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MessageSujet: Re: « Ce n'est pas tant l'aide de nos amis qui nous aide que notre confiance dans cette aide. » [Livre I - Terminé]   « Ce n'est pas tant l'aide de nos amis qui nous aide que notre confiance dans cette aide. » [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptyMer 21 Aoû - 21:53

Et si je ne bouge plus mais que je t’embrasse, tu disparais aussi tu crois ? Si j'avais pu, oui.

Ce que représentait Etienne était simple, il était celui qui m'avait ouvert sa porte, c'est lui qui m'avait servit un café au lait sucré quand j'étais arrivée, c'est lui qui avait eu ce sourire compatissant. C'est aussi lui qui m'avait laissé avoir une véritable chambre, un petit univers. Etienne était différent de Jules, mais je le voyais de la même manière comme un protecteur, un ami. Il ne souriait pas souvent, il était plutôt fermé, même avec ses patients, mais c'était un bon médecin. Le fait qu'il se connaisse m'étonna, m'étonna beaucoup. Longuement je me demandais comment il pouvait se connaître. Mais pour l'instant, j'avais l'impression d'avoir quatorze ans, et de m'être fait attraper la main dans le sac par mon frère. Baxter ne semblait pas forcément très courtois avec le propriétaire des lieux. Pourquoi avais-je l'impression qu'Etienne allait me sermonner, comme Jules aimait le faire quand je faisais quelque chose qui ne lui plaisait pas. Mais qu'allais-je bien lui expliquer ? Qu'Alexandre s'était échoué contre le muret de la maison, qu'il était fatigué, et que j'avais fait exactement les mêmes gestes de sympathie et de gentillesse qu'Etienne envers moi ? Que je lui avais servi du café, comme lui, que je lui avais servit du pain perdu, qu'il n'avait pas mangé mais le geste y était. Que je lui avais proposé de dormir sur le canapé le temps qu'il souhaitait pour reposer son esprit tourmenté ? Que j'avais attiré Alexandre à moi, que nous nous étions embrassé, qu'il m'avait embrassée ? Que je me sentais bien avec lui ? Je regardais Etienne qui n'est pas aussi enthousiaste avec Alexandre que je le suis.

Leurs échanges étaient surréalistes, on aurait dit une dialogue de film... comique. Oui c'était ça, comique, mais pas forcément hilarant, puisque je ne comprenais pas vraiment ce qu'il se passait. Salut Marchet, Ce cleb, c’est mon chien, je pensais que vous vous souviendriez mieux de lui que de moi, mais bon, c’est vrai que je vous ai laissé un souvenir assez frappant de ma petite personne Je tournais la tête vers Alexandre, pas certaine de comprendre l'allusion à peine voilée. Avait il frappé Etienne, et pour quelle raison ? Etienne pouvait se montrer certainement très ... bourru, mais de là à lui asséner un coup ?  Il se redressa, murmurant à mon oreille qu'il fallait mieux qu'il s'en aille. Les choses sont allées très vite au contraire de tout ce qui s'était passé avant. Je lui souriais faiblement l'air un peu abattue, j'aurais bien voulu qu'il reste, mais il semblait qu'il y avait un homme de trop dans cette maison, et c'est celui au chien, qui devait s'en aller. Ou allait il aller ? Après tout, il n'était plus militaire, peut être pouvait il quand même rester avec les autres le temps d'une possible réhabilitation. Je comptais sur lui pour trouver de quoi s'occuper... Même si Louisville n'était pas non plus une plate forme tournante du divertissement. Non vraiment, ou allait il aller ? Je regardais Alexandre avant de m'occuper d'Etienne, qui allait avoir tout le temps pour m'exprimer le fait qu'en ces temps, il ne fallait pas inviter n'importe qui chez nous. Il aimait dire chez moi, il m'avait expliqué que lorsque Jules l'avait appelé, il lui avait promis de faire en sorte que je me sente bien. Je soupirais, mal à l'aise, entre Alexandre avec qui je voulais rester et Etienne qui n'avait pas envie qu'Alexandre reste, ça se voyait sur son visage..., je ne savais pas bien quoi faire. Etienne décida pour moi.

