Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Nous sommes actuellement, en jeu, pendant la DEUXIEME QUINZAINE de FEVRIER 2013.
[La météo ici ]

-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Invité
Invité



MessageSujet: Teach me how to fight.   Teach me how to fight. EmptyMar 3 Juin - 17:07

Un matin, brumeux, froid et terrible, comme tous les autres depuis que la guerre avait commencé. La tente des Simil était tout aussi glaciale que le temps qui faisait rage dehors. Bien que les températures commençaient légèrement à remonter, la vie des survivants devenaient de plus en plus difficile au sein du camp. Les ressources manquaient et nombreux étaient ceux qui les dévisageaient lorsqu’ils se trouvaient à l’extérieur de la tente.

« Lucas tu restes là. Je vais voir quelqu’un. » lança Megara à son petit frère qui venait à peine de se lever. Elle avait pris sa décision, aujourd’hui, elle irait voir Raulne.

S’il fallait être honnête avec elle-même, c’était quelque chose que la brune avait envie de faire depuis qu’elle était arrivée. Tout le monde parlait du militaire comme d’un homme peu appréciable, il envoyait régulièrement paître toutes les personnes qui demandaient à lui parler mais la jeune fille n’avait pas peur. Il lui fallait une entrevue avec l’homme d’arme, il fallait qu’elle puisse servir à quelque chose ici. C’était culotté de sa part de débarquer avec ses gros sabots en face d’un des mecs les plus influents du camp mais… Sinon quoi ? Soit c’était ça, soit elle tournait en rond en ne servant à rien ici. Pourtant, l’ancienne étudiante savait manier les couteaux et tentait d’apprendre à se servir d’un pistolet.

Enfilant ses bottes noires, elle jeta un regard fatigué à la petite tête rousse qui traînait dans le sac de couchage. L’enfant qu’était Lucas avait du mal à comprendre tous les malheurs qui accablaient la population ces derniers temps. Il ne pouvait pas servir au camp, c’était donc à elle, son aînée, de faire quelque chose pour qu’ils trouvent leur place parmi les réfugiés.

D’une main lasse, elle leva l’entrée de sa tente et se dirigea vers l’endroit où se trouvait Philippe. Cela faisait quelques jours que la survivante demandait à qui voulait l’entendre des informations sur ce type, on verrait bien de quoi il en retourne. Soudainement, elle le vit non loin en train de parler à quelques agents de sa troupe. Bon, c’était le moment, pas vrai ? Nerveusement, elle passa quelques doigts dans sa longue crinière brune et s’avança vers le brun.

« Euh, Philippe Raulne ? » commença-t-elle maladroitement. Megara se reprit ensuite après, ce n’était pas le moment de passer pour une demeurée, surtout pas en face d’un homme de sa trempe. Elle attendit qu’il daigne se tourner vers son visage et analysa les traits endurcit que le militaire arborait. La guerre, c’était ce qu’on pouvait lire sur chaque parcelle de sa peau. Sur chaque expression. « Je m’appelle Megara Simil. » continua la lanceuse de couteau avec un ton beaucoup plus assuré. « Je viens d’arriver au camp. J’aurai aimé vous … Te parler. » ce n’était pas une marque d’irrespect que de le tutoyer, mais plutôt… De normalité ? N’étaient-ils tous pas dans la même merde après tout ?

Il devait la prendre pour une belle abrutie de venir sur son territoire lui demander audience. Mais après quelques minutes postée en face de lui, elle n’en avait cure. « J’aimerai servir à quelque chose ici. » dit-elle enfin. « Peut-être que tu n’es pas la meilleure personne à qui s’adresser pour ça. En fait j’en sais pas grand-chose. Mais de source sûre, tu es quelqu’un d’important, un militaire, un soldat. » elle marqua un temps de pause, reprenant sa respiration. « J’ai besoin d’entraînement, histoire d’entre dans ton armée ou même… Je ne sais pas, en remplacement ? Partir en expédition ? Quelque chose dans ce genre-là. Je sais manier les couteaux. » en même temps, Megara en sorti trois pour les lui montrer.

N’importe qui la prendrait pour une folle d’ainsi venir accoster Raulne. Surtout vu la réputation peu flatteuse qu’il se trimbalait parmi les femmes du camp. Et même certains hommes d’ailleurs ! Mais la brunette voulait tenter le tout pour le tout.

« J’essaye aussi d’apprendre à tirer avec un pistolet. » finit-elle, attendant la réaction de Philippe. Une petite boule de stress s’était logée dans son ventre mais la jeune fille fit tout ce qui était en son pouvoir pour ne rien montrer. Vu le sale caractère qu’il avait, il pouvait tout aussi bien l’envoyer chier, que la regarder de haut… Mais qui ne tente rien n’a rien, après tout.
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Philippe Raulne

Passeport
Possessions:
Chances: 1
Richesses: 35
Philippe Raulne
Seule la Mort met fin au Devoir
Messages : 5531
Membre du mois : 113
Célébrité : Christian Bale
Localisation : Louisville depuis peu
Age : 34
Crédit : Torben
Emploi : Lieutenant
Caractère : Exécrable
Vos Liens :
Spoiler:




MessageSujet: Re: Teach me how to fight.   Teach me how to fight. EmptyVen 6 Juin - 15:25

Je me sens éreinté. Ereinté et las. Heureusement que je dors dans un « vrai » lit contrairement à la majorité du camp, mais c'est l'avantage d'être un connard qui s'embarrasse fort peu de scrupules ; ça me permet de pouvoir m'arroger de droit quelques trouvailles des groupes de reconnaissance, parmi ceux auprès desquels j'ai mes entrées. Bref. Je me les caille et je sens mon corps tout engourdi. Le petit foyer que j'entretiens s'est encore éteint pendant la nuit et je suis transi. Lorsque je me lève et que je vais chercher un peu de flotte dans ma gourde posée sur le bureau, je me crispe un peu plus alors que la fraîcheur glaciale du métal me pique les mains en me donnant l'impression de les brûler, et je sais rien qu'en prenant la gourde en main que je ne pourrais pas boire tout de suite ; le contenu a gelé pendant la nuit. Je sais ce que ça veut dire. Si je veux survivre, je dois me sortir les doigts des fesses et m'habiller très vite sinon je vais finir par choper une saloperie. Pire, des engelures. Ca ce serait le putain de drame. Je m'habille donc aussi rapidement que possible, mais je grelotte toujours même une fois que mes vêtements recouvrent ma peau très pâle. Je finis par me mettre en route une fois que j'ai accroché mon casque à mon ceinturon et que, coiffé de mon béret et tout en armes, je me dirige vers le PC du camp. Là bas, un peu de café chaud. Enfin, un ersatz de café, filtré et refiltré tant de fois que le jus de mes chaussettes doit avoir meilleur goût, et surtout meilleure odeur.


Je finis par sortir, exaspéré par le manque de nouvelles du front et par les quelques mauvaises nouvelles sur l'état de notre ravitaillement. Je crois plusieurs hommes qui rentrent de patrouille, dont Varlet et Bonnin, qui discutent non loin de là en se grillant une clope. Je vais leur en taxer une, engageant la conversation sur l'humeur des troupes. J'aime ces soldats. Je les connais pour la plupart depuis des années et même si parfois je fais en sorte d'être la pire peau de vache possible, je fais de mon mieux pour eux. On a saigné et combattu ensemble, ça dit forcément quelque chose... C'est à ce moment là qu'une fille vint nous déranger. Plus petite, fine et élancée, une toison brune évocatrice et un aplomb qui me foutrait bien sur le cul si je n'avais pas peur qu'il gèle, ce con. C'est pas du tout une attitude prétentieuse ou condescendante, mais elle a le courage de venir me parler alors qu'honnêtement, je suis même pas sûr qu'on se soit déjà vu ou parlé. Le temps que je reprenne mes esprits, la fille, d'apparence très jeune, me dit qu'elle s'appelle Megara Simil, et m'explique la situation. Et voilà qu'elle me tutoie. J'en reste bouche bée pendant que mes hommes ricanent sous cape. Putain, je fous la pétoche à tout le monde, et cette fille vient, me dérange et me tutoie ? La fille a du toupet, et des tripes aussi.



| Tu m'excuses ma chérie, mais tu me tutoies, or y'a que celles que j'ai déjà baisées qui ont ce privilège. T'as l'air plutôt bien foutue mais un peu jeune, et même si je suis pas toujours en pleine possession de mes facultés mentales, je doute d'avoir oublié un petit cul comme le tiens... Donc me tutoies pas. |


Me voilà avec mes gros sabots... Je continue. Son idée d'apprendre à tirer, bien entendu, je ne peux que la tourner en dérision.


| Alors tu veux te mettre en danger... Courageuse ? Et apprendre à tirer, voyez vous ça. Je peux t'apprendre quelques petits trucs si tu veux que je te tire, mais autrement, je suis pas sûr de voir. |


Plus goujat, tu meurs. J'enfonce le clou. Doucement mais sûrement, en lui laissant quandd même une chance ; j'ai bien conscience qu'on a besoin de toutes les bonnes volontés. N'empêche dans le genre t'es une femme t'es qu'un objet, je remporte la palme.


| Prouves moi que tu sais servir à autre chose qu'à filer une érection à mes troufions, et je te prends. Au service du camp, j'entends. |
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Invité
Invité



MessageSujet: Re: Teach me how to fight.   Teach me how to fight. EmptyJeu 26 Juin - 15:38

Holyshit.

Donc apparemment, les gens ne mentaient pas lorsqu’ils parlaient de Raulne. Les divers militaires postés autours de lui avaient même l’air hilare en entendant la brune parler, ça aurait déjà dû lui mettre la puce à l’oreille. Purée, dans quelle bouse s’était-elle encore fourrée ?
Seulement celles qu’il avait baisé pouvait le tutoyer… Attendez, quoi ?

« C’est quoi cette règle débile à souhait ? » lâcha-t-elle sans réfléchir. « Il faut donc que je vende mon cul pour avoir ce… Quoi, privilège de te tutoyer ? » c’était du pur délire. Cet homme avait apparemment tellement l’habitude de tout diriger qu’il en oubliait comment parler aux réfugiés. Mais soit, fallait avouer que son aplomb avait peut-être dû le décontenancer. « J’imagine que tu ne dois pas être habitué aux nanas qui viennent sur ton territoire, je comprends. » ironisa Megara tout de même. C’était jouer avec le feu, mais après tout, puisqu’il souhaitait employer ce ton là…

« Tirer »… Et encore une remarque portée sur le sexe. Ce gars était définitivement irrécupérable. Et elle qui se félicitait d’être venue ! Peut-être qu’elle aurait dû rester couchée finalement. Beauf. Philippe était-il réellement son aîné ? Ou faisait-il exprès pour la tester ?

« Courageuse, si l’on veut. Ce n’est pas à moi d’en juger. Et je suis effectivement sûre que tu es capable de m’apprendre à tirer, oui. » continua la jeune femme, sans montrer à quel point il la perturbait. Putain, ils étaient je ne sais combien à la regarder avec des yeux de poissons, comment parvenir à ne pas perdre la face ?

Volontairement, elle fermait les yeux sur toutes les remarques déplacées que sortaient Raulne. C’était compliqué, pour sûr, mais sinon comment paraître crédible ?
Enfin, la dernière la piqua tout de même au vif.

« Ah ? Parce que ma simple présence leur provoque une érection ? Les pauvres, leur vie doit être bien triste. » la brunette fit comme si ils n’étaient pas juste à côté d’eux. C’était entre elle et Philippe. Mais une grimace apparu néanmoins sur son visage, encore un mot tourné en dérision. Encore le terme « prendre ». C’était vraiment pas possible à force. Mais loin de passer pour une sale prude, la survivante se pencha sur le côté et usa de sa main droite pour lancer un des trois couteaux sur la cigarette du militaire de droite. Pas assez folle pour tenter de lancer quelque chose sur Raulne. « Touché. » soupira-t-elle. La clope du type s’était cassée en deux, et son arme s’était perdue un peu plus au loin. « Dommage, ça doit être chiant à trouver des cigarettes. » marmonna-t-elle en rangeant ses deux autres couteaux. Le but n’était pas non plus de bousiller le nez d’un des trois hommes.

De toute façon, Megara n’était pas sûre d’arriver à faire quoi que ce soit face à eux. Son dernier coup avait été minutieusement calculé, et apparemment l’homme dont elle avait brisé la cigarette ne s’était pas attendu à ça. Le cas contraire, elle se serait retrouvée probablement dans la merde avec trois doigts en moins. « Qu’est-ce que tu veux que je fasse de plus ? Mon but n’est pas de tuer un militaire et, entre nous, je ne suis pas complètement sûre d’y arriver. » fallait pas oublier que c’était une gamine à leurs yeux. « A moins que tu ais une quelconque épreuve en tête, bien sûr. »

De toute manière, la misérable se doutait bien qu’elle allait sacrément se faire descendre. Provoquer le chef, péter une cigarette de son collègue, continuer à le tutoyer… Foutu pour foutu, autant y aller à fond de toute manière. Meg croisa les bras, attendant patiemment sa sentence. Personne ne pouvait se douter qu’intérieurement, une tornade de sensation faisait rage.

Comment parvenait-elle à se foutre autant dans la bouse ?
Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Philippe Raulne

Passeport
Possessions:
Chances: 1
Richesses: 35
Philippe Raulne
Seule la Mort met fin au Devoir
Messages : 5531
Membre du mois : 113
Célébrité : Christian Bale
Localisation : Louisville depuis peu
Age : 34
Crédit : Torben
Emploi : Lieutenant
Caractère : Exécrable
Vos Liens :
Spoiler:




MessageSujet: Re: Teach me how to fight.   Teach me how to fight. EmptyVen 27 Juin - 16:33

La conversation s'avérait pleine de promesses de distractions. La fille ne semblait vraiment pas savoir dans quoi elle mettait les pieds et c'était quelque chose de vraiment amusant. Elle pensait quoi, que les militaires étaient leurs amis et qu'on était là pour tous se tenir la main en cercle à se déclarer un amour et une fidélité inconditionnels ? Naïve. Et jeune. Ceci expliquait cela. Pour une majorité de français, et d'étrangers aussi d'ailleurs, l'armée n'était plus que le reliquat d'un passé trouble, une sorte de gade fou en cas de problème, d'inondation ou de crise majeure, pour aider les mémés à évacuer leurs vieilles maisons. Ou alors, des mercenaires qu'on envoyait sur d'autres continents pour maintenir le niveau de vie acquis en métropole, qu'on soit d'accord avec ça ou non. Mais désormais, l'armée prenait un tour beaucoup plus réel, et de nombreux français souffraient de ce fait d'une cruelle désillusion. Non, nous n'étions pas superman ni ces bons soldats qu'on voie dans les films aider le peuple, suer sang et eau pour les aider à reconstruire leur maison. On était là pour faire un boulot, et ce boulot consistait à tuer des gens pour en protéger d'autres. Et dans beaucoup de cas, ça ne nous rendait pas forcément super sympathiques aux yeux des gens. En tous cas, la donzelle bloque quand je lui parle d'une éventuelle relation charnelle, et tout de suite elle rétorque. Tout en continuant de me tutoyer. Je souris, goguenard. Celle là semble un peu longue à comprendre. Pas qu'elle soit bête, fondamentalement parlant. C'est juste qu'elle ne s'était probablement pas attendue à devoir parler à un connard de ma catégorie.


| Qui a dit que c'était une règle ? Certaines que je baise continuent de me vouvoyer... |


Nouvel élan d'hilarité chez mes hommes, alors que la fille continuait d'être tournée en bourrique. Cela dit, la fille me dit que je ne suis pas habitué à voir des personnes de son sexe sur mon territoire, si elle savait !


| On a quelques tueuses dans le peloton... |


Et dans mon lit aussi, remarque. La fille en face de moi ne semble pas trop à quoi s'attendre ni quelle attitude adopter avec moi. Tant mieux. Je préfère qu'on me cerne trop vite mais que l'on reste décontenancé en ma présence que l'inverse. En tous cas, je devais reconnaître que la jeune femme avait du cran de me tenir tête ainsi sans trop se vexer. Elle semblait en tous cas suffisamment persévérante pour deux, et plusieurs de mes hommes pourraient sans inspirer. Pas mes fantômes, les autres. Dragons et cuirassiers, légionnaires et autres, que je foutais mal à l'aise à chaque fois parce qu'ils me connaissaient pas comme mes propres hommes. Je souris comme un connard.


| Et pas qu'à tirer, en plus. Petite veinarde. |


Et la voilà qui montre les crocs avec sarcasme, quand je lui parle de la trique qu'elle fout à mes hommes. C'était bien entendu assez exagéré, même s'il fallait reconnaître que la gonzesse avec de sacrés atouts. N'empêche, on se trouvait en zone de guerre, et certains de mes hommes n'avait pas trouvé de civile pour les aider à décompresser un peu... Et la voilà qu'elle nous fait tous bondir en décapitant la clope d'un de mes types d'un coup de couteau qui se perd plus loin. Avec les autres collègues, on voit la « victime » estomaquée et on part en fou rire de plus belle. Je me retourne finalement vers la gonzesse.


| Aucune autre épreuve en tête qui ne passerait pas pour du harcèlement sexuel... Et pourquoi que tu voudrais que je t'apprenne à tirer, hein ? Tu veux te battre, c'est ça ? Qu'est ce qui me prouve que t'es pas qu'une grande gueule quand ça va faire du pan-pan pour de vrai ? |

Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
Contenu sponsorisé



MessageSujet: Re: Teach me how to fight.   Teach me how to fight. Empty



Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum