Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Nous sommes actuellement, en jeu, pendant la DEUXIEME QUINZAINE de FEVRIER 2013.
[La météo ici ]

-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Qui comprend l'Humanité...
Recherche la solitude
La Chute

Passeport
Possessions:
Chances: 0
Richesses: Illimité
La Chute
Messages : 2086
Membre du mois : 1476
Célébrité : Je prend tous les visages
Localisation : Juste derrière toi
Crédit : Avatar (c) Kanala
Emploi : Je suis votre Tyran
Caractère : Si vous saviez...



MessageSujet: Intrigue n°1 : Les plus chanceux sont ceux qui sont morts dans l'explosion   Intrigue n°1 : Les plus chanceux sont ceux qui sont morts dans l'explosion EmptyDim 29 Juil - 21:25



Intrigue n°1

Les plus chanceux sont ceux qui sont morts dans l'explosion



Le dimanche vingt trois septembre de l'année deux mille douze fut le premier jour après le déclenchement de ce qui semblait être la troisième guerre mondiale. La veille au soir, des nouvelles de plus en plus dramatiques parvinrent jusqu'à la petite ville de Louisville, une petite bourgade de six mille âmes, sise entre Clairefontaine et Vauville, sur la côte ouest du Cotentin. La radio et la télévision relayaient des horreurs sur les ondes, et l'ensemble de la petite ville fut bientôt frappé, lui aussi par la panique. La guerre nucléaire, vous imaginez ? Les anciens n'avaient pas oublié ce qu'était la guerre, et les plus jeunes étaient en état de choc. Ce genre de catastrophe n'était plus jamais sensé se produire, pas vrai ? Alors, les gens, comme partout ailleurs dans le monde, oublièrent tout sens commun pour survivre. Ils se ruèrent vers les pompes à essence, les supérettes et tous les petits commerces. Cela provoqua de nombreux débordements, alors qu'ils en vinrent parfois aux mains. Heureusement, le pire fut évité ; il n'y eut ni vols ni pillages. Ou du moins... Pas la première nuit en tout cas. Le basculement psychologique de vouloir survivre au détriment de son voisin n'était pas encore survenu dans cette petite localité où tout le monde se connaissait. La gendarmerie dû gérer autant les actes d'incivilités en ville, comme les bagarres autour des pompes à essence. Celles ci furent provoquées par des individus remplissant des jerricans, mais également un afflux massif de personnes qui voulaient être protégées, rassurées, évacuées... Les six gendarmes en poste ne pouvaient rien faire de plus que rassurer la foule, que la tombée de la nuit ne décida pas à les faire rentrer chez eux. La Mairie fut elle aussi prise d'assaut par les citoyens ; tous voulaient des réponses, tous voulaient des garanties. Sur ce qui allait se passer, sur la mobilisation dont tout le monde parlait désormais. Le Maire Martin Huygues n'avait aucune réponse à donner à ses concitoyens, mais fit du mieux qu'il put des heures durant pour soulager les angoisses. Il fut tellement occupé qu'il n'eut pas lui même le temps de paniquer. Rassurant tant bien que mal la foule nerveuse et en colère, le maire passa ensuite la majorité de la nuit à chercher des réponses à la foule de questions qu'il se posait. Ni le préfet, ni les maires des grandes villes de la région comme Caen et Cherbourg, ne lui répondirent. Il reçut simplement un fax à 02h42 lui indiquant que les autorités nationales seraient bientôt sur place, et que la mairie devait se préparer à soutenir les autorités dans l'application du décret présidentiel de mobilisation générale de la population. Huygues ne rendit pas l'information publique alors que le calme revenait provisoirement en ville, et que ses concitoyens attendaient dans l'anxiété de nouvelles annonces gouvernementales. Personne ne se douterait que cela n'arriverait jamais.


