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Philippe Raulne

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MessageSujet: Into Dust [Livre I - Terminé]   Into Dust [Livre I - Terminé] EmptyJeu 1 Aoû - 20:40


    Dehors, il faisait moche. On était le 19 novembre, selon le calendrier de l'hopital tenu à jour par les infirmières. Et il commençait à faire froid. Bien plus que ce qu'il devrait pour cette époque dans cette région. Les premières gelées étaient sur nous, et les feuilles des arbres étaient tombées depuis longtemps. Il ne faisait pas très clair. Certes, la nuit allait bientôt tomber. Mais ce n'était pas une excuse, il n'était que cinq heures du soir. Normalement, la nuit tombait vers quoi, six heures ? Une heure d'avance sur la nuit qui tombait. La faute à tous ces nuages noirs. J'enfilais mon béret rouge de parachutiste pour m'éviter d'avoir des cendres plein les cheveux ; il régnait comme une atmosphère de fin du monde, et de loin, on aurait presque pu dire qu'il neigeait. Sauf que ces flocons là étaient tout ce qu'il restait de Londres, de Manchester, de Birmingham. Et de tas d'autres villes. Ces flocons là ne fondaient pas, pas plus qu'ils n'étaient froids. Ils étaient tièdes. Tièdes comme l'idée qu'on pouvait se faire de quelque chose issu d'une déflagration nucléaire. Ces choses qui me tombaient dessus, c'était des bureaux, des gens, des enfants, des vieillards, de l'essence, du papier, du bois. Des tas de trucs qui auraient ma peau et qui n'allaient pas manquer de rapidement foutre tous nos asthmatiques et autres personnes fortement allergiques à la clinique, avant que ces personnes ne meurent finalement en s'étouffant, dans une détresse incroyable et sans que l'on puisse rien faire. Je ne pouvais pas utiliser nos masques à oxygène, puisqu'on les avaient perdus dans le bombardement sur l'autoroute le premier jour de la guerre. Et quand bien même j'en aurais, je les garderais pour les urgences. Je me forçais à ne pas ressentir de remords, mais c'était comme ça. Mieux valait sauver un soldat qui pourrait défendre dix personnes que dix asthmatiques qui nécessitaient des soins que nous n'étions plus matériellement capables de leur procurer. Je sortais une clope de ma poche de veste, et me la vissais sur le bec. Un paquet que Comet avait trouvé sur le corps d'un de nos ennemis. Non identifié, car aucune marque nationale. Des mercenaires, probablement, mais au service de qui ? En tous cas, sa clope américaine, je la fumais en pissant sur la mémoire de ce connard.


    La fumée voleta furieusement dans la nuit naissante, alors que la pluie de cendres se renforça. Je frissonnais. On n'avait pas de lampes de rues, rien. On pouvait pas non plus compter sur la lune. Je fumais tranquillement, mon bra sgauche toujours en écharpe posé contre mon torse. Ma tenue était propre, lavée de frais, et les trous causés par les éclats et les balles, sans compter les déchirures, avaient été reprisées. J'avais fière allure tant qu'on ne se rendait pas compte que ma tenue n'était plus de la première fraîcheur. Mon béret vissé sur le crâne, je m'enfonçais dans la nuit. On m'avait rendu mes effets personnels, mon flingue, mes clefs, tout le reste. Je marchais dans les cendres, les faisant tourbillonner autour de moi alors que le vent les faisait se mouvoir en congère de milliers de petits flocons. Je continuais d'avancer, hésitant entre aller faire le tour de nos retranchements que Leroy m'avait dit rebâtis, d'aller sur le cimetière voir mes hommes tombés dans la défense, ou aller à l'hôtel de ville pour reprendre la direction des opérations. Je passais à côté d'une ancienne épicerie qui servait de centre de distribution de nourriture rationnée, quand je crus reconnaître près des bidons qui éclairaient la file d'attente, une tignasse brune que je reconnaissais au premier coup d'oeil. Quand on est éclaireur, on fait attention à tout. De la plus petite brindille déplacée, de la plus petite branche cassée, des traces sur le sol ou du plus infime détail. Je me dirigeais vers la silhouette, que je prenais par le bras pour l'éloigner de la file d'attente.



    | Je ne vous dérangerais qu'une seconde. Et vous retrouverez votre place dans la file, Natalya. Je voulais vous remercier pour m'avoir sorti de ce foutoir. C'était très courageux... A la limite de l'inconscience, même. |


    Je la dévisageais, dans l'obscurité.


    | Vous n'êtes pas une simple touriste, n'est ce pas ? Ce n'est pas la première fois où vous avez dû courir sous les balles. |


    Ton de l'évidence. Je ne laissais pas de place au doute. Comme je l'ai dit, j'étais observateur. Et une touriste seule, dans un pays qu'elle ne connait pas,dans une situation dramatique, ne coure pas en plein milieu d'un champ de tir pour sauver l'unique officier présent. Si?
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MessageSujet: Re: Into Dust [Livre I - Terminé]   Into Dust [Livre I - Terminé] EmptyJeu 1 Aoû - 21:48



Into Dust

La vie à Louisville n’était pas une catastrophe comme pouvait beaucoup le penser. J’avais vécu dans des pays tellement en ruine, pauvre et au bord de la famine, pour m’en rendre facilement compte. S’ils n’étaient pas satisfait c’était parce qu’ils étaient habitués à leur petit confort, dans lequel ils n’avaient jamais manqué de rien. C’était pour ça qu’en cas de pépin, on demandait aux forces armées d’intervenir et non à des civils. Nous, nous étions en mesure de faire ce qu’il fallait, d’organiser une survie pour le plus grand nombre. Oui, le plus grand nombre car il n’a jamais été possible de sauver tout le monde. Seuls les idéalistes pouvaient penser cela et ils se trompaient lourdement, et faisaient plus de bien que de mal autour d’eux. A répéter que tout irait bien, qu’ils étaient surs que tout allaient s’arranger et que bientôt tout serait comme avant, ils injectaient trop d’espoir et d’utopie dans la tête des plus faibles les entourant. Cela était mal, car dès lors que l’on se déconnecte de la réalité, il ne peut arriver que de terribles choses. Ce schéma-là, je l’avais vu tant de fois. Et j’étais forcée de constater que l’histoire ne faisait que recommencer, encore et encore, inlassablement…

J’étais sortie nous chercher des vivres. Même s’il nous en restait encore, j’allais en chercher de nouvelles. Nous nous rationnions nous même avec antonin, ne mangeant que le strict minimum. Nous avions été formés et entrainés pour ça, si bien que cela ne représentait pas vraiment un exploit en soi. Nous avons convenu de nous faire nos propres réserves, précieusement planqués, et déjà empaquetés, au cas où nous devions partir d’ici en vitesse. Nous avions tout prévu et cela dès notre arrivée d’ailleurs. Nulle excuse pour se laisser complètement surprendre et ne pas être en mesure d’agir en conséquence. D’ailleurs je soupçonnais mon « époux » d’avoir fait ses propres provisions de son côté… Comme moi-même je l’avais fais. Il ne me faisait pas confiance et je ne lui faisais pas confiance. Nous le savions tous deux, et cela ne nous dérangeait pas. Nous savions à quoi nous en tenir avec l’autre et si nous devions travailler ensembles, ce n’était que temporaire. Dès que nous le pourrons par nos supérieurs, nous irons tracer notre chemin chacun de son côté, espérant ne jamais retravailler avec l’autre. Et si cela devait de nouveau arriver, et bien nous ferons avec, comme les bons professionnels que nous étions…

Si c’était l’occasion de glaner des informations, la présence des habitants autant réunis me tapaient un peu sur les nerfs. Toujours à se plaindre de tout, jamais satisfait. Bref, un civil orgeuilleux classique. Au lieu de voir les aspects positifs de leur situation, ils broyaient du noir. De quoi se plaignaient-ils ? Ils avaient à manger ; les entrepôts étaient surveillés ; les ressources avaient toutes été mise en commun pour le bien de tous ; ils étaient en sécurité et protégés par des militaires qui, bien que débordés, faisaient de leur mieux pour leur rendre la vie plus facile. Oui, vraiment je ne pouvais pas comprendre… Je fus sortie de force de mes réflexions par le lieutenant que je n’avais pas vu depuis pas mal de semaines maintenant. Je n’appréciais pas tellement qu’un Homme estime avoir le bras de me prendre par le bras pour m’emmener quelque part, - il suffisait de le demander tout simplement ! -  mais je laissais passer, non sans signes d’étonnement sur mon visage. Il me dévisagea dans l’obscurité, ce qui me fit me tenir un peu plus sur mes gardes. Au cas où. Je le laissais finir de me parler avant de le jauger légèrement à mon tour. Ce n’était pas des questions qu’il mettait sur la table mais bels et bien des affirmations, auxquelles je répondis Je crains cependant que vous en ayez pour plus d’une seconde et que ma place sera déjà passé lorsque vous finirez cette conservation Oui, je lui laissais entendre qu’il dirigeait le tout et que je me pliais à ce qu’il attendait de moi, comme une « gentille petite fille sage » que je n’étais clairement pas. Pour autant, je n’étais pas non plus opposé au militaire. Toujours avec mon accent, je rajoutais Je suis toute de même contente de voir que vous êtes remis de vos blessures. Cette ville a besoin de vous, cela ne fait pas de doutes. Petit compliment glissé qui était en plus des plus sincère. Sur cet aspect là, nul besoin de mentir. Pour le reste, je jouerais encore la comédie. Je ne pouvais pas tout de suite me fier complètement à lui. Vous savez, je n’ai pas vraiment réfléchi. J’ai juste fais ce qui me semblait juste à faire. Et non ce n’était pas la première fois. Vous avez surement entendu parler de la prise d’otages au théâtre de Moscou… J’étais présente. Et ce genre d’expérience vous change la vie… Je pris une mine sombre alors que j’évoquais ce souvenir tragique… Que je n’avais pas vécu, mais que je connaissais bien pour avoir perdu un ami dans ce dernier.
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MessageSujet: Re: Into Dust [Livre I - Terminé]   Into Dust [Livre I - Terminé] EmptyJeu 1 Aoû - 22:16

    Bien entendu que Nataya me regardait de ce drôle d'air, comme si j'étais un danger potentiel ou à demi fou. Ces deux choses étaient probablement véridiques par ailleurs, mais ça, c'était difficile de le prouver dans le moment présent. Peu importait, je la laissais me jauger du regard, et toute sa retenue semblaient me souffler qu'il y avait quelque chose de bien plus important que ce que je voulais bien voir de prime abord. La Ruskov semblait aller bien, elle avait toujours été maigre et ne semblait pas l'être beaucoup plus. Le rationnement était donc efficace sans porter préjudice à la santé des gens. De plus, j'eus le plaisir de voir qu'elle n'était pas blessée, mais si je notais bien sûr, qu'elle même ne me remerciait pas pour avoir pris du plomb à sa place. Certes, elle aurait risqué sa vie pour moi, et c'était en me rendant service qu'elle aurait pris des shrapnels un peu partout. Mais quand meme, j'étais déjà amoché et je m'étais aplati sur elle pour la protéger, pas vrai ? J'étais vraiment un connard, mais je remarquais que de plus en plus j'étais à l'affût de la plus petite once de reconnaissance. J'avais l'impression que tout le monde me voyait comme un incapable et comme un danger public. Comme un connard, un boulet qui s'amusait à son petit jeu de dictateur. Mais putain, c'était pas ça. Je prenais des décisions difficiles à toute heure du jour, et je devais sans cesse faire en sorte que les gens survivent. C'était compliqué, parfois presque impossible, mais j'étais toujours à mon poste. Pour autant, si je remarquais l'absence de remerciements de la part de Natalya, je ne m'en formalisais pas. Je n'avais pas signé pour devenir le héros des foules, et je ne l' étais clairement pas devenu avec le temps. La jeune femme me fit remarquer qu'elle voyait déjà venir la longue conversation... Je la regardais sans sourire. Je faisais ce que je voulais, privilège de celui qui bosse pour tout le monde.


    | Peut être, mais vous aurez quand même eu à bouffer, j'y veillerais. Et même qu'on fera comme si vous avez bien profité de cette petite conversation, et que ça vous aura fait du bien. |


    Oui, j'utilisais le sarcasme. Parce que j'en avais assez d'être vu comme quelqu'un de néfaste, comme cela semblait encore être le cas ici. Pourtant, en bon pitbull, je ne lâchais pas le morceau. Je voulais lui parler, j'avais des choses à lui dire, alors je ne m'en privais pas, et m'exécutais de la sorte. Avec son accent à couper au couteau mais qui lui donnait un air étrange, exotique et même un peu sexy, elle me dit qu'elle était contente de voir que j'étais remis de mes blessures. Je fis la grimace.


    | Pas encore, j'en ai pour des semaines avec ce foutu bras. Et clamez le haut et fort, je crois que beaucoup ne pensent pas pareil. Content de voir que vous, vous en êtes ressortie indemne. Comme quoi, tout n'a pas été perdu dans cette putain de journée. |


    Oui, j'avais un langage de routier, et alors ? Je m'en tapais le coquillard, je n'avais pas envie de prendre de gants avec qui que ce soit. Alors, la russe me raconta son histoire, comme quoi elle n'avait pas réfléchi, et qu'elle avait connu l'attentat du théâtre de Moscou. Je m'en rappelais très bien, de cette histoire là. Mais je ne voyais pas le rapport. Et puis, elle était jeune non, pour avoir vécu ces évènements ? Quoique, la vingtaine elle devait avoir à l'époque. Je ne sais pas pourquoi je la presse autant de questions. Mais un groupe de russes, qui sort de nulle part, et qui sait se débrouiller sous le feu ? Son mari avait été vu sur la plage aussi, mais je n'avais pas su en savoir plus. Je commençais simplement à me poser des questions.


    | C'est marrant, vous avez pas agi comme une rescapée, mais comme quelqu'un qui a un entraînement militaire. Vous sautez de couvert en couvert, vous savez aider un blessé, et vous m'avez choisi moi entre tous. Moi, le chef des militaires de cette ville. Si vous agissiez à l'instinct, pourquoi ne pas aller chercher plus près ? J'ai appris que j'ai perdu des hommes un peu partout, et j'étais très loin. Pourquoi moi, Natalya ? |
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Natalya A. Vareshkova

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MessageSujet: Re: Into Dust [Livre I - Terminé]   Into Dust [Livre I - Terminé] EmptyVen 2 Aoû - 14:26



Into Dust

Je fronçais les sourcils à la réponse du lieutenant. Il avait pris mes paroles comment une attaque alors que ce n’était pas du tout le cas. C’était un simple constat, rien de plus. Dire des évidences n’étaient pas là pour offenser l’homme. Il me semblait juste important de remettre les choses dans leur contexte et que s’il voulait me parler nous en aurions pour plus de quelques secondes. Au vu de sa manière de réagir, cela devait sans doute être une expression. Allez savoir. Je savais certes parler et comprendre le français. Pour autant je ne connaissais pas tout ce qui la composait. Ainsi lui dis-je : Si mes paroles vous ont contrariées, j’en suis désolée. Je ne disais pas cela pour me plaindre. J’énonçais juste le fait que si vous vouliez que nous bavardions, cela prendrait du temps rien de plus. Le militaire était contrarié, cela ne faisait pas de doute. Pourquoi ? Je n’en avais aucune idée. Tout ce dont j’étais certaine c’était qu’il n’était pas là pour prendre simplement de mes nouvelles. Il allait essayer de me cuisiner, comme à mon arrivée à Louisville. Je fis tout de même comme si de rien n’était, me disant ravie de le voir sur bien et forme. Il n’était pas totalement guéri, cela se voyait à sa démarche. Mais la pauvre petite touriste que j’étais ne s’en serait pas aperçue elle. Je pris une mine un peu triste et gênée lorsqu’il me concéda, qu’en effet, il n’était pas au mieux de sa forme. Je posais ma main sur son bras, d’une manière un peu rassurante, en lui disant Et si je n’ais pas été touchée, c’est grâce à vous. Je ne pourrais jamais vous remercier assez. Et je suis sincèrement navrée que vous souffriez encore. Dites-moi si je peux faire quelque chose pour vous soulager surtout… Bonne petite russe compatissante. J’étais intriguée par l’homme, je devais bien l’avouer et l’approcher était une bonne manière d’en apprendre plus sur lui. Je notais qu’il était observateur et qu’il savait poser les justes questions. J’haussais les épaules, non sans gêne avant de lui dire Je sais pas trop… j’ai fais ce qui m’a semblé juste à ce moment là… Je voulais aider quelqu’un qui m’était sympathique rien de plus… Je ne voulais pas… revoir quelqu’un comme vous mourir sans rien pouvoir faire… Pas encore une fois… . Je détournais le regard, ne voulant pas lui montrer la faiblesse que je ressentais en cet instant à ce souvenir douloureux… Ce qui était le meilleur moyen pour justement qu’il le remarque. Je me tenais les bras, comme pour me rassurer. J’agissais en femme traumatisée par ce qu’elle avait pu voir, mais qui essayait d’avancer quand même et de faire avec ce dernier. Je pris quelques minutes avant de répondre une voix un peu tremblante Pour ce qui est de me mettre à l’abris… Je ne sais pas si vous connaissez cela en France… C’est un jeu dans lequel on a des armes chargées avec de la peinture, et le but est de touché ses adversaire… Ton’ adore ce jeu et nous y allions souvent avec son frère. Les nombreuses contusions que j’ai pu avoir m’ont appris à faire attention justement… Je recroisais son regard et lui fis un sourire triste, comme si j’évoquais vraiment un souvenir qui me rendait nostalgique, comme si finalement ma vie d’avant me manquait. Je pris une grande respiration comme pour me redonner du courage   Vous m’en voulez c’est ça ? J’ai l’impression que vous vous imaginez des choses sur moi… Si je vous ai contrarié d’une manière ou d’une autre, encore une fois, je m’en excuse. Je ne veux poser de problème à personne…
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MessageSujet: Re: Into Dust [Livre I - Terminé]   Into Dust [Livre I - Terminé] EmptyVen 2 Aoû - 16:35

