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MessageSujet: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptyMer 16 Oct - 15:39



La tempête approche


Personne ne pouvait prédire que cela arriverait. Et pourtant, c’était si évident. Alors même si la période ne s’y prête pas, il était évidant que cela arriverait. Si, jusque-là, Louisville a été épargnée, ce n’est plus le cas à présent. En quelques heures, la situation a complètement dégénéré. Heures ? Minutes plutôt. Il n’y a pas eu de signe précurseur. Pas de tonnerre, pas d’éclair, ni de bourrasque de vent. Tout est arrivé d’un seul coup.

Philippe, Arthur, Louise et Mathilda ne pensaient pas se retrouver enfermés dans le restaurant « le garde côte ». Un éclair a éclaté et la pluie s’est tout de suite mise à tomber. Heureusement le militaire s’est rappelé des consignes en cas de pluie : se mettre à l’abri et au plus vite. Pourquoi ? L’eau pourrait être gorgée de radioactivité. Alors en attendant que tout cesse, que le temps soit de nouveau propice à circuler dehors, les quatre citoyens vont devoir prendre leur mal en patience… Et prier, prier pour tout que s’arrête le plus vite possible.


Vous avez tous une semaine pour répondre :)
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Philippe Raulne

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MessageSujet: Re: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptyMer 16 Oct - 16:55

    J'avais accompagné Comet jusqu'à la plage, pour observer à la jumelle l'horizon. L'éclaireur me disait qu'il avait vu des avions passer très loin au nord, probablement les nôtres. Je m'en remettais totalement à son expertise, ce mec était capable d'entendre des choses que je n'aurais jamais entendu, et d'identifier des avions survolant l'horizon. Et d'un seul coup, le vent avait forci. Des nuages noirs s'étaient amoncelés. Je sentais venir l'orage, le gros orage. Sachant ce qu'on avait pu apprendre en formation NBC, nucléaire bactériologique et chimique, une guerre nucléaire au moins à l'échelle régionale était capable de bouleverser les équilibres environnementaux et physiques, ce qui pouvait amener à la formation de grosses zones orageuses. Et plus dangereux encore, d'orages électro-magnétiques. Etait ce ce qui nous pendait au nez ? J'avais demandé à Comet de courir en ville pour demander à la population de se mettre à l'abri. Là, il allait vraiment y avoir du vilain. Je ne voulais pas être dehors quand tout ce qui se rassemblait dans le ciel allait nous tomber dessus. Je rebroussais à peine chemin quand je sentais les premières gouttes. Par pur réflexe, je tirais mon sac à dos sur le côté de mon corps, arme en bandoulière et casque sur la tête, pour fouiller son contenu, et en tirer un compteur geiger trouvé dans les sous sols de la mairie. Le truc avait encore ses piles, et d'ordinaire, les niveaux de radiations lorsque la pluie venait étaient supérieurs à la normale, dangereux sur le long terme mais rien de mortel. Là, sitôt l'appareil allumé, l'aiguille monta progressivement, puis de plus en plus vite à mesure que la pluie frappait le sol avec la force de la tempête qui nous tombait dessus. L’appareil se mit à émettre un bruit strident, un son d'alarme forcené qui me hurlait « casse toi connard, trouves toi un abri ou crèves! ».


    J'exécutais à ces pulsions instinctives, et me mis à courir, prenant mon fusil que je tenais par le rail d'armement pour aller plus vite et éviter qu'il me gêne. Je courais vers le bâtiment le plus proche, le restaurant truc muche qui n'avait plus grand chose à servir ces derniers temps. Mon uniforme était mouillé, mais son épaisseur était telle que je ne sentais encore rien sur ma peau, hormis sur mes mains et mon visage. A proximité du restaurant, une incroyable bourrasque me fit déraper dans le sable, et sans l'adhérence de mes godillots je me serais sûrement étalé. Grognant sous l'effort, malmené par les éléments, je courais toujours. Et je vis du coin de l'oeil une silhouette à ma périphérie. Je me jetais vers la personne aussi désemparée que moi, beaucoup moins bien habillée, en simples vêtements de ville, et surtout beaucoup plus légère. Encore plus frappée de plein fouet par le vent incroyable. Je la saisis par le bras en serrant fort, quitte à lui faire mal, et je la traînais derrière moi dans ma course vers le restaurant. Je l'ouvrais manu militari, en improvisant. Coup de botillon qui l'enfonce, et je me jette à l'intérieur. Je pousse la fille vers l'intérieur de la pièce. Je ne sais pas qui elle est, je n'ai pas pris le temps de la regarder.



    | Trouves la cave, vite putain! |


    Je regardais derrière moi. Deux silhouettes de plus se précipitaient par ici. Je leur tenais la porte alors qu'une rafale de vent m'inonda le visage de pluie. Je recrachais l'eau contaminée ingurgitée, grognant et criant des malédictions à l'encontre de Dieu, de l'Humanité, et de ce putain de temps de merde.


    | Dépêchez vous, ou creuvez dehors merde! |


    Ouais bon, on fait plus rassurant. Je me retournais.


    | Ca y est, t'as trouvé ? C'est sûr et isolé, comme cave ? Hé, je te... |


    Mathilda Fontaine. J'avais aidé cette fille à arriver jusqu'ici, c'était elle que j'avais à moitié traîné avec moi. Je refermais la bouche, et reportais mon attention dehors. Putain, ça s'annonçait super bien.
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MessageSujet: Re: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptyJeu 17 Oct - 9:27

« La tempête approche »


Où est Antonin ?  C’est une question récurrente. Elle est anodine quand on la balance très naturellement dans l’air mais la vérité, c’est qu’elle est loin de l’être complétement. Je ne pense pas pouvoir compter sur les doigts de mes deux mains, le nombre de fois où il n’est pas rentré parce qu’il s’est tout simplement perdu dans Louisville. Ca ne semblait pas très grave avant que tout se mette réellement à dégénérer avec l’arrivée des ennemis. Depuis, je suis deux fois plus vigilante concernant mon étourdi d’ami. Il serait capable de tendre une main secourable à quelqu’un qui le menace. D’un petit signe de tête qui signifie tout mais surtout rien à ma mère, je me dirige vers ma veste et l’enfile avant d’ouvrir la porte. Je prends le temps de bien la fermer vu la fraîcheur qui me cueille de l’autre côté. Je repars donc en quête de Toto et comme d’habitude, je commence ma ronde par tous les endroits que je lui connais comme favoris. Les arbres, principalement, attirent son attention et vu son métier, je veille bien à lever les yeux vers chaque tronc qui croise ma route. Je chemine jusqu’à la côte de Nacre. L’air marin l’a peut-être porté jusqu’ici ? Je ne pousse pas le vice à demander aux passants s’ils n’ont pas aperçu un grand brun un peu distrait. Je supporte toujours à peine le poids de leur regard sur ma nuque. Je déteste vraiment cette ville mais pour le bien de mon ami, je suis forcée d’en faire le tour. Je n’ai pas envie qu’il passe encore sa nuit dehors ou qu’il se fasse agresser ou voler ou… J’accélère légèrement mon pas et quand j’aperçois au loin la plage, mon estomac se contracte douloureusement. Je sens ma poitrine opprimée par le souvenir de ma dernière virée dans le coin.

Lucas hante encore l’horizon, lui et mes conneries. Je perçois avec exactitude le métal froid du canon contre mon front, l’écho des coups de feu et son silence morbide. J’en rêve encore chaque nuit. Je n’ai pas osé le revoir depuis et il a arrêté ses petits jeux avec moi. C’est mieux comme ça, je crois. Nous avons été trop loin l’un avec l’autre. Je ne me résigne pas à y retourner, c’est un endroit qui me rend vulnérable et je dois continuer la traque de mon petit anglais égaré. Je fouille les alentours, doutant néanmoins, le trouver à proximité de commerces. Mes songes s’effilochent toujours sur la mauvaise scène et  perdu au milieu de mon dédale de souvenirs, je ne comprends pas au début ce qu’il se passe. Le ciel devient gris, gris foncé, noir. Je contemple les nuages avec sévérité. Antonin est quelque part. Et la pluie ne va pas tarder. Machinalement quand les premières gouttes effleurent ma nuque, je déploie ma capuche. Ce n’est qu’un peu d’eau après tout. Je m’apprête à me remettre en marche alors que l’ondée se transforme vite en vrai raz-de-marée. Je reconnais alors quelqu’un sur ma droite. Le notaire. Je ne le connais que de vue et de réputation. Ma mère le tient en haut respect, je n’en sais pas plus.

