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MessageSujet: It was your heart on the line [Livre I - Terminé]   It was your heart on the line [Livre I - Terminé] EmptyMar 6 Aoû - 15:01

It Was Your Heart On The Line

La porte face à moi ne m’avait jamais semblé aussi terrifiante à contempler. Je savais qui se trouvait de l’autre côté et je savais très bien ce que j’allais devoir lui annoncer. Je m’en fichais de savoir que j’étais trop chamboulé par Mathilda, l’annonce de sa grossesse, notre énième dispute et  sa disparition peut-être définitive de mon existence, je ne pouvais pas tolérer un instant de plus d’entretenir une relation malsaine avec Emy. Il fallait qu’elle sache, il fallait que je la libère et que je me libère dans la foulée. Je devais être honnête avec elle, c’était le moins que je puisse faire après tout. J’avais les nerfs en pelote  et j’étais relativement déprimé quand j’entrais enfin dans ce qui devait s’apparenter à mon chez moi mais qui ne l’était plus depuis quelques temps. Je cherchais après ma colocataire du moment en l’appelant mais me heurta à du vide. Il était tôt. Trop tôt. Je ne rentrais habituellement qu'au moins cinq heures plus tard. A dire vrai, le patron avait vu ma tête quand j’étais rentré du dîner raté avec mon cousin et il m’avait dit de rentrer à la maison aussi sec afin d’éviter d’autres incidents. Il me connaissait trop bien. Je n’avais pas refusé parce que j’aurais été incapable de me concentrer correctement cet après-midi de toute manière. Donc la blonde n’hantait pas les lieux, elle avait dû aller se promener. J’en profitais pour me rafraîchir et filais sous la douche en tentant de rassembler un peu de sang-froid, de mes pensées aussi. Je n’en revenais toujours pas. Ma meilleure amie… Ou mon ancienne meilleure amie d’ailleurs ? - projetait d’avorter. J’avais à peine eu le temps de savoir que nous avions peut-être créé quelque chose à deux qu’elle avait déjà pris la décision de le détruire. La symbolique ne m’échappait pas. J’attrapais une serviette en sortant de la cabine, la noua à ma taille avant d’attraper de nouvelles fringues dans ma commode puis de les enfiler.

Je me dirigeais ensuite vers le salon et m’installa dans le divan pour l’attendre. Je retournais, remuais sans cesse mes pensées et les conseils que mon cousin m’avait fourni. J’essayais de rester optimiste, comme d’habitude mais étrangement, je peinais à retrouver le bon côté des choses. Nous étions en plein milieu d’une foutue guerre et l’ensemble de la ville semblait se désolidariser. Nous devions travailler ensemble pour parvenir à survivre. Ensemble, les citoyens de Louisville bien entendu. Les militaires ne servaient de toute manière officiellement à rien du tout. Au-delà de l’intérêt général, je ne pouvais pas me permettre de perdre maintenant l’ancienne caissière. Nous allions peut-être crever demain et je refusais que ça se termine de cette façon. Mais Arthur avait terriblement raison, je devais attendre. Je devais l’attendre. Aussi douloureux que ça allait être, aussi pénible que ça l’était déjà, je devais prendre sur moi et la laisser revenir à moi… Si elle revenait un jour. Il m’était insupportable de songer que nous n’allions plus rien être l’un pour l’autre. Ou plutôt que je n’allais plus rien être à ses yeux. Pour moi, ça ne changeait rien. Juste qu’elle allait être absente et que j’allais en souffrir. Le bruit de la porte me sortit de mes tortures internes et je me levais instinctivement quand je la vis entrer. Je lu la surprise sur son visage – logique, j’aurais dû être au garage. « Salut… Oui, mon patron m’a laissé l’après-midi. » A ma tête, elle devait déjà se douter que quelque chose clochait mais c’était trop tard pour s’en soucier.

Notre cohabitation jusqu’ici s’était faite… étrange. Elle ne devait plus s’étonner que je ne l’accueille pas d’une manière chaleureuse. Je ne l’avais pas touché, ni même embrassé. Nous n’étions plus un couple mais je savais qu’Emy n’osait pas en parler par peur sûrement de se confronter à la réalité. Nous avions partagé mon lit parce que ses nuits étaient bien agitées et que je lui offrais quand même mon réconfort à défaut de mon affection mais ça s’arrêtait là. J’agissais en ami depuis son retour, en avait-elle vraiment conscience ? Je respirais un grand coup. Qu’elle ait des doutes ou non… Nous devions discuter. « Tu veux bien t’asseoir ? Il faut qu'on parle. » Je lui indiquais la table de la cuisine d’un signe de tête et tira une chaise pour m’installer. Je nouais mes doigts face à moi sur la surface qui nous séparait et rassemblais mon courage. J’allais devoir faire preuve de douceur et de tact. Autant dire qu’avec ma personnalité, ça ne serait pas du gâteau…
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MessageSujet: Re: It was your heart on the line [Livre I - Terminé]   It was your heart on the line [Livre I - Terminé] EmptyMar 6 Aoû - 20:29


Recroquevillée sur le canapé, je soupirais. J’étais lasse… lasse d’être en vie ! Lasse de savoir cette épée de Damoclès présente au dessus de ma tête ou devrais dire suspendue au dessus de mon amour. Car je n’étais pas dupe. J’avais beau « être blonde » comme le dit si bien une expression courante ou même naïve ; je n’étais pas stupide. Non ! Loin de là. Ce pressentiment que j’avais eu à la clinique… Oui, souvenez-vous ! Ce mauvais présage était bien fondé. Un compte à rebours avait commencé ce jour là. Ce décompte me terrifiais et je savais, je le sentais au plus profond de mon cœur, de mon âme ; il arrivait à son terme.
Cette finalité, je ne voulais pas y croire et encore moins l’affronter. Une larme coula le long de ma joue sans je ne le veuille. Je l’essuyais rageusement d’un revers de manche et me levais. J’étouffais ici. Il fallait que je sorte… même si cela voulait dire affronter de nouveau les regards surpris des Louisvillois. Oui, surpris ! Etonnés de voir une morte se balader comme si de rien n’était. Alors, déterminée à me sauver cet endroit devenu suffoquant, je saisissais ma veste en cuir rouge et sortais en claquant la porte.

Dans un premier temps je parvins à me vider la tête en observant les alentours mais cela fut très bref. Mes sournoises pensées me rattrapèrent, me faisant suffoquer. Je ralentis l’allure… J’en voulus à Mickaël de m’infliger ça ! Car oui, c’est lui qui avait installé ce malaise entre nous. Pourquoi n’acceptait-il pas mon retour ? Et surtout, pourquoi ne m’expliquait-il rien ? Son amour pour moi était-il mort en même que l’annonce de mon décès ? Car je sentais bien que ses sentiments envers moi n’étaient pas empreints d’amour. C’était facile à voir même si j’avais préféré me voiler la face en prétendant qu’il avait besoin de temps pour se réhabituer à ma présence. Voilà plusieurs jours que nous vivions sous le même toit… des centaines d'heures sans le moindre réel contact physique. Il avait toujours une excuse et aucune n’était vraiment valable mais je faisais comme si je croyais à sa fatigue, à son manque de temps. Et les seules fois où je m’étais retrouvée dans ses bras c’est lorsque j’avais été réveillée par d’horribles cauchemars. Car oui, malgré le fait que nous n’avions aucun contact, nous dormions ensemble. Mais il n’y avait rien… Le néant !
Je cessais de marcher pour remarquer que j’étais à quelques pas du garage. Mon cœur failli exploser et j’aurais hurlé si je n’avais pas aussi mal. Tout me conduisait toujours à lui… Même lorsque je marchais au hasard, l’esprit occupé. Alors autant dire que cette balade ne me menait nulle part. Assommée par toutes les questions qui me hantaient, je fis demi-tour.

J’aurais pu aller voir Micka au garage mais j’avais peur de sa réaction et y aller en pensant ce genre de chose n’aurait pas été une excellente idée… Alors qu’elle ne fut pas ma surprise de voir que celui qui hantait mes pensées étaient là. Je n’eus pas le temps de prononcer le moindre mot que Mickaël m’annonçait que son patron lui avait laissé son après-midi. Mon cœur rata un battement lorsque je vis la tête qu’affichait le brun. Le compte à rebours était-il terminé ? La réponse me coupa la respiration… Oui ! Ce que j’appréhendais tellement allait se dérouler. Je ne laissais rien paraître lorsque Micka m’indiqua la cuisine en me disant qu’il fallait qu’on parle. Pourtant, j’étais bel et bien terrifiée. Je regardais le brun que j’aimais tant s’installer…
Pour ma part, je contournais la table pour m’asseoir face à Micka. Mais, au dernier moment me ravisais et m’adossais au buffet. Je ne voulais pas être trop près de mon amour par peur de ce que j’aurais pu lire dans son regard.
Cependant, une fois adossée au meuble, je plongeais mon regard dans celui de Mickaël. Savait-il que j’étais terrifiée ? Que je n’avais qu’une envie, et que c’était d’être dans ses bras… ? Pourtant, d’une voix douce qui ne laissait rien transparaître, je lui adressais ces quelques mots.



- Je t’écoute.
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MessageSujet: Re: It was your heart on the line [Livre I - Terminé]   It was your heart on the line [Livre I - Terminé] EmptyMer 7 Aoû - 9:29

It Was Your Heart On The Line

Elle sembla hésiter un instant et choisis de s’adosser au buffet finalement. Je me mordis la langue en essayant de rester relativement calme alors que je lui rétorquais « Tu es sûr que tu ne veux pas t’asseoir ? Bon… »  J’avais déjà mis un terme à plusieurs relations mais celle-ci restait délicate. Surtout que j’avais tout de même d’estime au final pour Emy et que je savais que ma façon de la traiter avait été tout sauf irréprochable ou légitime. Mais il était temps d’assumer ses actes, temps que je sois responsable de mes conneries. Je n’étais plus un gamin de 16 ans qui s’amuse avec les filles parce que ça le fait marrer, non. J’étais un adulte qui avait joué impunément avec les sentiments d’une femme qui méritait mille fois mieux que ça. Ça me chiffonnait qu’elle reste debout parce que nous ne pouvions pas nous regarder face à face, il fallait que je relève les yeux pour l’atteindre ce qui me mettait d’autant plus dans une position de faiblesse, d’infériorité. Bien fait pour moi ? Peut-être bien, oui. Je repris une grande bouffée d’oxygène et me redressa sur mon siège parce que je ne comptais lui avouer ça comme un lâche. Je la regardais droit dans les yeux et pris un air grave, sérieux. « Emy, il y a des choses que j’aurais dû t’expliquer quand tu es revenue mais … Je n’ai pas voulu te bousculer. J’ai conscience que ça ne justifie en rien mes actes mais… Je sais que j’agis différemment depuis ton retour et je sais que tu n’es pas dupe. Je pense qu’il est temps que je joue franc jeu avec toi parce que je ne veux pas te faire souffrir plus longtemps. » Putain, je ramais. Mettre en avant mes bonnes intentions était pitoyable parce que j’étais un beau connard peu importe comment j’enveloppais mon discours avec des beaux termes. Je ne sourcillais néanmoins pas, je restais vissé à ses prunelles. « Quand tu as disparue… J’ai cru que… Tu ne reviendrais plus. Cherbourg avait explosée de partout et les rares survivants qui arrivaient chez nous étaient salement amochés. Ca n’excuse rien, je sais. Mais… il s’est passé quelque chose durant ton absence. »

Je réajustais ma position et inspirais encore un grand coup. Les souvenirs refaisaient surface par la force des choses et me dévastaient un peu plus par rapport à ce qu’il s’était passé aujourd’hui. Comment avions pu nous rapprocher autant pour nous déchirer aussi rapidement ? Tout était été très intense avec elle, tout était trop extrême aussi. Bon, j’étais quelqu’un de peu mesuré mais tout de même. Nos crises, nos réconciliations, tout était tellement... indescriptibles. Dire que j’avais perdu ça. Non, je ne devais plus m’apitoyer, une autre existence était en jeu. La blonde attendait que je lui délivre mon message et je ne pouvais pas la laisser rester suspendue à mes lèvres comme ça. Je lui révélais ça comme on arrache un pansement pour que ça fasse mal une bonne fois mais qu’on en parle plus. Je simplifiais la tâche volontairement, oui. « Emy, j’ai eu une aventure avec Mathilda pendant que tu étais partie. » Je déglutis douloureusement, j’avais lâché la première partie de mon histoire. La pire ? Pas vraiment, non. Pour moi, ce qui allait suivre était nettement plus dramatique. Je lui laissais le temps d’accuser cette première information de taille et m’empressais d’ajouter. « Et tout est de ma faute. Uniquement de la mienne. » C’était moi qui avais couru après elle, pas l’inverse. La caissière voulait d’ailleurs que l’on soit heureux moi et la blonde – apparemment. C’était la raison de notre dispute initiale. J’étais en train de foutre en l’air une relation stable pour des chimères. Peu importait, je préférais la solitude que le mensonge. Elle devait pouvoir aller de l’avant et trouver mieux que ça également. Je m’attendais à me prendre une gifle, qu’elle me frappe, qu’elle réagisse violemment avant de continuer. Une chose à la fois, un problème à la fois. D’abord, je lui mentionnais les faits après je devais lui expliquer le reste. J’allais être honnête. Jusqu’au bout.
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MessageSujet: Re: It was your heart on the line [Livre I - Terminé]   It was your heart on the line [Livre I - Terminé] EmptyMer 7 Aoû - 14:58

La fatalité… Voilà ce qui nous avait conduits à ce qui allait suivre. Alors que je m’adossais contre le buffet, je priais encore intérieurement. J’avais l’espoir d’un dénouement qui ne me ferait pas regretter d’être encore en vie. Cependant, le regard de Mickaël tua cet espoir avant même qu’il n’ait vraiment pris forme. Je ne peux pas nier que le comportement du brun n’avait pas été ambigu après ma sortie de la clinique. Il avait mis des distances entre nous qui n’étaient pas censé existées dans un couple. Sa façon de me regarder, de me parler ne comportait aucune trace d’amour. Bien sûr, cela ne voulait pas dire qu’il avait été désagréable à mon égard. Au contraire, Micka avait été attentionné. Il avait su m’apporter du réconfort lorsque j’en avais besoin. Mais comme un ami l’aurait fait ! Aucun amour n’était présent dans nos rapports. Du moins, de son côté ! Car si je faisais comme si je ne voyais rien c’était uniquement parce ce que j’avais peur de perdre mon amour, celui pour qui j’étais revenue de si loin ! C’est alors que je réfléchissais à l’attitude que Micka avait eu à mon égard ces jours précédents que ce dernier reprit la parole. J’avais continué de fixer le brun pendant que je m’égarais dans mes pensées. Me reconcentrant sur le visage de Mickaël, je tressaillis. Ses traits étaient trop graves et sa voix trop sérieuse pour que je puisse encore espérer.