    Je vais la jeune femme froncer les sourcils alors que j'utilisais le sarcasme. Visiblement, elle était pas habituée à ce qu'on lui parle comme ça. Cela me fit sourire intérieurement. Forcément, yavait que moi pour parler comme ça, sans fard, à n'importe qui même avec des gens que je respectais et que j'appréciais. J'étais comme ça, et on ne se refaisait pas, pas même un petit peu. Et les vieux cons comme moi changeaient encore moins que les autres. Elle ne semblait pas tout à fait comprendre... Et c'était tant mieux. Personnellement, je ne voulais pas qu'elle me prenne pour un connard, puisqu'elle semblait être la seule personne en ville qui ne le pensait pas. Elle, et peut être deux trois autres, ce qui ne pesait forcément pas lourd quand on voyait la population totale du coin quand on rajoutait réfugiés et les militaires. Peu importait, de toute façon. Tout cela ne comptait pas. Natalya m'expliqua ce qu'elle comprenait réellement de ce que je venais de lui dire et m'explicita sa manière de pensée. Ce qui n'était pas un mal, quand on voyait comment les gens pouvaient parfois dire l'inverse de ce qu'ils pensaient. Là, je constatais que je n'étais pas forcément très patient ou très amical. Peu importait, je ne la connaissais pas plus que ça. Et elle même non plus, d'ailleurs. Je choisissais pourtant la tempérance, pour éviter que cette discussion ne vire à la dispute comme j'en avais l'habitude. J'hochais la tête comme pour signifier « ok, t'en fais pas, je suis un peu con et sur les nerfs mais il n'y a rien de grave je t'assure », et je ne bougeais pas plus. Je ne voulais pas trop parler pour m'éviter, comme d'habitude, de m'énerver et de perdre patience. Gentille, la jeune femme posa sa main sur mon bras. Ce seul geste de compassion et de réconfort joua pour beaucoup dans le sourire que je lui offrais. Personne ne s'en faisait pour moi, ici. L'image droite et dure que j'incarnais ne s'embarassait pas de sentiments, et il semblait carrément que je sois bien trop éloigné du commun des mortels pour mériter la plus petite attention. Ce simple geste était tout bien considéré la marque d'attention et quelque part d'affection la plus significative reçue en plus de deux mois. SI c'était quand même pas triste, comme vie ! Sa compassion alla plus loin puisqu'elle allia la parole au geste, et je la sentais sincère quand elle disait vouloir m'aider. Pour autant, je ne savais même pas concrètement quels étaient mes problèmes ; je éfléchissais surtout à ceux des autres et à ceux de la ville, reléguant totalement les miens au second plan. Quelque chose n'allait pas, beaucoup de choses même, mais qu'y pouvais je, dans le fond ?


    | Vous ne pouvez pas grand chose. La douleur, je peux la gérer. Ce n'est rien de grave. De toute façon, si vous n'aviez pas été là, j'en aurais pris encore plus dans la gueule, et je ne serais plus là. Alors, quelque part, nous sommes quittes. Mais je vous remercie de votre compassion. C'est devenu rare, dans cette putain de ville. |


    Ouais, au moins une qui s'en fait un peu pour moi ! Ensuite, Natalya semblait gênée pour me répondre. Avais je touché un mystère du bout des doigts ? Rien n'était plus probable, si ? Peu importe, j'écoutais ce qu'elle avait à me dire. Elle me raconta son histoire, et semblait vraiment peinée, comme si elle avait fait quelque chose qu'elle ne comprenait même pas tout à fait elle même. Cela me toucha, quelque part. Il y avait quelque chose avec cette femme. Je croyais que c'était un secret, mais qu'était ce si elle était vraiment honnête ? Je n'en savais rien, et ça ne me plaisait pas des masses de rester dans l'ignorance. Elle partit dans une explication sur le paintball pour me parler de ses compétences de guerillero. C'était... Plausible, même si j'avais quand même du mal à imaginer les russes pratiquer cet espèce de sport d'amusement. Elle en vint même à détourner le regard comme si tout ce qu'elle pensait était insupportable sinon douloureux. Natalya respira un grand coup et me demanda si je lui en voulais, si elle avait fait quelque chose de mal. Touché par son plaidoyer, je ne pouvais pas m'empêcher de lui faire de grands yeux surpris. Je ne savais clairement pas ce qu'il lui été passé par la tête, mais je savais pourtant qu'elle n'avait rien d'une méchante. Je le sentais, je le comprenais.


    | Non non non ! C'est pas du tout ça, au contraire ! Vous êtes une des rares personnes du coin à ne pas foutre le bordel, à ne pas vous mêler des oignons des autres. Vous êtes en plus quequ'un qui est sympathique, même avec moi ce qui je vous l'accorde n'est pas forcément quelque chose d'aisé, et vous m'avez même sauvé la peau ! Si je vous ai donné à penser que vous aviez fait quelque chose de mal, je m'en excuse vraiment. Juste, j'avoue que j'ai des questions. Vous avez réagit comme une vraie pro, et ça n'avait pas l'air d'être un accident ou du cinéma. Vous êtes russe, et pardonnez moi de vous dire ça, mais ça vous rend forcément aux yeux de l'autorité militaire que je représente comme au moins aussi suspect que je peux l'être moi même vis à vis de ces civils. |


    Gené par la situation, je brodais mes paroles plus que je ne les réfléchissais.


    | Euh, eh bien... Je crois que j'en ai assez fait pour aujourd'hui, je vais vous laisser. Hé, toi là bas, ouais toi, tu redonnes sa place à madame. Tout de suite. | dis je en dirigeant mon regard vers la file d'attente
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MessageSujet: Re: Into Dust [Livre I - Terminé]   Into Dust [Livre I - Terminé] EmptyVen 2 Aoû - 18:27



Into Dust

Je remerciais encore le ciel de m’avoir fait naitre femme. C’était toujours plus simple de toucher les autres lorsqu’on appartient à ce genre-là. Je venais de faire d’ailleurs mouche avec le militaire, et je n’y serais pas arrivée aussi rapidement et facilement si j’étais un homme. D’ailleurs Antonin n’y serait pas arrivé. Mon physique n’avait pas grand-chose à voir là-dedans, même s’il devait quand même jouer à mon avantage. J’étais peut-être musclée, pour autant ce n’était pas ce que les hommes remarquaient en premier. Je le savais très bien et cela m’avait servi énormément dans mes missions. J’avais conscience de mes atouts et de mes défauts et je savais jouer avec brio avec eux. Je n’étais pas une bonne espionne pour rien, et je dis cela en toute modestie, ne répétant que ce que mes supérieurs disaient à mon égard. De plus, j’étais réellement investie dans mes missions. Je me battais pour mon pays, pour le bien de ce dernier. J’avais fois en ceux qui me donnait des ordres. Peut-être à tords selon certains. Pour autant, tant que l’on ne m’avait pas démontrée le contraire, je continuerais à le penser. Je faisais ce que j’avais à faire, peu importe les conséquences. Oui, si je pouvais éviter les dommages collatéraux, je m’y attelais. Je ne le nie pas, je ne suis pas vraiment pour les boucheries, juste par plaisir. Je ne suis pas Antonin. Pour autant, si cela doit arriver et que je dois me carapater pour accomplir à bien mon but, je le ferais sans hésiter. Si j’avais aidé les louisvillois, c’était parce que je pouvais me le permettre. Et encore, j’avais conscience ici que j’avais sans doute commis une légère erreur. Je me félicitais d’arriver à la corriger, et cela directement auprès du lieutenant. C’était un homme intelligent et il avait vu juste. C’était presque un gâchis que de devoir le manipuler. Les gens avaient beau dire ce qu’ils voulaient, ils avaient besoin de lui pour survivre. Ils auraient été d’ailleurs envahi  pars ce que j’avais identifié comme des mercenaires et sans aucun doute morts, violés, torturés. Sans le courage – et la folie – dont avait fait preuve Raulne  plutôt que de fuir  avec ses hommes, ces civils seraient dans la merd#. Et j’imaginais qu’aucun en plus n’en avait conscience. Pauvres petits êtres….

Si ma marge de manœuvre était réduite, cela ne m’empêchait pas de remercier le militaire pour son acte. Oui, j’aurais pu me débrouiller sans lui. Je n’aurais pas été dans cette situation si je n’étais pas venue l’aider. Pour autant, j’agissais comme la civil que j’aurais été si je n’avais pas été recrutée sous les drapeaux par mon pays. Il me confirma d’ailleurs ce que je pensais déjà, quand à la situation actuelle et l’ingratitude des habitants de la bourgade Ils ne s’aperçoivent sans doute pas de la chance qu’ils ont de tous vous avoir ici, à nous protéger. Sans vous, nous ne serions plus là, à faire la queue pour avoir de la nourriture, ni même à parler. Vous savez, dans tous les pays, les plus compétents sont souvent les plus dépréciés. Ce que j’aimais bien dans cette discussion c’était que je n’avais pas à vraiment mentir au militaire. Ce rendait ma tâche beaucoup plus facile à accomplir. Entre « militaires » nous nous comprenions. J’étais peut-être plus gradée de lui – l’équivalent de commandant - , pour autant j’aurais sans doute agis de la même manière que lui, et j’aurais approuvé ses actions.

Contrairement aux louisvillois, je voyais la finalité de ces dernières et je ne sortais pas, comme ils le disent ici, la croix et la bannière à la moindre chose. Si je ne pouvais pas faire grand-chose pour l’aider dans sa tâche ardue – après tout ce n’était pas non plus mes affaires – je pouvais au moins me montrer reconnaissance avec lui.  Comme je vous l’ai dis, je n’avais pas vraiment à me forcer. Et je dois avouer que l’avoir en collègue ne m’aurait pas dérangé le moins du monde. Nous aurions fait une bonne équipe. Pour l’heure, je devais écarter les soupçons qui pesaient sur moi, ainsi jouais-je encore sur la corde sensible des hommes, restant compatissante et prenant la faute sur moi. Je lui demandais si j’avais fait quelque chose qui l’avait déplu, et je souris intérieurement quand il se répandit un peu d’excuses. J’étais contente de voir la tournure de la situation et y voyais d’ailleurs une approche possible. Ainsi lorsqu’il demanda à l’homme qui se trouvait derrière moi dans la file de me relaisser ma place, je le touchais une nouvelle fois, toujours en posant ma mains sur son bras et lui dis   Je comprends vous savez. Je suis étrangère à cette ville, à ce pays, et cela complique les choses. Mon mari et moi l’avons bien ressenti. Pourtant, nous voulons nous intégrer, le temps que tout se calme, et que nous puissions rentrer chez nous… Si vous voulez, on peut marcher un peu et discuter ? Je ne suis pas pressée, et je n’ai pas vraiment eut l’occasion de parler avec quelqu’un qui ne me voit pas comme un envahisseur, en dehors de mon mari et des réfugiés avec qui je suis arrivée. Je lui laissais le choix, ne m’imposant pas, sans pour autant mettre fin à cette discussion…
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MessageSujet: Re: Into Dust [Livre I - Terminé]   Into Dust [Livre I - Terminé] EmptyVen 2 Aoû - 20:34

    J'en avais assez de me prendre la tête avec tout le monde. J'étais assez fort pour jouer ce rôle, mais là, il me fallait un break. Je savais au fond de moi que rien ne pourrait me détourner de mon objectif, que je serais toujours le même connard qui sans le paraître, était altruiste. Enfin, à nuancer bien sûr vu que mon métier impliquait de tuer des gens ou d'être responsable de la mort d'autres personnes, mais quand même ! Au final, tout ce que je faisais, c'était pour le bien commun non ? Là, j'en avais marre, mais je savais très bien que jamais les préoccupations qui étaient les miennes ne pourraient sortir de ma tête. Le break dont j'avais pas besoin était pas près d'arriver, pas plus que la paix. Une guerre comme ça dure forcément des mois sinon des années. Et ma situation, sans supérieur hiérarchique, n'était pas prête de s'améliorer. Je le sentais, c'était comme ça. Le break ne viendrait que quand je serais enfin buté par plus fort ou plus chanceux que moi. Cela me semblait évident. Soit je continuais plus ou moins de diriger cette ville en dépit de ses citoyens mais pour eux, ou je me faisais écharper par une foule en colère, ou abattu par un autre de ces connards d'envahisseurs. Difficile dans ces conditions d'être optimiste. J'avais mes hommes avec moi, des valeurs sûres sur qui compter... Ma famille, presque. Mais pas des amis au sens générique du terme. Je n'avais personne pour décompresser, que ce soit pour me marrer, pour boire un verre ou tirer un coup. Je n'avais rien. C'était une chose de se sentir bien dans ses rangers quand on était seul mais qu'on avait encore une situation dans son pays d'origine, et l'occasion de décompresser. Là, je comptais congédier l'ex-bolchevik pour aller piquer une bouteille dans la réserve, me mettre misère et attendre jusqu'à demain, jusqu'à la prochaine tuile qui me tomberait ssur le coin de la gueule. Inutile de penser qu'il en serait autrement, c'était devenu la routine. Et si un soldat n'est pas payé pour avoir des loisirs, qu'est ce que j'aurais pas donné pour une soirée sympa, un cigare à la bouche, des emmerdes derrière le comptoir, une fille sur les genoux et des cartes en main ? En fait, je crois que je venais justement de mettre le doigt sur ce qu'il me manquait actuellement.


    Mes petites combines.


    Tous ces petits trafics, minables ou ambitieux, qui m'avaient rendu riche mais sans aucune opportunité de dépenser tout ce pognon. Je me souvenais encore de l'installation de ce BMC en Afghanistan, BMC pour « Bordel Mobile de Campagne ». j'avais honoré la tradition militaire en général et française en particulier, gérant le business de loin sans jamais mouillé. Ca m'avait rapporté combien avant qu'un journaliste tombe dessus ? 300... 400 ? En milliers. Les américains, ces foutus Gis, avaient été mes premiers clients. Tu parles qu'il y avait moins de tarés dans nos rangs tant que les mecs pouvaient boire un verre et discuter avec une gonzesse, sans même se la taper ? J'avais plus vendu d'alcool aux clients que récolté en prostiputes, ça au moins c'était clair. Un peu de moralité ne pouvait pas me faire de mal, et sur mon échelle de valeur ce business avait été blanc comme neige. Personne de contraint, tout le monde se marre et prend son pied, et plein de pognon. J'aurais dû être civil, je le savais maintenant. Je serais dans un espèce de bunker anti atomique Hightech avec une horde de gonzesses et de troufions. Et pas ici, le bras en écharpe, sous une pluie de cendres, à me demander quand est ce que j'allais clamser tout seul comme un vieux clebs. J'allais devenir fou, c'était clair et net. Je dévisageais la jeune femme, qui ne se tirait pas chercher sa bouffe. Elle était folle, ou quoi ? Bizarrement, j'étais hermétique au compliment. Mal à l'aise. Je passais.



    | C'est mes hommes qui sont morts pour eux. Mon job suffit à m'assurer que ça n'a pas été inutile. Et j'ai peur que ça le soit. Dans quelques semaines, on n'aura plus rien. Et là, ils viendront réclamer ma tête. |


    C'était un fait, il n'y avait qu'à regarder l'Histoire avec un grand H pour s'en rendre compte. En cas de disette, c'est toujours le mec avec la plus grande gueule qu'on pend le premier. Son contact... Pourquoi est ce qu'elle me touchait, bordel ? C'était gênant. Je lui fis signe d'aller chercher sa bouffe, grognant doucement mon assentiment en lui faisant un signe de tête positif et alors qu'elle le fit, j'attendais en me demandant ce que je foutais là. Cela lui prit cinq bonne minutes.


    | Je... j'avoue que je ne sais quoi dire. Je ne sais même pas pourquoi j'ai accepté de vous raccompagner. Sûrement parce que je vous en dois une. Et faut pas l'oublier, si Azarov n'était pas le violeur qu'on cherchait, y'a toujours un connard pire encore que je ne le suis, bien pire, qui traîne dans le coin. Même si vu ce que vous avez fait lors de la fusillade, et sachant que j'ai un bras inutile, vous sauriez bien mieux vous débrouiller sans moi. |
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MessageSujet: Re: Into Dust [Livre I - Terminé]   Into Dust [Livre I - Terminé] EmptyMar 6 Aoû - 18:49