L'aube se levait sur un nouveau monde. La population, ramenée au calme par les efforts conjoints de la municipalité et des forces de l'ordre, attendait en masse sur la grand place, où la radio avait été reliée aux hauts parleurs de la petite caserne de pompiers. La guerre semblait avoir atteint presque tous les pays d'importance. A 9h18, d'énormes avions quadrimoteurs passèrent au dessus de la ville, semblant partir vers le nord et l'Angleterre. A partir de 9h30, beaucoup de voitures passèrent en trombe à travers la ville ; il s'agissait de gens fuyant Cherbourg et qui voulaient s'éloigner vers l'intérieur des terres. Se répandait par radio la rumeur que la côte Est des Etats-Unis avait été attaquée, de même que le Japon, et le nord de l'Allemagne. Les informations se succédaient à un rythme rapide, désormais. On demandait d'éviter les grands axes, entièrement bouchés sur des centaines de kilomètres. La nationale passant par Louisville était encore dégagée. Jusqu'à ce qu'une colonne de véhicules blindés chargés de troupes passa sans s'arrêter, ce qui fit souffler un nouveau vent de panique alors que le malaise se répandait dans la foule. Les voix à la radio furent ensuite masquées à 9h58 par les sirènes d'alarmes de la ville, qui beuglèrent sans interruption. Elles s'étaient démarrées automatiquement ; les pompiers ne parvinrent pas à l'arrêter. Que signifiait cette alerte ? Personne n'en avait la moindre idée. Trois hélicoptères passèrent au dessus de la ville dix minutes plus tard. A 10h43, une succession de trois grands flashs à l'horizon, vers l'est, provoquèrent cette fois ci un mouvement de foule impossible à contrôler. Chacun rentra chez soi alors que les cris de panique étaient assourdissants ; tout le monde s'enferma, certains se réfugièrent dans leurs caves. A l'ouest, la couleur du ciel virait à l'orange tandis que les nuages étaient noires. Personne ne le dit, mais tout le monde s'en doutait. Les radios marchaient encore, mais ne captaient plus que de la friture. Plus aucune nouvelle ne fut retransmise. Les habitants de Louisville étaient seuls, et l'électricité fut coupée aux alentours de 13h20.


Claquemurés chez eux, presque aucun n'osa sortir de la journée. Au loin, vers le nord, on entendit des heures durant le roulement du tonnerre. Le vieux curé Alphonse Luchet vit les lueurs de combats et de bombardements au nord, depuis le haut de son clocher. Peut être Cherbourg ? Les déflagrations sourdes ne s’arrêtaient plus, le bruit à moitié étouffé par la distance. La nuit tomba beaucoup plus tôt que d'habitude, quand les nuages noirs vinrent s'amonceler au dessus de la région. A l'est, on discernait le haut de champignons atomiques. Les gendarmes, paniqués, désertèrent aux deux tiers, tandis qu'une bonne partie de la population, pour la plupart des non-natifs, prirent leur voiture et partirent plein sud pour rejoindre leurs familles. Sans explication, le courant électrique fut rétabli ; le maire Huygues expliqua aux citoyens venus jusqu'à la mairie pour prendre des nouvelles, que le délestage du réseau devait avoir opéré un rééquilibrage des tensions en alimentant plus des centrales qui ne fonctionnaient plus. Il n'eut pas le cran de dire que si les centrales ne marchaient plus, c'était à cause de ces explosions au loin. L'avantage était que la petite clinique était réapprovisionnée en électricité, tout comme les radios, qui passaient un message l'alerte préenregistré sur toutes les ondes.