Je soupirais tristement lorsqu’il m’avoua qu’il aurait dû m’expliquer certaines choses à mon retour. Seulement, il voulait que je me remette de mon périple avant ça. Ses mots ne firent qu’intensifier ma peur. Le fait qu’il ait attendu prouvait que « ces choses » devaient être terribles à entendre. Du moins, plus horrible que le fait d’avoir été déclarée morte et que de s’être fait réquisitionner sa demeure. Il m’expliqua, enfin, me confirma qu’il avait changé d’attitude à mon égard et qu’il savait que je m’en étais rendue compte. Mon regard toujours plongé dans le sien, j’eus un léger soupir triste et j’acquiesçais d’un signe de tête pour lui confirmer, qu’effectivement, je n’étais pas dupe.
Le fait qu’il m’explique qu’il ne voulait pas me faire souffrir davantage ne m’aida pas. Au contraire, la vérité faisait mal… Encore plus mal que mes faux espoirs. Je me calais un peu mieux contre le buffet lorsque Micka reprit la parole. Ce meuble était devenu mon seul soutien alors que Mickaël, mot par mot, détruisait ce qui était mon monde, ma vie. Je baissais les yeux quelques secondes lorsqu’il m’avoua qu’il avait cessé de croire en mon retour. Tandis que je me battais pour le revoir, lui, tentait de m’oublier ! A quel moment avait-il décidé que je faisais partie de son passé ? J’avais besoin de lui demander… Il fallait que je sache. Mais, les mots que Micka prononça me firent oublier mon éventuelle question. Brusquement, je relevais la tête pour fixer le brun. Mon cœur avait manqué un battement et avait du mal à reprendre son rythme normal. « Il s’est passé quelque chose durant ton absence » ! Cette phrase résonnait dans mon esprit tandis que je me concentrais pour ne pas craquer. Mais j’avais tellement mal. Comme je m’étais trompée en pensant, à mon retour à Louisville, que le pire était passé. Le pire arrivait maintenant, alors que Micka me faisait comprendre qu’il avait rencontré quelqu’un d’autre…

Folle ? Non ! Je sais bien qu’il ne m’avait pas dit cela tel quel mais j’avais compris les sous-entendus. Il me croyait morte et me disait à présent qu’il s’était passé quelque chose. Une rencontre ? Oui, je ne voyais que ça. Aussi fou que cela puisse paraître, j’eus un sourire triste. Pouvais-je lui en vouloir au final ? A ses yeux, j’étais morte. Son comportement n’avait alors nullement été malhonnête. Moi morte, il était logique que Micka continue sa vie, fasse de nouvelles rencontres et aime de nouveau. Mon sourire mélancolique s’estompa alors que je m’apprêtais à lui faire part de mes dernières pensées. Cependant, le brun fut plus rapide que moi et jamais, non jamais je ne me serais attendu à entendre ça. Je fus interloquée et incapable de le cacher…
J’avais vu juste. Il avait eu une relation mais… Mathilda ! Non ! C’était impossible… Pas ça ! Pas Elle ! Inconsciemment, j’avais secoué la tête en signe de négation. Ça ne pouvait pas être vrai. La brune était sa meilleure amie… Il me l’avait dit et redit. Alors, un sentiment nouveau naquit en moi. L’incompréhension ! Je ne comprenais pas. Et pourtant Micka me confirma cette réalité en précisant que tout était de sa faute, uniquement la sienne !
Un vide immense s’empara de moi. Vide qui fut rapidement remplacé par le goût amer de la trahison. Oui, cet aveu de la part de Mickaël n’était rien d’autre qu’une tromperie à mes yeux et tout ce en quoi j’avais cru s’effondrait. Soudain, même le meuble ne m’était plus d’aucun soutien. Désemparée par ce que je venais d’entendre, je me retins pour ne pas tomber. L’air ne semblait plus parvenir à mes poumons tandis que de multiples interrogations envahissaient mon cerveau.

Trop de questions sur ce que j’avais cru savoir. Micka m’avait-il toujours menti ? Nous concernant… sur ses sentiments envers celle qu’il disait être sa meilleure amie… M’avait-il aimé ne serait-ce qu’une seule seconde ? Cette question me glaça le sang. Tout ce pour quoi j’étais revenue… ce qui m’avait permis de vivre. Alors tout ça n’avait été qu’une illusion ? Je fermais les yeux. Je voulais fuir cette réalité… cette vérité où je n’avais pas ma place… où j’étais… morte !
Soudain, mon cœur sembla se briser ! J’avais mal, tellement mal… Je ne parvenais pas à prononcer le moindre mot. Je prenais conscience que ma vie, que chaque battement de mon cœur et chaque respiration allaient devenir mon pire cauchemar. J’ouvrais alors de nouveau les yeux pour plonger mon regard dans celui de mon amour, de mon bourreau… et déclarais d’une voix vide…



- Je suis désolée… Désolée d’être revenue.
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MessageSujet: Re: It was your heart on the line [Livre I - Terminé]   It was your heart on the line [Livre I - Terminé] EmptyMer 7 Aoû - 17:49

It Was Your Heart On The Line

Elle se décomposa sous mes yeux à mesure que je parlais et il fût pénible pour moi de continuer à la fixer. Je me levais mais ne franchissais pas les quelques mètres pour autant qui nous séparait. Avais-je bien fait de lui en dire autant en dévoilant l’identité de mon « faux pas » ? Lui cacher m’avait semblé bien pire que l’inverse. Elle aurait fini par le savoir, par se douter et les non-dits étaient toujours plus dévastateurs sur la durée que la vérité divulguée dans son intégralité. Quitte à faire s’effondrer tout aujourd’hui, autant le faire complétement. Je n’étais du genre à faire les choses à moitié. Bien au contraire, je préférais tout prendre à bras le corps et allais au bout de mes actes, de mes paroles, de mes promesses. J’étais quelqu’un de plutôt passionné et d’entier. C’était trop souvent tout ou rien avec moi – je faisais rarement dans la nuance, mais au moins, les gens savaient exactement à quoi s’attendre dès que j’étais concerné. En ce qui concernait la blonde, je croyais pouvoir anticiper ses réactions sauf que je me plantais sur toute la ligne. Elle ne vint pas me gifler mais quelque part, sa façon d’encaisser la nouvelle fut bien plus pire. Elle ne luttait pas, elle sombrait par ma faute. Et plutôt que de s’en prendre à moi – le vrai salaud de l’histoire, elle s’en prenait à elle en s’excusant d’être revenue. Je ne pouvais pas rester insensible face à ça. Je n’étais pas inhumain malgré mes travers. Je me risquais à me rapprocher d’elle sans pour autant la toucher, j’ignorais si c’était une bonne idée de susciter un contact direct avec elle. Je ne savais plus trop comment faire. Quoique je fasse ou dise, chaque geste, chaque parole serait une douleur supplémentaire pour elle. Je savais ce que c’était… Après l’épisode que m’avait joué Mathilda. Mes traits s’étaient crispés sur ma honte et mon affliction tandis que je lui déclarais. « Non, non. Ne dis pas ça s’il te plait…  Tu n’as rien à te reprocher. Tout est de ma faute… Je suis heureux que tu sois saine et sauve ! Emy, je n’ai pas souhaité ta mort ! » J’étais sincère bien entendu. J’étais content qu’elle soit en vie. C’était juste que… « Je n’ai pas prévu ce qu’il s’est passé. Je ne voulais pas te blesser. » C’était facile de dire ça. Trop facile et j’en avais marre de tenter de me donner le bon rôle en sachant pertinemment que je ne l’avais pas.

Je la regardais toujours, en étant à moitié convaincu de la suite mais il fallait que je continue. Elle se taisait mais je devais clarifier tout ça même si elle souffrait et même si je culpabilisais. Nous ne pouvions pas faire durer cette scène plus longtemps. Je craignais de la voir tomber à même sol chaque seconde durant. Il fallait vraiment mettre un terme à cette folie. « Je n’ai aucune excuse quant à ce que j’ai fait et je ne te demande pas de me pardonner. » Je m’emmêlais de plus en plus les pinceaux. J’aurais préféré qu’elle me frappe que ça. Je peinais à gérer sa détresse en même temps que la mienne, celle occasionnée par ce spectacle et celle que l’ancienne caissière avait engendrée. « Tu es quelqu’un de bien Emy, tu mérites bien mieux que ce que je t’ai offert. Je dois être sincère avec toi, même si je sais que tu n’as pas besoin de ça en ce moment. »  Je regrettais tellement de mettre lancer là-dedans sans prendre en compte son attachement pour moi. Je ne pensais pas qu’elle tenait autant à moi à vrai dire. Pas si vite. Je repris à nouveau une grande bouffée d’oxygène et tout en restant assez proche d’elle au cas où elle aurait besoin de je ne sais pas quoi, je dévoilais la réalité, ma réalité. « On ne peut plus continuer, toi et moi en tant que couple. » J’ajoutais bien vite. « Je serais toujours là pour toi mais en tant qu’ami. »  Donner du pain à celui qui a soif… Quel lot de consolation. « Je suis désolé pour tout mais je ne peux pas continuer à te mentir, on ne peut pas continuer comme ça. »  Surtout pas si Mathie s’avérait bien enceinte et que… Non, je ne pouvais pas continuer à garder espoir concernant ce potentiel bébé. Elle avait été claire là-dessus. Je ne savais plus où j’en étais entre cette révélation et celle que je venais de faire. Je ne savais plus si j’avais été odieux, subtil ou autre. J’étais chamboulé, perturbé, perdu et je devais pourtant resté concentré. Il fallait que je ramasse Emy. Je ne pouvais pas l’abandonner comme ça à ce triste sort.
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MessageSujet: Re: It was your heart on the line [Livre I - Terminé]   It was your heart on the line [Livre I - Terminé] EmptyMer 7 Aoû - 21:37


J’étais totalement désemparée face aux aveux de Mickaël… Cela ne venait pas du fait d’une quelconque surprise car cette conversation, je l’avais vu arriver ! Depuis des jours et des nuits cette menace me terrifiait et se mêlait à mes cauchemars pour les rendre encore plus insoutenables. Oui, depuis la première visite de Micka à la clinique j’avais cet horrible pressentiment de voir la fin de notre histoire arrivée… J’avais tout fait pour repousser cette échéance le plus loin possible, tout ! Y compris ne pas réagir lorsqu'il m’avait repoussé. Mais là, maintenant, j’étais au pied du mur. J’allais subir le résultat de ma disparition en payant le prix fort. En quelques mots, quelques minutes, mon amour s’était transformé en bourreau car c’était bel et bien ses paroles qui me tuaient doucement et qui avaient l’effet d’un poignard que l’on vous enfonce lentement dans le cœur, millimètre par millimètre !
La douleur s’intensifia lorsque le brun se leva pour venir à mes cotés. J’avais l’impression que mon cœur luttait pour se rapprocher de sa source vitale alors que c’est elle qui l’assassinait en ce moment même. Pourquoi n’était-il pas resté à sa place ? Pourquoi continuait-il de me torturer ? Je le regarderais les yeux remplis d’incompréhension. Il avait l’air si triste mais il n’en avait pas le droit… Un bourreau assume le moindre de ses actes et c’est ce Micka était en train de devenir à mon égard. Il devait supporter l’impact que ses agissements avaient sur sa victime sans sourciller… Non ! Il n’avait pas le droit d’être triste et encore moins de me dire ce que je devais penser. J’étais dans mes droits quand je disais que je regrettais d’être revenue ! Je m’étais battue pour lui, uniquement pour lui, pour retrouver son amour. Mais tout ça, c’était du vent ! Alors peu m’importait qu’il n’ait jamais voulu ma mort, qu’il soit heureux de me savoir en vie. Et puis cette dernière partie ne s’avérait pas tout à fait exacte puisque mon retour lui compliquait l’existence, l’obligeait à se justifier devant moi.

Je fermais les yeux lorsqu'il m’expliqua qu’il ne voulait pas me blesser… Il ne comprenait donc pas ?! Ces mots n’avaient rien à voir avec de simples blessures… non ! C’était pire que ça ! Chaque parole émiettait un peu plus ce qui restait de mon cœur. Je me souvins alors que lorsque j’étais petite je m’étais toujours demandé si mourir faisait mal. Jamais je n’aurais pensé que vivre pouvait être pire que la mort et que la vie pouvait devenir une souffrance de chaque seconde. Je rouvrais les yeux en entendant la voix du brun me dire qu’il n’avait pas d’excuse, qu’il ne s’attendait pas à se que je lui pardonne. Son visage était décomposé et il semblait perdu… A cet instant, j’aurais voulu le haïr mais je n’y arrivais pas. Non ! J’aurais voulu encore et toujours être contre lui… Et cette douleur ! Pourquoi ne voulait-elle pas cesser ? Je devais trouver un moyen de la faire taire… mais lequel ? J’avais du mal à respirer calmement et entendre celui que j’aimais me dire que j’étais quelqu'un de bien n’arrangeait rien. Je serrais le poing à m’en couper la circulation lorsqu'il me dit vouloir être franc même s’il se doutait que je n’avais pas besoin de ça en ce moment.
C’était de lui que j’avais besoin, uniquement de lui qui était si proche de moi et en même temps si loin. Pourquoi ne le voyait-il pas ? Pourquoi ne me prenait-il pas de nouveau dans ses bras ? Tout simplement parce que tout était fini ! Voilà pourquoi. Ces simples mots venaient de transformer le mauvais présage en un cauchemar que je faisais en étant parfaitement éveillée. Cette simple phrase rupture venait d’ouvrir les portes de l’enfer sur ma vie ! J’eus l’impression que mon cœur avait cessé de battre et que le néant l’avait remplacé. Fronçant légèrement les sourcils, je me rendis compte que je ne comprenais plus ce que me disait Mickaël. J’avais le sentiment de ne plus rien ressentir… Ce fut le bruit de verre brisé et la douleur fulgurante qui me traversa la main qui me ramenèrent à la réalité. Sans m’en rendre compte, j’avais fait face à Mickaël et avait frappé l’une des vitres du buffet de mon poing.

