à autre. Je posais mon regard sur lui alors que j’essayais d’être plus explicite.

    « Et bien, c’est au niveau des sensations, sur toute la zone je ne sens pas mes doigts effleurer ma peau… » Je relevais mon pull et mon tee-shirt, de même qu’en descendant un peu mon pantalon et lui montrais avec mes doigts la zone en question, circulaire presque mais étant de dix centimètres au moins de rayon. Je faisais avec, même quand il m’avait ausculté, mais je dois bien avouer que cela me fait un peu peur. Et si je ne ressentais plus du tout ? Je n’avais pas fait des études dans la médecine alors je m’inquiétais de tout et de rien. Et après ma blessure très grave, je m’inquiétais un forcément un peu plus. Je ne savais pas pourquoi je n’en avais pas parlé avant. Ma paume se pose doucement sur la zone en question alors que je garde mon pull relevé et mon regard se pose de nouveau sur Emmanuel pour voir au moins s’il comprenait ce que je voulais dire.

    Nous continuons de parler sur mon ancien métier, le fait que je ne pouvais pas non plus trouver des solutions dans la situation actuelle. Je devenais un peu défaitiste, peut-être, mais j’étais aussi réaliste. Je le devenais de plus en plus même si j’essayais d’avoir de nouveau un sens à ma vie, une situation stable. Ce qu’on ne pouvait pas appelé comme ça au vu de la relation officieuse que j’entretenais avec le lieutenant en personne. Mais pour le moment, ça me permettait de rester sur la bonne route, le bon chemin et d’être un peu heureuse, malgré tout. Il me fit sourire, presque rire alors qu’il était si optimiste.

    « Et bien, espérons que tu n’es pas tout à fait tort. Car si nous pouvions faire pousser ne serait-ce que quelques plants, ou des arbres ce serait un début. La pénurie viendra forcément un jour ou l’autre… » Et ça je le savais déjà depuis fort longtemps, quand bien même je n’étais pas une grosse mangeuse. Des gens pourraient tuer pour piller des ressources, et c’était cela qui me faisait le plus peur. La perte de contrôle des hommes, de leur humanité. On avait vu cela plusieurs fois durant les guerres qui nous avait traversées, et nous ne serions pas mis à l’écart pour celle que l’on vivait actuellement.

    « Oh vraiment ? » Je paraissais étonnée, même si en soi je connaissais beaucoup de frères qui ne s’appréciaient pas. Mais même en tant de guerre les conflits persistaient au sein d’une famille ? « Et bien j’en prends note, mais généralement je n’ai pas le temps de calculé quoi que ce soit lorsque je le croise, les rares fois heureusement. Je le fuis en vérité, pour éviter que la situation ne dérape une nouvelle fois et qu’il… » m’agresse de nouveau et que la peur me fasse faire n’importe quoi. Oui c’était un peu ça mais je ne finissais pas ma phrase. Je fus ensuite un peu gêné de la suite, me faisait-il des compliments ? En tout cas je les prenais ainsi, sauf que j’avais l’impression qu’il n’était pas vrai pour ma personne. « Oh… je ne pense pas que tout cela me revienne, je ne me sens pas véritablement forte et puis il est du genre arrogant ne s’intéressant qu’à sa propre personne. Il donne même des surnoms au gens… l’impolitesse dans toute sa splendeur. » J’essayais de mettre de l’humour mais ça semblait faux car c’était totalement la vérité. Si on le perdait dans un combat, ce n’était pas quelqu’un que je pleurerais, pour sûr.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Emmanuel C. Reh

Passeport
Possessions:
Chances: 0
Richesses: 3
Emmanuel C. Reh
Protéger, soigner, sauver... pour simplement exister !
Messages : 470
Membre du mois : 59
Célébrité : Chris Hemsworth
Localisation : A la clinique ou sur le terrain !
Age : 41
Crédit : Blondie
Emploi : Médecin civil et militaire !
Caractère : Travailleur – Obstiné – Amer – Réservé – Discret – Ne se laisse pas marcher sur les pieds – Jaloux – Dur – Sérieux
Vos Liens :
Spoiler:

Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] Scarlett-Johansson-73164



MessageSujet: Re: Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé]   Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] EmptyMar 18 Fév - 0:52

Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés...




