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MessageSujet: « On est toujours forcé de donner quelque chose au hasard. »   « On est toujours forcé de donner quelque chose au hasard. » EmptyMar 1 Juil - 15:58





« On est toujours forcé de donner quelque chose au hasard. »


Ou comment tomber par hasard sur une belle blonde entre deux tentes monochromes.



« On est toujours forcé de donner quelque chose au hasard. » Tumblr_m8giimpRWX1r7nhixo1_r2_500

Меня это заебало, j’ai passé une sale nuit. Je m’y ferais jamais à ce matelas plat et usé jusqu’à la corde. Pas une once de confort. Même le sol est plus moelleux que ce maudit bloc de béton. Bon, j’ai réussi à me lever aux aurores pour… pour quoi d’ailleurs ? Il n’y a strictement rien à faire d’intéressant dans ce camp. Pas de casinos, pas de bars, que dalle. J’ai quand même déniché une bouteille de vodka dans un bar abandonné pas loin de la station-service. Ce n’est pas du top qualité mais ça étanche ma soif, c’est déjà pas mal. J’ai l’impression de ne servir à rien ici. Pas que j’aie envie de me rendre utile. Je ne suis pas le genre de type qui sauve la veuve et l’orphelin, je suis plutôt celui qui les tue pour éviter de les avoir dans les pieds mais j’ai promis à Raulne et au reste de l’unité militaire qui protège les civils de leur trouver des armes et je le ferai parce qu’une promesse est une promesse, peu importe si on l’a faite à son ami ou à son ennemi. Des amis d’ailleurs, je n’en ai pas vraiment depuis mon arrivée dans le camp. Je l’admets je ne suis pas la personne la plus ouverte et sociable du coin mais j’apprécie d’avoir des conversations, de temps à autre…
Je me lève de mon lit matelas de camping pourri, vieux comme le monde ou plus encore et enfile ma veste en cuir. Je me rassois, lace mes bottes et dé-zippe la moustiquaire de ma tente. Enfin, « ma » tente si j’ose dire. Celle que les militaires ont eu l’obligeance de me prêter. Pour quelques temps, en attendant que j’aie de quoi l’acheter ou de me rendre utile à la communauté. Encore une provocation à l’encontre de cette promesse ? Собаки, je prends mon temps mais je trouverai des armes. Je traverse la rue et cherche machinalement mon Zippo dans la poche de ma veste. Je le sors et saisis mon paquet de cigarette. Je l’ouvre. Une seule, il ne m’en reste qu’une. Il m’en restait trois hier… J’ai dû les fumer sans m’en rendre compte après avoir descendu le quart de ma douce liqueur de pomme de terre. Ah, cette addiction me perdra. Il me faut à tout prix trouver des clopes. Mais où ? Certainement pas, ici dans la zone est. La zone des gens perdus, des gens seuls.

Donc, où trouver des cigarettes ? Bon, il est temps de faire la chose que je déteste le plus : Engager la conversation avec un inconnu pour lui demander un renseignement. Mais comme le soleil viens juste de se lever, il n’y a pas grand monde dans les « rues » (comprenez : les espaces entre les rangées de tentes). Je marche un peu au hasard, me dirigeant vers le centre de la zone. Je tourne à gauche, puis à droite et regarde de chaque côté, le long des allées. C’est là que je l’aperçois. Une splendide femme, 25-30 ans à vue d’œil, blonde, plutôt grande. Ok, elle n’a pas du tout le profil de la personne en manque de nicotine. Mais elle est clairement canon ! Totalement mon style en plus ! Je m’approche de trois mètres et remarque qu’elle grimace de douleur en se tenant le bras gauche avec sa main droit. Je m’approche encore, je suis assez près pour voir qu’une petite tache de sang se forme sur son pull. Je m’approche encore, plus vite, et l’accoste en lui demandant :

« Bonjour, ça va ? Est-ce que vous avez besoin d’aide ? »

Je n’ai pas vraiment envie de l’aider. Enfin si, elle a l’air d’avoir mal et une grimace pareille sur un si joli visage – de près, il est encore mieux ! – ça me donne envie de l’aider, un peu, un petit peu.