Étonnée, je baissais la tête et observais ma main blessée. La douleur me prouvait que j’étais toujours en vie contrairement à ce que j’avais cru quelques secondes plus tôt. Le sang aussi me le prouvait. Mais mon cœur avait cessé de lutter, un vide compact et impénétrable l’avait remplacé. Doucement, je relevais mon visage pour observer mon assassin.
Je ne reconnus pas ma voix lorsque je repris la parole… Elle semblait si lointaine, si froide, si dénuée de vie.



- Toi et moi n’avons jamais été en couple… Je n’ai été qu’une diversion ! Un divertissement te permettant de nier ce que tu ressentais pour Elle !
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MessageSujet: Re: It was your heart on the line [Livre I - Terminé]   It was your heart on the line [Livre I - Terminé] EmptyVen 9 Aoû - 16:35

It Was Your Heart On The Line

Bien sûr, je m’étais attendu à une réaction violente de sa part. J’étais peut-être un beau salaud mais je réalisais bien quelle souffrance j’étais en train de lui engendrer. Enfin je le croyais. Je venais de sonner le glas de notre couple et je la voyais se déchirer en silence sous mes yeux. Je restais pour ma part immobile et ça même lorsqu’elle esquissa un mouvement malheureux. Mais alors là, je ne l’avais vraiment pas venu venir, sinon je l’aurais arrêtée à temps. Je vis toute la scène au ralenti alors qu’elle se fracassait les phalanges dans la vitre du buffet. La seule chose que je parvins à faire, c’est un bond dans sa direction tout en lui criant dessus « Putain, Emy ! Qu’est-ce que tu fous ?! T’as perdu la tête ? » Alors que j’allais examiner sa main ensanglantée, elle reprit la parole. Sa voix, son regard, ses mots me glacèrent le sang. Comment avait-elle pu déduire ça aussi vite ? En plein milieu d’une scène pareille, elle arrivait encore à être lucide elle ? Elle me connaissait peut-être déjà trop. Je n’en savais foutrement rien mais je n’allais pas continuer à la dévisager avec effroi. Bon, il fallait d’abord s’occuper de ses blessures. Je la pris de force par le poignet pour l’amener à l’évier juste à côté de nous dans la cuisine afin nettoyer les plaies fraichement ouvertes. Je me dépêchais de changer de pièce, allant dans la salle de bain récupérer le nécessaire pour la soigner. Je revenais avec une serviette, la passa sous l’eau et nettoya les blessures sans lui demander son avis ou sans lui laisser le choix à vrai dire puis je la fis asseoir à la table de la cuisine. Je tirais une chaise vers moi et m’assis à côté d’elle avant de continuer à la raccommoder. Il fallait que je parle parce que nier la vérité ne la calmerait pas et tout ce que j’aurais essayé de lui expliquer aujourd’hui serait vain.

Je me montrais donc à nouveau le plus sincère possible en lui déclarant calmement. « C’est vrai. Tu as raison, j’ai été un salaud. Je ne pensais pas que les choses allaient se dérouler de cette façon. J’ai cru que j’allais l’oublier avec toi. Je n’avais rien prévu et ça n’a jamais été mon intention de te faire du mal… » Quand je la regardais, je ne ressentais rien d’autres que de la culpabilité et de la tristesse face à son état. Finalement, c’était mieux de mettre un terme à ça. C’était vraiment injuste de la retenir alors que je n’éprouvais pas les mêmes sentiments qu’elle à mon égard. Je m’armais du désinfectant et imbibais un coton que j’avais apporté avant de tamponner sa chair abîmée. Je ne lui donnais aucune occasion de m’empêcher de faire ça, je m’imposais. Une fois, cette tâche terminée, je repris de plus belle. « Emy, s’il te plaît. Si t’as envie de frapper un truc, frappe-moi la prochaine fois…  » J’ajoutais dans une tentative ultime d’apaiser ses démons et de lui faire comprendre le fond de cette histoire. « Je ne suis pas avec elle. Elle n’a jamais voulu de ça, tout ça, c’est ma faute du début à la fin. » J’improvisais ensuite un bandage et enveloppais sa main avant de me détacher d’elle finalement pour ranger tout le bazar que j’avais sorti sans la quitter pour autant des yeux au cas où elle recommencerait à vouloir se blesser. Je m’en fichais qu’elle casse des trucs à la rigueur mais de là à se mutiler. Je ne savais pas quoi faire si elle  s’acharnait à vouloir se faire du mal. Maintenant que j’avais cessé de m’agiter pour la soigner, je ne savais même plus où me situer dans la pièce par rapport à elle. Il fallait encore ramassé le verre à terre mais j'attendais quelques instants pour jauger ses prochaines réactions. Tout se confondait tellement dans mon crâne. J’étais épuisé par cette journée et elle était loin d’être terminée.  

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MessageSujet: Re: It was your heart on the line [Livre I - Terminé]   It was your heart on the line [Livre I - Terminé] EmptyVen 9 Aoû - 22:50


Je ne pouvais pas dire que ma réaction était insensée, calculée ou quoique ce soit d’autre ! Je n’avais pas eu conscience de ce que je faisais. Cela avait été bizarre, j’avais l’impression que c’était mon corps qui avait tenté de me prouver que j’étais toujours en vie. Mon cœur avait peut-être été remplacé par un immense vide mais mon corps, lui, était toujours en vie et mon esprit avait pleinement conscience de ce qu’il venait de perdre, de qui il venait de perdre. Micka… Celui qui était la raison de ma survie !
Alors que j’observais ma main blessée, j’entendis à peine le cri du brun à mon égard. Qu’est-ce que je foutais ? Je teste mes fonctions vitales c#nnard ! Voilà, ce que j’avais eu envie de lui répondre… Mais il était de nouveau si près de moi, que quelque chose tressaillit à l’intérieur de mes entrailles. Les restes de mon cœur brisé osaient-il espérer après ce qu’il venait de subir ? Ma respiration s’accéléra légèrement… Lorsque Mickaël me demanda alors si j’avais perdu la tête, j’aurais eu envie de lui crier que c’était mon cœur qui venait de disparaître ou plutôt d’être réduit en miettes. Mais je n’en fis rien… Non ! Je ne hurlais absolument pas lorsque je lui expliquais froidement que j’avais compris son jeu à mon égard et vu le manipulateur qu’il était. Oui, il s’était servi de moi pour se voiler la face concernant ses sentiments à l’égard de sa meilleure amie. Et dire que j’avais souvent craint ce lien qui les unissait… Comme j’avais été naïve d’écouter mon cœur plutôt que ma tête. Mais maintenant, il était trop tard. Mon cerveau aussi avait été contaminé par l’amour que j’éprouvais pour Mickaël. A la pensée de son prénom, je le regardais… Il fallait que je parte. C’était trop difficile de le voir si proche alors que nous n’étions plus rien ! Hé…



- Hé ! Qu’est-ce… m’exclamais-je surprise lorsque Micka m’attrapa par le poignet. Lâche-moi… Tu me fais mal !


J’essayais de me soustraire à son emprise mais je n’avais pas la force physique nécessaire… La seule chose que je parvins à faire fut d’amplifier un peu plus la douleur qui parcourait ma main. Et bizarrement, je remarquais que le contact que nous avions, aussi douloureux soit-il, me manqua dès que le brun me lâcha pour filer dans la salle de bain. Je fermais les yeux pour essayer de reprendre mes esprits mais, déjà, Mickaël était de retour. Il me fit m’asseoir à la table et s’installa près de moi pour commencer à me soigner… J’eus un frisson lorsqu’il me saisi la main et tentait la retirer en vain. Je soupirais… Ce n’était pas que je voulais fuir les soins, non ! C’était ce contact si rassurant et si douloureux que je voulais fuir. Cependant, je cessais tout mouvement lorsque Mickaël reprit la parole…
‘‘Je t’en supplie… Arrête ! Ne dis plus rien.’’ Voilà ce qui aurait pu traduire mon soupir éploré alors que mon regard passait de ma main blessée au visage de Micka. Ses vérités me blessèrent encore davantage. Comment pouvait-il me faire part de ce genre de choses sans aucun détour. A l’entendre, j’avais été le lot de consolation… J’étais un peu comme ce pauvre poisson rouge que les parents offrent aux enfants pour leur faire oublier qu’ils rêvent d’un chiot. Fixant le brun, je finissais par en déduire qu’il avait agit comme un gosse. Il laissait tomber son poisson rouge maintenant qu’il avait ce dont il rêvait. Pathétique ! Je fermais les yeux… Voilà que je me comparais à une saleté de poisson. Pourquoi tout ce qui avait été ma force de vivre était devenu mon cauchemar ?
Je levais les yeux au ciel lorsque Mickaël me dit qu’il était préférable que je le frappe lui si l’envie me reprenait à nouveau. J’allais lui dire en toute sincérité que je ne m’étais pas rendu compte que ce que je faisais lorsque j’avais frappé la vitre mais aucun mot ne pu sortir. Mon cœur se mit à tambouriner dans ma poitrine comme pour rattraper le retard qu’il avait cumulé durant sa ‘‘disparition’’. Car oui, il semblait être revenu mais les mots de Mickaël n’étaient pas si réjouissants que ça en y réfléchissant et la douleur réapparue. Elle s’intensifia lorsque le brun me délaissa pour ranger… Il ne voulait pas de ma proximité ! S’était-il forcé à supporter ma présence durant ces derniers jours ? Cette simple pensée me fit regretter le vide. Le néant était préférable à la douleur que me provoquait cette réalité ? Il n’était pas avec Mathilda… mais me rejetait tout de même ! Il préférait être seul plutôt qu’avec moi. Il ne voulait même pas apprendre à m’aimer… Sans que je ne le remarque, une larme, puis deux coulèrent doucement tandis que ma voix demandait calmement, tristement…



- Alors… Pourquoi… ?


Pourquoi me rejettes-tu ? Pourquoi n’essaies-tu pas de m’aimer ? Pourquoi tu ne veux pas nous donner une seconde chance ? Inconsciemment, je m’étais levée pour suivre du regarder cet homme qui me fuyait, qui refusait que je l’aime alors qu’il n’avait même pas tenté d’accepter cet amour.  Puis, Mickaël avait cessé de s’agiter et semblait perdu. Une autre question vint alors à mon esprit, interrogation dont je redoutais plus que tout la réponse. Car cette dernière risquerait de me faire sombrer de nouveau.
Calmement, je vins me mettre juste en face de Mickaël… Si près, qu’il m’aurait suffit de me redresser légèrement pour pouvoir déposer un baiser sur ses lèvres. Cependant, je me contentais de plonger mon regard dans le sien et de lui demander simplement, mais d’une voix teintée de tristesse…



- Est-ce qu’au moins tu m’as aimé… ou ne serait-ce qu’essayer de m’aimer ?
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MessageSujet: Re: It was your heart on the line [Livre I - Terminé]   It was your heart on the line [Livre I - Terminé] EmptySam 17 Aoû - 14:53

It Was Your Heart On The Line

Alors pourquoi ? Pourquoi, oui ? Pourquoi je me butais à aimer une femme qui ne voulait pas de moi de la même manière que moi, je la désirais ? Pourquoi cherchais-je absolument à être avec elle alors qu’elle venait de me briser le cœur, de me donner de l’espoir pour aussi vite le transformer en désillusion ? Pourquoi m’accrochais-je sûrement à rien d’autres que du vide alors qu’en face de moi, j’avais quelqu’un de bien, quelqu’un qui avait toujours été parfaite et adorable avec moi ? Quelqu’un qui voulait bien que je la protège ? Emy ne méritait vraiment pas ce qu’il lui arrivait, ce que je lui avais fait. La vérité, c’était que je ne pouvais pas m’inventer des sentiments et tricher pour ne pas être seul. Je ne voulais pas abuser plus d’elle, de son temps. Et au-delà de ça, je n’étais pas du genre à préférer le mensonge à la solitude. J’avais assez fait de dégâts, assez joué avec la situation. Je devais être sincère avec elle et avec moi. Je ne pouvais plus rester avec elle pour des mauvaises raisons et la laisser continuer à s’accrocher à moi d’une façon erronée. Ça finirait par vraiment la tuer et me tuer aussi. Il nous manquait ce petit quelque chose clairement, cette petite étincelle et à vrai dire, je n’avais jamais ressenti ça pour personne avant Mathilda. C’était vrai que je n’avais jamais donné une seule chance à notre relation, que depuis le début, je n’avais jamais cherché à ce que ça fonctionne. Depuis le début, je laissais la blonde tout gérer et elle mettait en œuvre pour combler ce que je n’investissais pas dans ce que nous étions. Ne se rendait-elle pas compte à quel point ça ne pouvait pas marcher ? Depuis la première heure, nous étions voués à finir de cette façon. Je lui expliquais très calmement et tristement. « Parce qu’on ne peut pas continuer comme ça. Je ne peux pas continuer parce que... C’est trop difficile. Et que je ne peux pas te mentir et me mentir. »