« Valentine Lila Beaufort, il est temps que tu dises au revoir... à ton... énergumène, maintenant s'il te plaît. »

Il me regarda, insistant sur le au revoir que pouvais-je lui dire. Avec Jules, comme avec Etienne j'avais quinze ans. J'attrapais le bras d'Alexandre, doucement.Le souriant, faiblement. J'étais mal à l'aise, vraiment mal à l'aise. L'entraînant hors du lit. Je m'asseyais sur le bord, gênée par la situation. Etienne quitta l'encadrement de la porte, pestant dans son début de barbe, esquivant le chien pour aller vers un tour dans la salle de bain.

« Excuse moi Alexandre, je pensais... pas.. Je pensais plus  enfin...  Tu sais ou tu vas aller ? Sinon reste ici... Je peux convaincre Etienne... Il est un peu... direct comme ça mais il est vraiment gentil... Tu as un endroit où aller ? Oh... Je suis désolée, vraiment... Tu.. Je... Tu dois pas errer dehors ok ? »

Je levais les yeux vers lui. Tu viens demain ?
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MessageSujet: Re: « Ce n'est pas tant l'aide de nos amis qui nous aide que notre confiance dans cette aide. » [Livre I - Terminé]   « Ce n'est pas tant l'aide de nos amis qui nous aide que notre confiance dans cette aide. » [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptyJeu 22 Aoû - 12:29

Je sentis Valentine soupirer. Et m#rde. Et m#rde. Et encore une fois : et m#rde. Je voulais l’embrasser, je voulais la tenir tout contre moi, pour lui affirmer que voilà, j’avais pas du tout envie de me barrer. Mais je sentais aussi que si je restais, j’allais peut être devoir dire à Valentine que j’avais frappé Etienne à cause d’elle. Tiens, tiens, ça ne te rappellerait pas quelqu’un ça ? Tais toi Madeleine, tais toi et dégage. Ca n’avait aucun rapport avec Thomas et Madeleine, aucun. Strictement aucun. J’avais juste été frustré de ne pas savoir comment me positionner vis-à-vis de Valentine, après notre première rencontre, et ce qui s’en était suivi… ce n’était pas compliquer à deviner : je n’aimais pas qu’on me prenne la tête avec des « restez coucher, c’est ce qu’il y a de mieux pour votre chambre », « nous savons mieux que vous ce qui est bon pour votre jambe ». Ouais, au moins. Ce n’était que des petits crétins, ce n’était que des idiots, qui pensaient tout savoir. Je n’avais pas résisté à l’affreuse tentation de lui refaire le portrait, d’autant plus que j’avais envie de sortir, j’avais envie d’aller voir la mer, pour faire le point. J’avais eu besoin de m’enfuir, d’être libre, d’être seul. J’étais comme un animal sauvage qui dépérissait lorsqu’il était enfermé, sauf que moi, je ne dépérissais pas : je devenais fou. Et violent. Et j’avais donc violemment frappé Etienne au visage. Bien, bien, bien, c’était une bonne entrée en matière ça.

« Valentine Lila Beaufort, il est temps que tu dises au revoir... à ton... énergumène, maintenant s'il te plaît. »

« L’énergumène t’emm#rde profondément, pauv’ c#n »

Le murmure m’avait échappé, et j’espérai dans un croisement de doigts mental que Valentine n’en avait rien entendu. Je ne quittai pas l’autre ahuri du regard, cherchant à le tuer par la seule force de ma colère. Ou à lui faire comprendre poliment qu’il… qu’il quoi d’ailleurs ? Il ne fallait pas que j’y réfléchisse. J’étais tendu et prêt à exploser. Il fallait que je me calme, impérativement. Ce n’était même pas discutable à cet instant. Si je ne me calmais pas, j’allais bousculer Etienne en passant à côté de lui, j’allais l’agresser verbalement, j’allais l’agresser physiquement. Et tu perdras Valentine.. Et je risquais de perdre Valentine. D’ailleurs, elle m’attrapa doucement par le bras. Je sentis mon biceps tendu dans sa main, et je voulus le décrisper, sans succès. Son sourire me gardait sous son contrôle. Elle s’assit sur le bord du lit, moi à ses côtés, refusant de m’éloigner quand bien même j’allais y être contraint. Etienne s’écarta de la porte et disparut de notre champ de vision. Tant mieux. Je le suivis du regard, sans savoir où il allait.