Je prenais le temps de donner le maximum d’informations aux patients dont j’avais le suivi à faire tout comme j’avais pris soin de ranger avec la plus grande attention tout ce que nous avions à la clinique, y compris les échantillons distribués par d’éventuels fournisseurs. J’avais ensuite dressé la liste par ordre alphabétique tout en notant les quantités. Maniaque ! Moi ? Oui et non… Mais dans le cas présent je dirais surtout que j’étais organisé et c’est ce qu’il fallait par les temps qui courraient. J’étais assez content de mon travail et c’est lui qui me permit de dire à ma patiente que je devais avoir de la crème dans le coin. Ma phrase pouvait laisser croire que je n’en étais pas sûr mais ce n’était pas ça ! J’essayais seulement de me souvenir si nous avions des crèmes autres que les échantillons… La réponse était non !
Ma réflexion permit à Eléanore de reprendre la parole pour me dire de ne pas m’en faire car elle avait fait sans jusqu’à maintenant. Je levais les yeux au plafond avec un léger soupir… Qu’est-ce qu’il ne fallait pas entendre ! Je reportais mon attention sur la blonde avec un air sérieux puis avec un léger sourire.



- Tu pourrais faire sans ? Euuuh… Non ! déclarais-je. Ce genre de crème aide à la cicatrisation et c’est ce qu’il faut par les temps qui courent. Et ouvrir une armoire pour récupérer un échantillon ou deux ne me prendra pas trop longtemps. A vrai dire je réfléchissais seulement pour savoir s’il y avait de plus grands tubes mais non !


J’avais ensuite tenté d’en apprendre plus sur ce que venait de me dire la blonde. Elle m’expliqua alors qu’elle ne ressentait rien au niveau de sa cicatrice et me donna plus d’informations, plus de précisions tout en me montrant la zone à laquelle elle avait fait allusion. Je constatais qu’Eléanore m’indiquait directement les vestiges de sa blessure et les alentours de cette dernière. Je sus immédiatement quoi lui répondre sans avoir à l’ausculter une nouvelle fois. « Tu peux baisser ton pull. » dis-je simplement.
Il n’y avait rien de grave et je lui offrais un sourire rassurant. Il était normal qu’elle s’inquiète si personne ne lui avait expliqué que la perte de sensibilité faisait parti du processus de guérison. J’allais donc lui faire un topo rapide pour la rassurer !


- C’est tout à fait normal mais je me doute que ça peut être inquiétant si on l’ignore, avouais-je. Les troubles de la sensibilité sont systématiques autour de la zone opérée et disparaissent progressivement en quelques mois. Très rarement il peut parfois persister des zones moins sensibles, notamment près de la cicatrice. Après, je passerais outre les explications concernant le tabac car en lisant ton dossier il est évident que tu ne dois pas fumer, déclarais-je. Et puis les cigarettes sont rares ! Tu ne dois donc pas côtoyer beaucoup de fumeurs… Je ne me trompe pas ?


Du moins, j’espérais que je ne me trompais pas car j’avais pu constater qu’Eléanore suivait un traitement et même si je n’avais pas vraiment regardé en profondeur j’avais compris que c’était en rapport avec son système respiratoire ! Je me promis d’ailleurs de lire complètement et intégralement cette partie du dossier dès que je le pourrais.
Mais en attendant, j’allais récupérer la crème pour ne pas oublier de la lui donner. Le sujet de la discussion avait changé et concernait l’ancien travail de ma patiente. Tandis qu’elle reprenait la parole suite à mes propos je glissais un rapide
« Je t’écoute… Je vais prendre la crème ». Tout en étant attentif, je me dirigeais vers une armoire que j’ouvrais après l’avoir déverrouillée. Je saisissais deux échantillons de crème cicatrisante oxygénante Chiroxy, verrouillais l’armoire et revenais vers ma patiente avec un sourire.


