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Nous sommes actuellement, en jeu, pendant la DEUXIEME QUINZAINE de FEVRIER 2013.
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MessageSujet: Parano et lacrymo pour une rencontre détonante [Alexandre]   Parano et lacrymo pour une rencontre détonante [Alexandre] EmptyJeu 9 Jan - 15:40

L’heure du début du couvre-feu était dépassée depuis une bonne heure et Elena n’était toujours pas rentrée. Elle faisait partie du groupe de solidarité depuis quelques semaines déjà mais dès le début de la guerre, Elena avait essayé de se rendre utile, surtout auprès des personnes âgées. Le besoin d’aider s’était manifester assez rapidement car elle aurait aimé que quelqu’un s’occupe ainsi de sa grand-mère. La dame chez qui elle était, demandait parfois à avoir juste un peu de compagnie et c’est avec plaisir qu’Elena discutait avec elle de tout sauf de la guerre. Elle n’avait pas vue l’heure passer jusqu’à ce que la vieille dame lui indique l’heure. Elle lui proposa de rester dormir chez elle pour la nuit, mais Elena n’aimait pas s’imposer ainsi chez les gens et elle préférait rentrer chez elle. La vieille dame lui recommanda d’être prudente avec le mystérieux tueur en série qui rodait depuis quelques temps. Avant qu’Elena ne franchisse la porte, la vieille dame insista une nouvelle fois :

- Tu es sûre que tu ne veux pas rester ?

Elena sourit et lui répondit tout en nouant son écharpe en laine et en fermant son manteau :

- Non, c’est vraiment gentil mais il faut que je rentre. Reposez-vous bien et n’essayez pas de couper du bois en mon absence sinon vous aurez à faire à moi.

Après lui avoir dit au revoir, Elena se fondit dans la nuit sans lune. Il faisait extrêmement sombre depuis que ces nuages étaient arrivés. La nuit, la lune était devenue quasiment invisible et il était difficile de se repérer surtout sans électricité. Elena réajusta son sac en bandoulière sur son épaule lorsqu’elle crut avoir entendu un bruit. La jeune femme s’arrêta quelques secondes et regarda derrière elle. Rien ne semblait bouger et la rue semblait très calme. Elena haussa les épaules et continua son chemin en pressant tout de même le pas. Elle n’était pas très rassurée depuis que des corps mutilés avaient été retrouvé et elle évitait de trainer le soir en dehors de chez elle, sans parler qu’un couvre-feu avait été instauré et qu’elle n’avait en aucun cas le droit d’être dehors à cette heure-là.

Alors qu’Elena tournait à l’angle d’une rue, elle crut voir un mouvement sur sa gauche puis entendit des miaulements. La jeune femme soupira, rassurée et se dit qu’elle était devenue vraiment trop peureuse. A New York, à chaque coin de rue, il était possible de rencontrer un voleur, un violeur ou encore un tueur. Il suffisait d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Mais si la jeune étudiante ne s’était jamais trop posée de questions quand elle habitait la grosse pomme, être quasiment dans le noir, sans personne aux alentours tout en sachant qu’un tueur sévissait dans le coin, c’était quand même une autre histoire.

Suite à un nouveau bruit suspect, elle décida de sortir la bombe lacrymogène de son sac et la serra contre elle, prête à s’en servir. Elle ne sortait jamais sans elle à New York et elle avait repris cette habitude à Louisville. La guerre pouvait amener des gens à faire des actes qu’ils n’auraient jamais commis en temps normal. Comme disait sa grand-mère : prudence est mère de sûreté. Après avoir refermé son sac, elle se dirigea vers le sud de la ville d’un pas rapide tout en chantonnant à voix basse pour éviter de penser au pire. Elle devenait de plus en plus nerveuse mais heureusement, il ne lui restait plus que 800 mètres à faire avant d’être chez elle. Elle se dit qu’elle aurait quand même mieux fait de rester dormir chez la vielle dame pour la nuit, cela lui aurait évité plusieurs frayeurs. Mais elle n’était pas encore rentrée chez elle et encore moins vécue sa plus grande peur de la soirée…
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MessageSujet: Re: Parano et lacrymo pour une rencontre détonante [Alexandre]   Parano et lacrymo pour une rencontre détonante [Alexandre] EmptyLun 13 Jan - 11:49

Parano et lacrymo pour une rencontre détonante.



