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MessageSujet: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptyMer 14 Aoû - 13:49


❝Souvenirs du passé.❞
Feat. Eléanore C. Valiosky


► Ca fait plus de cinq minutes, Melie.
Ses doigts glissèrent sur la pierre, enlevant quelque peu la terre et la mousse s'y accrochant. Il poussa un long soupir, un sourire triste sur les lèvres. • Quel mauvais mari j'aurais fait, regarde, je ne suis même pas capable de m'occuper d'une tombe correctement. • Ses doigts griffèrent la terre pour dégager les lettres de son prénom. Il se sentait pitoyable de venir ici en cet instant. Le monde tout entier était sur le point de sombrer, et lui continuait à s'accrocher à son passé, comme cette mousse qui résistait sous ses doigts.
Sam poussa un autre soupir en se levant. Il n'avait aucune fleur à laisser sur le pierre froide et il s'était pourtant permis de venir. Deux années s'étaient écoulées depuis son précédent passage. Il se rappelait avoir regardé la boite disparaître dans le sol avec une boule au ventre. Elle n'avait eu aucune famille à ses côtés pour descendre. Il n'y avait eu que lui, et quelques amis. Elle avait toujours été seule finalement.
Et il l'avait abandonnée, lui aussi.

La question était : qui et que n'avait-il pas laissé tomber ? Ses parents s'étaient désintéressés de lui, mais il n'avait pas cherché à attirer leur attention, il avait déclaré forfait avant d'essayer. Il avait eu des amis, des ennemis, tout un tas de personnes qui est passé dans sa vie comme passe l'hiver. Il a cessé de contacter qui que ce soit. Il a cessé d'aimer, de détester, de s'intéresser. Que pensent les gens de lui, maintenant ? Ces mêmes gens qu'il s'est donné du mal à aider ? Il était une erreur depuis le début. Il était dans l'erreur depuis le début. Il se devait de changer ça dorénavant.
Une dernière fois ses yeux caressèrent la pierre bancale laissée à la merci de la nature, puis le brun sortit de là. Cinq minutes. C'était sûrement le temps qu'il lui avait fallu pour cette visite. N'était-ce pas ironique ? N'était-ce pas cruel ? Il l'avait aimée tout une année, et elle en avait fait de même. Pourtant, il ne lui accordait plus que cinq minutes de sa vie. Et quelle vie... ► C'est idiot...
Sam s'arrêta net, et regarda autour de lui. Il n'était pas rare qu'il pense à haute voix, mais c'était particulièrement gênant s'il y avait du monde autour. Passant une main dans ses cheveux noirs, il souffla un bon coup, pour la troisième fois depuis tout à l'heure. Il n'était pas passé loin de l'étiquette « cinglé » qu'on essayait de lui filer depuis longtemps. Il fallait qu'il fasse un peu plus attention.

Il fit d'abord quelques pas avant de se rendre compte que ses peurs étaient fondées : il n'était pas seul à s'attarder près de l'église. Il pesta silencieusement, s'apprêtant à défendre sa santé mentale. Mais il lui semblait que la femme qui se trouvait là ne lui était pas totalement inconnue. Ses yeux ne le trompaient pas, il savait qui il était, et il l'avait « abandonnée » à la mort d'Amelie. Ne répondant plus à ses appels et à ses messages, ne cherchant pas à s'excuser une fois qu'il fut capable de mettre un pied dehors. C'était méchant, et il se demanda sérieusement s'il devait fuir... il était certain de ne pas se faire accueillir par des éclats de joie. Mais tout de même, il se demandait ce qu'elle pouvait bien faire là, et dans cet état. ► Eléanore, c'est bien toi ?
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Eléanore C. Valiosky

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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptyMer 14 Aoû - 16:40


    Je me tournais et me retournais sur le canapé lit, suant à grosse goutte avant que je ne me réveille, réprimant un cri de dernière minute. Ma respiration était haletante, et je ressentais à présent nettement le tiraillement de mon flanc qui était insupportable. Je me laissais retomber sur le lit, enlevant le drap et les couvertures pour respirer un peu mieux et me refroidir. J’avais tellement chaud ! Je ne pouvais pas empêcher ses cauchemars de me hanter chaque nuit. Je revivais sans cesse ma presque mort, alors que je ne voyais strictement rien à ce moment-là. J’avais loupé beaucoup de chose, dont la mort de Cze ; mais de toute façon, je n’aurai rien pu faire. Je me pensais mourir sur le champ de bataille, et jamais je n’aurais cru rouvrir les yeux. J’étais à présent vivante, mais sur le coup, en me réveillant, j’aurai bien préféré mourir tellement la douleur était atroce. J’avais été attachée au début car j’avais été une patiente des plus « agités » à ce qu’il paraissait. Je ne me souvenais pas de tout, la fièvre était montée très haut et j’étais à moitié shootée. Je me souvenais seulement de cette douleur, jamais je ne pourrais l’oublier. Elle reste ancrée dans ma mémoire inexorablement. JE me levais enfin, m’aidant de mes mains pour me redresser car j’avais encore du mal à utiliser totalement mes abdominaux, puis me dirigeais vers la salle de bain pour me rafraichir et m’habiller rapidement de vêtements donnés, un jean troué et un tee-shirt trop large pour moi. J’enfilais une veste puis mon manteau chaud que j’avais aussi trouvé ici. Je n’avais pas grand-chose mais au moins j’évitais d’avoir froid et récupérais un peu des choses d’ici et de là. J’entourais mon écharpe autour de mon coup et m’emmitouflait dedans, puis sorti dans l’air frais du matin.

    Je parcourais les rues et passa devant l’église avant de m’arrêter tout à coup. Je me demandais si ce n’était pas l’idéal pour mieux avancer. Trouver la tombe qui allait me pincer le cœur, mais qui au final, allait peut-être pouvoir me permettre de mieux avancer. Je n’arrêtais pas de me répéter ce mot « avancé », car il ne fallait pas que je le perde de vue, surtout pas. Je ne voulais pas commencer à sombrer de nouveau. J’entrais donc dans le cimetière où la nature commençait à reprendre le dessus. On pourrait bien observer la poussière aussi qui se déposait sur les tombes, preuve de l’atmosphère de guerre qui était toujours présente. Je parcourrais les tombes, avant de m’arrêter à mi-chemin. C’était inutile, je m’en rendais bien compte. Sûrement qu’il ne serait pas enterré comme il se doit, c’était certain même. J’avais le cœur serré à cette pensée, mais au moins, il était en paix. Ce que je ne pouvais pas affirmé pour ma part. J’avais l’impression d’avoir tout perdue, c’était un sentiment atroce. Je me perdis dans mes pensées encore une fois et restait un moment immobile parmi ces tombes et ce silence ahurissant. Puis une voix me fit sortir de mon étourdissement. N’étant pas plus curieuse que cela, je continuais ma marche pour sortir du cimetière, mais me diriger en même temps vers l’église. Jusqu’à ce qu’une voix qui exprimait mon prénom me fasse m’arrêter nette. J’avais presque l’impression de la reconnaître. Elle m’était lointainement familière, mais impossible de savoir qui c’était avant que je ne me retourne. Je fus presque… choquée. Ma respiration se bloqua quelques secondes avant que je ne puisse sortir des quelconques mots.

    « C’est… moi. » ajoutai-je lentement, très peu convaincue. Je plissais les yeux, en pleine réflexion, et quand je trouvais enfin, je les écarquillais, comprenant soudainement la surprise qui me submergeait. « Mais… Samm ?! »

    Je ne savais pas si je devais être heureuse ou non, si je devais l’enlacer ou rester à l’écart. Finalement je restais planté là. Cela faisait des années…

    « Que fais-tu ici ? »

    Je m’arrêtais, consciente de la stupidité de ma phrase, puis repris presque aussitôt.

    « Je veux dire… tu… vas bien ? »

    Autre question plus que stupide, mais je ne savais guère quoi lui dire en cet instant précis. Jamais je ne pensais le revoir, et surtout pas ici.
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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptyMer 14 Aoû - 22:14


❝Souvenirs du passé.❞
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Il se rappelait. Il se souvenait de ces cheveux blonds au milieu de Cherbourg. Alors que les boucles d'or de sa sœur lui avait tant manqué, ses yeux s'étaient automatiquement posés sur elle. Dans ses yeux bleus, il avait vu tout une vie désespérée, et tout une ville inconnue. Et il était allé l'aider. Il serait mentir de dire qu'il ne l'avait pas trouvée jolie, il était difficile de ne pas le penser. Mais il ne l'avait pas aidée pour cette raison. Il s'était rappelé ces années pourries, où il n'avait rien fait d'autres que trainer pour passer sa colère et sa tristesse. Et il se souvenait très bien avoir eu besoin de quelqu'un pour le sortir de sa m*rde. Il s'était que pour une fois il servirait à quelque chose.
Voilà, il avait fait tout son possible pour lui venir en aide, jusqu'à ce qu'elle s'envole au loin, et qu'ils ne se contactent plus. Jamais il n'aurait imaginé la voir dans cette ville. A Cherbourg, à la limite, mais à Louisville ? C'était impensable. Il ne comprenait vraiment pas ce qu'elle était venue faire ici-bas. C'était bien la dernière ville à laquelle il aurait pensé s'il n'avait pas été chez lui pendant les bombardements. Certes, il y avait sa famille. Mais quelle famille... Ses parents n'en avaient rien à faire qu'il crève ou qu'il parte. Seul importait Lilie, et c'était bien le seul point sur lequel ils étaient d'accord. Elle était la seule à se soucier de lui, alors il ne pouvait pas simplement l'ignorer.

Il s'attendait à recevoir une gifle, ou un reproche. Quelque chose de mauvais. Mais à part ça, elle dit simplement son nom à lui, après avoir affirmé son identité à elle. Sam ne savait pas comment il aurait réagi si elle lui avait dit « non ». La honte aurait été telle qu'il n'aurait pas su s'excuser correctement. Mais il en était presque sûr de toute façon. Tout comme il croyait se faire disputer d'ailleurs... Ils avaient gardé contact pendant neuf ans, et lui s'était permis de tout lâcher du jour au lendemain, sans prévenir. Il l'avait laissée tomber, sans s'inquiéter du mal que ça pourrait lui faire. L'avait-il blessée ? Certainement. Mais elle avait dû juger le « cas » irrécupérable et n'en valant pas la peine. C'était vrai. Il n'en valait pas la peine.

► Ah... eh bien... c'est un cimetière. • Ne me demande pas de le dire clairement • C'étaient ses pensées. Il n'arrivait pas à dire haut et fort qu'il venait voir une femme morte si tôt par sa faute. Et il ne doutait d'ailleurs pas qu'elle comprenne son silence. Elle n'était pas là pour visiter les tombes et s'intéresser aux noms gravés sur chacune. Elle devait connaître quelqu'un qui était mort. Alors il ne poserait pas la question. Il lui devait bien ça. ► Je vais... bien... ? Du moins autant qu'on puisse l'être sans avoir été touché physiquement par la... guerre. Il désigna rapidement la jeune femme d'un geste de la main. Elle n'était pas au mieux de sa forme, et Sam ne le comprenait que trop bien.

Sam avait été mis au courant des derniers évènements, et des nombreux blessés. Sans parler des morts. Il n'y avait pas pris part, occupé à autre chose. Entendre les avions sur la plage, et la rumeur de blindés sur les routes, ne lui avait pas donné envie de se ruer vers ces deux endroits. C'était la guerre. Il était fou de croire à des alliés alors même que le gouvernement devait être tombé. Qui y avait-il pour gérer amis et ennemis ? Lousiville n'était au courant de rien. Alors aussi longtemps qu'il n'aurait aucune nouvelle, Sam ne préférait pas croire en de faux espoirs. La preuve était là, tous ceux sur la plage et sur la route étaient ressortis en piteux états, ou les pieds devant. ► Toi, tu vas bien ? Tu ne veux pas t'assoir ? Il désigna un banc un peu plus loin. Je ne pensais pas te revoir ici. N'étais-tu pas partie à Saint-Malo ? Que fais-tu à Louisville, Eléanore ?
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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptyVen 16 Aoû - 8:51


    Je restais encore totalement surprise alors que je ne me rendais pas compte que je le dévisageais avec insistance. J’en avais perdu le fil de mes mots et restais béat devant lui. Je me souvenais encore comment il était venu vers moi, m’avait abordé et m’avait gentiment offert une boisson chaude avant de m’aider alors qu’il ne me connaissait absolument pas… ou que depuis quelques minutes. Son aide m’avait été précieuse alors que j’étais à la rue, ayant choisi de tout quitter et de tout laisser derrière moi pour changer radicalement de vie. Si Sam ne m’avait pas trouvé, je pense que j’aurai eu un début beaucoup plus difficile. Je me souvenais encore de l’appartement qu’il m’avait gentillement prêté. Je n’étais restée que quelques mois, mais je n’avais su le remercier comme il se devait. J’étais finalement parti, nous avions gardé contact quelques années pour au final ne plus avoir du tout de nouvelle. Ça m’avait paru étrange, mais je ne pouvais rien faire d’autre. Alors j’avais arrêté d’insister de l’appeler, et depuis… plus de nouvelle. Alors il me parait normal d’être aussi surprise que de le voir ici. J’avais presque cru à une apparition soudaine, une illusion peut-être ? Perdais-je encore la tête ? Je n’espérais pas…

    Sa réponse à ma question fut des plus… étrange. Mais je pensais qu’il était aussi surpris que moi de notre soudaine rencontre. Je paru assez gêné car il devait sûrement s’être recueilli sur un tombe, il avait peut-être perdu une personne qui lui était cher, tout comme moi. Sauf que la mienne n’était pas dans ce cimetière, elle devait reposer autre part, dans une fosse commune mais je préférais ne pas y aller. C’était pourquoi j’avais arpenté le cimetière, avec l’espoir peut-être d’y voir son nom, de parler seule mais de dire ce que j’avais sur le cœur, ce que je n’avais pas pu lui dire. Alors je m’étais aussi diriger vers l’église pour me recueillir, il devait certainement m’entendre de là-bas non ? J’arrêtais mes pensées et me reconcentrais sur Sam qui était toujours devant moi, preuve qu’il était bien présent finalement.

    « Oui, pardon. Je suis un peu… surprise en fait. »

    J’étais consciente désormais qu’il était bien là, devant moi. J’essayais alors de ne pas lui sortir d’autres phrases aussi stupides et illogiques soient-elles. Je ne me permettrais pas non plus de lui demander s’il avait perdu quelqu’un. Cela amènerait aussi que j’en parle, ce que je ne voulais pas. Il me désigna de la main alors qu’il répondait encore à une question des plus stupides. Je devais avoir l’air fatiguée, pour sûr, mais je ne pensais pas que la guerre se lirait autant sur mon corps.

    « Oui, on survit comme on peut par ces temps. » ajoutai-je simplement en déviant le regard un instant, avant de le reporter sur Sam lorsqu’il me proposa de m’assoir. En signe d’affirmation, je me dirigeais vers le banc, aussi silencieuse qu’une tombe, puis une fois assise – en m’efforçant de ne pas grimacer à cause de mon flanc encore blessé – brisait enfin le silence.

    « J’essaie d’avancer, ce qui n’est pas facile au vue des circonstances. »

    Je fis une pause, repensant au questionnement qu’il s’était fait. J’essayerais de lui parler en tout franchise, mais à un moment donné je devrais m’arrêter. C’était encore dur pour moi en vérité.

    « Moi non plus à dire vrai. J’étais bien partie oui, j’ai refait ma vie à Saint Malo, une très belle vie à vrai dire. J’ai fait des études pour être horticultrice et avoir ma propre entreprise, même si elle était petite. C’était vraiment fabuleux. Puis il y a eu… les bombardements. J’étais à Cherbourg et… »

    Je me stoppais, sentant ma gorge se serrer. J’inspirais lentement, pris le temps d’attendre que ça passe, puis reprit mon discours.

    « J’ai marché jusqu’ici, et c’est la seule ville que j’ai trouvé pratiquement intacte. » concluais-je alors.

    Je n’avais pas parlé de Mickaël, ce nétait pas nécessaire, mais ce que je souhaitais savoir, c’était ce qui lui étiat arrivé à lui. Pourquoi tout à coup il a brisé radicalement le contact ?

    « Et toi alors ? Que s’est-il passé pour que tu rompes le contact soudainement ? »

    Oui c’était plutôt direct et je gardais en moi l’intrigue et… la colère, oui, de ne pas avoir pu le joindre avant, de ne pas avoir pu savoir ce qu’il s’était passé. Je m’étais alors donné une raison, il ne voulait plus que l’on garde contact tout simplement…
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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptySam 17 Aoû - 11:17


❝Souvenirs du passé.❞
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Il avait toujours été trop gentil. Certainement depuis le lavage de cerveau que lui avait imposé sa sœur, à son entrée en première. Elle n'avait d'ailleurs pas hésité à l'engueuler pendant plusieurs heures, quand elle avait appris pour Eléanore. Il se rappelait encore du goût du sang dans sa bouche, alors qu'une gifle avait poussé la rencontre de sa lèvres avec ses dents. Oui, oui, ça n'a pas la même saveur quand le coup provient de la sœur plutôt que d'une bagarre entre amis ou ennemis. Elle n'avait jamais accepté le « squat » d'Eléanore dans son appartement, et il avait beau lui dire qu'il en était la cause, ça ne faisait qu'alimenter sa colère au lieu de l'apaiser. Il se rappelait avoir passé la nuit accroché à la porte, une vieille punition qu'elle aimait particulièrement exercer. C'était sûrement pour cette raison qu'elle n'avait pas de copains : elle était bien trop cruelle.

Surprise, hein ? Qui ne le serait pas ? Ils s'étaient vus en 2001, pendant neuf ans ils avaient gardé contact, et après une longue pause de deux ans, ils se retrouvaient dans l'endroit le plus improbable qui soit : Louisville. Certes, ils étaient aussi dans le cimetière, mais en temps de guerre, ce n'était pas si rare que ça. Les bombardements réveillent nos vieux démons, n'est-ce pas ? Et lui, Sam, son démon reposait à six pieds sous terre, et attendait depuis deux ans qu'il vienne se recueillir à ses côtés. On ne prend le temps de faire ce que l'on veut que lorsqu'on en a plus le temps. Vous suivez ?

Le brun suivit Eléanore jusqu'au banc, sur lequel il s'assit après avoir attendu qu'elle le fasse elle-même. Ce genre de gestes sans intérêt lui avait été enseigné par sa sœur. Mais n'en parlons plus pour le moment. Il ne fit qu'acquiescer à ses mots. Il savait à quel point avancer était dur. A quel point survivre était une question psychique plus que physique. Il avait prit une longue pause avant d'oser faire un pas en avant, après la mort d'Amelie. Il ne doutait pas qu'Eléanore, plus intelligente, serait plus rapide qu'il ne l'avait été.

L'entendre arrêter de parler sans avoir fini alluma une pancarte à l'intérieur de son crâne avec marqué dessus : idiot. Il aurait pu trouver n'importe quoi à dire, mais il avait dû poser ces questions-là. Après tout, avaient-elles réellement d'importance ? Elle était là maintenant. Savoir pourquoi et comment n'était pas vital. Et c'était douloureux pour la jeune femme. Sam pesta silencieusement contre lui-même, et posa sa main sur l'épaule d'Eléanore dans un geste de réconfort. Il ne savait pas vraiment s'il pouvait se permettre ce genre de familiarités. Ils avaient été amis après tout, non ?

► Ah... eh bien... pendant deux ans, hein ? Il souffla un grand coup, ses mains se frottant l'une contre l'autre nerveusement. Il ne savait pas s'il devait lui en parler. Certes, il l'avait lâchement laissée tomber mais il n'avait jamais eu envie d'en parler. Sam, sans vouloir oublier la belle Amelie, n'avait pas envie de revivre ses derniers instants. ► Je n'ai pas vraiment envie d'en parler, tu vois ? C'est délicat... Je suis désolé, je n'ai jamais voulu que ça arrive.

Sa voix se faisait plus sûre qu'il ne l'aurait espéré, à son plus grand soulagement. Eviter dans parler était la meilleure solution. Il ne voulait pas s'attarder sur cette étape de sa vie, alors que la guerre avait semé son lot de malheur sur les habitants et les réfugiés, quels qu'ils soient. ► Horticultrice, alors ? Et tu fais ça ici ? Ca doit changer de Saint-Malo quand même !
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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptySam 17 Aoû - 17:57

    Je me souvenais très nettement des bombardements de Cherbourg. Comment l’effacer dans ma mémoire après le choc que j’avais subit ? J’étais à une conférence durant plusieurs heures et lorsqu’elle fut finie, c’est là que je vis le vacarme. J’avais su bien trop tard ce qu’il se passait, alors que j’allais à la gare pour essayer d’attraper un train… c’est là que nous nous fîmes attaquer. Le mouvement de panique de la foule fut brutal et fatal pour moi qui étais tombée. J’avais juste eu de la chance qu’une main me soit tendue. Je repensais encore à ce sauveur qui était mort dans mes bras par la suite. J’écartais rapidement cette pensée de ma tête même s’il était trop tard… je voyais encore le sang sur mes mains. J’avais toujours cette culpabilité en moi, même si cela faisait quelques mois déjà que j’étais ici, à Louisville. Mais il y avait des choses qu’on ne pouvait enlever. Elles restaient gravées en nous, à jamais. J’essayais de ne plus y penser, mais à chaque fois que je revoyais quelqu’un, aussi infime soit la coïncidence, j’avais toujours les mêmes questions de posées. Je me remémorais alors ce que je ne souhaitais pas me souvenir. J’essayais au moins de l’écarter, avant que mes cauchemars ne reviennent me hanter.

    Je soufflais et laissais tomber mon dos sur le banc, comme pour enlever tout ce que je venais de dire, ou mes pensées qui obscurcissaient mon humeur. C’est là qu’il répondit à ma question. J’étais ravie et surtout énormément soulager qu’il ne m’en demande pas plus sur ce que je venais de lui dire. Ça ne m’aurait pas fait de bien et en plus je ne lui aurais pas répondue. J’aurais sans doute détourné… comme lui le faisait en ce moment. Sauf qu’il avait été des plus directs. En fait, je ne m’étais jamais imaginé qu’il y aurait pu avoir quelque chose de grave. Ne m’aurait-il pas appelé pour me prévenir ? En fait j’avais été en colère, mais si ça se trouvait il avait été dans une situation des plus critiques. Pour ne pas qu’il en parle, ça devait être vraiment important…

    « Oh, pardon, je ne pensais pas que c’était aussi… dérangeant. »

    Je ne trouvais pas les mots car je ne savais pas ce qu’il avait vécu. J’aurai peut-être aimé être à ses côtés. Après tout, il avait été là pour moi dans mon moment le plus critique, j’aurai dû lui rendre la pareille.

    « C’est juste que maintenant… je me sens un peu coupable de t’en avoir voulu… J’aurai préféré t’aider dans cette… période, comme tu l’as si bien fait pour moi… »

    Je n’en dis pas plus, pour lui éviter d’être gêner ou de se sentir obliger de me parler. Non, je respectais totalement cela, car moi-même je gardais bien des choses encore que je ne souhaitais guère divulguer. Pourtant, généralement, ça aide pas mal de personne de s’ouvrir. Mais avec moi, j’avais l’impression que ça marchait qu’à moitié. Ça marchait avec Cze, il me comprenait avant même que j’ouvre la bouche. C’était vraiment formidable, il était formidable. Mais désormais il n’était plus présent… Ça aussi, il fallait que je vive avec. Il me tira de mes pensées, à mon grand soulagement d’ailleurs, pour entâmer une toute autre conversation. C’était préférable en effet. Je levais la tête vesr lui, affchait un fin sourire avant de lui répondre.

    « Oui c’est cela. J’aime passer mon temps avec les plantes et arbres. Je ne sais pas, c’est un espèce de don que j’ai trouvé en changeant de vie. Mais ici… ce n’est pas tout à fait pareil. Les plantes meurent avant que j’ai eu le temps de faire quoi que ce soit. C’est très difficile par ces temps de pouvoir planter un semis sans qu’il ne meure avant. L’hiver arrive en plus, donc plus ça va et moins je peux arranger les choses. »

    Oui c’était vrai, je travaillais encore à la pépinière, mais c’était parce que ça me permettait de penser à autre chose durant un instant. Mais les plantes, il n’y en avait plus beaucoup. Je ne savais pas quoi faire avec ce que j’avais. Je devais peut-être en parler avec ma collègue que je ne voyais même plus. On ne se croisait pratiquement, pour ne pas dire jamais. C’était une solution que je gardais de côté. Nous pourrions peut-être trouver quelque chose ensemble après tout.
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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptyDim 18 Aoû - 17:12


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En réalité, il lui semblait être plus dérangé par son comportement que par le fait lui-même. On lui avait dit qu'il ne l'avait pas vécue de façon mature. C'était une étape de sa vie qu'il se devait de surmonter en adulte responsable. Depuis quand était-il un adulte responsable ? Il ne se rappelait pas l'être un jour devenu. On lui avait toujours dit : « mais grandis un peu, c'est pas comme ça que tu vas réussir dans la vie ». Alors quoi... il devait cesser d'être lui pour le bon plaisir du peuple ? Croyez-vous qu'il aurait mieux affronté la mort en étant plus adulte ? Non, non, il l'aurait certainement embrassée, coupant ses veines ou passant une corde autour de son cou. Etait-ce ça, être plus adulte ?

► Non, non, vraiment, ne t'en fais pas pour ça. Quelqu'un s'en est chargé ma-gni-fi-que-ment bien. Oublie ça, hein.
Il se massa la tempe, pensif, se rappelant encore la tyrannie de sa sœur. Faire passer ses blessures pour une bagarre entre amis avait été une bonne idée. Ou alors aurait-il dû balancer sa sœur, avouer à tout le monde quel monstre elle était ! Non, non, il ne le pouvait pas, elle était la seule à se soucier de lui, et aussi violente qu'elle pouvait être, elle restait sa sœur. Dire du mal d'elle pourrait éveiller en elle le besoin de le frapper jusqu'à la mort... Et il tenait encore un tant soit peu à sa vie.

D'ailleurs, en y pensant bien, sa sœur était la seule à s'inquiéter de son avenir. Elle était peut-être violente avec lui – et il semblait que ce ne soit qu'avec lui – mais au moins elle arrivait à le raisonner. Ce qui n'était pas le cas de ses parents, qui n'avaient jamais essayé de le faire, et qui ne réussiraient pas en essayant. Il avait plus de respect pour son aînée que pour ses géniteurs. Si un jour, on lui demandait qui l'avait élevé, il répondrait certainement que sa soeur avait rempli ce rôle. Certes, elle ne l'avait pas éduqué à proprement parler, mais sa mère non plus. Et son aînée avait sûrement fait plus pour lui que sa mère n'en ferait jamais.

Les plantes, hein ? Il n'avait jamais apprécié les fleurs. Qui n'aimait pas observer les pétales éclos ? Il les admirait, c'était sûr. Mais c'était à ce point éphémère que ça lui faisait mal au cœur. Elles fleurissaient un matin et mourraient un soir. Les arbres, par contre, faisaient de l'ombre en été, et c'était un bon point. Il aimait se coucher dans l'herbe pour rêvasser un peu, quelques minutes suffisaient à lui redonner force et courage. Mais, en réalité, malgré tout le mal qu'il pouvait se donner, il n'arrivait jamais à faire pousser quoique ce soit. Les graines semblaient mortes avant d'avoir essayé de vivre, et les fleurs périssaient avant le premier bourgeon. Même à l'école, quand on lui avait demandé de faire germer une lentille, il était le seul à avoir échoué. ► Ca nous fait un point commun alors ! Dès que je les touche, les fleurs se mettent à faner et les graines ne poussent plus. Il était conscient de ne pas être fait pour ça. Il lui manquait peut-être quelque chose, une simple petite chose, pour réussir. Mais, plus que de ne voir aucun bourgeon, la chute des pétales le plongeait dans une profonde mélancolie. La vie était bien plus éphémère qu'on ne voulait le croire.

► Et donc... tu ne penses pas plutôt qu'il faudrait abandonner ? Il semble que plus rien ne poussera cet hiver... et il y a sûrement mieux à faire que d'essayer de ramener des plantes mortes à la vie, non ? Je ne dis pas ça en mal, tu as l'air d'aimer ton travail et c'est le meilleur que je puisse te souhaiter... mais, je sais pas. Il rit quelque peu, stupéfait par sa propre bêtise. Remarque, tu fais bien comme tu veux, c'est ta vie après tout. Tu es assez grande pour la gérer comme tu le souhaites. Il ne doutait pas d'être un idiot, on lui avait assez répété comme ça, mais là... Parler pour ne rien dire était un peu étrange. Peut-être était-ce sa visite au cimetière qui l'avait déstabilisé ? Oui, ce devait être ça. Il n'avait pas l'habitude, alors il était un peu perdu. D'ailleurs... ► Tu sembles moins paumée qu'à Cherbourg, pour quelqu'un qui ne connaissait pas Louisville avant, tu as trouvé quelqu'un pour t'aider ?
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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptyJeu 22 Aoû - 9:54


    Je ne souhaitais pas le mettre mal à l’aise comme moi je l’étais un peu en ce moment. J’étais toujours surprise de le voir devant moi. Lui qui m’avait si bien aidé. Et c’était vrai, je n’avais pas fait grand-chose en retour. Mes paroles étaient sincères, et même s’il me disait que ce n’était pas grave, j’étais quand même un peu culpabilisé par les émotions que j’avais pu avoir, dont la colère. Rester dans l’ignorance était quelque chose qui me malmenait très fortement, et je détestais cela. Ce pourquoi je lui en avais voulu de ne pas décrocher, puis après de ne pas avoir pris l’initiative de me donner des nouvelles. C’était un ami, un ami que je pensais perdu. Je ne percutais pas sur ses dernières paroles, soit disant il y avait eu quelqu’un d’autre pour le soutenir. J’avais l’impression que ça n’était pas si bien que ça. Etait-ce de l’ironie ? J’ouvris la bouche pour lui poser une question, mais rien n’en sortit que des balbutiements.

    « Je… D’accord. »

    Tout à fait. Incapable de lui poser d’autres questions car j’avais peur de pousser trop loin. Nous avions tant fait de chaque côté que je ne savais pas trop par où commencer. Fort heureusement pour moi, il avait détourné la conversation pour parler de ce que je faisais. Mais bon, ce n’était pas mieux, étant donné que j’avais espérer pouvoir fournir quelques récoltes fructueuse aux habitants… sauf que là, il n’y avait qu’une minime récolte. Trois fois rien et ça ne nous nourrirait pas pour tout un hiver. J’étais frustré. Oui c’était cela, de ne pas avoir réussi. Et il fallait absolument que je trouve une autre occupation qui ne me ferait pas subir d’échec, je n’en avais pas besoin. Il fallait que j’avance, que j’essaie de me re-fortifier pour m’éviter encore de replonger. J’avais failli succomber, et il ne fallait absolument pas que ça recommence. Il fallait que je me trouve un pilier, mais lorsque je pensais à quelqu’un en particulier, j’étais déjà bien morose. En fait, depuis le début, j’avais bien tout foiré. J’espérais que mon avenir sera tout autrement… éviter d’avoir de nouveau ce sang sur mes mains. J’avais d’ailleurs parfois des espèces de flashs, des visions qui me terrifiaient. Je regardais mes mains et elles étaient pleines de sang. Et la seconde d’après, plus rien. C’était très déroutant. J’avais l’impression que j’étais bonne pour l’asile, ce pourquoi je n’en parlais à personne d’ailleurs. J’essayais d’y faire face, même si c’était difficile.

    Il se mit à faire un peu d’humour, du moins c’est ce que je pensais. Je lui fis un fin sourire. Je ne pouvais pas rire, depuis combien de temps ne l’avais-je pas fait d’ailleurs ? Très  longtemps. Déjà rien que le sourire que je lui faisais était spectaculaire.

    « Sauf que d’habitude, j’ai plus la main verte vois-tu… C’est le… climat qui veut ça. » ajoutais-je alors que je regardais le ciel quelques instants. C’était vrai, l’air était poussiéreux, ça se sentait, je le sentais, moi avec mes poumons meurtris. J’avais toujours du mal à respirer mais je m’y habituais. J’essayais de boire des mini-gorgés régulièrement, juste pour humidifier ma gorge perpétuellement sèche. Je rêvais d’un air plus pur, de ne plus entendre les bourdonnements dans ma tête incessants qui ne me rappelait que la guerre autour de nous. J’avais l’impression que ma santé se dégradait au fil du temps. Et combien de temps mes poumons resteraient-ils fonctionnels ?
    Je l’observais alors qu’il me parla de choses que j’avais déjà évoquées dans ma tête. Tout ce qu’il me disait là, je le savais déjà, bien malheureusement.

    « Je sais que les plantes ne donneront plus rien. J’ai les cycles de chaque plante dans ma tête que crois-tu ? J’essaie juste de trouver des solutions pour passer l’hiver, mais je me heurte davantage à un mur. »

    Je fis une pause. C’était vrai, j’avais retourné le problème sous tous les angles, sans jamais parvenir à une quelconque solution stable et durable. Ce n’était pas possible en hiver, pas si nous n’avions pas un minimum de chose. Une serre par exemple, avec des lampes spéciales. Mais tout ça n’était qu’illusion. Nous n’avions plus rien. J’espérais seulement que quelqu’un serait plus intelligent que moi et qu’il trouverait une solution. Sinon comment faire avec l’hiver qui s’installait ?
    Sa dernière question me laissa étourdie un moment. J’étais presque à me demander si j’avais déjà eu quelqu’un pour m’aider. Je pensais à Philippe d’abord, car lorsque je l’avais aperçue pour la première fois à Louisville, ça m’avait fait comme une espèce de crise cardiaque. Je n’en revenais pas. Et notre situation n’avait fait que se dégrader depuis lors. Je n’arrivais pas à canaliser mes émotions avec lui, ce pourquoi je l’avais brutalement renvoyé à l’hôpital ; après avoir tentée de me calmer un moment. Il y avait Cze aussi… il y avait eu lui…
    Je soufflais soudainement et m’affalais un peu plus sur le banc. Mon regard se perdit dans l’immensité des alentours avant que je ne parle enfin.

    « Figure toi que c’est encore pire, j’ai perdu un ami très cher. »

    Je m’arrêtais soudainement, réalisant alors ce que j’avais pu lui révéler. Mon cœur se serra brusquement et les larmes vinrent presque aussitôt. Je ne pouvais pas les arrêter, impossible maintenant qu’elles étaient là. J’étais honteuse et les sanglots ne firent que s’aggraver.

    « Je suis désolée. » ajoutais-je alors que cachait mon visage dans mes mains, me recroquevillant pour juste me cacher un peu plus. Je n’arrivais pas à les arrêter, ce n’était pas possible. Je n’avais pas pleuré sa mort jusque-là, je voulais être plus forte. Mais Cze n’était plus là, il me laissait un grand vide...

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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptyMar 3 Sep - 20:48


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Un soupir de soulagement faillit lui échapper, alors qu’elle abandonnait l’idée de se sentir désolée pour si peu. Enfin, c’était surtout qu’il n’avait plus envie d’en parler, ni même à Eléanore. Il n’en était pas capable, qui savait comment son esprit allait réagir. Il avait déjà eu du mal à se tirer de sa maison, de reprendre quelques sourires et de serrer la main de quelqu’un, après plusieurs mois d’enfermement. Que pourrait-il faire si son moral retombait aussi bas ? Et Lilie risquait de le frapper de nouveau, ce n’était vraiment pas une chose à laquelle il rêvait tous les soirs. Rien que d’y penser lui faisait froid dans le dos.

Alors qu’elle levait la tête pour regarder le ciel, le brun fit de même, inspectant le ciel nuageux, imaginant un soleil dont il n’avait plus vu les rayons depuis longtemps, comme chacun des habitants. Un soupir lui échappa. Il ne savait pas exactement ce qui pouvait les attendre ensuite, personne ne le savait précisément, mais il se doutait que l’hiver ne serait pas le plus beau qu’il ait vécu. Il serait même peut-être le dernier, qui savait. Néanmoins, il n’était pas du genre pessimiste, et même s’il n’oubliait pas de penser à toutes les possibilités, il ne s’imaginait pas mourir le lendemain. Et n’y pensait pas vraiment, de toute façon. Il avait bien mieux en tête : les taches que s’empressaient de lui donner sa sœur, par exemple.

► Vraiment ? Tout ça dans ta tête ? C’est impressionnant. J’ai déjà du mal à me souvenir des anniversaires, alors… Ses lèvres s’étirèrent largement, espérant échapper à la dure réalité qui venait de tomber sur eux. Il n’était pas là pour rappeler au monde qu’il courait à sa perte. La guerre était là, et tout le monde le savait, l’hiver approchait, et tout le monde en avait conscience. Non, vraiment, il n’y avait pas besoin d’en parler tout le temps. Mieux valait s’accorder un peu de naïveté de temps en temps. Ca ne ferait de mal à personne, n’est-ce pas ? Tout au contraire. Même ce petit mensonge ne tuerait aucun homme. C’était plus comme une image, pour un petit brin d’humour, une petite blague sans importance. Bref.

► Et tu as pensé à prendre une pause ? A respirer un bon coup et ne plus y penser pendant une ou deux heures ? Ca ressemble à ce qu’ils font dans les livres et dans les films c’est sûr, mais ça peut peut-être t’aider à trouver, non ? Il se doutait que ce n’était sûrement pas comme ça que l’on trouvait des idées. Mais il n’avait jamais eu l’intelligence de sa sœur, et ne mentirait pas là-dessus. Parfois, les choses les plus simples nous amènent à penser compliqué. Il parait. Il n’avait jamais aimé se compliquer la vie, devoir réfléchir trop longtemps. Tout était mieux si c’était simple, non ? Ou presque. Ca pouvait paraître cliché, mais la vie n’avait rien de simple, et il la préférait ainsi. Ou du moins, il ne la connaissait que comme ça de toute façon. Qui pourrait comparer deux choses quand il n’en connait qu’une ? Ca parait idiot.

Il comprit qu’il avait fait une erreur quand il vit la blonde s’affaler soudainement et souffler. Il fallait être bête pour ne pas voir que ça n’avait pas été la bonne question. Il était bien trop maladroit, bien plus depuis un certain temps. Ou alors était-ce parce que la situation de guerre était comme un funambule sur son fil, qui risque de tomber à chaque pas. Une c*nnerie du genre, quoi. Puis il vit les larmes rouler sur ses joues, et se mordit les lèvres. Il était conscient que c’était de sa faute, qu’il avait juste manqué une occasion de se taire. A trop vouloir faire la conversation, il s’en mordait les doigts en cet instant. Que pouvait-il faire alors ? Ne risquait-il pas d’aggraver la situation ? Il n’avait vraiment pas été fait pour réconforter qui que ce soit.

Sa main glissa dans son dos, pour venir tapoter son épaule dans un geste réconfortant. C’était tout ce qu’il pouvait faire pour elle. Perdre quelqu’un de cher était quelque chose qu’il ne comprenait que trop bien. Il connaissait la douleur d’une telle perte, et ne croyait pas être le seul, ne vous méprenez pas. Il avait juste été profondément traumatisé par la perte qu’il avait subie, il ne s’en était pas totalement remis, et n’avait guère d’espoir en une totale guérison. ► Tu n’as pas à t’excuser, Eléanore, les larmes apaisent le cœur. Je sais ce que ça fait, alors compte sur moi si tu veux en parler.
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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptyMer 4 Sep - 9:49


    Je m’acharnais tant bien que mal à trouver des solutions alors qu’en vérité, il fallait que je passe à autre chose pour aider la petite communauté. Mais ce que je me demandais, c’était si personne ne se souciais de la nourriture, qui le fera ? En tous les cas, rien de ce que j’avais entrepris n’avait abouti. Chose qui me frustrait un peu plus, et il ne me fallait plus de ça. Je devais avancer pour mon bien, pour éviter de replonger, pour écarter toutes ses pensées négatives aussi présentes soient-elles. C’était presque un défi, je ne savais si j’allais y parvenir. Je ne pu étirer un léger sourire lorsqu’il plaisanta. C’était vrai, j’avais toujours gardé en tête les cycles, les espèces de chaque plantes. Mais certaines se dissipaient, et puis ça avait été mon métier.  C’était plus facile lorsqu’on était dedans. Il suffisait d’avoir moins de pratique pour oublier certaines choses, parfois primordiale. Je ne comptais plus le temps depuis que j’étais arrivée ici, car pour moi, cela faisait des années. J’avais l’impression que la guerre s’éternisait et le temps était incroyablement long. Plus long que jamais et la solitude se rapprochait un peu plus, m’écrasant dans un gouffre infini. Je perdais tout le monde autour de moi et c’était cela le plus difficile. Avancer seule. Y parviendrais-je ?

    « J’ai trop gaspillé mon temps et je ne peux plus le faire. »

    Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il fallait que je m’occupe l’esprit, que j’évite de divaguer comme ce que j’avais fait plus tôt dans ce cimetière à regarder les tombes en espérant voir la sienne. C’était aussi pour me détacher, peut-être que cela m’aurait permis de ne plus reculer, de ne plus y penser. Mais des souvenirs restent gravés en mémoire, certains pour toujours. J’en avais peur. Peur qu’ils reviennent me hanté lorsque je m’y attendais le moins. Je soufflais, je réfléchissais encore trop, et lorsque les larmes coulèrent, je ne pu les arrêter.
    Sam devait penser qu’il avait dit quelque chose qu’il ne fallait pas. Mais ce n’était pas de sa faute. Les événements étaient encore présents dans ma tête et je n’avais encore pas pleuré la mort de mon ami, même quand Philippe me l’avait annoncé ; aussi douce fut sa révélation alors que j’étais encore un peu instable à l’hôpital. J’avais d’ailleurs l’impression de le voir un peu en Sam. Même si Cze m’aurait déjà pris dans ses bras pour apaiser ma peine, comme il l’avait déjà fait à la perte de mon fiancé. C’était sa bienveillance qui me manquait autant que sa présence. Il était mort bien trop jeune…

    Mes gros sanglots se dissipèrent petit à petit, alors que je sentais la main de Sam essayer de me réconforter. Je n’avais pas parlé tout simplement car je ne pouvais pas. Pour lui baragouiner quelque chose qu’il ne comprendrait pas parmi mes sanglots, ce n’était pas la peine. De plus, il fallait que je me calme, la douleur à mon flanc commençait à doucement se réveiller.

    « Je n’ai juste… pas eu le temps de lui dire… au revoir… »

    Je décalais mon visage de mes mains mais il était toujours caché par mes longs cheveux. J’essayais de régulariser ma respiration, parvenant à peine à le faire alors que mes bronches me brûlaient. C’était toujours le cas, encore plus depuis les bombardements. Plus de poussière dans la ville, moins d’air pur. Mes poumons n’arrivaient pas à suivre bien malheureusement. Je me redressais enfin après quelques minutes à écouter le silence environnant. J’inspirais profondément et essuyais mes larmes rapidement. Mes yeux étaient rouges et mouillé mais j’avais réussi à intériorisé cette grande tristesse qui me submergeait tout à coup.

    « C’était juste… un point d’ancrage, il me permettait de… »

    … vivre. C’était cela, juste de pouvoir avoir quelqu’un sur qui compter, qui ne jugeais pas et qui était toujours présent, à l’écoute. C’était tout lui, et il était parti trop vite. Je me retrouvais seule et je devais faire avec. Mon regard fixait un point devant moi alors que je m’interdisais de regarder Sam, tout simplement pour ne pas sombrer de nouveau dans mon chagrin.
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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptyDim 8 Sep - 17:27


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• Bien sûr qu'elle y a déjà pensé, idiot ! • Sam prit une grande inspiration, croisant un instant les bras sur son torse pour braver le vent qui voulait lui arracher sa chaleur. Aussi étonnant que ça pouvait paraître, il était sorti en maillot, ne prenant pas le temps de réfléchir au possible froid qui tomberait lors de sa visite au cimetière. Tout comme il n'avait pas d'abord pensé à analyser les mots qui étaient sortis de sa bouche, avant qu'ils ne le fassent. Il avait donc déballé des idioties, et s'étonna quelque peu de son débit de c*nneries ces derniers temps. On ne lui avait jamais conseillé de retourner vingt fois sa langue dans sa bouche avant de parler, mais il n'allait plus se gêner pour le faire. Peut-être que ça éviterait la casse, même si ce n'était qu'un tout petit peu.

Elle n'avait donc plus le temps de passer à côtés de ses obligations, de s'accorder une petite pause. Lui qui n'avait plus de travail depuis le début de la guerre, ne pouvait guère comprendre sa situation. Quoiqu'il avait lui aussi des choses à faire, il avait tout de même le droit de s'arrêter un instant pour souffler. Comment ferait-il sinon ? La guerre était déjà bien assez meurtrière pour qu'il n'ait pas l'envie de se tuer à la tâche. Et qui pouvait lui refuser de perdre son temps, alors qu'il ne faisait qu'aider, du mieux qu'il le pouvait, tout citoyen dans le besoin ? Il n'apprécierait aucun reproche concernant ses activités post-fin-du-monde.

Il se mordit les lèvres de ne pas avoir osé la prendre dans ses bras. Lui, le brun qui ne pensait qu'à faire le bien, avait eu peur qu'elle ne se défile. Après tout, il l'avait déjà laissée tomber une fois, pourquoi accepterait-elle son aide une deuxième ? Mais aux vues des larmes qui ne cessaient pas, il regrettait sa réticence. Sam raffermit néanmoins son emprise sur son épaule, bien décidé à essayer de réconforter la belle.
Ses sanglots cessèrent peu à peu, laissant échapper au brun un soupir de soulagement. Tout ne ressemblait que bien trop à leur rencontre dans les rues de Cherbourg. D'abord quelques mots maladroits, puis les larmes, intarissables, trahissant un traumatisme certain. Et que devait-il faire en cet instant ? Lui offrir un autre appartement, et un nouveau job ? Non, il n'avait plus qu'à l'écouter, et comprendre que la vie après les bombes n'était pas si différente de celle d'avant : cruellement sadique.

De vivre, hein ? Il ne connaissait que trop bien ce sentiment, ce vide une fois qu'il n'y a plus cette personne à vos côtés. Il s'était cru mourir, alors qu'il voyait encore le beau regard d'Amelie, la douceur de ses cheveux et l'odeur de son parfum. Que lui restait-il de tout ça ? Une maison poussiéreuse, quelques photos, et une lame en plein cœur.
De son pouce et son index, il se pinça le bras. La situation lui semblait trop « parfaite ». Il avait retrouvé une ancienne amie, la blonde qu'il avait lâchement laissée et qui lui pardonnait quelque peu, et cette amie ressentait une peine qu'il essayait de cacher tant bien que mal. Trop de belles coïncidences pour le brun, qui était prêt à croire à un de ces cauchemars camouflé en rêve. Mais il ne se réveilla pas, Eléanore était bel et bien assise sur le même banc que lui, et il était celui qui avait provoqué ses larmes.

► Je comprends. Je connais ça. N'avait-il pas plus idiot à déballer ? Qu'en avait-elle à faire qu'il ait lui-même perdu quelqu'un ? Pourquoi ne pouvait-il simplement pas lui dire ce que tout le monde dirait, la réconforter comme un autre le ferait ? ► On m'a dit qu'au lieu de se lamenter, il faut vivre, pour soi, mais également pour celui ou celle qu'on a perdu. Mais je me demande si c'est la meilleure chose à faire. Il passa une main dans ses cheveux, avant de reprendre pied dans la réalité. Ce n'était pas du tout ce qu'il fallait dire. ► Ohlala, excuse-moi, oublie, oublie ! Disons plutôt qu'il faut que tu sois forte, que tu passes cette épreuve pour prouver que la mort n'est qu'un passage. Dis-toi qu'il t'attend de l'autre côté du pont, prêt à t'accueillir les bras ouverts. Et quand tu passeras toi-même de l'autre côté, ce que je te souhaite dans le siècle prochain seulement, vous vous retrouverez, et tu n'auras même pas besoin de lui parler de ta vie, car il aura toujours été , il se tapota un instant le torse au niveau de son cœur, pour veiller sur toi. N'était-ce pas tout à fait n'importe quoi ? Il se savait... « à part »... mais n'allait-il pas la faire fuir plutôt que de la réconforter ? Il ne se rappelait pas ce qu'il avait pu lui dire la première fois, mais ça n'avait pas dû voler bien plus haut qu'en cet instant précis. Au risque de se répéter, il n'avait jamais été quelqu'un d'intelligent, et comprendre ce que les autres aimeraient qu'on leur dise dans les moments difficiles, était au-delà de ses compétences. Il n'était déjà pas capable de savoir ce que lui aimerait entendre, alors...
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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptyDim 8 Sep - 18:30


    Et voilà que je me remettais dans une situation que je m’étais juré de ne plus jamais ravoir. Comme quoi, j’étais vraiment faible et minable. Je ne pouvais absolument rien faire contre cette tristesse, elle devait éclater à un moment donné, et c’était ce qui arrivait en ce moment même. Peut-être était-ce parce que je ne l’avais pas pleuré encore, ni même toute seule dans mon coin. J’étais trop préoccupé par ma remise en forme physique avec cette cicatrice que je ressentais toujours autant et par aussi la recherche de travail de tous les côtés. Je devais aller voir le Maire pour qu’il m’indique quoi faire et comment me rendre utile tout le long de la journée. Je faisais déjà de l’aide à la personne, si l’on pouvait dire, alors que je devais seulement me reposer. Comment rester calme alors que tout n’était que chaos à l’extérieur ? Tout me rappelait la guerre, rien que de sortir, sentir le froid et observer le ciel me remémorait d’affreux souvenirs. Le fait que j’étais affreusement seule aussi, la solitude qui me prenait dans ses bras petit à petit pour m’étouffer. C’était tout ça qu’il fallait que j’écarte, en plus de bien d’autres pensées nocives, de cauchemars, de supposition, de culpabilité… j’étais rempli, trop même. Ce pourquoi j’étais si instable. Je devais juste y remédier, mais comment ?

    Mes larmes ne cessèrent pas mais diminuèrent. C’était déjà un début, mais l’immense vide que j’avais en moi et cette boule au ventre ne me quittait pas. Puis ses mots brisèrent le silence alors que j’vais essayer de lui expliquer ma situation. Il comprenait ? J’avais envie juste de rire, rire jusqu’à plus souffle, mais tout ça était retenu en moi, malgré le fait que la suite était encore plus amusante. J’avais l’impression d’entendre quelqu’un d’autre. Ça m’irritait étrangement. Rien que le seul mot ‘lamenter’ me faisait naître la colère en moi. J’avais l’impression alors d’être comme les personnes emmerdantes qui n’arrivaient pas à avancer. Des personnes qui ne voulaient ni aide, ni réconciliation. L’étais-je ? Peut-être un peu, mais personne ne voyait le combat en moi. Le réel combat qui ne s’éteignait jamais et était plus fort que jamais. Je n’arrivais pas à trouver ma place tout simplement dans cette ville, dans ce monde qui avait tant changé. Ou était mes repères ? Je les avais totalement perdus.

    Il s’excusa, et je me redressais enfin, tournant la tête pour juste jeter un œil sur lui alors qu’il essayait de se rattraper. Plutôt mal, comme toujours à vrai dire, comme cette première fois où il m’avait abordé. Mais il était gentil. Lui au moins essayait de tout faire pour me remonter le moral, c’était ce que j’appréciais chez lui, et ce qui m’avait terriblement manqué lorsque je n’avais plus eu de nouvelle de lui. J’avais été contente de notre rencontre finalement, contente de notre lien d’amitié très fort. Et tout s’était écroulé bien vite. Pourquoi ? Pourquoi Sam ? Je voulais tant lui faire sortir sa peine à lui aussi, juste pour comprendre. Comprendre enfin ce silence radio. Je laissais un blanc alors qu’il avait parlé assez longtemps, puis je me penchai vers lui et posa ma tête sur son épaule. Mes larmes coulaient encore mais je n’avais plus de gros sanglots et ma respiration était plus ample. Fort heureusement pour mon flanc qui commençait à me brûler vivement.

    « Ce n’est pas grave… »

    Je fis une pause alors que mes yeux fixaient le sol, à côté des pieds de Sam.

    « Tu es gentil d’essayer de me remonter le moral… Merci Sam… »

    « Encore une fois… » soufflais-je alors pour terminer. Je ne savais guère si ma tête sur son épaule le dérangerait, mais pour le moment, j’étais bien comme ça, j’avais besoin de quelqu’un pour me reposer, et Sam tombait parfaitement bien. Il n’était pas inconnu à mes yeux et c’était la seconde fois qu’il essayait de me remonter le moral alors que je pleurais encore une fois. Deux rencontre, et j’avais l’impression que c’était un copié/collé, presque à l’identique. J’étais pathétique.
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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptyJeu 12 Sep - 18:41


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Il fut un temps où il aurait simplement dit : « M#rde, lève-toi, souffle un bon coup et reprends-toi. La vie ne s’arrête pas à ça, et ne s’arrêtera pas même à toi ». Oui, il avait été capable de dire des choses comme celles-là, à une certaine époque. Il n’en avait rien eu à faire du mal que ses mots provoquaient, des réactions des autres, ou quoique ce soit. Il avait eu sa période « je me fous de tout », qui cachait souvent un mal-être certain, un problème psychologique, ou une c#nnerie du genre. Il lui arrivait de regretter cette période, il n’avait fait que fuir, certes, mais c’était tellement plus facile que de devoir chercher les bons mots. Il avait l’impression de marcher sur un fil, et d’être en constant déséquilibre. Alors qu’avant, il arpentait une autoroute de possibilités, et de liberté. Chaque sortie permettant sa fuite.

En cet instant, il n’avait plus de mots. Les seuls qu’il avait pu lui offrir ne semblaient pas convenir, et ne correspondaient pas à quelque chose de concret. On aurait pu croire qu’il balançait simplement un enchaînement de lettres sans intérêt, sans logique ni forme. C’était certainement ce qu’il s’était passé. Il n’avait pas réfléchi. En réalité, seule la fin aurait suffi, ou presque. Un siècle de vie ferait dépasser la centaine à la jeune femme, et il n’était pas sûr de le lui souhaiter. Mais c’était trop tard, et il n’était même pas certain de vouloir retirer tout ça. Il allait dire quoi à la place ? Il avait épuisé le peu de réserve qu’il avait dans ce genre de situations. Il ne lui restait plus que des excuses sans intérêt, ce qui n’aiderait pas la blonde.

Sam ne lança qu’un bref regard à Eléanore quand celle-ci utilisa son épaule comme oreiller. Il n’allait pas la rejeter, elle n’allait pas bien, et si ça pouvait l’aider à se calmer, alors pourquoi l’en empêcher ? Il voulait lui venir en aide, qu’elle chasse ses larmes et allège son cœur. La guerre avait déjà un poids conséquent sur chacun de nous, se laisser accabler par chaque mort ne nous mènerait lentement qu’à notre perte. Certes, il n’allait pas dire qu’il fallait passer outre chaque décès, ce n’était pas juste pour eux. Mais au moins, pleurer un bon coup, une bonne fois pour toute.

Il se sentit mal à l’aise de ces dernières paroles qu’elle avait prononcées. Ca lui ramenait au visage qu’il n’avait fait qu’essayer de lui remonter le moral, et qu’il n’avait nullement réussi. Car sinon, il n’y aurait déjà plus de larmes sur ses joues. C’était un échec qu’il avait du mal à accepter. Il ne voulait pas être gentil en essayant seulement. Il voulait aider. ► J’aurais aimé ne pas faire qu’essayer, tu vois. J’eus un tout petit rire nerveux. Désolé, je ne peux rien faire de mieux. Pas cette fois. La dernière fois avait été différente, il n’avait rien connu de semblable à ce qu’Eléanore avait dû subir dans son passé. Mais en cet instant, il se sentait bien trop touché par tout ça. Pourquoi ça avait dû tomber pile le jour où il avait décidé de venir ici, hein ?!

► Maintenant qu’on en est là, j'imagine que je te dois des explications, n’est-ce pas ? Il ne se sentait pas obligé de le faire, il se sentait le devoir de le faire, de lui dire pourquoi il l’avait laissée tomber toutes ces années. Elle avait assez souffert comme ça pour qu’il accepte de la laisser se morfondre encore plus. Mais il se demandait quand même s’il n’allait pas lui faire encore plus de mal après. Si elle n’allait pas se sentir coupable de lui en avoir voulu. La culpabilité avait toujours été une mauvaise chose, bien heureuse de pourrir tous les cœurs et de massacrer un maximum de vie. Il ne pouvait pas la laisser sombrer de cette façon. Ni d’aucune autre façon de toute manière, il était là pour l’aider, non pour la laisser crever dans un coin. Elle était son amie ! Et c’était surtout pour cette raison qu’il ne savait plus quoi faire en cet instant, et qu’il la laissait choisir, en quelque sorte.
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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptyLun 16 Sep - 10:11


    Ca y est, j’arrivais à me calmer, du moins les larmes n’étaient plus présentes malgré mes yeux rouges et mouillés qui me trahissaient encore. Je ne réalisais pas encore que Sam  était là, qu’il était reparu alors que je l’avais presque oublié pendant tout ce temps. Je me demandais comment notre lien aurait évolué si nous ne nous étions pas perdu de vue. Sûrement que nous serions très bon ami, savant faire la fête quand il le faut et savoir s’écouter quand ça n’allait pas. Ça m’avait manqué ses appels, parlé avec lui tout simplement. Ça me plaisait, il avait été un peu mon héros et j’aurais aimé être là pour lui quand ça n’allait pas. Ce que je n’avais pas fait, ce que je n’avais pas pu faire étant donné qu’il ne répondait plus à mes appels, puis qu’après je m’étais tout simplement lassé. J’avais été blessée et ma colère avait été présente durant longtemps avant que je ne l’oublie finalement. J’aurai très bien pu le gifler en le revoyant, mais à quoi bon ? Je ne savais pas le fin mot de l’histoire, et par ces temps,  j’étais heureuse de retrouver un ancien ami.

    « Oh ne t’en fait pas va. Je vais réussir à surmonter cela une nouvelle fois… » soufflais-je alors que je réalisais que c’était très facile de parler avec lui. Non vraiment, je pouvais lui dire tout ce que j’avais sur le cœur, c’était étrangement facile. Peut-être parce qu’il ne me jugeait pas. Il m’avait toujours tendu la main, c’était dans son caractère c’était certain, mais ça pouvait lui causer des problèmes aussi. Un homme aussi gentil, comment survivrait-il aujourd’hui ? C’était un peu comme moi et mes rêves illusoires. Je voulais que la guerre finisse, juste pour pouvoir de nouveau apprécier la vie, apprécier la partager avec quelqu’un aussi. Mes pensées se dirigèrent vers un homme où je voyais son visage, très nettement, avant de fermer les yeux et les rouvrir pour faire partir cette pensée douloureuse.

    Mon état étourdi partit aussitôt lorsqu’il prononça sa dernière phrase. J’en perdis même le fil de tout ce qu’il s’était passé avant. La douleur de la perte d’un être cher était toujours présente mais je n’y pensais plus. J’étais partagé entre la curiosité et la réserve. Lui demander de continuer ou passer à autre chose ?  Je devais lui laisser le choix, mais je ne savais guère comment faire. J’étais perdue. Ne m’avait-il pas dit qu’il ne voulait pas en parler ? Peut-être était-ce le fait que je m’étais un peu ouverte à lui… je ne savais pas. Je retirais ma tête de son épaule pour me redresser et plonger mon regard dans le sien.

    « Tu n’es pas obligé de t’ouvrir à moi si tu  n’as pas envie. Ne te sens juste pas obliger. »

    C’était sincère. Pour ce que je lui avais dit, c’était sorti tout seul et ensuite j’avais réalisé la portée de mes propos et les conséquences bien trop tard. Je m’étais effondrée tout simplement parce que je n’avais pas encore pleuré le décès de mon ami qui m’avait été très cher. Je l’avais connu ici, et nous nous étions rapprochés de par nos histoires et notre caractère aussi. Il m’avait aidé à surmonter la mort de mon fiancé et pour cela je lui devais tout.

    « Mais… sache que je sais écouter. Si tu veux parler je serais totalement ouverte. »

    Je voulais savoir ce qu’il s’était passée, mais ce n’était pas à moi de choisir le moment, c’était à lui. Je le savais, d’autant plus que je ne savais guère ce qu’il avait bien pu se passer. Je le saurais peut-être bientôt, mais je voulais aussi qu’il sache qu’il pouvait aussi me le dire à un autre moment, ou jamais s’il le souhaitait. C’était fou, j’en avais presque oublié mes larmes… le chagrin…

    Hj:
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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptyMer 18 Sep - 20:23


❝Souvenirs du passé.❞
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Il prit un instant pour penser à leur passé commun, et à ce passé qui s’était scindé en deux voies bien distinctes, invisibles l’une pour l’autre. Ils avaient gardé contact de longues années, et avaient apprécié ces appels qu’ils s’étaient échangés. Puis après, quoi ? Il avait simplement jugé bon de se terrer dans un coin de sa maison, et de la hanter plus que de l’habiter. Pourquoi n’avait-il pas décroché le téléphone, et simplement parlé à Eléanore ? Peut-être qu’elle l’aurait aidé, qu’il aurait pu faire la part des choses plus rapidement. Peut-être qu’ils auraient pu continuer de se donner des nouvelles de l’un et l’autre, et ainsi peut-être qu’elle n’aurait jamais dû autant souffrir de la perte d’un ami. Mais ne dit-on pas qu’avec des si on peut mettre Paris en bouteille ? C’était idiot. Il n'était jamais allé à Paris.

► Je n’en doute pas ! Mais j’aurais aimé t’y aider, même un peu. Histoire d’être utile en tout qu’ami, et de me faire pardonner aussi. Un fin sourire étira ses lèvres. Il ne voulait pas paraître lourd ou quoi : il était sincère. Son comportement ne lui paraissait pas intelligent, et il aurait compris que la blonde lui retourne deux ou trois droites. Il s’était même déjà préparé psychologiquement à la brûlure prochaine de ses joues, et à devoir masser ses mâchoires pour masquer la douleur. Et étonnamment, il n’y avait rien eu de tout ça. Non. A la place il avait réussi à la faire pleurer, et espérait au moins avoir apaisé quelque peu sa souffrance. Sinon il n’aurait été qu’un raté. En quelques sortes.

Son regard ne l’aida pas vraiment à se décider. Il ne fit d’ailleurs que l’enfoncer un peu plus dans l’hésitation. Devait-il s’ouvrir comme elle le faisait, et non pas pour la première fois, ou se taire à jamais ? Et justement… n’était-ce pas la première fois qu’il oserait se confier à Eléanore ? A bien y penser, il ne faisait toujours qu’écouter, laissant ses propres problèmes de côté, jusqu’à ce que sa sœur lui sorte les vers du nez. Elle avait un don pour ça, et était bien la seule dans son entourage à en être capable. Et maintenant, alors, que devait-il faire ?

Sam poussa un très léger soupir, aux dernières paroles de la blonde. Il ne doutait pas qu’elle sache écouter. En réalité, il n’arrivait pas vraiment à imaginer qu’était-ce que ne pas savoir le faire. Lui-même avait toujours prêté une oreille attentive aux problèmes de sa chère sœur, bien qu’ils soient d’une importance moindre aux siens. Alors, il ne savait pas trop s’il devait profiter de l’occasion pour tout expliquer. D’un autre côté, Eléanore ne serait plus dans le flou, et comprendrait enfin ce qui avait poussé le brun à couper toute communication. ► Je t’avais peut-être déjà parlé d’une femme, Amelie. Eh bien… elle est décédée. Et ça fait deux ans aujourd’hui. C’est la première fois que je viens ici depuis…

Maintenant qu’il en était là, il ne savait plus quoi dire. Il revoyait encore ses beaux yeux gris, ses longs cheveux châtains qui avaient pour habitude de glisser les uns sur les autres, et de venir encadrer son beau visage, sans jamais le gêner. Ou presque. Mais il voyait aussi ce teint blafard qu’elle arborait à son dernier jour. Et il s’entendait encore débiter un maximum de c#nneries à la minute, sans laisser la belle s’exprimer. Il regrettait vraiment de ne pas s’être simplement tu, et d’avoir contemplé la profondeur de son regard, avant qu’il ne s’éteigne complètement. ► Je tenais sa main, il attrapa machinalement celle de la blonde, sans vraiment s’en rendre compte, très fort. Et j’ai simplement sorti toutes les débilités les plus profondes qui me passaient par la tête. Sans écouter ce qu’elle avait à me dire. J’ai même réussi à la faire pleurer, pendant ses dernières minutes, puis elle s’est simplement endormie. Son regard scruta soudainement l’horizon, s’imaginant encore la terre et les ronces qui recouvraient la tombe de Melie. N’aurait-il pas pu en prendre soin, comme n’importe quel autre aurait fait ? ► Ca fait deux ans que j’attends son réveil. C’est idiot, n’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptySam 21 Sep - 14:31


    Mes paroles étaient sincères, vraiment sincères alors que je lui avais suggérer qu’il avait le choix. Il pouvait très bien garder l’étrange mystère de la vérité. C’était tout de même très dur pour moi, mais lorsque j’inversais les rôles, je ne me serais peut-être pas confiée. En tout cas, je ne pouvais que le comprendre, j’avais eu tellement de chose à enfouir au fond de moi. Ça avait commencé dès ma naissance en y repensant. Un père alcoolique, une mère morte non pas suite à l’accouchement mais bien par la faute de l’homme qui comatait au-dessus de sa bouteille. J’avais eu du mal à m’en remettre, moi qui pensait que j’avais tué ma mère. Maintenant, tout ça était derrière moi, je ne pensais pas à mon père, mort sans doute. Je me disais finalement que ma mère n’avait pas à voir et subir le monde chaotique qui nous ouvrait ses portes et ce n’était pas plus mal. Même si au fond, elle m’avait toujours manqué. Je n’avais pas de souvenirs heureux d’une famille… d’un semblant même d’une famille heureuse. Je soupirais soudainement. Pourquoi ses pensées arrivaient-elles maintenant ? Je n’en avais pas besoin, mais étrangement, même si j’avais tourné une page de ma vie, je me souvenais affreusement bien de tous les détails.

    J’étirais un fin sourire à ses mots alors qu’il me sortait de mes pensées.

    « Mais… tu es là, même si j’ai encore du mal à comprendre cette coïncidence… »

    C’était vrai. J’étais encore partagée entre le rêve et la réalité. SI c’était un rêve, je me réveillerais en croyant avoir pleuré mon ami et avancer dans ce deuil un petit peu, si c’était la réalité, je retrouvais un ancien ami. Et des horribles pensées me traversaient la tête. Pour combien de temps ? Lui aussi allait-il mourir ? J’avais l’impression que mes tentatives de mourir ou le fait d’avoir frôlé la mort avait forcément des conséquences, mais pas sur moi, sur les autres. Les gens que j’appréciais énormément. Alors qui d’autre mourra ? Je commençais sérieusement à me poser des questions. Et je ne voulais pas de nouveau avoir la perte d’un être cher sur les épaules. Je savais déjà qu’une autre partie de moi existait, et que je la redoutais. Lorsque la folie prend le pas sur la conscience, il est difficile de s’y en sortir. Comment avais-je fait ? Je n’en savais strictement rien. Une nouvelle fois, Sam me tira de mes pensées et j’en fus presque soulagée. Je me tournais un peu vers lui alors qu’il commençait à parler, pour bien lui faire comprendre que j’étais tout à lui. Je compatissais à ce qu’il me disait, la perte lui aussi la connaissait, et ça se lisait sur mon visage.

    « Je suis… désolée, Sam. J’aurai aimé… »

    Je me coupais alors qu’il prenait ma main dans la sienne, continuant sur sa lancée. Je le laissais faire, ne souhaitant pas plus troubler ses confidences. Je comprenais maintenant. Il s’était sûrement refermé sur lui-même. Désormais je me sentais coupable de ne pas avoir cherché plus loin, de ne pas avoir pensé à le rejoindre et l’inciter à me voir. J’aurai peut-être pu l’aider. L’aider à accepter cette perte et partager sa souffrance. C’était beaucoup trop pour une seule personne, je le savais que trop bien. Je tiltais soudainement sur sa dernière phrase, et ma deuxième main vint se poser sur la sienne.

    « Non. Non pas du tout. Je comprends ce que tu veux dire. »

    Ma voix s’étrangla soudainement, ne comprenant pas trop pourquoi. Je repensais à Mickaël, et je ne savais pas trop si je comprenais finalement ce qu’il voulait dire. Pour moi, sa mort avait été des plus brutales, et jamais je ne pourrais penser l’attendre. Jamais. J’avais vu son dernier souffle, l’avais senti alors qu’il se rigidifiait. Ca avait été tout bonnement atroce. Je n’imaginais pas s’il l’avait perdu dans un cas comme le mien. Il était fragile en fait… tout comme moi. Sauf qu’en cet instant, j’essayais d’avoir la tête sur les épaules et de trouver la force pour lui parler sans penser à ceux que j’avais perdus également.

    « Tu t’en veux de ne pas l’avoir écouté, mais au fond si tu l’aimais, tu pouvais lire dans ses yeux, dans son cœur. »

    Je fis une pause alors que je serrais sa main dans les miennes.

    « La culpabilité ronge une personne, crois-moi. »

    Oui je connaissais ça. Parfois elle me submergeait et je revoyais sans cesse les deux personnes qui étaient mortes dans mes bras, et surtout, le sang sur mes mains. C’était étrange comme sensation mais j’étais dans une terreur profonde lorsque j’avais ses espèces d’hallucinations. Ces morts parmi tant d’autre, tout comme le fait que je pouvais culpabiliser pour bien d’autres choses encore. C’était difficile de ne pas se laisser faire par certains sentiments. Parfois ils arrivaient sans prévenir, et nous ne sommes jamais totalement préparés…

    « Tu devrais juste… remplacer ce souvenirs par d’autres avec elles qui étaient merveilleux. » finissai-je alors que je prenais conscience de l’absurdité de ma phrase. Je ne savais guère comment il allait prendre mes paroles. Je ne savais pas s’il comprenait que j’essayais de l’aider, tout simplement.
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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptyMar 1 Oct - 20:03


❝Souvenirs du passé.❞
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Il avait toujours été mis à l’écart. Seule sa naissance avait été une source d’intérêt pour ses parents égoïstes. Quelques années sans importance qui décidèrent du peu d’intelligence qui l’habitait. Il fut donc un fantôme dans la maison, même devant les beaux yeux de sa sœur, qui ne l’avait vu qu’à ses trois ans, dans la crainte qu’il ne soit le génie qu’elle n’était pas totalement. Du moins était-ce ce qu’elle pensait à cette époque, avant qu’elle ne comprenne que lui n’était qu’un idiot, et qu’elle était l’une des plus brillantes. Et il avait donc sombré dans la délinquance la plus idiote et facile, cherchant un semblant de reconnaissance dans le moindre de ses actes, qu’importe ce que ça pouvait être. Alors, en cet instant, se confier lui semblait une grande étape à parcourir. Ou peut-être pas, finalement. Il n’arrivait pas vraiment à faire la part des choses dans son esprit, alors que parler d’Amelie lui ramenait la douceur de sa chevelure qui le réveillait chaque matin. Souvent il s’était confié à son aînée, et à quelques amis, bien que ce genre de confidences n’ait rien à voir avec le premier. Là, en cet instant, ça lui semblait difficile. Ou déplacé, peut-être. Dans tous les cas, il devait y mettre fin.

Un fin sourire nerveux plus que joyeux étira ses lèvres. ► Il n’y a plus rien à voir dans les yeux d’un mort. En vérité, il y avait tout vu, de son dernier souffle cachant une dernière pensée, au souvenir de leur première rencontre, des premiers mots qu’ils avaient échangés. Et le rire qui avait passé ses lèvres pour se moquer de sa personne. S’il n’était pas né idiot, certainement n’aurait-il jamais interpellé la belle dans la rue, pour la précipiter vers sa fin. Si sa sœur n’avait pas eu l’idée de lancer un pari aussi minable, alors il n’aurait pas besoin de se tenir sur ce banc à raconter des débilités sans intérêt. Il ne faisait que ça de sa vie de toute façon, et continuerait très certainement jusqu’à ce que ces yeux se ferment et ne se rouvrent jamais. C’était ainsi que vivait les idiots, et qu’ils permettaient aux autres de se laisser aller un instant à des pensées moins sombres. C’était ce qu’il devait faire, pour son bien et celui des autres.

► Ils étaient du genre tous merveilleux. Un petit rire chargé de sous-entendus s’échappa de mes lèvres, pour accentuer l’ironie dans mes paroles. C’était surtout pour détendre l’atmosphère bien trop pesante en cet instant, que pour essayer d’insinuer quoique ce soit qui n’aurait certainement aucun intérêt aux yeux de la blonde. Il ne voulait plus parler de mort et de larmes. La guerre leur faisait assez de mal comme ça, et il pensait bien ne pas devoir en rajouter une couche. Rien n’était fini, et il se doutait que le malheur s’abattrait sur eux encore et encore, alors autant fallait-il essayer de garder la tête légère de temps en temps, de ne plus penser à rien d’autre qu’aux choses les plus simples et inutiles. ► Bien, un peu de sérieux, voyons. Tu n’as rien à faire, maintenant ? Tu t’occupes à quoi de tes journées ?
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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptySam 5 Oct - 10:45


    Sa phrase me laissa en suspend pendant plusieurs minutes. Il ne savait pas à quel point ça m’affectait depuis les événements récents. Il ne savait pas que j’avais perdu mon fiancé et que j’avais vu sa vie s’en aller doucement. Je savais qu’il n’y avait plus rien à voir sur un mort à part l’évacuation de sa souffrance. Je ressentais encore son corps chaud changé pour tiédir doucement et devenir cadavérique. J’en avais cauchemardé, je m’étais perdue aussi dans les méandres de mes tourments, ne pensant pas y revenir. Et pourtant j’étais là, et chercher une tombe qui n’existait pas pouvait être une sorte de rechute. Je ne savais pas pourquoi mes pas m’avaient guidé ici, et je préférais ne pas y penser. Je voulais passer un cap, passer une étape pour pouvoir mieux avancée, et sans tombe, sans pouvoir me recueillir, c’était énormément difficile. Je me disais que Sam avait de la chance s’il avait au moins une tombe avec la personne qui lui était cher. Je me demandais aussi si je n’avais pas eu tort de lui parler comme je l’avais fait. J’avais eu l’impression qu’il n’avait pas apprécié mes mots. Sinon pourquoi me sortir une telle phrase ?

    « Excuse-moi… je suis peut-être pas la bonne personne pour te dire de telles choses… »

    C’était peut-être le cas, ou était-il comme moi et ne voulait-il plus en parler. Mais contrairement à moi, sa perte était lointaine. Cela me faisait donc peur pour ma propre perte. La sentirais-je encore après tant d’année ? Mickaël avait été un amour certain, il m’avait ouvert son cœur alors que le mien était encore blessé. Il l’avait donc pansé et m’avait fait connaître la joie et le bonheur d’un couple presque parfait. Nous nous serions mariés et aurions eu une grande famille si seulement… Je me stoppais dans mes souvenirs alors que je réalisais qu’il ne servait à rien que je pense à cela. Ni maintenant, ni jamais. Il était mort, il n’était plus de ce monde alors il ne fallait plus que je m’y accroche. J’espérais ne pas devenir comme Sam, même si cela prouvait à quel point il l’avait aimé.
    Je ne répondis pas à ses mots. Je le croyais sur paroles, j’avais que des souvenirs merveilleux moi aussi qui resteront dans ma mémoire. J’espérais aussi qu’il me fasse confiance sur la culpabilité. J’étais passé par là et ne savait guère si j’en étais sorti. J’espérais, du moins. Son rire me mise mal à l’aise et je ne savais pourquoi. Il fallait que nous changions de sujet, l’atmosphère devenait trop pesante, autant pour moi que pour lui d’ailleurs.

    Mes mains s’entrelacèrent et mon dos s’appuya sur le banc alors que j’entendais sa question. Il changeait de sujet, c’était une très bonne initiative, même si je me demandais ce que j’allais bien pouvoir lui répondre. Je ne faisais rien de mes journées, c’était bien ça le problème.

    « Et bien… »

    Je soufflais, ma tête se releva pour que mes yeux perçoivent le ciel comme je voulais le percevoir. D’un bleu éclatant. Mais ce n’était en rien éblouissant, tout était sobre. Les couleurs n’étaient plus, tout était unifié dans des teintes sombres que je commençais à plus que haïr.

    « Pour le moment pas grand-chose, je dois me ménager pour quelques jours à cause de… »

    Je m’arrêtais et redressais ma tête pour jeter un coup d’œil à ma blessure alors que ma main vint à l’encontre de mon flanc gauche.

    « … ma blessure. Mais je pense que je ne vais pas tenir longtemps. Je ne supporte pas de rester à rien faire. »

    C’était tout, et je lui en avais déjà dit beaucoup. Je l’appréciais, et j’avais l’impression de retrouver un grand ami alors qu’un autre s’était éteint. Serais-je toujours comme cela ? J’espérais que Sam reste à mes côtés pour longtemps. C’était égoïste. J’étais égoïste. Etait-ce aussi pour cela que tout le monde mourrait autour de moi ?

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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptyLun 7 Oct - 20:39


❝Souvenirs du passé.❞
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Il s’en voulait en cet instant d’avoir osé dire ça à la blonde. Pourquoi donc devait-il se permettre de telles paroles ? Il savait qu’elle avait perdu un ami, il se doutait aussi que ce n’était pas la première fois qu’elle devait assumer une perte, et certainement pas la dernière. Elle savait tout aussi bien que lui ce qu’il y avait dans les yeux des mourants. Et pourtant, il avait dû ouvrir sa bouche, et être à ce point méchant avec elle qu'il en avait honte. Il était un idiot, un parfait idiot. Voilà qu’elle s’excusait, qu’elle se remettait en question par sa faute. Qui était-il lui, pour se permettre tout ça ? C’était ridicule. Tout ça était ridicule et parfaitement idiot. A son image.

Un sourire nerveux étira ses lèvres. L’atmosphère était tendue, quasiment palpable. Il ne savait plus quoi faire pour s’en sortir, lui qui les avait tous deux poussés dans ce cul-de-sac. Y’avait-il seulement une issue, ou pouvaient-ils faire demi-tour ? Il n’y avait que la fuite à adopter, et c’était ce qu’il avait fait. Changer de sujet, en soit était une bonne idée, mais c’était une preuve de lâcheté qu’il ne se savait pas. Au moins ça avait le mérite de fonctionner à la perfection. Ca les laissait plus ou moins loin de la situation précédente. A savoir s’ils en étaient totalement sortis maintenant… Il ne fallait plus y penser, hein ?

Il resta pensif un instant, ne prêtant qu’une vague attention à la jeune femme. Ce n’est que lorsqu’elle mentionna une blessure, qu’il se retourna dans sa direction. Il avait été mis au courant des évènements simultanés de la plage et sur la route. Il se trouvait bien heureusement chez lui pendant que d’autres se faisaient tuer. Il ne s’en sentait pas coupable pour autant. Il ne pouvait pas se laisser ronger par les remords à cause de la guerre. Il pouvait passer pour un c#nnard, ça ne lui semblait pas un problème. ► Tu es blessée ? C’est grave ? Il se sentit un peu bête de poser cette question. Si c’était très grave, elle ne serait certainement pas là, à flâner quelques instants au cimetière. Néanmoins, il ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter pour son amie. Pas maintenant qu’il l’avait retrouvée. ► Non, non, tu ne dois pas. Tu dois rester tranquille ! Imagine que ça se rouvre, ou que ça empire… ça ne serait vraiment pas bien. Il était réellement inquiet, et même s’il ne voulait pas lui dicter sa conduite – ce qu’on devait lui faire bien souvent depuis quelques temps – il ne voulait pas non plus la savoir immobilisée, maintenant qu’il l’avait vue en « si bonne forme » disons. ► Ou alors… trouve un truc pour t’occuper l’esprit. Il réfléchit un instant. Les échecs ! Je peux même jouer avec toi. S’il y a bien un jeu où je suis bon, c’est les échecs. Et le Solitaire, mais c’est pas si que ça drôle à deux. Il comprenait maintenant. C’était l’inquiétude qui le rendait bavard et complètement idiot. Irrécupérable.
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Eléanore C. Valiosky
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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptySam 12 Oct - 18:24


    Dans un sens, je comprenais ce qu’il avait voulu dire. J’avais moi-même vue ses yeux s’éteindre, sa vie s’envoler doucement. Le voir inerte m’avait plus atteinte que je ne le pensais. C’était terriblement dur de voir les gens mourir devant soi sans n’avoir un quelconque pouvoir pour y remédier. Nous connaissions tous deux le deuil, et j’avais essayé de le soutenir, de l’apaiser par mes mots. Je n’avais pensé que bien faire et n’avais alors pas du tout songé que cela ne lui convienne pas. J’avais eu tort apparemment et ça me dérangeait. Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vu, alors peut-être que nous devions réapprendre à nous faire confiance. Je e savais pas trop, pour moi il était resté un grand ami. J’espérais que ce soit le cas de son côté, car je n’arriverais pas à me remettre d’un second échec, une seconde perte… Le silence fit désormais son apparition et j’étais trop gênée et embêtée pour pouvoir de nouveau parler sur le sujet.

    J’en vins à évoquer ma blessure alors que je ne souhaitais pas spécialement en parler. C’était venu tout naturellement, j’avais l’impression de retrouver un confident, quelqu’un qui pouvait juste écouter et ne pas me juger précipitamment. Même si je n’avais entamé aucun sujet sensible ou autre. Je réalisais encore qu’il était si facile de parler avec lui… même si j’avais l’impression que ce n’était pas réciproque. Je ne sais pas, peut-être avait-il subit des choses horribles depuis les bombes ? Depuis sa défunte également. Je ne savais pas ce qu’il s’était passé et je ne ferais pas l’erreur de lui poser la question directement. Je l’avais retrouvé, j’essayerais d’aller à son rythme, comme j’avais eu le mien également. Il tiqua sur le mot blessé et j’étais presque ravie qu’il s’inquiète à mon sujet. Cela faisait du bien d’avoir quelqu’un à ses côtés si bienveillant. Et si je l’avais eu depuis le début ? M’aurait-il débarrassé de l’angoisse, de la folie, de la solitude et du chagrin ? J’étouffais un rire nerveux alors que je me perdais dans mes pensées. Je ne devais plus penser à cela, je devais juste avancer maintenant.

    « Non non ça va, et puis je pense que je n’aurais pas pu rallonger mon séjour à l’hôpital, je serais devenue bonne pour l’asile. »

    Je plaisantais, mentais également car ma blessure avait été bien plus grave que je ne le laissais croire. J’étais restée deux semaines à l’hôpital et j’étais passée à côté de la mort. Je me souvenais très bien de la forte fièvre et de la douleur atroce. Depuis, j’avais l’impression que toutes les douleurs que je pouvais avoir n’étaient plus aussi intenses qu’auparavant. C’était étrange comme sensation, tout était amoindri. Mon cœur et mes sentiments aussi l’était…
    Je souris à ses paroles alors qu’il m’interdisait un peu de faire des choses trop importantes. De me ménager en quelque sorte. Cela faisait beaucoup trop de temps que je m’étais reposée, et puis je ne pouvais pas rester à rien faire, mes pensées les plus sombres revenaient à la charge beaucoup trop vite dans ma tête.

    « C’est gentil Sam de t’inquiéter pour moi, mais je ne peux pas rester à me tourner les pouces, c’est juste insupportable. »

    M’occuper l’esprit, il avait là trouvé exactement ce que je voulais finalement sans avoir trop réfléchi. Sa proposition me fit pousser un petit rire que j’étouffais rapidement dans ma main et bloquais inévitablement. Cela me faisait bizarre de pouvoir rire simplement et ouvertement surtout. J’avais l’impression de ne pas l’avoir fait depuis longtemps et qu’il était juste impossible d’exprimer une telle émotion par ces temps si chaotique.

    « Ooh, cela fait bien longtemps que je n’ai pas joué et j’ai peur d’être vraiment novice… »

    Je fis une pause, sa proposition était tout de même intéressante.

    « Si tu penses pouvoir devenir un bon professeur et s’il reste un jeu d’échec potable dans le coin, pourquoi pas. » ajoutai-je en l’observant avec un petit sourire. Oui, ça pouvait me permettre de faire autre chose, de penser à autre chose surtout et de passer du temps avec lui pour récupérer ces années perdues. Je m’en voudrais énormément si je ne le faisais pas avant de mourir inévitablement.
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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptyDim 13 Oct - 16:51


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S'il y avait bien deux métiers qu'il se savait incapable de faire, il s'agissait de chirurgien et militaire. Voir les uns et les autres mourir sous ses yeux, sans être capable de faire quoique ce soit pour les aider lui semblait insupportable. Et d'un autre côté, il n'était ni assez intelligent pour devenir médecin, ni assez obéissant pour devenir soldat. Il n'avait jamais aimé qu'on lui donne des ordres, et il ne pouvait pas comprendre qu'un militaire les suive sans contester, même lorsqu'il s'agissait de tirer sans chercher à savoir si c'est une bonne chose ou non. « Fais donc ce qu'on te dit et ferme-la », hein ? On lui avait répété, et répété ces petits mots, mais à quoi bon ? Il ne concevait pas ne pas cerner le sens profond d'une action avant de l'exécuter. Du moins à une certaine époque... Maintenant, il se pliait volontiers aux ordres de ses patrons, et serait bien suicidaire d'essayer de se rebeller contre ceux de sa sœur.

La blonde marquait un point, rester à l'hôpital trop longtemps le rendait malade lui aussi. Il avait beaucoup de mal à y mettre un pied, alors les y laisser plusieurs jours, voire plusieurs semaines... Il n'était vraiment pas du genre à s'y précipiter en cas de blessure, il n'était pas du genre à paniquer à la vue du sang. C'était limite s'il ne paniquait pas plus en voyant l'hôpital que sa blessure. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais il y avait quelque chose qu'il n'aimait pas là-bas. Il n'y avait jamais été mal traité en tout cas. Néanmoins, c'était plus fort que lui, il ne pouvait pas s'empêcher de retarder ses visites, il ne manquait plus qu'on lui présente une aiguille, et il n'était pas sûr de son état mental en sortant. ► Je peux comprendre. Mais n'hésite surtout pas à y retourner si tu ne te sens pas bien. Il n'était pas certain de rester calme si on lui apprenait qu'elle séjournait de nouveau dans un hôpital, ce pour quelques jours, et par cause de négligence. Si ça devait arriver, il essaierait très certainement de prendre son visage le plus énervé, et viendrait la réprimander comme il se doit. Ou presque ça... tout le monde avait le droit de rêver, non ? ► C'est tout normal, Eléanore. Je peux comprendre, j'ai moi-même du mal à tenir en place.

C'est ainsi qu'il proposa à la blonde, en enchaînant avec une blague sans intérêt, de s'occuper l'esprit avec un jeu. Le jeu d'échecs lui était particulièrement familier, aussi l'avait-il proposé en premier lieu. Il avait pris l'habitude de jouer avec sa sœur, avant les bombes, et avant la mort d'Amelie. Aussi étonnant que ça avait pu lui paraître, il avait trouvé ces petites séances d'intense réflexion, tout à fait reposantes et intéressantes. Lui qui n'aimait pas se prendre la tête, il adorait en revanche essayer de battre l'intelligence exaspérante de sa sœur. Autant vous dire qu'il n'a jamais gagné. Ou peut-être une fois qu'elle était malade à ce point d'avoir du mal à aligner deux syllabes. De la triche, direz-vous, et il ne vous contredira pas sur ce point-là. Et il n'avait d'ailleurs retiré aucune satisfaction. ► Même novice tu seras certainement plus douée que moi, t'inquiète pas pour ça ! Quoique d'un autre côté, jouer contre un monstre capable de deviner tous vos coups et vos limites intellectuels, ça pouvait le rendre un peu plus fort. Mais Sam n'y croyait pas vraiment. Il ne serait même pas étonné d'être un jour battu par un gamin de primaire. Disons qu'il connaissait les règles du jeu, mais de là à gagner ou à jouer un minimum bien... c'était une tout autre histoire.

Un léger rire s'échappa de sa gorge, comme un écho du sien, qu'elle avait si rapidement refoulé. Il lui aurait bien conseillé de ne pas se retenir, mais il ne voulait pas plus empiéter sur sa vie, alors qu'ils venaient tout juste de se retrouver. Elle pouvait mal le prendre, et il ne voulait pas ça. ► Oui ! Très bonne idée ! Je ferai de mon mieux pour être un bon professeur, et honnête surtout. Il s'imaginait déjà inventer des règles farfelues pour être sûr de gagner contre la jeune femme. C'était si rare pour lui d'avoir le dessus en ce qui concernait un quelconque jeu. Et il en avait essayé plusieurs pourtant. Mais il avait un monstre d'intelligence pour sœur, et ça ne l'aidait vraiment pas à gagner. Sa gentillesse maladive l'avait même poussé à perdre contre une gamine du quartier, pour qu'elle ne se mette surtout pas à pleurer. Imaginez un peu... il n'aurait pas su quoi faire ! ► J'ai un jeu chez moi ! J'ai même un jeu de go, bataille navale, otello, et tout pleins d'autres en fait... Il devrait être en bon état, si ça te dit un jour, tu peux passer à la maison. Et on pourra ainsi discuter de tout ce que tu as pu faire en deux ans : je veux savoir combien d'hommes tu as dragué, héhé. T'en penses quoi, Eléanore ?
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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptySam 19 Oct - 11:51

    Je souris à ses mots. Alors il s’inquiétait pour moi ? C’était étrange comme sensation mais j’aimais cela. J’avais vraiment l’impression de voir Cze devant moi. Il le remplacerait dans mon cœur sans doute, car Sam avait certaines de ses qualités. Je l’aimais vraiment beaucoup, et le retrouver appartenait presque au rêve. J’étais contente, et la colère ne me restait plus, car je l’avais écarté il y a bien longtemps et était passé à autre chose. J’avais eu une autre vie plus que merveilleuse. Bien plus que je n’aurais espéré en réalité, et j’en avais juste profité, oubliant totalement mon autre vie, cette période si difficile même si elle était toujours ancré en moi. La preuve était que les retrouvailles avec Philippe avait été surprenant, et m’avait tout chamboulée. Déjà quand je suis arrivée je n’étais pas du tout stable, ayant subi un gros choc post-traumatique. Nos conversations avaient été toujours les mêmes, finissant toujours par des engueulades, sauf une. Je préférais écarter tout cela de ma tête, je devais penser à autre chose et aller de l’avant. Ne pas refaire les erreurs que j’avais pu faire, même si ça allait être difficile, c’était certain.

    « Ben je peux te dire que j’éviterais ce lieu autant que possible. Mais ne t’en fais pas pour moi tu sais. »

    C’est vrai, il ne fallait pas qu’il s’en fasse. Il y avait d’autre chose bien plus importante. J’allais guérir, même si je n’étais pas tout à fait apte à faire ce que je faisais, je ne pouvais guère rester à ne rien faire. Occuper mon esprit autant que possible, je suis sûr que Sam le comprenait très largement. Il le comprenait d’ailleurs, me prouvant lui-même qu’il ne tenait pas en place. Sauf que moi c’était plus intellectuel que physique. Car bien sûr avec ma blessure j’avais encore du mal à faire certains gestes, et les muscles abdominaux étaient sans arrêt sollicité. Quelle joie vraiment. J’avais eu tellement de chance… ton ironique bien entendu, mais pas totalement car j’étais encore en vie et ce grâce à un médecin qui avait pu se déplacer sur place pour moi. Mon extraction aussi, même si tout ça je ne m’en souvenais guère, ayant complètement sombré dans l’inconscience, évanouie à cause de la douleur tellement intense. Je m’en souvenais encore, elle ne me quitterait jamais.

    On en était venu à parler de distraction, de jeux d’échecs. Ça pouvait être plaisant en effet, et il me confirmait que lui aussi n’avait pas un très bon niveau. Je lui souris tranquillement en ayant une très bonne image de nous jouant aux échecs.

    « Ne t’avances pas trop, j’ai dû y jouer deux, trois fois tout au plus. »

    Et c’était la vérité. J’avais une vie assez rempli avec l’équitation et mon métier, d’autant plus que j’avais un fiancé où nous faisions des balades et des voyages de temps à autre. Je n’avais pas de place pour d’autres distractions. Et les échecs comme tout autre chose passaient en dernier. J’y avais joué quelque fois, mais ça remontait déjà à pas mal de temps, durant ma première vie, mon adolescence plus que lointaine… et pourtant si proche.

    « J’espère bien ! Sinon je saurais pourquoi je perds tout le temps. »

    Je le taquinais un peu, je retrouvais le goût de cela alors que cela ne faisait que quelques minutes que nous nous étions retrouvé. C’était bon, vraiment bon de le retrouver. Je ne pouvais pas être en colère avec lui, pas après ce qu’il m’avait dit. J’aurais fait pareil, je me serais renfermée sur moi-même sans penser aux autres alors que c’était quelque chose de primordial. Je n’étais pas proche géographiquement parlant et ne connaissait plus son adresse, sinon je pensais bien que je lui aurais rendu une petite visite. Je fus presque réjouie lorsqu’il m’indiqua qu’il avait un jeu d’échec. Je souriais une seconde fois, comme si j’avais retrouvé ce petite geste des lèvres tellement facile à faire, mais aussi tellement difficile. J’étouffais aussi un rire entre mes dents.

    « Pardon. Mais c’est vraiment amusant de voir qu’on peut être ravie d’avoir un jeu d’échec alors qu’il y a beaucoup de choses bien plus importantes. »

    Je pensais à la nourriture bien évidemment, qui allait manquer inévitablement un jour prochain.

    « Mais oui, ça me plairait de passer, de faire connaissance avec tout tes jeux. Ta maison se situe où ? »

    Je fis une pause, avant d’enfin répondre à sa dernière question posée concernant les hommes. Quel sujet abordait-il là…

    « En dehors de toi ? » ajoutai-je avec amusement et n’ajoutant rien de plus. Je ne voulais pas en parler en fait, et je détournais. Essayais du moins et je m’étonnais moi-même de pouvoir faire un brin d’humour.
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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptyJeu 24 Oct - 20:53


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« Ne t’en fais pas pour moi. » Oui, oui, on le lui répétait souvent, presque trop d’ailleurs. Bien plus souvent que le contraire, en tout cas. Il ne pouvait simplement pas s’en empêcher, que pensez-vous. C’est presque naturel pour lui de s’inquiéter pour les autres en premier, alors qu’il pourrait pourtant commencer à se demander si sa vie n’en valait pas plus la peine que celle des autres, comme certains le font si bien. Mais, sincèrement, s’il devait expliquer pourquoi se donner tant de peine, alors qu’il n’aurait certainement rien en retour. Que pourrait-il dire ? La vie n’a d’intérêt que si nous sommes accompagnés, non ? A quoi bon survivre au détriment des autres, si c’est pour se retrouver seul et ennuyé ? Ou quelque chose du genre.

La pensée du niveau débutant de la blonde lui arracha un sourire idiot. Il ne connaissait pas le plaisir de la victoire, et espérait bien que ce jour soit arrivé. Ce jour où enfin il pourrait être meilleur que quelqu’un. Contrairement à Eléanore, lui avait pris l’habitude de jouer aux échecs, déterminé à un jour pouvoir gagner. Ca n’est jamais arrivé et ce n’était pas faute d’avoir essayé. Il profitait de chaque passage, aussi éclair soit-il, de sa sœur, pour sortir le jeu et la défier. Ca ne lui prenait même pas cinq minutes de sa vie à chaque partie. C’en était devenu exaspérant, du moins pour les spectateurs, lui trouvait toujours cela très amusant. Comprenez qu’il n’y a rien dans son crâne… Subir une cuisante défaite, au lieu de l’énerver, ne faisait que gonfler un peu plus l’admiration qu’il avait pour sa sœur, et sa détermination se voyait renouveler. Un jour il réussirait à la battre, et c’est elle qui sera bombée de fierté. Tout ça alors qu’il était encore lycéen, et toujours aucun avancement. Il restait le battu et sa sœur l’invaincue. Quelle tristesse…

L’idée de tricher n’était pas plaisante du tout. Ce n’était pas son genre, et s’il lui arrivait de mentir – et d’être un bon menteur – il n’aimait pas avoir recours à la tricherie. C’était ainsi. Il était bon au poker, mais pas aux échecs. ► Mais j’espère bien que tu vas perdre ! Sinon je vais pleurer comme un bébé. Il cumulait tellement de défaites et si peu de victoires, que ce soit dans n’importe quel jeu, qu’il n’était plus capable d’être aussi gamin que des larmes. Il ne pouvait même plus être mauvais joueur comme beaucoup d’autres. C’était devenu une habitude de perdre, et il était plutôt du genre à vérifier trois fois qu’il a bel et bien gagné, tellement que c’est rare. S’il y avait par contre quelque chose qu’il n’appréciait pas, c’était qu’on le laisse gagner, qu’on fasse tout pour qu’il remporte la victoire. Il voulait se donner à fond pour la mériter, pas qu’on lui serve sur un plateau d’argent. Enfin, si elle était aussi débutante qu’elle le laissait sous-entendre, il espérait qu’elle donnerait son maximum pour réussir !

► T’excuse pas pour si peu. Il était vrai que, normalement, on s’inquiétait plus de son garde-manger et garde-robe, que des jeux que l’on a pu conserver dans un placard. Mais il pensait vraiment qu’il ne valait mieux pas survivre si c’était pour s’ennuyer, non ? Ou du moins était-ce ce qu’il pouvait dire tant que la guerre restait à distance de la petite ville. ► J’ai toujours pensé que si on se faisait attaquer par des zombis un de ces jours, il fallait que je garde des jeux dans une armoire. Au cas où quoi. Il ne savait vraiment pas pourquoi en réalité, et ce n’était même pas la véritable raison. Il pensait juste ne pas avoir le droit de jeter quoique ce soit à l’intérieur de sa maison. Et puis, ça ne faisait pas de mal une fois de temps en temps, de sortir un vieux jeu, y souffler la poussière et s’éclaircir l’esprit un instant. C’était tout ce que ce monde avait besoin s’il ne voulait pas tomber dans la folie. Non ?

Bien, il lui fallait donc réviser toutes les règles des jeux ! Il ne se laisserait pas faire par Eléanore, non, non. Il lui fallait donc un petit entrainement de remise en forme. Il était sûr que sa sœur ne serait certainement pas contre quelques parties, alors ça tombait plutôt bien. Ca ne leur ferait pas de mal, surtout qu’il savait son aînée toujours prête à en faire trop. Au pire il la forcerait, elle n’était pas du genre à refuser les défis. ► Sur la côte. Tu ne pourras pas louper le grand arbre avec la balançoire. C’est la plus belle maison de la côte de toute façon. Il s’accorda un léger ricanement. Il ne pensait pas le moins du monde ce qu’il venait de dire. Mais si on devait croire tout ce qu’il disait… le monde serait tombé depuis longtemps.

Sous le coup de la surprise, sa salive se perdit dans sa gorge, lui arrachant quelques toussotements. Voulait-elle l’étrangler ? Il l’avait cherchée, certes, mais il ne s’attendait presque pas à une remarque de ce style. Ou peut-être pas. En tout cas ça lui plaisait bien ce genre de répartie. ► Voyons, Eléanore. Je me sais beau gosse mais tout de même… non, un peu de sérieux. Tu passes à la maison quand tu veux, si c’est bon pour toi c’est bon pour moi. Pouvoir avoir de nouveau des conversations sans queue ni tête avec la blonde lui semblait une bonne chose. Il retrouvait là une bonne amie qu’il avait laissée comme un idiot depuis deux ans. Il lui semblait pourtant n’avoir rien d’autre à dire que de parler de la pluie et du beau temps, se plaindre peut-être de quelques patrons trop sévères. Mais c’était ainsi qu’il avait toujours vécu après tout.
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MessageSujet: Re: Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé]   Souvenirs du passé. [Livre I - Terminé] EmptyMar 29 Oct - 10:49


    Je l’observais attentivement parler, m’amuser avec ces belles paroles car oui, il me faisait sourire et me faisait penser à autre chose. Dire que nous étions tous deux brisé intérieurement, peut-être était-ce cette similarité qui nous rapprochait tant. J’avais retrouvé un ancien ami alors que j’en avais perdu un nouveau. Peut-être que ça me réchauffait un peu le cœur finalement, et j’en oubliais toute la colère que j’avais pu avoir, la culpabilité même si j’en savais un peu plus sur le pourquoi du comment il n’avait plus répondu à mes appels et que nous nous étions perdus de vue au fil du temps. J’aurais voulu que l’on se retrouve avant aujourd’hui. Peu importait, je l’avais devant moi et c’était bien assez par ces temps plus qu’incertains. Combien de personnes avaient retrouvés un être cher vivant ? Pas assez, et j’avais retrouvé un ancien ami et j’essayais de me réjouir de cette nouvelle. Même si au fond je repensais encore à mon fiancé et à la recherche inutile que j’avais effectué dans le cimetière. Ce n’était pas comme cela que j’avais vu notre mort, sa mort.

    Je soufflais, pour retirer toutes ses pensées nocives et qui me bouffaient littéralement. Il fallait que je m’en sorte, seule, et avance par moi-même. Bien sûr j’avais besoin de quelques piliers, dont un principal que je n’avais encore trouvé. Je ne voulais pas obliger une personne à être là pour moi. Ca se ferait au fur et à mesure et pour cela il fallait déjà que j’aille beaucoup mieux, physiquement et psychiquement. Autant dire que la tâche était difficile. Chose certaine qui me restait, c’était que je ne pensais pas au suicide, c’était déjà un bon point positif, non ?
    Et nous parlions désormais de jeux d’échecs, et d’autres jeux de sociétés qui lui restaient apparemment chez lui. Je lui souris alors qu’il m’amusait une nouvelle fois. Comme quoi peu de chose pouvait me faire sourire alors que je ne pensais pas pouvoir retrouver ce geste de mes lèvres de sitôt. J’en avais peut-être horriblement besoin finalement.

    « Oh, et bien je vais peut-être me forcer à perdre dans ce cas… »

    Le voir pleurer comme un bébé ? C’était peut-être bien amusant à voir. Tout comme le fait de le voir perdre à son tour. Ca me ferait forcément penser à autre chose. J’espérais que cette rencontre vienne très prochainement. Il sortait toujours quelque chose d’inattendu, et c’était ça que j’aimais chez lui. On ne pouvait penser à rien d’autre car ces âneries étaient tout bonnement parfaites. Comme le fait qu’il parle de zombie, comme les films et séries qu’on avait pu voir à la télé. Non vraiment, c’était vraiment plaisant de le retrouver en personne. J’avais presque hâte de pouvoir jouer avec lui désormais, comme un enfant… ou comme un adulte ayant besoin de compagnie chaleureuse dans ce monde en perdition. Je lui souris de nouveau.

    « La plus belle maison ? Je ne l’ai pas encore aperçue, elle ne me dit rien. Mais si tu le dis je ne peux que te croire. »

    J’avais intentionnellement dévié la question qu’il m’avait posé sur les amourettes que j’avais pu avoir. Car à part mon grand premier amour et celui que j’avais perdu ici-même, il n’y avait personne d’autres. C’était bien triste non ? Je ne souhaitais pas lui révéler quoi que ce soit. Pas maintenant. Mon cœur était bien trop fragile et mes émotions bien trop instables. J’avais déjà eu du mal à arrêter mes premières larmes pour Cze…

    « J’y passerais dans ce cas. »

    Je me levais soudainement en m’aidant de ma main gauche pour m’éviter de violentes douleurs. Ma paroi abdominale musculaire avait encore bien du mal à reprendre toutes ses fonctions.

    « Merci Sam, ça m’a fait plaisir de te revoir. Prend soin de toi. » ajoutai-je avec un brin de tristesse qui se lisait dans mes yeux. Je clôturais notre discussion, déjà car j’étais juste frigorifiée, mais je me sentais de plus en plus mal et il me fallait juste me reposer un peu. De plus, je ne voulais pas inquiéter davantage Sam. Il fallait que je me retrouve également, et ça prendrait du temps. Je sortis du cimetière et me dirigeais vers la maison d’Elena tranquillement en fourrant mes mains dans ma veste.
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