- Oui, la pénurie commence déjà à occuper les esprits, avouais-je. Et dans certains domaines, elle est pire que tout, dis-je en pensant à la nourriture, aux médicaments, etc. Voilà la crème dont je t’ai parlé, annonçais-je ensuite en tendant les échantillons à Eléanore. En mettant juste ce qu’il faut, ça pourra te faire une semaine… après, les huiles de massages ou même les crèmes utilisées contre les vergetures peuvent être utilisées. Je me taisais avant de rajouter des explications concernant l’application de la crème. Pour la passer il suffit masser la cicatrice avec des mouvements circulatoires et de haut en bas en "zigzagant". Tu peux également mettre la crème dans le sens de sa longueur. Et idéalement, tu peux faire rouler des parties de cette zone entre tes doigts pour augmenter l'effet du massage en profondeur. Tu vois ce que je veux dire ?


La conversation en était ensuite venue à mes retrouvailles avec Alexandre et j’avais avoué sans hésitation que ces dernières avaient été houleuses ce qui parut étonner la blonde. Je me contentais d’hausser les épaules tandis qu’elle continuait à parler pour m’avouer qu’elle faisait en sorte d’éviter de croiser la route de mon cadet et même si elle ne finit pas sa phrase, je compris ce qu’elle avait voulu sous-entendre. Mon frangin l’avait agressé par deux fois ! Pas étonnant qu’elle l’évite comme la peste…
Je souris lorsqu’elle parla ensuite d’elle-même. Pour ma part, je restais sur mon idée… Nombreux étaient les réfugiés qui n’avaient cessé de geindre sans rien faire et avaient dans le même temps donné une sale image à notre statut. Eléanore avait fait partie de ces personnes qui s’étaient bougées.



- Vraiment… Alex m’avait enterré trop vite et visiblement il n’aime pas voir revenir les morts à vie, expliquais-je légèrement blasé. Je ne te promets rien mais j’espère que mon arrivée l’aura calmé ! Je ne me suis pas gêné pour lui dire ces quatre vérités et lui faire comprendre qu’il prend des risques à se mettre tout le monde à dos… On devrait tous être solidaires ! Je me taisais quelques secondes. Et te concernant, tu n’es pas restée à te morfondre contrairement à certaines personnes. Tu as pris les devants, tu as su te rendre utile… Enfin, c’est mon point de vue à ton sujet ! ajoutais-je en souriant.

Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Eléanore C. Valiosky

Passeport
Possessions:
Chances: 7
Richesses: 121
Eléanore C. Valiosky
La noirceur s'empare-t-elle peu à peu de mon cœur ?
Messages : 6521
Membre du mois : 128
Célébrité : Scarlett Johansson
Localisation : Au camp depuis l'épisode de Louisville en flamme.
Age : 33
Crédit : Avatar : Onihin ; Signa : amaaranth ; Gif : Inconnu
Emploi : Anciennement Horticultrice
Caractère : Battante - Mystérieuse - Attachante - Déterminée - Autoritaire - Sensible - Imprévisible
Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] 667426tumblrm4t5ecG3xn1qbjqxuo2250



MessageSujet: Re: Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé]   Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] EmptySam 8 Mar - 18:35