Ma tête surchauffait avec tout ce que je venais de vivre entre les révélations de la conseillère municipale et la souffrance de la serveuse. J’avais été un beau salaud de A à Z et le poids de cette culpabilité se ficha un peu plus sur mes épaules quand elle s’approcha de moi pour me demander si je l’avais aimé. Là, je réalisais vraiment bien ce que j’avais fait avec elle, à quel point j’avais été trop loin dans mon jeu de « fuis-moi, je te suis. » J’avais mis en jeu le cœur de quelqu’un et je l’avais broyé avec insouciance. J’avais vraiment merdé avec elle comme jamais, je n’avais jamais été aussi odieux avec qui que ce soit. Ça ne me ressemblait pas d’agir comme ça, d’en arriver là. Pour quelqu’un d’aussi franc et droit que moi, j’étais passé à côté de ce que j’étais et tout ça au nom de ce que je vivais avec mon « ancienne » amie. Ce que nous étions et avions, était destructeur que ça soit pour nous ou pour les autres. Arthur avait raison, je devais prendre du recul. « Emy… » Qu’est-ce que j’étais censé lui répondre. Non ? Et la casser en deux encore plus ? Je ne pouvais pas lui mentir et encore moins lui donner de l’espoir, ça me semblait pire. Pour toute réponse, je lui sortis. « Je suis désolé, vraiment désolé. » Non, je n’avais jamais essayé. Je n’avais jamais vraiment voulu qu’on se lance dans une histoire. Ça ne faisait qu’un mois qu’on était ensemble avant les bombes, j’allais sûrement me réveiller mais la guerre et tout ça avait empiré mon « crime » finalement. Bien fait pour moi, ouais. Mais pas pour elle. « Je n’avais pas réalisé ce que je faisais et je n’aurais jamais dû sortir avec toi pour de mauvaises raisons. Tu es une femme méritante, aimable, tu as été parfaite avec toi… Je ne… C’est juste que je t’ai toujours vu comme une… amie. Et je … n’aurais jamais dû abuser de tes sentiments comme ça. » Je déglutis douloureusement à la suite de ces mots. Chaque son que je produisais devait très certainement produire de nouvelles entailles chez elle. Je ne savais plus si je faisais tout de travers ou pas. C’était la première fois que la cause d’une rupture venait d’un manquement de ma part. Je n’avais jamais trompé personne et j’étais respectueux mais ça, ça c’était avant que je ne tombe irrévocablement amoureux de ma meilleure amie et que je tente de sauver les meubles. Qu’est-ce que j’avais sauvé ? Ni mon amitié, ni ma personnalité et encore moins le cœur d’Emy. Non, je n’avais rien épargné à personne. Et tout était de ma faute.

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MessageSujet: Re: It was your heart on the line [Livre I - Terminé]   It was your heart on the line [Livre I - Terminé] EmptyDim 18 Aoû - 13:38

Spoiler:


Il est étrange de voir comme tout avait basculé en l’espace de si peu de temps. Alors que Micka avait été ma force de vivre, chacune de ses paroles étaient pire qu’une lame assassine. Les silences étaient pires car je savais que le brun réfléchissait à la manière de m’annoncer certaines choses ou peut-être pensait-il tout simplement à Elle. Elle que j’avais toujours vu comme une concurrente malgré les dires de celui que j’aimais. Cela me blessait d’avoir eu raison et d’avoir ignoré cette logique. Au final, si je souffrais, c’était uniquement de ma faute ! A l’époque, Micka ne s’était peut-être pas rendu compte de ses vrais sentiments à l’égard de sa meilleure, peut-être les avait-il vraiment confondu avec de l’amitié.
Ou alors… Mon cœur blessé se figea ! Celui que j’aimais avait peut-être été parfaitement clair sur ses sentiments de l’époque et il avait préféré les cacher en s’affichant avec moi. Car m’avait-il seulement dit qu’il m’aimait ? Je cherchais dans mes souvenirs tandis qu’il répondait à ma première question. Pourquoi ne pas continuer ? Parce que le brun ne pouvait plus continuer à me mentir et à se mentir. Je soupirais… Un mensonge… Une illusion d’un utopique bonheur ! Voilà ce pourquoi j’étais revenue. Où était-ce un moyen de survie que de croire que je revenais pour Micka ? Car après tout, même si j’avais à de nombreuses reprises tenté de le séduire, notre relation était récente d’un mois avant que les bombes ne tombent ! Non… Je l’aimais vraiment. Sans savoir pourquoi, sans aucune logique apparente, mon cœur meurtri voulait tout de même aimé le brun alors qu’il me rejetait entièrement.



- Trop difficile pour toi ? répétais-je avec une pointe d’ironie mêlée à la tristesse.


Arrivait-il alors à imaginer ne serait-ce qu’une seconde ce que cela était pour moi ? Et surtout, pourquoi m’avait-il donné de faux espoirs ? Il aurait pu tout aussi bien continuer à décliner mes invitations mais il avait fait un autre choix. Celui de me contacter de sa propre initiative ! Alors que je me retrouvais immobile face à lui, mon regard plongé dans le sien je vins à me demander si je ne m’étais pas trompée sur sa personne. Je le pensai droit et honnête. Alors pourquoi les explications quant à son comportement laissaient croire le contraire. Seuls les êtres dénués de morale agissaient comme il l’avait fait. L’art de la manipulation d’autrui n’existait pas chez les personnes dotées d’une réelle conscience.
Ces pensées et la façon dont il prononça mon prénom, cette manière qu’il eut de me dire qu’il était désolé firent monter en moi une colère froide. Cette dernière était en train de supplanter toutes les autres émotions que je ressentais. De nouveau, mon cœur laissa place à un vide immense et cette rage, cette colère l’emplissait peu à peu. J’aurais pu contrôler cette hargne naissante… Je l’aurais pu uniquement si Micka avait gardé le silence. Mais là, je n’acceptais pas les mots qui sortaient de sa bouche que j’avais tant rêvé d’embrasser. Non, je n’acceptais pas le fait d’être une erreur. Car c’est ce qu’il me disait… Il pouvait bien rajouter que j’étais une femme méritante, cela ne changeait rien. Absolument rien ! Ma colère grandissait davantage et était sur le point de m’envahir… Mais je ne voulais pas me laisser dominer ! Jusqu’à ce qu’il prononce les mots de trop… Une amie ! J’eus un léger rire dénué de joie en entendant la suite… Il m’avouait clairement, sans détour, qu’il avait abusé de mes sentiments…



- Une amie ?! répliquais- je froidement.


Je ne pus contenir cette douloureuse colère davantage et je poussais d’un coup sec et de toutes mes forces l’homme que j’aimais tant. Je revins me planter devant lui.


- C’est comme ça que tu traites tes amis ? En les manipulant, en leur donnant de faux espoirs, et en leur broyant le cœur une fois que tu en as assez de jouer… Tu n’es qu’un lâche Micka ! … Un manipulateur… Tu…


A chacune de mes paroles, je frappais sur son torse, ne prêtant aucune attention à la douleur qui se diffusait dans ma main. Elle était si dérisoire face à celle de mon cœur… A cet instant, je voulais que le brun ait mal, je voulais qu’il souffre autant qu’il me faisait souffrir !
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MessageSujet: Re: It was your heart on the line [Livre I - Terminé]   It was your heart on the line [Livre I - Terminé] EmptyDim 18 Aoû - 15:03

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Elle me bouscula pour mieux revenir face à moi. Je m’attendais à me prendre une gifle mais ses poings me martelèrent plutôt la poitrine. Je ne remuais pas, je ne disais rien alors qu’elle me balançait l’atroce vérité en plein visage. Oui, j’avais été lâche pour le coup, effrayé de perdre Mathilda et j’avais opté pour la facilité en sortant avec Emy. Est-ce que ça me semblait plus simple maintenant ? Je me serais bien joint à la blonde pour me flanquer un nouveau coup. Je ne pensais tellement pas qu’en si peu de temps elle allait autant s’attacher à moi. Je ne savais pas ce qui l’avait attiré chez moi mais j’avais tout foutu en l’air pour de bon et l’image que je renvoyais devait désormais la dégouter. Tant mieux ? Je n’aurais jamais voulu en arriver là. Mais c’était un peu tard pour s’octroyer le droit à des regrets. L’avais-je manipulé ? A mes dépends, sûrement oui. Je ne supportais plus cette scène et encore moins ce que j’étais devenu. Mon … ex continuait de taper avec véhémence et j’attendis quelques minutes avant de l’interrompre. Je lui pris délicatement ses poignets et les tins fermement. « Tu vas ré-ouvrir tes plaies. » Je reculais ensuite, évitant de garder trop longtemps le contact physique avec elle. Je ne savais même plus quoi dire. Je lui avais dit tout ce que je devais dire et tout ce que j’ajouterais serait redondant, amplifierait sa colère. Nous tournions en rond. Il n’y avait rien de plus à dire, nous étions perchés dans la douleur aigüe. Il fallait qu’elle digère et j’avais besoin aussi d’accuser tout ça. Il n’y avait plus rien à dire. Plus besoin de se disputer ou d’exprimer sa rancœur, ses excuses. Il fallait maintenant prendre de la distance – c’était inévitable.

C’était fini. Et je ne voyais plus de raisons de rester là à nous déchirer toujours plus. On ne pouvait plus vivre ensemble et je ne pouvais pas l’abandonner à son triste sort non plus. J’allais aller chez Rose. J’avais envie d’aller me réfugier chez Rose pour être plus précis. Rien ne valait la chaleur d’un vrai foyer pour se remettre les idées en place, pas vrai ? J’ajoutais très calmement. « Je te laisse l’appart, le temps que la Mairie te rende ton domicile. » J’avais fait les démarches pour elle et elle avait signé des papiers sans importance, attesté son retour. Il ne restait plus qu’à attendre que les squatteurs déménagent normalement. A la suite de mes mots, je sortis un double des clés d’un tiroir et le posa sur la table. « Tu fais ce que tu veux maintenant mais moi, je vais chez ma sœur. » Elle risquait de balancer toutes mes affaires ? De tout saccager ? Tant pis. Je m’en fichais. Je devais sortir de cet endroit, j’y étouffais depuis un bon moment. Je la plantais là et alla en direction de la chambre en évitant un projectile. Elle était en colère, c’était légitime mais qu’est-ce que je pouvais faire maintenant ? A part la laisser se défouler… Je décidais d’emporter un sac de sport que je bourrais d’affaires en tout genre avant de revenir dans la pièce où elle se trouvait. Je ne pouvais pas pour autant la laisser seule. Mais elle n’avait sûrement pas envie que je reste et je ne devais pas rester – ça ne serait sain pour personne. Elle avait bien des amis à Louisville non ? Ça serait déplacé si je lui disais de ne pas rester seule. Tout ce que je pourrais lui sortir serait une erreur mais filer comme ça était encore plus lâche. Je restais face à elle alors, lui laissant une dernière opportunité de se défouler sur moi, de s’exprimer avant de partir pour de bon.




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MessageSujet: Re: It was your heart on the line [Livre I - Terminé]   It was your heart on the line [Livre I - Terminé] EmptyDim 18 Aoû - 20:15


Rien, aucune des émotions par lesquelles j’étais passée n’avaient changé quelque chose. Rien ne me rendrait ce que je venais de perdre ! C’est sûrement cette certitude qui m’avait poussé à agir de la sorte… C’est elle qui m’avait donné l’envie de voir cet homme, qui était devenu comme un inconnu, souffrir. Mais frêle comme je l’étais en ce moment les coups que je donnais n’avaient nullement l’air de lui faire mal et n’avaient pour réel effet que me fatiguer. Après un lapse de temps que je ne saurais définir, Micka me saisit les poignets sans me faire mal mais en faisant en sorte que je cesse de le frapper. Le contact de la peau du brun contre la mienne, aussi infime soit-elle, me fit cesser et ne me donna pas envie de me débattre pour continuer. Au contraire, elle me blessait… Je le fixais tandis qu’il me disait que j’allais rouvrir mes plaies. Il avait peut-être raison mais il est de fait certain que les morts ne saignent pas. Et c’est ce que j’étais à présent ! Une morte ratée… Une de ces personnes qui pourrait bien crevée toute seule chez elle, ou sous un pont dans mon cas, et dont personne ne remarquerait la disparition.
Il est vrai que je connaissais quelques personnes ici mais pas assez pour les considérer comme des amis. Concernant les rares que j’avais avant la chute des bombes je ne savais pas ce qu’ils étaient devenu et n’aurais pas la force de les contacter maintenant. Il y avait Rose aussi, mais je ne pourrais pas supporter sa présence sans penser à Micka, du moins pour le moment… Il allait falloir que je trouve une solution et très vite. Ma maison ne m’avait toujours pas été rendue et je ne voyais absolument pas où j’allais pouvoir dormir.

Un silence de plusieurs longues minutes s’était installé sans que je ne cherche à le briser… Qu’est-ce que j’aurais pu dire à Micka ? Rien. C’est lui qui n’avait pas répondu à mes questions mais les mots qu’il se décida à prononcer ne m’apportèrent aucune réponse. Si je n’avais pas été si vidée, j’aurais même ri des conneries qu’il était capable de me sortir ! Me laisser son appart… Non mais à quoi pensait-il ? Que j’allais rester ici, sous son toit mais sans lui ?! Je le regardais ensuite sans rien dire tandis qu’il sortait un double des clés pour le poser sur la table et me dire que je pouvais faire ce que je voulais mais que lui partait chez sa sœur.
Puis, sans rien ajouter d’autre, il me laissa seule pour se diriger vers la chambre. Mon regard se posa alors sur un mug qui me semblait être celui que je lui avais offert. Je le saisis et le jetais de toute mes forces en direction du fuyard ! Je ne sus pas comment il parvint à l’éviter mais je m’en fichais… La tasse éclata contre le mur et s’éparpilla à tout-va. Elle était la parfaite représentation de mon cœur. Résignée, je posais mes main quelques instants à plat sur la table. Bizarrement, à cet instant précis, je ne ressentais plus rien et la seule chose que je savais c’est qu’il fallait que je parte d’ici. Oui, je devais sortir de cet appartement. Je me redressais au moment où Micka revenait de nouveau dans la cuisine. Il resta là, sans rien dire. Je m’approchais alors de lui et après avoir regardé la clé sur la table puis le sac qu’il tenait, je plongeais mon regard dans le sien. Je fermais cependant les yeux quelques secondes pour prendre une légère inspiration. Ma main se posa brièvement sur le torse du brun alors que je disais simplement…



- Au revoir Mickaël !


Je le dépassais ensuite et me dirigeais vers la sortir sans me retourner… Je ne savais absolument pas où j’allais me rendre mais je ne pouvais pas rester ici. Pas chez la personne qui venait de me tuer. Je n’avais pris absolument aucune affaire mais cela ne m’inquiétait pas. Toutes les choses que j’aurais pu prendre appartenaient à une autre, à une fille qui n’existait plus.


Fin
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