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MessageSujet: La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même. [Livre II - Terminé]   La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même. [Livre II - Terminé] EmptyLun 12 Mai - 18:36

La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même.




Je frottai mes mains l’une contre l’autre, dans l’espoir idyllique de me réchauffer en plus de les réchauffer elles. Plus utopique qu’idyllique, d’ailleurs, mais voilà. L’idée était là, et pour compléter le tout, j’étais en train de sautiller, trottiner, me laisser tomber pour enchaîner quelques pompes et me redresser d’un bond pour recommencer mon manège. Si mon épaule me tire encore, j’avais décrété d’un commun accord avec elle que le repos c’était fini, tout comme les vacances, et qu’elle avait intérêt à rapidement se mettre à la page parce qu’il n’était pas question que je traînasse un peu plus longtemps dans les parages sans rien faire. Non mais. J’avais tout de même mieux à faire que dormir ou me ménager, n’en déplaise à mon frère qui devait certainement avoir raison, pourtant. Et bien voilà, de toute manière, je n’en avais toujours fait qu’à ma tête et ce n’était pas près de changer, pour e que je pouvais en savoir. Après tout… aucune raison valable à ce sujet ne m’avait encore été présentée, et outre Valentine, jusque là je n’avais jmaais compris l’intérêt que l’on pouvait avoir à cesser de faire le pitre et d’amuser bêtement la galerie par ce biais. Je me remis une nouvelle fois sur pieds, après une série de cinq pompes et stoppai un instant mes sautillements. Mon souffle commençait à me manquer, et la douleur menaçait quant à elle de se faire insupportable si je persistai à solliciter ma clavicule. Je grimaçai à ce propos, en laissant ma main glacée se faufiler sous mon pull et mon tee-shirt, sur ma peau nue, jusqu’à ma cicatrice, pour vérifier qu’elle se portait toujours aussi bien. Je n’osai pas vraiment m’imaginer la tête d’Emmanuel si je me pointais au centre médical avec une cicatrice suintante, ni même l’expression de Valentine devant ma cȝnnerie évidente. Rassuré par le contact d’une peau plus ou moins solide, j’entrepris de m’étirer une petite dizaine de minutes, avant de rejoindre en trottinant le groupement de trois tentes qui formaient ni plus ni moins que le Kraal de notre petit et charmant campement, en un mot : le cœur stratégie du commandement. Et accessoirement l’endroit où j’avais le moins de raison d’aller sur toute la surface du camp D57. Après tout… qui plus que moi étais ici allergique à l’autorité et à toute notion de hiérarchie ? Je l’ignorai, et je n’avais guère envie de le savoir, histoire de ne pas avoir à être déclassé. J’étais le pire, je le savais, et je voulais continuer à le savoir.

Bref. Mes pas me conduisirent à ces trois tentes et je trouvai d’un seul coup d’œil celle dont émanait une horrible et écœurante odeur de soumission. L’antichambre de la geôle des enfers, celle qui puait ouvertement de cette stratégie militaire et de cette autorité que j’abhorrais. Et enviais dans un sens. J’avais ce confus sentiment que j’aurai pu faire partie de cette pseudo élite d’officier, tout en sachant que si j’étais ce que j’étais, je ne le devais qu’à moi-même ; un étrange mélange que tout cela. Un subtil équilibre entre mon orgueil de surdoué et ma conviction profonde que je risquerais d’être encore plus une catastrophe si j’accédais un jour à un grade plus élevé que celui de sous officier. A quelques mètres de ladite tente, je m’arrêtai. Incertain. En temps normal, je n’aurai pas réfléchi davantage, et je serai directement entré dans ladite tente en demandant le plus normalement du monde si c’était ici qu’il y a un killer d’organisé. Mais cet Alexandre là était resté à Louisville. Baxter s’agita à côté de moi, et je m’accroupis pour le gratter derrière les oreilles. « Et bien mon grand, t’as vu comme ton maître est sage ? » lui fis-je remarquer alors qu’il essayait de me mordre le bras pour jouer. Pas besoin de m’inquiéter face à ses crocs assurément agressifs, je savais pertinemment ne rien risquer. C’était le plus jeune des trois chiens que j’avais pu dresser depuis mon entrée dans l’unité cynophile, et c’était le premier que l’on m’avait confié dès ses premiers mois pour qu’il soit totalement mien ; et accessoirement le plus fidèle de mes amis. « Mais c’est qu’il est beau, ce chien. Et c’est qui ce gros toutou ? C’est Baxtou. » Jouer avec lui me rendait totalement gaga, et j’étais maintenant totalement détendu malgré la proximité évidente d’officiers ; chose rare et à noter. J’attrapai un bout de bois à portée de main, pour asticoter l’imposant berger allemand, et ledit morceau de bois fut en quelques secondes réduit en charpie. C’est à ce moment là, d’ailleurs, que je me rendis compte qu’on m’observait. Je pris le temps de me redresser, en dévisageant ouvertement celui que je mis quelques secondes à reconnaître comme étant l’homme que j’étais venu voir à la base. Ah. Oui. Comet. Mon officier supérieur, apparemment, vu que Raulnichou ne voulait pas de moi directement sous ses ordres. Ma main se perdit dans mes cheveux, alors que je roulais des épaules pour me décrisper. J’étais censé saluer ? « Salut Chef ! » Qu’il aille se faire foutre qu’il voulait que je fasse le machin militaire que l’on avait tenté de me faire intégrer. Avec l’apocalypse, j’estimais toutes ses fioritures n’être qu’un vestige d’un passé lointain. L’important actuellement, c’était plutôt de survivre et de se rendre utile, pas de s’attarder à des détails insignifiants. L’appeler chef, c’était déjà un grand pas selon moi. « Je v’nais vous voir justement. Vous avez deux minutes ? » Pourquoi je venais le voir déjà ? Pour qu’il me mette sur la liste des mecs qui allaient faire la fiesta à l’extérieur, histoire que je puisse me défouler. Et s’il vous plait, qu’il ne me colle pas à la paperasse ou devant trois bricoles en me demander d’en sortir un blaster fonctionnel. Chose que Christophe m’avait déjà demandé lorsqu’il m’avait vu me servir d’un lance-pierre.

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MessageSujet: Re: La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même. [Livre II - Terminé]   La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même. [Livre II - Terminé] EmptyVen 16 Mai - 15:24

Levé de bon matin comme toujours depuis que l'enfer avait envahi la surface de notre planète, je n'étais pas resté très longtemps seul dans ma tente. Pas que la foule m'attire plus qu'avant, oh non, la troisième guerre mondiale n'était pas prête de me changer à ce point là, mais à trop rester confiné dans cet espace, mes pensées s'égaraient facilement sur des sujets que je ne préférais plus aborder avec moi même. Je ne pus m'empêcher de m'égarer dans les alentours du camp, vers la forêt enneigée. On y était quand même bien mieux que dans une tente, même malgré le froid et les flocons qui tombaient en rafale, comme des balles. J'étais tout aussi seul que dans les quelques mètres carrés dans lesquels je dormais et je me sentais plus... libre, disons. Chez moi, en quelque sorte. Rien, aucune horreur humaine, aucun crime de guerre ne pourra jamais m'enlever mon amour et mon attirance pour la nature, en particulier les coins boisés parmi lesquels j'avais toujours vécu et grandi. Je prenais le temps, le temps de respirer... Mes pensées vagabondaient un peu partout, évitant néanmoins Charlotte. C'était bien impossible, mais à chaque fois que je voyais son visage, je le chassais par celui de Beaumarchais. Très efficace. Au moins, je souriais à sa pensée. Elle ne m'était pas totalement indifférente, et je serais un peu plus partant pour une relation avec elle qu'avec Anne. Pas que cette dernière ne m'attire pas, mais au moins Beaumarchais était une militaire, sans dire que je m'interdisais tout rapport avec des civils, ce serait tout de même plus simple. Mais ce n'était pas vraiment le moment de songer à des nanas, mes responsabilités me rappelèrent bien vite près des zones civilisés du camp D57. Il y avait tellement de choses à faire, et même si trainer encore un peu dans la forêt ne m'aurait posé aucun problème, je savais que j'avais à faire, à faire pour le bien du camp et de sa population. Mes pas me firent rapidement regagner l'une des trois tentes de commandement, celles réservés aux militaires, dans laquelle je m'attelais à préparer des raids pour assurer la survie du camp. Et justement, une expédition avait été décidée pour bientôt, et il fallait nous y préparer dès maintenant, puis trouver quelques volontaires.

Quelques minutes plus tard, je fus distrait par des bruits à l'extérieur de la tente. Voix, mais aussi un chien. Je me levais et passais la tête entre l'ouverture : un jeune homme avec son clebs. Que je reconnus bien vite. Reh. Je sortis totalement de la tente et restais à regarder son petit manège, me demandant bien ce qu'il fichait ici. En plus, il ne semblait pas même se rendre compte de ma présence, et ce je n'allais pas lui signaler que j'étais là. Il venait me voir ? Pas impossible, étant donné que je ne le voyais pas venir ici pour taper la discute à Raulne. D'ailleurs, j'avais cru comprendre que le Lieutenant ne le voulait plus dans ses pattes et que désormais c'était moi qui allait devoir me charger de lui. Il finit bien par relever les yeux, après avoir donné un bout de bois en pâture à son « Baxtou ». Je le regardais froidement, le laissant me dévisager et reprendre ses esprits. Comme s'il semblait étonné de me voir. Je retins un soupir Je devrais me contenter de son salut familier, je suppose que si l'école militaire n'a pas réussi à lui apprendre la discipline de l'armée, ce n'est pas moi qui y arriverait en pleine troisième guerre mondiale. Et c'était moi qu'il était venu voir. Je lui fit signe de me suivre en rentrant à l'intérieur de la tente.

« Ouais, j'dois pouvoir t'accorder ça. Viens. Et si ton chien sais pas se tenir, il t'attendra vite dehors. »

Je lui désignais l'un des sièges et m'assis face à lui.

« Pourquoi tu veux me voir ? »
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MessageSujet: Re: La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même. [Livre II - Terminé]   La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même. [Livre II - Terminé] EmptyVen 16 Mai - 21:57

La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même.




Y’a pas à dire, je ne m’attendais pas à ce qu’il soit là sans que je ne l’eusse décidé. Un peu présomptueux comme pensée ? Je n’en avais rien à faire, puisque de toute manière, personne d’autre que moi n’était voué à l’entendre. Pour tout salut militaire, il écopa d’un vague mouvement de main, visant plus à ébouriffer ma tignasse qu’autre chose et d’un Salut Chef dont il allait devoir se contenter pour le moment. En dehors de ça… malgré Baxter qui s’agitait à mes pieds pour que l’on continue de jouer, je ne pouvais pas nier que le mec face à moi avait une certaine… pas forcément prestance, mais il avait ce petit truc qui risquait de me le faire admirer. De un, son silence, alors que je le dévisageais ouvertement. De deux… son silence, encore, devant le peu de cas que je faisais des conventions de salut et des broutilles dans le genre. Ca allait me changer de Raulne, et en positif. J’avais presque l’impression d’être face à mon instructeur, l’un des rares qui avaient eu direct mon respect et presque totalement mon obéissance. Le genre de mec que tu n’avais pas spécialement envie de provoquer dès le premier regard. Il ne répondit pas directement à ma question, donc, se contentant de me regarder, et moi me contentant de remettre en place mon tee-shirt et mon pull, comme si j’avais envie d’être présentable. Finalement, il me fit signe de le suivre à l’intérieur de la tente, et je fis une moue dubitative. Pour une première vraie confrontation, c’était un peu chelou ce qu’il se passait. Je regardai Baxter comme s’il allait me faire part de ses pensées, et mon crétin de chien me tira la langue, avec son regard plein d’espoir. « Ouais, j'dois pouvoir t'accorder ça. Viens. Et si ton chien sais pas se tenir, il t'attendra vite dehors. » J’eus un petit sourire, à la limite du rire d’ailleurs. Je raillai en passant la porte de toile, « Vous inquiétez pas, il est pas du genre à mettre les pattes sur la table » avant de siffler Baxter et de lui intimer dans un claquement de langue de se mettre au repos et surtout de rester tranquille. Le temps qu’il s’exécute, Comet était déjà assis et me désignai un siège. « Pourquoi tu veux me voir ? » Je foudroyai le siège du regard, peu enclin à l’immobilité, avant de m’y laisser tomber avec ma délicatesse habituelle. Tutoyement donc ? C’était plus agréable à l’oreille que le vouvoiement que Manu avait voulu m’infliger. La question était : pouvais-je à mon tour le tutoyer ? Je tranchai rapidement cette question qui n’avait pas lieu d’être. A partir du moment où l’autre s’en était octroyé le droit, je ne voyais pas pourquoi j’aurai l’interdiction de faire de même. Et puis, pour ce que j’en avais à faire des interdictions… « J’ai entendu dire qu’y’avait une expédition en préparation, et c’était pour que tu m’intègres au groupe de volontaires. J’en ai ras le c#l de rien foutre et de tourner en rond. » Il avait été direct, autant l’être aussi de mon côté, non ? « A ce que j’ai compris, Raulne… ‘fin le lieutenant Raulne… » Je lui concédais son grade, c’était un exploit sans nom « … veut pas de moi dans ses pattes, du coup j’suis censé être votre subordonné ou une c#nnerie dans le genre. » Oui, oui, tout ce qui était hiérarchie était une c#nnerie à mes yeux. En même temps, comment pouvais-je décemment concevoir obéir à un mec qui était forcément plus c#n que moi ? Cette réflexion, je l’avais eue tout seul dès mon plus jeune âge, lorsque je m’étais rendu compte que je comprenais plus facilement que les autres, et que mes capacités intellectuelles étaient nettement supérieures aux autres gamins de ma classe. Ce devait être en dernière année de primaire que j’avais compris à quel point je pouvais être en décalage avec le reste des personnes que je côtoyais, et ce devait être aussi dans ces eaux là que j’avais décidé que puisque j’étais seul à penser aussi étrangement, et bien personne ne pouvait se targuer d’être mon supérieur. Prétention ? Peut être. Narcissisme, arrogance, assurément. J’étais un surdoué qui avait appris seul à gérer sa particularité, et même si j’étais conscient que garder à l’esprit la différence de mes pensées n’était pas forcément la meilleure solution, c’était celle que j’avais adoptée très tôt. Et changer de manière d’être n’était pas si facile que ça. Et donc, Comet, Raulne, même Marielle, ils pouvaient toujours aller voir ailleurs si l’autorité avait de l’importance à mes yeux. Seul comptait le respect que je pouvais avoir dans les capacités de la personne face à moi. Et ce respect était dur à gagner. Mais bon. Baxter rompit son immobilité pour s’avancer et poser sa tête sur mes genoux, en quête de caresses et surtout parce qu’il devait avoir senti ma tension et mon malaise face à ces pensées qui ne m’avaient pas taraudé depuis… des mois. Mes doigts glissèrent le gratter derrière les oreilles, alors que je repris : « Les docs ont dit que pour ma blessure, c’était okay, si ça vous inquiète. » L’une des rares choses avec ma tendance à l’insubordination qui pourrait me garder sur la touche, j’en avais bien conscience. Il n’avait pas intérêt à se lancer dans un raid avec un mec en qui il ne pouvait pas avoir confiance pour le couvrir, c’était certain et pas du tout crétin. Mais sur ce point là, je m’estimais assez responsable. Du moins suffisamment pour estimer avec une certaine justesse si j’étais apte pour épauler d’autres militaires en cas d’emm#rdes et ne pas être un poids mort. Donc même si dans les faits je n'avais pas encore totalement l'aval des médecins, et bien je ne jugeais pas vraiment ça dramatique. Et Comet ne devait pas s'embarrasser de détails comme pouvait l'être de la paperasse inutile, non ?

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MessageSujet: Re: La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même. [Livre II - Terminé]   La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même. [Livre II - Terminé] EmptyMer 21 Mai - 15:29

Reh. Est-ce que je m'attendais à voir ce type aujourd'hui ? Pas vraiment, non. Quoi que... J'avais bien cru comprendre que, vu qu'il cassait les couilles de Raulne, c'était moi qui allait devoir me le taper désormais. Pour autant je ne pensais pas qu'il viendrait me voir de lui même et mes pensées n'étaient vraiment pas tournées vers lui ces derniers temps. Mes yeux ne le lâchèrent pas jusqu'à ce qu'il remarque ma présence. Bon, il allait bien falloir que je me fasse ma propre opinion sur ce type, et qu'il en ait conscience ou non, ça se jouait maintenant. Malgré tous les échos plus que négatifs qui avaient pu parvenir à mes oreilles -irrespect, n'aime pas l'autorité et j'en passe- je n'avais pas vraiment pu le juger par moi même. Jusqu'à ce que nous arrivons au camp D57 et que mon supérieur trouve enfin le moyen de se débarrasser de lui. On pouvait très bien trouver un terrain d'entente, Reh et moi, pourvu qu'il y mette du sien. Il n'avait strictement rien à perdre ; au contraire, s'il devait rester longtemps sous mes ordres, mieux valait pour lui qu'il me donne une impression favorable, et dès maintenant. Le Salut Chef, je le passais outre pour l'instant, n'ayant pas envie de lui foutre mon poing dans la gueule dès le début de notre première vraie entrevue. Il commençait plutôt mal, mais enfin, s'il avait un peu de jugeote il pourrait facilement se rattraper. Je le dévisageais froidement, avec distance mais sans hostilité, jusqu'à ce qu'il m'annonce qu'en effet c'était bien moi qu'il était venu voir et que je le fasse entrer, lançant au passage une petite pique sur son chien.

« J'espère pour toi. »

Sujet clos, passons à l'essentiel. Il y avait tellement de choses que je devais faire ; je ne comptais pas perdre mon temps avec lui. Tourner autour du pot n'était pas dans mes habitudes, tout comme pratiquer la langue de bois. Je ne pus m'empêcher de hausser les sourcils quand je le vis s'affaler sur le siège. Si ses yeux pouvaient lancer des éclairs, il l'aurait déjà foudroyé. Hyperactif ? Pas impossible. Je connaissais ça, ne supportant pas de rester assis plus d'une heure à écouter un prof quand j'étais jeune. Mais voilà, j'avais grandi, j'avais laissé l'âge d'enfant derrière moi depuis longtemps. Même si j'étais toujours un loup solitaire, j'avais muri et je savais me tenir. Bref. Le soldat voulait que je l'intègre au groupe d'expédition. Bien sûr. Il fallait s'en douter. Mais je me sentais tout de même bien obligé d'ajouter une petite précision. Qui me semblait nécessaire vue la manière dont il venait de me parler.

« De un, si tu me vouvoies, ce sera mieux. De deux, j'aimerais qu'un petit détail soit clair : tu sors pas pour faire un barbecue party avec des potes. C'est du sérieux. Il y a des pillards, tu t'en doutes, et c'est un vrai merdier à maladies. Je n'ai pas besoin de clowns dans mon équipe, je veux des hommes sérieux sur qui je puisse compter. »

Oui, mieux valait clarifier les choses dès le début plutôt qu'avoir des surprises sur le terrain. L'homme ajouta ce que je savais déjà, à savoir que Raulne ne le voulait plus dans ses basques. Il se reprit au dernier moment en ajoutant le grade du Lieutenant.

« Je préfère. »

Ajoutais-je avant de le laisser terminer sa phrase. Il devrait vite comprendre que je n'étais pas du genre à transiger là dessus, surtout avec Raulne pour qui j'avais beaucoup de respect. Leurs petits malentendus ne m'intéressaient pas le moins du monde, tout ce que je voulais c'était qu'il se montre correct avec moi et ça passait par là. Et aussi par la politesse... Je me calais dans le dossier de la chaise faite de bric et de broc et croisais les bras.

« Une c#nnerie ? »

Si c'était l'adjectif qu'il employait couramment pour qualifier la hiérarchie, il fallait que je le sache, parce que ça risquait fortement de me déplaire. Son chien vint poser sa tête sur ses genoux, et l'autre se mit à le caresser. Il reprit finalement la parole, pour me parler de sa blessure. Bien sûr que ça devait être okay, sinon il n'avait rien à foutre ici. Il y a déjà assez de risques à sillonner la région pour ne pas qu'en plus l'un de mes hommes soit un boulet.

« Bien sûr que ça m'inquiète. Déjà qu'on risque tous d'attraper des infections en s'aventurant dans la région, si en plus tu n'es même pas guéri, c'est pas la peine de songer à sortir d'ici. »
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MessageSujet: Re: La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même. [Livre II - Terminé]   La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même. [Livre II - Terminé] EmptySam 24 Mai - 13:42

La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même.




En me laissant tomber sur le siège, ce qui m’attira au passage un regard noir que Comet que je reçus comme un compliment, ce qui ne devait pas être le but de ton officier…, je vis défiler devant moi le regard exaspéré d’Emmanuel, celui plus désabusé de mon vrai supérieur à présent mort, et le museau humide de Baxter qui devait se demander la raison de cette agitation. Dans tous les cas, je négligeai d’un geste mental de la main tout cela pour me concentrer sur l’essentiel. J’étais plutôt direct en général, lorsque je n’avais pas de raison de tourner autour du pot, et en quelques mots je lui fis comprendre la raison de ma venue. L’expédition. Un raid de prévu, je n’en avais eu que des échos, mais je ne supportais pas l’immobilité forcée dans laquelle j’étais plongé depuis mon réveil et ma laborieuse remise en forme, que j’étais d’ailleurs en train d’accélérer drastiquement depuis quelques jours. La réponse de Comet ne se fit pas attendre, mais je la reçus les sourcils froncés. « De un, si tu me vouvoies, ce sera mieux. De deux, j'aimerais qu'un petit détail soit clair : tu sors pas pour faire un barbecue party avec des potes. C'est du sérieux. Il y a des pillards, tu t'en doutes, et c'est un vrai merdier à maladies. Je n'ai pas besoin de clowns dans mon équipe, je veux des hommes sérieux sur qui je puisse compter. » Mes doigts filèrent dans mes cheveux pour les ébouriffer davantage et canaliser ma nervosité croissante. Ne craque pas tout de suite, tu es presque pas trop mal parti pour le moment… Je me contins au calme en grommelant un « Ouais, ça va, j’suis pas c#n non plus, je me suis pas fait trouer l’épaule en jouant au billard… » qui dut être incompréhensible. Tant mieux. De toute manière, voilà, déjà qu’il me demandait de le vouvoyer alors qu’il se permettait de me tutoyer, alors bon, il ne pouvait non plus être trop exigeant ; il y avait quand même des limites à mon self control. Je choisis d’enchaîner directement sur la raison de ma présence devant Comet et non Raulne, à savoir que l’autre c#nnard ne devait plus me saquer, s’il m’avait déjà supporté un jour d’ailleurs, et qu’il m’avait refilé, apparemment, à l’éclaireur en chef, histoire que je ne traînement plus dans les pattes. L’adjectif que j’employai pour désigner la notion de hiérarchie entre Comet et moi lui tira un « Une c#nnerie ? » accompagné d’un croisage de bras circonspect. Bah ouais, il allait bien devoir s’y faire. Tous ces trucs, l’idée même que je sois obligé d’obéir à un débile parce qu’il a trois breloques de plus que moi sur son uniforme, je n’arrivais pas à le concevoir. Et c’était logique, non, comme réflexion ? Essaye de te convaincre avant d’envisager de convaincre les autres, Alexandre… J’arquai un sourcil en haussant les épaules. Et puis, de toute manière, qu’est ce que je risquais à lui dire ses quatre vérités à ce glandu ? Ta vie ? Ton job ? Baxter m’extirpa de mes pensées, souvenirs de refus d’autorité, et c’était dire qu’il y en avait un certain nombre, et surtout de mes idées frôlant l’insubordination, en posant sa tête sur mes genoux, et je me retrouvai à lui gratter le dessus du crâne, et derrière les oreilles, sans y penser. Je me retrouvai aussi à changer de sujet brutalement, lui assurant que j’étais opérationnel d’un point de vue médical, si jamais ça pouvait l’inquiéter d’une quelconque manière. De toute façon, il m’aurait posé la question dans tous les cas, donc je ne faisais que prendre de l’avance en mentionnant ce fait en premier. « Bien sûr que ça m'inquiète. Déjà qu'on risque tous d'attraper des infections en s'aventurant dans la région, si en plus tu n'es même pas guéri, c'est pas la peine de songer à sortir d'ici. » Je levai les yeux en ciel dans un soupir, en m’avachissant un peu plus sur le siège, croisant les bras derrière ma nuque pour m’étirer, effaçant une grimace de douleur en sentant une gêne à l’épaule et cessant immédiatement ces étirements risqués. « Cool alors, on est d’accord. C’est pour ça que j’vous le dis, j’suis pas du genre à faire l’idiot de ce point de vue là. Si je te dis que je suis opé, c’est que je suis opé, un point c’est tout. » Je m’arrêtai là, de force, histoire que mes propos ne dégénèrent pas d’eux même. Mes doigts pianotèrent sur la tête de Baxt’, et je commençai déjà à ne pas supporter l’idée de rester un peu plus longtemps sous cette tente, sur ce siège, assis et immobile face à un mec qui semblait me trucider du regard à chaque faux pas que je faisais. Il me testait, c’était certain, ou du moins depuis le début il devait se forger son avis sur moi. Ca se sentait. L’avantage, c’était que sur ce point là, au moins, je le respectais. Il ne s’était pas fait direct un avis sur moi à partir de ce que pouvait lui avoir dit Raulnichou, un bon point pour la comète, et un cataclysme sur Terre si elle venait à la percuter. Mais percuter quoi ? Que j’étais un foutu hyperactif surdoué arrogant et intenable. C’est sûr que sur un CV, ça doit pas trop t’aider, ça, comme description. Et ouais. Mais ce n’était pas dramatique, j’avais jamais eu à faire de CV de toute manière. Baxter me fit sursauter, en essayant de me mordre, agacé vraisemblablement par mon tapotage intempestif, et je réagis tout aussi brutalement d’une tape sur le bout du museau, d’un claquement de doigt et d’un « Retourne regarder les vaches » qui le fit trottiner à l’ouverture de la tente pour s’y asseoir. Mon autorité sur mon chien me fit penser à la remarque de Comet que j’avais pour le moment laissé de côté. Je me mordillai la lèvre, fronçai les sourcils, hésitai un instant avant de me lancer. « Concernant l’autorité, la hiérarchie et tout, j’voulais pas te… vous vexer en traitant tout ça de c#nnerie. » Comment si j’en avais quelque chose à foutre que ça le vexe. « C’est juste que je supporte pas qu’à cause de trois breloques, je sois obligé d’obéir à des c#nneries aberrantes. C’est pas contre toi… ‘fin vous,… mais ça ne te concerne pas moins à première vue, … mais les trois quart des gens sont plus c#ns que moi, du coup c’est pas tellement naturel de devoir leur lécher les bottes juste parce qu’ils l’ont dit. » Et tu penses sincèrement que tu vas le convaincre que tu as raison ? On pouvait toujours essayer. La dernière fois que j’avais dis franchement à mon supérieur ce que je pensais de l’autorité, il avait réglé la question en me mettant à terre et son poing dans la tronche en moins de temps qu’il m’en avait fallu pour dire pȝtain, avant de me dire que tant que je n’arriverais pas à le mettre à terre, il resterait plus fort que moi, et donc moi je resterais sous son autorité. C’était mon supérieur direct avant le début de la guerre, et le courant était plutôt bien passé après. Le temps que j’apprenne qu’il avait été dans les premiers mondiaux en taekwondo. « Après, t’en penses… » Je levai les yeux au ciel une énième fois avant de me reprendre dans un soupir. « vous en pensez c’que vous voulez, mais bon voilà, c’est mon avis. » Etrangement, je sentais clairement que je ne devais pas être très bien parti, là. Je me levai pour faire le tour de la chaise, et laisser à nouveau une main nerveuse se perdre dans mes cheveux fins. Fallait vraiment que j’arrive à le convaincre que je pouvais être utile, et vaguement obéissant, et accessoirement digne de confiance. Comme face à Talbert, des mois plus tôt à Louisville, pour lui faire à dire à Raulnichou que je pouvais réintégrer les militaires. Vu l’échec splendide qu’avait été cet épisode, je lui en aurai foutu dans la tronche à Talbert, fallait aussi que je fasse mieux cette fois, et j’avais la légère impression que c’était déjà couru d’avance que je fonçais dans le mur et que j’allais m’y casser les dents dans quelques minutes. Secondes. J’haussai les épaules. Advienne que pourra.

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MessageSujet: Re: La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même. [Livre II - Terminé]   La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même. [Livre II - Terminé] EmptySam 14 Juin - 10:12

[HJ] Désolé pour le retard ><'

J'allais devoir me taper ce type encore longtemps, parce que Raulne ne le reprendrait jamais, alors autant poser les choses à plat et faire que ça se passe le mieux possible. C'était gagnant-gagnant, si il voulait bien y mettre du sien. Sinon... Sinon eh bien ce serait simple, il serait un boulet pour moi et je lui pourrirais la vie. Je décidais de ne pas me braquer d'entrée de jeu avec lui et de lui laisser une chance que je le voie d'un œil pas trop mauvais. Parce que même si je préférais me faire ma propre opinion sans écouter les autres, il fallait bien avouer que Raulne avait ses raisons de ne pas pouvoir le piffer. Mais enfin, je voulais quand même partir sur de bonnes bases avec lui. Je ne me vantais pas de pouvoir changer son caractère de chien -ou peut être si, en fait- mais juste d'adoucir les rapports qu'il pouvait avoir avec ses supérieurs. Moi, en l'ocurence. Et je le testais pour cela. Reh ne devait pas être le dernier des imbéciles alors il s'en rendait sûrement compte. Je voulais voir ses réactions et le pousser à se justifier pour voir si il pouvait être un avantage ou une vrai m#rde dans l'équipe. A lui de jouer. Il essaye de se contenir en passant une main nerveuse dans les cheveux. Je ne le lâche pas des yeux tandis qu'il marmone une petite phrase que je ne cherche même pas à comprendre. Je vais le prendre en grippe dès le début, sinon on arrivera jamais à trouver un terrain d'entente, lui et moi. Je fais des quelques concessions, ça ne me plait pas forcément mais c'est nécessaire.

On passe ensuite à ce pourquoi il est là, ce dont je me doutais déjà. Le soldat ne manqua pas de remarquer ma réaction à l'adjectif « c#nnerie ». Calé dans le siège, bras croisés, je le dévisageais plus que jamais. Mais il ne répondit pas à ma remarque et se contente de rebondir sur son état de santé. Il va falloir qu'il me donne des explications, et le mieux pour nous deux serait qu'il le fasse de lui même. S'il ne peux pas piffer l'autorité et la hiérarchie, alors il fallait rester bien au chaud chez soi en tant que petit civil, mais surtout pas s'engager dans l'armée. Enfin, je le laisse m'affirmer que sa blessure est guérie et lui confirme qu'en effet, ça vaut mieux pour lui. Je suis tenté de lui faire confiance sur ce point. Vaut mieux pas qu'il rigole avec moi, surtout sur des trucs aussi sérieux et importants. J'ai appris à me détendre, mais il y a des moments pour, et des moments où il ne faut même pas rêver à plaisanter, avec moi. Une fois qu'il aura compris ça, ce sera déjà une bonne avancée.

« Ok. Tant mieux. »

Sujet clos, un bon point pour toi. Mais c'est loin d'être gagné. Je le sens agité, nerveux. Ouais, il est peut être bien hyperactif, en fait. Il serait temps d'apprendre à gérer ça, comme je l'ai moi même fait... Enfin c'est pas à moi de lui donner ce genre de conseil. Du moment qu'il est efficace, ça me va. Efficace, ça passe bien sûr par ne pas faire le petit c#n sur le terrain. Et puis, on reste tout de même à l'armée.

Son clebs à l'air bien dressé, ça aussi c'est un bon point pour lui, mais toujours pas suffisant. Un chien dans des missions comme les notres, ça aide toujours même si pour ma part je bosse très bien sans. En même temps, j'allais pas me risquer à faire sauter un chien en parachute, sachant que le boulot m'est tout aussi facile sans. Puis un chien, c'est pas le plus discret du monde, et la discrétion, c'est justement ça mon point fort. Enfin, puisqu'on a un garde chien à disposition, on va pas s'en priver. Les civils que j'encadre ont pas la même expérience que moi.

Reh revient à ma petite remarque d'il y a un instant. Un autre bon point qu'il s'explique lui même plutôt que j'ai à lui tirer les vers du nez sur sa conception de la hiérarchie. Je cherche pas du tout à comprendre ce mec, je veux juste voir si on peut améliorer les choses parce que j'ai pas besoin d'un boulet qui en fait qu'à sa tête et qui insulte ses supérieurs sur le terrain. Mais alors, pas du tout. Non merci. Je lâche un soupir mais retiens un petit rire. Pas que je trouve vraiment ses propos comique, mais presque. Comme une envie de lui jeter à la figure : « bah pourquoi t'as fait la c#nnerie de t'engager dans l'armée, alors ? », mais on allait faire ça plus... diplomatiquement. Parce que la diplomatie, c'était mon truc, peut être ? J'en connais qui se seraient fendus de rire. Bref. Alors je suis trois fois plus c#n que lui ? Niveau réussite scolaire, peut être, sachant que j'ai séché la moitié, voire le trois quart des cours. Mais ça, il le sait pas et tant mieux. Alors quoi, il se prend pour un surdoué, c'est ça ? Ou il l'est vraiment ? Pas impossible mais je n'en n'ai strictement rien à cirer. Qu'il ait les capacités pour réussi l'ENA n'engage en rien ses capacités au combat ou à la reconnaissance.

« T'a un QI dix fois supérieur à la moyenne, c'est ça ? »

En fait, je commençais à m'amuser comme un petit fou.

« Et j'te demande pas de me cirer les bottes, elles sont déjà assez propres comme ça, merci. Mais même si t'étais trois fois plus gradé que le Lieutenant Raulne, t'aurais toujours des gens pour te donner des ordres, alors pourquoi tu t'es mis dans l'armée si tu peux pas supporter ça ? »

C'était sorti et je voulais bien savoir ce qu'il allait y répondre. Puis personnellement, des galons j'en avais pas tant que ça, c'est pas vraiment ce qui me fascine.
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MessageSujet: Re: La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même. [Livre II - Terminé]   La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même. [Livre II - Terminé] EmptyDim 29 Juin - 16:24

La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même.




Je jouais avec le feu, et j’en étais conscient. Je risquais par mes paroles de m’aliéner totalement mon nouveau supérieur, mais c’était amusant de voir à quel point je m’en foutais, ou du moins à quel point j’étais persuadé de m’en foutre totalement. Bon, certes, ce n’était pas réellement amusant puisque j’étais stressé, tendu, angoissé, inquiet et que j’appréhendais un peu, beaucoup, sa réaction, mais l’idée y était. Je jouais avec le feu, en lui disant une grande partie de la vérité. Je jouais avec le feu en étant partiellement franc. Ce qui était déjà mieux que totalement menteur et hypocrite comme ce que je pouvais l’être en général. Nerveux, tendu, je l’étais aussi. Ce n’était pas facile pour moi d’être ainsi à découvert et surtout si vulnérable. Mais j’avais besoin de jouer franc jeu. C’était quitte ou double, et même si j’étais suffisamment habile pour avoir une bonne idée des probabilités, je nageais dans le flou le plus obscur face à cet homme dont je ne savais strictement rien. « T'as un QI dix fois supérieur à la moyenne, c'est ça ? » Je le fixai sans sourciller, pas forcément surpris qu’il mette les pieds dans le plat de cette manière, mais néanmoins dérangé de l’entendre dire à voix haute. Je n’aimais pas ça. Pas du tout. Je croisai les bras à quelques pas de la porte de la tente, tente que je m’apprêtais à quitter avant son intervention, et Baxter prenant ça comme un appel vint se coucher à mes pieds. Quel crétin, mais quel crétin, bon sang ! A l’image de son maître, voire plus. « Et j'te demande pas de me cirer les bottes, elles sont déjà assez propres comme ça, merci. Mais même si t'étais trois fois plus gradé que le Lieutenant Raulne, t'aurais toujours des gens pour te donner des ordres, alors pourquoi tu t'es mis dans l'armée si tu peux pas supporter ça ? » Ma surprise traversa brutalement mes traits. C’était une bonne question. Une foutue bonne question. Et malheureusement pour lui, j’avais une réponse, depuis que je m’étais inscrit à Autun. C’était la même, une réponse immuable. Une réponse qui n’avait pas bougée d’un pouce en moins de dix ans, une réponse que je me murmurais pour ne pas devenir fou lorsque je peinais à me fondre dans le rang lors de ma formation de maître chien. Surpris, donc. Presque déstabilisé. Je m’attendais à une remarque sur mon QI, ça intriguait toujours les gens, mais je ne m’attendais pas à ça. « Je… » J’en avais parlé à Talbert. Peut être à Marielle, même si j’en doutais sérieusement. A Bertin, assurément, lorsque j’étais arrivé à Autun et qu’on m’avait mis en contact avec lui. Mais à pas grand monde de plus. Je poussai Baxter d’un petit coup de pied, et revins près du Sergent-Chef. Reprends pied. Voilà qui émanait comme un ordre, avec la voix moqueuse de Madeleine. « En fait, c’est plutôt de l’ordre du 6.5 fois plus que le standard. Si on établit que la moyenne du QI en France est à 100. Mais si vous voulez un point de repère, c’est un peu au dessus du QI estimé d’Einstein. » Etrangement, il n’y a aucune morgue ou condescendance dans ma voix lorsque je lui répondis. En même temps, ça n’avait rien d’étonnant. J’étais intelligent, certes, mais je haïssais cette différence, et plus encore ce qu’elle avait généralement pour conséquence. Alors même si je clamais à corps et à cris à Manu que je vivais dans un monde peuplé de langoustes et de poissons rouges, même si depuis Louisville, je masquais bien moins mes capacités de réflexion, de déduction, d’appréhension des principes mathématiques et physiques les plus complexes, il ne fallait pas oublier que pendant près de vingt ans je m’étais caché derrière un comportement immature et volontairement le plus stupide possible, pour éloigner tout soupçon de moi. Je n’assumais pas mon QI. Je n’assumais pas les années scolaires passées à me demander comment les autres pouvaient être aussi lents. Et ce que j’assumais le moins, c’était certainement ma capacité à détruire les autres en exploitant leurs faiblesses avec la méticulosité la plus implacable. Mon intelligence était mon arme la plus destructrice, et malheureusement, en dehors de la nier, je ne pouvais pas m’en défaire. Ce qui répondait, entre autre, à la question posée par le Sergent Chef. Restait à présent à le formuler à haute voix, ce qui n’était pas le plus facile même pour une personne aussi bavarde que moi.

« En fait, ce que les gens comme vous comprennent pas, c’est que c’est justement parce que je peux pas blairer l’autorité que je me suis engagé. J’suis trop futé, j’suis trop agressif, j’suis trop intelligent pour foutre quelque chose de pas trop merdique de ma vie. J’suis trop c#n, aussi. Avant ma majorité, j’avais déjà envoyé cinq mecs à l’hôpital ; consciemment, sans qu’on puisse m’attraper. Je suis un génie, chef, et c’est parce que je voulais pas finir en taule pour meurtre que je me suis engagé. J’aurai pu tourner bien pire que ce que je suis maintenant, et si vous me lâchez maintenant, mieux vaut me buter sinon le camp tombera. » Mes yeux chocolat étaient à présent fixés dans ceux de l’autre militaire. J’étais sérieux. Et il avait intérêt à s’en rendre compte parce que dans ce genre de situation, j’allais pas me répéter. « Après, c’est sûr que vous pouvez me flinguer, ça arrangerait pas mal de gens, mais ce serait la plus grosse c#nnerie de votre vie. » Pas un sourire, pas un rictus. J’étais sérieux. Et pour une fois, j’avais délaissé toutes les couches de gaminerie, de bêtise, de morgue, de prétention, d’enfantillage que je revêtais en temps normal. « Parce qu’il y a déjà eu bien trop de morts pour que vous vous permettiez sur un coup de tête de pointer un flingue sur un mec aussi intelligent que moi. Parce que les personnes plus futées de la terre étaient concentrées dans les capitoles, qui sont toutes réduits en cendre, et si on veut rattraper ce p#tain de retard technologique qui nous pend au nez, voire simplement se relever, va falloir veiller sur les génies survivants. » Et ca me faisait bien chier. « Du coup, on est tous les deux dans la m#rde : moi et mon caractère qui m’interdit d’obéir à des c#nneries, et vous qui devez avoir conscience que soit vous me gardez, mais vous devez être patient, sous vous éliminez l’un des plus brillants esprits de ce camp. » Au moins, c’était dit. Si je ne me prenais pas pour de la m#rde ? Et bien… en fait non. J’avais une très basse estime de moi-même, mais j’étais objectif. A mon grand regret.

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MessageSujet: Re: La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même. [Livre II - Terminé]   La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même. [Livre II - Terminé] EmptyJeu 10 Juil - 12:26

Il se rendait compte des risques qu'il prenait, mieux, il avait l'air de jouer avec et de s'en foutre complètement. Audace aveugle ? Peut être. Pour l'instant, je me contentais de tester, je voulais voir jusqu'où il était capable d'aller. Bien sûr je savais bien que je ne pourrais pas tout faire en une fois, tirer des conclusions d'une seule conversation ne me montrait pas ce qu'il valait vraiment, sur le terrain je veux dire et c'est ce qui m'intéresse. Encore, un c#n insolent, je peux faire avec, mais un c#n insolent sur le terrain, ça ça passe pas. Si il n'en fait qu'à sa tête alors que j'essaye de coordonner mes hommes je vais pas supporter et il va vite devoir rentrer dans les rangs ou disparaître. Sachant que la première option ne lui conviendrait pas, il fallait mieux qu'il me montre que je pouvais compter sur lui dès le début. Mal parti, mais encore une fois je ne pourrais le juger qu'en raid. Alors en attendant... Je commençais à m'amuser un peu, oui je l'avoue. Il allait me répondre, et vite. S'il était égocentrique il devait avoir ses raisons, valables ou pas et je voulais les entendre. S'il était vraiment surdoué, ça pouvait être utile mais il devrait quand même savoir se tenir, l'un n'empêche pas l'autre. En fait... il ressemblait à un gamin, un petit hyperactif comme j'étais il y a une trentaine d'années. Mais justement, il y a une trentaine d'années. J'avais grandi, et pas lui. Ca devait être ça. Il devait apprendre à mûrir, mais j'allais pas le faire pour lui. Mon boulot c'est pas de m'occuper de gamins qui savent pas se tenir, c'est de mener des hommes sur le terrain pour faire tenir debout ce putain de camp. Et je comptais bien le faire, avec ou sans lui sur les épaules.

Je le sens tout de suite dans son élément quand il me sort son histoire de QI d'un ton des plus sérieux, genre docteur en mathématiques. Ces choses là ça m'a jamais intéressé, j'ai séché la moitié de mes heures de cours pour aller glaner dans les forêts bretonnes alors j'y connais trop rien, mais j'écoute, et je me marre un peu sous cape. C'est peut être vrai, j'en sais rien et c'est pas ça qui va l'aider à survivre... Quoi que. Non, là je suis de mauvaise foi, un QI hyper élevé l'aidera toujours dans n'importe quelle situation. Que ça soit vrai ou pas.

« T'as fait des tests pour vérifier ? »

Ouais, parce que tout le monde peut sortir ça, tout le monde peut inventer ça. Même si j'en avais rien à branler de son niveau d'intelligence, j'avais envie de l'embêter. Et j'attendais la suite, la question qui m'avait échappé, qui servait un peu à rien mais sur laquelle j'étais quand même bien curieux d'avoir une réponse. C'est là qu'il me sort tout un raisonnement où il me confirme toutes ses qualités et son arrogance, et comme quoi il s'est engagé pour pas finir en taule pour meurtres. Et ses yeux fixés dans les miens, son air des plus sérieux me poussent à la croire. Ca tient la route, ouais. Je pourrais le flinguer, mais ça me servirait à rien et je suis pas comme ça. Je vais pas flinguer un type juste parce qu'il me tape sur les nerfs. Y'a des malades dans l'armée, oui, mais j'en fais pas partie. J'ai jamais pris aucun plaisir à tuer des gens, mais je n'en récolte plus aucun dégout non plus. C'est mon boulot, c'est tout.

« Je suis pas un malade, moi, je bute pas les gens sur un coup de tête mais si tu me tapes sur le système. Que tu sois ou pas un des plus intelligents de cette planète ou juste un arrogant. Mais ça t'empêche pas de faire quelques efforts. J'te demande pas la lune, mais on va devoir se supporter encore pas mal de temps toi et moi alors autant y mettre du tien. »

Je me levais et fis quelques pas.

« Toute façon, on verra bien une fois sur le terrain. »
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MessageSujet: Re: La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même. [Livre II - Terminé]   La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même. [Livre II - Terminé] EmptySam 2 Aoû - 14:44

La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même.




Oui, définitivement, la conversation était loin de tourner selon mes pronostics les plus pessimistes et invraisemblables. C’était de pire en pire, le contrôle glissait entre mes doigts tout comme mes multiples protections que j’érigeais constamment entre moi et les autres, et encore plus entre moi et mes supérieurs. Déjà, parler comme cela de mon QI, ce n’était pas dans mes habitudes, m’en vanter voir simplement l’assumer, encore moins. Et le sarcasme de Comet n’aidait en rien à me faire garder le contrôle de mes pulsions assassines qui étaient de plus en plus présentes. Parce qu’il ne me croyait pas en plus, avec son petit « T'as fait des tests pour vérifier ? » narquois ? Qu’il aille se faire voir chez les grecs, j’en avais suffisamment eu des tests dans ma vie, pour vérifier qu’un c#n comme moi était plus malin que la plupart des c#ns. « Ouais, ‘fin mes profs et mes vieux, mais vous en avez rien à battre, ça se voit. » Parce qu’il faisait partie des mecs qui en avaient clairement rien à foutre que j’aie le QI d’un poulet ou de Newton : ce qui leur importait c’était le contrôle qu’ils pouvaient avoir sur moi, et il allait être déçu sur ce plan là. J’étais incontrôlable. Je couplais explosivement l’impulsivité, à un caractère têtu et une intelligente dérangeante. Dommage pour lui, dommage pour moi, dommage pour l’Humanité, et tournée générale pour les c#ns. Sans compter qu’il n’avait rien à gagner à m’abattre comme un chien récalcitrant, ce que j’entrepris de lui expliquer le plus précisément possible. « Je suis pas un malade, moi, je bute pas les gens sur un coup de tête mais si tu me tapes sur le système. Que tu sois ou pas un des plus intelligents de cette planète ou juste un arrogant. Mais ça ne t'empêche pas de faire quelques efforts. J'te demande pas la lune, mais on va devoir se supporter encore pas mal de temps toi et moi alors autant y mettre du tien. » Mes épaules se détendirent aussitôt. J’étais pas viré, j’étais pas flingué, il semblait même vouloir me garder dans ses équipes, voire pour le raid, même si je n’avais pas encore d’ordre de mission officiel. C’était déjà bien. J’acquiesçai, me mettant au garde à vous dans un sourire crispé. « Des efforts, j’en fais. On dirait pas, mais j’en fais, j’demande juste que vous soyez un peu patient avec moi. » J’avais l’impression de passer un marché avec Comet, mais pour le coup ça m’allait. Il n’avait rien compris à ce que j’avais pu lui baver, mais au moins il semblait prêt à faire des compromis ou du moins des trucs s’en approchant. Je n’allais pas non plus lui en demander davantage, je ne lui faisais pas confiance ni ne comptais lui concéder un peu d’estime. Après tout, c’était un officier, un cȝn et je ne l’avais pas vraiment vu en action. Je l’observai se lever, faire quelques pas, et fronçai les sourcils. Quoi encore ? Il allait me faire une remarque sur mon uniforme et mes rangers pas impeccablement cirées ? « Toute façon, on verra bien une fois sur le terrain. » Mes yeux se plissèrent. Une ride se creusa sur mon front. Un sourire tenta d’éclore sur mes lèvres avant de fleurir totalement.

Je devais avoir l’air d’un gosse de quatre ans auquel on promettait une sortie à la fête foraine. « Ca veut dire que je peux venir ? Avec Baxter ? » Et ton doudou tant qu’à faire ? Oh, je ne me vantais pas d’être mature, alors il ne fallait pas vraiment s’attendre à voir mieux de ma part. Au moins, j’étais heureux à l’idée de sortir, bouger, me rendre utile, et sentir à nouveau l’adrénaline du stress et de la tension couler dans mes veines. Je fis à mon tour quelques pas, sifflant Baxter qui revint à mes pieds, avant de rejoindre le panneau de tissu qui constituait la porte de la tente, avant de m’arrêter. « Euh… je peux disposer au moins ? » C’était comme ça que l’on faisait non ? Après avoir parlé avec un supérieur ? Je n’y avais jusque là jamais prêté vraiment attention, me contentant de m’imaginer ailleurs lorsque ça me gonflait, à ce qu’il fallait dire dans de telles occasions. Tant pis. Trop tard pour apprendre. Je pouvais toujours improviser, et continuer à m’en foutre royalement. Je me mordillai cependant la lèvre, m’accroupissant pour vérifier que le collier de Baxter était bien fixé et prendre une décision. Après une poignée de seconde, je pris mon inspiration et mon courage à deux mains avant de lâcher un « Merci, monsieur, de me donner une chance. » plus que sérieux. Et qu’il n’aille pas se foutre de ma tronche. Ce n’était pas le moment. « J’vais essayer de faire gaffe. » Essayer, c’était déjà bien, non ?

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MessageSujet: Re: La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même. [Livre II - Terminé]   La difficulté attire l'homme de caractère, car c'est en l'étreignant qu'il se réalise lui-même. [Livre II - Terminé] EmptyLun 18 Aoû - 7:11

[HJ] Hop, je clôture :p On pourra s'en refaire un plus tard si tu veux ^^

J'étais pas un type tyrannique, j'avais jamais pris de plaisir à faire du mal à quelqu'un, physiquement ou psychologiquement. Mais là, j'avais un vrai connard en face de moi ; et j'étais coincé parce que je pouvais pas vraiment le virer, et le flinguer c'était même pas question. Alors oui je m'amusais un peu à me foutre de sa gueule, et il le voyait. Ce que ça lui faisait j'en savais rien et j'en avais rien à branler mais je pense pas que ça lui plaisait. J'avais aucun scrupule à prendre cet air narquois, c'était pas dans mes habitudes mai j'avais pas souvent des enculés imbus d'eux mêmes -peu importe pourquoi- sous mes ordres. Son QI, je m'en battais les couilles, ouais c'est chouette d'avoir des surdoués sous la main mais si en parallèle ce sont de vrais emmerdeurs, je m'en fiche de son intelligence Ca sauve juste un peu la mise. Et encore. Je sens qu'il va me taper sur le système, sérieusement, alors je veux mettre les choses au clair dès maintenant. Je haussais les épaules.

"Non en effet, j'en ai rien à battre."

C'était pas ça qui allait faire de lui un bon soldat et il le savait. En fait ce type devait s'en battre de l'armée, c'est simple. L'explication qu'il me donne à ce sujet, elle tient debout. Je le crois, de toute façon il a aucune raison de me mentir. Je jouais cartes sur table, lui balançant clairement ce que je pensais et ce que j'attendais de lui. En théorie, je m'estimais satisfait s'il était bon sur le terrain. En théorie. Parce que ça j'en doute pas, mais s'il n'en fait qu'à sa tête et fait foirer l'opération alors que j'essaye de coordonner mes hommes, ça va clairement pas le faire. Je suis pas chiant mais je peux vite devenir intenable si on me cherche. Il le saura assez vite, de toute façon. Je le vois se détendre et se mettre au garde à vous avec un sourire crispé comme si on lui rentrait un balai dans le cul. Puis il sourit vraiment, comme si il venait de gagner un milliard au loto. Putain, c'était presque comique. Je soupirais. Je lui aurai bien dis que son clebs pouvait aller se faire foutre, mais bon.

"Oui. Avec ton chien. On fait un test. Toute façon je peux pas te refiler au Lieutenant Raulne vu que c'est lui qui t'as viré."

Oui, donc j'allais devoir faire avec, avec lui et le chien. Pas que j'aimais pas les animaux, j'avais un toutou quand j'étais gosse, mais c'était vraiment pas discret. Et la discrétion, c'est mon plus grand atout. Enfin, je lui donnais une chance, un essai. A lui de faire ses preuves. A lui, et à son clebs. La balle était dans son camp. J'acquiesçais d'un signe de tête lorsqu'il me demanda s'il pouvait disposer. Il fallait mettre un terme à cette entrevue, ça ne servirait à rien de parler plus longtemps. On verra bien sur place.

"De rien. C'est à toi de jouer."

Je le laissais sortir, le regardant de loin avec son chien trottinnant autour de lui. Me détournant finalement, je me replongeais dans les affaires. On avait des raids à mettre en place pour que ce putain de camp tienne le coup. Je pouvais pas me permettre de m'éparpiller. Point à la ligne.
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