    Je failli lâcher un rire alors qu’il répondait à mes paroles en m’affirmant que je ne pourrais pas faire sans crème. Et lorsque nous n’en aurions plus ? Comment je ferais ? Surtout que j’étais du genre à attirer les ennuis à moi, sur moi pour être exact. La dernière bataille l’avait confirmée encore plus. Que me réservait donc l’avenir ? Si nous étions pris d’assaut, je succomberais si j’avais autant la poisse. J’essayais pourtant de voir un espoir au bout du long couloir obscur. Hélas, il commençait à diminuer très fortement. J’avais décidé de ne pas me voiler la face, de profiter un peu du peu de bonheur que j’avais aussi. Et mes pensées et souvenirs se dirigea tout de suite vers une seule personne. Philippe. C’était sûr qu’après nos disputes plutôt houleuses, nos confrontations également, finalement nous nous étions retrouvés. J’avais l’impression que quoi que je fasse, j’étais toujours attirée vers lui. Sinon pourquoi le retrouver ici par hasard et pourquoi avoir succombé ? Je souriais inconsciemment, et lorsque je m’en rendis compte, il disparut.

    « Je voulais surtout éviter de prendre dans les réserves. J’imagine qu’il y a des stocks limités. Mais bon, c’est toi le médecin après tout. Et pour une fois que j’ai des conseils, je vais les suivre. Je n’aimerais pas être une mauvaise patiente également avec toi et être dans une sorte de liste noire. » plaisantais-je alors que j’y parvenais difficilement.

    Vint ensuite le moment de lui expliquer davantage ce que je voulais dire par « je ne sentais plus rien ». J’essayais de faire au mieux, d’être le plus explicite possible alors que je lui montrais la zone plus ou moins exacte. Je baissais mon pull à ses paroles alors que je le scrutais, histoire d’analyser son regard ou ses potentiels mimiques qui me signifieraient si c’était grave ou non. Finalement son sourire me donna une réponse plutôt positive. Puis ses paroles finirent de me rassurer. Au moins je n’aurais plus se stress en plus de tout le reste. Je pourrais être sûre que tout rentrerait dans l’ordre… pas maintenant à ce que j’avais compris. Le principal était qu’il n’y avait rien de grave.

    « Ah super, ça me rassure quelque peu je dois l’avouer, car c’est une sensation extrêmement dérangeante et qui m’inquiétait. » Je me tendais alors qu’il parlait du tabac et qu’il devait sûrement savoir pour mes poumons. Il avait pourtant un certain tact et j’appréciais cela. Ils n’étaient pas comme les autres, loin de là. « En effet, je pense qu’elles sont plutôt en voie d’extinction si ce n’est pas déjà fait. Mais oui, je ne fume pas et j’évite les fumeurs également. »

    Il partit chercher la crème alors que la conversation partait totalement sur mon métier mais aussi sur la nourriture. Sujet très important dans cette ville alors que l’hiver arrivait à grand pas. Il revint vers moi et affirmais un peu mes propos avant de me tendre la crème et de m’expliquer un peu l’application, le mode d’emploi en somme. Je l’écoutais attentivement alors que j’avais pris les échantillons, lisant ce qu’il y avait dessus, par curiosité, avant de me concentrer de nouveau sur Emmanuel. « Je pense que ça devrait aller ne t’en fait pas. Je mettrais juste ce qu’il faut, et oui, je comprends. Je sais encore ce qu’est le massage et les différentes méthodes malgré le fait que les institut se font rares. » Encore une plaisanterie qui sonnait toujours faux. Fort heureusement, nous continuions de parler de son frère. D’ailleurs je n’arrivais pas encore à y croire. Lui et… ce militaire. Totalement différent. Il m’avait fait d’ailleurs des compliments, même si je doutais qu’ils me reviennent véritablement.

    « Pourtant, beaucoup de gens voudraient que ça leur arrive… mais je n’essaie pas de le comprendre, j’ai arrêté on va dire et puis je suis préoccupé par bien d’autres choses. » Je pensais à ce que je faisais à côté, les petits boulots à droite à gauche, les gens que j’appréciais aussi où je les aidais autant que je le pouvais. C’était vrai, je me bougeais, même si je savais que je n’étais pas aimée par tous en tant que réfugiée. « En effet, on devrait, mais ce n’est pas l’avis de tout le monde. Mais bon, comme je te le disais, j’essaie de ne pas croiser sa route. Et puis si tu peux l’arranger un peu c’est aussi bien, mais je ne le porterais pas dans mon cœur pour autant. » C’était vrai et sincère, ça n’effacerait rien, et pour moi, il allait rester tel qu’il est. « C’est gentil, je fais au mieux au vu des circonstances même si je ne peux pas dire que cela soit aisé. » Je lui souris, évitant qu’on s’étende sur le sujet je repris. « Alors ? Tous mes conseils ont été donnés et je me sens un peu plus rassurée désormais. Tu veux voir ou me parler d’autre chose avant que je m’en aille ? »
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Emmanuel C. Reh

Passeport
Possessions:
Chances: 0
Richesses: 3
Emmanuel C. Reh
Protéger, soigner, sauver... pour simplement exister !
Messages : 470
Membre du mois : 59
Célébrité : Chris Hemsworth
Localisation : A la clinique ou sur le terrain !
Age : 41
Crédit : Blondie
Emploi : Médecin civil et militaire !
Caractère : Travailleur – Obstiné – Amer – Réservé – Discret – Ne se laisse pas marcher sur les pieds – Jaloux – Dur – Sérieux
Vos Liens :
Spoiler:

Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] Scarlett-Johansson-73164



MessageSujet: Re: Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé]   Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] EmptyVen 14 Mar - 21:42

Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés...




Eléanore avait raison en disant que les stocks étaient limités et c'est d'ailleurs pour cela que je ne pourrais lui donner que de simples échantillons ! Enfin, c'était mieux que rien si on voulait penser de manière positive et la quantité qu'elle aurait lui permettrait de faire les soins que je lui avais conseillé durant le laps de temps nécessaire. Après, même si je me doutais qu'elle ne le faisait pas de manière volontaire, il faudrait qu'elle évite de se blesser ou du moins de le faire aussi gravement.
J'espérais donc qu'elle ferait attention et qu'il ne lui arriverait rien. J'aurais volontiers veiller sur sa personne mais je n'étais pas prêt de lui faire ce genre de proposition... D'ailleurs, je faisais mon possible pour être le plus professionnel possible alors que la belle blonde me plaisait beaucoup et pas seulement d'un point de vue physique. Je la regardais donc légèrement pensif avant de me reprendre pour répondre à ses propos.



- C'est vrai que les stocks sont limités et c'est pour ça que je n'ai que des petits échantillons à distribuer, avouais-je. Il n'y a définitivement plus de grand et le reste doit être conservé ici pour les soins de patients logeant à la clinique le temps de leur rétablissement. Je marquais ensuite une pause et regardais Eléanore dans les yeux. Et s'il te plait, ne dis pas ça ! Tu es une patiente très agréable... Tu peux me croire !


J'étais parfaitement sincère en disant cela à la blonde et je savais aussi à quoi elle faisait allusion puisque c'était écrit dans son dossier. Je trouvais d'ailleurs ça ridicule la façon dont c'était mis en avant et je chercherais sûrement à savoir qui avait écrit ce commentaire quand j'aurais une minute. La fièvre et la douleur combinées pouvaient amenés les gens, même les plus calmes, à avoir des comportements totalement incontrôlables ! Ce n'était pas un secret et chaque médecin ou infirmières le savaient.
En parlant de son dossier, j'avais également vu qu'Eléanore avait un soucis au niveau de son système respiratoire mais je n'avais pas su comment aborder le sujet. La réponse que je lui fis face à ses inquiétudes me permit de rebondir dans cette direction. Je fus soulager de constater qu'elle ne fumait pas et ne côtoyait pas de fumeurs ! Enfin, cela était assez simple puisque le tabac était en voie de disparition... Comme beaucoup de chose d'ailleurs. Cependant, Eléanore ne s'étala pas sur le sujet qu'était son problème respiratoire et je dus en parler moi, même si je me doutais qu'elle préférait ne pas l'aborder.



- C'est pas que je veux insister mais je sais que tu suis un traitement et qu'il n'est pas des plus faciles à trouver, dis-je sur un ton d'excuse. Comme tu es ma patiente j'aimerais que tu me dise quand tu arriveras à la fin de ce dernier. Je verrais alors s'il en reste et ce qui pourra être mis en place par la suite.


J'avais été bref et direct car j'étais obligé d'aborder le sujet qu'elle le veuille ou non. Surtout que la chute de neige mêlée aux cendres n'était pas là pour l'aider.
Eléanore plaisanta ensuite sur la disparition des instituts de beauté après que je lui ai donné mes consignes concernant le massage à effectué sur sa cicatrice. J'aurais presque trouvé ça amusant si je ne m'étais pas aperçu que son humour semblait dissimuler autre chose.



- Tant mieux si tu as compris mes explications et après avoir utilisé la crème pendant une semaine tu pourras effectuer les massages sans... sauf s'il t'en reste bien sûr ! Enfin, c'est comme tu voudras mais pendant une semaine tu te sers des échantillons, déclarais-je d'un ton sûr avec un léger sourire.


Après ça, j'eus de nouveau la preuve qu'Alexandre était incompréhensible et que de nombreuses personnes n'arrivaient pas à saisir son comportement. Qui ne serait pas heureux de retrouver un membre de sa famille dans la situation dans laquelle nous étions ? Je retins de justesse un léger soupir et écoutais la belle blonde me dire que même si il assagissait, elle ne pourrait jamais l'apprécier ! Je la regardais droit dans les yeux alors que mes pensées s'égaraient légèrement *Et moi je suis son frère... ça ne joue pas en ma faveur !*
Mais ce n'était pas le moment de penser à ce genre de chose. Et puis en cet instant j'étais son médecin et la déontologie de mon métier m'interdisait de faire du charme à une patiente... du moins durant une consultation. C'est alors qu'Eléanore me demanda si j'avais encore quelque chose à lui dire avant qu'elle ne parte. Je lui souriais alors...



- Non, je pense que j'ai fait le tour et que tout à été dit, répondis-je avant de me souvenir ses tentatives de plaisanterie. Et n'hésite pas à venir me voir si nécessaire, peu importe le jour et l'heure ! Ok ? Et même si c'est juste pour parler, tu n'hésite pas.


Je n'avais pas dit ça sans le penser. J'étais sincère, elle pouvait venir me voir même si c'était uniquement pour parler car je me doutais que certaines choses devaient la travailler, comme son problème respiratoire. Et puis entre nous, je serais le premier ravi de pouvoir passer quelques instants ou plus avec elle. Sa présence était plaisante et par les temps qui courraient cela était rare.



Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Eléanore C. Valiosky

Passeport
Possessions:
Chances: 7
Richesses: 121
Eléanore C. Valiosky
La noirceur s'empare-t-elle peu à peu de mon cœur ?
Messages : 6521
Membre du mois : 128
Célébrité : Scarlett Johansson
Localisation : Au camp depuis l'épisode de Louisville en flamme.
Age : 33
Crédit : Avatar : Onihin ; Signa : amaaranth ; Gif : Inconnu
Emploi : Anciennement Horticultrice
Caractère : Battante - Mystérieuse - Attachante - Déterminée - Autoritaire - Sensible - Imprévisible
Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] 667426tumblrm4t5ecG3xn1qbjqxuo2250



MessageSujet: Re: Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé]   Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] EmptyLun 17 Mar - 21:31

    J’avais essayé de plaisanter avec lui concernant cette liste noire. Je me doutais qu’ils ne pouvaient pas se préoccuper d’en faire une, ou alors c’était vraiment stupide. Quoiqu’il en soit, lui aussi avait conscience des stocks limités, j’imaginais qu’en tant que médecin, il ne donnait pas n’importe qui ses échantillons ni même le peu de médicaments qu’il lui restait. D’autres devaient surement en avoir plus besoin que moi, ceci dit, je ne voulais pas me le mettre à dos, même si à cette pensée je souris. Jamais je ne l’aurais dans les pattes et il ne fera jamais quelque chose contre moi. C’était ça l’avantage d’avoir un médecin réfugié parmi nous. Et j’étais plus que ravie d’avoir affaire avec lui désormais, ça me changeait la vie. J’aurais moins peur et serait moins stressée à l’avenir.

    « Ne t’en fait pas, je ne te demande pas un tube entier non plus. Ça ira ne t’en fait pas, j’étais déjà économe avant, je le suis encore plus à présent. » ajoutai-je avec un fin sourire.

    L’avantage c’est qu’il m’avait rendu plus à l’aise, plus décontractée que tout à l’heure même si en soit je n’aimais guère les visites de contrôle. Il m’avait rassuré sur plusieurs points en effet mais j’en avais aussi gardé pour moi. Peut-être serais-je rassurée un jour ou peut-être lui demanderais-je un jour également. Pour l’heure, je ne voulais pas lui poser la question, je ne m’en sentais pas prête tout simplement.
    Alors que je commençais à sentir l’atmosphère détendu, il en vint à me parler de mes poumons. De mon traitement pour être plus exact. Je n’étais pas très à l’aise avec ce sujet devant lui étrangement. Peut-être parce que j’essayais aussi d’oublier ce que j’avais et que mes médicaments me le rappelait que trop bien. Tout comme l’air ambiant qui se dégradait et je le ressentais parfaitement. Je faisais parfois des crises de toux de plusieurs minutes avant que cela ne s’arrête, avec des quintes continuelles qui m’empêchaient de respirer. C’était à la fois épuisant et terrifiant, cela ressemblait parfois aux symptômes de la coqueluche. Même si aller dans le sens de ma pathologie pulmonaire me dérangeait, pour autant il avait un certain tact que j’appréciais également. Je mis du temps avant de lui répondre, comme si j’étais un moment étourdie. Je réfléchissais en vérité.

    « Je sais, mais j’en ai suffisamment pour le moment merci. Je n’hésiterais pas à t’en faire part quand j’en serais presque au bout. »

    Il était vrai que mon traitement ne durerait pas éternellement, tout simplement parce que les stocks étaient limités de ce côté-là également. Je me doutais aussi qu’il devait y avoir des plantes médicinales, des remèdes naturels. Sauf que pour le moment, nous n’avions pas de serre concernant ses plantes, à moins qu’elle nous ait été cachée. Auquel cas j’en serais ravie, mais disons que si mon traitement fond s’arrête, je ne pourrais faire autrement que de vivre avec. Quoi faire de mieux ? Je ne pouvais trouver un remède miracle par magie. Ce n’était de toute façon pas mon domaine.
    Il avait fini de m’expliquer tout un tas de chose, de conseils, d’avis médicaux et tout le tralala que j’avais écouté attentivement. Je rangeais les échantillons dans les poches de mon pantalon histoire de ne pas les perdre en route même si j’en doutais avant de lui demander s’il avait autre chose à me signaler. Je n’allais pas rester ici indéfiniment, même si j’appréciais sa présence et sa sympathie, mais il avait d’autres patients qui attendaient. Je gardais tout de même un certain sens du respect envers les personnes.