Into Dust

L’homme en face de moi n’était pas facile, ni à cerner ni à satisfaire. Il me donnait l’impression de se battre contre le monde, et dans cette optique, de s’être fermé au monde justement. Ce n’était, à mon sens, pas une bonne chose. Il échapperait plus facilement à tout contrôle, et perdrait plus facilement dans un défaitisme et dans une grande parano. Ce n’était pas saint de se couper de tout. J’avais beau faire le métier que je faisais, j’avais tout de même des amis, de la famille que je côtoyais dès que j’étais en permission. Je n’étais pas aussi seule que le soldat semblait l’être. Je me demandais bien quelles histoires avaient pu le faire rompre avec ses proches et quelle femme lui avait brisé le cœur. Quelqu’un qui agit sans attachement ne le fait pas sans raison. Nous avions tous perdu des proches, c’était certain. Pour autant, je gardais espoir quant à revoir ma famille, et mes proches en règle générale. Et si certains avaient pu mourir, ce ne serait pas le cas pour tous. Je savais que je retrouverais des personnes que j’avais connues avant cette guerre. Personne n’était seule au monde, et rejeter tout le monde n’était pas la solution. Oui, il fallait vraiment que j’en sache plus sur lui. Dans l’état actuel des choses, je ne pouvais dire si je pouvais ou non lui faire confiance, si je devais lui apporter mon aide ou non. Dans le doute, je faisais ce qui m’apparaissait juste, et ensuite, et bien le temps nous le dira pas vrai…

Lorsqu’il parla de ses hommes, je sentis une part qu’il ne montrait pas vraiment. Il se donnait des airs de gros durs au-dessus de tout, que rien ne pouvait atteindre. Ce n’était finalement pas le cas. Et quel dommage de le cacher.   Honorons les morts, et n’oublions pas leurs sacrifices. Pour autant, nous devons continuer à chérir les vivants… C’était ce que mon père me répétait sans cesse.   Là encore, je ne mentais pas. Je me servais souvent de vrais souvenirs pour me modeler une nouvelle identité. C’était plus simple lorsqu’il s’agissait de jouer un rôle et de mentir. Lorsque vous partez dans des histoires complètement totalement différentes de vous et de votre vécue, vous avez de gros risques de vous y perdre. Je ne parlais que de choses dont j’avais une expérience, ou dont j’avais des proches qui avaient cette expérience. Jamais je n’allais dans un chemin boueux et hasardeux. Cela perdait plus d’un « caméléon », comme je me plaisais à appeler les gens qui faisaient mon métier. Parce que c’était ce que nous étions, des caméléons. Lorsqu’il me fit d’aller chercher mes vivres, je n’essayais de parlementer plus. S’il ne le voulait pas, ce n’était pas la peine de rester outre mesure.

Je fus étonnée de le  voir, toujours à la même place après que j’eu récupéré ma ration et celle d’Antonin. Je revenais vers lui, le laissant prendre en premier la parole, lui faisant quand même signe d’avancer. Nous nous mîmes alors à marcher, tranquillement, jusqu’à ce qu’il reprenne la parole, en commençant par me dire qu’il ne savait pas quoi me dire. Bon pour quelqu’un qui n’avait pas vraiment envie de discuter, il était plutôt bavard, ce qui n’était pas pour me déplaire.  Peut-être parce que vous comme moi avions envie d’avoir un peu de compagnie ? Ce n’est pas une honte vous savez de l’admettre. Je peux imaginer tout ce que votre position implique vis-à-vis des autres. Je me doute que vous ne devez pas souvent avoir des discussions qui n’ont pas pour but de faire régner l’ordre et la discipline. Je suis ce qu’ils appellent une réfugiée, et pas franchement une bonne compagnie. Si vous vous êtes vu comme un envahisseur, moi je suis vue comme une voleuse. Cela me faisait penser que la dernière fois que j’étais allée chercher une ration, je m’étais faites à moitié agressé par une mère qui me disait que je prenais la nourriture de ses enfants, et que je ne la méritais pas. J’avais alors réagis de la manière dont elle ne s’y attendait surement pas. Me battre pour rien, ce n’est pas vraiment mon crédo. J’avais donc donné la moitié de mes provisions à son fils, en lui disant qu’il devenir fort pour veiller sur sa mère, et que lorsque vous voulez quelque chose, il suffisait de le demander poliment. Et ce dernier avait réagi comme l’être pas encore perverti qu’il n’était pas, en me disant qu’il n’en avait pas besoin, qu’il avait déjà assez, et en me rendant mon paquet. Puis j’avais passé mon chemin, laissant derrière moi un français bien étonnée, et qui y repensera à deux fois avant d’agresser des gens et de l’exemple qu’elle devait donner à ses enfants.

Au fond, je pense qu’ils ont peur. Et que leur manière de l’exprimer c’est de rejeter les autres. Peut-on vraiment leur en vouloir ? Si nous étions à leur place, n’essayerions-nous pas de mettre notre famille à l’abri ? Je ne dis pas qu’il faut tout leur excuser, mais peut-être devrions nous nous montrer plus compréhensif, ou du moins plus explicatif. Beaucoup ne comprennent pas la finalité des actions menées ici. Ils ont besoin de certitudes, et aussi… D’espoir. Nier l’évidence n’est pas non plus une solution, mais ils ont vraiment besoin d’espoir. Nous en avons tous besoin. Et je pense que c’est pour ça que votre histoire de violeur a été étouffé…Il y a déjà tant de malheur dans leur vie, qu’ils ne peuvent pas en rajouter. Mais je vous fais confiance, vous saurez coincer cet homme. S’il vous arrive vous et vos hommes, à juste titre, de tout de suite entrer en confrontation et de faire passer en force vos mesures, ces dernières sont nécessaires et nous rassure tous un peu. Nous ne sommes pas seuls, on veille sur nous. Si je puis me permettre un conseil, et faites en vraiment ce que vous voulez, même si cela peut paraitre une perte de temps, montrez-vous plus la personne qu’ils ont besoin de voir : un protecteur soucieux de la population, et de ses états d’âme, qui quelque fois doit faire des choses que personne ne peut assumer, mais qui sont nécessaires pour tous. Incarner un peu cette figure qu’ils auraient voulu voir dans leur maire, et qu’ils peuvent voir en… Je ne sais plus son nom… Une femme travaillant à la mairie et à la clinique… Vous la connaissez sans doute…   Je connaissais parfaitement le nom de cette femme, Mathilda Fontaine. J’avais déjà repéré de quel trempe elle était, et je comprenais pourquoi elle était aussi bien vue. Une jeune femme, gérant sa sœur depuis très longtemps et ayant mis sa vie de côté pour elle ; qui semblait sur tous les fronts ; qui connaissait beaucoup de personnes ; qui montrait de la compassion pour eux ; qui semblait se soucier réellement d’eux. En sommes elle avait parfaitement compris ce dont avait besoin les habitants de cette ville… peut-être un peu trop d’ailleurs et elle pouvait représenter une vraie menace si elle n’était pas encadrer. Elle mènerait cette bourgade à sa perte si elle continuait à prendre autant de place et de pouvoir…. Il fallait que le militaire se méfie d’elle, tout en inspirant de sa manière de faire. Oh bien sûr, je ne me faisais pas intrusive, et lui glissais des constats qui pouvaient l’aider, comme qu’ils pouvaient rejeter et n’en avoir rien à faire. Je n’avais pas la prétention de tout savoir, ni d’avoir remède à tout, mais un œil neuf pouvait être utile ou militaire. Comme je lui disais, il en faisait ce qu’il voulait. Je lui fis un sourire, puis continua à marcher à côté de lui, sans vraiment de destination. Je le laissais mener la barque….
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MessageSujet: Re: Into Dust [Livre I - Terminé]   Into Dust [Livre I - Terminé] EmptyMar 6 Aoû - 21:41


    Honorer les morts et chérir les vivants. Des mots pleins de force. Honorer les morts et chérir les vivants. Et comment faire quand les morts étaient parfois des connards et que les vivants sont encore pires ? Je n'ai pas perdu que des crêmes contre les mercenaires qui nous ont attaqués. J'ai perdu de vrais fils de putes, des salauds qui avaient égorgé plus qu'à leur tour du personnel civil et des non combattants. Mais des salauds nécessaires pour faire le boulot qui était le nôtre. J'aimais à ma manière chacun des hommes qui servait sous mon commandement, même si une large part me haïssait. Tous me respectaient, de gré ou de force. Mais leur affection n'était pas acquise. Parce que quand je prenais en main une unité, je faisais en sorte que leur loyauté aille plus envers le régiment, la nation et tout le bordel qu'envers moi même. C'était ma façon de fonctionner, la seule manière possible pour qu'ils acceptent la discipline de fer que je leur imposais. Si je les fidélisais, ça ne marchait pas. Si j'étais leur copain, ça ne marchait pas non plus. Il fallait que j'incarne une idée dure comme le roc, il fallait que je sois au dessus d'eux, bien plus que ne l'est normalement un simple chef de section. Il fallait que je sois l'idée brute qui leur fasse peur mais qu'ils respectaient pourtant. Aussi étrange que cela puisse paraître, il fallait que je sois l'esprit revanchard du pays, que je ressemble à son côté implacable, belliqueux, jusqu'au-boutiste. Quelqu'un de sans concession, qui n'imaginait ni l'abandon ni la reddition. Une idée brute. Bref. Les vivants ne valaient souvent pas mieux que les morts, et avaient le désagréable inconvénient d'avoir été moins malins ou plus malchanceux encore que ceux qui avaient été tués. Chérir les vivants. Qui avais je vraiment à chérir ? Personne, dans le fond. Ma famille saurait se débrouiller, s'ils étaient encore vivants. Nous avions été trop éloignés par le temps et par les évènements. Mes hommes ? Ils étaient des outils, tout comme je l'étais moi même. Qui, encore ? Personne. C'était aussi simple que ça. On ne se bat plus pour des gens, quand on se retrouve dans ma position. Que répondre à ça, sans paraître ou pour un connard ou un mec malheureux ? J'optais pour le choix connard. Ce qui n'étonnerait personne. Plutôt cette image là que n'importe quelle autre.


    | Mouais. Ou alors, accomplir la mission quoiqu'il en coûte. C'est ce qu'on attend de moi, et c'est ce que je vais faire. |


    Si je regade en arrière, je suis perdu. Tant de morts, déjà. Mais je sais que si je dois atteindre un jour Cherbourg, beaucoup d'autres mourront. Moi aussi, sûrement. Il n'y avait qu'à voir comment je m'étais tiré de la dernière escarmouche. J'avais touché des adversaires, plusieurs il me semblait. Mais quand bien même en aurais je tué que je n'avais pas pour autant été efficace, puisque beaucoup de gens avaient été tués et moi presque avec lorsque j'avais essayé de manière complètement imbécile de tirer de là Eléanore... Bref, peu importait. Quand la ruskov se repointa, elle me dit qu'elle avait besoin de compagnie aussi, tout comme moi. Je fronçais les sourcils, sur la défensive.


    | Vous avez votre mari avec vous. C'est plus de chance que la majorité des personnes ici. Je suis même responsable de la mort du compagnon d'une vieille connaissance. Une histoire stupide, qu'on n'a même pas encore compris aujourd'hui. |


    Pourquoi je disais ça, moi ? Pourquoi je continuais seulement à parler ? C'était dangereux, et ça ne servait à rien. Dire des choses sur moi ou sur ce que je pensais ne faisait qu'attirer du danger sur nous. L'évidence qu'énonça Natalya me fit froid dans le dos. Bien sûr qu'ils avaient peur. Et bientôt, ils feront le compte. On a moins de balles que d'habitants. Et une confrontation directe règlerait beaucoup de problèmes. Elle me parla du violeur. Je soupirais. Encore un problème insoluble. Si Comet était incapable de savoir qui se cachait derrière les tueries dans les bois, comment trouver le coupable de quoi que ce soit ? Je dévisageais la russe, conscient du bon sens de ses propos, mais parfaitement conscient aussi que je serais bien incapable de les appliquer.


    | Et alors quoi ? Fontaine est une salope, mais elle est loin d'être conne. Les gens la connaissent, et elle veut la place du maire. Grand bien lui fasse, c'est pas mon problème. Le Maire serre la vis ? Grand bien leur fasse à tous. Je n'en ai pas grand chose à foutre et j'ai aucun pouvoir là dessus. Je n'ai ni le temps ni les capacités pour me faire aimer de ces gens ou de quiconque. Si la ville rejette notre aide, tant pis. On ira se faire tuer sur la route de Cherbourg. C'est comme ça, et je n'y peux rien. Il y a trois mois et demis, je commandais trente hommes. Là, j'en commande le double malgré les pertes. Et j'ai toute une ville qui compte sur moi. Je suis pas Jeanne d'Arc, je vais pas sauver tout le monde. J'arrive déjà pas à me sauver moi même...! |


    Je soupirais, me tournant vers elle en m'arrêtant.


    | Ecoutez, je comprends ce que vous voulez faire et c'est compréhensible, louable même. Mais je ne peux pas. Je ne suis pas le meilleur placé pour tous les tirer de là. Je suis un combattant, pas un leader. Au moindre pépin, je sais que je n'hésiterais pas à tirer dans le tas pour permettre à mon groupe de continuer sa mission. Ce ne serait pas la première fois. |


    Je soutiens son regard, conscient de ce que je lui dis.


    | Je ne suis pas le sauveur de Louisville, Natalya. |


    Je m'arrêtais, et la dévisageais.


    | Vous aimez votre mari, Natalya |
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MessageSujet: Re: Into Dust [Livre I - Terminé]   Into Dust [Livre I - Terminé] EmptyMar 13 Aoû - 16:59



Into Dust

Je ne savais pas vraiment si parler avec Raulne m’apporterait des réponses ou plus de questions. Pour autant, je prenais le temps de le faire. Je tenais à savoir tout de même où je mettais réellement les pieds, surtout le concernant. Je ne pouvais pas vraiment me fier à ceux qui étaient arrivés avec moi. Même si je ne le pourrais jamais avec le militaire français, je voulais tout de même voir s’il serait possible de travailler avec lui. Je ne comptais pas lui donner ma véritable identité, non. Pour autant, il pourrait être un soutient dans ma mission, de manière consciente ou non. Ainsi le poussais-je à bavarder avec moi. Et cela n’était pas aussi facile que l’on peut le penser. Il n’était pas du genre à se livrer, ni même si influençable que ça. Clairement cet homme était borné, dans le bon sens, mais aussi dans le mauvais sens. Il n’avait pas eu le même entrainement que moi, c’était certain. On pouvait le ressentir dans sa manière de penser, même si nos buts se rejoignaient : réussir notre mission, peu importe les dégâts collatéraux, peu importe ce qui pouvait arriver. C’était notre objectif premier. Pour autant, contrairement à lui, je n’en excluais pas des secondaires. Je n’étais pas bornée qu’à un seul fait. Je lui avais fait un maigre sourire à ses propos, en lui répondant Et que pensez-vous que l’on attende réellement de vous ? Cette interrogation était plus que pertinente et j’étais curieuse de voir ce qu’il pourrait me répondre, et à quel point il pouvait être dans l’erreur sur certains aspects qu’il n’arrivait pas à saisir, ni même à voir.

Je lâchais un léger rire de moquerie lorsqu’il me répondit sur le fait que tous deux, nous avions besoin de compagnie Oui, j’ai la chance de l’avoir. Mais pour autant j’ai aussi besoin de parler à d’autres personnes. Non pas que je me plaigne de sa présence, bien au contraire. Malgré tout, comme lui, il m’arrive de vouloir un peu changer d’air, me changer les idées, et discuter avec d’autres personnes. . Le premier mensonge que je lui sortais, même s’il y avait une part de vrai. J’avais eu envie de parler avec d’autres personnes oui. Par contre, je n’étais pas vraiment heureuse d’avoir dû être attaché à Antonin de cette manière. Je me méfiais de lui comme de la peste et même si j’avais déjà eu me comporter comme ça, je n’aimais pas me faire passer pour son épouse. Il avait ce côté… Instable envers les femmes, qui, même si cela ne me terrifiait pas, me faisait encore plus être sur mes gardes envers lui. D’ailleurs, pour ne pas m’étaler sur ce sujet, j’orientais la conversation vers autre chose, soit les problèmes de la ville. Je fis les gros yeux lorsqu’il insulta vulgairement Fontaine. Il ne la supportait pas, j’avais tapé dans le mil. Je ne pus lui répondre, car il soupira puis se retourna vers même. Il me prêta des intentions qui n’étaient pas totalement les mêmes, avant de parler véritablement des siennes pour finir par me dévisager et me demander si j’aimais mon mari. Je le regardais de manière ébahis face à cette interrogation des plus privées. Dans ce cas-là, si votre envie est de partir, pourquoi restez-vous encore ? Pourquoi ne pas tous nous laisser tout de suite livrer à nous-même et trouver un autre endroit où vous serez respecté ? Et pour ce qui est d’Antonin, je trouve votre question assez déplacée et je ne vois pas vraiment pourquoi vous êtes amenés à me la poser. Mais la réponse est oui. Si mes sentiments pour lui ne sont plus ceux que j’avais à notre rencontre, ils restent toujours une part de ces derniers Je soutenais son regard à mon tour, le défiant de me dire que ce n’était pas vrai. C’était un gros mensonge, mais que j’avais l’habitude de servir. J’étais une très bonne comédienne, pour ne pas dire manipulatrice. Douter de ce propos dit avec autant de certitude et de conviction n’était clairement pas donné à tout le monde.