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Eléanore C. Valiosky

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Eléanore C. Valiosky
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MessageSujet: Re: « On est toujours forcé de donner quelque chose au hasard. »   « On est toujours forcé de donner quelque chose au hasard. » EmptyDim 20 Juil - 20:15

    Hj:

    Encore une nuit affreuse. Je ne les compte plus depuis un moment. Je n’appellerais pas cela des insomnies puisque c'est la peur qui m'angoisse et me terrorise le plus. Je ne sais plus quoi faire hormis ne dormir que quelques minutes seulement en laissant un intervalle à chaque fois. Ne pas plonger dans un sommeil profond, ne pas avoir de cauchemars horribles. Pourtant, j'essayais de faire un effort, mais je voulais éviter un cri strident dans la nuit. Je ne voulais ni réveiller ma colocataire, ni ameuté tous les militaires dans la tente pour rechercher le moindre problème. Car après tout, nous n'étions pas à l'abris ici, encore plus qu'à Louisville. J'aimais être optimiste... oui, cela faisait longtemps que j'avais tout perdu, l'espoir d'un avenir meilleur surtout. Je n'avais plus envie de m'encombrer de chose plus qu’illusoire, j'avais déjà bien à faire avec ma personne. Avec tout ce qui m'engloutissait. J'avais l'impression aussi que petit à petit je perdais de nouveau le chemin que m'avait conseillé Alix. Elle m'avait un peu guider mais j'avais vraiment du mal. Je persévérais, sans aucun doute, mais la nuit avait toujours raison de moi. A chaque fois que le ciel s'obscurcissait, j'avais cette appréhension, cette boule qui me coupait la respiration et m'oppressait. Mes sens étaient en alerte, et chaque bruit me laissait entre le sursaut de peur et l'envie de riposter sévèrement si jamais quelqu'un osait m'approcher de trop près. Fort heureusement, je n'avais encore jamais frappé quelqu'un durant le début de soirée. Car l'hiver était bien présent, et le jour s'estompait bien vite, à mon grand regret. Tout comme cet hiver infernal qui me congelait les mains. Les engelures étaient dû au lessive que je faisais pour aider la boutique reconvertie en clinique. Je faisais autant de chose que possible dans la journée, ne tenant pas compte de ma personne. C'était d'ailleurs pour cela que je ne restais pas tranquille alors même que je devais reposer mon bras gauche.

    Il me picotait, mais sans plus. J'avais l'impression d'avoir appris à résister à la douleur, celle externe beaucoup moins vivace que celle profonde, presque sourde et lancinante. Telle un poignard parfois mais j'essayais de me désinhiber, si on peut appelé cela ainsi. Dans tous les cas, cette expédition de merde ne m'avait pas fait sentir mieux. J'avais encore récolté une blessure assez profonde, un hématome au flanc alors que ma cicatrice me tiraillait toujours. Ce pourquoi j'avais eu vraiment mal sur le coup. Si j'avais pu lui tordre le cou à ce connard ! Je m'énervais toute seule alors que je finissais d'aider une famille à déplacer leur affaire. Je ne m'étais pas arrêté sur leur situation, car je ne voulais pas que leur bonheur me fasse un gros coup de blues. Ils avaient eu de la chance de se retrouver, voilà tout et ils avaient aussi la chance de pouvoir avoir une tente pour eux. Je les aidais simplement, car je les avais vu peiner à porter des coffres et différents sacs. Je n'étais pas plus à même de pouvoir les porter, mais je faisais abstraction une nouvelle fois, pour m'éclipser ensuite lorsque j'avais fini de tout ramener. La douleur revient toujours à la charge, et lorsque ma main engloba mon bras, je sentis soudainement quelque chose d'anormal, un liquide, plus chaud que ma peau qui était un peu froide. J'avais froid, malgré le gros manteau que je portais et les deux écharpes. Pourtant, je levais la manche de mon manteau pour constater qu'il y avait une tâche de sang qui avait traversé les tissus et même mon pull. Avant même que je ne fasse quoi que ce soit, une voix me fit sursauter et je failli lui en mettre une, de peur et de surprise. Mais ma main se leva pour redescendre par la suite.

    « A part vous demandez de ne pas être aussi discret pour accoster les gens ? » ajoutai-je machinalement, sans aucune méchanceté. Disons simplement que je n'avais pas réfléchi avant de parler. Je me tournais face à lui, avant de comprendre ce qu'il voulait dire finalement. « Oh vous parliez de ça ? » Mon regard s'arrête un instant sur la tâche de sang avant de reporter mon attention sur l'homme en face de moi. « Je... c'est rien. » Terminais-je alors que soudainement une gêne me pris. Ce n'était pourtant par rien, puisqu'il fallait que je refasse le bandage, mais son interruption m'avait coupé dans mon élan. Je ne m'en rendais pas compte, mais je le dévisageais avec attention.
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MessageSujet: Re: « On est toujours forcé de donner quelque chose au hasard. »   « On est toujours forcé de donner quelque chose au hasard. » EmptySam 9 Aoû - 17:36





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Elle me dévisage d'une de ces façons, c'est limite excitant. Ok, je crois que j'ai un sacré problème avec les gonzesses qui me dévisagent. Ouai, je sais pas, ça agit sur moi, j'ai toujours l'impression d''être à poil. Alice-yeux-bleus-Duval m'a également étudié de la tête aux pieds avant de m'adresser la parole et ça m'avait foutrement fait de l'effet. Mais ça s'est atténué lorsqu'elle a ouvert sa bouche. Bref,je m'égare. Je dois avoir un sacré problème. La faute à cette foutue guerre, j'imagine. Elle a vraiment tout changé. Et puis, dévisager une personne comme ça, avant c'était malpoli mais apparemment c'est devenu monnaie courante. Peut-être que les gens ont besoin d'étudier chaque détail d'une personne avant de lui parler pour voir si elle ne cache pas une arme ou si elle va tenter de vous étrangler ou de voler tout vos vêtements, ce qui est compréhensible étant donné que des gens gentils qui vous accostent pour parler de la pluie et du beau temps, ça court plus les rues.

« A part vous demandez de ne pas être aussi discret pour accoster les gens ? »

En temps normal, après une réponse pareille, j'aurai envoyé chier la blonde, aussi jolie qu'elle soit et j'aurais continué mon chemin. Mais on n'est plus en temps normal et elle est vraiment très jolie. Et il n'y a aucun sarcasme ni aucune trace de méchanceté dans sa voix. Elle a juste été surprise et elle me le fait comprendre.

«Pardon мисс, je ne suis pas un type discret. Désolé de vous avoir surpris!»

Je lui fait mon sourire en coin du tombeur. Juste pour la frime, parce que j'aime bien faire mon petit effet aux demoiselles.

« Oh vous parliez de ça ? Je... c'est rien. »

C'est rien? Tu parles, y a du sang partout sur ton T-shirt et c'est rien? C'est pas du courage de dire que tu n'as rien lorsque tu as une plaie, même une petite, parce que ça peut s'infecter et tu peux crever! L'hygiène est devenue secondaire maintenant qu'on a même plus de quoi se nourrir alors lorsque quelqu'un a une blessure, on s'empresse de la nettoyer pour éviter qu'elle n'empire. Bien sûr si tu n'as qu'une éraflure et que tu vas à l'infirmerie, on va te rire au nez et te dire de rentrer chez toi mais j'ai vu assez de blessure pour savoir que ce que cette fille a sous son pull ce n'est pas anodin. Un petit bobo, ça ne saigne pas autant, ça ne traverse pas des couches de pulls pour tacher la veste. Vu comme la tache de sang est apparue, d'un coup, je dirai qu'elle avait déjà une blessure et que celle-ci s'est ré-ouverte. Bon après tout, je n'en sait rien, je peux me tromper, je ne suis pas médecin, je suis trafiquant d'armes. C'est moins glorieux mais ça paye bien mieux!

«Hum, vous êtes sûr? A votre place, j'irai à l'infirmerie, une blessure peut vite s'infecter, surtout par ici, c'est plutôt dégueulasse dans le coin avec toute cette boue!»







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MessageSujet: Re: « On est toujours forcé de donner quelque chose au hasard. »   « On est toujours forcé de donner quelque chose au hasard. » EmptyLun 11 Aoû - 18:17

    Je n’avais pas réfléchi un seul instant, et si je n’avais pas vu qu’il ne me voulait à priori aucun mal, il se serait pris ma main à pleine volée. Peut-être aurait-il été capable de l’arrêter, mais il avait eu juste de la chance. Par mes mots, il devait bien comprendre que je n’étais pas aussi rassurée que cela. Après, je ne réfléchissais pas trop à comment les gens analysaient les gestes, les gens en somme. Lui devait peut-être me prendre déjà pour une folle ou une femme étrange. Les deux m’allaient très bien finalement étant donné le comportement que j’avais et qui ne m’alertait pas le moins du monde. Je m’étais déjà tapé un homme inconnu et cela m’avait fait du bien, mais bientôt je retournerais le voir lorsque mes nuits seraient insupportables. Elles l’étaient toutes plus ou moins à dire vrai, et si je pouvais avoir quelqu’un à mes côtés sans arrêt je pourrais peut-être faire de meilleures nuits… Je ne savais pas trop. J’étais paumée quant aux choix que je faisais. Mais cette nuit m’avait permis d’oublier cette fameuse après-midi, le temps d’un instant, avant que tout revienne finalement. Combien de fois fallait-il que je me trouve de la compagnie pour que je puisse enfin ne plus être martyrisé par ce simple souvenir ? Je m’égarais, et ce fut lorsque l’homme en face de moi m’adressait la parole que je redescendis sur terre. Mon voile devant mes yeux se dissipa et je ne fixais plus cet homme, je l’observais de nouveau, le dévisageant presque. Je ne l’avais jamais vu, c’était la question que je me posais. Mais pour l’heure, il avait prononcé des paroles qui m’étaient inconnu, mais pas familière non plus. C’était étrange comme sensation ; avait-il parlé russe ?

    « Pourtant je ne vous ai pas entendu… enfin je n’étais pas alerte non plus, j’étais plutôt… occupée. »

    Je jetais vaguement un œil sur mon bras avant que j’essaie de faire détourner le sujet vers autre chose. Que son attention ne soit pas sur mon bras, en vain malheureusement. C’était dans son caractère d’aborder les gens et de les importuner avec leur problème ? Je soufflais, alors que je baissais la tête et que ma main droite vint machinalement se poser sur mon front avant de glisser mes doigts dans ma longue chevelure blonde. Encore quelque chose qui n’arrête pas de pousser et dont je ne m’occupe guère. Si au moins je pouvais m’occuper de cette blessure qui m’emmerdait plus qu’autre chose. Je relevais la tête après ses mots, une fois encore, je ne réfléchissais pas.

    « Vous êtes médecin peut-être ? » ajoutai-je d’un ton neutre étrangement alors que j’aurais pu être sèche. Je saignais à n’en pas douter, j’avais mal aussi. « Non parce que là actuellement ça m’arrangerait d’avoir un p’tit remontant contre la douleur. » Je fis une pause, avant de mettre ma main gauche dans ma poche en refrénant une grimace pour essayer d’atténuer la douleur. « Il faut juste que je change mon bandage c’est tout. » Ce n’était pas vrai, ou en partie en tout cas. Il fallait que je change mon bandage pour sûr, mais ce n’était pas à moi de le faire dans tous les cas. Je repensais à Emmanuel, qui devait sans doute se demander, mais il n’était pas mon père non plus. Je rie intérieurement à cette pensée. C’est vrai, je n’avais jamais eu de parents, et encore moins un père. Mon regard se posa de nouveau sur l’homme, me demandant ce qu’il pourrait bien me répondre, ce qu’il attendait en somme. Etait-il seulement inquiet à mon sujet ? Existait-il encore des gens qui se souciaient des autres ? J’étais sceptique.
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MessageSujet: Re: « On est toujours forcé de donner quelque chose au hasard. »   « On est toujours forcé de donner quelque chose au hasard. » EmptyMar 12 Aoû - 20:26





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J'ai remarqué qu'elle a tiqué quand j'ai parlé russe. Bon, le mot que j'ai employé est plutôt courant parce qu'il se prononce - si vous omettez l'accent qui n'a rien à voir- pareil qu'en anglais: мисс ou miss (aussi utilisé dans certaines banlieues marseillaises par les "jeunes" branchés pour qualifier un être de sexe féminin), c'est à dire, mademoiselle. J'ai certainement du halluciner en la voyant réagir en entendant ce mot. Mais ça serait comique et plutôt sympa d'être tombée par le plus grand des hasards sur une compatriote. Elle a assez le type des filles de l'est d'ailleurs, voilà qui expliquerait pourquoi je la trouve si jolie.

« Vous êtes médecin peut-être ? »

Pour une fois que je me soucie d'autre chose que de ma propre petite personne, pour une fois que je m'initie au jeu du bon samaritain, voilà qu'on... je n'irai pas jusqu'à dire que cette fille dont je ne connais même pas le nom vient de m'envoyer chier, étant donné qu'elle n'a pas dit cette phrase sur un ton agressif ou quoi que ce soit, elle l'a juste dit, comme si ça fusait naturellement de sa bouche, comme si elle ne réfléchissait pas avant de parler, qu'elle ouvrait juste la bouche et laissait des flots de mots jaillir. Mais n'empêche que ce commentaire est plutôt vexant et que je suis un type très susceptible.

Honnêtement, je m'en fout un peu de sa blessure ou je ne sais quoi, je devrais continuer mon chemin et aller chercher mes clopes ailleurs mais un truc, un je ne sais quoi m'en empêche. Peut-être qu'un dieu quelconque est venu cette nuit dans mon sommeil m'apporter la gentillesse et la bonté. Auxquels cas, il ferait mieux d'aller se faire foutre et d'aider les gens qui ont en le plus besoin. Pardon Dieu mais c'est la guerre et tu fais pas grand chose... Quoique, je n'ai absolument pas foi en quoi que ce soit.

« Non parce que là actuellement ça m’arrangerait d’avoir un p’tit remontant contre la douleur. »

Ah, voilà enfin un truc qui est parfaitement dans mes cordes. ça va finir par devenir une habitude de trinquer avec tous les inconnus que je rencontre mais bon, elle a l'air d'en avoir bien besoin parce qu'en plus d'avoir mal, elle a l'air d'être frigorifiée. J'ouvre donc mon manteau et je tire ma petite flasque où j'ai versé ce qu'il me reste de mon doux breuvage, je la lui tend.

«Non, je ne suis pas médecin, loin de là mais j'ai un antidouleur du tonnerre si tu veux, вкусный»

Le tutoiement a fusé naturellement, parce que j'aime bien la familiarité et que de vouvoyer ça m'épuise. Bien que je ne lui ai pas demandé mon avis sur le sujet, je suis sûr qu'elle ne le remarquera même pas, elle a l'air trop occupée avec son bras ou avec je ne sais quoi d'autre.
D'habitude les seuls mots que je dis en russe sont des mots vulgaires pour éviter de choquer trop de gens ici, tout d'abord mais aussi parce qu'à force, j'ai pris l'habitude et, je ne sais presque plus jurer en français. Mais là, mon but est de voir si elle va à nouveau réagir comme avant ou si au contraire, j'ai rêvé.




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MessageSujet: Re: « On est toujours forcé de donner quelque chose au hasard. »   « On est toujours forcé de donner quelque chose au hasard. » EmptyDim 17 Aoû - 18:39

    Il doit me trouver un poil agressive, peut-être pas aux premiers abords, quoique j’avais quand même bien répliqué alors que je ne l’avais pas entendu. Il avait pu comprendre que c’était par peur, c’était le cas d’ailleurs. Mais la suite alors que je lui demandais s’il était médecin tirait un peu sur le sarcasme. Comment avais-je pu en arriver là ? Tout simplement en ayant subi tout ce que j’avais eu depuis le début de la guerre. Cela empirait je trouvais de jour en jour, ou de mois en mois si je puis dire. Mais actuellement c’était plutôt de jour en jour. Cet homme pouvait être le meilleur homme altruiste je ne pourrais pas faire autrement. Je ne supportais tout simplement pas que l’on me voit faible, plus depuis un moment déjà. Cette coupure me faisait un mal de chien, et j’étais consciente que je l’utilisais alors qu’il ne fallait pas. Du repos… je m’étais trop reposée, j’avais déjà passée assez de temps à me remettre pendant deux semaines alors que j’avais eu cet éclat d’obus dans le flanc gauche. Violente cicatrice qui me tiraillait toujours d’ailleurs. Je ne pouvais pas restée dans ma tente à ne rien faire, ou simplement faire une balade dans le coin. Je devais faire quelque chose, non seulement pour éviter de faire les cents pas et me morfondre, mais aussi pour présenter une autre facette de moi, ce masque qui se mettait pour parer à tout ce qui m’envahissait, ses émotions nocives qui me bouffaient sans cesse. Cette douleur n’arrangeait rien, mais elle était bien minime par rapport à l’autre, profonde. Alors peut-être que je préférais utiliser mon bras pour sentir cette coupure, juste celle-là.

    Il ne savait rien de tout ça, ni même comment je m’étais fait cette blessure. S’inquiétait-il réellement ? Je pouffais intérieurement. Qui se soucierait de moi sincèrement ? J’essayais de ne pas penser à une personne en particulier, une exception sans doute, mais je la retirais de ma mémoire preqsue immédiatement. Je faisais n’importe quoi depuis quelques jours, et pourtant, je continuais dans ce sens. En regardant cet homme, j’eu même la pensée qu’il pourrait me distraire quelques heures et qu’il m’inviterait dans sa tente… une autre expérience qui pourrait me faire oublier celle qui est incrustée en moi. J’écartais ses pensées, alors qu’elles étaient plutôt déplacées. Qu’est-ce que je reflétais comme image désormais ? Une putain à se faire un homme dès l’occasion ? Pourtant, je n’avais couché qu’avec un seul pour le moment, mais j’avouais hésitée le revoir à chaque nuit. Pourtant, ce n’était pas un mauvais souvenir que j’en retirais. Et là, alors que je l’observais, je me demandais comment il me voyait, lui, qui m’avait abordé. Je fus coupé alors qu’il me répondait, je n’avais même pas fait attention au tutoiement soudain, j’allais faire de même, comme si ça s’était fait naturellement.

    « Remarque c’est dommage, j’aurais peut-être eu besoin de mains expertes en matière de bandage. Ca aurait été plus vite. » ajoutai-je avant de nouveau de tiquer sur le mot Russe qu’il avait prononcé. Je ne m’occupais même plus de mon bras, de toute façon, il avait déjà vu que je saignais, il avait proposé son aide et je lui avais répondu tout simplement. D’accord, je ne devrais pas demander à un inconnu s’il avait un remontant, mais là, au vu de sa réponse j’étais plutôt partante. Il me tendit sa flasque et je la pris et bu trois gorgées avant de m’arrêter et pousser un soupir de contentement, alors que je m’essuie le coin de la bouche. « Tu ne sais pas à qui tu l’as donné, il ne t’en restera plus si tu me la confie aussi gentiment. » C’était vrai, même si l’alcool fort me faisait toujours aussi grimacer et que je sentais le liquide me brûler atrocement, j’allais toujours dire oui. Pourquoi ? Parce que j’étais plus joyeuse et optimiste, et que mes idées noires ne me poursuivaient plus dans ce cas. J’avais moins de barrière également, je l’avais testé une nuit sur un homme d’ailleurs. « J’ai eu du mal à comprendre au début, parce que cela fait longtemps et aussi parce que je n’ai pas eu la chance de l’apprendre… tu parles Russe n’est-ce pas ? » terminais-je alors que je buvais une autre gorgée. J’avais réfléchi, pas trop longtemps non plus, mais à la deuxième fois qu’il avait prononcé un mot Russe, j’avais réagi, et compris surtout. Les intonations je les avais déjà entendu, et parce qu’à un moment donné, j’avais été curieuse sur mes origines.
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