Insomnie. Voilà ce qui rythmait, ou arythmait si le verbe existait, ma vie et surtout mes nuits depuis bien des jours, des semaines même. Insomnie. Mon pied frappa dans une poubelle et le bruit résonna dans la rue, alors que je tirai la langue à l’objet responsable de ce boucan. Comment ça, c’était à cause de moi qu’elle avait réveillé la rue ? Sornettes. Foutaises. C#nneries, même. Je râlai à haute voix, et on se moqua de moi à côté. Insomnie. C’était pour ça que je me portais volontaire pour les pires rondes dans la ville, celles qui étaient aux heures ingrates. Dans tous les cas, je ne dormais pas, alors… « Han… ta g#eule, mec ! » Ouais, qu’il se taise, il fallait qu’il arrête de se foutre ouvertement de ma g#eule quand même. J’éclatai de rire, alors qu’il me dit que c’était à moi de me la fermer. Il n’avait pas tort, c’était vrai. Mais bon. Je baillai un bon coup, avant de chantonner la première chanson qui me vint à l’esprit.

Insomnie. Voilà qui expliquait les larges cernes qui me marquaient, et mes traits émaciés, même si je devais aussi ces derniers au rationnement. Chouette, chouette, chouette, j’avais prévu de faire un régime de toute manière, surtout moi qui n’avais jamais été gros de graisse, mais juste bien bâti musculairement. C’était la joie. C’était le bonheur le plus total, c’était le « Miaow. » J’arquai un sourcil. Ce n’était pas prévu dans mon monologue intérieur, ça, et ce n’était même pas dans la chanson que j’étais en train de massacrer à voix haute. Je regardai l’autre soldat, intrigué. « Tu connais cette version là, toi ? » Il m’ignora, comme d’habitude, avant de me pousser à avancer avec lui. On était supposé tourner dans ce quartier de la ville pour surveiller l’obéissance des gentils petits Louisvillois, et accessoirement tenter de mettre la main sur le tueur. Et vu le boucan que tu fais, là, Alexandre, tu penses sincèrement que personne ne vous a entendus et que vous allez pouvoir mettre la main sur quelqu’un ? Oui, bien sûr ! Bon, d’accord, parler sans baisser le ton n’était pas forcément des plus discrets. Je me renfrognai, en arrêtant de parler pour la première fois depuis plus d’une heure. Le soupir de mon collègue, un soupir de soulagement, me fit froncer les sourcils et me renfrogner davantage encore. Ca allait être bien chiant s’il valait mieux que je me la ferme pendant les quatre heures qu’il nous restait à tirer. Un nouveau bruit m’arracha un sursaut, et ce fut au tour d’un sourire d’éclore sur mon visage, chassant ma mauvaise tête de gamin vexé et boudeur. Un peu d’action, voilà ce qu’il me fallait ! Un peu d’action, un peu de mouvement, tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes, et les papillons broutaient feuilles de jasmin. Ou pas, encore. Nous hâtâmes le pas en direction des bruits et, apercevant le première la silhouette, je l’interpellai de loin, vérifiant la sécurité de mon arme et sa proximité :

« Hey ! Vous ! Qu’est ce que vous foutez dehors à cette heure là ? »

Bon sang, pourquoi les gens dormaient pas tranquillement chez eux, hein ? Pourquoi ? Parce que toi, tu as toujours respecté toutes les règles ? Oui, mais non, ce n’était pas la même chose, parce que le monde n’avait le droit qu’à un seul Alexandre Reh, et que j’occupai donc la seule place possible. Alors voilà, les autres n’avaient pas le droit de faire ce dont moi, je m’octroyai le droit. Point. Voilà. Na h. Je lui attrapai fermement le bras pour la tirer vers la lumière, histoire de voir un peu la tête que cette personne avait. Bah, oui, valait mieux, non ?

Spoiler:

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MessageSujet: Re: Parano et lacrymo pour une rencontre détonante [Alexandre]   Parano et lacrymo pour une rencontre détonante [Alexandre] EmptyLun 27 Jan - 9:01

Alors qu’Elena hâtait le pas pour rentrer chez elle, une voix transperça la nuit. Une voix d’homme. Le ton employé n’avait rien de chaleureux et Elena sentit un frisson glacé lui parcourir le dos malgré les vêtements chauds qu’elle portait. La panique submergea la jeune femme qui se mit à courir. Elle n’avait même pas prêté attention à ce que l’homme avait dit. Mais elle se sentait en danger et la première chose qu’elle avait faite était de courir. Ce n’était peut-être pas ce qui avait de plus raisonnable à faire mais sur le moment, elle n’avait même pas pensé à se retourner pour voir qui était derrière elle. Elle était presque arrivée chez elle et une fois enfermée à double tour dans la maison de sa grand-mère, elle serait en sécurité. Mais elle n’avait pas fait 10 mètres qu’une main se referma sur son bras, ce qui lui arracha un cri de frayeur. La poigne était ferme et il la retourna avec une telle facilité que la jeune femme céda à son réflexe premier. Elle actionna la bombe lacrymogène en direction du visage de son agresseur. Elle savait que la bombe serait efficace. Même si elle avait peur que celle-ci ne fonctionne pas suite au choc de température qu’elle avait subi dans les bagages se trouvant dans la soute de l’avion. La main qui l’avait empoigné, la relâcha brusquement et Elena tomba à la renverse. L’homme grognait et pestait en se frottant le visage. La jeune femme n’avait jamais eu l’occasion de s’en servir jusqu’ici mais elle savait que cela l’aveuglerait suffisamment longtemps pour qu’elle puisse s’échapper.

Elena se releva, toujours la bombe entre les mains puis hurla lorsqu’elle sentit ses bras ramené efficacement derrière son dos. Elle n’avait pas vu qu’une deuxième personne accompagnait son agresseur. La jeune femme tenta de se débattre mais celui-ci la tenait fermement. Elle se trouvait désormais à leur merci. L’homme qui la maintenait pris la parole et tenta de la calmer. C’est seulement lorsqu’il l’accusa d’avoir agresser un militaire qu’elle se calma…et se sentit honteuse. Elle avait aspergé un militaire de bombe lacrymogène. Un rire nerveux lui échappa, le stress redescendant petit à petit. Elle n’avait pas assez de soucis comme ça, il fallait qu’elle s’attaque à des militaires. Maintenant qu’elle y pensait, il lui semblait logique qu’ils l’interpellent, elle était dehors alors que l’heure du couvre-feu était largement dépassé. Seulement, elle avait été complètement parano et c’était imaginé que si quelqu’un d’autre trainait dans la rue, alors c’était forcément le tueur psychopathe qui laissait ses cadavres trainer un peu partout. A aucun moment, elle n’avait imaginé que des militaires pouvaient être amenés à faire des rondes. Le militaire continuait à la maintenir mais la jeune femme ne faisait plus rien pour se débattre. Elle avait maintenant honte de son comportement et d’avoir pris peur aussi facilement. C’est donc avec une certaine véhémence qu’elle prit la parole :

- Mais ça ne va pas de faire peur aux gens comme ça !

Elena savait qu’elle était pleinement en tort mais la peur qu’elle avait ressentis et maintenant la honte qui la remplaçait, l’empêchait de présenter ses excuses. Elle était comme cela, têtue, et quelque peu de mauvaise foi lorsqu’elle était en tort. C’est donc toujours quelque peu énervé qu’Elena réclama que le militaire la lâche. Ce qu’il fit mais il lui prit la bombe lacrymogène. Elle espérait qu’il la lui rendrait même s’il y avait très peu de chance en y réfléchissant car Elena s’en était quand même servie contre un militaire.

Le militaire dont elle avait aspergé le visage semblait toujours souffrir et Elena commença à se sentir mal pour lui. C’était de sa faute s’il était dans cet état et elle se devait au moins de s’excuser. Même si elle savait, qu’elle s’excuse ou pas, elle aurait certainement des problèmes. Mais il est vrai que ce militaire n’avait fait qu’obéir aux ordres et interpellé une jeune femme qui se trouvait dehors à une heure tardive alors que le couvre-feu était dépassé. Ce n’est donc pas très fière qu’elle dit avec une petite voix :

- Je suis vraiment désolée, je vous ai pris pour le tueur…
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MessageSujet: Re: Parano et lacrymo pour une rencontre détonante [Alexandre]   Parano et lacrymo pour une rencontre détonante [Alexandre] EmptyMar 28 Jan - 12:50

Parano et lacrymo pour une rencontre détonante.



Voilà. C’est du joli. Je l’interpellais et voilà que cette gentille personne se barrait en courant, me donnant un bon prétexte pour que je me défoule. En quelques pas, je la rattrapai, et empoignai fermement son bras sans me soucier de lui faire mal ou quoi que ce soit. Dans tous les cas, elle n’avait qu’à ne pas se barrer. Oui, elle : parce que c’était une fille. Je n’eus pas le temps de lui demander ce qu’elle foutait là qu’elle me balança un truc à la figure, et actionna au passage sa bombe lacrymogène. Efficace comme bordel : j’eus les yeux en feu et dans un réflexe purement humain, je lui lâchai la main en pestant sans me soucier de gueuler. Dans tous les cas, on bossait en binome et le clampin qui était avec moi depuis le début de la ronde accourrait dans notre direction. D’ailleurs, voilà, je l’entrevis dans les larmes que sécrétaient mes yeux sans que je ne puisse rien contrôler, immobiliser la jeune femme d’une main d’expert, et lui faire comprendre qu’elle venait d’agresser un militaire et que ce n’était pas très malin. Un rire nerveux lui échappa, que je repris en le teintant de jaune. Au moins, elle avait de bon réflexe, cette crétine, parce que j’avais beau me frotter les yeux et cracher par terre, je n’arrivais pas à récupérer ma vue supersonique. Un aboiement me fit me figer, et je me souvins que Baxter devait actuellement être en train de montrer les crocs et de vouloir me défendre face à mon agresseur. Un chien, ça s’en fichait que l’ennemi pèse trente kilos tout mouillé et qu’il ait un pois chiche à la place du cerveau. Je lui intimai d’un geste hasardeux de la main de venir immédiatement à mes pieds, et alors que la jeune femme essayait de se justifier d’un - Mais ça ne va pas de faire peur aux gens comme ça ! je repris la laisse de Baxter histoire de le tenir en main. « Si vous obéissiez à la loi, ça n’arriverait pas, petite idiote. » Ma voix laissait paraître mon état d’énervement. Et de vexation. Pour le coup, l’idiot c’était moi, qui avais été pris par surprise par un simple réflexe d’autodéfense. - Je suis vraiment désolée, je vous ai pris pour le tueur… Mouais, mouais. Dans tous les cas c’était la m#rde, et elle avait réagi comme une crétine, et j’avais pas réagi comme un crétin. Je grommelai un vague « Bah vous allez peut être avoir raison si d’ici deux minutes je ne revois toujours pas normalement. » Exagération, de mon côté ? Non, certainement pas, non. En revanche, j’étais déjà en train d’imaginer Baxter se reconvertir en guide pour aveugle, et ça me faisait bien triper de l’imaginer attendre patiemment au passage piéton. Patiemment Le mot que lui et moi abhorrions tous les deux avec la même intensité. M’adressant à mon collègue, je pris vite une décision : « Je la raccompagne chez elle, tu continues le tour, d’ac ? Dans tous les cas, t’inquiète, je prends son nom, matricule et la taille de son soutif pour les archives. » Oui, même les yeux noyés de larmes de protection contre le gaz agressif et avec un mal de crâne qui commençait à pointer le bout de son nez, je pouvais toujours être effroyablement stupide, et le soupir de l’autre militaire parvint à mes oreilles en me faisant sourire. Il relâcha sa prise sur la jeune femme, et je lui attrapai fermement le bras, histoire qu’elle n’essaye pas de faire une autre bêtise. Pourquoi ne pas l’amener à l’hôtel de ville ? Parce qu’elle n’était clairement pas le tueur – sauf si elle noyait ses victimes dans du gaz lacrymo avant de les dépecer avec son bracelet – et qu’elle semblait terrifiée et apeurée et vaguement, parce que j’espérais qu’elle n’habitait pas loin et que j’allais pouvoir me rincer les yeux avec de l’eau.

Nous nous retrouvâmes rapidement seuls, et sans prendre de gants, je lui demandai d’un ton péremptoire : « T’habites où ? Tu t’appelles comment ? Tu gardes tes mains en vue, sinon Baxter te bouffe compris ? » avant d’alléger un peu la tension. « Moi c’est Alexandre. Tu as quand même de sacrés réflexes. Qu’est ce que tu foutais dehors ? » Beaucoup de questions, quelques infos, mais je m’en fichais : l’important c’était qu’elle réponde à tout sans rien oublier – et j’avais une suffisamment bonne mémoire pour tout noter – et aussi qu’elle se détende un peu. Qu’elle se détende alors que tu l’agresses verbalement ? Tu y crois vraiment, Alex ? Merci pour ton intervention Madeleine, mais je sais m’y prendre avec les filles. Tu sais t’y prendre pour les frapper ou tabasser leurs potes, oui, ça c’est sûr. Bon d’accord : j’étais un cas irrécupérable niveau savoir vivre et sympathie. Mais bon. Mon air un peu gamin et mon attitude franchement puérile – quoique pour le coup, j’étais désolé de me rendre compte que j’étais bien trop adulte par rapport à d’habitude – allaient peut être l’aider à se détendre et à cesser de croire que j’allais la bouffer, non ? Non. Okay.

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MessageSujet: Re: Parano et lacrymo pour une rencontre détonante [Alexandre]   Parano et lacrymo pour une rencontre détonante [Alexandre] EmptyMar 4 Fév - 11:44

Elena surveillait du coin de l’œil le chien qui accompagnait l’homme qu’elle avait arrosé de sa bombe lacrymogène. Celui-ci aboyait furieusement après elle, ce qui était logique après tout, elle avait agressé son maître. Elena n’avait pas peur des chiens en général et aimait beaucoup les animaux mais elle devait avouer qu’il lui foutait un peu les jetons. Il devait être entrainé à attaquer et Elena ne donnait pas cher de sa peau si son maître le lâchait sur elle. C’est donc énervé qu’il répondit à son accusation :

« Si vous obéissiez à la loi, ça n’arriverait pas, petite idiote. »

Elena ne releva pas le « petite idiote », elle comprenait qu’il soit énervé après elle. Mais d’habitude, elle respectait la loi, elle-même faisait des études de droit et elle avait pour principe que si des règles existaient alors elles devaient être appliquées. Sans règle, la société se révèlerait une véritable anarchie et la loi du plus fort s’imposerait alors. En y réfléchissant, c’était un peu ce qui se passait depuis que la guerre avait commencé. Les peu de règles posés étaient le plus souvent enfreint et cela n’irait pas en s’arrangeant.

En s’excusant, la jeune femme espérait s’en sortir sans trop d’encombre. Elle n’avait aucune idée du sort réservé à ceux qui ne respectait pas le couvre-feu mais elle n’avait aucune envie de finir en garde à vue ou en cellule ou en quoi que soit d’autres pour juste avoir un petit peu dépassé l’heure. Tandis qu’Elena réfléchissait au meilleur moyen pour qu’il passe l’éponge sur cette petite infraction, le militaire qu’Elena avait aspergé, grommela :

« Bah vous allez peut être avoir raison si d’ici deux minutes je ne revois toujours pas normalement. »

Elena sourit dans le noir et leva les yeux au ciel. Les hommes avaient toujours tendance à exagérer. Même si elle en convenait, se prendre un spray de défense dans les yeux devait être assez douloureux mais c’était le but d’une bombe lacrymogène. Elena déclara sur le ton de l’humour :

« Heureusement pour vous, l’effet n’est que temporaire…enfin normalement.»

Le sourire d’Elena s’entendait dans sa voix. Elle n’était pas sûre que se moquer d’un militaire était le meilleur moyen d’éviter les ennuis. Mais Elena n’avait pu s’en empêcher. Le militaire temporairement aveugle s’adressa à son collègue alors à son collègue :

« Je la raccompagne chez elle, tu continues le tour, d’ac ? Dans tous les cas, t’inquiète, je prends son nom, matricule et la taille de son soutif pour les archives. »

Elena haussa un sourcil, étonné. Ce militaire semblait avoir de l’humour mais ce que la jeune femme retint, était qu’elle allait enfin pouvoir rentrer chez elle, sans trop de soucis apparemment. Ils ne comptaient pas l’enfermer pour la nuit, ni rien de tel. Elle aurait peut-être droit à des remontrances mais rien de plus. Par contre l’humour du maître-chien semblait agacer au plus haut point son collègue qui semblait presque soulagé d’être débarrassé du militaire. Elena sentit la prise du militaire se relâcher et immédiatement la main du militaire temporairement aveugle se referma sur son bras, comme si elle allait tenter de s’échapper. En même temps, ce ne serait pas très difficile étant donné qu’il était privé de la vue. Par contre si jamais il lâchait son chien, elle était foutue. Après que le collègue du militaire se soit éloigné, il lui posa une série de question :

« T’habites où ? Tu t’appelles comment ? Tu gardes tes mains en vue, sinon Baxter te bouffe compris ? »

Bon, normal qu’il lui pose toutes ces questions. Il allait sans doute faire un rapport à son chef. Elle l’avait déjà rencontré d’ailleurs… Elle n’avait jamais rencontré un homme aussi peu aimable. Elle n’a parlé qu’une fois avec lui et il l’avait questionné pendant plus d’une demi-heure et avait tenté de tous savoir sur sa vie, question de sécurité apparemment. Enfin, bref… Elle espérait ne pas avoir de soucis avec le maire et qu’il n’apprenne pas qu’un membre de son groupe de solidarité avait enfreint les règles. Elena entreprit de répondre aux questions dans l’ordre.

« J’habite pas très loin, au bout de la rue. J’étais presque arrivé chez moi quand vous m’êtes tombé dessus. Je m’appelle Elena Santini. Compris pour Baxter mais vous n’êtes pas obligé de me tenir, je ne vais pas m’enfuir, à moins que vous ayez besoin d’un guide désormais. »

Elena laissa échapper un rire et regarda le chien. Il semblait s’être calmé en voyant que son maître avait repris les choses en mains. Elena commença à marcher vers la maison de sa grand-mère accompagnée du militaire et de son chien. Le militaire pris de nouveau la parole :

« Moi c’est Alexandre. Tu as quand même de sacrés réflexes. Qu’est ce que tu foutais dehors ? »

Elena lui sourit et répondit chaleureusement :

« Enchantée, Alexandre. Merci, mais je pense que vivre à New York permet d’être préparé mentalement du moins à une agression. Et puis j’avoue que j’ai pris un ou deux cours de self-défense. Normalement je ne suis jamais dehors à cette heure mais je fais partis du groupe de solidarité constitué par le maire. J’étais chez une personne âgée toute l’après-midi et la soirée pour l’aider et je n’ai pas vu l’heure passer. »

Ils n’avaient pas très loin à faire et ils étaient bientôt arrivés. Le quartier était composé essentiellement de vieille bâtisse en pierre et celle de sa grand-mère en faisait partie. Elena trouvait que ces maisons dégageait beaucoup plus de charme que les maisons modernes qui se ressemblaient toutes les unes aux autres. Le seul inconvénient était que la maison de sa grand-mère était très grande et donc difficile à chauffer. Une fois arrivée devant chez elle, elle dit de façon innocente :

« Au faite, 90B,…la taille de mon soutif. »

Elena rigola puis enchaina :

« Vous voulez peut être rentré soigner vous yeux ? »
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MessageSujet: Re: Parano et lacrymo pour une rencontre détonante [Alexandre]   Parano et lacrymo pour une rencontre détonante [Alexandre] EmptyJeu 6 Fév - 10:27

Parano et lacrymo pour une rencontre détonante.



« Heureusement pour vous, l’effet n’est que temporaire…enfin normalement.» Ah ben parce qu'en plus, elle trouvait ça drôle ? Perso, moi... bon d'accord, dans l'absolu, moi aussi, je trouvais ça tripant d'imaginer Baxter en mode « labrador tout doux et tout mignon qui allume la lumière et ouvre la porte ». Mais j'avais quand même p#tain de mal aux yeux, et j'étais pas tout seul avec la meuf, et donc une réputation à tenir. Et accessoirement un devoir à accomplir. Je fis remarquer à Crétin, mon binôme, qu'il valait mieux qu'on continue le tour, pendant que moi j'escortais Madame-Fumigène jusque chez elle sans oublier de noter toutes les infos pour Raulnichou. Histoire qu'il ne boude pas si jamais il apprenait qu'on avait trouvé un Louivillois désobéissant et qu'on lui avait juste donné une petite fessée. Je l'assommai de question sitôt Crétin hors de vue, et l'air désintéressé, à papillonner des yeux pour cesser de voir flou, j'écoutais et enregistrais ses réponses et le ton de sa voix, prêt à décrypter la moindre inflexion mensongère. On ne savait jamais à quoi s'attendre. Elle n'habitait donc pas loin. Parfait. J'avais pas envie de devoir traverser la France à cette heure là, les embouteillages étaient affreusement nombreux et dense, surtout du côté de la Corse. Et ensuite ? Elena Santini. Ca ne sonnait pas franchement franco-français, mais lorsqu'on s'appelait Reh, avec des racines germaniques évidentes au niveau du nom, on se la fermait de son côté. Surtout que j'étais provençal, et que j'avais taggé toute la rue de mon collège en quatrième de magnifiques Provence Indépendante qui avaient transcendé la ville, et accessoirement déplu aux petits vieux et à mes profs. Et à mes parents. Et aux mecs qui avaient été reconnus coupables à ma place et qui avaient du passer quelques soirées à nettoyer le tout. C'était la belle époque... Son rire en parlant de guide fut communicatif, et je surpris Baxt' à se détendre totalement en trottinant autour de nous, tout en restant à portée de pattes sur jamais je l'appelais. Je me présentais dans un sourire, avant de lui demander, accessoirement, comment elle en était venue à être un ninja du lacrymo. Sa réponse me tira un haussement de sourcil étonné. « Enchantée, Alexandre. Merci, mais je pense que vivre à New York permet d’être préparé mentalement du moins à une agression. Et puis j’avoue que j’ai pris un ou deux cours de self-défense. Normalement je ne suis jamais dehors à cette heure mais je fais partis du groupe de solidarité constitué par le maire. J’étais chez une personne âgée toute l’après-midi et la soirée pour l’aider et je n’ai pas vu l’heure passer. » Groupe de solidarité ? New York ? « Genre ces paranos de Bob l'Eponge acceptent une américaine dans leur groupe de... de quoi déjà ? Solidarité ? » Mon sourire narquois la mettait un peu au défi de revenir sur son affirmation. Je la jaugeai du regard, avec un petit sourire gamin. Bob l'Eponge? Oui. Pendant un petit bout de temps, je m'étais questionné sur comment appelaient t on les habitants de Louisville et entre Louisvillois, Louisvillien, Bob L'Eponge et en criant bien sûr, j'avais chois la troisième option et je l'avais adoptée. Nous arrivâmes rapidement devant ce que je compris être là où créchait Elena. Une grosse baraque, du genre de celle qu'avait squatté Manu. Cool. Je la laissai grimper les quelques marches, en regardant les alentours. « Au fait Je reportai mon attention sur Santini, avec toujours cet air totalement inintéressé et nonchalant que je me plaisais à arborer lorsque je me faisais ch#er. Et que j'avais envie tout simplement de sembler totalement. Life is a game non?, 90B,…la taille de mon soutif. Vous voulez peut être rentré soigner vous yeux ? » Son rire ne resta pas seul très longtemps, et je grimpai à mon tour les marches, avec de lâcher le plus sérieusement du monde. « Je ne comptais pas me rincer l'oeil de cette manière, mais si c'est proposé si gentillement... » Tout en poussant la porte dans un mouvement de sans-gêne qui aurait donné envie à Emmanuel, très cher grand frère, de m'étrangler avec minutie pour faire honneur à la famille Reh. Et accessoirement à mes parents qui devaient se demander s'ils m'avaient réellement éduqué ou si j'avais été échangé à la naissance. Bref. « Après toi... » Tu sais que c'est chez elle que tu te trouves ? Ouais, et alors? Et tu sais que tu entretiens une sorte de quiproquo volontaire assez étrange étant donné la réputation des militaires? Ouais, et alors ? Et tu sais que le gaz lacrymo, finalement, il a peut etre eu une raison d'être? Ouais, et alors? Et tu sais qu'elle va te prendre pour un gros pervers? Ouais, et al... mais non ! Je sais que je fais gamin. Vraiment gamin. Gamin perturbé, gamin violent, gamin immature – double ration de gaminerie pour le coup – et gamin totalement instable. Méchant. Pas beau. Beurk. Mais pas pervers, je laisse ça à Raulnichou avec son air dur et son poing pas franchement sympathique avec ma mâchoire. Et puis, j'ai une excuse : elle m'a fait bobo aux nyeuxnyeux, et du coup, elle doit se faire pardonner. ALEXANDRE! Je venais de m'imaginer en choeur un combo de Madeleine, Sophie, Valentine, en bref les filles avec qui j'étais sorti, et avec qui tu sors encore je te rappelle en train de s'offusquer devant mes pensées. Que je rectifiais : elle doit de se faire pardonner, en m'offrant de quoi rincer mes yeux... Avec de l'eau, hein !

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