Deux ombres filent juste devant moi pour se mettre à l’abri, je ne les identifie pas du tout au début mais en faisant quelques pas, je reconnais le lieutenant. Je fronce les sourcils, qu’est-ce qu’il fout ? Je regarde M. Constant incrédule laissant mes doigts serrer machinalement ma veste autour de moi.  S’il y a bien quelque chose que j’ai retenu c’est que ce Raulne est loin d’être un idiot qui se nourrit de faux espoirs. S’il court, il y a une raison valable. De toute manière, on va finir trempé à rester ici. J’ouvre la bouche un peu paumée en direction de mon voisin et murmure « Vous croyez que… » Je ne finis pas ma phrase et me met à courir sans réfléchir quand je perçois la voix du militaire. C’est un automatisme, je n’analyse pas le moins du monde rationnellement ce qu’il dit. J’agis, j’obéis. Je me retrouve à m’engouffrer dans la pièce et à balayer les lieux complétement confuse. Entrez ou crevez ? Je réalise enfin. Je commence un… « Qu’est-ce qu’il… ? » Quand il reprend la parole en direction d’une femme que j’identifie comme Mathilda Fontaine – encore quelqu’un dont je ne connais que la notoriété. Mes yeux passent des uns aux autres durement. Un danger ? Antonin. Je ne l’ai pas retrouvé. Je me mords la lèvre quand il mentionne une cave. J’articule très calmement en direction du soldat. « On se fait … attaquer ? » C’est étrange mais des trois, c’est en lui que j’ai le plus confiance. Parce qu’il ne vient pas de Louisville ? En partie, sûrement. Les gens d’ici ont l’art de jouer les autruches et d'inventer ce qu'ils les arrangent de façon générale.
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MessageSujet: Re: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptyLun 21 Oct - 17:23

La tempête approche.


L’air vif fouetta mon visage alors que je sortais d’une petite maison située près du port. La mer était agitée en ce début de semaine et je resserrai instinctivement les pans de ma veste pour ne pas laisser le froid s’insinuer sous mes vêtements. L’écharpe que j’avais autour du cou vola un instant au vent, avant que je ne la coince dans ma veste, l’empêchant de s’agiter dans tous les sens. Je me retournai vers le pas de la porte de la maison que je venais de quitter, un sourire aux lèvres. Devant moi se tenait un vieil ami de mon père, pêcheur de son état, à la retraite à présent, mais toujours partant pour une petite virée en mer. Je m’étais promis de lui rendre visite un de ces quatre, pour voir comment il allait et si la guerre ne lui amenait pas plus de tracas que nécessaire. Certes nous ne pouvions rien faire contre les denrées qui se raréfiaient, et contre d’autres manques dus à la situation que les bombes nous avaient laissée en explosant sur notre monde. Mais je voulais être là pour lui comme mon père l’aurait été s’il avait été là. Un pincement au cœur me rappela que j’étais toujours sans aucunes nouvelles de mes parents, et que je n’en aurais certainement pas avant longtemps… si pas jamais. Les communications ne passaient toujours pas et qui savait exactement ce qui se déroulait à la frontière de Louisville, et plus loin en France, et dans le reste du monde ? Plus le temps passait, plus les esprits s’échauffaient et rendaient la situation entre plus difficile à vivre pour tout le monde.

D’un sourire et d’un geste de la main, je saluai le pêcheur qui se dépêcha de retourner à la chaleur de sa petite maison une fois que je fus parti de son champ de vision. Je pressai le pas alors que les orages au-dessus de ma tête s’amoncelaient pour former une couche noire d’où aucune lumière ne perçait. Fronçant les sourcils sur ce changement de temps qui s’était fait en quelques minutes seulement, j’enfonçai mes mains dans mes poches et rejoignis la Ballade un peu plus haut que le Port, où, à quelques mètres seulement, se tenait le restaurant le Garde Côte. J’étais déjà allé dîner plusieurs fois dans cet établissement aussi connaissais-je bien le lieu. Je m’apprêtai à accélérer encore ma course pour rejoindre rapidement un abri quelconque lorsque je vis le lieutenant du groupe de militaires présents à Louisville courir vers le restaurant, tenant Mathilda par le bras, et enfoncer la porte du bâtiment sans prendre de précautions. Il se passait quoi ? Alors que je m’interrogeais tout en continuant à marcher vite, une jeune femme qui se trouvait à mes côtés à présent me lança quelques mots avant de courir elle aussi vers le restaurant. Sans réfléchir, guidé moi aussi par la voix du militaire, je me lançai à sa poursuite, comprenant que visiblement, quelque chose clochait et que le lieutenant jugeait bon de nous mettre à l’abri.

J’entrai dans l’atmosphère tiède du restaurant et jetai un coup d’œil à la pièce pour aviser Raulne, toujours près de la porte, l’ayant fermée précipitamment après notre entrée, Mathilda, à qui je souris chaleureusement, et la jeune femme inconnue que j’avais suivie aux cris du lieutenant. Ce dernier demanda si Mathilda avait trouvé la cave, tandis que celle qui devait être la plus jeune d’entre nous s’inquiétait de savoir si on était attaqués. Je jetai un coup d’œil rapide par la fenêtre : les nuages noircissaient de plus en plus et nous donnaient l’impression d’être en pleine nuit à présent. Merde, c’était quoi ce bordel ?

« Qu’est-ce qui se passe dehors ? Vous avez vu la vitesse à laquelle le temps s’est dégradé ?! »

Mes propos n’étaient adressés à personne en particulier, c’était plus un état des lieux qu’autre chose. Mon attention se reporta sur Mathilda, la seule personne que je connaissais réellement dans cette pièce, attendant que quelqu’un dise quelque chose, elle ou bien le militaire. L’autre jeune femme semblait aussi perdue que moi. Pour ma part, à présent que j’étais à l’abri alors que la pluie tombait à grosses gouttes dehors, je ne voyais rien d’autre à faire qu’à attendre que l’orage passe. Mais était-ce réellement un orage comme les autres ?

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MessageSujet: Re: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptyMar 22 Oct - 16:11

La tempête approche.


je courais. Comme j’en avais si souvent l’habitude. De la musique à fond dans les oreilles, me permettait de m’élancer sans retenu, sans plus faire attention à ce qui m’entourait. Je me vidais la tête, totalement, me ressourçant après une longue nuit et matinée de travail. On ne m’attendait que demain à mon poste et je comptais profiter de mon temps libre pour mettre mes affaires à jour et surtout me reposer. Et pour cela, je devais courir, même si physiquement j’étais déjà pas mal éreintée et fatiguée. Je passais outre cet état, forçant un peu mais pas trop non plus. Il ne s’agissait pas de courir comme une dératée pendant des heures, mais faire un jogging d’une bonne demi-heure, voir d’un gros trois quart d’heure. J’avais quitté la clinique pour rentrer chez moi en vélo. Juste le temps d’enfiler une tenue plus adéquat et j’étais repartie aussi sec. Je ne voulais pas perdre de temps, pas trop trainer, et avoir le temps de préparer un repas pour Lyra ce soir. J’avais récupéré quelques légumes frais, si rares à présent et je comptais bien en faire bon usage très vite. Si j’avais pensé à inviter Mickaël, j’avais finalement renoncé. Je n’avais pas vraiment pu parler à ma sœur, et tant que ce n’était pas le cas, je ne pouvais pas l’inviter « officiellement » face à une furie qui essayerait de faire de lui qu’une seule bouchée. Je comptais d’ailleurs mettre pas mal de chose au clair avec la lycéenne, si elle m’en laissait l’opportunité bien sûr. Cette optique me stressait un peu, je l’avoue et c’était aussi une des raisons de courir. J’oubliais tout, et ça me faisait un bien fou.

J’arrivais aux abords de la plage, sur la promenade, lorsque le ciel s’assombrit très vite. De grosses rafales se levèrent et avant que je n’ai vraiment le temps de réfléchir, de la pluie se mit à tomber. Je jurais tout en essayant de trouver un abri le plus vite possible. Un petit sprint et je me retrouvais au niveau de l’entrée du restaurant. Et là, encore une fois, tout se passa vite. On me pris par le bras me poussant à l’intérieur. Je me retournais pour me retrouver face à Raulne qui ne semblait pas vraiment m’avoir vu et qui me demandais de chercher la cave. Je rangeais en toute vitesse mon MP3 dans le sac que j’avais sur le dos, avant qu’il ne s’aperçoive que ce dernier fonctionnait et qu’il ne vienne me poser des questions. Je venais de le refermer lorsqu’il se retourna vers moi et vit qui il avait sous les yeux. Je lui rendais sa grimace C’est aussi un plaisir de vous revoir ! Pas besoin de chercher, je sais où elle est. Je connais bien les lieux, mais j’imagine que le contraire vous aurez étonnée . En fait, j’avais bossé deux mois en tant que serveuse dans ce restaurant, si bien que je savais où se trouvaient les différentes pièces. Mais avant que nous nous mettions à aller en sa direction, je jetais un coup d’œil aux deux autres habitants qui nous avaient rejoints et qui semblaient un peu paniqués. Je fis un sourire amical à Arthur, m’abstenant pour autant de lui faire la bise ou d’avoir le moindre contact avec lui. On y voyait pas très clair et je ne savais pas s’il avait été mouillé ou non. Moi-même je l’avais été et il fallait d’ailleurs que l’on se change tous très vite. La pluie peut-être radioactive. Enlevez vos fringues mouillées. Tout en leur disant cela, je mettais mes mots en action, ôtant mon pull, mes chaussures, et mon pantalon. Faut laver toutes nos parcelles de peau touché par la pluie. Les toilettes sont juste là. La cave se trouve au bout du couloir, la deuxième porte à gauche C’est un garde-manger au sous-sol, mais ça fera l’affaire. Et les vestiaires sont juste avant, à droit. On pourrait y trouver des vêtements de rechange. Dépêchons-nous. Je m’adressais à tout le monde avec un calme et sang-froid très professionnel, alors qu’intérieurement, je redoutais le pire. J’avais peur que la pluie soit très concentrée en radio activité, et qu’elle nous soit déjà fatale. Sans vraiment demander son avis à Raulne, je pris les devants et alla jusqu’aux toilettes des dames. Je bouchais le lavabo, le rempli avec le peu d’eau restant dans les tuyaux, puis y mit du savon. Je passais le tout contentieusement sur mon visage puis mes cheveux. Frottez vous bien le visage et m’oubliez pas d’endroit. dis-je à l’attention de la jeune femme. Je la connaissais vaguement de vue, mais sans plus. Je travaille à la clinique. Mathilda Fontaine, enchanté de vous connaitre même si j’aurais préféré dans de  meilleurs circonstances . Détendre l’atmosphère, oui voilà, c’était une bonne idée. Et si vous vous demandez, je le faisais autant pour moi que pour elle. En fait, c’était surtout pour moi. Je me comportais comme sur mon lieu de travail, comme j’en avais l’habitude. Cela avait quelque chose de rassurant finalement. C’était comme si je m’occupais de patient après tout… En tout cas c’était ce que je me répétais pour ne pas perdre mon sang froid…
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MessageSujet: Re: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptyMer 23 Oct - 17:21



La tempête approche


Personne ne pouvait prédire que cela arriverait. Et pourtant, c’était si évident. Alors même si la période ne s’y prête pas, il était évidant que cela arriverait. Si, jusque-là, Louisville a été épargnée, ce n’est plus le cas à présent. En quelques heures, la situation a complètement dégénéré. Heures ? Minutes plutôt. Il n’y a pas eu de signe précurseur. Pas de tonnerre, pas d’éclair, ni de bourrasque de vent. Tout est arrivé d’un seul coup. A présent, c'est le déluge totale dehors, et le ciel ne laisse passer aucune lumière, si ce n'est celle dégagée des éclairs.

Philippe, Arthur, Louise et Mathilda ne pensaient pas se retrouver enfermés dans le restaurant « le garde côte ». Un éclair a éclaté et la pluie s’est tout de suite mise à tomber. Heureusement le militaire s’est rappelé des consignes en cas de pluie : se mettre à l’abri et au plus vite. Pourquoi ? L’eau pourrait être gorgée de radioactivité. Alors en attendant que tout cesse, que le temps soit de nouveau propice à circuler dehors, les quatre citoyens vont devoir prendre leur mal en patience… Et prier, prier pour tout que s’arrête le plus vite possible.

Concernant ce nouvel ordre de passage, vous avez tous une semaine pour répondre :) Attention vous pouvez parler ET faire UNE ACTION : soit fouiller la pièce, OU soit ouvrir une porte OU passer par une porte si elle a été ouverte What a Face Soit vous faites au fur et à mesure, en coopération, soit vous faites chacun de votre côté. Et enfin, vous ne pouvez poster qu'une fois :)
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MessageSujet: Re: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptyJeu 24 Oct - 19:44

    Le monde arrêtait pas de partir à vau l'eau. C'était le carnage, plus rien n'était comme avant, et il semblait que nous étions tous condamnés à disparaître dans des circonstances plus ou moins dramatiques. Je vois des silhouettes sombres courir vers nous. Elles viennent jusqu'ici pour se mettre à l'abri. Je ne sais pas si elles amèneraient une quelconque contamination radioactive avec eux, et à cet instant précis je n'y pense même pas. Tout ce vers quoi mes pensées sont focalisées est la survie de tout le monde, ou en tous cas du plus grand nombre. Je ne suis pas crédule au point de m'imaginer que tout le monde s'en sortira indemne. C'est même plutôt l'inverse. Je sais qu'il y en a qui vont crever. Et probablement en nombre conséquent. Pas besoin d'y réfléchir pour que je comprenne que je n'en ai globalement pas grand chose à foutre tant que mes hommes sont à l'abri. Mais le sont ils vraiment ? Je suis coupé dans mes considérations par cette grande civile au teint pâle et au regard brun, qui aurait pu paraître chaleureux s'il n'était pas aussi inquiet. Plutôt belle petite, mais elle semblait presque revenue d'entre les morts avec un teint de peau aussi clair. C'était comme si elle était revenue nous hanter... Comme un fantôme. Depuis quand les fantômes se laissaient ils hanter ? Drôle de moment pour s'attacher à une interprétation littérale du surnom de mon unité, mais c'était la première chose qui m'était venue à l'esprit. Je grognais d'un ton récalcitrant un semblant de réponse en direction de la jeune femme.


    | Si l'ennemi sait nous attaquer en nous balançant une pluie radioactive dans la gueule on est cuits. Mais non, je pense pas que ça soit possible. C'est juste ce putain de Dieu qui en a après nous, et qui s'acharne. C'était une question piège? |


    L'homme, je le reconnus pour être un notable de la ville. Toubib, notaire ou magistrat ? J'en savais rien, je ne me rappelais pas dans toute cette cavalcade. Peu importait au final j'imagine. Ce qui comptait le plus n'était pas vraiment qui il était, mais que nous ne soyons pas contaminés. Il en suffisait d'un seul, et cette prise de conscience s'imposait à moi comme quelque chose d'urgent, de dangereux, et de profondément maléfique. Comme si, comme je l'avais dit, une autorité supérieure s'acharnait pour avoir notre peau. Le type s'étonna des dégradations atmosphériques dont nous étions les victimes.


    | Faut s'y faire, mon pote. C'est ça le putain de paradis qu'on habite maintenant. |


    Je reportais mon attention sur cette conne de Fontaine. Elle me regardait d'un air que je jugeais profondément insultant et irrespectueux. Elle non plus ne m'aimait pas. Un nouveau super scoop au pays des morts vivants. C'est alors qu'elle prit les devants ; je remarquais son sourire de connivence avec le type que j'avais vaguement reconnu. Etait ce un type avec qui j'avais eu affaire ? Peut être. Je ne m'en rappelais pas. Je laissais les civils se diriger vers la zone pour se laver. Allez vous toucher si ça vous chante. Moi, me foutre à poil devant ou à côté de ces gens ? Pas si je n'étais pas sûr que ma vie n'était pas en jeu. Je laissais cette petite conne faire sa maligne et commencer à appliquer ses généreux principes, regardant par les fenêtres ce qu'il se passait. Incroyable ; le ciel nous tombait véritablement sur la tête, c'était incroyable. Les murs tremblaient à chaque détonation météorologique. Je focalisais mon attention sur ce que je savais faire. Survivre à tous prix. Je me mis en quête de quelque chose, n'importe quoi, qui pourrait nous être utile. Je retournais chaque table, chaque endroit. Regardant sous les nappes en papier recyclé, sous les chaises, sous le comptoir, dans la caisse, que j'ouvrais en la fracassant par terre. Il y avaiit forcément quelque chose d'utile.
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MessageSujet: Re: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptyVen 25 Oct - 10:22

« La tempête approche »



HJ: j'ai essayé de compiler avec ce que tu disais Mathie parce que Lou est pas du genre docile donc j'ai fait comme j'ai pu pour respecter mon perso et ce que tu as mis en place!

Mes yeux dérivent un instant du lieutenant au ciel le temps qu’il réplique. Je ne vois aucun avion ou bombardement, aucun signe d’attaque ennemie mais si ce n’est pas ça… Qu’est-ce qui nous pousse à... ? Je reviens poser mon regard sur lui quand il me répond et fronce les sourcils durement face au message qu’il délivre. La seule chose qui parvient à émerger de la surprise c’est cette seule pensée, cette seule conviction. Antonin est sûrement encore dehors. Mon pauvre Antonin est sûrement en train de regarder la pluie tomber. Je reste quelques instants sous le choc avant d’enfoncer mon regard dans celui de Raulne alors et de lui répliquer sur un ton assez déterminé. « Non, nous n’avons pas été informés des conséquences, tout simplement. Et si vous voulez un conseil, commencez à chercher la faute parmi les hommes et non, dans le divin, lieutenant. » Je ne suis pas irritée, juste inquiète, pas par ma survie – à laquelle je n’accorde aucune valeur, mais bien à celle de mon ami et de ... Ma mère doit être resté à l’abri, elle. Et Lucas ? Cet abruti doit être aussi mis dans le secret, non ? A moins que son amnésie l’en prive ? Je me passe une main dans les cheveux, complétement dépassée par cette situation et légèrement stressée d’être entouré par un trio que je ne connais pas personnellement. Ça change quoique ce soit ? Dans les faits, non mais je supporte déjà à peine la compagnie des personnes que j’estime. Les autres, je n’ai pas envie de les connaître, c’est tout. Je n’écoute pas ce que le notaire et le militaire se racontent, ça n’a pas d’importance.

Je suis hypnotisée par la fenêtre et le déluge dehors. Je ne prends même pas la peine de me tourner vers Mathilda Fontaine quand elle appuie la conclusion du soldat. Je dois sortir d’ici. Je m’en fiche de crever, je dois mettre l’anglais en sûreté. Sinon, il va… Je fais quelques pas vers la porte avant d’entendre la jeune femme énoncer les conseils d’hygiène requises. Même si il est là-bas, même si il est bien en train de se faire irradier. N’est-ce pas déjà trop tard ? Mes bras m’entourent et me serrent comme une barrière fragile entre moi et le vide qui m’opprime tout à coup. La mort, oui, il n’y a pas à la craindre mais je ne peux pas souhaiter ces souffrances à ceux qui me sont chers. Mais si c’est le cas, c’est trop tard. Je me mets en veille pour digérer cette évidence et observe distraitement la jeune femme se déshabiller. Je retire mon manteau d’un geste las et conscientise qu’il n’est pas question que je me retrouve à me balader en sous-vêtements devant assistance. De toute façon, mourir aujourd’hui ou demain… C’est un choix que j’ai déjà fait au fond. Surtout si… ils sont tous morts au final. Je me demande vraiment à quoi ça sert de lutter, pourquoi ils s’acharnent. Fontaine s’éloigne, je prends la direction du couloir après avoir juste retiré mes chaussettes, mon pull mais refusant d’ôter mon jean, mon t-shirt. Je m’arrête à mi-chemin pour la jauger alors qu’elle s’adresse à moi depuis les toilettes pour femme.

Je prends la peine de faire un demi-tour et écoute ses instructions. Je n’aime pas qu’on me donne des ordres même si je comprends sa bonne volonté. Seulement, je n’ai pas demandé à me retrouver coincée ici et à devoir me pavaner en culotte devant deux mecs. Elle tient sûrement plus à sa vie qu’à sa pudeur. Mes priorités sont malsaines et autres. Mais je m’en fous. Je lui adresse un petit signe de tête calme quand elle se présente et décide de juste me laver les mains pour le moment, une partie de mes avants bras, mon cou et mon visage très rapidement. Je m’approche de l’évier pour se faire et ajouter un simple « Louise Victor. » De toute manière, j’avais mon manteau épais et un pull. Mes bras n’ont pas été atteints. J’ajoute sans lui laisser le temps de répliquer. « Vous m’excuserez mais je préfère d’abord chercher des vêtements pour la suite. » Je me dirige alors vers le vestiaire qu’elle a mentionné sans attendre qu’elle me retienne bien évidemment, je ne lui en laisse pas la possibilité et pars d'un pas vif. J’ouvre quelques casiers et fouille du regard leurs contenus. J’en sors tout ce que je trouve et les dispose sur une chaise à proximité. Je me sens isolée ici et je réalise à quel point supporter leur présence va s’avérer compliqué pour moi. Je serre la mâchoire à ce songe. Vivement que ce cauchemar prenne fin. Et pour moi, l’enfer ce n’est pas l’orage radioactif. C’est bien les autres.
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MessageSujet: Re: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptyLun 28 Oct - 15:56

La tempête approche.


La voix du militaire s’éleva à nouveau dans la pièce que nous occupions depuis peu, répondant d’abord à la jeune femme puis à moi-même, alors que ma phrase n’avait pas spécialement été interrogative. J’haussai un sourcil en sa direction lorsqu’il se permit une interpellation familière. Je n’allais pas lui répondre, contrairement à la femme qui, elle, avait rétorqué d’un ton dur, signe que je n’étais pas le seul irrité par ses propos. Je le trouvais beaucoup trop ironique dans ses paroles pour la situation que nous étions en train de vivre. Est-ce qu’il pensait qu’en tant que civils, nous étions trop bêtes pour comprendre ce qui se passait là dehors ? Ce qui se passait de manière générale ? L’opinion que j’avais de lui chuta légèrement. J’avais toujours considéré les militaires comme des hommes foncièrement adaptatifs, et prêts à faire face à n’importe quelle situation. Mon père était comme ça. Et son image flottait toujours en moi lorsque j’apercevais un uniforme, quel qu’il soit. C’était pour cela que, dès le début, j’avais accordé ma confiance à Raulne et à ses hommes. Mais là, en cet instant, je restais perplexe face à ce que j’avais en face de moi.

Alors que j’attendais toujours près de la fenêtre, Mathilda déclara que la pluie pouvait être radioactive. Ah ouais ? Super. Vraiment super. Quelle belle journée. Fronçant les sourcils, je me demandais soudainement comment mon amie pouvait être au courant de ça. Ce n’était pas de notoriété publique que les pluies pouvaient devenir radioactives non ? Certes les bombes avaient eu des conséquences aussi bien dans notre quotidien qu’au niveau de la météo mais de là à prétendre qu’elles pouvaient être radioactives… Elle était mon amie depuis longtemps, et je voulais la croire, mais une part de moi restait hésitante face à cette affirmation. Si c’était le cas, pourquoi le lieutenant n’enlevait pas ses habits lui aussi ? Si Mathilda était au courant de quelque chose, lui devait forcément le savoir aussi. Au lieu de suivre ses conseils, il se mit à parcourir la pièce, visiblement en quête de quelque chose pour nous servir. Cela ne m’aida pas à prendre une décision.

Finalement, décidant d’écouter mon amie plutôt qu’un homme que je ne connaissais pas et qui était apparemment assez énervé d’être coincé ici avec nous, je retirai ma veste qui portait encore des traces de pluie, mon écharpe, elle aussi mouillée, et ôtai mes chaussures qui avaient failli me faire glisser alors que je courais vers l’abri quelques minutes plus tôt. Laissant tout ça à même le sol, je me rendis aux toilettes, où je me lavai rapidement les mains avec le savon qui se trouvait sur le lavabo, avant de m’asperger le visage également. Je séchai soigneusement ma peau et quittai les toilettes pour aller chercher un pantalon dans les vestiaires que Mathilda avaient indiqués. C’était une partie du restaurant que je ne connaissais pas. En venant ici en tant que client, on n’avait pas l’occasion d’entrer dans cette pièce, comme le sous-sol d’ailleurs, où nous allions certainement finir juste après. En entrant dans le local, je constatai que la jeune femme dont j’ignorais le nom s’y trouvait déjà, et qu’elle avait déjà entamé de sortir des habits en les étalant sur une chaise non loin d’elle. Je lui fis un vague sourire pour la rassurer, voyant qu’elle semblait quelque peu… perdue. Comme nous tous, pensai-je. J’étais loin de savoir ce que je faisais là exactement, et j’étais persuadé que c’était le cas de Mathilda et de Raulne également. Ils avaient beau sembler savoir quoi faire, il n’en restait pas moins que personne n’était préparé à une pluie radioactive, si vraiment c’en était une.

J’avançai vers la chaise, avisant un pantalon qui pourrait m’aller, et m’en saisit. J’en profitai pour me présenter à la jeune femme, histoire de savoir aussi comment elle s’appelait. Soupirant, je lâchai quelques mots.

« Je crois qu’on est partis pour rester un petit moment ici. Je ne sais pas trop ce qui se passe dehors, mais ça ne me dit rien qui vaille. Vous êtes de Louisville ? Je suis Arthur. Arthur Constant, je suis notaire ici. Vous vous appelez comment ? »

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MessageSujet: Re: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptyMer 30 Oct - 15:50

La tempête approche.


Raulne ne m’adressa pas la parole et j’en fis de même. Si nous devions rester planquer ici plusieurs heures alors que nous ne pouvions pas nous voir en peinture, autant limiter les interactions. J’avais quitté la pièce pour aller me laver dans les Wc. Hors de question que je me choppe je ne sais pas trop quoi. J’essayais de détendre l’atmosphère en parlant avec celle qui se présentait sous le nom de Louise, mais elle n’avait pas l’air très loquace et tourna très vite les talons. Bon et bah… Ce n’est pas grave. On pouvait aussi ne pas se parler et passer les prochaines heures à se regarder dans le blanc des yeux. Je lui fis un léger signe de main quand elle sorti, continuant à bien me nettoyer pendant plusieurs minutes encore. Cela me calmer. C’est bizarre hein ? Me frotter la peau avec l’eau, jusqu’à ce que ma peau en soit toute rouge et me tiraille. J’avais peur, peur des conséquences, peur pour Lyra, peur pour Micka, peur pour moi-même d’ailleurs. Je finis pas arrêter de me laver ne pouvant pas faire plus de toute façon. Je me séchais le corps, puis me fit de mon pull une jupe improvisée. Hors de questions que je me balade à moitié à poil devant des hommes, encore moins devant le militaire. C’est fou, mais quand on aime pas les gens, on a tendance à exacerber tout ce qui nous touche. J’enfilais donc mes jambes à l’emplacement ou devait se trouver ma tête, et fis un nœud avec les deux manches autour de ma taille. J’aurais un peu froid en simple débardeur, mais au moins je n’avais pas les fesses à l’air. Je sortais ensuite des toilettes pour me retrouver dans la même pièce que le militaire. Ce dernier la fouillait de fond en comble, portant encore ses vêtements trempés. Il était franchement des plus inconscients. Ou alors il en craignait la mort. Allez savoir. Nous n’étions que deux à l’horizon, ainsi lui dis-je   Ecoutez, vous et moi, nous ne nous aimons pas. Mais vu la situation je pense qu’une trêve s’impose vous ne pensez pas ? Ce serait bête de se tirer dans les pattes alors qu’il y a plus grave à gérer. Et nous avons besoin l’un de l’autre. Alors autant profiter des capacités de chacun non ? . La balle était dans son camp. J’avais fait le premier pas, et mis de l’eau dans mon vin. A lui de décider ou non d’en faire pareil…



[hj : attention c'était une action et pas 3/4 (sortir d'une pièce + ouvrir une porte + rentrer dans une autre + fouiller ) :/ ]
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MessageSujet: Re: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptyJeu 31 Oct - 21:59



La tempête approche


Personne ne pouvait prédire que cela arriverait. Et pourtant, c’était si évident. Alors même si la période ne s’y prête pas, il était évidant que cela arriverait. Si, jusque-là, Louisville a été épargnée, ce n’est plus le cas à présent. En quelques heures, la situation a complètement dégénéré. Heures ? Minutes plutôt. Il n’y a pas eu de signe précurseur. Pas de tonnerre, pas d’éclair, ni de bourrasque de vent. Tout est arrivé d’un seul coup. A présent, c'est le déluge totale dehors, et le ciel ne laisse passer aucune lumière, si ce n'est celle dégagée des éclairs.

Philippe, Arthur, Louise et Mathilda ne pensaient pas se retrouver enfermés dans le restaurant « le garde côte ». Un éclair a éclaté et la pluie s’est tout de suite mise à tomber. Heureusement le militaire s’est rappelé des consignes en cas de pluie : se mettre à l’abri et au plus vite. Pourquoi ? L’eau pourrait être gorgée de radioactivité. Alors en attendant que tout cesse, que le temps soit de nouveau propice à circuler dehors, les quatre citoyens vont devoir prendre leur mal en patience… Et prier, prier pour tout que s’arrête le plus vite possible.

Concernant la fouille de Raulne un peu sauvage, cette dernière porte ces fruits. Il trouve une lampe torche, qui fonctionne. Juste après sa trouvaille, la foudre s'abat sur le restaurant. Les murs se mettent à trembler et à se fissurer, alors que toutes les vitres explosent de part et d'autre du bâtiment.

Quand aux autres, MERCI de ne faire qu'UNE seule ACTION.

Concernant ce nouvel ordre de passage, vous avez tous une semaine pour répondre :) Attention vous pouvez parler ET faire UNE ACTION : soit fouiller la pièce, OU soit ouvrir une porte OU passer par une porte si elle a été ouverte :face:Soit vous faites au fur et à mesure, en coopération, soit vous faites chacun de votre côté. Et enfin, vous ne pouvez poster qu'une fois  :)
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MessageSujet: Re: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptyDim 3 Nov - 21:40

    Je reste un peu sur le cul quand la jeune femme se tourne vers moi et qu'elle me parle d'informations, de divin, de responsabilité. Elle me prend vraiment pour un con celle là, ou je rêve ? Incroyable, quand même ! Je sais bien qu'il y en a qui tournent plus rond mais elle croit vraiment que je fais parti des zélotes et de toute cette clique de moinillons ? Genre, j'ai une tête de cul béni ou d'apôtre de Jesus moi ? Ca me fout en rogne de me croire aussi naïf. Quand je dis Dieu je dis la chance. Quand je parle de chance, c'est plutôt par rapport à son contraire ou plutôt son opposé. En fait, à cet instant précis, je nous considère comme les individus les plus poissards de la planète et surtout comme de fieffés couillons. Et vraiment chanceux hein, ça y'a pas à dire, entre le fait que je sois probablement contaminé par une pluie porteuse de saloperies et qu'en plus, je me retrouve avec les touristes du coin. Super. Super de super, bordel ! Je la toise avec un rien de méchanceté que je ne modère pas du tout ; c'est pas vraiment le moment de me prendre pour un con, et la donzelle aussi bien foutue soit elle va très vite s'en rendre compte, à savoir que je réponds à l'ironie et au sarcasme par une grande mesure de mauvaise foi et une énorme dose de rancoeur. C'était ma méthode à moi pour se faire des amis. Ah ah.


    | T'as bien vu ma tête ? Je suis le genre à croire à un tout puissant qui nous chie sur la gueule. Appelles ça comme tu veux poupée, moi je dis simplement qu'on est dans la merde. |


    En comparaison avec l'habitude, c'est presque soft. Les femmes s'éloignent. Tant mieux. Sinon, je crois que je vais encore remporter un concours de popularité. Je regarde ce qu'il se passe dehors, et nom de Dieu, ça chie pour de vrai maintenant. Ca y est, le ciel nous tombe sur la tête ? Je sors ma flasque. Putain, quitte à mourir, autant que ce soit avec un goût de prune dans la bouche et un minimum de bonheur dans la tête. C'est là que je me rends compte que je ne sais pas où est Eléanore. Et plus encore, je me rends compte que je ne m'inquiète pas vraiment pour elle. Soit elle sait se débrouiller, et j'en ai conscience. Ou bien je suis suffisamment blasé pour me foutre de sa sécurité autant que de la mienne. Aucune de ces deux perspectives ne m'enchante vraiment et j'engloutis une seconde lampée de boisson. Putain, si on est là pour un moment, je vais me foutre en l'air, c'est sûr. Je retournais le bar, autant pour chercher quelque chose d'utile que pour trouver quelque chose qui rendrait cette agonie probable plus douce et plus rapide. Mais rien. Je continuais de chercher en grognant dans ma barbe naissante. Une voix de femme me fit me retourner. Fontaine. Putain. Il fallait vraiment que je trouve à boire, ça devenait urgent. Je la regardais de la tête aux pieds. Propre, et peu habillée. Elle voulait crever de froid plutôt que d'irradiation ? Grand bien lui fasse ! Je la regardais. Quelque part, je la respectais bien plus que n'importe qui ici. Elle était la seule du coin à ne pas avoir peur de moi, jamais. Sa haine et sa colère étaient bien trop forts. Je m'approchais d'un pas, rompant la formalité de la distance entre nous. Je profite que les deux autres semblent discuter ensemble, et je parle à voix basse.


    | Ok petite. Coopérons. On sait à quoi s'en tenir, pas vrai ? Vous voulez vivre tranquille ici sans militaire, vous nous haïssez profondément. Un père absent ou qui battait votre mère, ou un copain qui vous a prise pour une conne. Et moi, je préférerais mille fois retourner en Afghanistan, vivre de mes petits trafics et d'une guerre facile. Je sais pas à quoi vous voulez qu'on coopère, mais pourquoi pas. Au point où on en est. Amis? |


    Je lui tendais ma flasque, et la regardais. Putain de ville. En fait, je mettais le doigt sur la raison improbable qui me faisait me sentir mieux en territoire ennemi que dans mon propre pays à l'heure où celui ci avait besoin de moi. Les gens me détestaient, et par précaution, je me montrais toujours fermé, agressif. Je savais à quand cette tendance remontait, mais ça n'y changeait rien. Fontaine me haïssait et je savais qu'un jour, elle essaiera probablement de me buter. Dommage, mais je n'avais pas la force de caractère de le surmonter.


    | Je crois qu'il faut aussi qu'on se dise que... |


    Trop tard. Un tremblement, il fait encore plus sombre. Bruits de verre. Le vent me fouette le visage, l'eau frappe le sol près des fenêtres. Je me retourne vers les autres.


    | A la cave, tirez vous à la cave! Barre vous si vous voulez vivre ! |


    Le compteur, accroché à sa lanière et pendant à mon côté, se remet à biper furieusement.
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MessageSujet: Re: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptyLun 4 Nov - 13:50

« La tempête approche »



La pluie ici me semble encore plus vivace maintenant qu’il n’y a plus de voix dans le coin pour me préserver de ce son. Mes pensées s’égarent sur Antonin et Lucas dont j’ignore complétement les positions. Si l’un d’eux … Je me mords la lèvre. Mourir dans ce genre de conditions, dans d’atroces souffrances, je ne leur souhaite ni à l’un, ni à l’autre. Je ne comprends pas pourquoi le maire n’a pas organisé des séances d’information à ce propos ? Ou des scientifiques, médecins du coin ? Les militaires ont dû alerter les autorités d’ici de ce risque, non ? Pourquoi ce silence ? Je suis perplexe sur cette situation et je ne supporte pas qu’on cache des détails aussi importants à la population. Mais ça, c’est typique de Louisville. Petit patelin tranquille qui veille à le rester où les ragots vont de bon train. Peut-être se sont-ils tous aperçus qu’on allait de toute façon crever ici ? Pour ça, qu’ils nous alignent et nous descendent un par un, ça sera plus simple et moins douloureux. Encore que personne n’en a l’audace. Je soupire lourdement et m’apprête à abandonner ma fouille quand je tombe sur une chemise un peu ample. Je la range près du jean qui est à peu près à ma taille quand le notaire entre. Je me crispe d’emblée et lui adresse à peine un signe de la tête. Il se présente alors que toute la ville ou presque le connait. Il doit me prendre pour une étrangère, cette idée me plait beaucoup. J’ai toujours voulu échapper à cet endroit. Comme avec Mathilda Fontaine, je ne m’en tiens qu’au strict nécessaire. Ça m’écorche la langue de reconnaître que je suis bien d’ici. « Oui, je suis d’ici. Je suis la fille de Maud Girault, Louise Victor. »

Je ramasse les affaires que j’ai isolée pour moi et veux prendre la porte aussi sec pour me changer – je ne sais pas trop où mais loin de cet homme quand un vacarme sans nom éclate et qu’un éclair survient. Je sursaute et lâche tout ce que j’ai dans les bras en poussant un cri. Je sens le sol vibrer et entoure par réflexe ma cage thoracique de mes bras. « Qu’est-ce qui… »Le bâtiment n’est pas stable. L’orage est sur nous. On va finalement bien mourir aujourd’hui. Je fixe le notaire comme si il devait faire quelque chose, lui. Moi, je reste figée sur place et me mure dans une apathie totale. J’ai déjà accepté ma mort au fond. Je crois percevoir des cris de l’autre côté mais je ne suis sûre de rien avec le boucan que la tempête déchaine et les craquements inquiétants de la bâtisse. Mon esprit dérive sur Lucas et ce que je me suis promis. C’est ça qui me fait enjamber l’espace entre moi et la porte, je saisis la poignée mais ne la tourne pas. Sortir pour aller où ? On est fichu.

HJ : Pardon ‘-‘  * estunbouleeet* Sur le moment, ça me semblait pas être de vraies actions d’aller là-bas ! (Oui, oui, je lis vos ordres de passage, promis. Je me suis juste laissé porter pour le coup ! ) Faut pas hésiter à me dire de modifier si je fais ça en tout cas ! Wink

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MessageSujet: Re: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptyMar 5 Nov - 12:47

La tempête approche.


La jeune fille sembla se crisper dès mon entrée dans la pièce mais je ne pus m’empêcher de lui adresser la parole. Après tout, qui savait combien de temps nous allions être coincés ici ? Se présenter me paraissait la moindre des choses… Et puis je connaissais déjà les deux autres personnes avec qui nous partagions cette galère, il me paraissait normal de demander l’identité de la quatrième. Je relevai un sourcil lorsqu’elle me donna son nom. Pour deux raisons d’ailleurs.

D’abord parce que je connaissais le nom de Maud Girault, qu’elle disait être sa mère. Lorsque j’étais arrivé au cabinet notarial de Louisville en tant que jeune diplômé, j’avais commencé par suivre plusieurs dossiers qui venaient de commencer. Et l’un d’entre eux concernait le divorce de cette femme. Je m’en souvenais parce que j’avais été surpris de constater que cela faisait neuf ans qu’elle et son mari ne vivaient plus ensemble en fait. Mais qu’ils avaient attendu toutes ces années pour mener les procédures officielles. J’avais trouvé cela étrange sur le moment, avant de me rendre compte par la suite qu’ils étaient loin d’être le seul et unique cas. Mon métier m’avait en quelque sorte amené à de nombreuses réalités de la vie que je ne soupçonnais pas.

Mais ce n’était pas uniquement le nom de Maud Girault qui m’interpellait. Je n’arrivais pas à me souvenir si le couple avait eu des enfants alors que je gérais leur divorce. J’en avais l’information maintenant, mais ce nom de Louise Victor résonnait dans ma tête parce que j’avais entendu quelqu’un m’en parler il y a peu… Cherchant dans ma mémoire, je me rendis compte que c’était lors de ma rencontre avec Antonin que ce prénom était apparu. Oui, il se rendait chez elle ce soir-là, alors que je l’avais trouvé au centre de Louisville, visiblement perdu, en train de se faire agresser par quatre individus. Je l’avais ensuite aidé à retrouver son chemin. Oui c’était bien ça, c’était bien elle, cette fameuse personne qui était l’amie d’Antonin. Instinctivement, je ne pouvais qu’éprouver un sentiment positif pour elle, puisqu’elle était l’amie d’Antonin, elle ne pouvait être qu’une personne sympathique.

Mais avant que je n’aie pu rajouter la moindre petite chose, elle avait déjà fait un pas pour la mener vers la sortie. Et puis la Terre trembla. Le cri de Louise s’échappa de sa bouche. Les murs tremblèrent. Quelque part plus loin, j’entendis un bruit de verre brisé. La foudre venait de s’abattre sur notre abri de fortune. Des craquements. Des bruits désordonnés. Des hurlements. J’entendis Raulne qui nous hurlait quelque chose mais la porte et la tempête à l’extérieur m’empêchèrent d’entendre distinctement ce qu’il disait. Louise demeura immobile un instant jusqu’à ce qu’elle s’avance vers la porte et tienne la poignée en main, sans l’ouvrir néanmoins. Il fallait faire quelque chose. Nous ne pouvions pas rester là. Raulne avait parlé d’une cave un peu plus tôt. Nous devions nous y rendre. Il fallait nous protéger.

Sans lui demander son avis, je l’écartai un peu brutalement de la porte, me saisissant de la poignée qu’elle tenait un instant auparavant. Je l’ouvris d’un geste, et fis signe à Louise de me suivre alors que je faisais un pas pour m’y engouffrer, redoutant ce que j’allais trouver dans la pièce que j’avais quittée un instant plus tôt.

« Venez ! Vite ! »

Je m’inquiétais pour Mathilda aussi. Était-elle déjà à l’abri dans la cave ? N’avait-elle pas été blessée lorsque les vitres avaient soudainement explosé ? J’espérais qu’elle était saine et sauve, du moins pour l’instant.

Hors-Jeu:

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MessageSujet: Re: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptyLun 11 Nov - 18:35



La tempête approche


Personne ne pouvait prédire que cela arriverait. Et pourtant, c’était si évident. Alors même si la période ne s’y prête pas, il était évidant que cela arriverait. Si, jusque-là, Louisville a été épargnée, ce n’est plus le cas à présent. En quelques heures, la situation a complètement dégénéré. Heures ? Minutes plutôt. Il n’y a pas eu de signe précurseur. Pas de tonnerre, pas d’éclair, ni de bourrasque de vent. Tout est arrivé d’un seul coup. A présent, c'est le déluge totale dehors, et le ciel ne laisse passer aucune lumière, si ce n'est celle dégagée des éclairs.

Philippe, Arthur, Louise et Mathilda ne pensaient pas se retrouver enfermés dans le restaurant « le garde côte ». Un éclair a éclaté et la pluie s’est tout de suite mise à tomber. Heureusement le militaire s’est rappelé des consignes en cas de pluie : se mettre à l’abri et au plus vite. Pourquoi ? L’eau pourrait être gorgée de radioactivité. Alors en attendant que tout cesse, que le temps soit de nouveau propice à circuler dehors, les quatre citoyens vont devoir prendre leur mal en patience… Et prier, prier pour tout que s’arrête le plus vite possible.

Alors que le bâtiment a été pris d'assaut par la tempête qui s'acharne contre, les survivants à l'intérieur sont plus que jamais séparé. D'un côté Arthur et Louise et de l'autre Mathilda et Philippe. Mais ce n'est pas tout, non. Dehors, on entends des bruits de moteur. Terrestre ou aérien? Amis ou ennemis? Aucune idée. La seule façon de le savoir serait de sortir... Ou de rester planquer et d'attendre que tout passe.

Quand aux autres, MERCI de ne faire qu'UNE seule ACTION.

Nous demandons une seule action pour permettre à tous de participer et pas à seulement certains de tout faire et les autres obligeaient de suivre. Et cela respecte plus l'esprit de JDR What a Face 

Concernant ce nouvel ordre de passage, vous avez tous une semaine pour répondre :) Attention vous pouvez parler ET faire UNE ACTION : soit fouiller la pièce, OU soit ouvrir une porte OU passer par une porte si elle a été ouverte :face:Soit vous faites au fur et à mesure, en coopération, soit vous faites chacun de votre côté. Et enfin, vous ne pouvez poster qu'une fois  :)
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MessageSujet: Re: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptyMer 13 Nov - 13:00

    Les choses n’auraient pas pu plus mal se passer. Je ne sais pas comment c’est possible que des conditions météorologiques puissent être foutues en l’air aussi rapidement, mais ce qui est sûr c’est que je n’ai jamais vu ça, et j’avais le terrible sentiment que je n’allais plus assister à ce genre de choses de toute mon existence. Comme si cela ne suffisait pas, il fallait dire que les deux civils paniquaient un peu. La grande brune semblait hésitante, comme si elle ne savait pas trop bien ce qu’elle allait faire. Le notaire prit sur lui, la poussa et commença à se mettre à l’abri avec elle. Que faisait cette conne de Fontaine ? J’en savais rien, elle n’était pas dans mon champ de vision. C’est alors que je crus l’entendre, ce fameux bruit. Un gros bruit de moteur, comme la poussée soudaine d’un cœur d’acier empli d’essence et de la puissance de x chevaux. Je le reconnaitrais entre mille, mais mon esprit refuse d’y croire. Je pense d’ailleurs que cela n’est que le fruit de mon imagination, restes de souvenirs épars que mon esprit choisit de faire ressortir à cet instant précis pour me torturer un peu plus. Cela ne doit être que le grondement sourd d’un coup de tonnerre au dessus de la mer, pour ce que j’en sais. Je commence à me rapprocher de la cave, quand le bruit se fait entendre de nouveau. Là, je me fige. Les bourrasques qui entrent par les fenêtres brisées me font douter de moi, mais le grondement se fait encore entendre. Et là, je continue de rester connement immobile, figé dans mon mouvement de fuite. Dois je essayer de sauver ma peau, ou essayer de voir ce qu’il se passe dehors ? Est-ce qu’il s’agit de secours dans la tourmente, ou d’ennemis venus nous achever sous couvert de l’orage ? Qui d’autre a pu l’entendre ? Je prends la décision presque aussitôt, et me tourne vers les autres survivants.


    | Mettez vous à l’abri, je vais voir ce qu’il se passe dehors, y’a un putain de drôle de bruit ! |


    Bon ok, j’ai dû hurler à mon déchiqueter les cordes vocales pour me faire entendre et en plus, je sais même pas s’ils m’ont entendu. Je sais bien évidemment que je perds peut être mon temps à les prévenir, et reporte mon attention sur les éléments déchaînés que j’observe dehors. Le vent me déséquilibre à plusieurs reprises alors que je me dirige vers la grande porte d’entrée, et je finis par poser ma main dessus. Déjà, par les vitres brisées, je reçois de petites gouttes d’eau contaminée. A dieu va, je tourne la poignée et ouvre la porte.