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MessageSujet: Re: Into Dust [Livre I - Terminé]   Into Dust [Livre I - Terminé] EmptyMar 13 Aoû - 18:35

    Plus le temps passait, moins j'avais conscience de ce que je foutais là. C'était même étonnant que je m'attarde autant auprès d'une personne que je ne connaissais pas plus que ça. Bon, elle était jolie, avait de l'esprit et était l'une des seules à ne pas me considérer comme le dernier des connards. En plus, elle avait largement contribué à me sauver la vie. Mais quand même, je ne m'étais même pas arrêté aux politesses d'usage ! Je continuais de lui parler, et je lui posais des questions de plus en plus personnelles. Après l'avoir soupçonnée de ne pas être la personne qu'elle semblait être, ce qui semblait avoir été une erreur. Je ne savais pas si elle m'avait plus parlé à cœur ouvert maintenant qu'avant, mais en tous cas je n'oubliais ni mes soupçons ni ses réponses. Les choses pouvaient encore aller en s'améliorant. Je savais aussi que l'inverse était tout à fait possible. Je la dévisageais au milieu des cendres qui tombaient autour de nous, me demandant ce qu'elle voulait dire. Ce qu'on attendait réellement de moi ? Je prenais le temps de éfléchir quelques instants à la réponse que je pouvais lui formuler. Qui était en droit d'attendre quelque chose de moi. L'état major de ce pays, ou les habitants qui y vivaient ? Je n'en savais rien, au final. Quand j'étais à l'étranger pour des missions qui n'étaient pas dévoilées au grand public, les choses étaient plus simples puisque les personnes que je servais étaient globalement indissociables. Mais maintenant, les choses n'étaient plus les mêmes, et il fallait bien se rendre compte que je devais choisir. Ou je servais les citoyens de Louisville, ou je servais les dirigeants de la nation. L'un comme l'autre avaient des intérêts divergents, parfois inconciliables. Je devais faire en sorte de faire évoluer les choses, c'était un fait. Mais comment ?


    | Eh bien, je suis un soldat. On attend de moi que j'obéisse aux ordres et que je me batte jusqu'à mon dernier souffle. Si cela signifie me rendre à Cherbourg avec ma poignée de combattants, et mourir en essayant, c'est ce que je ferais. L'armée ne peut bien fonctionner que si les individus qui la composent renoncent à être timorés. |


    Natalya rit quand je lui parlais de son mari et de tout ce que j'avais fait. Je ne savais pas pourquoi mais j'avais le sentiment que ce n'était pas pour se moquer de moi. Du moins, pas de manière directe en tous cas. Il me semblait surtout qu'elle pensait à quelque chose relatif à son mari. Peut être une anecdote ou que sais je encore ! Elle me dit qu'elle aussi ressentait le besoin de discuter avec quelqu'un d'autre, de se lier avec les autres survivants. J'aurais pensé son groupe d'origine plus soudé que ça, non ? Après tout, ils étaient venus à une bonne demie douzaine il me semblait, en farfouillant dans mes souvenirs. Y avait il du rififi chez les ruskovs ? Peut être bien. Je ne les connaissais pas assez pour le dire. Peut être était ce justement quelque chose à creuser... ! Cela dit, peut être se sentait elle oppressée au sein d'un groupe numériquement restreint. Je n'en savais rien du tout, mais il me semblait que c'était quelque chose d'important. Je sentais qu'ensuite, j'avais dit des conneries. J'avais trop parlé sans doute. Beaucoup trop ; je n'aurais jamais dû aller aussi loin c'était un fait. Pourtant, il fallait bien avouer que c'était ce qu'elle voulait, qu'on discute, non ? Je n'avais décidément jamais été doué avec les gens... Je soutenais son regard, puis détournais le miens. Et soupirais, las. Voilà pourquoi je ne pouvais pas rester ici indéfiniment. Plus je restais, plus je prenais de risques.


    | Ce que je veux vraiment n'entre pas en ligne de compte, Natalya. L'armée est une broyeuse d'hommes et la guerre les mouline à toute vitesse. Je fais ce que je dois faire, c'est tout. Ce que je souhaiterais n'arrivera jamais, alors j'évite de me leurrer avec ce genre de considérations personnelles. Pour votre mari... Je sais pas. Vous n'êtes jamais avec lui, au moment de la fusillade on pourrait penser qu'on ferait tout pour retrouver son conjoint, non ? Et vous n'étiez pas avec lui. Vous êtes venue me tirer de là. Alors que le chercher lui était au moins aussi important. Et quand je vous ai rencontrée, pareil. Vous aviez choisi une tâche éloignée de la sienne. Et maintenant, vous faites seule la queue pour les rations alors que, pardonnez moi, vous n'avez rien d'une ménagère. |


    Je m'arrêtais et me tournais vers elle.


    | tout ça pour dire que je ne suis pas flic, mais que je me pose quand même des questions. Ici, c'est qu'une poudrière prête à exploser. Et je vais continuer avec mes questions indiscrètes. Est ce que vous avez un problème avec lui, pour le considérer de la sorte et vous en éloigner ? Est ce un problème dont je dois me soucier, au nom de la sécurité de tout le monde ? Répondez moi d'abord, et ensuite vous pourrez me gifler. |
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MessageSujet: Re: Into Dust [Livre I - Terminé]   Into Dust [Livre I - Terminé] EmptyJeu 15 Aoû - 22:09



Alors je me transforme, je fais le caméléon

J’essayais clairement d’en savoir un peu plus sur le soldat, mais aussi de le faire se poser des questions. C’était une manière détournée d’obtenir des réponses et de le connaitre en tant que professionnel mais aussi en tant qu’humain. Je prenais bien garde à rester tout de même distante et faire attention. Il ne s’agissait pas d’un vulgaire civil ou d’un imbécile. Non, Philippe avait le sens de l’observation et il restait méfiant. Je devais le rester moi aussi pour ne pas griller ma couverture. S’il arrivait à comprendre mon métier, je devrais le tuer. Hors, j’étais persuadée qu’il pouvait m’être utile pour tard, et qu’il serait d’un secours pour ma mission. Il était un homme fiable. Ou du moins, c’était l’impression qu’il me donnait et que je voulais creuser aussi un peu. Contrairement à Antonin… Antonin n’était pas quelqu’un sur qui je pouvais compter, ne serait-ce qu’un peu. Il était trop… Psychopate. Il ne se battait pas pour notre pays, il se battait pour assouvir ses pulsons. Je ne serais même pas étonnée que ce soit lui le violeur que recherchaient les militaires d’ailleurs. C’était son genre. Comme je le soupçonnais aussi d’avoir quelque chose à voir avec les cris que certains avaient entendus la nuit venant de la forêt et des corps complètement… Déchiquetés. Oui, il pourrait s’agir d’un animal sauvage, d’un prédateur. Comme le russe d’ailleurs. Car c’est ce qu’il est : un animal sauvage, un prédateur assoiffé de sang et de torture.

Si Philippe était un soldat et se représentait totalement comme cela, ce n’était pas le cas de mon « époux » aimant et adoré. Mais vous n’êtes pas seulement un soldat, vous êtes aussi un être humain… Conjuguer les deux ne doit pas être facile. Je n’ose imaginer ce que vous devez endurer tous les jours. Vous avez beaucoup de courage, je le pense sincèrement. Et je ne mentais pas, même si je le trouvais courageux dans le sens où il aidait encore les citoyens et ne se cassait pas avec ses hommes. Certains appelleraient ça de la folie, cependant je n’étais pas d’accord. Il avait le courage d’endosser le mauvais rôle pour assurer la sécurité des civils. Pour ma part, je les aurais laissé tomber depuis bien longtemps je pense. Ils ne méritaient rien d’autre.

Je n’étais pas vraiment d’accord avec les paroles suivantes du soldat, affirmant que, ce qu’il voulait ne comptait pas. Bien au contraire. C’était ma propre volonté et ma motivation qui me poussait à poursuivre ma mission et non pas mon sens du devoir. J’en étais que plus forte et féroce en ce sens-là. Oui se leurrer ne menait à rien. Pour autant les désirs n’excluaient pas un réalisme nécessaire. Se fixer des objectifs atteignables, et les réaliser avec le « cœur ». Ce n’est pas naïf de penser ainsi, c’est la clef de la survie. Ou du moins c’était ce que je pensais. Je pouvais concevoir que l’on ne soit pas d’accord avec moi. Pour autant, j’avais souvent le dessus sur mes ennemis grâce au mental d’acier que j’avais et à ce que je voulais réellement accomplir. C’était finalement dommage que le soldat soit si blasé… Embrayant à propos de mon « mari », je laissais passer un rire pour détendre un peu l’atmosphère, puis lui répondait C’est le grand drame de notre couple que vous mettez en avant ! Nous nous sommes toujours souvent croiser, sans se trouver. Pour autant cela ne nous empêche pas de nous aimer et nos retrouvailles n’en sont que meilleures. Je l’ai rejoint dès que j’ai pu, m’assurant qu’il allait bien. C’est un homme fort vous savez. Et je l’admire beaucoup pour cela. Antonin… C’est un roc, et c’est ce qui m’a séduit chez lui. Il ne laisse rien l’atteindre Je décrivais Antonin avec un peu un regard plein d’étoile. En fait, la description que venait de faire était celle que j’avais de mon père. Je vous l’ai dit, je m’inspire beaucoup de ma vie et de celle de mes proches pour me forger une identité. Ce discours, je l’avais souvent entendu de la bouche de ma mère, vision que je partageais avec elle.

