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MessageSujet: I cannot cry 'cause the shoulder cries more   I cannot cry 'cause the shoulder cries more EmptyJeu 24 Juil - 17:46

Mon corps tout entier frissonnait entre la maigre veste. Semblant de veste. En temps normal, ça aurait été un vêtement chaud mais là il me semblait totalement impuissant face au froid. Juste pour pouvoir me dire que j'avais de quoi me couvrir. On dit que la douleur et le froid ce n'est que psychologique, alors ça pourrait marcher. Mouais. Non. Je ne sais pas. J'essaye de faire ce que je peux pour eux quitte à subir de grandes privations, je sais ce que je fais, ou du moins je le sais à court terme, parce que je ne sais pas du tout vers où cela va nous amener. Ces morts, cette cendre, ce froid. Des fois je me dis qu'il ne vaut mieux pas y penser, mais simplement essayer de survivre au jour le jour. Juste après je me dis que survivre sans espoir ne sert à rien, et que demain sera forcément meilleur. Peu importe quand se lève ce nouveau jour. Je garde cet espoir au creux de ma main car c'est lui qui me fera avancer, je le sais, même s'il peut paraître dérisoire, même s'il l'est sûrement. Il me tient un peu chaud, quand je dors dans cet tente frêle, par exemple. Seule face à moi même. Quand j'essaye de dormir, plutôt, ne vous leurrez pas. Comment fermer l'oeil ? Comment voulez-vous que je fasse, comment puis-je me le permettre ? Alors que tout peut arriver, à tout moment, alors que je me maudis à chaque fois que mon regard dérive de Camélia et Edward. Ca devient difficile, même si j'essaye de me le cacher, je ne suis pas aveugle. Pour eux, pour moi. J'ai peur, terriblement peur malgré ce souffle de vie que je tente d'entretenir. Il suffit que je me retrouve seule pour que les questions m'assaillent. Pour que le froid me rappelle à quel point je suis vulnérable.

Je marche rapidement, le souffle en haleine. Je viens de donner un petit cours à quelques gosses volontaires, Camélia était restée avec Edward dans une tente à deux pas de la nôtre. J'avais pensé aller voir Lyra avec eux après, ça leur ferait du bien de voir quelqu'un qu'ils connaissaient depuis longtemps. Oui, c'était ce que je comptais faire, avant que je rentre là où je les avais laissés et que je retrouve ma fille dans tous ses états. Elle m'expliqua nerveusement, en colère contre elle même, qu'Edward été parti dehors dire bonjour à un de ses rares amis, lui disant qu'il ne sortait que deux secondes mais il n'était pas rentré. Et elle n'avait pas osé sortir à sa recherche parce qu'elle se doutait que je perdrais totalement mes moyens si je ne les voyais plus tous les deux. Vous imaginez un peu la frayeur qui me pris, et surtout le savon que je passais à ma fille, la prenant sans détour par le bras pour que nous partions retrouver son frère. Je crois que je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie. On a commencé à fouiller, j'ai plus que paniqué, et Camélia aussi. Pour finalement le retrouver dans la tente du dit copain. Mon fils aussi s'est pris un savon de ma part. Il est rare que je sois si sévère avec mes enfants, mais là ça concernait leur propre sécurité, c'était pour eux, pour leur bien ! Je n'en pouvais plus. J'en avais marre, marre de me décarcasser pour eux et de les voir si... inconscients. Oh, Camélia avait cru bien agir, mais maintenant au moins elle savait à quoi s'en tenir. Ed aussi. Je les ramenais donc à notre tente pour les gronder une dernière fois, avant de les prendre dans mes bras. Je sentais presque mes larmes couler sur mes joues, mais je ne voulais pas, je ne devais pas pleurer. Il fallait qu'on aille voir Lyra, comme je me l'étais demandée à moi même. Je n'avais presque pas revu la jeune fille depuis notre arrivée, et malgré ce qui venait de se passer je devais vraiment la voir.

Je prenais Edward par la main et prenais avec lui la direction de la zone Est. Plus question que je ne le laisse seul, non. Je me composais une attitude normale et m'approchais de la tente.

« Lyra ? »


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