« Excuse moi Alexandre, je pensais... pas.. Je pensais plus  enfin...  Tu sais ou tu vas aller ? Sinon reste ici... Je peux convaincre Etienne... Il est un peu... direct comme ça mais il est vraiment gentil... Tu as un endroit où aller ? Oh... Je suis désolée, vraiment... Tu.. Je... Tu dois pas errer dehors ok ? »

Elle me déstabilisa. Je ne savais pas trop quoi dire. Alors je racontai n’importe quoi :

« T’excuse pas, c’est à lui de s’excuser. J’crois qu’on a pris un mauvais départ lui et moi, et ça a du le surprendre de me voir. »

J’haussai les épaules et je réfléchis avant de poursuivre. Tu dois pas errer dehors ok ? venait-elle de dire. Certes. Je n’y avais pas pensé. Rien ne m’attendait dehors, pas de logement, pas d’activités, pas de responsabilités. Rien ne m’attendait à l’extérieur de la bâtisse, et je n’avais pas eu le temps de penser à ce que je pourrais faire de mes journées. Bref. J’allais bel et bien errer dehors. Je choisis la meilleure option : le mensonge. Ca ne me posait, pour le coup, aucun problème : de toute manière j’étais bien décidé à rejoindre la troupe, alors si je dormais dehors une semaine, ça n’allait rien me faire.

« T’inquiète, ils ne vont pas me laisser dehors, ils ont besoin d’hommes forts !, je lui fis un clin d’œil complice. T’embête pas avec l’autre, j’ai pas envie qu’il t’emm#rde. »

Je me levai, aidant Valentine à faire de même malgré ma jambe. Ca me permettait de la serrer un peu plus contre moi. Je n’étais pas encore totalement convaincu du caractère raisonnable de ce que j’étais en train de faire, avec elle. En fait, valait mieux que je n’y pense pas, c’était le plus simple. Allez Alex, il est tant de te barrer, tu as déjà fais suffisamment de c#nnerie pour la journée.

« Je t’accompagne à la pépinière ? Tu y bosses aujourd’hui ? On s’y retrouve ? Je t’y retrouve ? Je te retrouve demain matin ici pour t’y emmener ? D’accord ? En fait, ce n’est pas une question. Ou plutôt c’en est une mais tu n’as pas le droit de dire non, d’accord ? Allez, dis moi oui. Dis moi oui et je m’esquive avant que le grand méchant loup ne revienne. »

Je chassai ma mauvaise humeur face à l’arrivée impromptue d’Etienne pour poursuivre sur le ton d’un gamin faisant un caprice et suppliant sa mère avec insistance. Mes yeux pétillaient, mon sourire creusait mes fossettes, et mon air malicieux et gamin ne me quittait pas un seul instant.

« Tu dis oui, hein, tu dis oui ? Allez, dis moi oui ! Valentine, dis moi oui, dis moi oui à moi ! »

Je ponctuai ma dernière phrase de petits baisers volés sur son front, sur son nez, et un plus approfondi sur ses lèvres :

« Dis. Moi. Oui. Je rajoutai une nouvelle fois, Et ne t’inquiète pas, je vais pas errer tout seul. »
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MessageSujet: Re: « Ce n'est pas tant l'aide de nos amis qui nous aide que notre confiance dans cette aide. » [Livre I - Terminé]   « Ce n'est pas tant l'aide de nos amis qui nous aide que notre confiance dans cette aide. » [Livre I - Terminé] - Page 2 EmptySam 14 Sep - 18:53

Entre ces deux là, le courant ne semblait pas passer. Et c'était le moins que l'on puisse dire. Ils ne s'appréciaient pas et ne chercher pas à le cacher, au contraire. Etienne venait de chasser Alexandre de chez lui, et moi je me retrouvais entre les tirs croisés.Autant vous dire que ce n'était une position à laquelle j'étais habituée. Pas du tout même. Je regardais Alexandre, alors qu'Etienne était partit. Je lui souriais T’excuse pas, c’est à lui de s’excuser. J’crois qu’on a pris un mauvais départ lui et moi, et ça a du le surprendre de me voir. A en croire par sa réaction, je pense qu'il ne s'attendait pas à le voir. Peut être devrais-je en parler à Etienne, savoir ce qu'il s'était passé, pour arranger les choses. Il était préférable que ces deux là s'entendent... pas forcément seulement pour moi... Enfin si en grande partie pour que je ne sois obligée de jongler entre les deux ce qui ne plaisait forcément pas.