Conjointement avec un météorologiste habitant en ville, Huygues put également rassurer la population ; lui, ses fonctionnaires, et ce qu'il restait des forces de l'ordre, firent du porte à porte pour expliquer que les vents repousseraient vers l'est les radiations, et donc qu'il n'y avait rien à craindre dans l'immédiat. Ce discours semblait plein de bon sens. Du moins, jusqu'à ce que des avions de chasse filèrent depuis la mer jusqu'à l'intérieur des terres, et que les détonations d'explosions plus proches ne se fassent entendre vers 19h50. On aurait dit que ça venait de plus loin sur la nationale, car les bombardements laissèrent des colonnes de fumée. Les normands avaient peur, mais tous voulaient survivre. Vers 21h30, de nouveaux flashs illuminèrent un instant la nuit ; l'Angleterre semblait avoir été touchée à son tour. Les digressions allaient bon train dans la communauté ; qui attaquait, et pourquoi ? Comment des avions pouvaient ils déjà être en train de bombarder le pays ? Apeurés, les habitants firent néanmoins preuve d'une forte solidarité et d'une cohésion qui laissaient admiratifs ; tous décidèrent de s'organiser autour du Maire, qui semblait être leur leader naturel. Si aucun contact ne semblait pour l'instant possible avec l'extérieur, il fut décidé de rationner les ressources et d'aller rapidement renouveler les stocks en envoyant dès le lendemain des volontaires vers l'extérieur. Ces volontaires joueraient aussi le rôle de messagers, pour prendre des nouvelles et pousser jusqu'à Caen et Cherbourg. Bien que terrorisés et paniqués, tout le monde semblait nourrir encore l'espoir de s'en sortir. Ensemble, ils pouvaient survivre à cette épreuve.


La journée ne s'acheva pas pour tout le monde. Peu avant minuit survinrent deux nouveaux évènements. De sa maison en périphérie de la ville, Mathlida Fontaine pu distinguer un navire de guerre en flammes, qui se dirigea à pleine vitesse vers la côte. Sans prendre le temps d'alerter les secours puisque le téléphone ne marchait plus, elle alla voir à l'endroit où le navire avait dû s'échouer. Les vagues déchaînée avaient éteint les incendies à bord, et avaient aussi dû emporter beaucoup de corps puisque la jeune femme ne trouva pas de survivants, et très peu de cadavres. Le vaisseau de guerre semblait avoir été touché à de multiples reprises. Continuant sa fouille malgré l'instabilité du navire, elle trouva un important stocks d'armes, ainsi que des vivres et énormément de matériel. Sait on jamais, la caissière décida que pour l'instant, être la seule à savoir pour ce bateau lui permettrait de se garantir une part de ses trouvailles... Presque au même moment, une dizaine d'ombres se découpèrent dans l'obscurité. Repérées par un vieil homme qui avait sa maison non loin, le maire et une délégation de la ville vint à la rencontre de ces inconnus. Tous s'avérèrent être des militaires, dont certains étaient blessées. La ville accueillit avec chaleur ces soldats, qui semblaient un peu froids, et un peu ailleurs aussi. Ils racontèrent qu'ils faisaient partie d'un convoi chargé de renforcer l'arsenal et la base navale de Cherbourg, et avaient été bombardés sur la route, perdant plus d'une centaine d'hommes et tous leurs véhicules ; eux mêmes n'avaient survécu que de justesse. Ils apprirent également aux citoyens de la ville que tous les ponts plus au sud avaient été démolis, et que les routes étaient encombrées de véhicules abandonnés. Au nord, la côte avait été attaquée et sévèrement bombardée.


Plus que jamais, Louisville était isolée. Le Maire et le chef des soldats, le lieutenant Raulne, décidèrent de prendre en main la communauté. Mais déjà, les fissures de la solidarité et de l'union nationale apparurent. Le Maire voulait tenir sa collectivité à l'écart des combats et des drames pour que tout le monde puisse s'entraider et survivre. Le Lieutenant lui, avait des ordres très précis ; rejoindre Cherbourg et la défendre, en organisant les forces civiles pour en faire des compagnies improvisées. Accentuant un peu plus cette fracture, Fontaine décida de réunir quelques personnes sûres pour pouvoir combattre les militaires si ceux ci devenaient trop envahissants, et prendre le contrôle de la ville si Huygues n'était pas à la hauteur... Les tensions émergent, favorisées par le rationnement des diverses ressources, et chacun essaie de survivre comme il le peut... Pour l'instant, la cohésion d'ensemble paraît se maintenir, mais que se passera t'il au prochain désastre ?






Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum