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Eléanore C. Valiosky

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Eléanore C. Valiosky
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MessageSujet: La nuit tombe... et mes tourments recommencent.    La nuit tombe... et mes tourments recommencent.  EmptyMar 2 Sep - 10:13

    Je passe la barrière juste avant qu’elle ne se ferme. J’entends ceux qui surveillent me réprimander, comme si j’arrivais en retard alors que j’étais certaine d’arrivée pile à la fermeture. Je revenais de la rivière avec un énorme sac à dos où je trimballais les affaires, à défaut de pouvoir porter un gros panier à cause de mon bras. Je ne m’arrêtais pas pour autant, on m’avait déjà dit qu’il ne fallait pas que j’utilise mon bras sinon les fils allaient sauter. Quoiqu’ils en disent, je m’enfichais, j’avais déjà dû changer mon pansement moi-même la veille, en ayant piqué de quoi me désinfecter et me panser pendant que j’étais en train d’aider à trimballer des cartons dans la boutique reconvertie en centre médical. Je n’y étais pas restée trop longtemps, de peur de croiser Manu et qu’il m’entraine pour m’engueuler. Il ne devait pas trop comprendre pourquoi je n’allais pas le revoir, surtout après notre dernière discussion. Je n’avais pas envie, ou plutôt je le fuyais, c’était bien mieux ainsi. Je me débrouillais par moi-même et je n’embêterais plus personne. Et pour l’heure, je ne cherchais simplement qu’à effacer de ma mémoire tous ce qui était nocifs. J’étais déjà passé par une bonne bouteille, mais cela ne suffisait pas, ou plutôt, j’avais du mal à en trouver. J’espérais pouvoir trouver quelqu’un qui m’offre gentiment quelque chose qui puisse atténuer ma douleur et me détendre quelque peu. Je sombrais petit à petit en somme, mais je ne voulais pas souffrir de nouveau d’une perte. Ma détresse ? Je la passais au second plan voilà tout.

    Je me dirigeais vers ma tente pour y manger un petit quelque chose avant d’essayer de trouver le sommeil, en vain. A chaque fois que je fermais les yeux, des flashs me revenaient, incessants et permanents. Impossible de rester ici, j’aurais fini par crier dans mon sommeil, je me redresse, reste un moment assise sur mon lit, repensant aussi à cette altercation avec Philippe. Le fait d’avoir vu son visage de trop près, mais aussi le fait d’avoir deux souvenirs différents de lui. Un souvenir plutôt paisible et joyeux, et de l’autre côté cette haine et cette culpabilité profonde. Si seulement j’avais pu résister, si je n’avais pas été aussi naïve quant à ce rêve plus qu’éphémère. Qui m’aimait autrement que par mon corps ? J’avais été bien faite par la nature, soit, mais ça m’avait juste détruite ; en plus d’être incapable de me défendre convenablement. Je n’avais plus de mentor, comme Alix l’était, elle aussi m’avait abandonné. Alors j’avançais sur un autre chemin, beaucoup plus arpent, beaucoup plus dangereux…

    Je sortais discrètement de ma tente, je ne savais pas quelle heure il était mais il faisait complètement nuit. Je contournais les tentes des militaires pour aller vers le parking. J’avais eu vent que je pourrais trouver des gens qui pourraient m’aider. Enfin m’aider… si on pouvait appeler cela ainsi. J’arrivais donc sur les lieux, mes yeux s’étaient fait à l’obscurité et je balayais la zone pour ne voir personne. Je m’énervais, commençait à avancer sur cette neige qui avait été piétiné toute la journée. Sûrement des enfants, comme ils avaient l’habitude sur cette zone. C’est là que mon pied écrasa quelque chose de souple et de rond. Avant même que je n’arrive à faire quoi que ce soit je glissais sur le côté et je m’éclatais de tout mon long. Je jurais férocement entre mes dents, histoire de ne pas faire attirer les mauvaises personnes. Il y avait après tout un couvre-feu, il ne fallait pas que je me fasse de nouveau découvrir par Philippe. Ah ça non, il en était hors de question. Je me redresse de ma main valide d’abord puis je regarde à mes pieds où je vois une balle. Je la prends et la lance avec une violence démesurée avant de me relever complètement. Et c’est là que je vis une personne, je me figeais d’abord, avant de ne pas pouvoir me contrôler.

    « Qu’est-ce qui ya ? Tu t’es bien marré de me voir tomber ? » ajoutai-je, rageusement, alors que je ne voyais pas encore qui s’était. Il était pas venu au bon moment, il fallait que j’évacue tout ce que j’avais en moi et le pauvre était le seul à l’horizon.
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MessageSujet: Re: La nuit tombe... et mes tourments recommencent.    La nuit tombe... et mes tourments recommencent.  EmptyVen 5 Sep - 9:07

Maël était arrivé au camp il y a une poignée de jour à peine, et autant le dire tout de suite il n'était pas du tout à l'aise. Certes en temps que déserteur voir tous ses militaires tourner autour n'était pas très rassurant et il avait sans cesse peur que son secret soit découvert. Mais ce n'était pas la seul raison de son malaise. Quand il était sur la route avec sa belle sœur, Alice, ils étaient constamment en danger, entre les pillards, les fous, la famine, et la morsure du froid, leur vie avait été un enfer. Mais lorsqu'ils étaient dehors Maël contrôlait son destin, ils comptaient l'un sur l'autre, et se protéger mutuellement. Les décisions n'étaient pas difficile a prendre et le but clairement identifié : survivre. Mais depuis qu'ils avaient trouver ce camp, Maël ne contrôler plus rien, il n'était plus qu'une minuscule pièce d'un immense puzzle. Le campement était une machine finement huilée qui fonctionnait très bien sans lui. Il ne savait plus ce qu'il devait faire. Et puis il y avait brusquement énormément de monde, quand on est deux, surveiller ses arrières est chose aisée, quand il y a des centaines de personnes dans un camp on ne sait pas trop à qui on peut faire confiance. Bref Maël avait clairement l'inpression de perdre le contrôle et il n'arrivait pas à lâcher du lest. D'où son angoisse. Il s'était promis de protéger coûte que coûte Alice, et il avait l'impression extrêmement désagréable de ne plus avoir le pouvoir de le faire.

Cette nuit là comme toutes les nuits depuis fort longtemps Maël ne dormait que d'une oreille, et quand quelqu'un passa prêt de sa tente il se réveilla en sursaut. Heureusement son réveil brusque ne dérangea pas Alice qui dormait profondément, enfouie dans son duvet, chaudement couverte de leur unique couverture. Maël la regarda dormir un moment, comme pour s'assurer que tout aller bien, que sa respiration était aussi régulière que possible, et qu'elle n'était pas agitée par quelques mauvais rêves. Avec le temps il était peut être devenu un peu trop protecteur. Il attrapa sa veste, un lourd blouson de cuir, et ouvrit la tente, puis il s'extirpa de son duvet aussi silencieusement qu'il pu, et s'habilla dans la fraîcheur glacée de la nuit. Prenant bien soin de refermer la tente pour préserver la nuit d'Alice et la douce tiédeur de leur tente. Les pieds dans ses grosses chaussures, plantés dans la neige, Maël frissonna et referma son blouson jusqu'en haut. La morsure du froid acheva de le réveiller, il regarda autour de lui pour savoir qui était passé près de leur tente, mais il n'y avait pas un chat, probablement juste un survivant qui regagnait sa tente, l'une des dizaines plantées là les unes contre les autres. Mais de toute façon Maël ne pourrait pas retrouver le sommeil. Il n'avait jamais était un grand dormeur.
Il décida d'aller visiter un peu plus le camp. Il en avait déjà fait le tour, plusieurs fois, il avait déjà ses repères mais c'était rassurant de voir tous ses lieux sans tous ses survivants errants. L'ambiance froide et désertique, l'aidait, il avait à nouveau l'impression d'être sur la route, d'avoir le contrôle.
Machinalement il marcha en direction de la station service, le centre névralgique du camp, là où était rassemblé toute les instance de fortune, là où on l'avait fouillé, interrogé et accueilli le jour de son arrivée. Mais évidemment il ne rentra pas dans le bâtiment, couvre-feu oblige. Il y avait d'ailleurs encore quelques lumières et des silhouettes de soldats frigorifiées. Cette sur-sécurité était un peu malsaine et angoissante, au lieu de créer un sentiment de sécurité c'était l'inverse, on avait l'impression que le pire pouvait arriver d'un moment à l'autre. Notre ex-militaire fit donc sagement et discrètement le tour du bâtiment pour rejoindre le parking. Hier il avait passé presque une heure à regarder les gamins jouer au foot, le parking était un terrain plat et vide et c'était naturellement devenu un terrain de jeu. L'innocence et l'agitation des enfants était un bien meilleur anxiolytique que ces gros bras armés qui patrouillent autour du campement. Enfin bon, au milieu de la nuit il n'y a personne vous vous en doutez.
Maël soupira dans l'obscurité, la buée qui sortait de sa bouche à chacune de ses respirations lui rappelait la dureté du climat. Encore que lui avait l'habitude du froid, il avait grandi dans les montagnes, ce n'est pas l'humidité de la Normandie qui l'inquiétait. Il attrapa dans la poche intérieur de sa veste son paquet de cigarette, et en glissa une dans sa bouche. Il n'en avait pas beaucoup et devait les économiser, mais il y a des moments comme ça où on ne peut résister. Mais au moment où il ménageait un petit abris du creux des mains pour abriter la flamme de son briquet il entendu un faible juron qui le stoppa net. Il se mit en marche, sans aucune mauvaise intention, et distingua rapidement une silhouette.

« Qu'est-ce qui ya ? Tu t'es bien marré de me voir tomber ? »
Ça pour une première approche c'est assez direct et sur la défensive, c'était une voix féminine et visiblement à bout. Maël fit quelque pas jusqu'à la distinguer un peu plus nettement puis il répondu.
« Oui oui carrément, et que c'était drôle ! D'ailleurs c'est même moi qui t'es fait tomber. » Dit il sur un ton bien sur tout à fait ironique. C'était tellement invraisemblable qu'elle l'accuse de s'être moqué d'elle qu'il n'avait pu s'empêcher de souligner cette aberration par un lourd trait d'ironie.
Puis il reconnu la jeune inconnue, il l'avait vu de loin hier...ou peut être avant hier. Mais probablement qu'elle, elle ne l'avait jamais vu. Il avait toujours sa clope éteinte au bec, et la regarda droit dans les yeux.

« Un peu plus sérieusement...ca va ? Rien de cassé ? » A part sa patience et son amour propre quoi ! Maël était toujours bienveillant, même avec les inconnus, apocalypse ou pas.
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MessageSujet: Re: La nuit tombe... et mes tourments recommencent.    La nuit tombe... et mes tourments recommencent.  EmptyJeu 11 Sep - 17:41

    J'étais irritable, irascible tout ce que vous vouliez, mais loin d'être de compagnie agréable en ce soir. Je souffrais, j'avais mal à m'en déchirer la poitrine et il n'y avait rien pour me soulager. Absolument rien. J'avais revu l'homme que j'aimais et qui m'avait morceler le cœur, à qui j'avais naïvement fait confiance pour ses belles paroles. Je ne m'étais pas démontée, j'avais réussi à lui tenir tête, trop peut-être alors que je sens toujours cette lame sur mon cou où je l'oblige à me couper. Il n'y avait plus rien, ni dans ses yeux, ni dans ses gestes. Rien que le néant, et je ne faisais plus qu'errer. On m'avait pris telle une poupée que l'on pouvait se permettre de malmener, je n'avais plus ses amis chers que j'avais. Je ne voulais plus en avoir sincèrement. Je me morfondais toute seule, m'isolais aussi par la même occasion, mais je ne voulais en aucun cas faire confiance de nouveau à quelqu'un. Avoir un brin même d'amitié... j'étais trop brisée, il me fallait de l'affection sur le pouce, sur l'instant. Cela m'avait aidé avec cet inconnu, juste pour une nuit, mais au moins cela m'avait-il permit de ne plus penser à rien pendant que nos corps nus se réchauffaient. Cela avait-il changé quoi que ce soit sur mon traumatisme ? Je ne pensais pas, quoi qu'il en soit, je n'avais croisé personne ce soir et mon idée tombait à l'eau, ce qui eut pour effet de me mettre encore plus hors de moi. Sans compter le fait que j'étais tombé à cause d'une balle oubliée et que je l'avais violemment rejetée je ne savais où.

    Debout, mon regard s'était ensuite levé vers cette silhouette que je percevais à peine. Son visage, je ne le distinguais pas, mais présentement, je m'en fichais un peu. Pour le moment, il était mon souffre-douleur, parce qu'il était arrivé au mauvais moment. Peut-être que durant la journée, je l'aurais simplement évité, retournant à mes affaires, sauf que là, mes affaires s'étaient de retourner sagement à ma tente, et je ne voulais pas. Je ne pouvais pas. J'étais trop terrifiée sur ma couche pour pouvoir ne serait-ce fermer les yeux, et de surcroît, ce bras me tiraillait. Encore plus à l'heure actuelle alors que je ne lui laissais guère de repos avec ma chute et le fait que je remette mon manteau en place et que je déblaye la neige qui m'avait un peu tâché. Et puis les mots sortirent tous seuls, et je crus qu'il allait simplement me laisser là, partir pour ne pas avoir d'emmerdes. Et bien non, il était visiblement attiré vers moi. Il me répondit sur un ton d'ironie et je restais un moment figée à le regarder, me demandant ce qu'il allait faire alors qu'il m'avait pris un peu au dépourvu à dire vrai. Je distinguais à peine son visage alors qu'il devait bien voir le mien à la lueur de la lune face à moi. À sa question, je lâchais un rire nerveux.

    « Cassé ? Y'a plus rien à casser chez moi... »

    Je supposais que tout l'était déjà et ce n'était pas totalement faux. Je finis de m'épousseter, remettais bien mon manteau en tirant dessus et abandonnais de remettre bien mon écharpe alors que mes muscles du visage se crispaient soudainement. Mes yeux finirent par tomber de nouveau sur l'inconnu. « Tu n'as pas été informé sur le couvre-feu peut-être ? » Il pouvait me retourner la question, mais j'omettais cette possibilité de ma tête. Je m'avançais vers lui pour distinguer un peu plus ses traits et visualiser la cigarette entre ses lèvres. « Je peux éventuellement ne pas te prendre pour un punching-ball, seulement si tu m'aides à... » Je lui pris la cigarette pour la mettre entre mes lèvres. Je n'avais encore jamais fumé, mais ça ne pouvait pas me faire de mal non ? J'omettais bien sûr le fait que mes poumons n'étaient pas sains. « ...allumer ce précieux cadeau. »
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MessageSujet: Re: La nuit tombe... et mes tourments recommencent.    La nuit tombe... et mes tourments recommencent.  EmptyMer 17 Sep - 13:48

La nuit on rencontre tout un tas d'électrons libres qui papillonnent autour des petits ilots de lumière. Maël avait toujours évité les rencontres nocturnes dans son périple pour traverser la France. Mais aujourd'hui les règles du jeu n'étaient pas les mêmes. Ils étaient dans un camps, délimité par des barricades, cernés par des 'gardiens' et donc pseudo en sécurité. Autrement dit les rencontres au sein même du camp ne peuvent pas être si dangereuses. Mais il y a tout de même des mauvaises rencontres, les survivants sont à fleur de peau et se défendent bec et ongle en étant parfois agressif. C'était un peu le cas de la jeune femme qui était tombée là, sur je ne sais quel obstacle. Elle avait accusé Maël, même si c'était absurde, comme si s'agripper à un inconnu et le violenter un peu (verbalement parlant) pourrait l'aider à évacuer un peu de cette haine, et cette peur qui bouillonnait en elle. Les survivants pouvaient exploser d'un moment à l'autre, comme si tous étaient au bord d'un ras-le-bol généralisé. Manque de peau Maël ne se sentait pas vraiment l'humeur d'un punching ball, donc c'est plutôt une main secourable qu'il était venu tendre. Il ne connaissait pas grand monde ici et il s'était promis d'essayer à nouveau d'être 'fréquentable'.
Il lui avait donc demandé si tout aller bien, et s'il n'y avait bien que sa fierté de blessé. Elle lui répondu simplement qu'il n'y avait sûrement plus rien à casser chez elle. Voilà, c'était exactement ça. Tous les survivants étaient en miettes, à ramasser à la petite cuillère, c'était ça leur quotidien. Même s'il faut avouer que certain survivants sont encore plus brisé que d'autre. La jeune inconnue dégageait cette sorte de douleur lasse, et cette fatigue chronique des malheurs qui se succèdent. Maël n'avait rien à lui dire. S'il y avait un remède simple au malheur et à la douleur, il ne serait pas là, il serait devenu l'homme le plus important du monde, le plus grand gourou de tout les temps. Mais non il n'était rien d'autre qu'un passant de plus, une rencontre impromptue au milieu de la nuit.

« Plus rien à casser hein...je vais t'appeler le petit bonhomme en mousse du coup. » Maël avait cette facilité avec l'humour, c'était à la fois son arme, et son bouclier, ce qui faisait de lui un pote agréable.
Mais il n'était apparemment pas le seul à être un petit peu taquin puisque la séduisante jeune femme lui fit très justement remarquer qu'il y avait un couvre feu. Et alors ? Les règles sont faites pour être transgressées non ? Maël n'aimait pas vraiment qu'on lui pose des limite à son monde, des limites spatiales comme ses barricades de fortunes et des limites temporelles comme ce stupide couvre-feu. Mais en tout cas il n'allait pas se laisser réprimander par la mystérieuse inconnue.

« Oui...il parait qu'il y a un couvre-feu, c'est quoi l'idée tu me rappelle ? Les jeunes hommes restent en sécurité dans leur tente pendant que les séduisantes jeunes femmes, incroyablement agiles, et au sens de l'équilibre remarquable, se promène seule la nuit sur les parking déserts. C'est vrai c'est d'une importance capitale ce couvre-feu. »
En tout réponse elle s'était dangereusement approché de lui, et avait saisi sa cigarette, Maël n'avait pas vraiment eu le réflexe de l'en empêcher, ou alors c'est qu'il s'était totalement noyé dans ses yeux...
Elle voulait du feu. Il fouilla dans ses poches à la recherche de son briquet. Peut être qu'il ne devrait pas lui laisser cette cigarette, après tout c'est une denrée rare maintenant. Mais il n'avait jamais été très avare de ses biens, le partage c'est beaucoup plus intéressant. Intéressant comme cette rencontre improbable.

« Me prendre pour un punching ball ? Mon dieu ça ressemble à une menace ! » Il trouva finalement le briquet et prit le temps de se sortir une nouvelle cigarette pour lui même. « Mon truc à moi c'est plutôt le chantage, je veux bien t'allumer ce...cadeau, à l'unique condition que tu me donne ton prénom. »
Il lui sourit avec malice, craqua la pierre de son zyppo et alluma sa propre cigarette. Il fit mine de tendre la flamme à l'inconnue mais se ravisa au dernier moment et claqua le briquet. Elle ne lui avait toujours pas dit son prénom. Il tira une bouffée et lui souffla la fumée au visage.
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MessageSujet: Re: La nuit tombe... et mes tourments recommencent.    La nuit tombe... et mes tourments recommencent.  EmptyVen 19 Sep - 17:48

    Je me demandais bien pourquoi je m'évertuais à lui répondre, à l'approcher même alors que c'était tout bonnement rien de plus qu'un homme dans la pénombre. J'aurais pu éprouver de la peur, vouloir m'enfuir, si seulement je n'étais pas si irritée de n'avoir pu trouver solution à mon problème et si tourmentée par ma dernière rencontre. Je voulais tellement me sentir... libre, en tout cas, pas accaparé par tout ce que je pouvais avoir en moi, toutes ses émotions nocives. Je n'avais pas trouvé cet inconnu qui aurait pu être la solution pour avoir ne serait-ce qu'un peu de bien-être. Il y avait l'alcool, mais il fallait toujours soit que je vole, soit que j'arrive à l'échanger contre quelque chose. Et puis la gueule de bois après n'était pas nécessairement ce que je voulais. Me sentir bien quelques heures pour replonger le lendemain, c'était presque pire. Non, je souhaitais quelque chose sur la durée, autant pour cette douleur au bras que tous les autres tellement accrochés à mon moi intérieur et qui me rongeait. Je ne faisais que saigner au plus profond de moi, et cela en devenait insupportable. Je pourrais devenir folle, je devais folle, car je n'étais déjà plus moi-même. Personne pour me remettre dans le droit chemin, ou plutôt personne à qui je donnais la permission. Ma détresse passait au second plan, voilà tout. Je pouvais faire n'importe quoi à ce stade, même aller vers cet inconnu et lui dévoiler un peu l'état dans lequel j'étais.

    Je ne savais pas trop quelles conclusions il allait tirer de mes propos. En tout cas, il n'était pas du genre à être invasif, car il ne me posait aucune question ni ne me jugeait d'ailleurs. Il se contentait de... faire de l'humour. Petit bonhomme en mousse ? Je lâchais un rire nerveux qui me surprit moi-même.

    « J'espère que tu m'appelleras jamais comme ça. »

    J'étais sérieuse, cela se lisait dans mon regard, parce que cela me rappelait bien trop la poupée que j'avais été entre les mains de ces connards de violeur psychopathes. En même temps, il m'intriguait cet homme, en l'observant attentivement, le fixant même sans m'en rendre vraiment compte, je me disais que personne n'était comme lui dans ce camp. Personne ne pouvait faire de l'humour. Nous avions perdu cela après les épisodes traumatisants que nous avions vécus. Et lui ? Quelle était son histoire ? Comment faisait-il pour pouvoir encore prendre des choses à la légère ou les détourner pour qu'elles passent mieux ? Je laissais bien vite ses pensées de côté, alors que je lui demandais ce qu'il pouvait faire après le couvre-feu, il le prenait autant à la légère que moi-même. Je m'étais déjà fait prendre, et pas par celui que j'aurais voulu d'ailleurs. Je l'aurais recroisé à la place de lui, je pense que j'aurais fait demi-tour illico. Mais non, cet inconnu était là, me répondait avec toujours ce côté à prendre les choses à la légère. Je plissais légèrement les sourcils à l'entendre, mon regard se fit un peu plus dur alors que je lâchais à la volée, sans réfléchir.

    « Je ne suis pas séduisante, si tu cherches une vrai femme, tu fais fausse route. » répliquais-je alors que d'un coup, je me demandais si j'avais bien fait. Au pire, je pouvais crier non ? Il n'avait pas l'air d'être un homme méchant, c'était peut-être pour cela que je m'étais rapprochée autant. Aussi parce que sa cigarette m'avait attirée, quitte à commencer à fumer, c'était bien de le faire par ces temps obscurs, non ? Et puis, le tabac était une denrée rare, donc je l'apprécierais d'autant plus. Mes poumons ? Au diable cette pathologie, je n'allais pas vivre jeune de toute manière. Je venais presque de le menacer, alors que j'avais porté à mes lèvres la cigarette que je venais de lui prendre. Il prenait de nouveau mes mots à la plaisanterie, et je ne répliquais pas alors qu'il sortit un briquet de sa poche. J'en étais plus que ravie à dire vrai, avant qu'il ne reprenne la parole. Je fronçais légèrement les sourcils, me demandant ce qu'il pouvait me demander, et je fus presque soulagée que ce soit aussi simple, aussi facile. J'attendis quand même, le voyant allumer sa cigarette avant qu'il ne tende la flamme vers moi et qu'il me fasse croire qu'il allait allumer la mienne. Je fis une certaine moue, ayant l'air un peu blasé.

    « Eléanore. Aller, vas-y maintenant. » ajoutais-je précipitamment alors que je lui faisais signe avec ma main, avançant mon visage vers lui et de ce fait la cigarette pour qu'il l'allume, impatiente. Et s'il ne le faisait pas, je lui prendrais moi-même le briquet.
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MessageSujet: Re: La nuit tombe... et mes tourments recommencent.    La nuit tombe... et mes tourments recommencent.  EmptyMar 23 Sep - 20:37

Cette jeune femme semblait vraiment détruite, pas parce qu'elle ne ressemblait plus qu'à une ombre, non même dans cette situation et cet état elle avait toujours une sorte de prestance simple et fondamentale. Une force vitale enflammée, dans le regard, qui lui donnait un air terriblement sexy. Mais elle ne voulait rien entendre, ce n'était pas le genre de compliment qu'elle appréciait entendre. Et c'est pour ça qu'elle n'était plus que l'ombre d'elle-même, parce qu'elle semblait avoir une opinion tellement basse d'elle-même, c'était impressionnant. Et sa réponse était lourde de sens et pesante de douleur. Elle n'était plus une femme...
Maël avait toujours eu un faible pour 'les demoiselles en détresses' et il savait que ce soir avec la jeune inconnue il aurait du boulot. Mais s'il pouvait, pendant quelques instant, lui tendre une main secourable et lui changer un peu les idées, il aura déjà fait beaucoup. Maël était comme ça il aimait bien apporter un peu au gens qu'il pouvait rencontrer. Par pur générosité, et bon sens. Peut être que si tous le monde faisait comme lui, le monde serait un petit peu meilleur. En tout cas dans le cas d'Eleanore le 'chantier' était de taille. Mais au moins elle était réceptive à son humour et à ses petites provocations.
C'est ainsi qu'elle lui avait saisi sa cigarette et qu'il l'avait fait languir au bout de sa flamme, dans le seul but d'obtenir son prénom. Il avait gagné au final, puisqu'elle lui donna. Curieusement il n'aurait pas penser à ce genre de prénom, dans sa tête il était partie sur des idées plus 'communes' et 'répendues', comme Morgane, Marion, Pauline,.... Mais il faut se rendre à l'évidence 'Eléanore' était non seulement plus original mais aussi beaucoup plus mélodieux. Au final ce prénom lui aller plutôt bien.
Maël respecta sa part du marché bien entendu et lui alluma sa cigarette. Il vu tout de suite que ce n'était pas une fumeuse régulière. Le tabac est une denrée rare, on pourrait penser que c'est gâcher que de donner une cigarette à un non fumeur, mais le plaisir de partager une cigarette vaut bien quelques gachis de tabac croyez-moi. Et puis en un sens elle l'avait un peu 'gagné' sa clope.

Maël tira donc sur sa cigarette une nouvelle bouffée de fumée et souffla un épais nuage au dessus de sa tête. Puis il se présenta à son tour, jugeant que c'était la procédure habituelle selon les règles de politesses :

« Et bien enchanté de te rencontrer Eléanore en mousse, moi c'est Maël ». Il inclina la tête mimant un salut un peu plus officiel, et lui adressa un sourire complice.
Il dégagea un peu la neige avec le pied, poussant la poudre un peu plus loin, du mieux qu'il pu. Et quand il distingua enfin le goudron sous la fine couche de neige, il s'assit dans l'espace ainsi dégagé. Soufflant de soulagement. Il regarda Eélanore en contre plongée, elle était encore debout, elle. Et il lui adressa un nouveau sourire.

« Alors Eléanore... maintenant qu'on est là, on joue à 'raconte moi un peu tes mésaventures, et je te raconterai les miennes' , où alors tu garde ton idée de boxe sauvage ? mais je te préviens je suis un très mauvais punching ball». Maël tira une nouvelle taffe sur sa cigarette et dégagea une place dans la neige à côté de lui. Avec la main c'était un peu moins efficace qu'avec le pied et surtout beaucoup plus froid.
« Alors...partante ? »
Maël lui adressa un regard qui voulait tout simplement dire 'de toute façon ma belle t'as rien à perdre'. Et puis elle était toujours libre de refuser purement et simplement.
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Eléanore C. Valiosky

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La nuit tombe... et mes tourments recommencent.  667426tumblrm4t5ecG3xn1qbjqxuo2250



MessageSujet: Re: La nuit tombe... et mes tourments recommencent.    La nuit tombe... et mes tourments recommencent.  EmptyDim 28 Sep - 13:31

    Pourquoi je me dérangeais avec un homme tout droit sorti de l'ombre ? Peut-être était-il l'homme que je recherchais finalement, mais qu'il ne me le disait pas encore. C'était vrai, si je cherchais quelque chose qui était illégal dans un pays construit, ça devait l'être encore plus dans un pays détruit non ? Ou alors, on s'en fichait complètement. Mais le camp étant surveillé, j'imaginais mal le fameux lieutenant Raulne faire impasse s'il y avait des trafics divers au sein même du camp. Je rigolais intérieurement, plus par défaut et par lassitude qu'un vrai rire franc et honnête. J'étais juste... je pensais avoir attends mon quota mais finalement plus j'avançais et pire c'était. Devoir maîtriser deux douleurs à la fois, c'était juste impossible. Mon bras me tiraillait et me provoquait une douleur sourde et constante, quoi que je fasse. Je préférais me préoccuper d'elle plutôt que de celle encore plus profonde et plus sourde que jamais, l'intensité en étant beaucoup plus forte. Non présentement, cet homme m'intriguait plus qu'il ne me faisait peur. J'avais aussi la sécurité d'être à l'intérieur du camp, je n'étais pas sûre d'être aussi calme – si l'on peut dire – en le rencontrant à l'extérieur. Aux premiers abords, il n'avait pas l'air dangereux ni même avoir de mauvaises intentions, mais mon jugement envers les gens avait changé. Pour l'heure, il s'avérait qu'il tenait parole puisqu'il m'allumait la clope portée par mes lèvres. Je n'avais jamais fumé, pour autant je tirais un grand coup avant d'à moitié m'étouffer et cracher mes poumons, avant de pouvoir reprendre une taffe beaucoup mieux maîtrisée.

    « Mes poumons n'aiment guère, mais quelle place à la santé maintenant ? » ajoutai-je, plus pour moi que pour lui d'ailleurs. Je laissais ensuite la fumée s'échapper de ma bouche, comme si cela me détendait un peu, alors que j'essayais de par cette expiration de sortir tout ce que j'avais en moi. Puis de nouveau, j'entendis ses mots et mes lèvres s'étirèrent en un fin sourire en coin en entendant le mot mousse. Finalement, il me faisait penser à autre chose, ce n'était peut-être pas plus mal qu'il m'occupe les pensées de la sorte. Je le trouvais étrange, mais pas dans le mauvais sens. En tout cas, pas pour l'instant. « Qui te dit que je suis en mousse ? J'ai appris à me battre. » C'était vrai dans un sens, mais j'étais loin d'être experte, Alix m'avait abandonnée presque aussitôt. Par contre, mes mains se souvenaient de l'écorce de l'arbre pris pour cible. Je lui montrais donc mes deux mains écorchées, encore rouge, mais en voie de cicatrisation avec les croûtes qui parsemaient mon poing.

    Je repris une taffe, la pauvre cigarette n'allait pas faire long feu avec mon besoin grandissant de prendre n'importe quoi qui pourrait me faire un tant soit peu de bien. Je le vis écarter la neige avec son pied avant de s'asseoir. Je l'observais, toujours debout, alors qu'il m'invitait à m'asseoir à ses côtés. Je l'observais longuement, hésitante, me demandant finalement si tout ça était bon. Mon regard finit par arpenter l'obscurité autour de nous avant de finalement me décider à m'asseoir un peu brusquement, poussant dans mon élan Maël. « Alors... Maël, si tu ne veux pas finir en punching-ball, puisque tu as l'air de pas être très efficace, raconte-moi quelque chose sur toi. Et peut-être que je daignerais t'en dire davantage me concernant... » Je le prenais aussi au second degré, après tout, ça faisait du bien parfois, et puis, il était le seul qui me témoignait un peu d'attention, et j'étais loin de vouloir rentrer dans ma tente toute seule, avec mes démons en prime. Je fourrais ma main gauche dans la poche de mon manteau avant qu'elle ne congèle et cela reposera mon bras, avant de porter à mes lèvres la cigarette de nouveau avant de tousser quelque peu. Mes poumons n'allaient vraiment pas aimer, déjà intoxiqué par les fumées nocives de la méthamphétamine. Mais tout ça était déjà bien loin, même si ça me suivait le reste de ma vie. J'avais encore mon traitement que je ne prenais plus aussi régulièrement par manque de stock, et puis comme le projet de plantes médicinales étaient au point mort... ou plutôt, j'étais au point mort, je n'en avais pas reparlé depuis et je n'avais pas envie pour tout dire.
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