Je sortais de mes pensées, et laissais mourir le sourire qui avait animé mon visage quand le soldat se fit plus froid. Je le regardais encore plus étonnée par ses propos, vexée qu’il doute de mes propos. Je me fis beaucoup plus sèche alors, comme une femme blessée que l’on remette son intégrité en doute. Je suis donc un suspect si je comprends bien ? Je pense que j’ai plus rien à vous dire. Cela fait deux fois que vous remettez en doute ma parole alors que je me suis toujours montrée correcte et agréable avec vous. Rien ne justifie votre attitude vis-à-vis de moi. Au revoir Monsieur Raulne Et sans rajouter autre chose qu’un regard plus glaciale, je tournais les talons.
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MessageSujet: Re: Into Dust [Livre I - Terminé]   Into Dust [Livre I - Terminé] EmptyJeu 15 Aoû - 22:43

    Vous n'êtes pas seulement un soldat, vous êtes aussi un être humain. Combien de fois on nous avait bassiné avec ça ? Les journaleux, à l'école même, quand on faisait nos classes... On nous avait mis en garde sur les risques de dérives, sur le fait qu'il fallait être bien prudent. Agir selon les ordres mais aussi selon notre conscience. Cela donnait parfois des soldats ou des officiers qui n'assumaient plus leur tâche sur le terrain et qui abandonnaient clairement leurs responsabilités au nom de leur conscience. Assez étrangement, ou pas d'ailleurs, puisque je me rendais bien compte que ma conscience et mon sens de l'éthique n'avaient jamais été un problème à proprement parler. Dans le bataillon quand il fallait un peloton pour une mission difficile et aux limites de notre éthique d'action, on faisait souvent appel à moi. Parce qu'on savait très bien que peu importait à mes yeux. De toute façon, j'étais là pour faire un boulot et pas n'importe lequel. Si j'aurais eu une vie en France, peut être que je ne me serais pas comporté de la même manière en théâtre d'opération, mais ce n'était pas le cas. Je n'avais rien ni personne. Ma seule passion dans la vie consistait à me mettre sans cesse en quête de nouvelles combines pour gagner de l'argent de manière immorale et illégale, ou l'un ou l'autre selon les occasions, et c'était tout. Sans attache, il était beaucoup plus facile de mettre la morale, l'éthique ou l'honneur de côté. Seule comptait notre propre survie quand on n'avait pas d'autre considération. Il fallait quand même avouer que j'étais loyal à mon unité et à mes hommes, même si je les en faisais baver assez souvent, et que j'étais loin d'être agréable avec eux. Etre avec eux, proche d'eux, mais jamais à leur niveau. C'était un vieux galonné qui m'avait donné le truc. Faire ami ami, c'est bien, mais quand on est envoyé Là où Ca Chie, c'est autre chose. Etre une brute, même problème. En plus, diriger une bande de tueurs n'était pas sans risque puisqu'il pouvait très bien y avoir un petit malin pour vous mettre un pélo dans le dos en pleine fusillade. J'avais trouvé, je pense, le juste milieu. Bientôt deux mois de toute cette merde et je n'avais pas encore eu de désertion ni de propos séditieux. Les gars avaient pris un sérieux coup au moral, c'était sûr, mais rien de dramatique pour l'instant. Je ne savais quoi dire à pareil commentaire, qui me destabilisa beaucoup.


    | Euh... Merci ! Mais je... j'ai... Je crois que j'ai réussi à évincer cet aspect humain pour me concentrer uniquement sur le boulot. Un peu comme ces cadres qui vivent pour faire du fric. Enfin, ce genre de choses, quoi. |


    Je n'étais clairement pas à l'aise avec les compliments, et je ne l'étais pas non plus quand je me rendais compte que ceux ci n'étaient pas mérités. Parce que plus ça allait, plus je me rendais compte que sur pas mal d'aspect je n'étais pas humain. J'avais perdu des hommes. Ca me faisait chier, ça me foutait en rogne, mais c'était tout. Le calme plat à l'intérieur de ma tête, et de mon cœur. Je m'étais tellement blindé que ça avait pour effet pervers de me rendre les choses plus insupportables encore... Natalya rit, et avait encore une fois réponse à tout. Ce qui me gêna, parce que c'était quelque chose que je ne connaissais pas. Et que je n'avais jamais connu, même pas avec Eléanore dans notre prime jeunesse. C'était comme ça. Ca faisait sans doute de moi un soldat aussi efficace.


    | Eh bien, tant mieux pour vous, j'imagine... Heureux de savoir que certains voient encore les bons côtés de l'existence, en tous cas les bons côtés qui nous restent... |


    C'est là que ma vis à vis s'énerva, visiblement blessée par mes propos, et en colère. J'avais tout ruiné encore. Elle s'en alla, furieuse. Je me sentais dépité et groggy ; j'étais vraiment un abruti à voir le mal partout. Je venais de foutre en l'air la seule relation à peu près saine et positive que j'entretenais dans cette foutue ville. Une discussion normale, avec une personne avenante. J'étais vraiment trop con. Je soupirais, las, avant de lui courir après pour la retenir en lui attrapant la main, en la retournant vers moi et en accrochant son regard. Je me sentais horriblement las, j'en avais assez. Je n'avais peut être pas les épaules pour tout ça, finalement.


    | Ecoutez, je... Je suis désolé, d'accord ? J'ai jamais su parler aux civils. J'ai retrouvé ici un amour de jeunesse, et c'est une vraie catastrophe. Fontaine et les autres me prennent tous pour un sociopathe. Même vous, j'arrive à vous faire fuir. Je vais finir par croire que je le fais exprès. Je suis désolé, d'accord, je retire ce que j'ai dit. Si jamais vous avez un souci, vous pourrez venir m'en parler, mais je ne jouerais plus au jeu de la question si je n'en ai pas de raison valable. Même si votre sécurité m'importe, je ne peux pas m'immiscer dans la vie des gens. C'est la limite que j'ai jamais franchie jusqu'à maintenant. Jusqu'à maintenant... Je crois que je ferais mieux de vous laisser rejoindre votre mari. Au revoir, Natalya. |
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MessageSujet: Re: Into Dust [Livre I - Terminé]   Into Dust [Livre I - Terminé] EmptyDim 22 Sep - 16:45



Into Dust

Raulne était suspicieux… Et à juste titre d’ailleurs. Il agissait suivant l’entrainement qu’il avait suivi, comme tout militaire digne de ce nom. Si l’espionne en moi ne pouvant qu’appréciait d’être en face d’un professionnel, la femme que je devais montrer au grand jour ne prenait cela que comme une offense. Je mettais fin à notre conversation, et commençais à tourner les talons. J’espérais bien qu’il me rattraperait, qu’il s’excuserait. Pour autant, je n’en étais pas certaine. Philippe n’était pas un homme aussi prévisible que tous les autres hommes, si bien que je m’attendais à tout. Et c’était d’ailleurs ce qui le rendait aussi intéressant. Tout autant, je savais combien il était seul et combien cela pouvait peser lourd pour un homme. Je jouais tout sur cette carte d’ailleurs, qu’il me rattrape parce qu’il avait besoin lui aussi de compagnie, de se trouve en présence de quelqu’un qui n’était pas là pour lui jeter des pierres au visage et à l’attaquer dès qu’il aurait le dos tourné. Il avait besoin, comme nous tous, d’alliés, et je pouvais être cela pour lui. Tout comme la réciproque était vraie d’ailleurs.

Me rattrapant par la main et plantant son regard dans le mien, il prit la peine de s’excuser. Je ne bougeais pas l’interrogeant du regard tout en l’écoutant. Mes yeux se firent plus doux, plus compréhensif à mesure qu’il me parlait.   Ce n’est rien… J’accepte vos excuses. Nous sommes tous à cran, et vous n’échappez pas à ce fait. Nous ferons bien de rentrer chez nous, et de nous reposer. Demain est un autre jour après jour. Sachez que je suis rassurée de savoir que quelqu’un veuille sur nous et que ce quelqu’un soit vous. Et si vous avez besoin de compagnie, vous pouvez venir me voir.    Je lui fis un léger signe de tête, déposa un léger baiser sur sa joue, et fila vers l’appartement que l’on m’avait donné. J’avais fait un léger signe d’au revoir de la main. Tout prenait forme et j’en étais plus que satisfaite…
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