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La Chute

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MessageSujet: Contexte Général   Contexte Général EmptyDim 29 Juil - 21:25



Contexte


Françoise Hastier écoutait la radio tout en faisant le repassage. Le temps semblait au beau fixe, dehors. Elle même se trouvait dans l'avancée de la maison, face à la baie vitrée qui donnait sur le jardin. Le fer chauffait, mais l'air frais arrivait par vagues successives sur son visage. Elle soufflait enfin. Son mari, Michel, n'avait pas encore retrouvé de travail dans les usines de la région, mais l'optimisme régnait. Peu importaient les gouvernements, peu importait la conjoncture économique, la vie était une maladie tenace. Les choses reprenaient leur cours après un crach boursier de première importance plus de quatre ans auparavant. Si les usines n'embauchaient pas forcément plus, une accalmie dans les mauvaises nouvelles semblait se profiler avec le temps. Certaines petites entreprises reprenaient du monde, et les choses étaient moins difficiles que quand Michel et Françoise avaient tous deux perdu leur emploi dans l'une des dernières manufactures de tissu du pays. Françoise, bien que tous ces problèmes d'argent, de crédit et de prêt immobilier, étaient toujours dans son esprit, elle espérait toujours un avenir meilleur. Michel devait aller à un entretien d'embauche dans une petite PME aujourd'hui. Oui, décidément, les choses allaient bien. Quand une vieilles musique des Rolling Stones, « Ruby Tuesday », s'arrêta peu à peu, laissant place à un bulletin d'information. On était samedi vingt deux septembre, de l'année deux mille douze. Il était peut être quoi, trois heures et demies ? Eva et Hugo allaient bientôt rentrer du sport. Françoise s'autorisa un sourire. Tout irait mieux, à l'avenir. Elle changea  la station de radio d'une pression du pouce et de l'index. Elle tomba fatalement sur une chaîne d'information. Elle laissa passer le jingle, et fredonna une vieille chanson d'amour. Avant de laisser tomber son fer à repasser.


On pensait tous que ça viendrait de la Chine, de la Russie, voire des Etats Unis. Ou de l'Iran, d'Israel encore. Pourtant, à 14h22 heure française, des missiles furent tirés des silos indiens au nord de Delhi et de Bombay. A 14h27, lorsque l'ordre de confirmation fut donné, des missiles pakistanais furent tirés depuis les environs d'Islamabad. Il fallut plus d'une heure pour que l'information soit retransmise. La panique indienne cause des dizaines de milliers de morts, alors que les gens se piétinaient les uns les autres par centaines de milliers pour évacuer les plus grande mégalopoles du monde asiatique. Françoise restait suspendue à sa radio, comme des millions de personnes dans le monde. Michel rentra du travail, et n'eut jamais la moindre réponse à ses questions. Lui aussi fut bientôt accaparé par la radio. Aussi bien que Hugo et Eva, quand ils rentrèrent du judo, à 17h48. Les missiles venaient juste de frapper Delhi, Bombay, Calcutta, Madras, Bangalore et Hyderabad. Un quart d'heure plus tard, ce furent Islamabad, Peshawar et Karachi qui furent rayées de la carte. A la télévision, toutes les chaînes reproduisirent le même discours et la même carte du monde. A chaque ville frappée, un icône rouge qui clignotait. On disait qu'à l'heure actuelle tous les commandements de l'Otan se trouvaient en réunion par visioconférence. En réalité, la réunion fut avortée au bout de quatre minutes trente huit, quand les interférences électro-magnétiques de déflagrations nucléaires en Asie limitèrent tout effort coordonné de réaction, ou de communication. A 18h12, l'information fut relayée par radio que les observateurs américains en Mer de Chine avaient pu observer la mobilisation générale de l'armée Chinoise, alors qu'à la minute même l'armée nord coréenne franchissait la zone démilitarisée du 38ème parallèle pour envahir la Corée du Sud. Pendant toute la soirée, des informations contradictoires se succédaient les unes aux autres. Selon tel ou tel correspondant, les chinois bombardaient Taïwan, tandis que d'autres disaient que les mêmes chinois avaient coulé deux navires de guerre américains qui s'étaient approchés à portée de tir de leurs principales villes. Les américains redéployaient leurs flottes dans le Pacifique et dans l'Atlantique. A 20h28, le Président de la République fit une allocution télévisée. Il appela la population au calme et à la tempérance, mais son annonce fut gâchée par les informations indiquant que les chars russes avaient franchi les frontières des Etats Baltes, de la Biélorussie et de l'Ukraine, alors que l'Inde envoyait une nouvelle salve de missiles. Le Président parlait de réponse graduelle et proportionnée. L'image télévisuelle chancela et fut un instant cryptée avant de revenir. Françoise pleurait, une main placée devant la bouche, alors que le Président disait qu'un ordre de mobilisation générale de la population sous les drapeaux allait être promulgué dans les minutes qui suivaient. La guerre. C'était la guerre


La nuit passa dans la panique généralisée, alors que la population essayait majoritairement de fuir les grandes villes. On signala d'autres tirs nucléaires, entre la Russie et la Chine, ou entre les Etats Unis et la Chine, très tard dans la nuit. Françoise, Michel et leurs deux enfants s'étaient depuis longtemps endormis dans leur canapé, s'effondrant sous l'effet du stress et de la fatigue. Dehors, la police tirait sur les pillards, et l'armée se répandait dans toutes les villes d'importance stratégiques. Françoise fut réveillée par le bruit des chars à 3h42 du matin, alors que des tirs d'armes légères se faisaient entendre au loin. Elle réveilla Michel, Hugo et Eva ; eux aussi devaient partir. Ils prirent tous ce qu'ils avaient. Vêtements, souvenirs, matelas sur le dos de Michel, de la nourriture et de l'eau. Ils quittèrent la banlieue de Cergy pour se diriger vers la campagne environnante ; n'importe où sauf ici. Ils marchèrent au ralenti pendant plus de trois heures. Alors que le jour se levait à l'est, on entendait des déflagrations vers l'est. A 7h56, les sirènes d'alarmes de la ville et des casernes de pompiers mugirent leur long cris de l'agonie, ce qui provoqua une panique incontrôlable. Les soldats et les policiers qui tentaient de canaliser la foule hurlaient des ordres d'évacuation. Sur son Iphone, Hugo écoutait la radio. Les Russes étaient soit disant presque à Varsovie. A 8h12, circula la rumeur que Londres était détruite. La rumeur était fausse. En revanche, un sous marin nucléaire russe en patrouille dans l'Atlantique Ouest, déconnecté de sa chaîne de commandement, reçut un signal en morse lui indiquant que Moscou, Vladivostok, Sebastopol et St Petersbourg, avaient été annihilées. L'information était erronée ; seule Vladivostok et Sebastopol avaient été détruites. Cela n'empêcha pas le commandant du sous marin de mettre en place les procédures en cas de guerre nucléaire. Il tira une clef d'activation, et ses deux lieutenants suppléants enfoncèrent la leur à leur tour dans le mécanisme. Cinq minutes plus tard, le sous marin avait tiré tous ses missiles. Il fallut moins de vingt minutes pour que New York, Newark, Norfolk et Washington soient rayées de la carte par le feu nucléaire. En France, les sirènes ne s'arrêtaient plus de hurler. La foule, de plus en plus paniquée, se mit à trottiner quand les militaires se mirent à réclamer le calme en tirant des coups de feu en l'air. La foule se stoppa dans son élan quand trois trainées ardentes sillonnèrent le ciel. Tout le monde retint son souffle, et regardait l'horizon là où les trainées s'en étaient allées ; le Nord, l'Ouest et le Sud. Presque simultanément, trois grands flashs éclatèrent dans les trois directions différentes. Des champignons nucléaires s'élevaient de Lille, de Paris, et du Havre. Lille pour son centre de commandement européen, Paris pour des raisons évidentes, et Le Havre pour ses dépôts stratégiques. La foule hurla et se mit à courir dans tous les sens, s'éparpillant dans la nature, alors que par dessus les aires de déflagrations, d'énormes nuages noirs s'éparpillaient dans l'atmosphère.


Les Sirènes ne s'arrêtèrent de hurler, du moins jusqu'à ce que la centrale ne soit surchargée et que tout courant ne soit coupé, d'abord en Île de France, jusqu'à ce que le réseau national tombe en panne. Entretemps, d'autres explosions venaient de frapper Bordeaux, Marseille, Strasbourg, Nantes et Nice. Françoise ne savait pas tout ça. Personne ne savait rien. L'urgence était de trouver un abris...






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