    « C’est parfait alors. Je pense qu’il n’est pas nécessaire de me retenir plus longtemps, surtout que tu as d’autres patients qui attendent impatiemment leur tour j’imagine. » Je lui souris en me dirigeant vers la porte. « Et merci pour la proposition, je m’en souviendrais. » finissais-je avant d’ouvrir la porte et me diriger vers la sortie.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Emmanuel C. Reh

Passeport
Possessions:
Chances: 0
Richesses: 3
Emmanuel C. Reh
Protéger, soigner, sauver... pour simplement exister !
Messages : 470
Membre du mois : 59
Célébrité : Chris Hemsworth
Localisation : A la clinique ou sur le terrain !
Age : 41
Crédit : Blondie
Emploi : Médecin civil et militaire !
Caractère : Travailleur – Obstiné – Amer – Réservé – Discret – Ne se laisse pas marcher sur les pieds – Jaloux – Dur – Sérieux
Vos Liens :
Spoiler:

Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] Scarlett-Johansson-73164



MessageSujet: Re: Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé]   Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] EmptyDim 30 Mar - 21:48

Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés...




J’aurais tellement aimé voir un sourire sincère sur le visage de la jolie blonde mais je savais que cela était difficile avec tout ce que nous vivions. Et puis Eléanore n’avait pas vraiment eu de chance ces derniers temps et avait subi des lourdes blessures qui s’ajoutaient à son problème respiratoire ! Voilà pourquoi j’aurais aimé faire plus pour elle mais j’étais malheureusement limité dans mes actions… Même pour simplement lui donner de quoi bien se soigner je n’étais pas vraiment libre ! Mais ma patiente était compréhensive… et ce n’était pas le cas de tout les gens qui venaient se faire soigner ici. C’est sûrement une de ces petites choses qui faisaient que j’appréciais réellement la blonde.
Je lui souris quand elle me dit qu’elle était économe. Aux vues de la situation c’était ce genre de comportement qu’il fallait adopter.



- Enfin, c’est frustrant de ne pas pouvoir donner tout ce qu’il faut à tout le monde, déclarais-je. Et être économe est une sacrée qualité maintenant.


J’avais ensuite dû aborder un sujet que ma patiente n’avait apparemment pas envie de mettre sur le tapis. Je le devinais car si elle n’avait pas de soucis avec ça, elle en aurait parlé d’elle-même ! J’avais hésité mais Eléanore suivait un traitement et comme j’allais être le médecin qui allait la suivre je me devais de lui demander si il lui restait de quoi de soigner. Les médicaments pour son problème étaient rares et le temps se dégradait de plus en plus. L’atmosphère était souvent chargée de particules de suie ce qui n’était pas bon du tout pour la blonde… C’est aussi pourquoi je lui proposais de voir comment nous envisagerions les choses lorsqu’elle aurait terminé son traitement.
Eléanore ne me répondit pas de suite et je n’arrivais pas à savoir si elle réfléchissait ou si elle préférait de rien dire. Je me rendis compte que la première hypothèse était la bonne lorsqu’elle m’annonça qu’il lui en restait pour le moment et qu’elle viendrait me voir lorsque cela ne serait plus le cas. En acquiesçant d’un signe de tête, je me fis la réflexion de voir ce que je pourrais faire avec le moyens du bord lorsqu’elle n’aurait plus de traitement.



- Ok ! Le plus important est de ne pas attendre le dernier moment.


J’avais ensuite donné quelques autres conseils à la sublime jeune femme en me rendant compte que j’allais malheureusement devoir me passer de son agréable présence ! J’avais d’autres patients à voir et même s’ils n’étaient pas aussi sympathiques qu’Eléanore, je devais m’occuper d’eux aussi. J’avais donc confirmé à ma patiente que tout avait été dit en ajoutant qu’elle pouvait venir me voir quand elle voulait… même si c’était juste pour parler ! Je savais que cela était important et je m’en rendais bien compte lorsque je me retrouvais seul dans ma chambre d’hôtel.
Je suivis Eléanore lorsqu’elle se dirigea vers la porte. Je souris à son remerciement et au fait qu’elle s’en souviendrait…



- J’espère bien, répondis-je avec un sourire. Prends soin de toi !


Je la regardais partir avant d’aller récupérer le dossier du patient suivant.

Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Contenu sponsorisé



MessageSujet: Re: Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé]   Parce que les réfugiés ne doivent pas être oubliés... [Livre I - Terminé] Empty



Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum