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Emmanuel C. Reh

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MessageSujet: Re: Es-tu celui que je recherche ? [Livre II - Terminé]   Es-tu celui que je recherche ? [Livre II - Terminé] - Page 2 EmptyLun 16 Juin - 13:10

Es-tu celui que je recherche ?




Tout en préparant un petit truc à manger à Eléanore je repensais à ce qu'elle m'avait dit concernant la sécurité du camp. Pensait-elle vraiment de cette façon ? Pour ma part, depuis que nous étions ici, j'avais encore plus de mal à m'endormir et même si j'étais médecin je n'arrivais pas à en déterminer la cause. Cela venait-il du fait que je n'avais pas totalement récupéré, que mes cotes étaient encore douloureuses et que j'avais des vertiges ainsi que des contractures musculaires ? Ou bien le fait que nous ne logions que sous de simples tentes était-il aussi une cause à mes insomnies ? Je ne trouvais pas les réponses ! Si j'en avais parler à un confrère peut-être aurait-il pu m'aider mais je n'en n'avais rien fait. Mon emploi temps était bien assez chargé comme ça et lorsque j'avais du temps devant moi je n''avais pas forcément envie d'aller voir un médecin !
Bref, je chassais toutes ces pensées et questions qui n'avaient aucune réponse et je me re-concentrais sur Eléanore à qui je disais qu'il était hors de question qu'elle me rende une conserve ou quelque chose à manger. Sa réponse me fit ensuite sourire. Bien sûr que je le verrais si elle venait en douce ! J'avais quelques réserves mais pas en surnombre. Je m'apercevrais forcément s'il y avait quelque chose en plus ou en moins, en cas de vol... Ce qui finirait par arriver ! Je souris alors à la jolie blonde.



- A choisir je préférais que tu viennes quand je suis là alors, répondis-je avant d'ajouter... Et je le verrais, à moins que le Père Noël existe et distribue des conserves aux gens !


J'avais ensuite servi le repas de la jeune femme dans l'une de mes dernières assiettes en carton et m'étais contenté de prendre une barre céréalière. Je n'avais pas forcément faim en ce moment et cela devait être du aux insomnies. Eléanore et moi-même commencions à manger en même temps alors qu'elle parla de nouveau du bouquin dont nous allions nous servir pendant notre expédition. J'étais vraiment ravi qu'il lui plaise et sans m'en rendre compte je prononçais le prénom de Claire. Mon ex-fiancée m'était alors revenue à l'esprit et ce n'était pas pour me plaire. Repenser à elle n'était jamais bon pour moi car cela faisait remonter toute ma culpabilité... *Que j'y pense ou pas ça ne change rien... Elle serait peut-être toujours en vie si je n'avais pas été si c#n !*
Eléanore était très attentive à ce que je disais puisqu'elle n'était pas passer à côté du prénom de la rousse qui avait partagé ma vie. Je souris légèrement et un peu tristement, chose que je dissimulais, au moment où elle précisa que je n'étais pas obligé de répondre avant de parler de nouveau du livre sur lequel je jetais un bref coup d'œil. La blonde était bien plus belle à contempler ! Oui, les bouquins étaient des cadeaux mais ils servaient malheureusement à alimenter les feux début de l'hiver nucléaire. Voilà pourquoi je cachais précieusement les miens. J'hésitais quelques secondes puis je choisissais de me voilà la face, de faire comme si ma rupture n'avait jamais eu lieu.



- Claire était ma fiancée *ex-fiancée* ! répondis-je en ne prêtant pas attention à mes pensées. Je suis du même avis que toi pour les livres, continuais-je de suite. Dommage qu'il servent maintenant de matière première pour le chauffage !


Notre survie nous poussait à assassiner notre culture littéraire et je trouvais cela triste mais nous n'avions pas vraiment le choix non plus.

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Eléanore C. Valiosky

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MessageSujet: Re: Es-tu celui que je recherche ? [Livre II - Terminé]   Es-tu celui que je recherche ? [Livre II - Terminé] - Page 2 EmptyLun 16 Juin - 16:40

    Ce qu’il venait de me dire n’était pas faux. J’imaginais fort bien qu’il allait s’en rendre compte, tout comme moi, il devait n’avoir qu’une petite réserve, et encore. Donc ce qui disparaissait ou ce qui s’ajoutait, il allait forcément le voir. Mais quand bien même, je pensais vraiment que j’allais le faire et puisqu’il m’avait dit que je pouvais y retourner même s’il était là, raison de plus non ? Après ce qu’il venait de se passer dans sa tente, j’imaginais qu’il me laisserait tranquille sur ce qu’il m’était vraiment arrivée. Il le savait, j’en étais certaine, sauf que je préférais me dire qu’il doutait, qu’il ne savait du coup pas et qu’il se référait à ce que je lui avais dit. Le jour où je pourrais en parler, peut-être que je pourrais lui dire ouvertement. Mais pour l’heure, je ne pouvais pas, j’avais toujours un blocage, alors que j’avais réussi à le dire à un autre… Enfin, il ne comptait plus ; du moins j’essayais. Je n’étais qu’une petite chose fragile finalement, et je voulais vraiment pouvoir me remettre sur pieds. J’espérais qu’une personne pourrait vraiment m’aider, et je savais déjà dans ma tête qui je voyais. Cette femme… j’espérais au moins qu’elle ne sera pas comme d’autres, qu’elle ne me laissera pas sur la paille.

    Ma fourchette tournait un moment dans mon assiette avant que je ne m’en aperçoive. Preuve que je m’étais bien égarée, avant que je m’arrête dans ce mouvement et regarde Emmanuel.

    « Je tâcherais de venir quand tu es là alors, et je repartirais si tu n’acceptes pas ce que j’ai ramené… » C’était un peu du chantage oui. C’était fait exprès en fait. Au moins savait-il que je reviendrais, j’espérais un peu plus en forme, un peu moins faible comme je l’avais été tout à l’heure. Je ne supportais pas cet état, et pourtant, je n’arrivais pas à y faire face. Alix n’avait pas tout à fait tort là-dessus, mais je préférais ne pas y repenser. Je m’étais calmée, cela ne servait à rien de remettre le couteau dans la plaie.

    « J’ai du mal depuis un moment avec la temporalité, mais je pense que nous avons déjà dépassé Noël non ? » Je fis une pause avant de déballer une pure connerie. « C’était peut-être notre gros cadeau l’épisode de Louisville en flamme. » En réalité, je l’avais pensée, sauf que les mots étaient sortis aussitôt sans que je ne puisse en avoir conscience instantanément et les retenir. J’avais aussi pensé à nos blessures, des autres petits cadeaux du père noël. Je paraissais peut-être dire et penser tout cela sur un ton léger, comme si je m’en fichais, mais j’étais véritablement blessée. Et puis la conversation tourna légèrement, ou du moins Emmanuel parla d’une femme qui ne m’était pas connu. Et étrangement, je me fis des films, regardant sa couche pour essayer de voir s’il ne dormait pas avec quelqu’un. Est-ce qu’il pourrait avoir une compagne – ou que sais-je comment on nommait les couples de nos jours – et que je ne l’ai même pas remarqué ? Mon cœur fit un bond, de peur et d’étonnement. Des émotions un peu mélangées qui me bouleversaient sur l’instant, avant que mon regard se tourne de nouveau envers Manu alors qu’il me répondait. Et là je compris. Enfin je cru comprendre, mais il n’utilisait pas le passé pour rien. En tout cas, c’était la première fois qu’il parlait de sa fiancé. En même temps, je parlais rarement de mon fiancé mort également. Traumatisme pour moi également, très rude.

    « Je suis désolée, je ne savais pas que tu avais une fiancée. » Je fis une pause, l’observant un instant. Dans ma gêne je jouais avec la nourriture sans m’en rendre compte. « Enfin je veux dire… nous n’en avions… tu n’en avais pas parlé… encore… » Ca y est, j’étais horriblement gênée et j’enfournais la fourchette dans ma bouche et mangeais alors que mon regard s’attardait sur mon assiette, comme si elle avait plus d’importance qu’Emmanuel. « C’est dommage oui, mais je pense que nous n’avons pas trop de choix possible qui s’offre à nous. Mais gardons les meilleurs quand même. » Terminais-je alors que je continuais de manger.
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MessageSujet: Re: Es-tu celui que je recherche ? [Livre II - Terminé]   Es-tu celui que je recherche ? [Livre II - Terminé] - Page 2 EmptyLun 16 Juin - 23:36

Es-tu celui que je recherche ?




Après avoir servi son assiette à Eléanore je l’avais trouvé pensive… Sur le coup, ma curiosité allait me faire prendre la parole pour lui demander si quelque chose la tracassait mais je n’en fis rien. De justesse j’avais empêché les mots de franchir mes lèvres et je m’étais contenté de grignoter ma barre céréalière en attendant qu’elle sorte de sa rêverie. Cela ne m’empêchait pas de me demander ce qui pouvait lui traverser l’esprit ! Etait-ce en rapport avec son agression ? Bien que cela aurait pu être le cas je ne pensais pas que son esprit était occupé par ça. Elle avait l’air beaucoup plus sereine que lorsque j’avais abordé le sujet !
Maintenant elle semblait juste ailleurs et un léger sourire apparu sur mes lèvres lorsque je me félicitais de ne pas l’avoir sortie de sa rêverie. En la regardant, je ne pouvais que me rendre compte à quel point je la trouvais sublime… Un ange perdu sur l’Enfer terrestre ! Perdu dans ma contemplation je faillis presque sursauter en entendant la jolie blonde reprendre la parole. Mais je me contentais d’être surpris ! J’avais l’impression que mon esprit sortait d’un rêve. J’adressais un sourire à Eléanore et continuais de grignoter mon encas avant de répondre avec un froncement de sourcils…



- Hé ! Mais c’est du chantage ça… répliquais-je en la fixant. C’est pas bien ! Dans ce cas je me vois dans l’obligation de bouder, ajoutais-je avec un sourire. Mais tu seras toujours la bienvenue !


Je ne refusais pas une nouvelle fois sa proposition… J’étais peut-être têtu mais elle en avait l’air aussi et le ‘‘problème’’ ne se résoudrait jamais si je ne laissais pas tomber. Du moins c’est ce que je pensais !
Et puis la jeune femme reprenait déjà la parole. Je réfléchissais brièvement lorsqu’elle me parla du mal qu’elle avait avec la temporalité et je me rendais compte que c’était la même chose pour moi ! J’allais donc lui répondre que la seule chose dont j’étais à peu près certain était que nous étions en février mais ce qu’elle dit ensuite me laissa perplexe… Je la fixais sans rien dire. Qu’aurais-je pu répondre à ça ? Je n’étais pas certain qu’elle prenne vraiment tout ce qui c’était passé à Louisville sur le ton de la plaisanterie ! Ce genre d’humour était plutôt digne de mon frangin et non pas d’Eléanore.
Je ne gardais pas le silence trop longtemps et me contentais de lui répondre ce qui m’avait traversé l’esprit avant qu’elle ne rajoute sa ‘‘plaisanterie’’. Avec un léger sourire, je reprenais la parole à mon tour…



- J’suis dans le même cas que toi… Y’a longtemps que je ne sais plus précisément quel jour nous sommes ! ‘fin j’suis certain qu’on est en février et c’est déjà pas mal, précisais-je simplement.


Sans le vouloir j’avais ensuite évoqué un sujet, ou plutôt une personne à laquelle j’évitais soigneusement de penser et surtout de parler. Si j’avais espéré qu’Eléanore ne relèverait pas le prénom de mon ex-fiancée c’était raté ! Je choisissais alors de lui répondre qui elle avait été pour moi sans donner plus de détails… Je ne pouvais pas en parler ! Cela prouverait à la blonde que je n’étais pas quelqu’un de bien, pas quelqu’un de fréquentable. C’est d’ailleurs pour ça que je n’avais jamais parlé du fait que j’avais été fiancé avant tout ce bordel !
Je remarquais immédiatement que la blonde paraissait légèrement gênée lorsqu’elle s’excusa en disant qu’elle ignorait quel avait été mon statut avant que la guerre n’éclate
« Y’a pas de mal Eléanore ! ». J’avais glissé ces quelques mots avant que la belle ne reprenne la parole pour me dire que je n’avais jamais parlé de Claire avant ça. Je hochais la tête comme signe de confirmation. Je l’écoutais ensuite me dire qu’il était normal de sacrifier les livres pour notre propre survie. J’étais d’accord avec elle…


- C’est vrai que c’est une nécessité… Et puis si on garde les meilleurs et un exemplaire de chaque on pourrait les rééditer lorsque tout ira mieux, dis-je sans réfléchir. Car oui, je voulais croire que tout pourrait s’arranger. J’hésitais ensuite tout en fixant la blonde. Personne n’était au courant… J’veux dire, personne ne savait que j’étais fiancé avant ! A part mon frère parce qu’il a fouiné à Louisville et je pense qu’il a déjà oublié.


Pourquoi est-ce que je lui précisais cela ? Tout simplement parce que je ne voulais pas qu’Eléanore pense que je n’avais pas voulu lui parler. Pourtant, j’aurais pu le faire puisque nous avions subi la même perte. J’avais peut-être rompu avec Claire mais j’étais persuadé que tout aurait pu s’arranger si j’en avais eu le temps ! *Si seulement j’avais eu un peu plus de temps…* Je fixais pensivement un point invisible durant quelques secondes avant de reporter mon attention sur la blonde.


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MessageSujet: Re: Es-tu celui que je recherche ? [Livre II - Terminé]   Es-tu celui que je recherche ? [Livre II - Terminé] - Page 2 EmptyMar 17 Juin - 20:13

    Je souriais. Oui c’était bien ça, mon sourire était sincère et je me sentais plus légère à ses côtés, comme si la guerre n’existait pas, comme si nous n’étions pas dans une tente finalement. Je m’étonnais moi-même de le croire à mes côtés et je dérivais sur son corps de haut en bas, avant de m’en rendre compte et de revenir sur son visage. Je pensais directement à celui qui m’avait brisé le cœur – qui m’avait brisée entièrement d’ailleurs – comme si nous étions encore ensemble, comme si je ne pouvais pas regarder d’autres hommes… je ne pouvais pas tout simplement. Je m’en rendais compte, à chaque pensée pour lui, j’avais presque les larmes aux yeux mais tout de suite une haine violente me prenait. Je repensais à mes derniers mots à son égard, et tout compte fait, je ne savais même pas ce que je pouvais faire si je me retrouvais devant lui. Je le fuyais comme de la peste tout simplement. Et puis je ne pourrais peut-être pas le regarder en face ses derniers temps… Je lui avais avoué et mes sentiments et mes sévices sexuelles durant le même instant. J’arrêtais nette mes pensées, je ne devais pas penser comme ça. Ca me détruisait déjà bien assez pour l’heure, il fallait que je fasse face, et pas comme je l’avais fait plus tôt avec mon malaise et ma non gestion de mes émotions. J’étais en train de me demander si je ne devais pas le lui dire finalement. Mais je mettais de côté cette suggestion. J’avais eu raison de lui mentir, je n’étais pas prête, combien même il m’avait dit qu’il était là pour moi. Il serait aussi là plus tard aussi, non ? Sinon il n’était pas digne de confiance, sinon il était comme tous les autres.

    Je m’égarais et j’essayais de me reprendre. Je ne pouvais pas rester silencieuse autant de temps, même si je ne savais pas du tout combien de temps j’étais restée pensive.

    « Je ne veux pas venir te voir si tu boudes, même si tu m’ouvres gentiment ta porte. » continuais-je alors sur la même lancée et le même ton, me détendant au fur et à mesure. Cela me faisait du bien de parler un peu plus, car oui, cela faisait un bon moment que je n’avais pas eu de conversation avec une autre personne. J’avais oublié Emmanuel, comme beaucoup d’autre. Après la mort d’Emy, je m’étais dit que je n’avais plus personnes, plus d’amis, plus rien. J’avais encore du mal, car la confiance envers les gens depuis cette rupture brutale m’était très difficile à retrouver. Au final, j’étais paumée en fait, n’arrivant plus à avoir de repères pour pouvoir me reconstruire. Encore une fois, je pensais à cette femme à qui j’avais demandé de l’aide. J’espérais que ça pourrait me permettre de me reposer sur de nouvelles bases. Sinon j’étais bonne à céder à la mort…

    « Février ?! » Je paru très étonnée alors que mon visage trahissait vraiment mon incompréhension et le fait que je recherchais dans ma tête ou est-ce que j’avais pu perdre aussi le temps entre les différents mois. Les jours et les heures m’étaient difficile, mais les mois… ça devait rester ! A priori non, j’avais vraiment tout perdu. Je soupirais longuement. « Je suis vraiment plus que paumée alors… » soufflais-je alors que je continuais à soupirer.

    Février… je n’en revenais pas, cela faisait aussi longtemps mais aussi court à la fois ? On ne savait encore rien de la guerre et j’imaginais que l’année prochaine nous étions toujours dans le même état, voire pire même. Nous ne serions même plus dans ce camp, j’étais incertaine de la sécurité, même si nous avions une délimitation bien définie, mieux définie sûrement que dans Louisville. Mais nous étions aussi trop peu couverts. Enfin, j’attendais le moment où ça nous tombera encore sur la gueule. Je doutais que le camp reste tranquille bien longtemps, mais j’écartais encore une nouvelle fois ses pensées de ma tête. Pour l’instant, je venais de faire une grosse boulette. Je n’avais pas vraiment réfléchi sur le coup et j’avais directement demandé qui était cette fameuse Claire. En réalité, j’avais eu le cœur qui avait raté un battement alors que je m’étais imaginé qu’il était peut-être pas seul. Pourtant c’était complètement absurde, puisque à Louisville il était seul dans sa chambre d’hôtel…
    Combien même il me disait que ça allait, je n’en étais pas certaine. Et lorsqu’il repartit sur le livre, ce que j’avais moi-même fait pour éviter de repartir sur le sujet de Claire, je compris qu’il ne voulait peut-être pas parler. J’enfournais de nouveau dans ma bouche une fourchette. Je souris et sorti un faux rire, plutôt nerveux alors qu’il avait encore de l’espoir.

    « Tu es vraiment… » Je ne trouvais pas le mot. « J’aime bien… » De nouveau je m’y prenais très mal. « Enfin je veux dire, avoir quelqu’un qui espère encore alors que j’ai juste arrêté de le faire. C’est… je sais pas… j’espère que tu n’es pas le seul. » Et ensuite, je ne m’y attendais absolument pas, il me reparla de nouveau de cette Claire, de sa fiancée. Je laissais un moment de silence, histoire de voir s’il avait encore quelque chose à dire, s’il avait besoin un peu de ce silence avant de constater qu’il n’était vraiment plus avec moi. J’hésitais, avant de poser ma fourchette et de recouvrir sa main avec la mienne. « Je pense que personne ne connait exactement notre vie d’avant. Nous sommes morts lorsque les bombes sont tombés et… » Je quittais sa main et me redressais. « … nous survivons maintenant. » De simples mots pour dire que nous avions une nouvelle vie, une vie de combattivité et de souffrance. Ceux qui avaient péris étaient au moins sereins…
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MessageSujet: Re: Es-tu celui que je recherche ? [Livre II - Terminé]   Es-tu celui que je recherche ? [Livre II - Terminé] - Page 2 EmptyJeu 19 Juin - 15:18

Es-tu celui que je recherche ?




En observant Eléanore je ne pouvais pas passer à côtéde ses changements d'attitude lorsqu'elle était pensive. Même si elle avait souri il y avait quelques instants j'avais remarqué que ce sourire avait disparu et que la jeune femme avait l'air préoccupée par des pensées qui ne semblait pas être agréables. A quoi pensait-elle ? J'aurais aimé le savoir comme j'aurais voulu faire en sorte qu'elle n'est pas traversé toutes ces épreuves à son âge... La guerre, la perte de son fiancé, les blessures, son agression et viol, la destruction de Louisville ! C'était tant de malheureux, trop vécus par une jeune femme de... de ? *Bonne question ! Elle a quel âge ? … Aucune idée.* Le sujet n'avait jamais du être abordé dans nos discussions et il était indéniable que je voulais maintenant le savoir. Mais je ne voulais pas déranger la belle...
Alors qu'elle était pensive, perdue dans ses pensées, je l'observais davantage. J'étais pratiquement sûr qu'elle était plus jeune que moi ! J'aurais trente en juin et elle devait avoir environ vingt-six ou vingt-sept ans. Son regard paraissait quand à lui plus mature mais quoi de plus normal ? Toutes les personnes que je pourrais croiser seraient dans le même cas aux vues de ce que nous vivions. J'hésitais à lui poser la question quand elle sortit de ses pensées mais elle continua sur un sujet qui n'était pas vraiment en rapport. Je souris à ses paroles et lui répondit à mon tour de manière très spontanée et franche...



- Je ne sais pas si je serais capable de vraiment bouder... surtout si la personne en face de moi c'est toi ! T'as toujours été adorable, précisais-je. Et puis ce serait un comble... un pédiatre qui boude comme un enfant ! ajoutais-je amusé.


Je souris sincèrement à ma propre remarque ! Je n'étais pas du genre à bouder ou à déprimer... du moins pas en public ou même en présence de quelqu'un qui m'était proche. Non, je tentais toujours de faire bonne figure devant les gens et ce n'était que lorsque j'étais seul que je me laissais aller, que j'apparaissais moins positif. Une seule personne m'avait vu sans ce masque, sans cette armure que je portais et elle n'était plus là aujourd'hui ! Cela ne voulait pas dire que j'étais complètement différent une fois seul... Non ! Mais je me rendais compte de la folie qu'était de garder espoir comme je le faisais et surtout les démons de mon passé me hantait et me faisaient regretter d'être seul. Enfin, en cas de besoin j'étais persuadé que j'aurais pu discuter avec Eléanore et quelques rares autres personnes.
Toutes ces pensées c'étaient ensuite évanouies quand j'avais tenté de me rappeler quel jour précis nous étions... J'étais certain que nous étions en février et aux alentours du 20 ! Il y avait quelques jours j'avais aperçu un couple se souhaiter la Saint-Valentin... Je me souviens que cela m'avait surpris mais que voulez-vous ? L'amour n'a pas de limite et même une guerre ne peut pas le tuer lorsqu'il est sincère. Ma réponse parut surprendre Eléanore qui se dit paumée. Je secouais la tête de façon négative avant de lui répondre.



- T'es pas la seule dans ce cas tu sais... Pour ma par je sais à peu près à quelle date nous sommes par rapport aux traitements pour mes patients et y'a environ 5 ou 6 jours j'ai vu un couple de souhaiter la Saint-Valentin ! On est donc aux alentours du 20... expliquais-je. Après, si tu veux connaître la date précise, tu peux demander au soldat Bertin ! C'est un clown mais bizarrement il sait toujours précisément quel jour nous sommes. J'sais pas si tu vois qui c'est !


Ce type était assez proche de mon frère et c'est sûrement leur sens de l'humour qui les avait rapproché car niveau comportement ils étaient très différent. Benoit était un bon soldat qui suivait le règlement à la lettre et sans discuter ! Le contraire de mon cadet. Enfin, le sujet concernant la date du jour avait été remplacé par un autre moins agréable de mon point de vue. Mon ex fiancée !
Malgré mes réticentes à penser ou à parler d'elle, je répondais à Eléanore. Bizarrement je le faisais plus facilement que face à Alexandre. Je déviais légèrement de ce sujet pour parler des livres et de mon espoir à ce que tout s'arrange avant de revenir sur mon ancienne relation. Les premières paroles de la blonde me firent sourire... puis je la regardais dans les yeux lorsqu'elle m'expliquait qu'elle avait arrêter d'espérer...



- Pourtant on dit que l'espoir fait vivre... Je peux espérer pour deux en attendant que tu retrouve la foi en l'avenir, dis-je simplement.


Je n'ajoutais rien d'autre puisque la jolie blonde venait de poser sa main sur la mienne avant de reprendre la parole pour me dire que cette guerre nous avait tous tués et que nous survivions à présent sans vraiment connaître le passé des personnes que nous côtoyions. Elle n'avait pas tort ! Je devais le reconnaître...


- C'est triste d'entendre ça même si c'est vrai, commençais-je par dire au moment où elle ôtait sa main de la mienne. Je regardais ensuite Eléanore dans les yeux. Mais je dois dire qu'il y a des jours où cette survie est agréable.


Car oui, quand la jolie jeune femme était là, près de moi, tout me semblait moins terne et plus supportable. Et c'est ce qui me prouvait qu'elle était un ange !


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MessageSujet: Re: Es-tu celui que je recherche ? [Livre II - Terminé]   Es-tu celui que je recherche ? [Livre II - Terminé] - Page 2 EmptyVen 20 Juin - 13:50

    Il me fit de nouveau sourire, car je ne le voyais pas du tout faire la moue. C’était un homme plutôt massif et costaud, le voir bouder… je ne me l’imaginais pas sur l’instant, mais cela me faisait sourire quand même. Il arrivait à me faire penser à autre chose finalement. Il avait été insistant, mais j’aurai peut-être fait pareil dans une même situation si c’était arrivé à quelqu’un que j’aimais surtout. Etrangement, je me demandais à quel point il tenait à moi. Avait-il insisté en tant que médecin ou en tant qu’ami ? Je n’avais pas les idées claires et je n’arrivais pas à trouver de réponses dans ma tête. Je me disais finalement que c’était un peu les deux, jamais je n’aurais pensé qu’il m’aimait peut-être autrement. Je n’avais la tête à rien du tout, et si avant je n’arrivais pas à voir si un homme me faisait du charme, encore moins en ces temps de guerre. Mon état était pitoyable… j’étais pitoyable alors que bien d’autres femmes avaient dû subir bien pire que moi. Je soupirais avant de m’en rendre compte et de l’arrêter en cours de route. Je ne devais pas de nouveau lui montrer des points faibles, sinon il allait peut-être foncer comme tout à l’heure. Non pas que j’avais peur de lui… ou si, j’avais peur, car il comprenait tout. Etais-je à ce point un livre ouvert ?

    Je m’étais cependant arrêté sur un mot… adorable ? Ce n’est absolument pas l’adjectif que j’utiliserais pour me décrire, mais s’il me voyait comme ça, ce n’était pas plus mal. Je n’avais plus l’habitude en vérité, je m’étais pris pas mal de merde. Je l’accusais comme si de rien était, évitant encore de me morfondre dans mes pensées, il devait au moins s’apercevoir que je n’étais pas attentive à chaque fois.

    « On peut dire que j’ai un avantage alors. »

    Je commençais de plus en plus à redevenir une femme normale, ou du moins, le masque se refaisait peu à peu, me laissant souffler quelque temps… avant que la panique ne s’empare de nouveau de moi. C’était toujours comme ça, j’avais des hauts et des bas, et pour l’ heure j’avais beaucoup de bas. J’évitais de dérailler publiquement, d’avoir mes crises d’angoisse aussi, même si elles arrivaient principalement la nuit. De plus en plus, j’avais du mal avec l’obscurité. Et je me demandais souvent si j’étais la seule à être autant terrifiée la nuit. Je fus ensuite assez gêné lorsqu’il me parlait de couple… de saint valentin. Je cachais derrière cette gêne ma frustration, j’aurais pu aussi la souhaité à quelqu’un… Mon dieu, ce que je ne pensais pas là, n’avais-je pas souhaité sa mort ? Il fallait que je me ressaisisse !

    « Y’en a qui ont de la chance apparemment… » Puis j’embrayais direct sur l’homme qu’il m’avait cité, histoire de pas trop m’éterniser sur la saint-valentin et tout le tralala. « Ça me dit quelque chose oui… » Je semblais réfléchir, alors que je cherchais dans mes souvenirs. « Ah oui, il était à Louisville lui aussi. Il est vraiment très sympa, mais je ne l’ai pas revu depuis que nous sommes au camp… et puis je me vois mal le déranger juste pour savoir quelle date nous sommes. Il a autre chose à faire… » Je fis une pause alors que je tournais de nouveau la fourchette entre mes doigts. « Et puis je te fais confiance, tu m’as donné une date, même approximative cela me va. Savoir quel jour précisément nous sommes ne nous aidera en rien franchement. » C’était vrai en plus, savoir à quelle saison nous étions, oui, pour savoir surtout par rapport aux plantes si jamais nous arrivions à trouver quelque chose. Mais sinon, je m’en fichais, encore plus de la saint-valentin ! Jalousie et frustration ne faisait pas bon ménage. J’enfournais une autre bouchée et mangeais tranquillement avant que le regard de Manu ne se fixe. Pour le ramener, j’avais saisi sa main doucement avant de la lui rendre presque aussitôt lui avoir parlé.

    « Ah carrément ? La foi ? Je ne l’ai jamais eu donc ne te fatigue pas. » C’était la vérité, je n’avais jamais eu la foi tout simplement parce que ma vie n’avait pas été tranquille et que j’avais été obligé de me débrouiller seule depuis le tout début. Croire en dieu, aux anges gardiens, tout ça… ce n’était pas pour moi non plus. J’espérais qu’il ne se braque pas, car son intention n’avait pas été mauvaise sur le moment. Et puis il me surprit de nouveau avec sa dernière phrase. Agréable ? La survie lui parait agréable ? C’était vrai qu’elle l’était à un moment donné pour moi… mais tout avait été effacé d’une seule traite. Il avait suffi de quelques mots… Je me laissais tomber sur le dossier de la chaise. « Moi, j’ai l’impression de mourir à petit feu… » Mon regard s’était fgé, comme si j’avais sorti une connerie. Je jetais un rapide coup d’œil à Manu avant d’ajouter. « C’est bien qu’il y ait des gens comme toi, tu es peut-être prédestiné à la survie. » Terminais-je pour éviter de finir sur une pensée bien négative. J’avais envie de clôturer cette discussion et partir de sa tente. Non pas que sa compagnie me dérangeait, mais disons que je sortais beaucoup de chose sans m’en rendre compte. De nouveau, je me redressais et pris la fourchette pour m’obliger à manger toute mon assiette.
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MessageSujet: Re: Es-tu celui que je recherche ? [Livre II - Terminé]   Es-tu celui que je recherche ? [Livre II - Terminé] - Page 2 EmptyVen 27 Juin - 0:15

Es-tu celui que je recherche ?




Je n’étais pas du genre à être quelqu’un qui faisait la tête facilement, sauf peut-être quand j’étais en face de mon frère qui venait de faire ou dire une belle c#nnerie ! Non, je faisais mon possible pour afficher un air positif. C’était mieux pour mes patients et sûrement pour moi aussi même si cette apparence était parfois trompeuse. Cela étant dit je n’étais donc pas du genre à bouder et je ne pus pas le faire bien longtemps… Surtout en voyant le sourire de la belle Eléanore qui apparaissait sur ses lèvres ! Elle était sublime quand elle souriait et j’aurais aimé pouvoir faire en sorte que cet instant se prolonge. Il était tellement plus agréable de la voir non soucieuse comme elle l’avait été un peu plus tôt ! Et comme je lui avais dit que je ne l’interrogerais pas davantage, je préférais qu’elle n’attise pas ma curiosité en se perdant dans ses pensées.
Je l’écoutais ensuite me répondre avec un sourire aux lèvres. Elle n’avait pas tort… Elle était en quelques sortes privilégiée mais je ne pouvais pas lui dire ça comme cela. Ce serait trop franc et direct, donc pas vraiment moi ! Toujours avec un sourire, je répondais simplement…



- Oui, on peut dire ça comme ça. Tu as un avantage ! confirmais-je avec un léger clin d’œil.


Nous en étions ensuite venus à parler de date. Il était très difficile de savoir quel jour précis nous étions et je devais reconnaître qu’il m’arrivait parfois de m’emmêler les pinceaux… C’est pour ça que j’utilisais un calendrier à la clinique dont je barrais chaque soir le jour qui se terminait. Quand je pensais avoir oublié de le faire je m’arrangeais pour trouver le soldat Bertin qui savait toujours quel jour nous étions ! Je ne savais pas comment il faisait mais c’était utile. D’ailleurs je donnais mon astuce à la jolie blonde après lui avoir dit que nous devions être aux alentours du vingt puisque j’avais vu un couple se souhaiter la Saint-Valentin il y avait quelques jours.
Eléanore commença par parler de la chance qu’avaient certains et je dois reconnaître que j’avais pensé exactement la même chose en voyant les amoureux ! Cependant je n’eus pas le temps de partager mes pensées puisque la jeune femme enchaîna immédiatement. Elle me parla de Benoit en me disant qu’elle le connaissait mais qu’elle ne l’avait pas revue depuis notre arrivée au camp. Puis elle ajouta qu’elle n’allait pas déranger le soldat pour lui demander les jours qui passaient… Cette réflexion me fit sourire car je savais pertinemment que Benoit se ferait une joie de lui répondre.

Cependant, Eléanore avait raison ! Cela ne nous servait plus vraiment à grand-chose de savoir avec une précision sans faille quel jour nous étions. Sauf si l’on voulait encore souhaiter les anniversaires des personnes que nous apprécions. Je l’avais d’ailleurs souhaité à Benoit mais avec pas mal de retard ! Enfin, ça lui avait quand même fait plaisir et c’était le principal.
Mes pensées s’évanouirent lorsque je sentis la main d’Eléanore se poser sur la mienne, mon cœur s’emballa et je regardais la belle en regrettant que son geste ait été si éphémère.



- C’est vrai mais ça peut toujours être utile si on veut fêter les anniversaires, dis-je simplement. D’ailleurs c’était celui de Bertin y’a un mois. On aurait dit un gosse quand je lui ai souhaité, ajoutais-je amusé. Je marquais une pause avant d’ajouter. Et je ne pense pas qu’il serait dérangé qu’une jolie femme vienne lui demander quel jour nous sommes !


Bah quoi ? C’était une technique comme une autre pour complimenter la jeune femme après tout. Je fronçais ensuite les sourcils lorsque la blonde me parla de la foi qu’elle n’avait pas et qu’elle n’avait jamais eue ! Visiblement, elle n’avait pas compris ce à quoi je faisais référence ! Je n’avais pas dit ça en pensant à Dieu ou à quelque chose en rapport avec. J’allais le lui dire mais ses paroles suivantes me surprirent ! J’avais parfois moi aussi cette impression mais jamais en présence d’Eléanore, au contraire… Je baissais légèrement les yeux sur mes mains en me rendant compte que ce sentiment ne semblait pas réciproque.
Je regardais cependant de nouveau la belle lorsqu’elle déclara que je faisais sûrement parti des gens prédestinés à la survie et qu’il était bien qu’il y ait des gens comme moi !



- Il y a plusieurs façon d’avoir la foi, repris-je soudainement mais d’une voix douce. Moi je reste persuadé que tout va finir par s’arranger. Je réfléchissais quelques secondes. Il suffit parfois d’une personne pour nous faire oublier ce genre d’impression, expliquais-je en la regardant droit dans les yeux. Tu peux me croire…


Je ne disais rien concernant ses dernières paroles et jetais un bref coup d’œil à l’assiette de la blonde. Elle avait presque finit et cela voulait sûrement dire qu’elle partirait après ça. Ce n’était pas pour me plaire mais je ne pouvais pas la garder à mes côtés éternellement.


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MessageSujet: Re: Es-tu celui que je recherche ? [Livre II - Terminé]   Es-tu celui que je recherche ? [Livre II - Terminé] - Page 2 EmptyMar 1 Juil - 17:47

    J’étais loin de m’imaginer que j‘avais un réel avantage. Bien sûr, pour celui qu’on aimait véritablement, on passait toujours avant, et même si je me détendais, j’étais toujours incapable de le voir dans ses yeux. De voir cette lueur dans ses yeux lorsqu’il me regardait, encore plus lorsque j’arrivais à seulement faire un sourire léger, mais sincère. Je ne voyais pas toutes ces petites choses, je savais seulement qu’il serait là pour moi. Même si sincèrement, je doutais de vouloir le solliciter. Pas parce que je ne l’aimais pas, ni ne l’appréciais, plutôt parce que je ne voulais pas le déranger. Je ne voulais pas qu’il voit en moi autre chose que l’image dont il avait, apparemment positive. Si je lui faisais savoir tout ce que j’avais en tête, tout ce qu’il m’était arrivé. Ajouté à ça tout ce que je pourrais faire aussi… je n’étais pas comme il me décrivait, mais ça me faisait du bien lorsqu’il me disait qu’il me trouvait forte après tout ce que j’avais vécue. Mais désormais, même si cela me faisait du bien, j’avais l’impression que ce n’était que pour un court instant. Après je revenais à la réalité, à mes pensées, à tout ce qui pouvait interférer pour aller dans le droit chemin. D’ailleurs y en avait-il vraiment un ? La guerre, le chaos ambiant qui régnait… il m’engouffrait peu à peu.

    Son clin d’œil me fit afficher un léger sourire, avant de détourner le regard avant que la conversation ne tourne et qu’elle me plaise moyennement, pour être honnête. Parler de couple, alors que j’avais aussi de bons souvenirs de couple en tête, avec Philippe, me fit un peu perdre pied pendant un instant. Je ne devais pas retourner là-dedans, dans ce cercle vicieux, n’avais-je pas dit que je ferais du mieux que je pourrais ? Que je ferais tout même. J’espérais sincèrement devenir quelqu’un d’autre, de plus fort, de plus imposant, combien même je ne me reconnaîtrais plus. N’est-ce pas là l’évolution qu’il nous faut dans ce monde ravagé ? Je laissais mes pensées prendre le dessus une nouvelle fois et pas les meilleures forcément. Je failli lâcher un rire, faux, alors qu’il parlait d’anniversaire. Je n’y pensais même plus, au mien, à tous ceux que j’avais pu avoir en souvenir. Tout ça n’était plus rien, et lui… il y pensait. C’était ça que j’aimais chez lui, il arrivait encore à avoir des petites habitudes du passé. Oui passé, car le monde dans lequel nous vivions était une nouvelle ère, j’en étais presque persuadé.

    « Tu penses aux anniversaires, moi je les ai juste… oublié. » Je fis une pause alors qu’il parlait de Bertin. « Ça m’étonne pas de lui. Enfin c’est bien, il a gardé ce côté enfantin. Et même si tu me dis que ça ne le dérangerait pas, je n’irais pas le voir pour autant. » terminais-je alors que je savais aussi qu’il faisait parti des militaires et donc que son supérieur devait être aussi Philippe, à n’en pas douter. Et puis de toute façon, je n’irais certainement pas le voir pour seulement lui demander quel jour et quelle date nous étions.

    Je lui fis part de nouveau de mes opinions, de mes pensées qui étaient plutôt négatives. Je m’en rendais compte bien après en réalité. Il faudrait que je réfléchisse avant de lui parler, sinon que penserait-il de moi à la fin ? Je lui avais déjà dit ne plus avoir d’espoir, et désormais ne pas avoir la foi. Mais c’était tout autre chose, je ne l’avais jamais eu. La vie m’avait fait comprendre que nous étions seuls pour se débrouiller, je l‘avais compris grâce… ou plutôt à cause de mon père alcoolique. Puis je m’étais fait une nouvelle vie et j’avais rencontré Mickaël. Pourquoi ne m’étais-je pas rendu compte que j’avais perdu ce point de vue ? Je m’en rendais compte maintenant, après qu’Alix me l’ait dit ouvertement. Tout s’embrouillait dans ma tête finalement, l’instabilité ne m’allait guère, j’espérais qu’elle allait laisser place à autre chose, beaucoup plus stable. Je lui avais ensuite confié le fait que lui était peut-être plus apte à gérer tout ça que moi, et je le pensais sincèrement en plus. Je l’écoutais ensuite parler alors que j’avais fini mon assiette. Plusieurs façons d’avoir la foi ? J’avoue, pour moi, ça allait bien trop loin pour que je comprenne. Je laissais donc couler et admirais une nouvelle fois son degré d’espoir avant d’être soudainement horriblement gênée envers ses propos et surtout son regard fixé sur moi qui me mit tout de suite mal à l’aise. Je ne voulais pas voir ni comprendre ce qu’il y avait derrière.

    « Peut-être… » soufflais-je avant de reprendre rapidement. « Et bien je pense que je vais pas rester plus longtemps. J’avais encore des choses à faire avant que la nuit tombe. » Je me levais et l’observais une nouvelle fois. Le meilleur moyen de se défiler en quelque sorte. « Merci pour le repas et pour… tout le reste. » terminais-je avant de me diriger vers la porte en tissu. « On se reverra sûrement. » Un léger sourire étira mes lèvres, je n’en étais pas certaine, mais au moins je lui redevrais ce repas.
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MessageSujet: Re: Es-tu celui que je recherche ? [Livre II - Terminé]   Es-tu celui que je recherche ? [Livre II - Terminé] - Page 2 EmptyLun 7 Juil - 15:17

Es-tu celui que je recherche ?




J'avais vraiment trop manqué de tact avec Eléanore en voulant savoir ce qui lui était arrivé... Je ne savais pas pourquoi j'avais agi de la sorte puisque j'étais certain d'avoir compris de moi-même ! Cela venait sûrement du fait que j'aurais aimé qu'elle se confie et j'espérais à présent qu'elle l'avait déjà fait. Qu'elle avait extériorisé ce qu'elle avait vécu car elle ne devait pas le garder pour elle. Et tandis pis si je n'étais le confident comme je le souhaitais ! Et puis il faut dire que je ne m'y étais pas pris comme il le fallait puisque je n'avais récolté qu'un malaise de la part de la blonde. Voilà pourquoi je faisais mon possible pour essayer de me rattraper... Je ne voulais pas qu'elle me fuit !
J'avais donc décidé de lui faire de quoi manger tout en essayant de la faire sourire. Ce n'était pas chose aisée mais je parvenais à obtenir quelques succès. Les réussites étant pour moi les fois où Eléanore m'offrait un sourire sincère. Pour obtenir ce résultat je m'étais vite rendu compte qu'il ne fallait pas aborder des sujets sérieux ou de couple ; j'avais remarqué que la belle avait tiqué à mon évocation de la Saint-Valentin.

Eléanore sembla ensuite étonnée que je fasse mon possible pour ne pas oublier les anniversaires. De mon point de vue je trouvais que c'était une façon comme une autre de garder espoir ! J'avais ensuite souri lorsqu'elle avait évoqué le côté enfantin du soldat Bertin. Elle avait parfaitement raison à son sujet mais ce qui était bien avec ce gars c'était qu'il savait avoir le comportement approprié à chaque situation... Aussi, quand il était en patrouille il était parfaitement sérieux. J'aurais aimé que mon frère soit capable d'en faire autant mais je rêvais un peu trop. Enfin, Alex serait toujours Alex ! Cette pensée me fit sourire avant que je ne réponde à la jeune femme.



- Je pense qu'on doit continuer de vivre même si on a souvent l'impression que l'on se contente de survivre ! expliquais-je. Et puis souhaiter un joyeux anniversaire ne coûte rien, ajoutais-je avec un sourire. Je me rappelle même que le tien est en mai... Le 24 il me semble !


Je lui avais demandé lors d'une de nos premières discussions à Louisville mais je ne remarquais que maintenant que je ne savais pas l'âge qu'elle avait puisque j'ignorais son année de naissance. Cependant je ne lui demandais pas puisque les bonnes mœurs ne trouvaient pas cela correct.
La conversation continua concernant le fait d'avoir la foi et garder l'espoir en notre avenir... J'expliquais à Eléanore qu'il était plus facile de penser de cette façon quand une personne vous y aidait. Cependant, mon regard sur elle avait du en dire long puisqu'elle sembla gênée ! J'aurais pu regretter mes paroles puisque ces dernières semblèrent la faire fuir mais ce n'était pas le cas. La blonde comptait réellement pour moi et je ne voulais pas le cacher même si je n'étais pas pour autant prêt à lui dire de manière plus directe. Je hochais donc la tête quand elle me dit qu'elle devait y aller et je lui rendis son sourire. Je me levais pour lui ouvrir la tente...



- A bientôt Eléanore ! Fais attention à toi.


Je la regardais ensuite partir en pensant que j'aurais donné cher pour la prendre dans mes bras ou la voir rester... Mais ce n'était pas le cas et je devais me contenter de la regarder s'éloigner.


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