Il me répondit que je ne devais pas m'en faire, qu'il n'allait pas rester dehors et que je ne devais pas m'embrasser de discussion, qui s'annonçait houleuse avec Etienne. Je fis une moue dubitative, autant dire que je n'étais pas tout à fait convaincue par son discours. Si tu avais été mis à pied pour blesser j'y aurais cru, mais tu t'es fait virer Alexandre. Je ne savais pas bien si je devais m'embarquer dans cette discussion, alors je préférais ne rien dire, de peur qu'il ne s'emporte ou n'apprécie par forcément la teneur de cette possible discussion. Il me serra un peu plus contre lui, ce qui dessiné un petit sourire sur le coin de mes lèvres. Il commençait à jouer, me demandant s'il pouvait venir pour m'accompagner à la pépinière, je souriais. Si j'y travaillais aujourd'hui. Je souriais encore. Qu'il me retrouverait ici demain matin pour m'y emmener. Je lui souriais encore. Il m'embrassa, rapidement, baise volé avant de terminer de me convaincre. Je me mis à rire, et lui caresser gentiment la joue. Il déclara que je ne devais pas m'en faire et qu'il n'allait pas errer tout seul. Il avait son chien, mais s'il errait avec son chien, c'était un peu la même. Je penchais la tête sur le côté avant d'ajouter :

« Oui, oui, oui, je t'attendrais demain avant de partir. Au pire, tu peux toujours rentrer ici en douce. » commençais-je en comblant ses fossettes avec chacun de mes index, le sourire aux lèvres. « On se voit demain. Et puis après demain si tu veux, et le surlendemain. » Je lui souriais.

Je l'embrassais encore une fois. Comment j'allais faire ? Dans quoi on s'embarquait ? Des amants ? Par temps de guerre ? Ça fait tellement cliché, on devrait se fuir, parce que ce qu'il y a bien une chose quotidienne en temps de guerre, c'était de perdre les gens. Et je pouvais plus perdre personne, je n'en étais pas capable, je le regardais dans les yeux. Lui souriant, je crois que je ne lasserais pas de ses fossettes et de son air d'enfant enthousiaste sur sa tête d'adulte. Tu penses que ça peut marcher tout ça ? Nous je veux dire ? Je te connais si mal, et encore aujourd'hui, je découvre. Ca ne m'effraie. Je n'ai pas peur. Je devrais dit il. Pourtant, je ne saurais vous dire pourquoi, mais j'étais convaincue qu'il n'était pas le Grand Méchant Loup. Il ne pourrait pas être ainsi, présent, souriant, gentil drôle et attentionné s'il avait un mauvais fond. Impossible, regardez le avec son air, et ses fossettes, il était trop... trop... Trop Lui, j'imagine. Prenons le risque. Toi, et moi, de se prendre la main. S'il s'agit de regarder la fin du monde, autant s'asseoir à deux, pour vivre ces derniers instants. La solitude m'effraie. C'est ma plus grande peur, ma plus grande faiblesse. Je le sais, je me suis étonnée lorsque j'ai trouvé la force d'avancer quand les bombes sont tombées, perdant tout, tout, annihilé, effacé. Seule, sur la route, seule, profondément seule. Alors c'était peut être pour cela que je m'étais attachée si vite à Alexandre, il était la première personne à me parler normalement après des jours de routes, d'errance psychologique. Il était là, avec son tee-shirt spirou, me faisant sourire comme si rien ne s'était passé, ou plutôt réussissant à me faire sourire malgré ce qu'il s'était passé.

«Allez file, Alexandre, à demain. »

Merci.
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