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La tempête approche [Livre I - Terminé] Mathiiie



MessageSujet: Re: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptyLun 18 Nov - 21:20

La tempête approche.


Alors que j’essayais de me réconcilier avec le militaire – ou du moins temporairement -, le bâtiment se mit à trembler et les vitres explosaient. Mon premier réflexe ? Crier, en même temps que m’agenouiller et plaquer mes mains sur ma tête comme pour me protéger de ce qui allait se passer. C’était stupide, sans doute. Mais sur le coup, ce fut la seule chose dont je fus capable. Et franchement, même si c’est un peu dur à déclarer, heureusement que Raulne était là pour me sortir de ce mauvais pas. Parce que là, j’attendais juste que le plafond me tombe sur la tête, tout en priant pour survivre à son poids. L’homme me prit par le bras, me forçant à me relever et m’entraina dans sa foulée. Je le suivais, passive, ne réalisant pas vraiment en fait ce qui était en train de se dérouler. C’était comme si mon cerveau était complètement déconnecté de toute réalité. J’étais comme une petite enfant de 5ans que l’on sauvait et qui avait peur de tout ce qui l’entourait. Moi qui n’étais pas du genre à être terrifiée (ou du moins à le montrer), j’étais restée figée. J’avais trop souvent frôlé la mort pour ne pas la craindre, pour ne pas avoir pris conscience de ce que je pouvais perdre, et laisser derrière moi. J’en étais devenue pour fuyard, et franchement moins courageuse, il fallait l’admettre. Je… hein ? quoi ? Le militaire venait de parler et d’indiquer qu’il allait sortir. Ce n’était pas une bonne idée, non vraiment pas. Il continuait à pleuvoir, et il prendrait le risque de mourir, d’être irradié à cause de la pluie justement. Je lui emboitais le pas, sans savoir vraiment pourquoi. Et au moment ou il posa sa main sur la poignée, je me plaçais entre lui et la porte. Vous ne pouvez pas sortir. C’est trop dangereux.




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MessageSujet: Re: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptyMar 19 Nov - 10:59



La tempête approche


Personne ne pouvait prédire que cela arriverait. Et pourtant, c’était si évident. Alors même si la période ne s’y prête pas, il était évidant que cela arriverait. Si, jusque-là, Louisville a été épargnée, ce n’est plus le cas à présent. En quelques heures, la situation a complètement dégénéré. Heures ? Minutes plutôt. Il n’y a pas eu de signe précurseur. Pas de tonnerre, pas d’éclair, ni de bourrasque de vent. Tout est arrivé d’un seul coup. A présent, c'est le déluge totale dehors, et le ciel ne laisse passer aucune lumière, si ce n'est celle dégagée des éclairs.

Philippe, Arthur, Louise et Mathilda ne pensaient pas se retrouver enfermés dans le restaurant « le garde côte ». Un éclair a éclaté et la pluie s’est tout de suite mise à tomber. Heureusement le militaire s’est rappelé des consignes en cas de pluie : se mettre à l’abri et au plus vite. Pourquoi ? L’eau pourrait être gorgée de radioactivité. Alors en attendant que tout cesse, que le temps soit de nouveau propice à circuler dehors, les quatre citoyens vont devoir prendre leur mal en patience… Et prier, prier pour tout que s’arrête le plus vite possible.

Alors que le bâtiment a été pris d'assaut par la tempête qui s'acharne contre, les survivants à l'intérieur sont plus que jamais séparé. D'un côté Arthur et Louise et de l'autre Mathilda et Philippe.  Mais ce n'est pas tout, non. Dehors, on entends des bruits de moteur. Terrestres ou aériens? Amis ou ennemis? Aucune idée. La seule façon de le savoir serait de sortir... Ou de rester planquer et d'attendre que tout passe.

Raulne a fait le choix de sortir et Mathilda l'en empêche. Le bruit se fait plus fort et ressemble de plus en plus à un bruit de turbine. Malgré le temps très sombre et les énormes bourrasques chargées de pluies, on observe au dessus de la mère un avion de ligne ou de transport, en tous cas un gros gabarit, perdre de l'altitude, laissant derrière son moteur droit une large traînée de fumée noire. l'appareil perd de l'altitude et se crashe plus loin sur le côte, vers le nord; le tonnerre de son explosion se mêle au grondement de la tempête, qui semble commencer lentement mais sûrement à perdre en intensité.

Nous demandons une seule action pour permettre à tous de participer et pas à seulement certains de tout faire et les autres obligés de suivre. Et cela respecte plus l'esprit de JDR What a Face 

Attention vous pouvez parler ET faire UNE ACTION : soit fouiller la pièce, OU soit ouvrir une porte OU passer par une porte si elle a été ouverte :face:Soit vous faites au fur et à mesure, en coopération, soit vous faites chacun de votre côté. Et enfin, vous ne pouvez poster qu'une fois  :)

Cette fois ci, c'est le dernier ordre de passage. Vous pouvez discuter de ce que vous venez de voir, de l'attitude de chacun, et de ce que vous faites dans l'heure qui suit, heure durant laquelle la tempête se calme peu à peu pour laisser finalement place à une maigre éclaircie. Votre post doit donc clotûrer votre participation, et on vous demandera dans la mesure du possible de poster avant dimanche :p
Si vous avez des questions, hésitez surtout pas!
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MessageSujet: Re: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptyMar 19 Nov - 12:46

[HJ Arthur, Lou, je sais que vous êtes occupées en ce momebnt, c’est pour ça que je me suis permis de poster quand même l’OP pour avancer pour permettre une MAJ rapide. Je considère de facto que vous êtes restés derrière nous du coup, contactez moi en cas de pépin]


    Les choses allaient de mal en pis mais j’avais entrevu une lueur d’espoir quand j’avais entendu les moteurs. En fait, très prosaiquement, il fallait se rendre compte que le salut ne pouvait venir que de ce bruit que j’entendais dehors. Après tout, soit c’était des ennemis et je me prenais la rafale qui me débarrasserait selon l’expression consacrée de mon vieux sergent instructeur « du monde merdique dans lequel les paras vivaient ». Ou alors, ce serait les secours. Comme d’habitude j’envisageais les deux extrêmités. Il pouvait tout aussi bien s’agir d’un connard qui s’était perdu dans la tempête et qui pour une raison absurde et obscure roulait sur la plage. Non ? Ou sur la promenade, après tout on s’en fiche du code de la route quand il n’y a plus personne pour le faire respecter. J’en sais rien. Mais au moment où je m’apprête à pousser la porte, quelqu’un vient se placer devant moi et je manque de lui rentrer dedans. Je reculais d’un pas, furieux qu’on se mette en travers de mon chemin. Bien sûr, je savais immédiatement de qui il s’agissait. Fontaine. Son odeur était partout, et son air aussi. Comme si ce qu’elle disait devait être pris pour argent comptant. Comme si elle s’en faisait pour moi. Depuis quand pouvait elle s’inquiéter de ce qui m’arrivait ? Je plantais mon regard dans le sien.


    | Toi ma caille, tu vas bouger ton cul ou j’te préviens que tu vas être secouée. | sifflais je entre mes dents


    C’était quoi son but, me pousser à bout ? J’allais la pousser de force quand le bruit dehors se précisa, et je prenais conscience de la futilité de mes espoirs et de ce que j'avais pu penser de prime abord. Je me figeais. Oh putain non, pas ça ! Tant pîs pour ma gueule, je délaissais Mathilda pour me concentrer sur la fenêtre grande ouverte, et mon visage fut presque instantanément griffé par la pluie glaciale qui venait du dehors.


    | Merde. Merde ! Merdeeee ! Putain ! |


    je jurais vertement parce que loin au dessus de nous, sur la mer, se trouvait une énorme masse d’acier qui tombait depuis le ciel. Un avion, un gros porteur. Je ne savais pas dire s’il était civil ou militaire, mais un de ses moteurs avait été démoli et fumait. Il tomba comme une masse à la rencontre de la terre, et explosa derrière les dunes au nord en un énorme fracas. Je sursautais à ce moment, sentant le sol trembler sur ses fondations. Blême, je me reculais de la fenêtre et me tournais vers Fontaine, puis vers le notaire et l’autre gonzesse. Je les regardais sans savoir quoi dire. J’ouvrais puis fermais la bouche plusieurs fois. Sans rien dire, avant de me décider.


    | On attend la fin de ce ramdam, et ensuite on va voir ce qu’il se passe. Ceux qui s’en sentent la force en tous cas. Qui viendra voir avec moi ? |


    Je pensais surtout au type. Grand, bien bâti, il pouvait être utile. Ensuite, je leur indiquais de descendre à la cave pour de bon cette fois ci, et je ne les attendais pas. Lorsque Fontaine me rejoignit dans l’obscurité du bâtiment, je vins vers elle.


    | [color=white][b]Il faut qu’on parle, tous les deux. Dès que cet orage sera fini.[/i]

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MessageSujet: Re: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptySam 23 Nov - 12:43

« La tempête approche »



Le bruit me paralyse. C’est un vacarme sans nom qui me broie les tympans et le crâne. Je suis clouée au sol, incapable de bouger. Ce n’est pas qu’une tempête. Il se passe autre chose. On est attaqué ? Je cherche le notaire mais je ne le vois plus. Depuis quand la porte est ouverte ? Je crois que je marche, je n’en sais rien, je suis tétanisée. Pas par ma survie, par celle des autres et par l’inconnu. Le ciel s’ébranle au-dessus de nous et j’ai l’impression que tout va s’écrouler sous peu sur nos têtes. J’entends des voix, elles sont lointaines, étouffées. Je me sens en décalage. Il y a du mouvement, des tâches de couleurs. " Mais qu'est-ce qu'il se passe ici? " Je crois que j’ai finalement réussi à bouger. Encore des intonations mais aucune sémantique, une ombre file. Machinalement, je la suis pour me retrouver dans un espace que je juge trop confiné, sombre. Mes bras m’entourent pour me rassurer. Je n’aime pas être enfermée. Non, je ne supporte pas surtout cette proximité avec des gens que je ne connais pas. Je me replie sur moi et ne dis pas un mot. Les secondes s’engrangent et m’emprisonnent dans un état de panique de plus en plus avancé.  La sueur froide roule sur ma nuque alors que ma respiration à plusieurs reprises s’emballe. Je ne dis pas un mot, je ne réagis pas si on me parle ou m’effleure. Je me suis officiellement déconnectée pour endurer ce moment.

Tout ce que je fais c’est penser. A Antonin, à sa naïveté, à ses maladresses. Il doit être à l’abri. Il le doit. Et puis Lucas. Lucas qui fonce toujours la tête la première dans les pires emmerdes possibles. Ils me manquent. Pour la première fois depuis des lustres, je ressens ce besoin pressant de sortir de mon enfer pour les retrouver. Je fixe Raulne avec insistance durant le temps restant comme si il allait être capable de changer les choses. C’est le seul apte ici à renverser les situations, non ? J’en demande trop à un simple humain ? Très certainement. Il finira par crever, comme nous tous. Aujourd’hui, demain, dans une semaine. Ce n’est plus qu’une question de délai. Et je suis sûre qu’ils le savent tous. On est sûrement irradié, on a déjà un pied dans la tombe. Mon regard s’arrête sur le flingue du lieutenant. Il suffirait de tous nous foutre une balle dans la tête. Je ferme les paupières. Je dois au moins revoir une dernière fois mon abruti d’ex et mon anglais maladroit. Après on verrait. Je n’attends pas un miracle mais peut-être que ceci n’est pas la manière dont je vais finir. Aux premiers symptômes, je m’arrange pour m’éliminer avant que ça devienne trop pénible. Froidement, ma détermination se mue en promesse. Il n’est vraiment plus question de vivre à n’importe quel prix. Qu'est-ce qu'il nous attend dehors de toute façon? Si c'est une horde de cadavres, autant en rester là.


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MessageSujet: Re: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptySam 23 Nov - 21:14

La tempête approche.


Je n’avais pas attendu Louise pour franchir la porte que je venais d’ouvrir. Il se passait quelque chose dehors. Quelque chose de plus que l’orage. Je ne savais pas ce que c’était, mais ça ne présageait rien de bon. J’aperçus les vitres du restaurant explosées, et Raulne et Mathilda près de la porte. Est-ce qu’ils songeaient vraiment à sortir ? Est-ce qu’ils étaient devenus cinglés ? Je me rendis compte que Mathilda semblait barrer le passage au lieutenant, comme pour l’empêcher de sortir. Enfin un brin de bon sens !  Est-ce qu’il allait l’écouter, ça c’était une autre question ?! Il me semblait plus prudent qu’on aille tous se terrer à la cave en attendant la fin du déluge. Soudain, je pris conscience que la jeune fille avec qui je venais d’échanger quelques mots ne m’avait pas suivi. Où était-elle ?! Elle n’était pas restée toute seule là-bas quand même ?! Je grognai entre mes dents, prêt à aller la chercher lorsqu’un autre bruit attira mon attention. Il augmenta, comme s’il se rapprochait de nous et je crus entendre le bruit d’une turbine, mais je n’étais pas proche des fenêtres et je ne comptais pas approcher plus. Mon regard, néanmoins, resta fixé un instant sur ce que je pouvais apercevoir du dehors : un ciel noir comme jamais, menaçant et avalant tout sur son passage. Les silhouettes de Raulne et Mathilda ne se découpaient presque pas, l’atmosphère manquant de lumière pour leur donner des ombres dignes de ce nom. Si la pluie était effectivement radioactive, comme ils nous l’avaient dit un instant plus tôt, qu’est-ce qu’ils foutaient si près de l’entrée ? Je vis Raulne regarder par la fenêtre, avant de s’adresser à nous. Sans hésiter, je lui répondis :

« Moi je viens. »

Je voulais savoir ce qui se passait. Louisville était ma ville, j’y tenais, quoi qu’il arriva. Je tenais à connaître les événements, pour pouvoir mieux interpréter cette guerre dans laquelle nous avions été lâchés. L’attaque de la plage restait dans nos mémoires, et nous avions tous craint qu’une nouvelle bataille se déclenche. Était-ce là un signe qu’une autre allait commencer ? Ce bruit de moteur, à qui appartenait-il ? Si Raulne allait tenter de le découvrir, j’en serai. Le lieutenant nous indiqua d’aller rapidement rejoindre la cave, pour attendre la fin de l’orage.

Je fis quelques pas dans cette direction, me rendant compte tout à coup que Louise était un pas derrière moi pendant tout ce temps. Quand nous avait-elle rejoints ? Je ne l’avais pas entendue approcher. Je la laissai passer devant moi dans l’escalier qui descendait, elle qui semblait complètement ailleurs. Je n’avais pas le temps de me préoccuper de ça pour l’instant, préférant me hâter de me faufiler pour aller à la cave, suivant la jeune femme au regard hagard. Elle n’avait pas répondu à Raulne, et elle semblait sonnée. J’espérais qu’elle allait vite reprendre ses esprits, je n’aimais vraiment pas ça. Les bruits de l’orage et de la turbine me restaient en tête, j’espérais que nous allions bientôt pouvoir sortir de là. Et que Louisville serait toujours debout quand nous le ferions.

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MessageSujet: Re: La tempête approche [Livre I - Terminé]   La tempête approche [Livre I - Terminé] EmptyMer 27 Nov - 13:14

La tempête approche.


S’il y avait quelque chose de plus en moi que la peur, c’était bien la colère. Et Raulne, avec sa manière de s’adresser à moi, venait de la réveiller. Il m’envoyait complètement bouler, et était on ne peut plus irrespectueux. Et dire que j’avais été prête à faire un pas vers lui. Il n’en valait pas la peine, non vraiment pas et je me retenais de le regarder avec dégout. Qu’il crève à cause de la radioactivité, je n’en avais rien à cirer finalement. Au contraire, une fois débarrassée de lui, la voix serait plus libre et je pourrais vraiment aider les miens. La nourriture commençait à se faire rare et le voir décider d’en donner à tout le monde, à des personnes qui n’habitent même pas à Louisville, qui passent leur temps à squatter des logements qui ne sont pas les leurs et qui profitent des autres… Non c’était vraiment pas quelque chose que je pouvais tolérer plus. Cela allait péter et j’étais prête à en être l’initiatrice. Je comptais bien prendre la place du maire dès que l’occasion se présenterait. Ils étaient en train de nous mener droit dans le mur. Les militaires n’en avaient rien à foutre de nous, ils ne pensaient qu’à leur tronche et leur intérêt. Quand à Huygues, il profitait de sa position privilégiée et lui ne manquait de rien. Et pour quelle raison ? Son incapacité à faire quelque chose ? Son poil dans la main ? C’était injuste et je comptais faire changer les choses. Mais en attendant, je m’écartais de Raulne et le laissais faire ce qu’il voulait. Je l’avais prévenu, j’avais ma conscience professionnelle et personnelle pour moi. Je ne mettrais pas un pied dehors tant que la pluie continuerait de tomber. Si d’autres étaient fous pour le suivre, et bien grand bien leur fasse ! J’allais dans la direction opposée de la porte, montrant bien mon positionnement et le fait que je n’étais pas d’accord avec lui. Libres aux autres de faire ce qu’ils voulaient. Si je fus étonnée de voir Arthur suivre Raulne, je n’en montrais rien. C’était un grand garçon, il pouvait faire ce qu’il voulait. Je leur avais tous dis les risques qu’ils pourraient les toucher s’ils faisaient n’importe quoi. Je n’étais pas leur mère et je ne pouvais pas sauver tout le monde. Si je pouvais déjà sauver ma peau c’était déjà une bonne chose. Le reste n’avait pas d’importance.
J’étais restée donc à l’intérieur jusqu’à ce que plus rien ne tombe du ciel. Je ne découvrais qu’après « la guerre » et tous les autres ce que la tempête avait entrainé. Et ce n’était pas pour me rassurer, oh non loin de là même…


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